13.05.2024 à 17:48
La politique agricole commune en 3 minutes
Rédaction Toute l'Europe
La PAC est aujourd'hui l'une des principales politiques de l'Union européenne. Mais depuis sa création en 1962, elle a profondément évolué.
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Prévue dans le traité de Rome, la politique agricole commune (PAC) voit le jour en 1962. Elle vise à relancer la production alimentaire du continent dévasté par la guerre, tout en assurant des revenus satisfaisants aux agriculteurs et des prix convenables aux consommateurs.
La Communauté européenne met alors en place plusieurs instruments afin d’inciter les agriculteurs à produire plus. Elle supprime les droits de douane des principaux produits agricoles entre les six pays fondateurs. Elle subventionne aussi les exportations vers le reste du monde et taxe les importations.
Enfin, elle permet aux agriculteurs de vendre leur production quoi qu’il arrive, grâce au système des “prix garantis”. Avec ce mécanisme, les denrées qu’un producteur ne parvient pas à vendre sur le marché, par exemple à un distributeur, sont rachetées par la Communauté européenne à un prix minimum fixé. Il peut donc produire en sachant que les biens qu’il vend trouveront forcément preneur.
Quelques années plus tard, le succès de l’agriculture européenne est incontestable. La production et les revenus montent en flèche pour les agriculteurs, qui modernisent leurs fermes tandis que les consommateurs voient les prix de l’alimentation chuter.
Seul hic : la PAC pèse de plus en plus lourd dans le budget de la Communauté européenne, qui s’est engagée à racheter toute la production que les agriculteurs ne parviennent pas à écouler.
C’est pourquoi à partir des années 1980, les réformes se succèdent pour tenter de réduire ce coût… et donc la production. A cela s’ajoutent peu à peu d’autres défis : répondre aux pays (en particulier les Etats-Unis) qui critiquent le protectionnisme européen, et limiter l’impact négatif de l’agriculture sur l’environnement.
De révisions en révisions, la PAC se transforme et se complexifie… à tel point que le système actuel n’a plus grand-chose à voir avec celui d’origine. Aujourd’hui, sa structure s’appuie sur deux “piliers”.
Pour le premier, des aides financières sont versées directement aux agriculteurs, en fonction de leur surface agricole ou du nombre de leurs bêtes. Et seulement si l’agriculteur respecte certaines pratiques environnementales. Un budget spécifique, qui constitue le second pilier, soutient également le “développement rural” : agriculteurs des zones défavorisées, jeunes exploitants, producteurs “bio”…
Une vaste panoplie d’outils à destination des agriculteurs, soumis au respect de normes sur l’environnement, la santé publique ou encore du bien-être animal.
Bien que réduites, les dépenses de la PAC représentent toujours près du tiers du budget européen. Le montant alloué à cette politique atteint 386,6 milliards d’euros sur la période 2021-2027.
Le 1er janvier 2023, des nouvelles règles destinées à mieux concilier agriculture et respect de l’environnement, sont entrées en vigueur. Parmi les mesures phares instaurées figurent les “écorégimes”, des primes versées aux exploitants suivant des programmes environnementaux exigeants. Autre nouveauté : les plans stratégiques nationaux. Chaque Etat membre élabore et soumet à la Commission européenne un document dans lequel il définit pour cinq ans ses besoins prioritaires et la manière dont il répond aux objectifs de la politique agricole commune.
Une ambition environnementale revue à la baisse 16 mois plus tard. Proposée en mars 2024 et adoptée en un temps record (seulement deux mois ont été nécessaires), une révision de la PAC vient “assouplir” certains critères environnementaux à respecter pour toucher les aides. Cette réforme supprime par exemple l’obligation de mise en jachère de 4 % des terres arables (qui peuvent être labourées et cultivées), instaurée pour favoriser la biodiversité. Des mesures prises pour répondre à la colère des agriculteurs un peu partout sur le continent, ainsi que pour tenir compte du contexte de la guerre en Ukraine et ses conséquences sur l’agriculture européenne.
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13.05.2024 à 13:23
Elections européennes 2024 : quels eurodéputés français sont candidats ?
Hugo Palacin
Qui sera réinvesti par son parti aux élections européennes de juin 2024 ? En haut de la liste ou en position non éligible ? Qui devra faire ses cartons et quitter l’hémicycle strasbourgeois ? Qui retournera se consacrer à ses autres mandats politiques, à son ancienne profession ou, tout simplement, à sa vie personnelle ? Pour bon nombre des […]
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Qui sera réinvesti par son parti aux élections européennes de juin 2024 ? En haut de la liste ou en position non éligible ? Qui devra faire ses cartons et quitter l’hémicycle strasbourgeois ? Qui retournera se consacrer à ses autres mandats politiques, à son ancienne profession ou, tout simplement, à sa vie personnelle ? Pour bon nombre des 79 eurodéputés français sortants, le doute persiste sur leur avenir au lendemain du 9 juin.
A mesure que le scrutin approche, on commence à y voir plus clair sur l’identité des futurs élus français. Les différents partis dévoilent tour à tout leur liste complète de candidats ; ils ont jusqu’au 17 mai pour la déposer auprès du ministère de l’Intérieur. Rien ne sera officiel tant que le ministère n’aura pas validé et publié ces listes de candidats.
Mais en se basant sur les informations fournies par les différents partis et les eurodéputés sortants eux-mêmes, Toute l’Europe vous propose de visualiser de manière globale l’avenir européen des 79 parlementaires français. Pour l’instant, 53 eurodéputés sortants ont d’ores et déjà été investis candidats, ou ont fait état de leur envie de rempiler. 19 autres, au contraire, ont annoncé ou constaté qu’ils raccrocheraient le costume de député européen à l’issue de leur mandat. Les 7 élus restants n’ont pas encore fait part de leurs intentions.
Début mai, Renaissance et ses alliés ont levé le voile sur les candidats de leur liste pour les élections européennes. Parmi ceux-là, 15 sont des eurodéputés sortants de la majorité présidentielle.
Outre la tête de liste, Valérie Hayer, on retrouve ainsi Bernard Guetta (2e position), Marie-Pierre Vedrenne (3e), Pascal Canfin (4e), Nathalie Loiseau (5e), Sandro Gozi (6e), Fabienne Keller (7e), Laurence Farreng (9e) et Gilles Boyer (10e) dans les premiers noms. Suivent Christophe Grudler (12e), Stéphanie Yon-Courtin (13e), Jérémy Decerle (14e), Max Orville (18e), Catherine Amalric (27e) et Pierre Karleskind (30e).
Catherine Chabaud, Dominique Riquet et Sylvie Brunet avaient fait savoir qu’ils ne seraient pas candidats en juin. La navigatrice Catherine Chabaud a indiqué dès mai 2023 dans un entretien avec Ouest-France qu’elle ne rempilerait pas pour un second mandat. Quant à l’ancien maire de Valenciennes (2002-2012) Dominique Riquet, il quittera le Parlement européen après quinze années à siéger à Strasbourg. Enfin, Sylvie Brunet a confirmé auprès de Toute l’Europe qu’elle ne se représenterait pas non plus.
Stéphane Bijoux, Ilana Cicurel, Guy Lavocat, Irène Tolleret et Salima Yenbou avaient précédemment confié à Toute l’Europe leur envie d’être de nouveaux candidats pour le camp présidentiel en 2024, mais ils ne figurent finalement pas sur la liste de Renaissance et de ses alliés.
Le 1er mai, le Rassemblement national (RN) a dévoilé le début de sa liste pour les élections européennes. Parmi les 35 premiers candidats annoncés, on retrouve 10 des 18 eurodéputés sortants. A commencer par Jordan Bardella, président du parti et tête de liste pour le deuxième fois d’affilée, après le scrutin de 2019.
Mathilde Androuët (4e position), Jean-Paul Garraud (5e), Thierry Mariani (9e), Philippe Olivier (11e), Catherine Griset (14e), Virginie Joron (16e), Marie Dauchy (22e), France Jamet (30e) et André Rougé (31e) figurent ainsi sur cette liste.
Deux parlementaires avaient confié à Toute l’Europe qu’ils ne souhaitaient pas se représenter. Elue à Strasbourg depuis 2014, Dominique Bilde entend désormais se consacrer à sa vie privée. “J’ai 70 ans, je travaille depuis l’âge de 15 ans et je n’ai jamais arrêté. J’ai besoin de repos désormais”, explique-t-elle. Même situation pour Gilles Lebreton : “Ayant, à 65 ans, accompli dix ans de mandat, j’ai décidé de quitter la vie politique et de laisser ma place à plus jeune que moi”. Enfin, selon les informations de Contexte, le député européen Jean-Lin Lacapelle ne sera pas candidat, lui non plus.
Pour les 5 autres eurodéputés sortants, il faudra attendre que la suite de la liste soit connue. Eric Minardi, délégué du RN en Polynésie française, est l’unique élu du RN à avoir confirmé auprès de Toute l’Europe son intention de rempiler, bien qu’il ne figure pas parmi les 35 premiers noms dévoilés par la formation d’extrême droite.
Chez les députés écologistes, on se verrait bien rester à Strasbourg. 10 d’entre eux sont candidats aux élections européennes, dont 7 sur la liste des Ecologistes - EELV. Parmi les prétendants, Marie Toussaint, investie tête de liste aux élections européennes de 2024, et David Cormand, qui l’épaulera en seconde position sur la liste. Mounir Satouri (4e position), Benoît Biteau (6e), Caroline Roose (7e), Claude Gruffat (12e) et François Thiollet (20e) sont également présents sur la liste des écologistes pour ce scrutin.
Damien Carême figurait initialement sur cette liste, en 10e position. En désaccord avec la stratégie des écologistes, il a décidé de démissionner du parti et, par conséquent, de se retirer de la liste. Finalement, il sera bel et bien candidat aux élections européennes, mais sur la liste… de La France insoumise, au 8e rang.
Quant à Lydie Massard, arrivée dans l’hémicycle en 2023 à la suite de l’élection de Yannick Jadot au Sénat, elle a été désignée cheffe de file par son parti, Régions et peuples solidaires (RPS). Alliés de longue date d’EELV, les régionalistes de RPS, mécontents des places qui leurs étaient accordées sur la future liste commune, ont préféré se tourner vers de nouveaux partenaires et former une coalition avec le Parti radical de gauche (PRG) et Volt. Lydie Massard devrait figurer sur cette liste.
Devenue une figure du Parlement européen, Karima Delli ne sera pas réinvestie par EELV. Les statuts du parti limitent ses parlementaires à trois mandats successifs pour une même fonction. Elue depuis 2009, la présidente de la commission des Transports et du Tourisme devra ainsi quitter Strasbourg (sauf si elle trouve une place sur une autre liste…). Gwendoline Delbos-Corfield et François Alfonsi ne rempileront pas non plus pour un nouveau mandat européen.
Comme en 2019, François-Xavier Bellamy a été investi tête de liste pour mener la campagne des Républicains aux élections européennes. Plusieurs de ses collègues au Parlement européen seront de nouveau ses colistiers pour ce scrutin.
C’est ainsi le cas des anciens ministres Nadine Morano (6e position) et Brice Hortefeux (7e), de Nathalie Colin-Oesterlé (8e), membre du parti Les Centristes, d’Anne Sander (10e), première questeure du Parlement européen, ainsi que de Geoffroy Didier (11e), secrétaire général délégué des Républicains. Tous figurent parmi la liste des premiers candidats dévoilée par le parti fin avril.
Deux membres de la délégation française du groupe du Parti populaire européen (PPE) ne se représentent pas. Elu à Strasbourg depuis 2009, Arnaud Danjean avait indiqué dans le Journal de Saône-et-Loire qu’il se mettrait en retrait de la vie politique à l’issue de son mandat. Quant à Laurence Sailliet, elle a indiqué qu’elle ne soutenait pas la liste menée par François-Xavier Bellamy pour ce scrutin, et ne figure sur aucune autre liste candidate.
Bis repetita chez les socialistes aussi, s’agissant de la tête de liste. Raphaël Glucksmann est chargé de mener la campagne du Parti socialiste (PS), comme en 2019. A ses côtés, en 4e position sur la liste, figure de nouveau Aurore Lalucq, avec qui il co-préside Place Publique, parti allié au PS. Chez les roses, Nora Mebarek et Christophe Clergeau héritent respectivement des 2e et 5e positions.
Députée européenne depuis 2009, Sylvie Guillaume ne se représente pas pour “laisser la place à de nouvelles figures”, a-t-elle indiqué à Toute l’Europe. Pascal Durand, élu en 2019 sur la liste de la majorité présidentielle qu’il a finalement quitté, ne compte pas se représenter non plus.
Enfin, Pierre Larrouturou est lui aussi candidat, mais pas aux côtés du PS et de Place publique cette fois-ci. Le petit parti qu’il a fondé, Nouvelle Donne, présente sa propre liste aux élections européennes, conjointement avec Allons Enfants, un mouvement qui regroupe des militants âgés de moins de 30 ans.
Chez les insoumis, les voyants sont (presque) tous au vert. Manon Aubry a été ré-investie tête de liste par La France insoumise pour mener la campagne, comme en 2019. Younous Omarjee figure en 2e position sur cette liste, juste devant Marina Mesure (3e). Leïla Chaibi hérite, elle, de la 5e place.
Emmanuel Maurel a décidé de faire campagne sous bannière communiste. Son mouvement, la Gauche républicaine et socialiste (GRS), s’est allié au Parti communiste français (PCF) dans le cadre de ce scrutin. L’avenir européen d’Anne-Sophie Pelletier enfin est plus que compromis, depuis que l’eurodéputée a été exclue de la délégation insoumise en décembre 2023 pour des faits de harcèlement.
Le 6 février 2024, Nicolas Bay est devenu le premier (et le seul) eurodéputé français à siéger au sein du groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR). Elu en 2019 sur la liste du Rassemblement national, il a rallié en 2022 Eric Zemmour et Reconquête lors de l’élection présidentielle française. Il figure en 4e position sur la liste menée par Marion Maréchal en vue du scrutin du 9 juin.
Quatre députés français siègent aujourd’hui parmi les non-inscrits, tous élus il y a cinq ans sur la liste du Rassemblement national. Gilbert Collard, Maxette Pirbakas et Jérôme Rivière ont quitté le RN après avoir rallié Eric Zemmour et son parti Reconquête lors de l’élection présidentielle de 2022.
La liste du parti d’extrême droite aux élections européennes de 2024 sera menée par Marion Maréchal, mais rien n’indique pour l’instant si les intéressés figureront dessus. Maxette Pirbakas a confirmé à Toute l’Europe son intention de “continuer le travail entrepris”, sans dévoiler auprès de quelle formation politique. Au contraire, Jérôme Rivière a déclaré qu’il ne se représenterait pas pour un nouveau mandat.
Quant à Hervé Juvin, il a été exclu de la délégation française du RN en novembre 2022 après avoir été condamné en appel pour violences conjugales. Difficile d’imaginer le parti de Marine Le Pen l’investir de nouveau pour le prochain scrutin.
Tableau synthétique :
Groupe | Prénom | NOM | Parti | Réponse |
---|---|---|---|---|
Renew Europe | Catherine | AMALRIC | Parti Radical | Oui |
Stéphane | BIJOUX | Renaissance | Oui | |
Gilles | BOYER | Horizons | Oui | |
Sylvie | BRUNET | Mouvement Démocrate | Non | |
Pascal | CANFIN | Renaissance | Oui | |
Catherine | CHABAUD | Mouvement Démocrate | Non | |
Ilana | CICUREL | Renaissance | Oui | |
Jérémy | DECERLE | Renaissance | Oui | |
Laurence | FARRENG | Mouvement Démocrate | Oui | |
Sandro | GOZI | Renaissance | Oui | |
Christophe | GRUDLER | Mouvement Démocrate | Oui | |
Bernard | GUETTA | Renaissance | Oui | |
Valérie | HAYER | Renaissance | Oui | |
Pierre | KARLESKIND | Renaissance | Oui | |
Fabienne | KELLER | Renaissance | Oui | |
Guy | LAVOCAT | Renaissance | Oui | |
Nathalie | LOISEAU | Horizons | Oui | |
Max | ORVILLE | Mouvement Démocrate | Oui | |
Dominique | RIQUET | Parti radical | Non | |
Irène | TOLLERET | Renaissance | Non | |
Marie-Pierre | VEDRENNE | Mouvement Démocrate | Oui | |
Salima | YENBOU | Renaissance | Oui | |
Stéphanie | YON-COURTIN | Renaissance | Oui | |
Identité et démocratie | Mathilde | ANDROUËT | Rassemblement national | Oui |
Jordan | BARDELLA | Rassemblement national | Oui | |
Aurélia | BEIGNEUX | Rassemblement national | - | |
Dominique | BILDE | Rassemblement national | Non | |
Annika | BRUNA | Rassemblement national | - | |
Patricia | CHAGNON | Rassemblement national | - | |
Marie | DAUCHY | Rassemblement national |
Oui |
|
Jean-Paul | GARRAUD | Rassemblement national | Oui | |
Catherine | GRISET | Rassemblement national | Oui | |
Jean-François | JALKH | Rassemblement national | - | |
France | JAMET | Rassemblement national | Oui | |
Virginie | JORON | Rassemblement national | Oui | |
Jean-Lin | LACAPELLE | Rassemblement national | Non | |
Gilles | LEBRETON | Rassemblement national | Non | |
Thierry | MARIANI | Rassemblement national | Oui | |
Eric | MINARDI | Rassemblement national | Oui | |
Philippe | OLIVIER | Rassemblement national | Oui | |
André | ROUGE | Rassemblement national | Oui | |
Verts/Alliance libre européenne | François | ALFONSI | Régions et Peuples Solidaires | Non |
Benoît | BITEAU | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Damien | CARÊME | - | Oui | |
David | CORMAND | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Gwendoline | DELBOS-CORFIELD | Les Ecologistes - EELV | Non | |
Karima | DELLI | Les Ecologistes - EELV | Non | |
Claude | GRUFFAT | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Lydie | MASSARD | Régions et Peuples Solidaires | Oui | |
Caroline | ROOSE | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Mounir | SATOURI | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
François | THIOLLET | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Marie | TOUSSAINT | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Parti populaire européen | François-Xavier | BELLAMY | Les Républicains | Oui |
Nathalie | COLIN-OESTERLE | Les Centristes | Oui | |
Arnaud | DANJEAN | Les Républicains | Non | |
Geoffroy | DIDIER | Les Républicains | Oui | |
Brice | HORTEFEUX | Les Républicains | Oui | |
Nadine | MORANO | Les Républicains | Oui | |
Laurence | SAILLIET | - | Non | |
Anne | SANDER | Les Républicains | Oui | |
Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates | Christophe | CLERGEAU | Parti socialiste | Oui |
Pascal | DURAND | - | Non | |
Raphaël | GLUCKSMANN | Place publique | Oui | |
Sylvie | GUILLAUME | Parti socialiste | Non | |
Aurore | LALUCQ | Place publique | Oui | |
Pierre | LARROUTUROU | Nouvelle Donne | Oui | |
Nora | MEBAREK | Parti socialiste | Oui | |
La Gauche - GUE/NGL | Manon | AUBRY | La France Insoumise | Oui |
Leila | CHAIBI | La France Insoumise | Oui | |
Emmanuel | MAUREL | Gauche républicaine et socialiste | Oui | |
Marina | MESURE | La France Insoumise | Oui | |
Younous | OMARJEE | La France Insoumise | Oui | |
Anne-Sophie | PELLETIER | - | - | |
Conservateurs et Réformistes européens | Nicolas | BAY | Reconquête ! | Oui |
Non-inscrits | Gilbert | COLLARD | - | - |
Hervé | JUVIN | - | - | |
Maxette | PIRBAKAS | - | Oui | |
Jérôme | RIVIERE | - | Non |
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13.05.2024 à 13:10
Elections européennes 2024 : quand et où ont lieu les meetings des différents partis ?
Hugo Palacin
Comme pour chaque campagne électorale, les meetings politiques se succèdent à mesure que le scrutin approche. Ces moments de rencontre entre les candidats et leurs sympathisants permettent aux candidats de mettre en avant leurs propositions programmatiques. Les principaux partis ont d’ores et déjà tenu leurs premiers meetings de campagne, mais bon nombre d’événements continuent d’être […]
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Comme pour chaque campagne électorale, les meetings politiques se succèdent à mesure que le scrutin approche. Ces moments de rencontre entre les candidats et leurs sympathisants permettent aux candidats de mettre en avant leurs propositions programmatiques. Les principaux partis ont d’ores et déjà tenu leurs premiers meetings de campagne, mais bon nombre d’événements continuent d’être organisés un peu partout en France jusqu’au scrutin, le 9 juin.
Sommaire
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Pas de meeting annoncé pour le moment.
Les précédents meetings :
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Les précédents meetings :
Pour aller plus loin…
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13.05.2024 à 13:08
Espagne : les indépendantistes perdent leur majorité face aux socialistes en Catalogne
Matthieu Quentin
Dimanche 12 mai, “le parti socialiste catalan (PSC), mené par l’ancien ministre espagnol de la Santé durant la pandémie due au Covid-19, Salvador Illa, est arrivé largement en tête des élections régionales catalanes, avec 28 % des suffrages et 42 sièges (sur 135), soit 5 points de plus et 9 députés régionaux de plus qu’en 2021″, indique Le Monde. […]
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Dimanche 12 mai, “le parti socialiste catalan (PSC), mené par l’ancien ministre espagnol de la Santé durant la pandémie due au Covid-19, Salvador Illa, est arrivé largement en tête des élections régionales catalanes, avec 28 % des suffrages et 42 sièges (sur 135), soit 5 points de plus et 9 députés régionaux de plus qu’en 2021″, indique Le Monde. Ainsi, “la somme des sièges des partis indépendantistes (59 députés) n’atteint pas la majorité absolue (68), pour la première fois depuis 2012″, poursuit le quotidien.
“La Catalogne ouvre une nouvelle étape !”, s’est félicité le candidat socialiste victorieux dimanche soir, rapporte Le Figaro. “Nous gouvernerons pour tous, quelle que soit la manière dont pensent les gens ou la langue qu’ils parlent”, a lancé l’ancien ministre, cité par Les Echos.
Ces résultats apparaissent comme une victoire pour le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez, qui “n’a cessé de tendre la main aux indépendantistes ces dernières années, afin de s’assurer de leur soutien au Parlement de Madrid et, ainsi, de compléter sa majorité”, fait remarquer Le Monde.
Ce dernier a en effet “gracié en 2021 les dirigeants indépendantistes condamnés à la prison” à la suite de l’échec du référendum illégal sur l’indépendance catalane tenu en 2017, rappelle La Croix. En outre, le Premier ministre espagnol a “accepté l’an dernier de faire adopter une loi d’amnistie pour tous les séparatistes poursuivis par la justice, en échange du soutien de leurs partis à sa reconduction pour un nouveau mandat de quatre ans”, ajoute le quotidien.
Avec 27,9 % des voix précisément, “le PSC a obtenu 42 sièges au parlement de Barcelone”, loin devant les deux principaux partis indépendantistes, à savoir la formation de droite de Carles Puigdemont (21,62 %, 35 sièges) et la Gauche républicaine ERC (13,68 %, 20 sièges) [Les Echos]. “C’est la première fois depuis 1980 que les partis nationalistes catalans ne sont pas majoritaires, la première fois également que le PSC est la première force en votes et en sièges”, note Le Figaro. Et “la somme des sièges des partis indépendantistes (59 députés) n’atteint pas la majorité absolue (68), pour la première fois depuis 2012 et le début du virage vers l’indépendantisme de l’ancienne coalition nationaliste modérée Convergence et Union”, complète Le Monde.
“C’est un très mauvais score”, a ainsi déploré le président du gouvernement catalan Pere Aragonès, dont le parti de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) “chute de plus de 7 points” et perd 13 sièges [Le Monde].
A droite, le parti conservateur du PP efface la “débâcle” de 2021 en obtenant 15 sièges, soit 12 de plus qu’en 2021, devant la formation d’extrême droite Vox qui garde ses 11 sièges, fait savoir Libération. “A la gauche du PSC, les Comuns auront six députés et les anticapitalistes indépendantistes de la CUP en auront quatre”, détaillent Les Echos.
Un scrutin décisif cependant marqué par une participation parmi les “plus basses jamais enregistrées, à 55 %, à peine 4 points de plus que lors du scrutin précédent pourtant marqué par la pandémie, mais 20 points de moins qu’en 2017″, note Le Monde. Parmi les raisons évoquées, le journal du soir souligne “la déception des indépendantistes vis-à-vis de leurs dirigeants” à la suite de l’échec du référendum illégal tenu en 2017, ainsi que la libération des prisonniers sécessionnistes en 2021.
Les élections anticipées avaient été convoquées en mars par Pere Aragonès “après le rejet par les partis d’opposition du budget proposé par son gouvernement minoritaire”, rappelle le Guardian.
Fort de ses 42 sièges, Salvador Illa, qui était déjà arrivé en tête des élections en 2021 sans toutefois obtenir de majorité, pourra gouverner “s’il obtient le soutien” des partis de gauche ERC et Comuns, fait remarquer El Mundo. “Ensemble, ils disposent des 68 députés qui leur donnent la majorité absolue au parlement régional”, indique le quotidien espagnol.
Cependant, Pere Aragonès a déclaré dimanche soir que son parti serait “là où les électeurs l’ont placé : dans l’opposition”, relate Le Figaro. Celui-ci a en effet passé la campagne électorale à “peindre Salvador Illa en réactionnaire et inféodé au gouvernement du socialiste Pedro Sánchez et donc aux intérêts espagnols”, ajoute le quotidien.
Carles Puigdemont a de son côté “tendu la main à ses rivaux d’ERC pour chercher à unir leurs forces afin de constituer ‘un gouvernement solide d’obédience nettement catalane’, sans toutefois expliquer avec quelle majorité”, notent Les Echos. Député européen depuis 2019, l’ancien dirigeant catalan, qui a fait campagne en France pour fuir les poursuites judiciaires à son encontre, a assuré “qu’il se retirerait de la politique locale s’il échouait à retrouver le siège de président régional qu’il occupait en 2017″, fait savoir La Croix.
“Aucune solution claire ne semble se profiler dans l’immédiat”, commentent Les Echos. Les analystes politiques ont d’ailleurs “ouvert la porte à la possibilité d’une impasse dans les négociations, qui pourrait amener à la convocation de nouvelles élections”, explique le quotidien.
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13.05.2024 à 13:03
Elections européennes 2024 : qu’indiquent les sondages pour la France ?
Hugo Palacin
Alors que les principaux partis ont tous désigné leur tête de liste pour mener la campagne électorale, les sondages sur les élections européennes se succèdent. Autant de sources de satisfaction, d’inquiétude, d’espoir ou de mécontentement pour les candidats et les militants engagés dans cette campagne. Pour mieux s’y retrouver parmi les dizaines de sondages sur […]
L’article Elections européennes 2024 : qu’indiquent les sondages pour la France ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Alors que les principaux partis ont tous désigné leur tête de liste pour mener la campagne électorale, les sondages sur les élections européennes se succèdent. Autant de sources de satisfaction, d’inquiétude, d’espoir ou de mécontentement pour les candidats et les militants engagés dans cette campagne.
Pour mieux s’y retrouver parmi les dizaines de sondages sur les intentions de vote des Français, qui se succèdent en prévision des élections européennes, nous vous proposons cet agrégateur. Il permet de visualiser plus finement l’évolution des intentions de vote des Français, de sondage en sondage, jusqu’au scrutin, le 9 juin.
Depuis mai 2023, nous avons recensé 84 études d’opinion dans notre agrégateur de sondages. Des sondages dont la publication s’est intensifiée en janvier 2024, permettant d’observer plus finement et sur une période plus condensée l’évolution des intentions de vote pour les différentes listes candidates aux élections européennes. Depuis avril, la publication de nouvelles études d’opinion est quasi quotidienne.
Première observation, la liste du Rassemblement national (RN), menée par Jordan Bardella, a toujours fait la course en tête. Donné aux alentours de 25 % d’intentions de vote en mai 2023, le RN a depuis largement consolidé sa place de leader dans les sondages, dépassant désormais la barre des 30 %. Dans un sondage réalisé début mars pour le Huffington Post, YouGov plaçait même le parti lepéniste à 33 %.
De fait, l’écart avec la majorité présidentielle se creuse, la liste macroniste ne parvenant pas à progresser dans les sondages. Donnée à environ 19 % en mai 2023, elle a entamé une lente remontée avant de repasser sous la barre des 20 % courant novembre. Depuis, Renaissance et ses alliés baissent peu à peu : testée à partir de fin février dans les sondages, Valérie Hayer est donnée à environ 16 % d’intentions de vote. Elle était même créditée début mai de 15 % par Harris interactive, son score le plus faible.
La liste alliant le mouvement Place publique et le Parti socialiste (PS-PP) s’affirme depuis plusieurs semaines comme le troisième acteur de cette campagne. Donnée entre 9 et 10 % d’intentions de vote courant février, elle a lentement progressé, atteignant désormais 13,5 % en moyenne. Petit à petit, l’écart avec la majorité présidentielle s’est réduit. Début mai, Harris interactive plaçait la liste menée par Raphaël Glucksmann à 14 %, un point seulement derrière celle de Valérie Hayer (15 %).
Derrière le RN, Renaissance et les socialistes, plusieurs listes se tiennent dans un mouchoir de poche. Depuis les premiers sondages, Les Républicains (LR) naviguent autour des 7 % d’intentions de vote, sans vraiment décoller. La France insoumise (LFI), sondée au départ aux alentours de 10 %, a depuis chuté dans les études d’opinion et se stabilise désormais autour de 8 %.
La liste d’Europe Ecologie Les Verts, elle, a longtemps baissé dans les sondages. Au-dessus de la barre des 10 % l’été dernier, les écologistes sont tombés en-dessous des 6 % et peinent désormais à passer les 7 %. Reconquête, enfin, ne décolle pas non plus : le parti d’Eric Zemmour alterne entre 5 et 6 % d’intentions de vote.
Ces 7 listes sont les seules à être constamment créditées de plus de 5 % des voix dans les sondages, ce qui leur permet d’espérer être représentées dans l’hémicycle européen à l’issue du scrutin. Le Parti communiste français (PCF) vient ensuite avec environ 3 % d’intentions de vote en moyenne, légèrement en-dessous du seuil (3 %) qui permet de voir une partie des frais de campagne de la liste remboursée, bien qu’il ne soit pas qualificatif.
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Les listes présentes sur cette infographie sont celles qui sont testées dans les études d’opinion des instituts de sondage concernant les élections européennes de 2024. A chaque liste est attribuée une courbe. Celle-ci est obtenue par “rolling” : elle suit la moyenne des cinq derniers sondages en date et évolue donc à chaque nouvelle étude d’opinion publiée. Concrètement, si un parti a obtenu 24 %, 25 %, 26 % et 27 % d’intentions de vote lors des quatre derniers sondages et qu’un nouveau sondage le place à 28 %, sa courbe d’évolution se situera désormais à hauteur de 26 %, ce qui équivaut à la moyenne des cinq sondages.
Cette méthode permet de “lisser” les résultats des sondages successifs et d’éviter de trop grandes variations d’une étude d’opinion à l’autre. La tendance des intentions de vote pour chaque parti permet alors d’être observée plus finement, sur le moyen terme et non à plusieurs instants donnés, offrant ainsi une photographie plus large de l’évolution des intentions de vote des Français aux élections européennes du 9 juin 2024.
Sur l’infographie, les résultats des différentes listes pour chacun des sondages pris en compte sont consultables sous forme de points, au second plan. Ils peuvent ainsi être comparés avec la courbe d’évolution de la tendance d’intention de vote de chaque liste.
Pour aller plus loin…
AR : L’Alliance rurale (liste menée par Jean Lassalle, qui a remplacé Willy Schraen)
Aut. : Autres listes/partis
DLF : Debout la France (liste initialement menée par Nicolas Dupont-Aignan, ayant finalement annoncé son retrait de la campagne des élections européennes)
EAC : Ecologie au centre (liste menée par Jean-Marc Governatori)
EELV : Europe Ecologie Les Verts (liste menée par Marie Toussaint)
EPT : Ecologie positive et Territoires (liste menée par Yann Wehrling)
LFI : La France insoumise (liste menée par Manon Aubry)
LO : Lutte ouvrière (liste menée par Nathalie Arthaud)
LP : Les Patriotes (liste menée par Florian Philippot)
LR : Les Républicains (liste menée par François-Xavier Bellamy)
ND : Nouvelle Donne (liste menée par Pierre Larrouturou)
NE : Notre Europe (liste menée par Jean-Christophe Fromantin)
NPA : Nouveau parti anticapitaliste (liste menée par Selma Labib)
PA : Parti animaliste (liste menée par Hélène Thouy)
PCF : Parti communiste français (liste menée par Léon Deffontaines)
PRG : Parti radical de gauche (liste menée par Guillaume Lacroix, avec Régions et peuples solidaires, et Volt France)
PP : Parti pirate (liste menée par Caroline Zorn)
PS - PP : Parti socialiste et Place publique (liste menée par Raphaël Glucksmann)
Rec. : Reconquête ! (liste menée par Marion Maréchal)
Ren. : Renaissance, avec le Mouvement démocrate, Horizons, le Parti radical et l’Union des démocrates et indépendants (liste menée par Valérie Hayer)
Res. : Résistons ! (liste initialement menée par Jean Lassalle, qui a finalement rejoint la campagne de l’Alliance rurale)
RN : Rassemblement national (liste menée par Jordan Bardella)
UPR : Union populaire républicaine (liste menée par François Asselineau)
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10.05.2024 à 19:04
Elections européennes 2024 : qui sont les candidats de la liste Renaissance ?
Hugo Palacin
Qui sont les 81 candidats qui figurent sur la liste de la majorité présidentielle pour les élections européennes du 9 juin ? Le suspense a été long mais Renaissance et ses alliés ont fini par lever le voile en révélant d’abord les 30 premiers noms de leur liste “Besoin d’Europe” le 3 mai, puis l’intégralité […]
L’article Elections européennes 2024 : qui sont les candidats de la liste Renaissance ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Qui sont les 81 candidats qui figurent sur la liste de la majorité présidentielle pour les élections européennes du 9 juin ? Le suspense a été long mais Renaissance et ses alliés ont fini par lever le voile en révélant d’abord les 30 premiers noms de leur liste “Besoin d’Europe” le 3 mai, puis l’intégralité de leurs candidats le 7 mai.
Y figurent de nombreux eurodéputés sortants, des élus locaux, des figures de la Macronie et quelques nouveaux visages issus de la société civile.
Fin février, le camp présidentiel avait d’abord annoncé l’identité de sa tête de liste : Valérie Hayer. L’eurodéputée a ainsi la lourde tâche de mener la campagne de la majorité présidentielle jusqu’au scrutin, le 9 juin. Agée de 38 ans, originaire de Mayenne, elle a été élue pour la première fois au Parlement européen en 2019. Cheffe de la délégation française de Renew Europe, elle est devenue présidente de ce groupe, troisième force politique à Strasbourg, à la suite de la nomination en janvier 2024 de Stéphane Séjourné comme ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
Si la majorité présidentielle a tardé à présenter son début de liste, c’est notamment en raison d’une série de contraintes. Celle du renouvellement pour commencer. Ainsi, la moitié des 30 premiers candidats sont des eurodéputés sortants.
Les sept premières positions sont occupées par des candidats qui siégeaient au Parlement européen lors de la mandature 2019-2024. Derrière Valérie Hayer figurent Bernard Guetta (2e) et Marie-Pierre Vedrenne (3e). Suivent le président de la commission de l’Environnement au Parlement européen Pascal Canfin (4e), Nathalie Loiseau (5e), Sandro Gozi (6e) et Fabienne Keller (7e).
Citons également en positions éligibles Laurence Farreng (9e), Gilles Boyer (10e), Christophe Grudler (12e), Stéphanie Yon-Courtin (13e), Jérémy Decerle (14e) ou encore Max Orville (18e). La réélection s’annonce en revanche plus compliquée pour Catherine Amalric (27e) et le président de la commission de la Pêche, Pierre Karleskind (30e).
Le reste des candidats n’a donc encore jamais mis les pieds au Parlement européen. En haut de la liste, on retrouve le sapeur-pompier Grégory Allione, en 8e position. Agé de 52 ans, cet ancien directeur de la fédération nationale des sapeurs-pompiers est une figure reconnue dans le monde des soldats du feu. Pour le temps de la campagne, il s’est mis en congés de la direction de l’Ecole nationale supérieure des officiers (ENSOSP) d’Aix-en-Provence.
Autre personnalité issue de la société civile, l’avocate Rachel-Flore Pardo. Cette experte des questions de cyberharcèlement et de violences sexistes, passée par plusieurs cabinets ministériels, hérite de la 21e place.
L’autre principale contrainte concernait la répartition des positions entre les différentes composantes de la majorité présidentielle. Pas moins de cinq partis sont alliés sous la bannière commune “Besoin d’Europe” pour le scrutin de juin : le parti du chef de l’Etat, Renaissance, celui de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, Horizons, le MoDem de François Bayrou, l’Union des démocrates et indépendants (UDI) et enfin le Parti radical.
Au-delà des eurodéputés sortants qui appartiennent à l’une ou l’autre de ces formations politiques, de nouvelles figures pourraient faire leur apparition au Parlement européen. Il en va ainsi de l’ancien maire de Nancy et président du Parti radical, Laurent Hénart (16e), ou de l’ancienne secrétaire d’Etat à la Biodiversité, Bérangère Abba (17e), l’une des candidates d’Horizons pour ces élections. A noter également la présence au 20e rang du président des Jeunes avec Macron (JAM), Ambroise Méjean.
Lors des élections européennes, les dernières positions sur les listes, non éligibles, reviennent parfois à des candidats importants, historiques ou symboliques. La majorité ne déroge pas à cette tradition. Ainsi, on retrouve au 74e rang l’avocat Jean Veil, fils de Simone Veil, qui fut la première femme présidente du Parlement européen en 1979.
Plus bas figurent les chefs des principaux partis du camp présidentiel : l’ancien Premier ministre Edouard Philippe (76e), patron d’Horizons, François Bayrou (78e), président du MoDem, et le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné (80e), qui occupe toujours la fonction de secrétaire général de Renaissance.
Enfin, la 81e et dernière place revient à Elisabeth Borne, Première ministre de 2022 à 2024.
En gras figurent les eurodéputés sortants.
N° | Candidat | Âge | Profession/Engagement | Département |
---|---|---|---|---|
1 | Valérie Hayer | 38 | Députée européenne depuis 2019, présidente du groupe Renew Europe au Parlement européen | Mayenne (53) |
2 | Bernard Guetta | 73 | Député européen depuis 2019 | Paris (75) |
3 | Marie-Pierre Vedrenne | 41 | Députée européenne depuis 2019 | Ille-et-Vilaine (35) |
4 | Pascal Canfin | 49 | Député européen depuis 2019, président de la commission de l’Environnement au Parlement européen, ancien ministre délégué au Développement (2012-2014) | Seine-Saint-Denis (93) |
5 | Nathalie Loiseau | 60 | Députée européenne depuis 2019, présidente de la sous-commission Sécurité et défense, ancienne ministre chargée des Affaires européennes (2017-2019) | Paris (75) |
6 | Sandro Gozi | 56 | Député européen depuis 2020, ancien secrétaire d’Etat italien aux Affaires européennes (2014-2018), secrétaire général du Parti démocrate européen | Italie |
7 | Fabienne Keller | 64 | Députée européenne depuis 2019, quatrième questeure du Parlement européen, ancienne sénatrice (2004-2019), ancienne maire de Strasbourg (2001-2008) | Bas-Rhin (67) |
8 | Grégory Allione | 52 | Sapeur pompier, directeur de l’école nationale supérieure des officiers (ENSOSP) | Var (83) |
9 | Laurence Farreng | 57 | Députée européenne depuis 2019 | Pyrénées-Atlantiques (64) |
10 | Gilles Boyer | 52 | Député européen depuis 2019 | Paris (75) |
11 | Valérie Devaux | 59 | Conseillère départementale de la Somme, conseillère municipale d’Amiens, candidate UDI | Somme (80) |
12 | Christophe Grudler | 59 | Député européen depuis 2019 | Territoire de Belfort (90) |
13 | Stéphanie Yon-Courtin | 50 | Députée européenne depuis 2019 | Calvados (14) |
14 | Jérémy Decerle | 39 | Député européen depuis 2019 | Saône-et-Loire (71) |
15 | Sylvie Gustave-dit-Duflo | 53 | Conseillère régionale de Guadeloupe, présidente de l’Office français de la biodiversité (OFB) | Guadeloupe (971) |
16 | Laurent Hénart | 55 | Président du Parti radical, ancien secrétaire d’Etat (2004-2005), ancien député de Meurthe-et-Moselle (2002-2012), ancien maire de Nancy (2014-2020) | Meurthe-et-Moselle (54) |
17 | Bérangère Abba | 47 | Ancienne secrétaire d’Etat (2020-2022), ancienne députée de la Haute-Marne (2017-2020) | Haute-Marne (52) |
18 | Max Orville | 61 | Député européen depuis 2022 | Martinique (972) |
19 | Séverine de Compreignac | 55 | Conseillère municipale de Paris, secrétaire générale du groupe MoDem à l’Assemblée nationale | Paris (75) |
20 | Ambroise Méjean | 28 | Président des Jeunes avec Macron | Rhône (69) |
21 | Rachel-Flore Pardo | 30 | Avocate | Paris (75) |
22 | Jean-Charles Orsucci | 52 | Maire de Bonifacio | Corse-du-Sud (2A) |
23 | Alexandra Leuliette | 44 | Directrice de cabinet du recteur de l’Académie de Toulouse | Haute-Garonne (31) |
24 | Xavier Fournier | 41 | Conseiller municipal de Guérande, secrétaire général du groupe des Indépendants au Sénat | Loire-Atlantique (44) |
25 | Shannon Seban | 28 | Conseillère municipale de Rosny-sous-Bois | Seine-Saint-Denis (93) |
26 | François Decoster | 51 | Maire de Saint-Omer, conseiller régional des Hauts-de-France, président du groupe Renew Europe au Comité européen des régions | Pas-de-Calais (62) |
27 | Catherine Amalric | 59 | Députée européenne depuis 2023 | Cantal (15) |
28 | James Chéron | 46 | Maire de Montereau-Fault-Yonne, conseiller régional d’Île-de-France | Seine-et-Marne (77) |
29 | Magali Altounian | 34 | Conseillère municipale de Nice, conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte-d’Azur | Alpes-Maritimes (06) |
30 | Pierre Karleskind | 44 | Député européen depuis 2019, président de la commission de la Pêche au Parlement européen | Finistère (29) |
31 | Hélène Pollozec | 27 | Conseillère départementale de Mayotte | Mayotte (976) |
32 | Benjamin Djiane | 47 | Chef d’entreprise, membre du bureau exécutif de Renaissance | Calvados (14) |
33 | Rosa André | 52 | Conseillère municipale de Saint-Germain-en-Laye | Yvelines (78) |
34 | Phanit Siv | - | Directeur d’exploitation | Loir-et-Cher (41) |
35 | Yolène Pagès | 36 | Agricultrice et ingénieure agronome | Aveyron (12) |
36 | Aziz Skalli | 46 | Conseiller municipal de Bordeaux | Gironde (33) |
37 | Stéphanie Marquez | - | Conseillère municipale d’Ibos | Hautes-Pyrénées (65) |
38 | Pierre-Jean Baty | 32 | Conseiller régional d’Île-de-France | Paris (75) |
39 | Rebecca Breitman | 34 | Conseillère municipale de Strasbourg | Bas-Rhin (67) |
40 | Dimitri Oudin | 37 | Conseiller municipal de Reims | Marne (51) |
41 | Anne-Pascale Guédon | 57 | Directrice générale | Hauts-de-Seine (92) |
42 | Laurent Cappelletti | - | Conseiller municipal de Mauguio Carnon | Hérault (34) |
43 | Danielle Attias | - | Professeure | Rhône (69) |
44 | Moreani Frebault | - | Directeur général des services | Polynésie française (987) |
45 | Louise Coffineau | - | Conseillère politique environnement et climat dans une ONG | Belgique |
46 | Renan Mégy | 45 | Conseiller territoire du Premier ministre | Bouches-du-Rhône (13) |
47 | Cécile Prost | - | Dirigeante fondatrice de TPE | Isère (38) |
48 | Pierre-Luc Vervandier | - | Chargé de mission | Belgique |
49 | Karine Guguen | 50 | Agent de service de la fonction publique territoriale | Côtes-d’Armor (22) |
50 | Gaëtan Blaize | - | Directeur de développement commercial | Haute-Garonne (31) |
51 | Judith Dossemont | 55 | Conseillère municipale de Roquevair, conseillère départementale des Bouches-du-Rhône | Bouches-du-Rhône (13) |
52 | Arnaud Michel | - | Conseiller municipal d’Arras | Pas-de-Calais (62) |
53 | Valérie Rouverand | - | Conseillère municipale de Nîmes | Gard (30) |
54 | Victorien Leman | 34 | Maire de Rohan | Morbihan (56) |
55 | Martine Bouvard | - | Conseillère municipale de Roquebrune-sur-Argens | Var (83) |
56 | Philippe Grégoire | - | Cadre administratif | Vienne (86) |
57 | Claire Scotcher | - | Ancienne cadre | Pyrénées-Atlantiques (64) |
58 | Romain Atlante | - | Conseiller municipal de Levallois-Perret | Hauts-de-Seine (92) |
59 | Vanessa Duhamel | 53 | Conseillère municipale de Lille | Nord (59) |
60 | Loïc Guilpain | 37 | Enseignant en physique-chimie | Indre-et-Loire (37) |
61 | Hermine Mauzé | 38 | Cheffe d’entreprise | Ille-et-Vilaine (35) |
62 | Daniel N’Dao | 37 | Conseiller municipal de Remiremont | Vosges (88) |
63 | Ophély Massat | 30 | Conseillère municipale de Saverdun | Ariège (09) |
64 | Pierre Jakubowicz | 36 | Conseiller municipal de Strasbourg | Bas-Rhin (67) |
65 | Aurélie Trotin | 39 | Ingénieure commerciale | Hauts-de-Seine (92) |
66 | David Franck | - | Président du Conseil consulaire et conseiller des Français de l’étranger en Ukraine | Ukraine |
67 | Eva Attina | 19 | Etudiante | Ardennes (08) |
68 | Alain Bourcier | 67 | Maire de Gimouille | Nièvre (58) |
69 | Laëtitia Pichon | - | Conseillère municipale de Tassin-la-Demi-Lune | Rhône (69) |
70 | Erwan Crouan | 51 | Maire de Quéménéven | Finistère (29) |
71 | Pegah Malek-Ahmadi | 32 | Collaboratrice parlementaire | Paris (75) |
72 | Alexandre Folmer | 40 | Ingénieur | Moselle (57) |
73 | Valérie Gonzo-Massol | 54 | Conseillère départementale de Haute-Savoie, conseillère municipale d’Annecy | Haute-Savoie (74) |
74 | Jean Veil | 76 | Avocat, fils de Simone Veil | Paris (75) |
75 | Violette Spillebout | 51 | Députée du Nord, conseillère municipale de Lille | Nord (59) |
76 | Edouard Philippe | 53 | Ancien Premier ministre (2017-2020), maire du Havre, président d’Horizons, ancien député de Seine-Maritime (2012-2017) | Seine-Maritime (76) |
77 | Anne Le Gagne | 54 | Conseillère municipale de Saint-Malo | Ille-et-Vilaine (35) |
78 | François Bayrou | 73 | Haut-commissaire au plan, maire de Pau, président du MoDem, président du Parti démocrate européen, ancien ministre, ancien député européen (1999-2002), ancien député des Pyrénées-Atlantiques | Pyrénées-Atlantiques (64) |
79 | Caroline Ortiz | - | Cheffe d’entreprise | Haute-Savoie (74) |
80 | Stéphane Séjourné | 39 | Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de Renaissance, ancien député européen (2019-2024) | Vienne (86) |
81 | Elisabeth Borne | 63 | Députée du Calvados, ancienne Première ministre (2022-2024), ancienne ministre (2017-2022) | Calvados (14) |
Pour aller plus loin…
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10.05.2024 à 14:06
Hugo Palacin
L’Arc de Triomphe à Paris, mais aussi le Colisée de Rome, la Grand-Place de Bruxelles ou encore la Puerta del Sol de Madrid. Ces mercredi 8 et jeudi 9 mai, des dizaines de monuments situés aux quatre coins du Vieux continent se sont parés des couleurs de l’Union européenne. Une date qui ne doit rien […]
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L’Arc de Triomphe à Paris, mais aussi le Colisée de Rome, la Grand-Place de Bruxelles ou encore la Puerta del Sol de Madrid. Ces mercredi 8 et jeudi 9 mai, des dizaines de monuments situés aux quatre coins du Vieux continent se sont parés des couleurs de l’Union européenne.
Une date qui ne doit rien au hasard, puisque ce 9 mai était célébrée la Journée de l’Europe. Celle-ci marque chaque année l’anniversaire de la “déclaration Schuman”, qui a exposé le 9 mai 1950 l’idée d’une nouvelle forme de coopération politique en Europe, pour éviter toute guerre entre les nations européennes. Cette proposition est considérée comme la naissance de ce qui est aujourd’hui l’Union européenne.
Mais ce 9 mai marquait aussi le début d’un compte à rebours. Dans un mois, le 9 juin, on connaîtra la composition du nouveau Parlement européen après que 380 millions de citoyens des 27 Etats membres auront été appelés aux urnes du 6 au 9 juin. L’occasion parfaite pour faire passer un double message, de célébration de la construction européenne et d’incitation au vote.
“Avec ces illuminations qui se déroulent dans des villes de tout le continent, le Parlement européen et les autorités nationales et locales ont envoyé un message de rassemblement à 440 millions de citoyens européens, soulignant l’importance de ces élections européennes pour l’avenir de chacun”, indique le Parlement européen dans un communiqué de presse.
Outre le drapeau européen, le slogan du Parlement européen “Utilisez votre voix”, décliné dans les 24 langues officielles de l’UE, était largement diffusé sur les façades des différents bâtiments à l’occasion de ces illuminations.
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07.05.2024 à 19:08
Hugo Palacin
Un programme et une liste pour Renaissance C’est leur projet. Les drapeaux européens et français sur sa droite, le visage d’Emmanuel Macron à ses côtés, projeté en fond sur sa gauche. Lundi 6 mai, la cheffe de file des centristes français, Valérie Hayer, a présenté son programme aux journalistes. La liste “Besoin d’Europe” défendra 48 […]
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C’est leur projet. Les drapeaux européens et français sur sa droite, le visage d’Emmanuel Macron à ses côtés, projeté en fond sur sa gauche. Lundi 6 mai, la cheffe de file des centristes français, Valérie Hayer, a présenté son programme aux journalistes. La liste “Besoin d’Europe” défendra 48 propositions durant cette campagne. Autant de mesures qui sont “les meilleures pour lutter contre les risques sécuritaire et migratoire, les risques climatique et économique, et les risques sur nos valeurs”, a défendu celle qui préside aussi le groupe libéral Renew au Parlement européen.
3 priorités. Comme premier combat, la liste de la majorité présidentielle entend “faire de l’Europe une puissance forte, sûre et indépendante”. Valérie Hayer et ses colistiers veulent créer un fonds de soutien aux industries de défense et mobiliser 100 milliards d’euros dans ce domaine. La seconde bataille des macronistes : “faire de l’Europe une puissance écologique, économique et sociale”. Un “plan Europe 2030” de 1 000 milliards financé par un emprunt commun doit par exemple permettre de développer l’énergie nucléaire, la production de vaccins ou encore les véhicules propres. Enfin, la majorité présidentielle compte “défendre le modèle européen et nos valeurs”, ce qui passe par l’inscription de l’IVG dans la Charte européenne des droits fondamentaux ou une majorité numérique à 15 ans sur les réseaux sociaux.
Liste bouclée. Comme ses concurrentes, la liste “Besoin d’Europe” s’appuiera sur 81 candidats, dont on connaît désormais tous les noms depuis ce mardi. Juste derrière Valérie Hayer, on retrouve surtout des eurodéputés sortants : l’ancien journaliste Bernard Guetta (2e position), actif sur les questions diplomatiques, et la spécialiste du commerce international et de l’emploi, Marie-Pierre Vedrenne (3e). La présence à la quatrième place du président de la commission de l’Environnement au Parlement européen, Pascal Canfin, marque le soutien renouvelé des macronistes au Pacte vert. Toujours sur cette liste, suivent la cheffe de la sous-commission Sécurité et défense, Nathalie Loiseau (5e) et Sandro Gozi (6e), responsable des questions institutionnelles pour son groupe. Enfin, les ténors de la majorité ferment la marche à des positions inéligibles, avec la présence du patron du MoDem François Bayrou (78e), des anciens Premiers ministres Edouard Philippe (76e) et Elisabeth Borne (81e), ainsi que celle du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné (80e).
Deux listes. La semaine passée, Reconquête et le Rassemblement national ont dévoilé les noms des candidats figurant en haut de leur liste respective pour les élections européennes du 9 juin. Les trombinoscopes diffèrent à certains égards, le RN entendant notamment renforcer sa “normalisation” en investissant des personnalités plus consensuelles, quand Reconquête mise sur des candidats polémiques, pour certains hérauts de la “fachosphère”. Mais les mouvances nationalistes, voire d’ultra-droite, n’en demeurent pas moins très bien représentées dans les deux cas.
Ingrédients. En marge de son traditionnel rassemblement du 1er mai, le parti à la flamme a annoncé l’identité de ses 35 premiers candidats. Un savant mélange de continuité, avec l’investiture de 10 eurodéputés sortants, de renouvellement, avec la présence de nombreux élus locaux, et d’ouverture, en positionnant des néophytes de la politique à des places éligibles. Derrière le trio de tête Jordan Bardella - Malika Sorel - Fabrice Leggeri, annoncé depuis des semaines, on retrouve notamment le directeur général du RN Gilles Pennelle au 15e rang, le maire de Beaucaire (Gard) Julien Sanchez en 17e position, ou encore le chef du Rassemblement national de la Jeunesse, Pierre-Romain Thionnet, en 23e place.
En famille. Chez Reconquête, on se cantonne pour l’instant aux 12 premiers noms (au moment de l’envoi de votre newsletter, le parti dévoile ses autres candidats). Là aussi, les investitures de Marion Maréchal, tête de liste, Guillaume Peltier (2e) et le sortant Nicolas Bay (4e), étaient connues depuis des semaines. Sarah Knafo, conseillère politique et compagne d’Eric Zemmour, fondateur du parti, vient s’intercaler entre eux au 3e rang. La présidente du Mouvement conservateur, Laurence Trochu, arrive ensuite (5e), devant le président de Génération Z, Stanislas Rigault (6e). Deux figures, connues pour leurs récurrentes sorties polémiques sur les réseaux sociaux et dans les médias, suivent après : Jean Messiha (8e) et le cofondateur de Génération identitaire, Damien Rieu (12e).
Dimanche, pour la première fois depuis le début de la campagne, le chef de file du RN, Jordan Bardella, a accepté de débattre avec ses principaux concurrents. Réunis lors d’un “Grand Jury” spécial organisé par RTL, Le Figaro, Paris Première et M6, les leaders des sept premières listes dans les sondages ont débattu, deux heures durant, au rythme de quatre thèmes centraux : la défense européenne, le défi écologique, l’immigration et la guerre économique face à la Chine et aux Etats-Unis. Une confrontation à revoir ici.
Depuis ce lundi, 9 heures, les candidats peuvent officiellement déclarer la participation de leur liste aux élections européennes de 2024 en la déposant auprès du ministère de l’Intérieur. Certains partis s’y sont pris dès ce début de semaine, à l’image des socialistes, des insoumis ou encore de Lutte ouvrière. Une étape obligatoire pour espérer concourir au scrutin du 9 juin. La période de dépôt des listes s’étend jusqu’au vendredi 17 mai à 18 heures. Tous les détails sont à retrouver dans notre article.
Présidente de la sous-commission Sécurité et Défense du Parlement européen au cours de la mandature qui s’achève, Nathalie Loiseau (Renew Europe) se verrait bien conserver cette fonction, indique Politico. Et ce même si cette sous-commission pourrait changer de stature et devenir une commission à part entière, également en charge de l’industrie de l’armement et de la lutte contre les ingérences étrangères. Pour le média européen, que la France tienne à cette présidence est logique compte tenu de son rang de première puissance militaire européenne.
La tête de liste Renaissance, Valérie Hayer, et ses colistiers se voient amputés de temps d’antenne au profit du chef de l’Etat. L’Arcom (l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) a indiqué jeudi que le discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne sur l’Europe devrait être intégralement décompté du temps de parole pour le camp présidentiel par les médias audiovisuels qui l’ont retransmis.
Manon Aubry accélère. A moins de cinq semaines du scrutin et alors que les projecteurs étaient braqués depuis plusieurs jours sur sa colistière et visage de la cause palestinienne, Rima Hassan, la tête de liste insoumise entend relancer sa campagne. Au programme notamment, deux grands meetings avec des figures de LFI. Un premier lundi 13 mai à Amiens en présence du député François Ruffin, puis un autre le samedi 25 mai à Paris, cette fois-ci aux côtés du leader insoumis, Jean-Luc Mélenchon.
Le Centre jette l’éponge. Unis sous bannière commune, le maire divers droite de Neuilly-sur-Seine, Jean-Christophe Fromantin, et le sénateur du Tarn, Philippe Folliot, renoncent finalement à présenter une liste aux élections européennes. Dans les différents sondages, leur candidature était créditée au mieux de 0,5 % d’intentions de vote. Les deux élus ambitionnent toutefois d’unir leurs formations politiques respectives, Territoires en mouvement et l’Alliance centriste, pour de futurs combats.
Girl power. En Espagne, les élections européennes sont surtout une affaire de femmes. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, gauche) au pouvoir et le Parti populaire (PP, droite) ont dévoilé la semaine dernière leurs listes de candidats pour le scrutin qui se tiendra le 9 juin dans le pays. Les deux principales formations ibériques ont comme point commun d’avoir décidé de mettre en avant des figures féminines de leur camp pour mener campagne.
Figures. Le PSOE a confié la tête de sa liste à Teresa Ribera, troisième vice-présidente du gouvernement socialiste et ministre de la Transition écologique depuis 2018. Sa dauphine est une figure du Parlement européen, en la personne d’Iratxe García Pérez, eurodéputée depuis 2004 et présidente du groupe des socialistes et démocrates (S&D) à Strasbourg. La liste du PSOE fait la part belle aux sortants, puisque 13 des 21 eurodéputés élus en 2019 sont investis candidats, quasiment tous en positions éligibles.
La droite en forme. Côté Parti populaire, c’est l’eurodéputée Dolors Montserrat, vice-présidente du groupe PPE au Parlement européen et ancienne ministre de la Santé espagnole, qui a été intronisée cheffe de file. Elle forme avec ses deux colistières suivantes (Carmen Crespo et Alma Ezcurra, élues régionales de l’autre côté des Pyrénées) un trio féminin qui entend infliger une déroute électorale aux socialistes au pouvoir. Tous les sondages donnent le Parti populaire victorieux, remportant environ 25 des 61 sièges dont bénéficiera l’Espagne à l’issue du scrutin, tandis que le PSOE en récolterait 18. Derrière, les nationalistes de Vox et la coalition de gauche Sumar pourraient envoyer 6 élus chacun à Strasbourg. Les sièges restants seraient répartis entre des listes candidates à faibles scores.
L’affaire secoue l’Allemagne. L’eurodéputé et candidat Matthias Ecke a été sévèrement agressé vendredi alors qu’il collait des affiches de campagne, à Dresde. Rétabli après un passage à l’hôpital, le socialiste a reçu de nombreux messages de soutien des quatre coins du continent. Plusieurs jeunes hommes sont suspectés par les autorités, dont au moins un se classe à l’extrême droite.
Toujours en Allemagne, les chrétiens-démocrates de la CDU viseraient une coalition avec les socialistes et les centristes au Parlement européen pour soutenir leur candidate à la présidence de la Commission, Ursula von der Leyen, fait savoir Euractiv. De leur côté, les socialistes européens ont signé samedi une déclaration commune promettant de ne jamais former d’alliance avec les deux groupes d’extrême droite (CRE et ID).
Plus petit pays de l’Union européenne, Malte compte 39 candidats, pour 6 sièges, dont la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola.
Direction l’est du continent, où des figures historiques ne se représentent pas. Certains eurodéputés polonais arrivés sur les bancs de l’hémicycle en même temps que la Pologne faisait son entrée dans l’UE en 2004 raccrochent le costume, 20 ans après leur première élection. Le conservateur Jerzy Buzek fait ainsi ses adieux au Parlement européen, qu’il avait présidé entre 2009 et 2012.
Elle aussi est arrivée dans l’UE en 2004. En Hongrie, le challenger du Premier ministre nationaliste Viktor Orbán a tenu un grand rassemblement antigouvernemental dimanche. On reste en Europe orientale. Selon un sondage local en Roumanie, l’alliance entre les socialistes et les libéraux-conservateurs arriverait largement en tête à Bucarest, enregistrant 48 % des intentions de vote. La coalition de centre droit se classerait en seconde position dans la capitale (24 %), devant l’extrême droite (10 %). Un symbole de l’écart qui sépare le monde urbain des campagnes : à l’échelle du pays, les nationalistes arriveraient plutôt en seconde position. On vous parlait de la situation en Roumanie dans la 5e édition de notre newsletter.
A l’approche du scrutin, les tendances des intentions de vote se cristallisent pour les différentes listes. Les moyennes du RN (31,6 %), de la majorité présidentielle (16,1 %) et du PS-Place publique (13,1 %) ne varient qu’à la marge par rapport à la semaine dernière.
LFI, en revanche, remonte, passant de 7,4 % d’intentions de vote en moyenne la semaine dernière, à 8,2 % désormais. Chemin inverse pour Les Ecologistes, donnés à 7,3 % lors du dernier point hebdomadaire, contre 6,6 % aujourd’hui. Les Républicains (7,4 %) et Reconquête (5,8 %) restent, eux, stables.
Peu nombreux sont les eurodéputés à avoir eu l’honneur d’être incarnés au cinéma. Elu au Parlement européen de 2009 à 2019, José Bové fait désormais partie de ce cercle très restreint. Dans Une affaire de principe, sorti le 1er mai, l’acteur belge Bouli Lanners se pare en effet de la moustache et de la pipe du célèbre parlementaire.
Tourné en partie dans les couloirs de l’hémicycle strasbourgeois, le film retrace l’enquête menée par des eurodéputés écologistes, dont José Bové, après la démission du commissaire européen à la Santé John Dalli en 2012. Soupçonné de corruption liée à l’industrie du tabac, le Maltais était pourtant très impliqué dans la lutte contre le tabagisme.
A quelques semaines des élections européennes, le film donne une image courageuse de l’action des eurodéputés et de leurs équipes, à l’instar de Fabrice, l’assistant parlementaire interprété par Thomas VDB. De nombreuses scènes permettent aussi de faire un peu de pédagogie sur le fonctionnement de l’institution. Ainsi, on découvre au fil des du récit les rouages du Parlement européen, en même temps que Clémence, une jeune stagiaire incarnée par Céleste Brunnquell.
Tirée de la préface du programme des écologistes dévoilé il y a quelques jours, notre phrase de la semaine est signée Marie Toussaint. La tête de liste EELV porte un programme de plus de 170 pages, construit autour de 9 chapitres “pour un Etat providence écologique européen”.
Elle propose par exemple “un droit de veto social européen”, selon lequel toute nouvelle législation de l’UE devra faire l’objet d’une étude de son impact sur les plus pauvres. Les écologistes veulent aussi un “Fonds de souveraineté écologique” adossé à la Banque européenne d’investissement (BEI) afin de prendre le contrôle des entreprises fossiles les plus polluantes. Ils proposent par ailleurs de verdir la politique agricole commune (PAC) et d’atteindre 100 % d’énergies renouvelables en 2040.
Les Verts souhaitent adopter une directive européenne anti‐discrimination pour lutter contre toutes les formes de ségrégation, dont celles fondées sur le handicap et le racisme, mais aussi rouvrir le dossier du Pacte asile et migration pour renforcer la solidarité d’accueil entre les Etats membres. Côté institutions, Marie Toussaint et ses colistiers entendent mettre fin à la règle de l’unanimité des Etats membres au Conseil de l’UE, notamment dans les affaires fiscales, et donner un droit d’initiative législative aux eurodéputés, aujourd’hui réservé à la Commission européenne.
Un député européen sur quatre a déclaré une activité rémunérée en dehors de son indemnité parlementaire lors de la législature 2019-2024. C’est l’un des principaux enseignements du rapport de l’ONG Transparency International UE, publié lundi, qui s’appuie sur les déclarations d’intérêts publiques que ces élus sont obligés de remplir et de transmettre au Parlement européen.
Au total, les revenus annexes générés par l’ensemble des eurodéputés représente environ 8,7 millions d’euros par an. Parmi les dix parlementaires qui récoltent le plus de revenus en parallèle de leur mandat, on retrouve en 2e position Jérôme Rivière, ancien élu du RN qui siège aujourd’hui parmi les non-inscrits. Il a perçu 220 000 euros par an au cours de ses cinq années de mandat, comme dirigeant d’entreprises. 8e de la liste, Geoffroy Didier (LR, PPE) a quant à lui gagné près de 115 000 euros par an en travaillant pour le compte du cabinet d’avocats CARLARA, en parallèle de son mandat d’eurodéputé.
Pour rappel, l’exercice de fonctions ou de professions annexes est légalement compatible avec le mandat de député européen. Durant la législature, tous les eurodéputés gagnent une indemnité d’environ 10 000 euros brut mensuels, donc avant impôts, “en tant que représentants des citoyens européens”, note pour sa part Transparency International UE. “Pourtant, une grande majorité d’entre eux consacrent encore du temps à des emplois annexes, qu’ils soient rémunérés ou non”. Une situation qui “brouille les frontières entre intérêts personnels et priorités politiques”, dénonce l’ONG. A noter également, depuis le scandale du Qatargate, il est interdit pour les eurodéputés de s’engager dans “des activités de lobbying rémunérées qui sont en relation directe avec le processus décisionnel de l’Union”.
Cette année, le 9 mai est férié à l’occasion de l’Ascension. Mais depuis 1985, cette date est également l’occasion de célébrer la Journée de l’Europe.
Pour mieux en saisir l’origine, il faut remonter au 9 mai 1950. Le ministre français des Affaires étrangères Robert Schuman prononce alors un célèbre discours. Il propose de mettre en commun sous une autorité supranationale les productions française et allemande de charbon et d’acier. Ce projet donnera naissance l’année suivante à la CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier), l’ancêtre de l’Union européenne.
En 1985, les dirigeants européens font du 9 mai la Journée de l’Europe. Depuis, cette date est l’occasion chaque année d’évoquer l’Union européenne, ses réalisations et ses valeurs à travers de nombreuses festivités. Cette année, à l’approche des élections européennes, plus de 60 villes à travers l’Europe illumineront certains de leurs monuments aux couleurs du drapeau européen. A la tombée de la nuit, le Colisée à Rome, la Grand-Place à Bruxelles ou encore l’Arc de Triomphe à Paris se pareront de jaune et de bleu.
Si les députés européens sont généralement affiliés à des partis politiques dans leur pays, au Parlement européen, ils siègent au sein de groupes politiques transnationaux, regroupant des élus de différentes nationalités.
De La Gauche à Renew Europe en passant par les deux principaux, le Parti populaire européen (PPE) et l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D) : saurez-vous indiquer dans quel groupe politique siège chaque eurodéputé français ? Testez vos connaissances avec notre quiz, ici.
Et découvrez ici tous nos autres quiz pour mesurer vos connaissances sur l’Union européenne.
Un classique pour terminer cette semaine. Ce 7 mai marque le 200e anniversaire de la célèbre symphonie n°9 de Beethoven. On vous propose d’écouter sa conclusion, “L’Ode à la joie”, devenue depuis l’hymne européen.
Envie d’en savoir plus ? Retrouvez l’intégralité de notre dossier sur les élections européennes !
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07.05.2024 à 18:57
Elections européennes 2024 : qui sont les candidats de la liste Reconquête ?
Hugo Palacin
Pour sa première participation aux élections européennes, Reconquête mise sur des visages connus. Le parti, fondé en 2021 par le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour, a confié la tête de sa liste à Marion Maréchal. A 34 ans, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen et nièce de Marine Le Pen se lancera pour la première […]
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Pour sa première participation aux élections européennes, Reconquête mise sur des visages connus. Le parti, fondé en 2021 par le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour, a confié la tête de sa liste à Marion Maréchal.
A 34 ans, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen et nièce de Marine Le Pen se lancera pour la première fois dans la bataille des européennes. Elle tentera de retrouver des fonctions d’élue, elle qui a par le passé été députée du Vaucluse (2012-2017) et conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (2015-2017), avant de se mettre temporairement en retrait de la vie politique.
Derrière elle sur la liste de Reconquête, on retrouve deux vice-présidents exécutifs du parti nationaliste. Guillaume Peltier, ancien député du Loir-et-Cher (2017-2022), figure en 2e position. Il a par ailleurs été vice-président des Républicains, avant de rallier Eric Zemmour pour sa campagne présidentielle de 2022.
Nicolas Bay figure au 4e rang. Elu en 2019 au Parlement européen sur la liste du Rassemblement national, il a lui aussi quitté sa famille politique d’origine pour rallier Reconquête en 2022. Après avoir siégé parmi les non-inscrits à Strasbourg, il a récemment rejoint le groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE) au sein du Parlement européen. Il est le seul et premier eurodéputé français à siéger dans ce groupe.
Entre eux, en 3e place, on retrouve la compagne et conseillère politique d’Eric Zemmour, Sarah Knafo. A 31 ans, c’est la première fois qu’elle candidate à un scrutin.
La 5e position de la liste revient à Laurence Trochu, présidente du Mouvement conservateur, parti allié à Reconquête pour les élections européennes. Derrière elle, en 6e place, on retrouve une autre figure du parti d’Eric Zemmour : Stanislas Rigault. Agé de 24 ans, il préside “Génération Z”, le mouvement de jeunesse de Reconquête.
L’ancien haut-fonctionnaire Jean Messiha, polémiste d’extrême droite habitué des plateaux de télévision du groupe Bolloré, hérite quant à lui du 8e rang. Suivent trois conseillers régionaux : Sophie Grech (9e) et Philippe Vardon (10e), élus en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, puis Eve Froger (11e), élue en Normandie. Damien Rieu, cofondateur du mouvement d’ultra-droite Génération identitaire, est au 12e rang.
Le reste de la liste est composé de nombreux responsables départementaux de Reconquête. Beaucoup étaient candidats de la formation nationaliste lors des élections législatives de 2022, tous ayant été battus. Le fondateur du parti, Eric Zemmour, occupe la symbolique 80e et avant-dernière place, tandis que l’ultime position revient à Evelyne Reybert, mère d’une des deux victimes de l’attentat de Romans-sur-Isère (Drôme), perpétré par un réfugié soudanais en avril 2020.
En gras figurent les eurodéputés sortants.
N° | Candidat | Âge | Profession/Engagement | Département |
---|---|---|---|---|
1 | Marion Maréchal | 34 | Vice-présidente exécutive de Reconquête, ancienne députée du Vaucluse (2012-2017) | - |
2 | Guillaume Peltier | 47 | Vice-président exécutif de Reconquête, conseiller départemental du Loir-et-Cher, ancien député du Loir-et-Cher (2017-2022) | - |
3 | Sarah Knafo | 31 | Conseillère politique d’Eric Zemmour, auditrice à la Cour des comptes | - |
4 | Nicolas Bay | 46 | Député européen depuis 2014, vice-président exécutif de Reconquête | - |
5 | Laurence Trochu | 50 | Présidente du Mouvement conservateur | Yvelines (78) |
6 | Stanislas Rigault | 24 | Président de Génération Z | - |
7 | Agnès Marion | 46 | Cheffe de cabinet de Marion Maréchal | Rhône (69) |
8 | Jean Messiha | 53 | Haut-fonctionnaire, polémiste | - |
9 | Sophie Grech | 38 | Conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, conseillère municipale de Marseille | Bouches-du-Rhône (13) |
10 | Philippe Vardon | 43 | Conseiller régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, conseiller municipal de Nice | Alpes-Maritimes (06) |
11 | Eve Froger | 27 | Conseillère régionale de Normandie, conseillère municipale du Grand-Quevilly, assistante parlementaire de Nicolas Bay au Parlement européen | Seine-Maritime (76) |
12 | Damien Rieu | 34 | Cofondateur de Génération identitaire | - |
13 | Séverine Duminy | 47 | Professeur de mathématiques, responsable nationale du réseau Parents Vigilants | Nord (59) |
14 | Marc-Etienne Lansade | 50 | Maire de Cogolin | Var (83) |
15 | Emmy Font | 31 | Cheffe de cabinet d’Eric Zemmour | Bouches-du-Rhône (13) |
16 | Philippe Cuignache | 64 | Chef d’entreprise | Paris (75) |
17 | Marine Chiaberto | 37 | Responsable juridique | Isère (38) |
18 | Franck Manogil | 41 | Conseiller régional d’Occitanie | Hérault (34) |
19 | Elodie Weber | 50 | Professeur d’espagnol | - |
20 | Hilaire Bouyé | 24 | Vice-président de Génération Zemmour | - |
21 | Elisabeth Louvel | 42 | Juriste | Finistère (29) |
22 | Olivier Le Coq | 56 | Chef d’entreprise | Yvelines (78) |
23 | Lucy Georges | 54 | Conseillère municipale de Saint-Nicolas-de-Port | Meurthe-et-Moselle (54) |
24 | Arnaud Humbert | 52 | Chef d’entreprise | Deux-Sèvres (79) |
25 | Geneviève Pozzo di Borgo | 52 | Conseillère municipale de Nice | Alpes-Maritimes (06) |
26 | Franck Gaillard | 49 | Maire de Chaume-et-Courchamp | Côte-d’Or (21) |
27 | Paola Plantier | 43 | Assistante de direction | Guadeloupe (971) |
28 | Stéphane Blanchon | 49 | Conseiller régional d’Auvergne-Rhône-Alpes | Isère (38) |
29 | Sabine Clément | - | Coiffeuse | Yvelines (78) |
30 | Franck Chevrel | 56 | Chef d’entreprise | Morbihan (56) |
31 | Wendy Lonchampt | 30 | Conseillère municipale de Wissous | Essonne (91) |
32 | Sébastien Buard | 45 | Enseignant | Sarthe (72) |
33 | Corinne Giraud | 63 | Retraitée | Charente-Maritime (17) |
34 | David Meyer | 46 | Avocat | Paris (75) |
35 | Isabelle Gilbert | 59 | - | Paris (75) |
36 | Dany Bonnet | 33 | Chargé de développement | Gironde (33) |
37 | Sandrine Delatre | 49 | Mère au foyer | Vendée (85) |
38 | Serge Lévy | - | Antiquaire | Drôme (26) |
39 | Nathalie Ballerand | 61 | Consultante commerciale | Dordogne (24) |
40 | Xavier Fourboul | 37 | Chef de projet | Rhône (69) |
41 | Isabelle Lamarque | 56 | Gérante de société | Loiret (45) |
42 | Antoine Camus | 27 | Conseiller municipal de Saint-Apollinaire | Côte-d’Or (21) |
43 | Annick Pillot | 60 | Cadre dans l’aéronautique | Pyrénées-Atlantique (64) |
44 | Alexandre Zyzeck | - | Consultant | Bas-Rhin (67) |
45 | Florie Ansannay-Alex | - | Etudiante | Savoie (73) |
46 | Maurice Portiche | 77 | Ancien ambassadeur de France au Burkina Faso et au Laos | - |
47 | Pascale Deutsch | 61 | Conseillère municipale de Ouistreham | Calvados (14) |
48 | Cédric Torrens | 35 | Directeur d’agence immobilière | Tarn-et-Garonne (82) |
49 | Fabienne Marquet | 52 | Directrice dans la protection de données | Haute-Vienne (87) |
50 | Marc Taulelle | 70 | Conseiller municipal de Nîmes | Gard (30) |
51 | Maylis Perrot | 32 | Mère au foyer | Loire (42) |
52 | Antoine Baudino | 32 | Conseiller municipal de Berre-l’Etang | Bouches-du-Rhône (13) |
53 | Sabine Léger | 34 | Auxiliaire de puériculture | Loire-Atlantique (44) |
54 | Raymond Herbreteau | 74 | Maire des Ventes-de-Bourse | Orne (61) |
55 | Dominique Piussan | 62 | Professeure de harpe | Haute-Garonne (31) |
56 | Olivier Cleland | 57 | Dirigeant d’une exploitation agricole de céréales | Seine-Maritime (76) |
57 | Leïla Rosenstech | 45 | Mère au foyer | Ille-et-Vilaine (35) |
58 | Guy-Eric Imbert | 60 | Agent des douanes et pilote d’hélicoptère | Oise (60) |
59 | Corinne Berardo | 63 | Principale de collège | - |
60 | Jean Moucheboeuf | 42 | Conseiller municipal de Nice | Alpes-Maritimes (06) |
61 | Myriam Cadenel | 59 | Docteur en chirurgie dentaire | Alpes-de-Haute-Provence (04) |
62 | Praince Loubota | 36 | Commercial | Seine-Saint-Denis (93) |
63 | Anne-Marie Pinson | - | - | Creuse |
64 | Eric Laqua | 60 | Conseiller municipal de Lucé | Eure-et-Loir (28) |
65 | Nhu-Anh Do | - | Gérante de gîte | Yonne (89) |
66 | Jean-Luc Coronel de Boissezon | 56 | Professeur d’histoire du droit | - |
67 | Karin Hartmann | - | Conseillère municipale de Cagnes-sur-Mer | Alpes-Maritimes (06) |
68 | Arnaud Chapon | 55 | Bibliothécaire | Meuse (55) |
69 | Laure Pellier | 56 | Adjointe administrative | Drôme (26) |
70 | Florent Hammerschmitt | 29 | Assistant juridique | Moselle (57) |
71 | Caroline Hubert | 47 | Brigadier-chef de police | Vosges (88) |
72 | Alain Smith | - | Agent de médiation | La Réunion (974) |
73 | Claire-Emmanuelle Gauer | 32 | Conseillère régionale de Normandie | Orne (61) |
74 | Jean-Michel Lamberti | 60 | Commercial | Haute-Corse (2B) |
75 | Fanny Judek | 34 | Agent administratif | Pas-de-Calais (62) |
76 | Thierry Perret | 62 | Retraité | Jura (39) |
77 | Simone Benouadah | 50 | - | Val-de-Marne (94) |
78 | Yann Bompard | 37 | Maire d’Orange, conseiller départemental du Vaucluse | Vaucluse (84) |
79 | Ornella Evangelista | 33 | Responsable événementiel | Seine-Saint-Denis (93) |
80 | Eric Zemmour | 65 | Président et fondateur de Reconquête, candidat à l’élection présidentielle de 2022 | Paris (75) |
81 | Evelyne Reybert | - | - | Drôme (26) |
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07.05.2024 à 18:09
Que fait l’Union européenne en matière d’emploi et de protection sociale ?
Rédaction Toute l'Europe
L’Union européenne ne se limite pas à son marché intérieur. Socle européen des droits sociaux en 2017, directive sur les salaires minimums en 2022 ou encore plus récemment celle sur les travailleurs des plateformes… L’emploi et la protection sociale font partie des domaines d’action de l’UE, qui tend à renforcer son engagement en la matière. […]
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L’Union européenne ne se limite pas à son marché intérieur. Socle européen des droits sociaux en 2017, directive sur les salaires minimums en 2022 ou encore plus récemment celle sur les travailleurs des plateformes… L’emploi et la protection sociale font partie des domaines d’action de l’UE, qui tend à renforcer son engagement en la matière.
Mais il est vrai que son rôle était limité aux origines du projet européen en 1957. L’UE connaîtra un tournant social dans les années 1980, à la faveur de l’Acte unique européen, orientation qui se confirmera nettement au cours de la décennie suivante. Avant un retour en force des sujets sociaux depuis plusieurs années.
En 1957, le traité instituant la Communauté économique européenne, plus connu sous le nom de traité de Rome, est signé et lance officiellement la construction européenne. Si celui-ci vise à assurer le “progrès économique et social”, cet objectif est principalement poursuivi à travers l’économie, par une levée progressive des barrières commerciales entre Etats membres de la Communauté économique européenne (CEE), à savoir la France, l’Allemagne de l’Ouest, l’Italie, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas.
La dimension sociale de l’Europe des Six n’est pas pour autant éludée. Le traité de Rome institue le Fonds social européen (FSE), le plus ancien fonds structurel de l’UE, qui finance initialement la reconversion des travailleurs et leurs mobilités entre Etats membres.
Seize ans après le traité de Rome, en 1973, l’Europe est frappée de plein fouet par le premier choc pétrolier, qui acte la fin des “Trente Glorieuses” et d’une période de prospérité économique. L’inflation et le chômage prennent de l’ampleur. En réaction, les désormais neuf Etats membres de la CEE adoptent leur premier plan d’action sociale au niveau européen en 1974. Celui-ci vise notamment à élaborer des directives relatives aux restructurations d’entreprises, à la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs et à l’égalité hommes-femmes dans le milieu professionnel. Mais le véritable tournant social de la construction européenne n’arrive que dans les années 1980, sous l’impulsion du président de la Commission européenne Jacques Delors (1985-1995). Il initie les rencontres de Val Duchesse, du nom du château belge où elles ont lieu, qui permettent aux partenaires sociaux européens de participer à la création des normes sociales de la CEE. C’est la naissance du “dialogue social européen”.
L’adoption de l’Acte unique européen en 1986, traité qui ouvre la voie au marché unique, constitue un autre moment clé de la prise en compte des questions sociales. La lutte contre le chômage devient alors un objectif important de la Commission européenne, avec pour visée la cohésion économique et sociale. C’est aussi lors de la présidence de Jacques Delors qu’est lancé le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD), en 1987. Celui-ci visait à redistribuer les invendus de la politique agricole commune (PAC) à des associations caritatives, comme le Secours populaire ou les Restos du Cœur en France.
Une intégration européenne encore plus poussée est confirmée en 1992 avec le traité de Maastricht, qui transforme la CEE en Union européenne. Mais c’est le traité d’Amsterdam, signé en 1997, qui vient réellement changer la donne au niveau européen. L’emploi est dès lors perçu comme aussi important que les autres domaines de l’économie européenne. Le titre VI du traité d’Amsterdam est entièrement consacré à cette question. La dynamique d’Amsterdam est ensuite précisée lors du sommet de Luxembourg en novembre 1997, qui donne naissance à la “stratégie européenne pour l’emploi”. Si chaque Etat membre reste souverain en matière d’emploi, la coordination dans ce domaine est renforcée, avec la mise en place d’objectifs communs. Chaque année, les pays de l’UE élaborent alors des Plans nationaux pour l’emploi (PNAE) – aujourd’hui appelés Programmes nationaux de réforme (PNR) – comportant les mesures prises pour atteindre leurs cibles concernant l’emploi et la lutte contre le chômage.
Au cours des années 2010, l’Union européenne, qui se remet petit à petit de la crise économique de 2008, cherche encore à renforcer sa dimension sociale. En 2017, un texte majeur est adopté : le socle européen des droits sociaux. Non contraignant, il fixe cependant 20 principes sociaux vers lesquels l’Europe doit tendre. Ceux-ci sont divisés en trois chapitres “Egalité des chances et accès au marché du travail”, “Des conditions de travail équitables” et “Protection et inclusion sociales”. Le socle européen des droits sociaux aboutit à l’adoption, en 2021 par les Vingt-Sept, les eurodéputés et les partenaires sociaux lors du sommet de Porto, de trois grands objectifs chiffrés à atteindre d’ici à 2030 : un emploi pour au moins 78 % des 20-64 ans ; une participation à des activités de formation pour au moins 60 % des adultes chaque année ; au minimum 15 millions de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale en moins.
En 2020, la crise liée à la pandémie de Covid-19 et ses lourdes conséquences économiques placent les préoccupations sociales au cœur des priorités européennes. Dans un premier temps, l’UE a réagi en mettant en place l’initiative temporaire SURE (aide à l’atténuation des risques de chômage en cas d’urgence). Concrètement, ce soutien financier aux Etats membres (sous forme de prêts) a permis de financer des mesures de sauvegarde de l’emploi comme des régimes de chômage partiel.
Dans un second temps, l’UE a répondu aux problématiques économiques en mettant en place un plan de relance européen, baptisé Next Generation EU, lequel prévoit le versement de 750 milliards d’euros aux Etats membres sous forme de transferts et de prêts. Dans leurs plans de relance nationaux, les Etats membres sont incités, outre la lutte contre le changement climatique et la préservation de l’environnement, à favoriser la résilience économique et sociale.
En 2023, l’UE a instauré l’Année européenne des compétences. Le but de cette année thématique est notamment de promouvoir l’acquisition des compétences nécessaires à de bonnes perspectives professionnelles pour l’ensemble des citoyens européens.
Le FSE+, la principale manne financière européenne pour l’emploi et la protection sociale
Doté de 88 milliards d’euros pour la période 2021-2027, le Fonds social européen+ permet de financer de très nombreux projets à travers l’Union européenne. Une multitude d’acteurs différents — entreprises, collectivités locales, associations, universités… — peuvent prétendre aux financements du FSE+.
Programmes de formation en entreprise, d’aide pour les chercheurs d’emplois et les plus démunis ou encore de réinsertion de prisonniers… les exemples d’initiatives financées par le FSE+ (dont les fonds sont gérés à 35 % par les Régions et à 65 % par l’Etat en France) sont très variés.
Certains programmes de la période budgétaire européenne 2014-2020 font maintenant partie intégrante du FSE+. A savoir l’Initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ), qui finance des projets pour les moins de 30 ans n’étant ni en emploi, ni en étude, ni en formation (NEET). Mais aussi le Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD), successeur du Programme européen d’aide aux plus démunis créé en 1987 et qui vient en aide aux associations de lutte contre la pauvreté. Ainsi que le programme pour l’emploi et l’innovation sociale (EaSI), soutenant l’emploi et la mobilité professionnelle dans une perspective de réduction des inégalités sociales.
Depuis 2022, l’initiative Alma propose un séjour supervisé à certains jeunes (ni en emploi, ni en étude, ni en formation) dans un autre Etat membre d’une durée de deux à six mois pour favoriser leur inclusion et améliorer leurs compétences.
Directive sur les salaires minimums (2022)
Le but de ce texte est de favoriser une convergence à la hausse des salaires minimums en Europe. Il n’impose pas la mise en place d’un “smic” dans les cinq pays qui n’en disposent pas au niveau national (Danemark, Finlande, Suède, Autriche et Italie), où il est défini par branches. Ce qui serait contraire aux traités européens. La directive invite notamment les Etats membres à favoriser les négociations collectives, qui impliquent une importante mobilisation des partenaires sociaux, dans la définition des salaires minimaux. Car celles-ci favorisent des salaires minimums plus élevés. Le texte prévoit aussi un suivi des mesures mises en place par les Etats membres.
Directive sur l’équilibre femmes-hommes dans les conseils d’administration des entreprises cotées en bourse (2022)
Le texte impose une féminisation des conseils d’administration des grandes sociétés cotées en bourse. D’ici à juillet 2026, 40 % des postes d’administrateurs non exécutifs devront être occupés par le genre sous-représenté, le plus souvent les femmes, ou bien 33 % de tous les postes d’administrateur. Les Etats membres de l’Union européenne, qui disposent de deux ans pour transposer la directive dans leur droit national, seront tenus de mettre en place des sanctions dissuasives telles que des amendes pour s’assurer du respect des nouvelles règles. Les PME de moins de 250 salariés ne sont pas concernées par cette nouvelle législation.
Directive sur la transparence des salaires (2023)
Les inégalités hommes-femmes se reflètent notamment à l’endroit des salaires. En 2022, les femmes gagnaient en moyenne 12,7 % de moins que les hommes dans l’UE, d’après Eurostat. Pour réduire ces écarts, l’Union européenne a adopté en mai 2023 une directive fixant des règles de transparence des rémunérations. Le texte impose aux Etats membres de mettre en place, d’ici le 7 juin 2026, des dispositifs permettant une meilleure transparence et une meilleure communication des salaires, aussi bien pendant la phase de recrutement que pendant l’exécution du contrat de travail.
Directive sur les travailleurs des plateformes numériques (en phase finale d’adoption, 2024)
Proposée fin 2021 par la Commission européenne, la directive a notamment pour objectif de permettre aux travailleurs des plateformes numériques de bénéficier d’un statut en adéquation avec leur situation professionnelle. A savoir de ne pas être considéré en tant que travailleurs indépendants lorsqu’un fort lien de subordination avec la plateforme dont ils dépendent est établi. Après un accord politique des Etats membres début mars 2024, la directive a été définitivement adoptée par les eurodéputés le 24 avril. Elle doit encore être formellement approuvée par les Vingt-Sept pour entrer en vigueur.
Le Fonds social pour le climat (adopté en 2023, lancement en 2026)
L’UE s’est engagée à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Une importante transition écologique, déclinée à travers le Pacte vert pour l’Europe, est ainsi prévue pour y parvenir. Mais l’UE et ses Etats membres souhaitent limiter le coût social des mesures envisagées et adoptées. Comme l’extension du marché du carbone européen aux secteurs du transport routier et du chauffage. Le Fonds social pour le climat, adopté en 2023 pour la période 2026-2032, sera alimenté par une partie des nouvelles recettes du marché du carbone et permettra des aides matérielles et financières pour les ménages et entreprises les plus vulnérables. L’UE a fixé le budget du fonds à 65 milliards d’euros, qui seront complétés par les Etats membres.
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