flux Ecologie

Le collectif STOP Croisières mobilise autour de la lutte contre l’industrie de plaisance des navires de croisières. Ses conséquences sur la qualité de la mer et de l’air entraînent de graves problèmes sanitaires pour les habitants qui vivent à proximité du trafic maritime, des zones de débarquement et en ville. Nous luttons pour permettre à la population locale de vivre sereinement sans atteinte à sa santé et à préserver le milieu marin.

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12.02.2024 à 01:19
Collectif Stop Croisières
Lire plus (271 mots)

Pour la seconde fois, Stop Croisières a reçu l’invitation de nos camarades italiens de No Grandi Navi, au Venise Climate Camp. Souvenirs de l’édition précédente ici.

Une première rencontre lors de l’édition précédente, en sept 2022, avait permis une grande table ronde sur les croisières, réunissant en particulier des luttes de Venise bien sûre, mais aussi Barcelone et Marseille. Cet échange fructeux avait permis le lancement d’un réseau européen anti-croisières, baptisé ECAN, pour European Cruise Activist Network, suivant l’exemple du réseau internationnal GCAN, pour Global Cruise Activist Network.

Il s’agit donc des 3ème rencontres du réseau, après celle du Venise Camp de septembre 2022, et celle de Barcelone d’avril 2023. Un réseau plutôt actif donc !

Retrouver le Manifeste ici : manifeste-ecan-european-cruises-activitst-network

8, 9 et 10 Septembre 2023 – Rencontres ECAN au Camp Climat à Venise
12.02.2024 à 00:37
Collectif Stop Croisières
Texte intégral (912 mots)

Suite au lancement du mouvement ECAN à Venise le 10 septembre 2022, une réunion des mouvements contre les croisières en Méditerranée s’est tenue le 15 avril 2023 à Barcelone. Dans ce cadre, les organisations participantes ont décidé de s’accorder sur un cadre commun contre cette industrie touristique. L’essor du tourisme de croisière en Méditerranée coïncide avec la manifestation évidente d’une triple crise : climatique, énergétique et des ressources. Ces crises sont intrinsèquement liées à un modèle économique qui permet, légitime et promeut le tourisme de masse et creuse les inégalités. Les organisations participantes appellent à des actions politiques qui tendent à supprimer l’activité des croisières, à promouvoir des alternatives économiques moins polluantes dans les territoires affectés, à une meilleure réglementation environnementale du secteur maritime ainsi qu’à une sensibilisation générale de la population.

Les croisières sont le moyen de transport le plus polluant par personne et par kilomètre, selon l’International Council of Clean Transportation. Le grand nombre de personnes qu’ils transportent et les activités de loisirs qui s’y déroulent, axées sur la consommation, génèrent une immense quantité de pollution, de déchets et de résidus. La pollution atmosphérique, causée par des carburants extrêmement toxiques est un problème à la fois pour les riverains et pour l’environnement. C’est une contradiction flagrante : les villes promeuvent des mesures plus ou moins efficaces pour réduire la pollution générée par le trafic routier, mais autorisent des niveaux de pollution astronomiques générés par les croisières. Il s’agit là d’une nouvelle démonstration que les atteintes à l’environnement sont négligées au profit d’intérêts privés de court terme. 

Au-delà des effets sur la santé et l’environnement, l’impact négatif des croisières se traduit également dans la ville sous la forme du tourisme de masse. L’expulsion de la population en raison de la hausse des prix et du manque de services de base sur le lieu de résidence, les effets de stress sur l’espace public (concentration des flux touristiques aux mêmes endroits), la transformation du commerce – devenu touristique – et les problèmes de mobilité en sont les signes les plus courants et les plus évidents. Aussi, le modèle de la croisière repose sur des règles injustes : les retombées économiques sur les territoires ne compensent pas les frais que ceux-ci doivent débourser pour les dégâts sur la santé des travailleur.eus.s et des habitant.e.s. Le jeu des pavillons de complaisances permet également aux armateurs de se soustraire aux impôts et aux réglementations sur le travail qui ont lieu en Europe.

Enfin, dans un contexte de pénurie et de rationnement énergétique, il est urgent et prioritaire d’intervenir dans les secteurs climaticides et fortement consommateurs d’énergie, en particulier dans le secteur des croisières, en raison des impacts sociaux, environnementaux et sanitaires élevés et inacceptables qu’il génère. D’autant plus que des alternatives bas carbone et plus inclusives existent (train, bus, voiliers, …).

La crise climatique nous oblige à des changements qui doivent primer sur la recherche du profit. C’est pourquoi nous pensons que la Méditerranée doit rejeter les croisières et opter pour un autre modèle. Nous pensons que cette transition doit se faire avec les travailleurs du secteur

En tant que réseau de mouvements et de collectifs qui subissent les effets de l’industrie des croisières, nous avons décidé de lutter ensemble. En conséquence, les organisations signataires se sont mises d’accord sur la nécessité de s’organiser pour obtenir les mesures suivantes :

  • La réduction drastique de l’activité des croisières en Méditerranée et en Europe, en planifiant leur disparition.
  • Le lancement de campagnes de sensibilisation et d’explication des conséquences de l’industrie des croisières, tant pour les habitants des villes qui en subissent les conséquences que pour les clients et les travailleurs eux-mêmes. 
  • La l’interdiction immédiate des extensions portuaires destinées à la filière des croisières.
  • La dénonciation des fausses solutions telles que le GNL, les scrubbers ou  l’électrification des quais, car aucune de ces technologies actuelles et futures n’empêchera un navire de polluer.
  • La reconversion du secteur touristique dans les villes, afin d’améliorer les modes de mobilité plus durables et de renforcer les secteurs économiques plus justes d’un point de vue social et environnemental. Nous proposons de travailler sur ces processus avec les travailleurs et leurs syndicats. 
  • Promouvoir l’entrée en vigueur avant 2025 des zones de contrôle des émissions de soufre et d’azote (SOx et NOx) sans scrubber en Méditerranée.
  • L’expansion et le maintien d’un effort commun dans toute la Méditerranée pour faire de ces demandes une réalité, en tenant compte des inégalités Nord-Sud globales.

Cliquer ici pour lire le manifeste en Anglais, Espagnol ou Français

09.08.2023 à 11:48
Collectif Stop Croisières
Texte intégral (1767 mots)

LE GNL = NOUVEL AVATAR DU GREENWASHING DE LA CROISIÈRE

Stop Croisières a organisé le 17 juin 2023 après midi un rassemblement nautique pour alerter sur l’usage du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) par les bateaux de croisière, carburant représentant une véritable bombe à retardement climatique. Alors que la haute saison des croisières débute, nous sommes déterminés à faire entendre la voix critique des Marseillaises et Marseillais sur cette industrie adepte du greenwashing. Plus de 100 personnes étaient présentes sur l’eau, en canoës kayaks ou sur des voiliers.

Présenté comme un “nouveau” carburant miracle (il existe pourtant depuis 2003), le Gaz Naturel Liquéfié est l’une des fausses solutions les plus souvent mises en avant par l’industrie de la croisière.

Nous ciblons le « MSC World Europa », premier navire neuf propulsé au GNL de l’armateur MSC, en escale hebdomadaire à Marseille.  Plus gros paquebot de croisière en Europe, il coche toutes les cases de la démesure tristement habituelle de la croisière : 333 mètres de long, pouvant accueillir jusqu’à 6 762 passagers, des parcs d’attraction, piscines, bars et restaurants à foison… Une aberration de plus sur nos mers, à l’heure de l’appel des scientifiques du GIEC à une sobriété vitale pour notre planète. Cerise sur le gâteau illustrant le cynisme sans borne de MSC :  le navire a été inauguré à l’occasion de la coupe du monde de football au Qatar, marquée par les scandales écologiques et sociaux. Pourtant, l’amateur met particulièrement en avant le caractère « plus durable » de ce bateau grâce à l’utilisation d’une « énergie nouvelle génération » : le GNL[1].

crédits : Air One

Pourquoi cibler le GNL ?

Cette manifestation fait écho à la sortie d’un rapport de l’ONG Belge Transport & Environment[2] sur le sujet. Soyons clairs : l’utilisation du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) est bénéfique du strict point de vue de la pollution de l’air par rapport au fioul lourd, généralement utilisé par le secteur maritime. Il supprime quasi intégralement le rejet des oxydes de soufre (SOx), et diminue les émissions d’oxydes d’azote (NOx) et de particules fines[3].

Pour autant, le GNL n’est en aucun cas une solution « durable ». Il constitue au contraire une véritable bombe climatique et les conditions de son extraction génèrent des impacts considérables sur l’environnement.

Le GNL ne diminue aucunement l’impact climatique du transport maritime

Avec le GNL, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) sont réduites de 20 % par rapport au fioul lourd[4][5] ; mais comme le démontre l’ONG Transport & Environment dans son tout récent rapport, la diminution de CO2 est plus que compensée par les fuites de méthane[6]. Et comme le note l’ONG, “lorsque le méthane (CH4) est libéré dans l’air – même en très petites quantités – son impact sur le climat est désastreux”. En effet, l’extraction du gaz naturel, le processus de liquéfaction, son transport et sa combustion comme carburant marin produisent inéluctablement des fuites de méthane[7], dont l’effet de serre est beaucoup plus élevé que celui du CO2[8]. Globalement, le bilan climatique est ainsi négatif par rapport aux carburants actuellement utilisés !

L’extraction du gaz naturel cause de graves impacts sur l’environnement

Comme l’indique le rapport de Transport & Environment, ​​”il est probable qu’une part substantielle du GNL utilisé par les navires qui s’approvisionnent en Europe soit issue de la fracturation hydraulique”[9].

Une part conséquente du GNL utilisé en Europe est donc très probablement du gaz de schiste. Les États-Unis, qui développent actuellement leurs exportations de GNL, le produisent à partir de cette méthode de fracturation hydraulique, dont les impacts environnementaux sont dévastateurs. L’impératif européen de sortir de la dépendance au gaz russe à la faveur de la guerre en Ukraine a conduit les Etats-Unis à devenir un fournisseur stratégique de GNL pour l’Europe (à hauteur de 44% des importations européennes en 2022).

Par ailleurs, les projets d’extraction de gaz dans le monde défraient la chronique par leurs impacts environnementaux majeurs. Pour ne citer que l’entreprise française Total Energies, qui espère devenir le leader mondial du GNL, les exemples suivants sont édifiants  :

  • L’exploitation des gisements de gaz dans l’Arctique s’avère catastrophique pour les milieux naturels, à l’instar du développement d’un programme d’extraction du gaz dans la péninsule de Yamal[10].
  • Le projet offshore porté au large de l’Afrique du Sud, au sein d’une zone abritant une vie marine particulièrement riche, a fait l’objet d’une mobilisation des ONG BLOOM et The Green Connection[11].
crédits : Christophe Oudelin

CONCLUSION

Malgré ces éléments, le lobby de la croisière continue de faire passer ses nouveaux navires alimentés au GNL, combustible fossile, comme une transition écologique du secteur, alimentant volontairement la confusion entre pollution de l’air et impact climatique. Une fois de plus, l’industrie de la croisière fait diversion et nie l’évidence : la croisière durable est et restera de la poudre aux yeux.

L’impasse que constitue le GNL d’un point de vue climatique et environnemental renforce la position de fond de notre collectif : “Stop Croisières !”. La bonne croisière est comme le bon déchet : celle que l’on ne produit pas.


[1]https://www.msccroisieres.fr/nos-croisieres/navires/msc-world-europa

[2]“Gaz fossile : la pilule empoisonnée du transport maritime” – mai 2023 – Transport et Environment ; lien

[3]« Schéma national d’orientation pour le déploiement du gaz naturel liquéfié comme carburant marin » – 2016. Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer ; lien

[4]« Le GNL et carburant maritime : état des lieux et perspectives » – gaz mobilite.fr ; lien

[5]« Informations méthodologiques pour la Base Carbone > Scope 1 > Combustibles > Liquides » – ? ; bilan-ges.ademe.fr ; lien

[6]“Gaz fossile – La pilule empoisonnée du transport maritime” – mai 2023 – Transport et Environment. Lien

[7]« Exploitation des hydrocarbures : des chercheurs identifient plus d’un millier de fuites majeures de méthane dans le monde » – 2022. France Info ; lien

[8]« Méthane et changements climatiques : un danger négligé qui s’accroît » – 2017. Réseau Action Climat France ; lien

[9]“L’exploitation du gaz de schiste dévaste les Etats-Unis” – 2019 – Reporterre ; lien

[10]« Yamal LNG : comment les intérêts de l’industrie pétrolière continuent à primer sur la sauvegarde du climat… et même sur les sanctions commerciales » – 2018. Observatoire des multinationales ; lien

[11]“L’océan : destruction TOTAL” – octobre 2022 – BLOOM et The Green Connection ; lien

Crédits photo à la une : Grégoire Edouard.

30.05.2023 à 12:39
Collectif Stop Croisières
Texte intégral (720 mots)

#MarégionSud : La mauvaise foi éhontée au détriment d’un débat démocratique éclairé sur la croisière à Marseille (et ailleurs…)

Marseille, le 5 mai 2023
Cela pourrait paraître anodin, mais la publication, le jeudi 4 mai 2023, de posts sur les réseaux sociaux de M. Renaud MUSELIER (et d’autres élu-es régionaux) prétendant à un soutien populaire à la croisière à Marseille est révélatrice de l’état du débat actuel sur le devenir de cette activité..


Le Président de la Région Sud, soutien notoire de la croisière, y prétend qu’une étude l’INSEE prouverait un soutien populaire « massif » des marseillais à cette industrie.
D’abord les faits :

● L’étude de l’INSEE publiée le 2 mai 2023 porte sur le poids du cluster industrialo-portuaire de Marseille-Fos en matière d’emploi. Elle n’aborde À AUCUN MOMENT l’opinion des marseillais sur la croisière.
● Cette soi-disant opinion marseillaise émane en réalité d’un sondage réalisé par la société Mars Marketing sur une commande… du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) lui-même ! En termes de garantie de neutralité, on a connu mieux… Et nous sommes bien loin de l’autorité de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques dont se prévaut le Président de la Région.
● 500 personnes ont été interrogées, dont moins de la moitié marseillaises (236).
Parmi ces personnes interrogées, 66% se déclarent favorables à la croisière, soit 330 personnes (dont 165 marseillais-es). Faut-il rappeler que la pétition de la ville de Marseille contre la pollution des navires a récolté plus de 50 000 signatures et la pétition de soutien aux victimes de la pollution des navires (Alternatiba Marseille, Cap au Nord et Stop Croisières) plus de 5 000 ? Quelle valeur donner à ces résultats au regard de l’échantillon et surtout du commanditaire de l’étude ?

Au-delà du GPMM qui cherche à auto-légitimer sa stratégie par un pseudo soutien populaire qui ne trompe personne, c’est la manipulation éhontée des informations par nos élus qui nous semble dramatique.

Le collectif Stop Croisières le revendique depuis sa création : l’avenir de la croisière devrait faire l’objet d’un débat public, démocratique et éclairé. Nous ne pouvons que déplorer les manipulations criardes de la majorité régionale, la surdité aux protestations des riverains du port impactés par la pollution dans leur chair (40% des oxydes d’azote à Marseille sont liés au trafic maritime selon Atmosud), et l’absence de prise en compte du consensus scientifique international sur la nécessité de réinterroger nos activités au regard de l’enjeu climatique (cf. 6 ème rapport du GIEC).
Nous continuerons de demander à ce que des études INDÉPENDANTES soient conduites sur l’impact de la croisière à tous les niveaux : santé, environnement, emploi, retombées économiques, fiscalité (ou absence de fiscalité…), investissements publics… La qualité du débat public sur ce sujet brûlant en dépend.

Etude de l’INSEE :
https://www.insee.fr/fr/statistiques/7614185

Enquête d’opinion du GPMM auprès d’habitants des Bouches-du-Rhône :
https://www.marseille-port.fr/actualites/enquete-dopinion-des-habitants-des-bouches-du-rhone


Tweet Renaud Muselier :
https://twitter.com/RenaudMuselier/status/1653631933270687744?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Etweet


Linkedin Renaud Muselier :
https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7059414608373006336/


Tweet Isabelle Campagnola Savon :
https://twitter.com/isasavon/status/1653656582738046977

28.04.2023 à 10:20
Collectif Stop Croisières
Texte intégral (648 mots)

Suite à l’annonce du souhait gouvernement de dissoudre les Soulèvements de la terre, des comités locaux se sont créés partout en France pour montrer qu’un mouvement qui repousse partout ne peut être dissout. Ont répondu à l’appel plusieurs collectifs, associations et syndicats Marseillais qui se sont rassemblés pour une conférence de presse au Parc Longchamps : la Confédération Paysane, ANV Cop 21, Extinction Rébellion, les Ateliers écologiques et politiques d’Aix en Provence, Alternatiba, les scientifiques en rébellion, le collectif anti carrière de Mazaugues, le NPA, Solidaires et Stop croisières.

« Nous faisons face à un gouvernement qui méprise ouvertement toutes les revendications sociales et écologiques, qui se font pourtant de plus en plus pressantes. Que nous fassions des manifestations, des pétitions, des concertations, des lettres, des assemblées citoyennes, rien n’y fait, nous sommes ignoré.e.s pendant que des projets destructeurs sont au contraire promus. Nous n’avons ainsi d’autre choix que celui de s’opposer avec nos corps, face à ces projets qui menacent les conditions d’existence et face à cette politique qui va à l’encontre du vivant.

Nous sommes toutes et tous choqué.e.s par ce qu’il s’est passé à Sainte-Soline. Les scènes auxquelles nous avons assisté ont clairement pour but d’intimider et d’étouffer les mouvements de luttes écologiques et sociales. Dans un climat d’ores et déjà tendu, le gouvernement ne cesse de faire monter la pression. Notamment en tentant d’invisibiliser les personnes blessées lors des manifestations, en refusant d’étudier la question de l’interdiction de la Brav-M, en évoquant la dissolution des soulèvements de la terre, en annonçant la création d’une cellule anti-ZAD, et en allant même jusqu’à remettre en question la Ligue des Droits de l’Homme.

Nous répondons et répondrons à ces oppressions par la multitude. Partout où se dresseront des projets injustes et destructeurs, se forgeront des oppositions, dans l’objectif d’atteindre une société plus équitable, plus juste, plus écologique et plus vivable pour les humains, pour le vivant.

Avec les soulèvements de la terre, nous montrons que l’on peut s’organiser pour la défense de l’intérêt commun. Ce mouvement rassemble, non pas seulement des français et françaises, mais aussi des habitants de nos pays voisins.

Que ce soit des méga-bassines ou des méga bateaux de croisières, c’est une évidence que nous devons nous mobiliser localement et collectivement contre ces aberrations destructrices de futurs.

L’industrie de la croisière met en grave danger les écosystèmes marins, provoque des maladies chez les riverains, consomme des quantités indécentes de ressources et d’énergies et échappe à toute réglementation concernant la droit du travail, la sécurité des personnes et le paiement des impôts.

Pourtant, cette industrie continue à s’imposer et à croitre, d’une part en alimentant le mythe de retombées économiques indispensables au territoire, et d’autre part en présentant de fausses solutions technologiques qui sont en réalité inopérantes.

Les remèdes à ces modèles touristiques, agricoles ou industriels malades reposent sur des principes simples et connus : décroissance, relocalisation, partage. Nous sommes et serons de plus en plus nombreux et nombreuses à défendre ce changement de paradigme.

A Stop croisières, nous faisons partie de cette lame de fond, nous sommes les soulèvements de la mer, avec tous les collectifs et toutes les personnes qui sont venues se mobiliser, nous sommes les soulèvements de la terre. »

Article de presse : https://www.lamarseillaise.fr/societe/les-soulevements-de-la-terre-essaiment-un-peu-partout-PN13696229

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