Comment faire évoluer les compétences et métiers des agents publics à l’aune des transitions écologiques et sociales ? Comment intégrer la transition écologique dans le dialogue social ? Peut-on améliorer l’attractivité de l’emploi public, en valorisant l’engagement écologique des agents ?
Réservez votre matinée du mardi 18 mars pour aborder ces questions lors d’une conférence de lancement de notre guide « RH & Transition Écologique », co-rédigé par le groupe de travail RH du Lierre et FPTE.
✅ Participez à cet événement le mardi 18 mars de 9h à 12h, à Paris 7e (lieu à venir) ou en visio-conférence. Le nombre de place est limité ! Inscription gratuite mais obligatoire ici : https://www.helloasso.com/associations/le-lierre/evenements/sortie-du-guide-rh-du-lierre
Découvrez et téléchargez ici le guide 👇
☘️ La transition écologique ne peut pas se faire contre, ou sans les agents ; elle doit au contraire se faire avec eux. Responsables de la gestion des agents, les DRH ont un rôle-pivot permettant ou facilitant l’engagement écologique de toute la structure administrative pour laquelle elles travaillent.
Le guide pratique « les DRH au service de la transition écologique » interroge, avec de nombreux exemples et suggestions à l’appui, chacune des fonctions de gestion des ressources humaines sous l’angle de la transition écologique.
1️⃣ Dans une première partie, il propose en 6 chapitres une planification RH de la transition écologique : 1. comment repenser l’organisation à l’aune de la transition écologique, 2. comment identifier les compétences et faire évoluer les métiers, 3. comment recruter les personnels dotés des compétences nécessaires et les fidéliser, 4. comment orienter la masse salariale vers la transition écologique, 5. quelles adaptations du temps de travail adopter, et enfin, 6. comment intégrer la transition écologique dans le dialogue social.
2️⃣ La deuxième partie se penche, en 5 chapitres, sur l’accompagnement des agents pour la transition écologique : 7. le développement des parcours individuels et collectifs (plan de formation) de formation pour la transition écologique, 8. la valorisation de l’engagement écologique des agents, 9. le développement de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail grâce à la transition écologique, 10. la prise en compte de l’impact des crises écologiques dans la prévention des risques physiques et psychosociaux, et enfin, 11. la mise en place d’une action sociale écologique. Le chapitre conclusif revient sur les interconnexions entre la DRH et les autres directions, et le rôle-pivot de la première pour la mise en oeuvre de la transition écologique dans la structure administrative concernée.
Les mesures évoquées dans ce guide pratique sont possibles à droit constant. Cependant, les auteurs suggèrent aussi quelques évolutions normatives qui faciliteraient la mise en ouvre RH de la transition écologique.
« ADEME, OFB, Agence Bio : depuis plusieurs semaines, ces trois structures sont ciblées de façon très marquée par une partie de la classe politique. Celle-ci, invoquant notamment le contexte budgétaire, demande la diminution des prérogatives de ces opérateurs et, pour l’Agence Bio, sa disparition, matérialisée par un vote au Sénat.
Nous, agents publics impliqués dans la transition écologique de nos modèles agricoles et alimentaires, pointons les risques de ces propositions, qui menacent la dynamique fragile de transition agro-écologique et l’accompagnement de nos agriculteurs face aux défis environnementaux, sans répondre pour autant aux enjeux budgétaires et d’efficience de l’action publique.
Nos systèmes agricoles sont intrinsèquement dépendants d’un climat stable et d’écosystèmes en bonne santé.
Face aux conséquences déjà visibles des crises environnementales, une transition massive vers des solutions agroécologiques prometteuses, couplée à une évolution de notre alimentation, sont nécessaires. Elles seules garantiront notre santé et notre sécurité alimentaire, la protection de nos écosystèmes et la pérennité économique de notre agriculture. Dans un contexte troublé pour la transition agroécologique (restrictions budgétaires, normes agro-environnementales contestées, difficultés économiques des exploitations freinant leurs investissements verts…), protéger les acteurs et agents publics qui accompagnent le monde agricole face à l’urgence environnementale doit être une priorité absolue pour pérenniser les dynamiques balbutiantes de transition.
Ces éléments n’ont malheureusement aujourd’hui que peu de poids face aux arguments budgétaires. Or, si un débat sur l’agenciarisation de l’État, ses coûts, et le contrôle de ses opérateurs, mérite d’être posé au vu de l’état de notre démocratie et de nos finances publiques, cibler ces trois agences semble peu compréhensible au vu de leurs performances récentes. Affaiblir ou supprimer ces opérateurs ne se soldera ni par une augmentation de l’efficience de l’action publique, devant guider les choix budgétaires actuels, ni par de réelles économies budgétaires de court terme, ni par des gains à long terme. Cela risque même d’augmenter les coûts de l’inaction environnementale qui grèvent toujours plus les budgets de l’État (coûts de dépollution de l’eau, de santé, de soutien des agriculteurs face aux aléas climatiques…).
Fragiliser ces opérateurs fait aussi planer le risque d’une dégradation du service rendu à nos agriculteurs en pleine crise. Les expertises techniques et de gouvernance partenariale de ces structures au service du monde agricole ne seront pas intégralement reprises, si elles sont diluées dans les actions déjà gérées par FranceAgriMer ou le ministère de l’Agriculture.
Supprimer l’Agence Bio pourrait fragiliser durablement le rôle de force d’entraînement de la filière bio pour nos filières agricoles dans les transitions agroécologique et alimentaire, et l’écosystème partenarial bio construit depuis la création du logo AB en 1985 par le Ministère de l’Agriculture. Cela risque de détruire l’efficience de l’action publique sur le bio, fondée sur une expérience de l’Agence consciencieusement acquise depuis plus de 20 ans et un accompagnement sur-mesure de la filière que ses agents mettent en œuvre : son efficacité et celle du travail de ses salariés ont justement été soulignées par la Cour des comptes en 2022. Le licenciement de ses employés sera brutal, et occasionnera une perte majeure de compétences pour l’Etat qui mettront des années à être reconstruites. Comme l’attestent les réactions unanimes du monde agricole et de l’agroalimentaire ces derniers jours, l’hypothèse d’une disparition de cette agence fait aussi craindre un éloignement et une standardisation de l’accompagnement de l’État au secteur, alors que la filière bio est en cours de rémission d’une crise très violente.
Ces arguments sont aussi valables pour l’ADEME, qui portait à elle seule en 2022 deux-tiers des aides de l’État aux entreprises sur la transition écologique. L’inspection générale des finances invitait d’ailleurs en 2023, à faire de l’ADEME “le maître d’ouvrage privilégié des aides à la transition écologique des entreprises” en soulignant son expertise reconnue en matière environnementale, permise par le travail et l’engagement professionnel de ses agents.
L’affaiblissement de l’ADEME menace d’entraîner une perte de compétences unique de l’État sur les enjeux environnementaux, dont ceux de transition agro-écologique (agrivoltaïsme, valorisation des haies, diagnostics climatiques de fermes…). Veut-on vraiment priver le monde agricole, percuté par les crises environnementales, de l’expertise cruciale de cette agence ?
Quant à l’OFB, vouloir son affaiblissement indique une méconnaissance de l’histoire et du rôle majeur de cet opérateur. Cette structure, issue d’une fusion récente (2020) de deux opérateurs, a déjà permis de diminuer le nombre d’opérateurs publics. Son action est décisive sur le plan environnemental, la Cour des comptes reconnaissant en 2024 que l’objectif lui ayant été assigné à sa création était atteint, malgré la complexité de la tâche.
Affaiblir l’OFB mettrait en péril l’exercice de ses missions, dont la préservation de la qualité de l’eau et des écosystèmes essentielle à une agriculture saine, à notre sécurité alimentaire, à notre santé, et surtout à celle des agriculteurs très exposés aux pollutions en milieu rural.
Dans un triple contexte de crise environnementale, agricole et budgétaire, nous exprimons et apportons tout notre soutien à nos collègues et au travail fait par ces trois acteurs reconnus pour l’impact et l’efficience de leurs actions, au contact quotidien du monde agricole et essentiels pour la transition agroécologique, notre sécurité alimentaire et notre santé collective.
Nous appelons à ce que les arbitrages sur le devenir de ces structures continuent de porter ces priorités collectives de transition écologique et de santé ».
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🌿 Adaptation : comment vivre dans un monde à + 4 degrés ? 🌍
Dans le cadre de la consultation ouverte par le gouvernement sur les contours du 3eme plan national d’adaptation au changement climatique, Le Lierre a proposé une série de leviers concrets et structurants pour engager un changement de paradigme, impératif pour relever les défis du changement climatique. Au-delà de la nécessité d’un pilotage stratégique qui doit être porté au plus haut niveau de l’Etat, nos préconisations s’inscrivent dans la nécessité d’une approche coordonnée avec des moyens et des financements à la hauteur des besoins.
Notre contribution est structurée autour d’objectifs transversaux au secteur public, accompagné d’un focus spécifique sur les enjeux de santé publique :
🏛️ Principes généraux
1️⃣ Pour des financements à la hauteur des enjeux
2️⃣ Pour des politiques publiques mieux coordonnées
3️⃣ Pour un soutien renforcé aux collectivités
💡 Zoom sur les enjeux de santé
Nous avons souligné l’enjeu primordial des impacts du changement climatique sur la santé publique en reprenant et approfondissant les mesures proposées par le projet actuel du PNACC 3 🏥
Découvrez notre contribution !
Vous faisiez quoi, en novembre 2019 ? De notre côté, nous lancions Le Lierre avec une trentaine de personnes ! 5 ans après, nous avons fêté l’anniversaire du réseau le samedi 23 novembre à Paris ! ☘️ Découvrez les meilleurs moments de la journée à travers ce court billet et les illustrations de Claire Masson (@Clérème).
Nos 5 ans étaient l’occasion d’une journée “bilan & perspectives” pour analyser ensemble l’état de notre société et des transformations à conduire, et passer collectivement l’action, malgré les obstacles croissants, notamment les reculs politiques et la montée des résistances face aux enjeux environnementaux ! ✅
Pour cela, nous avons organisé une matinée spéciale ouverte aux membres du Lierre pour faire un bilan des actions conduites par le réseau depuis 5 ans et discuter de nos projets et perspectives, notamment pour favoriser l’implication d’un nombre croissant d’acteurs publics, de membres du Lierre et de partenaires dans nos projets. L’après-midi, ouvert au grand public réunissait une dizaines d’intervenants autour de 3 tables-rondes dont vous trouverez plus bas les grandes lignes !
Côté bilan, nous pouvons notamment mettre au crédit des pionniers qui ont lancé le Lierre :
Côté perspectives, nous avons pu discuter avec nos membres des orientations suivantes :
Le Lierre tient à remercier chaleureusement l’ensemble des membres et partenaires présents lors cette journée engagée et vivifiante !
🟢 Table-ronde 1 : La transition écologique coûte-t-elle trop cher ?
Avec Selma Mahfouz (économiste), Nathalie Lhayani (ex-Présidente du FIR, membre du comité d’orientation du Lierre), Benoît Leguet (DG d’I4CE), Guillaume Duval (journaliste, ex rédacteur en chef d’Alternatives Économiques).
Au cœur des négociations de la COP 29 à Bakou, la question du financement de la transition écologique est centrale dans l’atteinte des objectifs.
Dis concrètement, il s’agit de décider de qui va payer, et ça soulève beaucoup de questions complexes. Est-ce seulement aux États ou aussi aux acteurs privés de payer ? Et parmi les Etats concernés et responsables, quels États ? Quel rôle pour l’Union européenne ? Est-ce une question de financements publics (nationaux et internationaux) ou de réorientation des investissements privés ? En France, quelles réponses et suites au rapport Pisani-Ferry chiffrant à environ 66Md€ les investissements supplémentaires en France, chaque année ? Nous avons discuté de ces questions ainsi que des solutions possibles, tant par le levier des choix budgétaires, monétaires et fiscaux, que celui du changement des modèles économiques des entreprises pour mieux intégrer le risque environnemental dans l’économie.
🟢 Table-ronde 2 : L’écologie, plus que jamais un combat ?
Avec Mylène Jacquot (CFDT), Erwan Lecoeur (sociologue), Léa Falco (Pour un réveil écologique), Sébastien Maire (France Villes et territoires durables) et Noël Mamère (ex-député européen). Animée par Clémence Boullanger du Lierre.
Vous êtes déprimés par l’élection américaine ? Par les reculs du Green Deal européen ? Nous avons pu réfléchir ensemble au sens de l’engagement dans la transition écologique et sur l’avenir de ses combats. Nous avons parlé action politique, engagement militant, rôle du service public et des collectivités, syndicats et élections municipales, au cœur d’un débat résolument combatif dont le document de synthèse vous restitue les grandes lignes !
🟢 Table-ronde 3 : S’engager, c’est créer ! Quelles stratégies pour nos organisations ?
Avec Wandrille Jumeaux (co-fondateur du Lierre), Marie Pla de Nos Services Publics, Ludovic Grousset de Sens du Service Public, Julian Perdrigeat, DG de La Fabrique des Transitions, Anne Bringault, Directrice du Réseau Action Climat et Clara Léonard, DG de l’Institut Avant Garde.
Le Lierre a proposé cet échange à quelques uns de ses partenaires pour partagé leur raison d’être, la trajectoire et les principales réussites de leur organisation (association, collectif, réseau, think tank ou alliance transpartisane de territoires et de réseaux), ainsi que leurs stratégies & priorités au regard des contextes national et international. Nous avons pu notamment discuté des principaux chantiers sur lesquels travailler, ensemble ou séparément, au regard de la complémentarité de nos approches. Le contenu des échanges de cette table-ronde est réservé aux participants et à nos membres. Il va notamment nourrir les prochaines temps de travail collectif que le Lierre va proposer à ses membres en janvier 2025 pour travailler sur notre feuille de route 2025-2027. Un compte-rendu très synthétique des échanges figure dans le document ci-dessus.
Début novembre, nous recevions Claire Lemercier et Willy Pelletier pour la présentation de leur ouvrage paru récemment, « La Haine des fonctionnaires » (2024). Voici le replay :
D’où vient-elle, cette « haine » ? Les auteur·ices donnent à voir trois flots de mépris des fonctionnaires différents qui confluent en un délétère torrent :
1️⃣ Celle des milieux populaires face à des fonctionnaires, qui sont bien souvent les seuls à même de les aider mais ne le peuvent pas toujours, par le manque de moyens humains et financier dont ils souffrent ainsi que la cannibalisation de leur temps de travail par les exigences de reporting ;
2️⃣ Celle de responsables politiques, économiques et médiatiques acquis aux thèses du « nouveau management public » et du néo-libéralisme ;
3️⃣ Celle des fonctionnaires pour eux-mêmes, pour ce qu’ils sont contraints de faire, ce qu’ils n’ont plus le temps ou les moyens de faire : celle des profs aux classes de 40 élèves, des infirmières qui n’ont plus le temps de prendre soin, des assistantes sociales débordées et sans plus de moyens…
Selon ces auteur·ices, nous sommes aujourd’hui à « un point de basculement historique », qui appelle plus que jamais à la mobilisation de toutes celles et ceux qui savent toute la valeur des services publics ! (Re)visionnez le replay ici :
Et découvrez le compte-rendu détaillé : ☘️ Willy Pelletier et Claire Lemercier présentaient leur ouvrage paru récemment La Haine des fonctionnaires (Éditions Amsterdam, 2024). L’occasion de nous rappeler à quel point « les idées toutes faites à l’endroit des fonctionnaires sont bien souvent des idées toutes fausses ».
Ce rappel était particulièrement nécessaire dans le cadre des débats provoqués par la proposition du gouvernement d’augmenter le délai de carence des fonctionnaires, visant à réduire « l’absentéisme ». Cette proposition repose sur la caricature bien connue de fonctionnaires profiteurs et paresseux.
Cette idée ne résiste en effet pas à l’épreuve des faits : à métiers identiques entre le privé et le public, les fonctionnaires ne sont pas plus en arrêt maladie que dans le privé. Dans leur livre, les auteur·ices montrent même que certaines catégories de fonctionnaires (entre la territorial, l’État et l’hospitalière) sont même parfois moins en arrêt maladie que les salarié·es du privé. Selon eux, « 5,2 % des fonctionnaires, contre 4,4 % des salariés du privé, ont eu [en 2019] recours aux arrêts maladie ». Et de démontrer que pour « les fonctionnaires d’État, le pourcentage est […] inférieur au privé : seulement 3,6 % ».
Derrière les chiffres du gouvernement, et « l’absentéisme » affiché des fonctionnaires, ce sont plutôt des différences de métiers et de conditions de travail qui se cachent :
Les auteur·ices donnent à voir trois flots de mépris des fonctionnaires différents qui confluent en un délétère torrent :
Pris en étau entre ces haines « d’en bas », « d’en haut » et « d’eux-mêmes », il ne reste plus beaucoup d’espace aux fonctionnaires pour déployer leurs compétences et désirs d’agir au service de l’intérêt général. Pis, cet étau est un terrain propice à l’enclenchement d’un terrible cercle vicieux : plus la destruction des services publics avance, plus la légitimité des fonctionnaires s’amenuise, et plus les critiques de ses détracteurs semblent fondées. Selon ces auteur·ices, nous sommes à « un point de basculement historique », qui appelle plus que jamais à la mobilisation de toutes celles et ceux qui savent toute la valeur des services publics.
L’externalisation est un phénomène peu présent dans le débat public, alors qu’il est déterminant dans l’état actuel du marché du travail et des services publics en particulier. L’ouvrage s’intéresse à l’externalisation des services publics « par le haut », soit par des cabinets de conseil, et « par le bas », par le recours à des sous-traitant pour effectuer un ensemble de tâches, notamment celles du nettoyage.
L’écologie bashing et le fonctionnaire bashing ne font qu’un, et ont tous les deux pour eux d’être plus que des discours mais bien des pratiques. La situation de l’ONF et des forestiers l’illustre : les forestiers ont pour métier ce qui était pour eux une vocation, et celle-ci est empêchée. La médecine du travail est aujourd’hui le secteur le moins choisi par les étudiants : cela n’aide pas à assurer le suivi de la santé des fonctionnaires exposés, et notamment les forestiers. C’est « l’empire des comptes » : on rogne sur tout pour la rentabilité financière immédiate. Cela pose un grave problème quand cela s’attache à de sujets n’appartenant pas à cette logique de rentabilité immédiate (santé, forêts). La mise sous tension de ces différents secteurs produit des aggravations réciproques : ici moins de médecins du travail entraîne moins de forestier en bonne santé donc détérioration de l’état des forêts et in fine de la santé globale…
Un autre exemple développé dans l’ouvrage est celui du défaut d’entretien des routes, qui entraîne des accidents ; des services de secours qui arrivent tardivement du fait de leur émiettement et du manque de personnel, puis le temps d’attente aux urgences en CHU. L’enchaînement de ces manquements produit un accroissement significatif de la mise en danger des populations.
Vous faisiez quoi, en novembre 2019 ? De notre côté, nous lancions Le Lierre avec une trentaine de pionniers !
5 ans après, nous fêtons l’anniversaire du Lierre 🎉 le samedi 23 novembre à la Mairie du 12e arrondissement de Paris (130 avenue Daumesnil).
✊ Dans un moment politique particulier, en France et à l’international, cette journée spéciale, Le Lierre appelle à une mobilisation collective des acteurs publics.
Programme détaillé & inscription ici !
Nous proposons une journée “bilan & perspectives” pour analyser ensemble l’état de notre société et des transformations à conduire, et passer collectivement l’action, malgré les obstacles croissants, notamment les reculs politiques et la montée des résistances face aux enjeux environnementaux ! Au programme ? Une matinée spéciale ouverte à tous les membres du Lierre (lien d’inscription dans les newsletters), pour faire un bilan des 5 ans et discuter de nos perspectives, puis un après-midi ouverte au grand public avec 3 tables-rondes passionnantes !
🟢 Table-ronde 1 à 14h : La transition écologique coûte-t-elle trop cher ?
Avec Selma Mahfouz (économiste), Nathalie Lhayani (ex-Présidente du FIR, membre du comité d’orientation du Lierre), Benoît Leguet (DG d’I4CE), Guillaume Duval (journaliste, ex rédacteur en chef d’Alternatives Economiques).
Au cœur des négociations de la COP 29 à Bakou, la question du financement de la transition écologique est centrale dans l’atteinte des objectifs.
Dis concrètement, il s’agit de décider de qui va payer, et ça soulève beaucoup de questions complexes. Est-ce seulement aux États ou aussi aux acteurs privés de payer ? Et parmi les Etats concernés et responsables, quels États ? Quel rôle pour l’Union européenne ? Est-ce une question de financements publics (nationaux et internationaux) ou de réorientation des investissements privés ? En France, quelles réponses et suites au rapport Pisani-Ferry chiffrant à environ 66Md€ les investissements supplémentaires en France, chaque année ? Nous discuterons de ces questions ainsi que des solutions possibles, tant par le levier des choix budgétaires, monétaires et fiscaux, que celui du changement des modèles économiques des entreprises pour mieux intégrer le risque environnemental dans l’économie.
🟢 Table-ronde 2 à 15h30 : L’écologie, plus que jamais un combat ?
Avec Mylène Jacquot (CFDT), Erwan Lecoeur (sociologue), Léa Falco (Pour un réveil écologique), Sébastien Maire (France Villes et territoires durables) et Noël Mamère (ex-député européen). Animée par Clémence Boullanger du Lierre.
Vous êtes déprimés par l’élection américaine ? Par les reculs du Green Deal européen ? Venez prendre un pas de côté avec nous samedi, pour réfléchir ensemble au sens de l’engagement dans la transition écologique et sur l’avenir de ses combats. Nous parlerons action politique, engagement militant, rôle du service public et des collectivités, syndicats et élections municipales, dans un débat qui promet d’être résolument combatif avec (noms des intervenants)
🟢 Table-ronde 3 à 17h : S’engager, c’est créer ! Quelles stratégies pour nos organisations ?
Avec Wandrille Jumeaux (co-fondateur du Lierre), The Shift Project, Marie Pla de Nos Services Publics, Ludovic Grousset de Sens du Service Public, Julian Perdrigeat, DG de La Fabrique des Transitions, Anne Bringault, Directrice du Réseau Action Climat et Clara Léonard, DG de l’Institut Avant Garde.
Le Lierre vous propose un échange avec plusieurs partenaires, qui partageront notamment leur raison d’être, la trajectoire et les principales réussites de leur organisation (association, collectif, réseau, think tank ou alliance transpartisane de territoires et de réseaux), ainsi que leurs stratégies & priorités au regard des contextes national et international. Nous pourrons notamment discuter des principaux chantiers sur lesquels travailler, ensemble ou séparément, au regard de la complémentarité de nos approches. Cette table ronde conclusive vous donnera peut être envie de renforcer votre engagement citoyen dans l’une de ces organisations d’intérêt public !
Un pot convivial est proposé à l’issue de l’après-midi, afin de poursuivre les échanges (de 18h30 à 19h30 en salle des fêtes de la Mairie du 12e) 🍸 et nous vous proposons de poursuivre la soirée en bar-restaurant à partir de 20h !
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Voici le replay de la conférence co-organisée avec AgroParisTech Alumni et découvrez quelles voies imaginer pour renforcer l’action de l’Etat en faveur d’une transition #agroécologique à la fois ambitieuse, juste et acceptée par les acteurs des secteurs agricoles & alimentaires 🌾
Voici le compte-rendu des échanges :
✊🔴 Les manifestations récentes des agriculteurs ont remis à la une de l’actualité les difficultés auxquelles le monde agricole fait aujourd’hui face (rémunération des agriculteurs et des autres travailleurs, crises sanitaires ou encore difficultés d’adaptation aux impacts des changements climatiques).
🌾❌ D’autre part, le manque de durabilité de certains systèmes agri-alimentaires et leurs impacts néfastes sur la santé humaine, les écosystèmes et le climat ont été démontrés et les appels des scientifiques comme de la société civile pour une transition agroécologique ambitieuse sont de plus en plus pressants.
🧐 Face à ces problématiques, les politiques publiques portées jusqu’à présents ne semblent pas apporter de réponse satisfaisante : sommes-nous face à une impasse ?
💡 Dans ce contexte, Le Lierre s’associe à AgroParisTech Alumni en proposant une conférence s’intéressant aux voies à imaginer pour renforcer l’action de l’Etat en faveur d’une transition agroécologique à la fois ambitieuse, juste et acceptée par les acteurs des secteurs agricoles & alimentaires.
🟢 Stéphane Le Foll, Ancien ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt de 2021 à 2017, actuel maire de la Ville du Mans
🟢 Prunelle Besson, Directrice de Réseau CIVAM, ancienne agent public de l’administration agricole
🟢 Viviane Trèves (médiatrice), Ingénieure des Ponts, des Eaux et des Forêts et autrice d’une thèse en management sur la gestion par l’Etat des transitions agroécologiques
🟢 Christian Huyghe, Directeur scientifique Agriculture à l’INRAE
🟢 Pierre Cornu, Professeur d’histoire contemporaine et des sciences à l’Université Lyon 2, chercheur associé à l’INRAE, directeur de l’UMR Territoires
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Cette tribune, publié le 30 octobre sur le site du média Acteurs Publics, fait suite aux précédentes contributions du Lierre sur la formation des agents publics à la transition écologique, dont celle du 2 mars 2023 proposant un nouveau référentiel et une ambition forte en matière de formation multidisciplinaire et systémique.
En 2022, le ministre Stanislas Guérini a lancé un plan de formation généralisée à la transition écologique dans la fonction publique, à fin 2024 pour les 25.000 cadres supérieurs, et fin 2027 pour l’ensemble des agents. Acteurs publics révélait le 9 octobre que ces objectifs de formation ne seraient pas atteints, voire que la pérennité du projet de passage à l’échelle aux 2,5 millions d’agents publics était menacée.
Luc Abbadie, président du groupe de scientifiques nommé par le précédent gouvernement, a ainsi exprimé son inquiétude au sujet du devenir de ce programme alors que le cabinet du nouveau ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique ne compte plus de conseiller dédié à la transition écologique.
A quelle fin la formation des agents publics serait-elle décisive ?
En premier lieu, les agents publics participent à la mise en œuvre de politiques publiques qui ont un impact sur la vie de nos concitoyens (l’empreinte carbone de chaque Français, correspondant aux services publics dont il bénéficie, est estimée à 1,4 tonnes de CO2 soit près de 20% de ses émissions totales moyennes).
Deuxièmement, ils représentent une part importante de la population active, avec 5,7 millions d’agents.
Dans ce contexte, les cadres supérieurs de l’État ont une responsabilité particulière dans la prise de décision – singulièrement pour la bonne mise en œuvre du plan de transformation écologique de l’Etat et de la planification écologique – raison pour laquelle ils participent à ces formations.
La priorité doit donc d’abord aller à la finalisation de la formation des cadres supérieurs de l’État et sa réalisation complète intégrant les dernières séquences, celles des visites de terrain et du passage à l’action. Des décisions de financement interministériel arbitrées en 2023 n’ont pas été respectées, laissant les services-formation des ministères en assurer la charge sur la base de leur budget usuel, ce qui a freiné voire bloqué l’achèvement de cette première vague.
L’objectif de généralisation d’ici à 2027 devrait par ailleurs être réaffirmé par le ministre de la fonction publique et préparé.
Quelles modalités de déploiement pour la généralisation de la formation ?
Plusieurs questions se posent dès lors qu’il s’agit d’organiser le nécessaire passage à l’échelle, multipliant la cible par un facteur 100 (de 25 000 à 2,5 millions).
Une des préoccupations qui s’exprime porte sur le passage d’une formation 100 % présentielle à un dispositif surtout numérique.
Pour l’appropriation et l’acceptabilité de la formation, et surtout pour aller jusqu’à transformer les comportements professionnels, conserver des temps présentiels sera indispensable. Des garanties doivent être offertes pour s’assurer que les agents pourront y assister et se les approprier.
Au-delà du format des sessions, il s’agira d’adopter des contenus plus diversifiés, adaptés aux cultures et aux métiers des différents ministères.
La première phase dédiée aux cadres supérieurs de l’État a été déclinée de manière uniforme sur l’ensemble des ministères. Or, la formation doit permettre de développer des compétences professionnelles valorisables par la suite et adaptées à chaque métier. Le programme devrait donc viser l’acquisition de compétences requises par la transition écologique, plus que la transmission de savoirs académiques ou experts.
Sur ce dernier point, la formation professionnelle continue appelle d’autres modalités d’acquisition des compétences qu‘une approche universitaire.
En outre, l’extension de la cible, à tous les agents, suppose une adaptation des contenus à des niveaux de qualification et d’expertise différents de ceux requis pour les premiers cadres formés.
Comment utiliser à plein le vivier d’agents volontaires qui se sont formés à l’animation interne à la transition écologique ?
Le financement d’un tel dispositif de formation relève des investissements indispensables à la transition écologique. Il faut en effet financer des intervenants externes ou compenser les agents volontaires pour animer des sessions de formation.
Le nombre d’animateurs formés est important mais devrait être largement augmenté pour assurer une réelle diffusion. C’est donc aussi par la formalisation d’une volonté politique forte, impliquant les différents ministères et chaque niveau hiérarchique, que cette formation pourra se déployer.
Les moyens doivent être donnés aux agents de pouvoir être acteurs des formations, en leur dégageant du temps, en les encourageant financièrement et en valorisant les parcours de carrière et de promotion des volontaires. Elle pourra mobiliser des animateurs internes de l’État qui ont déjà été formés – on peut d’ailleurs noter que reculer sur le déploiement de la formation alors que l’État a investi dans la formation des animateurs internes, serait une perte financière sèche, à regretter dans un contexte de restriction budgétaire.
La création d’une communauté permanente d’animateurs internes est ainsi l’une des conditions de réussite de ce projet, ce que l’Ademe souligne pour le monde des entreprises. Cela nécessite de soutenir et d’encourager cette communauté qui pourrait également disposer d’une capacité d’action formalisée avec du temps dégagé, dédié à l’animation des formations ou encore à des propositions d’actions au sein de l’administration.
Au bout du compte, c’est bien la question du passage à l’action après la formation qui sera centrale.C’est à cette aune que chacun pourra jauger les intentions de réorienter l’Etat vers la planification écologique, alors que les premiers arbitrages budgétaires présentés par le gouvernement nous préoccupent quant au niveau d’ambition écologique fixé et aux moyens accordés pour les atteindre.
Signatures :
🌍 Le Lierre émet 14 recommandations pour renouveler la vision et renforcer l’action, en faveur d’une diplomatie environnementale française ambitieuse et cohérente.
🌱 L’année 2024 finit sur un agenda chargé en termes de diplomatie environnementale : fin octobre se déroulera en Colombie la COP16 sur la biodiversité, suivie par la COP29 sur le climat en Azerbaïdjan et les négociations sur la pollution plastique en Corée en novembre, et enfin, la COP16 sur la désertification en décembre en Arabie Saoudite.
🌿 Les enjeux environnementaux étant par essence internationaux, ces échéances revêtent une importance forte. La diplomatie française s’y investit fortement et figure parmi les leader de l’action multilatérale environnementale sur la scène internationale. Cependant, face à l’urgence d’agir, la lenteur des progrès réalisés dans ces arènes pose de nombreuses questions. Parmi celles-ci se pose alors la question de l’adéquation de la diplomatie française à l’ampleur des crises environnementales : la stratégie adoptée est-elle la bonne ? Comment renforcer l’impact de l’action internationale française sur l’action climatique, la biodiversité, les pollutions ou encore la gestion des ressources naturelles ? Ces questionnements, pourtant cruciaux, ont été très peu abordés lors des débats politiques des derniers mois en France.
La diplomatie environnementale française, bien que parmi les plus ambitieuses au monde, souffre d’un manque de financements, d’une certaine incohérence entre objectifs affichés et action, et surtout d’un manque de portage politique.
🟢 La note du Lierre, à télécharger ci-dessous, souligne également le besoin d’un changement de méthode, pour travailler de manière plus proactive mais aussi plus partenariale, à la fois avec nos partenaires européens et internationaux, du Nord comme du Sud global. Elle souligne que les problèmes rencontrés proviennent à la fois d’un choix politique des gouvernements passés mais aussi de problèmes structurels au sein de l’administration d’État en charge des questions diplomatiques. Pour pallier ces problématiques, la note propose 14 recommandations.
✅ Les 14 recommandations émises se concentrent tout d’abord sur le fonctionnement de l’administration -car ceci nous semble nécessaire pour créer les conditions préalables à un travail plus approfondi- et sont suivies par des propositions thématiques d’investissement dans des actions ou projets concrets de haute ambition. Cette liste n’est pas exhaustive et d’autres initiatives ou actions d’une telle ampleur devront être identifiées ou structurées et soutenues.
Découvrez-les ici en téléchargeant et consultant la note 👇 également reprise dans la presse (dépêche AEF du 24 octobre 2024)
Bon Pote
Actu-Environnement
Amis de la Terre
Aspas
Biodiversité-sous-nos-pieds
Bloom
Canopée
Décroissance (la)
Deep Green Resistance
Déroute des routes
Faîte et Racines
Fracas
France Nature Environnement AR-A
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