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16.05.2024 à 15:28

Les partis politiques français et le conflit israélo-palestinien

Victor Pelpel

Depuis le début de la Ve République, les positionnements relatifs au conflit israélo-palestinien n’ont cessé d’évoluer au gré des changements dans le paysage politique français. Sur quels héritages les partis actuels se fondent-ils et comment traduisent-ils du clivage des positionnements … Suite
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Depuis le début de la Ve République, les positionnements relatifs au conflit israélo-palestinien n’ont cessé d’évoluer au gré des changements dans le paysage politique français. Sur quels héritages les partis actuels se fondent-ils et comment traduisent-ils du clivage des positionnements sur le conflit israélo-palestinien en France ? Le parti gaulliste avait construit le socle de ce que l’on appellera le Gaullo-mitterrandisme, une doctrine de politique étrangère marquée, entre autres, par un positionnement plutôt pro-arabe au Proche-Orient. A cette période, au centre, les formations politiques sont elles, plutôt favorables à Israël. A gauche, le parti communiste se positionne en soutien de la cause palestinienne, et le parti socialiste, pour des raisons historiques, se place en faveur d’Israël. L’élection de François Mitterrand au poste présidentiel met pourtant le PS au défi de son clivage interne sur le conflit puisqu’il plaidera en faveur de la création d’un État palestinien. Puis, Jacques Chirac marquera à son tour la politique étrangère française par son soutien à la cause palestinienne. Depuis, la France connait une rupture avec ces positions plus traditionnelles. Retour en vidéo sur l’historique et l’évolution des positions des formations politiques françaises sur le conflit israélo-palestinien.

L’analyse de Pascal Boniface.

16.05.2024 à 11:08

Affaire Stormy Daniels : Donald Trump ou le refus de rendre des comptes

Déborah Yapi

Grâce au jeu des appels, à la stratégie dilatoire de ses avocats, au caractère inédit des poursuites contre un ancien président qui désarçonne en partie la justice, mais aussi aux coups de pouce de la Cour suprême, le procès au pénal … Suite
Texte intégral (971 mots)

Grâce au jeu des appels, à la stratégie dilatoire de ses avocats, au caractère inédit des poursuites contre un ancien président qui désarçonne en partie la justice, mais aussi aux coups de pouce de la Cour suprême, le procès au pénal de Donald Trump dans l’affaire Stormy Daniels pourrait bien être le seul qu’il doive affronter avant l’élection présidentielle du 5 novembre. Or, malgré les apparences, c’est peu de dire que Trump est mis en difficulté. Il est accusé de corruption (« hush money ») pour avoir tenté d’acheter, à quelques jours de l’élection présidentielle de 2016, le silence d’une ancienne star du porno avec laquelle il avait eu une brève relation dix ans plus tôt.

Il ne s’agit donc pas de savoir si cette liaison entre Donald Trump et Stormy Daniels a bel et bien eu lieu (contre la promesse de participer à l’émission de téléréalité « The Apprentice » que l’homme d’affaires présente, dit l’actrice). L’enjeu, pour la justice, est de déterminer si l’homme d’affaires s’est livré à une falsification de documents comptables de l’entreprise familiale, la Trump Organization, pour empêcher Stormy Daniels de révéler leur relation. Il est également soupçonné, ce qui est bien plus grave, d’avoir délibérément interféré dans le processus électoral puisque, selon l’accusation, le candidat Trump a essayé par tous les moyens possibles, et surtout illégaux, de cacher cette liaison aux électrices et électeurs pendant la campagne qui l’a conduit à la présidence.

C’est Michael Cohen, qui était son avocat et d’une certaine manière son « homme des basses besognes », qui a versé les 130 000 dollars (120 000 euros) à Stormy Daniels, avant de bénéficier d’un remboursement de la part de Trump lui-même, selon des modalités que l’accusation estime très problématiques. Il s’agit en effet, selon elle, d’opérations maquillées en prestations de conseil juridique et d’une violation des règles de financement de la campagne. Cohen, dont le témoignage à la barre, lundi 13 mai, a sans nul doute constitué le point culminant du procès, a une nouvelle fois reconnu son rôle dans l’affaire et déjà purgé une peine de prison. Quant à Trump, il doit répondre de 34 chefs d’accusation pour falsification de documents comptables. Pour Matthew Colangelo, du bureau du procureur, il y a eu « une fraude électorale, pure et simple ». Pour ces faits, l’ancien président encourt jusqu’à quatre ans de prison.

Trump – qui s’est endormi pendant l’une des audiences – est affecté et affaibli par ce procès, dont il ne parvient pas à faire un atout politique. En dehors de ses meetings, il n’a pas le soutien des foules. C’est du temps, de l’énergie et de l’argent qu’il ne peut consacrer à sa campagne. « Eteignez le bruit. Concentrez-vous sur les faits », a dit Matthew Colangelo aux jurés, en réaction aux mimiques irritées, regards en biais et soupirs sonores de l’accusé. Il faut y ajouter les menaces dans les couloirs du tribunal où Trump, devant les caméras, diffame les protagonistes et parle d’une justice « aux ordres des démocrates », sans oublier ses meetings où les insultes fusent contre le procureur Alvin Bragg (« le gros Alvin », etc.). Ce « bruit », ce brouhaha de l’intimidation (des juges, des jurés et des témoins), a conduit le juge Juan Merchan à condamner Trump à dix reprises à une amende de 1 000 dollars et à laisser entendre qu’il pourrait l’envoyer derrière les barreaux s’il continuait à violer son « gag order » (obligation de silence). Trump s’en prend aussi au procureur spécial Jack Smith, qui instruit le dossier fédéral l’accusant d’avoir tenté d’inverser illégalement les résultats de l’élection de 2020 et d’avoir joué un rôle actif dans l’insurrection du 6 janvier 2021 : Smith est qualifié en meeting de « fucking asshole » ou de « voyou ».

De fait, rien n’importe plus à Trump qu’entretenir, coûte que coûte, son image de force, de puissance et d’invulnérabilité, et le procès en cours en est emblématique. Il démontre de manière archétypale son obsession à ne jamais accepter de rendre des comptes, que ce soit à son épouse (sa liaison avec Stormy Daniels a eu lieu quelques jours après que Melania avait accouché de leur fils Barron), à la justice, devant la loi, devant la Constitution, à ses donateurs (une partie des dons de campagne servent à payer ses avocats) ou même au peuple américain. Son mantra demeure qu’il est libre de faire ce qu’il veut, qu’il est au-dessus des règles communes. Une croyance profonde en son impunité qui nourrit l’injonction au plébiscite, un trait caractéristique du trumpisme. Jouer, voire théâtraliser, la posture du chef renvoie à un exercice vertical du pouvoir, qui nécessite également la disqualification des adversaires, de ses critiques, de ses concurrents, régulièrement accusés de « faiblesse » – dans les meetings de Trump, Joe Biden, qui était appelé « Sleepy Joe » en 2020, est devenu « Weak Joe » quatre ans plus tard. Il faut y voir une certaine cohérence : cette stratégie de communication annonce un projet de société et témoigne d’une certaine manière de gérer ses affaires… qui le rattrape aujourd’hui.

Par Marie-Cécile Naves pour Le Nouvel obs.

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