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21.11.2024 à 12:22

Guerre en Ukraine : escalade des tensions entre la Russie et l’Occident

Juliette Verdes

“Escalade tous azimuts, quoique d’ampleur limitée, dans la guerre en Ukraine” [Les Echos]. “La Russie a lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) en Ukraine ce jeudi matin entre 5h et 7h, a déclaré ce jeudi 21 novembre l’armée de l’air ukrainienne sur sa chaîne Telegram” [Le Figaro]. Jamais cette arme, “développée durant la guerre froide pour […]

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Texte intégral (1763 mots)
Des pompiers ukrainiens interviennent pour maîtriser un incendie suite à la frappe aérienne russe sur la ville de Dnipro - Crédits : State Emergency Service of Ukraine / X

Escalade tous azimuts, quoique d’ampleur limitée, dans la guerre en Ukraine” [Les Echos]. “La Russie a lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) en Ukraine ce jeudi matin entre 5h et 7h, a déclaré ce jeudi 21 novembre l’armée de l’air ukrainienne sur sa chaîne Telegram” [Le Figaro]. Jamais cette arme, “développée durant la guerre froide pour la dissuasion nucléaire, n’avait été employé sur le champ de bataille, par la Russie ou par un autre pays, poursuit le quotidien. “Une source militaire ukrainienne a aussi précisé à l’AFP que le missile ne portait pas d’ogive nucléaire”.

La guerre franchit donc un nouveau seuil, après deux décisions occidentales qui déjà, “selon les responsables britanniques et américains, constitu[aient] une escalade significative du conflit”. D’une part, “l’utilisation mardi et mercredi par l’Ukraine de missiles ATACMS (américains) et Storm Shadow (britanniques) pour frapper en profondeur le territoire russe” [Le Monde]. De l’autre, l’annonce hier par les Etats-Unis d’une livraison de mines antipersonnel à l’Ukraine. Ces mesures se voulaient elles-mêmes une réponse au déploiement de 10 000 soldats nord-coréens à la frontière entre la Russie et l’Ukraine.

Revirements stratégiques

Dimanche dernier, “Joe Biden avait autorisé Kiev à frapper la Russie en profondeur avec des missiles américains de longue portée, les ATACMS”, rappelle Le Monde. La fourniture de mines antipersonnel constitue “le deuxième revirement stratégique majeur de Joe Biden en quelques jours, mais celui-ci s’avère plus polémique, avec des conséquences humanitaires et économiques considérables pour les Ukrainiens”, explique le journal du soir.

Car “ni les Etats-Unis, ni la Russie ne sont signataires de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, adoptée en 1997 et signée par 164 Etats, mais l’Ukraine, oui”. Le Kremlin a réagi à cette annonce mercredi dans la soirée, accusant Washington de vouloir “prolonger la guerre” en renforçant ses livraisons d’armes à Kiev [L’Indépendant].

Des mines “non-persistantes”

Les mines Claymore fournies seraient en fait légales, selon un protocole additionnel de la convention d’Ottawa, car elles sont ‘non persistantes’ “. Autrement dit, elles sont programmées pour devenir inactives au bout d’un certain temps, “quelques jours ou semaines, selon Washington”, précisent Les Echos.

Toutefois, “ces mécanismes ne sont pas fiables à 100 % lorsqu’ils sont en place”, dénonce Alma Taslidzan, de l’ONG Handicap International [RFI]. Pour les organisations spécialisées dans la lutte contre les mines antipersonnel, celles-ci “tuent sans faire de distinction entre les civils et les militaires, ce qui contrevient au droit humanitaire international” [Le Monde].

De son côté, la Russie utilise massivement des mines antipersonnel en Ukraine, d’au moins treize types différents”, ajoute le journal. “L’Ukraine est aujourd’hui le pays le plus miné du monde, avec jusqu’à un cinquième de son territoire dangereux, en raison de minages ‘à la main’ des deux armées en conflit”, indiquent Les Echos.

Devancer Donald Trump

Pour France Inter, “l’emballement actuel est en partie dû au prochain changement de cap à Washington : chacun des protagonistes veut renforcer sa position avant cette nouvelle phase avec ce président imprévisible”. Selon l’agence de presse Reuters, “Vladimir Poutine est prêt à discuter avec Donald Trump d’un accord de cessez-le-feu en Ukraine, mais il exclut de faire des concessions territoriales majeures et insiste pour que Kiev abandonne ses ambitions d’adhérer à l’Otan”.

Par ailleurs, les ministres des Affaires étrangères d’Allemagne, d’Espagne, de France, d’Italie, de Pologne et du Royaume-Uni “ont accusé mardi la Russie de mener des attaques hybrides ‘sans précédent par leur variété et leur ampleur’ contre les pays de l’Otan et de l’UE” [Les Echos]. Moscou est accusée du sabotage de câbles sous-marins de télécommunication en mer Baltique.

Le même jour, la Russie a annoncé l’abaissement du seuil d’utilisation des armes nucléaires, autorisant “une réponse nucléaire à une attaque conventionnelle par un pays soutenu par une puissance nucléaire - une référence claire à l’Ukraine, qui est soutenue par plusieurs Etats dotés de l’arme nucléaire, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France” [Euractiv]. Une décision condamnée par plusieurs dirigeants occidentaux, dont Josep Borrell, le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, rapporte le média en ligne. “Ce n’est pas la première fois qu’ils menacent d’une escalade nucléaire, ce qui est totalement irresponsable”, a-t-il déclaré.

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21.11.2024 à 11:27

Les groupes du Parlement européen trouvent un accord politique pour la nomination des commissaires

Valentin Ledroit

Près de six mois après les élections européennes, la nouvelle Commission européenne devrait enfin entrer en fonction prochainement. Au Parlement européen, les conservateurs du Parti populaire européen (PPE), les sociaux-démocrates (S&D) et les libéraux (Renew) ont scellé un accord mercredi 20 novembre dans la soirée, pour approuver la nomination des 26 candidats proposés aux postes […]

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Texte intégral (1326 mots)
Les négociations ont été menées par les présidents des groupes Iratxe García Pérez (S&D, à gauche), Manfred Weber (PPE, à droite) et Valérie Hayer (Renew, absente de la photo)
Les négociations ont été menées par les présidents des groupes Iratxe García Pérez (S&D, à gauche), Manfred Weber (PPE, à droite) et Valérie Hayer (Renew, absente de la photo) - Crédits : Daina Le Lardic / Parlement européen

Près de six mois après les élections européennes, la nouvelle Commission européenne devrait enfin entrer en fonction prochainement. Au Parlement européen, les conservateurs du Parti populaire européen (PPE), les sociaux-démocrates (S&D) et les libéraux (Renew) ont scellé un accord mercredi 20 novembre dans la soirée, pour approuver la nomination des 26 candidats proposés aux postes de commissaires européens.

L’accord intervient après d’intenses tractations politiques et plus d’une semaine après la fin des auditions des candidats par les eurodéputés. Le nouveau collège des commissaires, présidé par Ursula von der Leyen, doit encore être approuvé par l’ensemble des parlementaires le 27 novembre prochain lors d’un vote en session plénière à Strasbourg. Si l’issue est favorable, la nouvelle équipe pourra entrer en fonction dès le 1er décembre.

Sept derniers noms validés

Le Parlement européen avait auditionné l’ensemble des 26 candidats du 4 au 12 novembre dernier et donné son feu vert à 19 d’entre eux. Les six vice-présidents, dont le Français Stéphane Séjourné, ainsi que le Hongrois Olivér Várhelyi, avaient été priés de patienter.

Trois profils faisaient l’objet de contestations de la part de certains groupes du Parlement européen. A commencer par l’Espagnole Teresa Ribera, en lice pour devenir la nouvelle vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Transition juste, propre et compétitive. La droite espagnole, qui compte 22 membres dans les rangs du PPE, critiquait la nomination de l’actuelle ministre du gouvernement de Pedro Sánchez, mettant en cause sa responsabilité dans la gestion des inondations qui ont provoqué la mort de plus de 220 personnes dans la région de Valence fin octobre.

Deux autres candidats suscitaient quant à eux la méfiance des sociaux-démocrates et des libéraux. Ils contestaient l’octroi d’un titre de vice-président à l’Italien Raffaele Fitto, membre du parti d’extrême droite Frères d’Italie, ainsi que certaines attributions d’Olivér Várhelyi, candidat hongrois au poste de commissaire à la Santé et au Bien-être animal.

Un équilibre fragile

L’accord trouvé mercredi soir revient en partie sur le portefeuille d’Olivér Várhelyi. Ce proche du Premier ministre hongrois Viktor Orbán perd ainsi la responsabilité de la gestion des épidémies et des droits sexuels et reproductifs. Les candidats italien et espagnol à la vice-présidence de la Commission européenne conservent quant à eux leurs titres et leurs portefeuilles. Enfin, une déclaration écrite des trois partis affirme qu’ils souhaitent “travailler ensemble”.  

Avant d’entrer officiellement en fonction, les candidats doivent encore franchir une étape : celui du vote des eurodéputés sur l’ensemble du collège, prévu le 27 novembre lors d’une session plénière du Parlement européen à Strasbourg. La nouvelle équipe n’a besoin que d’une majorité simple pour être approuvée et lui permettre d’entrer en fonction dès le 1er décembre. Mais l’équilibre s’annonce fragile. Les socialistes français, pourtant membres du groupe S&D, ont par exemple annoncé qu’ils voteraient contre l’investiture du nouveau collège.  

Aucun candidat rejeté par le Parlement européen

C’est la première fois depuis 1999 qu’aucun candidat à la Commission européenne n’est recalé lors des auditions devant le Parlement européen.

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21.11.2024 à 11:03

[Podcast] L’emploi des personnes handicapées en Europe

Vincent Lequeux

Depuis lundi, nous célébrons la 28e Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées. Un événement qui vise depuis 1997 à sensibiliser le public mais aussi à faciliter les rencontres entre employeurs et demandeurs d’emploi.  En France, de nombreux événements sont organisés : expositions, tables rondes, “handicafés”… Trois mois après les Jeux paralympiques, il s’agit d’un […]

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Texte intégral (1538 mots)
Emploi des personnes en situation de handicap
Selon Eurostat, seule une moitié des Européens en situation de handicap a un emploi - Crédits : PeopleImages / iStock

Depuis lundi, nous célébrons la 28e Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées. Un événement qui vise depuis 1997 à sensibiliser le public mais aussi à faciliter les rencontres entre employeurs et demandeurs d’emploi. 

En France, de nombreux événements sont organisés : expositions, tables rondes, “handicafés”… Trois mois après les Jeux paralympiques, il s’agit d’un nouvel élan pour améliorer la visibilité des personnes qui vivent avec un handicap.

A-t-on une idée du nombre de personnes en situation de handicap dans l’Union européenne ? 

La Commission européenne estime ce nombre à environ 100 millions de personnes dans l’Union européenne, soit près d’un quart de la population. Parmi eux, un quart présentent un handicap grave. Des individus qui rencontrent le plus souvent des obstacles majeurs dans divers domaines comme l’éducation, les soins de santé… et donc l’emploi, où la situation n’a pas vraiment évolué ces dernières années. Seule une moitié des Européens en situation de handicap a un emploi, contre les trois quarts des Européens valides. 

Cet écart vaut-il pour tous les pays européens ?

Non, il y a des différences importantes entre pays. Les meilleurs élèves en la matière sont plutôt au sud de l’Europe. C’est en Espagne, au Portugal et en Italie que cet écart est le plus faible. En France, on compte plus d’un million de travailleurs en situation de handicap, mais le taux de chômage des personnes handicapées reste près du double de la population générale. 

D’ailleurs, les pays européens n’ont pas tous mis en place les mêmes mesures pour améliorer l’inclusion des personnes handicapées. En France par exemple, la loi de 1987 impose des quotas aux entreprises de plus de vingt salariés. Une approche similaire à celle de l’Allemagne, tandis que dans les pays nordiques ou en Italie, on privilégie plutôt l’incitation financière auprès des employeurs. 

Du côté de l’Union européenne, quelles sont les initiatives mises en place ? 

Même si ses compétences restent faibles en matière d’emploi et de santé, l’Union a pu adopter cette année une carte européenne du handicap. Un outil qui permet, lorsqu’on est en situation de handicap et qu’on se déplace dans un autre pays, de bénéficier des mêmes droits que la population locale. Par exemple en matière de stationnement. 

Avec ses fonds européens, l’Union européenne finance aussi des projets locaux d’accompagnement du handicap. Elle a aussi mis en place un prix de l’accessibilité, qui a été décerné en 2024 à la ville espagnole de San Cristóbal de La Laguna. La troisième place, elle, a été remportée par la ville française de Saint-Quentin, dans l’Aisne. Enfin, l’Union européenne s’est dotée en 2021 d’une stratégie sur les droits des personnes handicapées. Là, l’objectif est surtout d’inciter les Etats membres à mieux agir en faveur de l’inclusion.

Malheureusement, la Cour des comptes européenne a souligné que l’impact de l’Union européenne en matière de handicap restait assez limité. Cela s’explique notamment par le fait que chaque Etat membre applique sa propre définition du handicap. Ce qui complique toute tentative d’approche commune à l’échelle européenne. Il est donc clair qu’il reste encore du travail pour les années à venir.

L’Europe c’est vous ! 

Strasbourg, Bruxelles, Francfort. L’action de l’Europe paraît parfois lointaine ! Mais où est l’Europe dans nos quotidiens ? Quel est l’impact des politiques européennes sur nos vies ? Retrouvez-nous tous les jeudis sur la radio RCF et en replay sur notre site pour notre chronique “L’Europe, c’est vous”.

Pour en savoir plus, retrouvez également tous nos podcasts “L’Europe en 3 minutes”.

En partenariat avec

Radio RCF

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20.11.2024 à 17:35

Quels sont les aéroports les plus fréquentés en Europe ?

Valentin Ledroit

Un temps délaissés durant la pandémie de Covid-19, les aéroports font de nouveau le plein. Selon l’Airports Council International World (ACI World), une organisation professionnelle fédérant les sociétés aéroportuaires à travers le monde, le nombre de passagers total avoisinait les 8,7 milliards en 2023, tout proche du niveau de 2019. Le constat est particulièrement vrai […]

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Texte intégral (1471 mots)
Les aéroports les plus fréquentés en Europe

Un temps délaissés durant la pandémie de Covid-19, les aéroports font de nouveau le plein. Selon l’Airports Council International World (ACI World), une organisation professionnelle fédérant les sociétés aéroportuaires à travers le monde, le nombre de passagers total avoisinait les 8,7 milliards en 2023, tout proche du niveau de 2019. Le constat est particulièrement vrai en Europe, où le nombre de passagers a augmenté de 0,4 % au premier semestre de 2024 par rapport à la même période en 2019.

Heathrow à Londres (Royaume-Uni) est l’aéroport le plus fréquenté en Europe en 2023, avec 79 183 364 de passagers accueillis. Il devance l’aéroport international d’Istanbul (Turquie) avec 76 027 32 passagers. Paris-Charles de Gaulle (France) se classe au troisième rang continental avec 67 421 316 personnes. L’aéroport de la capitale française est ainsi le premier de l’Union européenne en termes de fréquentation.

Les villes de Londres et d’Istanbul sont chacune doublement représentées dans le classement des dix plus fréquentés d’Europe en 2023. Quant à l’Espagne, elle est le seul Etat membre de l’UE à apparaitre deux fois dans le classement, avec Madrid-Barajas au cinquième rang (60 181 604 passagers) et Barcelone-El Prat au septième (49 883 928 passagers).

Vol annulé, retard important ou bagages perdus ? Comment porter réclamation et obtenir gain de cause ? En tant que passager aérien de l’Union européenne, vous bénéficiez de droits en cas de litige et pouvez prétendre à un remboursement, à un réacheminement ou encore à une indemnisation.

AéroportPaysNombre de passagers (2023)
Londres-HeathrowRoyaume-Uni79 183 364
IstanbulTurquie76 027 321
Paris-Charles-de-GaulleFrance 67 421 316
Amsterdam-SchipholPays-Bas 61 889 586
Madrid-BarajasEspagne 60 181 604
FrancfortAllemagne 59 355 389
Barcelone-El PratEspagne 49 883 928
Londres-GatwickRoyaume-Uni40 905 856
Rome-FiumicinoItalie 40 490 000
Istanbul-Sabiha GökçenTurquie37 100 000

Quels sont les aéroports les plus fréquentés au monde ?

Malgré une fréquentation importante, aucun aéroport du continent européen ne parvient à se hisser dans le top 3 mondial. On y retrouve dans l’ordre Atlanta (Etats-Unis, 104 653 451 passagers en 2023), Dubaï (Emirats arabes unis, 86 994 365 passagers) et Dallas (Etats-Unis, 81 755 538 passagers). Londres-Heathrow, aéroport le plus fréquenté d’Europe, arrive en quatrième position tandis que Paris-Charles de Gaulle, le plus fréquenté de l’UE, figure au onzième rang mondial.

Le classement est dominé par les Etats-Unis qui placent 8 aéroports parmi 20 vingt les plus fréquentés au monde. C’est plus que le continent européen en entier, qui compte 6 représentants. L’Union européenne place 4 aéroports parmi ce top 20.

AéroportPaysNombre de passagers en 2023
Atlanta-H. JacksonEtats-Unis104 653 451
DubaïEmirats arabes unis86 994 365
Dallas-Fort WorthEtats-Unis81 755 538
Londres-HeathrowRoyaume-Uni79 183 364
Tokyo-HanedaJapon78 719 302
DenverEtats-Unis77 837 917
IstanbulTurquie76 027 321
Los AngelesEtats-Unis75 050 875
Chicago-O’HareEtats-Unis73 894 226
Delhi-Indira-GandhiInde72 214 841
Paris-Charles-de-GaulleFrance67 421 316
Canton-BaiyunChine63 169 169
New York‑JFKEtats-Unis62 464 331
Amsterdam-SchipholPays-Bas61 889 586
Madrid-BarajasEspagne60 181 604
FrancfortAllemagne59 355 389
Singapour-ChangiSingapour58 946 000
OrlandoEtats-Unis57 735 726
Las Vegas-Harry ReidEtats-Unis57 666 456
Seoul IncheonCorée du Sud56 235 412

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20.11.2024 à 17:17

Comment visiter le Parlement européen de Strasbourg ?

Hugo Palacin

Seule institution européenne élue au suffrage universel direct par les citoyens des 27 Etats membres de l’UE, le Parlement européen se veut être “au cœur de la démocratie européenne”. Parmi les nombreuses initiatives qu’elle met en place pour se rapprocher des Européens et leur faire connaître son action, l’institution ouvre notamment les portes de son […]

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Texte intégral (4365 mots)
Lorsque le Parlement européen de Strasbourg accueille des sessions plénières, les visiteurs peuvent assister à une partie des débats au sein de l'hémicycle - Mathieu Cugnot / Parlement européen
Lorsque le Parlement européen de Strasbourg accueille des sessions plénières, les visiteurs peuvent assister à une partie des débats au sein de l’hémicycle - Mathieu Cugnot / Parlement européen

Seule institution européenne élue au suffrage universel direct par les citoyens des 27 Etats membres de l’UE, le Parlement européen se veut être “au cœur de la démocratie européenne”. Parmi les nombreuses initiatives qu’elle met en place pour se rapprocher des Européens et leur faire connaître son action, l’institution ouvre notamment les portes de son hémicycle à Strasbourg, tout au long de l’année, même lorsque les eurodéputés s’y réunissent pour siéger en session plénière. Cette visite gratuite, également possible à Bruxelles, offre une immersion dans le fonctionnement de cette assemblée hors-du-commun.

Où se situe le Parlement européen de Strasbourg ?

L’entrée des visiteurs au Parlement européen de Strasbourg se fait par l’esplanade accessible via la rue Lucien Febvre. C’est l’entrée principale de l’institution, là où de nombreux salariés, journalistes et eurodéputés entrent également.

Pour accéder au Parlement européen, il vaut mieux privilégier les transports en commun. La ligne de tramway E et la ligne de bus H desservent les lieux à l’arrêt “Parlement européen”, situé à quelques dizaines de mètres du bâtiment, boulevard de Dresde. Un peu plus loin, l’arrêt de tramway “Wacken” est desservi par les lignes B et E. Il suffit de remonter l’allée du Printemps pour rejoindre le Parlement. Enfin, les lignes de bus 6, 30 et 72 desservent l’arrêt “Droits de l’homme”, à une dizaine de minutes de marche du Parlement.

Quand visiter le Parlement européen ?

Le Parlement européen de Strasbourg est ouvert aux visiteurs tout au long de l’année, du lundi au samedi. Les visites sont possibles de 9 heures à 18 heures du lundi au vendredi, et de 9h30 à 12 heures, puis de 13 heures à 18 heures le samedi.

Les dernières entrées pour les visites s’effectuent à 17 heures. Ces horaires peuvent varier lorsque le Parlement européen accueille les sessions plénières (retrouvez le calendrier de ces sessions ici).

Le bâtiment est fermé et inaccessible aux visites les dimanches, certains jours fériés et d’autres jours dans l’année. En 2024, il était ainsi fermé du 1er au 5 janvier, le 20 février, le 29 mars, le 1er avril, le 26 avril, le 1er mai, le 9 mai, le 15 août et le 1er novembre. Il sera également fermé du 23 décembre 2024 au 1er janvier 2025.

Peut-on visiter le Parlement européen lors des sessions plénières ?

Chaque année, le Parlement européen accueille 12 sessions plénières, quasiment une par mois. Du lundi après-midi au jeudi midi, les députés européens s’y retrouvent pour siéger au complet au sein de l’hémicycle, débattre et voter sur les grandes législations. Pour les visiteurs, c’est l’occasion parfaite de voir la démocratie européenne en action.

Durant les semaines de sessions plénières (retrouvez le calendrier de ces sessions ici), il reste possible de visiter le Parlement européen de Strasbourg. Seulement, les horaires varient quelque peu. L’institution est ouverte aux visites selon les horaires suivants :

  • Lundi : 9h30 à 12h00, puis 17h00 à 18h00.
  • Mardi : 9h00 à 12h00, puis 15h00 à 18h00.
  • Mercredi : 9h00 à 12h00, puis 15h00 à 18h00.
  • Jeudi : 9h00 à 12h00.
  • Vendredi : 9h00 à 18h00.
  • Samedi : 9h30 à 12h00, puis 13h00 à 18h00.

Notez cependant que durant les sessions plénières, la capacité d’accueil à l’intérieur du bâtiment est limitée. Le nombre de visiteurs accueillis est donc bien inférieur aux semaines où les eurodéputés ne siègent pas au Parlement européen de Strasbourg. Si vous souhaitez découvrir le Parlement en temps de session plénière, nous vous conseillons de réserver votre visite plusieurs semaines, voire mois, en amont.

Avec Europa Expérience, plongez au cœur du Parlement européen en plein centre de Paris

Pour permettre à plus de personnes de découvrir le rôle et le fonctionnement du Parlement européen, l’institution a lancé Europa Expérience. Plusieurs de ces espaces immersifs gratuits sont sortis de terre aux quatre coins de l’Europe, dont un à Paris, en mai 2022. Situé place de la Madeleine (8e arrondissement), ce lieu accueille tout au long de l’année les visiteurs pour leur faire découvrir l’Union européenne, ses institutions, son fonctionnement et les personnalités qui la font vivre, et ce sans nul besoin de se déplacer jusqu’à Strasbourg ou Bruxelles ! Découvrez en davantage sur cet espace et les activités qu’il offre grâce à nos articles.

Comment réserver sa visite au Parlement européen ?

Si vous souhaitez visiter le Parlement européen de Strasbourg quand il n’accueille pas de session plénière, la réservation n’est pas nécessaire. Il suffit de se rendre sur les lieux aux horaires d’ouverture indiqués précédemment. Le personnel du Parlement européen vous accueillera et vous indiquera le parcours à suivre.

Lorsque le Parlement européen de Strasbourg accueille des sessions plénières, le nombre de places pour les visiteurs est limité, en raison de la forte affluence dans les lieux. La réservation est, dans ce cas, obligatoire. Pour réserver, rendez-vous ici, sur le site du Parlement européen. Notez toutefois que lors des sessions plénières, la visite de l’hémicycle est raccourcie pour des raisons de capacité.

Si vous comptez organiser une visite de groupes, les réservations deviennent dans tous les cas obligatoires.

Peut-on faire une visite de groupe du Parlement européen ?

Les groupes, à partir de 20 personnes, peuvent réserver des visites guidées du Parlement européen de Strasbourg, disponibles en trois langues : français, anglais et allemand. Les demandes de réservation doivent être effectuées au moins deux jours avant la visite et jusqu’à six mois à l’avance, sur le site du Parlement européen.

Lors des sessions plénières qui se déroulent au Parlement européen de Strasbourg, les groupes de 20 à 100 personnes peuvent également planifier une visite de l’institution. Le Parlement recommande cependant de faire une demande de réservation au moins deux à trois mois à l’avance, en raison de la capacité d’accueil limitée lors de ces sessions plénières. Pour réserver, c’est toujours sur le site du Parlement européen, mais sur une page Internet dédiée aux visites lors des sessions plénières.

Si vous avez besoin de précisions quant à l’organisation des visites de groupe au sein du Parlement européen de Strasbourg, vous pouvez adresser vos questions par mail à l’adresse suivante : vissem-FR@europarl.europa.eu.

Combien coûte la visite du Parlement européen ?

Les visites du Parlement européen de Strasbourg, qu’elles soient lors des sessions plénières ou en-dehors, individuelles ou en groupes, sont totalement gratuites pour tous les visiteurs.

Quel est le parcours de visite ?

Les visites du Parlement européen de Strasbourg permettent de découvrir une partie des principaux bâtiments de l’institution, où eurodéputés et fonctionnaires transitent lors des sessions plénières. Elles comprennent aussi un passage de quelques dizaines de minutes par l’hémicycle du Parlement européen, où les élus débattent et votent les législations européennes.

Si certaines visites, notamment de groupes, peuvent être guidées par un fonctionnaire du Parlement européen, l’essentiel des visites se fait en autonomie, à l’aide de l’application “EP Visit STRB”, disponible dans les 24 langues de l’UE sur l’App Store et Google Play, ou utilisable sur les appareils fournis sur place. Le Parlement européen invite les visiteurs à apporter leurs propres casques ou écouteurs.

Le parcours de visite comprend également le Parlementarium Simone Veil. Situé juste en dessous de l’entrée de l’hémicycle, cet espace dynamique et interactif présente le processus d’élaboration de la législation européenne et explique ce que font concrètement les députés au Parlement européen, à travers différents outils numériques.

Le Parlement européen de Strasbourg organise régulièrement des expositions permanentes et temporaires, ainsi que des événements ouverts aux visiteurs. Citons par exemple l’exposition qui rassemble les cadeaux protocolaires offerts au Parlement européen au cours des dernières décennies, ou celle consacrée à l’histoire de Louise Weiss, une journaliste et femme politique française qui a marqué l’Europe de son empreinte. Pour rester au courant de la programmation, la newsletter du Parlement européen reste la meilleure solution.

Enfin, le Parlement européen de Strasbourg propose tout au long de l’année un jeu de rôle immersif qui permet aux visiteurs de se glisser dans le costume d’un eurodéputé afin de mieux comprendre les mécanismes de négociation de la législation européenne. Une activité ludique et collective qui dure deux à trois heures. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site du Parlement européen.

La visite du Parlement européen est-elle accessible aux personnes handicapées ?

Le Parlement européen de Strasbourg indique qu’il s’est engagé à améliorer en permanence son accessibilité aux personnes en situation de handicap. Si vous, ou une personne de votre groupe, est dans cette situation, l’institution recommande de l’en informer par mail à l’avance afin de préparer au mieux votre venue, aux adresses suivantes : VisitesStrasbourg@europarl.europa.eu (visites individuelles) ou vissem-EN@ep.europa.eu (visites de groupes).

Que faut-il apporter lors de sa visite au Parlement européen ?

Afin de garantir la sécurité de toutes et tous au sein du bâtiment, une pièce d’identité valide (carte nationale d’identité ou passeport) est obligatoire pour accéder au Parlement européen de Strasbourg et ce, même si vous avez déjà communiqué ces informations à l’avance. Les photocopies de pièces d’identité ne sont pas acceptées. Les mineurs âgés de moins de 14 ans doivent être accompagnés d’un adulte. Avant leur entrée dans le bâtiment, tous les visiteurs sont soumis à des contrôles de sécurité de type aéroportuaire. Les grandes valises ne sont pas acceptées à l’intérieur du bâtiment, tout comme les animaux, hormis les chiens guides.

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20.11.2024 à 14:35

AOP, IGP, STG, bio : quels sont les labels de qualité alimentaire en Europe ?

Rédaction Toute l'Europe

Environ 3 900 produits alimentaires et alcools protégés par un label d’indication géographique : c’est ce que propose aujourd’hui l’Union européenne aux consommateurs. Ces labels permettent d’identifier les caractéristiques uniques de certains produits, qu’elles soient liées à une origine géographique ou/et un savoir faire traditionnel. Depuis 1992, trois types d’indications géographiques sont reconnues par l’Union […]

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Texte intégral (2287 mots)
Les différents labels européens attestent de l'origine ou de la qualité des produits allimentaires
Les différents labels européens attestent de l’origine ou de la qualité des produits alimentaires - Crédits : Commission européenne

Environ 3 900 produits alimentaires et alcools protégés par un label d’indication géographique : c’est ce que propose aujourd’hui l’Union européenne aux consommateurs. Ces labels permettent d’identifier les caractéristiques uniques de certains produits, qu’elles soient liées à une origine géographique ou/et un savoir faire traditionnel.

Depuis 1992, trois types d’indications géographiques sont reconnues par l’Union européenne : l’appellation d’origine protégée (AOP), l’indication géographique protégée (IGP) et la spécialité traditionnelle garantie (STG). Enfin, depuis 2010, les produits alimentaires issus de l’agriculture biologique fabriqués en Europe bénéficient du label bio européen.

L’appellation d’origine protégée (AOP)

Appellation d'origine protégée

Label européen le plus strict, l’appellation d’origine protégée (AOP) désigne des produits (alimentaires, agricoles et vins) dont toutes les étapes de fabrication (production, transformation et élaboration) sont réalisées au sein d’une aire géographique déterminée. Ce label valorise ainsi le savoir-faire des producteurs locaux et garantit l’utilisation d’ingrédients provenant de la région concernée. Il protège le nom du produit dans toute l’Union européenne.

Exemples : la noix de Grenoble, le gorgonzola (fromage italien) ou l’huile d’olive Kalamata (produite dans la région de Kalamata, en Grèce). L’AOP est également ouverte aux pays tiers, comme le Vietnam avec le phú quốc (sauce de poisson).

Quelle différence avec l’appellation d’origine contrôlée (AOC) ?

L’appellation d’origine contrôlée (AOC) est un label français qui protège les produits bénéficiaires uniquement sur le territoire français. Selon le ministère de l’Economie, “elle constitue une étape dans l’obtention du label européen AOP”. Une fois l’AOP obtenue, le logo AOC ne peut plus figurer sur les produits.

L’indication géographique protégée (IGP)

Indication géographique protégée

L’indication géographique protégée (IGP) désigne des produits (alimentaires, agricoles et vins), bruts ou transformés, dont la qualité ou la réputation sont liés à son origine géographique. Ce label valorise avant tout le savoir-faire local. Au moins une étape parmi la production, la transformation ou l’élaboration du produit, doit avoir lieu dans la zone géographique concernée.

Pour les vins, cela signifie qu’au moins 85 % des raisins utilisés doivent provenir exclusivement de la zone géographique dans laquelle le vin est effectivement produit”, précise la Commission européenne

Exemples : Le jambon de Bayonne, le pruneau d’Agen ou la bayerische bier (bière bavaroise, Allemagne). L’IGP est également ouverte aux pays tiers, comme la Colombie avec le café de Colombia.

La spécialité traditionnelle garantie (STG)

La spécialité traditionnelle garantie (STG)

La spécialité traditionnelle garantie (STG) désigne des produits (alimentaires et agricoles) dont la composition ou les méthodes de production présentent un caractère traditionnel, sans lien particulier avec une aire géographique déterminée. Ces produits doivent suivre un cahier des charges précis, mais peuvent être produits n’importe où.

Exemples : les moules de Bouchot, la mozzarella (fromage d’origine italienne) ou la Gueuze STG (bière à fermentation spontanée généralement produite en Belgique)

Des garanties pour les producteurs et les consommateurs

Ces labels européens permettent de lutter contre la contrefaçon, offrant ainsi une garantie essentielle aux producteurs. En contrepartie, ces derniers doivent se conformer à un cahier des charges très strictes pour obtenir les précieuses étiquettes. Si leur demande de reconnaissance est validée par la Commission européenne, ils doivent respecter scrupuleusement les normes imposées sous peine de perdre le label en cas de manquement.

La reconnaissance des indications géographiques européennes est également un enjeu commercial majeur. Lors des négociations commerciales bilatérales, la Commission européenne inclut des clauses de reconnaissance pour protéger ces labels. “Mais il arrive souvent qu’à l’étranger, les noms soient devenus des noms génériques. En Amérique, le comté ou le munster [bénéficiaires d’une IGP dans l’UE, NDLR] par exemple sont de simples méthodes de fabrication”, indique la fondation Robert Schuman dans une note publiée en mars 2024. “L’accord prévu avec le Mercosur reconnaît 350 AOP/IGP”, ajoute-t-elle.

La base de données eAmbrosia permet de connaître les produits protégés par un label d’indication géographique européen pour chaque pays où l’on en trouve, Etat membre de l’UE ou non.

Comment sont contrôlées ces indications géographiques ?

Les contrôles sont réalisés par les autorités nationales de chaque Etat membre. Ces dernières doivent prendre toutes “les mesures nécessaires pour protéger les dénominations enregistrées sur leur territoire [et] doivent également empêcher et arrêter la production ou la commercialisation illicites de produits utilisant une telle dénomination”, indique la Commission européenne.

En France, ces contrôle se font à deux niveaux, selon le ministère de l’Economie :

  • Premier niveau : des organismes certificateurs sont accrédités par le Comité français d’accréditation (COFRAC) et agréés par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO). Ils sont chargés de contrôler le respect du cahier des charges du signe avant la mise sur le marché des produits enregistrés en France ;
  • Second niveau : la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) contrôle les produits commercialisés, qu’ils soient français ou étranger. Ses agents veillent à la composition, au marquage et la traçabilité des produits et traquent les fraudes ou détournements de labels.

Le label bio européen

label bio européen

Obligatoire dans l’Union européenne depuis le 1er juillet 2010 sur tous les produits alimentaires issus de l’agriculture biologique et fabriqués en Europe, le label bio européen, également baptisé “Eurofeuille”, certifie les produits conformes à la règlementation européenne en matière d’agriculture biologique.

L’ “Eurofeuille” garantit au minimum que le produit :

  • respecte les conditions et réglementations de l’Union européenne sur l’agriculture biologique.
  • porte le nom du producteur, du préparateur ou du distributeur, ainsi que le numéro d’agrément de l’organisme de certification.

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