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24.11.2022 à 09:07

Sarah Mazouz - Race, racisme, assignation raciale : des mots pour penser

Alexia Soyeux

Texte intégral (538 mots)
Sarah Mazouz est sociologue et chargée de recherches au CNRS. Dans son ouvrage Race, dans la collection « Le mot est faible » des éditions Anamosa, elle analyse l’histoire et l’usage de la notion critique de race en sociologie. En France, le mot est l’objet de nombreuses controverses et polémiques, dans le monde militant, politique mais aussi académique, presque un tabou. Le refus de parler de la race est ancré dans le poids de l’histoire, et dans l’universalisme abstrait qui est au fondement de la république française. Parler de race ce serait : être raciste, invisibiliser la classe sociale, se noyer dans des polémiques identitaires, ou succomber à une américanisation de la vie publique. Pourtant, analyser et débattre de la race est indispensable pour comprendre comment celle-ci est une construction sociale et historique, et un instrument de domination et de hiérarchisation. L’usage critique du mot race est aujourd’hui mobilisé pour combattre le racisme systémique, les processus d’assignation raciale ainsi que les discriminations qui, s'ils n’ont aucun ancrage « naturel », ont des effets bien réels. En effet, pour combattre le racisme il faut dépasser les questions de morale et l’idéologie raciste manifeste, pour aller regarder ce qui produit de l’altérité et de l'injustice, c’est à dire « la forme sédimentée, ordinaire et banalisée de l’assignation raciale, qui s’exprime dans une blague ou un compliment » Parler de race, c’est parler de privilèges et de préjudices, de la question du point de vue situé qui construit notre connaissance du monde, et de la condition de production des savoirs et de la norme. Parler de race, c’est dire que la question du racisme n’est pas réglée (et loin de l’être), et c’est donner à voir l’histoire et les effets des processus de racialisation au sein de nos sociétés encore majoritairement très ségréguées. enregistré le 19/07/2022 Ecouter : https://linktr.ee/presages APPROFONDIR http://www.presages.fr/blog/2022/sarah-mazouz Race, Sarah Mazouz - Anamosa https://anamosa.fr/livre/race/ La République et ses autres. Politiques de l’altérité dans la France des années 2000 - ENS Éditions Pour l’intersectionnalité, Sarah Mazouz et Éléonore Lépinard - Anamosa À l'air libre - Mediapart - Sarah Mazouz: « On continue de mettre un couvercle sur la race en France» https://youtu.be/y7QmTecBf2Y Ressources anti-racistes à destination des personnes blanches - Association Women Who Do Stuffhttps://docs.google.com/document/d/1rZX6ovsbv90eId_EVUxynq-KDNqLE9iiZJuBKxCrsrQ/edit?usp=sharing Podcast Kiffe ta racehttps://www.binge.audio/podcast/kiffetarace Podcast Sans Blanc de Rienhttps://open.spotify.com/show/6W77CmxDBu33xc620wuRws?si=t6gaCiMZRbuN8MX3xFg7Uw&nd=1 Blanc comme neige - Programme B https://www.binge.audio/podcast/programme-b/blanc-comme-neige-episode-1 Suivre Présages : Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast Youtube : www.youtube.com/c/presages Twitter : www.twitter.com/PresagesPodcast Instagram : www.instagram.com/presages_podcast/ Spotify : open.spotify.com/show/4VOi85Mdy4p…6f2fe76ff93d405f

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30.09.2022 à 17:21

Antoine Dubiau- Comprendre le risque écofasciste

Alexia Soyeux

(348 mots)
L'écologie est-elle naturellement de gauche ? Quelles sont les formes d'appropriations des enjeux écologiques par l'extrême-droite ? Antoine Dubiau est chercheur en écologie politique. Dans son essai Ecofascismes, paru aux éditions Grévis, il analyse l’appropriation par l’extrême-droite des questions écologiques. Le terme “écofascisme” est souvent utilisé de façon floue ou caricaturale, soit pour pour critiquer des formes autoritaires ou réactionnaires d’écologie, soit pour désigner une tendance liberticide des écologistes. Ces usages ne permettent pas de comprendre comment les organisations et les pensées fascistes se saisissent concrètement de l’enjeu écologique. Car si l´extrême-droite semble à première vue hostile à l’écologie et défend un mode de vie fondé sur les énergies fossiles, il existe un risque écofasciste bien réel, fondé sur un ancrage idéologique et des convictions solides, au premier rand desquelles l’idée d’enracinement et un ordre social patriarcal et raciste présenté comme “naturel”. A l’opposé, il faut aussi remettre en question l’idée que l’écologie serait naturellement de gauche. Le livre met en évidence deux processus complémentaires qui convergent vers l’écofascisme : la fascisation de l'écologie et l'écologisation du fascisme. Il met en lumière les tendances et idées qui nourrissent potentiellement un imaginaire réactionnaire au sein des courants écologistes, lorsqu’elles sont mal définies, telle la décroissance, l’effondrement, ou l’idée que nous serions trop nombreux sur Terre. Il invite ainsi à mieux définir le discours écologique afin de le mettre au service d’un projet émancipateur et démocratique pour tous·tes. Entretien enregistré le 4/07/2022 APPROFONDIR https://www.presages.fr/blog/2022/antoine-dubiau Suivre Présages : Abonnez-vous sur iTunes : https://apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : https://bit.ly/2p2so7n Facebook : https://www.facebook.com/presages.podcast Youtube : https://www.youtube.com/c/presages Twitter : https://www.twitter.com/PresagesPodcast Instagram : https://www.instagram.com/presages_podcast/ Spotify : https://open.spotify.com/show/4VOi85Mdy4pPWW8I9hvHrB?si=6f2fe76ff93d405f

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02.09.2022 à 10:18

[Rediffusion] Valérie Masson-Delmotte : dérive climatique et responsabilité

Alexia Soyeux

(248 mots)
[Rediffusion] Valérie Masson-Delmotte est paléoclimatologue, directrice de recherche au CEA, membre du haut conseil pour le climat, et co préside depuis 2015 le groupe 1 du GIEC. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, créé en 1988, évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts. Le GIEC ne produit donc pas de nouvelle recherche, mais synthétise l’état des connaissances à partir de la littérature scientifique, afin de fournir un socle de connaissance précis et pertinent pour éclairer la prise de décision. Le groupe I travaille sur les bases physiques du climat et analyse les climats passés, présents et futurs. Il établit différents scénarios possibles en fonction des émissions de gaz à effet de serre émises par l’humanité. La contribution du groupe I au 6ème rapport du GIEC est paru début aout 2021. Personnalité incontournable du monde scientifique, Valérie Masson-Delmotte communique inlassablement sur les enjeux climatiques avec calme, précision et bienveillance. Nous avons parlé du processus d’élaboration du rapport, de ses points clés, du rôle et de l'utilité du GIEC, et du sentiment de responsabilité qui l’anime. enregistré le 10/09/2021 Suivre Valérie Masson-Delmotte : twitter.com/valmasdel Approfondir : www.presages.fr Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast Youtube : www.youtube.com/c/presages Twitter : www.twitter.com/PresagesPodcast Instagram : www.instagram.com/presages_podcast/

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26.08.2022 à 09:44

[Rediffusion] Alessandro Pignocchi : mésanges punk, ZAD et anthropologie

Alexia Soyeux

(336 mots)
[Rediffusion] Alessandro Pignocchi est auteur de bande dessinées, des essais illustrés à l’humour cynique et absurde, sur fond d’anthropologie, de crise écologique, de désenchantement du monde et de réflexion sur notre relation au vivant. Ancien chercheur en sciences cognitives et philosophie de l’art, il explore la question de la séparation entre nature et culture, entre l’Amazonie, la Seine-et-Marne et la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Après une première BD documentaire - Anent - qui relate ses voyages en Amazonie sur les traces de Philippe Descola et sa fascination pour la cosmologie Jivaro, Alessandro s’attelle à rendre très concrètes les notions théoriques d’anthropologie : A quoi ressemblerait notre monde, si l’animisme des indiens d’Amazonie devenait la pensée dominante ? Si les animaux et les plantes étaient désormais considérés comme des sujets au cœur des interactions sociales, et si la pensée occidentale devenait la pensée menacée ? Alessandro P.jpg Composer le monde différemment, c’est peut-être plus encore à Notre-Dame-Des-Landes qu’il l’a expérimenté, et c’est le récit de son immersion sur la ZAD, entre choc, joie et émerveillement, qui est fait dans sa dernière bande dessinée. Là, les concepts de relation au vivant, de lutte, d’émancipation et d’écologie prennent corps au milieu des barricades, de la violence militaire et administrative. Nous avons parlé de cosmologie, de la ZAD et de ce qui s’y passe de si important, de la nécessité de refuser la suprématie de la sphère économique pour basculer vers un autre rapport au monde, et de l’importance d’ancrer les luttes dans un territoire. entretien enregistré le 16 mai 2019 https://www.presages.fr/blog/2019/alessandro-pignocchi Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast Youtube : www.youtube.com/c/presages Twitter : www.twitter.com/PresagesPodcast Instagram : www.instagram.com/presages_podcast/

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