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Les résultats des élections européennes constituent un puissant avertissement sur l’état du pays. Il confirme la progression des idées d’extrême-droite, son enracinement ainsi que le degré de délitement de notre société.
L’affaiblissement des services publics, l’accentuation des fractures sociales et territoriales et l’absence d’une vision collective de l’avenir génèrent de la colère et une perte de confiance dans le rôle des dirigeants, institutions et services publics chez nombre de nos concitoyens.
Cette colère et ce désespoir font depuis plusieurs années le terreau des idées xénophobes, identitaires et climatosceptiques, qui veulent mettre à mal notre modèle social, l’universalité des services publics, l’égalité des droits et menacent les libertés publiques et droits fondamentaux.
Pourtant, quel que soit le choix des électeurs, les crises environnementales et le choc climatique sont une réalité, confrontant notre société à l’effondrement du vivant, la multiplication des catastrophes naturelles et leurs conséquences sur l’habitabilité de la planète, nos vies et celles des futures générations.
Leur ampleur est telle, que seules les sociétés fortes de cohésion et d’habitudes de solidarité parviendront à s’adapter et à limiter leurs effets.
Les services publics ont un rôle essentiel à jouer pour anticiper ces risques, protéger les plus vulnérables, planifier la transition écologique et accompagner les populations dans cette profonde transformation.
Pour notre association, qui plaide pour prendre la juste mesure des enjeux écologiques et sociaux sur lesquels les scientifiques nous alertent depuis 50 ans, il serait inconcevable que nos institutions soient empêchées et abandonnent le combat écologique.
Au contraire, nous avons besoin de services publics aussi forts que proches de nos concitoyens afin de tout mettre en œuvre pour les protéger des conséquences des crises sur la disponibilité et le prix de l’eau, de l’alimentation, de l’énergie, des mobilités, ou sur leur santé physique et psychique.
Aujourd’hui, plus que jamais, notre devoir d’agent public est de poursuivre notre engagement professionnel, dans le respect des valeurs républicaines (liberté égalité, fraternité) et des principes fondamentaux de la République (laïque, démocratique et sociale), pour garantir l’avenir et la cohésion de notre pays et l’habitabilité du monde.
Les résultats des élections européennes de dimanche 9 juin ont placé largement en tête l’extrême-droite. Ce vote exprime très clairement le rejet de politiques mortifères et le sentiment déclassement, l’indifférence et les injustices ressenties par des millions de Françaises et de Français.
Des années de fragilisation des services publics et de stigmatisation des agents publics, de choix budgétaires en défaveur des services publics, de dévalorisation de leurs métiers, d’effacement de leur présence, ont participé à la progression de l’extrême-droite (voir l’article du Monde en date du 18 juin sur le sujet).
Nous considérons que la demande de services publics doit être entendue et placée au cœur du projet politique de la prochaine législature.
Les fermetures et l’éloignement des services, la dématérialisation « à marche forcée », les manques criants dans certains métiers indispensables et de revalorisations salariales, les délais de réponse, l’explosion des besoins de prise en charge publique alimentent la tentation de l’extrême-droite, même si celle-ci ne propose aucune mesure crédible pour répondre à l’urgence ressentie.
Nous devons entendre cette colère et changer résolument de cap. Il est urgent de mettre en œuvre des solutions rapides et efficaces sur tous les territoires pour la protection des plus vulnérables, la réduction des fractures territoriales et la préservation du vivant.
Les services publics accessibles sont les garants de l’intérêt général et permettent le développement soutenable comme la justice sociale. Ils doivent renforcer leur action au service de la transition écologique et solidaire.
Le Sens du service public, la CFDT, l’UNSA, la FSU, Emmaüs France, l’APF France handicap, le Lierre, la FPTE, FP 21 lancent aujourd’hui l’initiative d’un Pacte d’engagement pour le service public et propose 3 mesures concrètes adressées aux candidats et candidates aux élections législatives.
Nous appelons toutes celles et tous ceux qui le souhaitent à le soutenir et le relayer ces 3 mesures permettant de redonner leur vraie place aux services publics
Sur ce socle, nous demandons que les programmes des candidats et candidates intègrent également de façon concrète et lisible des propositions relatives à :
Attachés à la préservation des services publics sur l’ensemble du territoire, nous considérons que leur valorisation et leur garantie d’accès passent par la confiance à l’égard des agents publics et une meilleure rémunération.
Premiers signataires : Le Sens du service public, CFDT, UNSA, FSU, Emmaüs France, APF France handicap, Le Lierre, FPTE, FP 21
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