Au lendemain du drame de Mayotte, une adhérente des JNE s’exprime.
par Dominique Martin-Ferrari *
Ce soir je suis en colère, en colère pour Mayotte.
Depuis des années, nous tentons de faire évoluer la prise en charge de ce dernier département français (en date), le plus pauvre de tous.
Nous avons tout entendu :
-ceux qui refusaient à Mayotte son choix de devenir française et la renvoyaient via des commissions onusiennes aux Comores,
– ceux qui se sont tus et ne se sont pas déplacés quand nous multipliions les rendez vous d’information sur France ô, au Sénat, outremers 360…,
– ceux qui ont privilégié la santé du lagon au détriment du confort des populations et pourtant je partage leurs préoccupations et leur combat,
– ceux qui ont cru que l’atténuation ne méritait plus notre attention, puisque désormais nous allions nous adapter. Mais preuve vient d’être faite qu’aucun bâtiment ne peut résister à des vents de 220km/h, qu’il est impossible de gérer les risques quand électricité, réseaux, infrastructures sombrent,
– ceux qui ont refusé de voir comment vivaient des réfugiés en terre française, ou ont été incapables de les prendre an charge…
Il ne s’agit pas là d’un débat sur le droit du sol, d’un débat abstrait, mais de savoir comment et jusqu’où on accueille la misère du monde.
Le foncier dans les îles est une question fondamentale. On peut abandonner tous les problèmes en renonçant à nos responsabilités dites « coloniales ». Mais on ne peut gérer les territoires outre-mer français comme on gère un territoire de la France.
Depuis 2013 et sa création, Métamorphoses Outremer tente de sensibiliser, d’informer. Devant les dommages matériels et humains provoqués par Chido, nous ne pouvons qu’une nouvelle fois hurler dans le désert, expliquer, réexpliquer que l’outre-mer se gère à partir du savoir de ses populations, et ce n’est pas de Paris que peuvent s’écrire les solutions même si Paris reste responsable financièrement des territoires qui lui permettent d’être aujourd’hui la 2e ZEE (Zone économique exclusive) mondiale, ou au 1er rang de la biodiversité mondiale.
Tous les partis politiques ont sans doute un petit quelque chose à dire, mais laissons choisir les territoires.
Mayotte est un département français, et subitement l’impuissance d’une nation se manifeste.
Demain, un tsunami en Méditerranée ? Un village englouti par l’Atlantique ? Le Gulf Stream victime du retournement de l’AMOC (Atlantic meridional overturning circulation) ? Quand la France prendra-t-elle la mesure de sa fragilité ? Oubliera-t elle ses querelles politiciennes pour construire un avenir qui s’annonce difficile ?
* Journaliste, vice-présidente de Métamorphoses Outremer.
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C’est grâce à la lanceuse d’alerte Emmanuelle Amar, du Remera, un registre de malformations congénitales, que l’affaire des bébés nés sans bras a été révélée. Aujourd’hui, ce registre est à l’arrêt en raison de coupes budgétaires très « politiques ».
Des classeurs, des étages de classeurs, du plancher au plafond. Ils contiennent des données sensibles : 90 000 dossiers documentés de malformations congénitales, dépistées avant ou après la naissance. Des données souvent synonymes d’épreuves pour les familles concernées, mais qui peuvent se révéler précieuses en matière de santé environnementale pour rechercher la cause de ces malformations et en prévenir l’apparition quand elles sont liées à des expositions à des polluants.
Ces murs de classeurs sont situés dans un tout petit local au cœur de la ville de Lyon, les bureaux du Remera, pour Registre des malformations en Rhône-Alpes. Cette association et son équipe mènent ce travail de collecte depuis plus de cinquante ans. « Nous surveillons toutes les issues de grossesses des mères qui résident dans le Rhône, l’Ain, la Loire et l’Isère, pour lesquelles des anomalies ont été détectées chez l’embryon, le fœtus ou l’enfant », précise Emmanuelle Amar, directrice du Remera depuis 2007.
Pour lire la suite de cet article de Sophie Chapelle, cliquez ici sur le site de Basta !
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Denis Lacroix vient de quitter pour une retraite déjà bien chargée en rendez vous, les laboratoires d’IFREMER. Devenu secrétaire général du Plan Bleu, il reviendra sur cette antenne en février pour nous décrire les futurs scénarios pour la Méditerranée auxquels il travaille depuis quelques années.
Aujourd’hui, nous profitons de sa présence pour évoquer les préoccupations qui furent les siennes durant son parcours de chercheur à IFREMER : l’aquaculture et la pêche.
Pour écouter cette émission de Dominique Martin-Ferrari, cliquez ici sur le site de Divergence FM.
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Une nouvelle crise agricole couvre de lisier les Préfectures et enrichit l’air de fumées de pneus brûlés. La tradition agricole est respectée. Comme d’habitude le président du syndicat majoritaire désigne des coupables, demande des sous et des allègements de tout, comme d’habitude l’État lui a répondu oui par l’intermédiaire de sa ministre de l’agriculture qui fait semblant de croire qu’elle est (future ex-) ministre de l’agriculture.
L’essentiel étant que le scénario intangible de la comédie humaine soit respecté et que les débordements ne s’écartent pas trop de ce qui est invariablement prévu et négocié entre les acteurs. Il faut avant tout sidérer, saturer d’images et de mots-valises de manière à ne surtout pas parler du problème, tout en faisant croire qu’on en cause. Les élections des membres des chambres d’agriculture sont proches (le 31 janvier prochain), et il s’agit en cette fin d’année de marquer les esprits de manière que chacun vote comme il faut, c’est-à-dire pour la FNSEA ou la Coordination. rurale. Quand même, il est dit que les agriculteurs ne peuvent vivre car ils sont obligés de vendre sous leurs prix de revient, et que c’est à cause de la Grande distribution, de certains industriels et de quelques grosses coopératives. Ce sont des phrases obligées, qui font partie du rituel sémantique de toute bonne crise agricole. Elles ne servent à rien, pas plus qu’une déclaration contre la guerre ou le cancer, vu qu’elles sont prononcées chaque fois, sans que quoi que ce soit n’avance réellement d’une crise à l’autre.
Pour lire la suite de cet article, cliquez ici sur le blog de Frédéric Denhez.
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C’est un livre mythique, un de ceux dont la lecture marque et transforme. Lorsqu’en 1968, le Sunday Times organise la première course en solitaire, sans escale, sans aide extérieure, ni ravitaillement, en doublant les trois caps – Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn, ils sont neuf à se présenter au départ, dont Bernard Moitessier. Après avoir presque bouclé son tour du monde, il choisit de ne pas rentrer en Europe où il avait de grandes chances de terminer en vainqueur, et poursuit sa route. C’est, à l’époque, le plus long voyage en solitaire – 37 455 milles sans toucher terre – dix mois seul entre mer et ciel, avec les dauphins, les poissons volants, les oiseaux et les étoiles.
Dix mois face à l’essentiel, soi-même, sans miroir complaisant, dix mois à ressentir la mer, séduisante et paisible, furieuse et impitoyable, dix mois à vivre la frugalité dans son corps. Comment après tout ça revenir dans l’imposture de la société de consommation irrespectueuse du vivant ? « Le grand bateau est loin devant. Il n’a pas encore gagné cette course, mais si nous ne tenons pas le bord suicide, il la gagnera, c’est réglé d’avance. Et lorsqu’il l’aura gagner la planète sautera. Ou bien l’homme sera devenu un robot décérébré. Ou encore, ce sera les deux à la fois : l’homme robot téléguidé pullulera sur la Terre, et ensuite notre planète s’en débarrassera comme on se débarrasse de la vermine. (…) Et tout le cycle sera à recommencer, le Monstre aura gagné, l’humanité aura perdu. » Bernard Moitessier choisit donc de poursuivre. « La terre s’éloigne. Et maintenant c’est une histoire entre Joshua (son bateau) et moi, entre moi et le ciel, une belle histoire à nous tout seul, une grande histoire d’amour qui ne regarde plus les autres. »
Voilà pour l’histoire car le livre, c’est aussi de la poésie, un hommage à la beauté et un hymne au vivant. Bernard Moitessier parle certes de technique mais les non navigateurs, comme moi, n’en sont pas gêné. L’écriture est si belle, si vraie, si poétique. C’est un enchantement. Cette réédition est illustrée par de nombreuses photos car tout au long de sa course, Moitessier était aussi en mission pour le Sunday Times qui lui avait confié de la pellicule. Il a photographié et filmé notamment les oiseaux et mammifères marins. Il y a aussi des images avec son épouse Françoise, ses amis, durant la préparation… Et comble de raffinement pour ce beau livre : c’est une vraie photo de Bernard sur son bateau Joshua qui est, non pas imprimée, mais collée sur la couverture.
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Éditions Paulsen, 304 pages, 35 € – www.editionspaulsen.com
Contact presse : Laure Wachter. Tél.: 01 53 63 12 28 – laure.wachter@editionspaulsen.com
(Danièle Boone)
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« Le chêne a, de tout temps, impressionné les hommes, écrit l’auteur dans son introduction. Sa silhouette, sa longévité, sa beauté, la force qu’il exprime ont contribué à lui accorder des vertus qui le rapprochaient des dieux. » De l’antiquité à nos jours, le chêne dispose d’une aura à part pour sa beauté, la qualité de son bois, sa longévité. Georges Feterman, amoureux des arbres et plus largement de la nature, ne pouvait être qu’un admirateur. Président de l’association ARBRES qu’il a co-fondée il y a 25 ans et qui labellise les arbres remarquables, il connaît ainsi les plus spécimens, en France mais aussi dans le monde.
Le livre est construit en quinze chapitres qui vont des clefs d’identification aux habitants du chênes en passant par les chênes millénaires, légendaires, historiques, tordus ou tout ronds, insolites… Le chapitre 13 est dédié à l’utilité du chêne, de la charpente de Notre-Dame au prestige de la tonnellerie. Mais utile, le chêne l’est aussi dans le bocage, dans une haie ou isolé dans une prairie pour abriter les bovins et autres animaux domestiques du soleil et de la pluie ou tout simplement accueillir tout un cortège de vie. Ils offrent le gîte et le couvert pour tout un tas d’animaux et pour peu qu’ils aient été trognes, ils se transforment en palace notamment pour les rapaces nocturnes.
Georges raconte tout cela et son récit est servi par les superbes photographies de Pascal Bourguignon. C’est un très beau livre à offrir sans modération.
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Éditions Albin Michel, 224 pages, 39 € – www.albin-michel.fr
Contact presse : Agence Avanti – Gaëlle Job
Tél.: 07 61 18 70 41 – gaelle.job@agenceavanti.com
(Danièle Boone)
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L’article Les plus beaux chênes de France et du monde par Georges Feterman (JNE). Photographies : Pascal Bourguignon est apparu en premier sur Journalistes Écrivains pour la Nature et l'Écologie.
Il y a deux ans, nous avions présenté sur le site des JNE les actions de l’association Nothing2Hide. Depuis, l’équipe a multiplié son travail d’information et de formation auprès d’hommes et de femmes confrontés à des problèmes de censure ou de surveillance. De nombreuses structures sollicitent son expertise et s’en félicitent.
par MH Léon
Partout dans le monde, les voix des journalistes et des militants sont menacées. Le risque est encore plus grand pour ceux qui travaillent sur l’environnement. L’association Nothing2Hide les aide à se protéger des risques liés au numérique. Avec désormais 500 personnes formées chaque année, c’est aujourd’hui plus de 3000 journalistes, militants, ou citoyens, dans plus de vingt pays, qui ont bénéficié des formations de l’association et ses experts.
Mais Nothing2Hide est depuis quelques mois l’objet de menaces, comme l’explique son directeur cofondateur Grégoire Pouget : « On a fait partie d’une liste de personnes candidats à la balle dans la nuque. On a porté plainte et on a pris des précautions. » Une situation plus qu’incroyable dans un pays comme la France. L’association l’explique sur son site dans sa newsletter de juillet dernier : « Réseau Libre s’avère être coutumier des menaces de mort. Le site a été rendu visible pendant la période des législatives de juin et juillet 2024. » Un été particulier qui a fait émerger de nombreuses sollicitations. « Depuis cet été, et plus généralement depuis deux années, nous avons de plus en plus de demandes de formations en France. Certains sont des militants d’associations comme Bassines Non Merci ou Extinction Rébellion… Des besoins nouveaux émergent vu le contexte politique. La montée de l’extrême droite inquiète beaucoup. Le rôle de l’association est d’aider à protéger les données avec des formations spécifiques. »
Un appel aux dons
Comme chaque année, Nothing2Hide fait appel aux dons. « Nous avons de nombreuses formations un peu partout, dans des zones très sensibles, comme par exemple la République démocratique du Congo, l’Afghanistan. Dans ce pays, nous avons formé 50 journalistes, dont 25 femmes, dans trois régions différentes, avec le concours de personnes qui parlent la langue. » Tout cela a un coût. D’autant que l’association tient à jour sur son site des guides ressources téléchargeables gratuitement. On y apprend comment protéger son smartphone, sécuriser son ordinateur, ou voyager en minimisant les risques numériques. Des supports pédagogiques sont également en accès libre.
Pour en savoir plus : https://nothing2hide.org/donner
Photo du haut : Grégoire Pouget, directeur cofondateur de Nothing2Hide, lance un appel aux dons ©N2H
L’article Association Nothing2Hide : le bouclier anti-censure est apparu en premier sur Journalistes Écrivains pour la Nature et l'Écologie.
Sous ce titre étrange qui attire la curiosité, Jean Foyer, anthropologue du CNRS, nous livre les conclusions d’une vaste enquête sur les vignerons biodynamiques en Anjou. Ce chercheur, qui avait auparavant étudié les controverses autour du maïs transgénique au Mexique, s’est immergé pendant cinq ans dans un monde foisonnant qui se révèle riche en fortes personnalités (plusieurs d’entre elles ont droit à un portrait détaillé avec photos) et en débats stimulants (notamment autour des meilleures façons de commercialiser leurs produits). Loin de l’image trop souvent passéiste du bio, l’« écosystème » du vin biodynamique angevin se révèle aussi très ouvert à l’innovation technique et sociale, dessinant « d’autres rapports au politique, aux savoirs et à la nature ».
On regrettera cependant un certain manque de distance critique (à notre humble avis) de l’auteur sur les théories et pratiques « non conventionnelles » de la biodynamie (recours à des préparations intégrant des substances comme la corne de vache, plantations en fonction des cycles lunaires, etc.). De même, l’anthroposophie, courant philosophique créé par Rudolf Steiner qui sous-tend la biodynamie, souvent accusé de racisme, voire, pour une partie de ses animateurs, de collaboration avec le régime nazi, est l’objet d’une certaine indulgence de la part de Jean Foyer. Celui-ci nous assure que la plupart des paysans rencontrés y ont rarement fait référence, sans qu’il se pose la question de savoir si ce « désintérêt » est sincère, ou le symptôme d’une volonté de ne pas trop dévoiler une pensée ésotérique, c’est-à-dire destinée à ne pas être exposée aux yeux de tout le monde.
Reste qu’on ne peut que partager la conviction de l’auteur, pour qui la biodynamie constitue l’une des voies vers une « réanimation du monde ». « De la prise en compte d’entités non humaines (des étoiles aux microbes) à la mise en place de formes de solidarités interindividuelles, elle élargit la sphère de la polis en même temps qu’elle (ré)invente des formes d’action collectives plus fluides », écrit Jean Foyer dans sa conclusion, oubliant au passage le principal apport de ces vignerons à la collectivité, à savoir la production de vins dont presque tout le monde s’accorde à souligner les qualités gustatives !
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Éditions Wildproject, 304 pages, 21 € – wildproject.org
Contact presse : presse@wildproject.org
(Laurent Samuel)
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L’article Les Êtres de la vigne – Enquête dans les mondes de la biodynamie par Jean Foyer est apparu en premier sur Journalistes Écrivains pour la Nature et l'Écologie.
Autant l’avouer, le titre du livre nous paraît survendu par rapport à son contenu. L’auteur brosse certes un large tableau d’un demi-siècle de combats écologiques. Mais on s’attendait à ce qu’il fasse une analyse fine et ambitieuse des raisons aussi multiples que croisées de leurs impasses ou échecs. En lieu et place, que trouve-t-on ? La dénonciation répétée, jusqu’à l’ennui, de l’écologie du spectacle. Autrement dit, l’écologie du compromis, plus préoccupée des modes de communication pour populariser ses combats que des combats eux-mêmes. Outre que l’accusation de cette écologie B.C.B.G reste ici prisonnière d’une focale étroite, le ton utilisé finit aussi par lasser.
Chargé de plaidoyer climat à Greenpeace pendant dix années, Clément Sénéchal tire en effet à boulets rouge sur l’ONG avec un ton revanchard qui ne fait pas illusion et le discrédite. Nous partageons pourtant avec lui la conviction qu’une rupture avec le capitalisme s’impose. Mais comment en finir avec l’extension illimitée du domaine de la marchandise, et son corollaire, la destruction de la planète ? L’auteur avance bien quelques pistes – écologie décolonial, éco-féminisme, réactivation de la lutte des classes – pour construire un front écologique populaire. Hélas ces propositions ne sont développées qu’à la fin de l’ouvrage et sur un mode elliptique qui nous laisse sur notre faim. Dommage.
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Éditions du Seuil, 213 pages, 19 € – www.seuil.com
Contact presse : Fleur Trotenbrock. Tél. : 06 61 34 35 12 – fleur.totenbrock@seuil.com
(Jean-Claude Noyé)
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L’article Pourquoi l’écologie perd toujours par Clément Sénéchal est apparu en premier sur Journalistes Écrivains pour la Nature et l'Écologie.
Après le succès d’Humus (Prix Interallié 2023), Gaspard Koenig, philosophe et romancier, propose dans Agrophilosophie une approche théorique, pointue et didactique des grands sujets du roman sur la nature et la culture de la terre.
Armé d’outils aussi sophistiqués qu’inutiles, de conseils glanés et de livres de spécialistes obtus, le néorural, qui l’est, apprend à sarcler, biner et planter. Très vite, également, Koenig se tourne vers ses vieux amis les philosophes – n’ont-ils pas, eux aussi, des conseils à donner à l’apprenti jardinier ? Faire pousser ses haricots, n’est-ce pas, après tout, un premier geste vital et éminemment humain ?
Il nous fait partage sa surprise de découvrir que les grands textes sont peu diserts sur le sujet. Pourtant, au détour d’une page ou d’une métaphore, les philosophes se révèlent, enfin : Socrate déambule dans l’herbe fraîche, Locke cueille des pommes, Kant regarde pousser les arbres…
La manière dont on se comporte avec la nature, dont on la met en culture, reflète une vision du monde. Les anarchistes laissent pousser les ronces, les hégéliens veulent des jardins à la française. C’est tout l’objet de ce livre : expliquer la pensée par le sol. Dis-moi comment tu cultives ton jardin, je te dirai qui tu es… L’ouvrage se cultive aussi, se déguste doucement, patiemment mais avec avidité.
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Éditions de l’Observatoire, 34 pages, 23 € – editions-observatoire.com
Contact presse : Clara Lacombe. Tél.: 06 73 97 71 32 – clara.lacombe@editions-observatoire.com
(Gabriel Ullmann)
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L’article Agrophilosophie – Réconclilier nature et culture par Gaspard Koenig est apparu en premier sur Journalistes Écrivains pour la Nature et l'Écologie.
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