17.05.2024 à 13:08
Elections européennes 2024 : quand et où ont lieu les meetings des différents partis ?
Hugo Palacin
Comme pour chaque campagne électorale, les meetings politiques se succèdent à mesure que le scrutin approche. Ces moments de rencontre entre les personnalités politiques et leurs sympathisants permettent aux candidats de mettre en avant leurs propositions programmatiques. Bon nombre d’événements sont prévus un peu partout en France jusqu’au scrutin, le 9 juin. Meetings de la […]
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Comme pour chaque campagne électorale, les meetings politiques se succèdent à mesure que le scrutin approche. Ces moments de rencontre entre les personnalités politiques et leurs sympathisants permettent aux candidats de mettre en avant leurs propositions programmatiques. Bon nombre d’événements sont prévus un peu partout en France jusqu’au scrutin, le 9 juin.
Sommaire
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
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Les prochains meetings :
Pas de meeting annoncé pour le moment.
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17.05.2024 à 13:03
Elections européennes 2024 : comment voir le débat du 23 mai entre les Spitzenkandidaten ?
Hugo Palacin
Ce sera, sans nul doute, l’un des moments forts de la campagne des élections européennes. Jeudi 23 mai, le Parlement européen et l’Union européenne de radio-télévision (UER) organiseront le grand débat entre les candidats à la présidence de la Commission, mieux connus sous le nom de “Spitzenkandidaten”. Cinq débatteurs Le débat débutera à 15 heures, […]
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Ce sera, sans nul doute, l’un des moments forts de la campagne des élections européennes. Jeudi 23 mai, le Parlement européen et l’Union européenne de radio-télévision (UER) organiseront le grand débat entre les candidats à la présidence de la Commission, mieux connus sous le nom de “Spitzenkandidaten”.
Le débat débutera à 15 heures, pour une durée de près de deux heures, et se tiendra dans l’hémicycle du Parlement européen à Bruxelles (Belgique). Cinq Spitzenkandidaten ont confirmé leur présence :
Cinq des sept groupes politiques que compte aujourd’hui le Parlement européen seront ainsi représentés lors de ce débat. Les deux restants, d’extrême droite, n’y participeront pas. En effet, Identité et démocratie (ID) et les Conservateurs et réformistes européens (CRE) étant opposés au système du Spitzenkandidat, ils n’ont pas désigné de candidats à la présidence de la Commission européenne.
Le débat sera retransmis dans l’intégralité des 27 Etats membres de l’Union européenne. Dans l’Hexagone, France info assurera cette diffusion en direct sur sa chaîne télévisée (canal 27) ainsi que sur son site internet (franceinfo.fr). En amont de ce débat, la chaîne proposera dès 14 heures une émission spéciale avec des invités en plateau, des correspondants depuis Bruxelles et des reportages.
Un journaliste de France info et un téléspectateur pourront poser une question aux débatteurs à Bruxelles, depuis Europa Expérience à Paris. A l’issue du débat, la chaîne proposera un débrief de l’événement dans l’émission “On vous répond”, à partir de 17 heures.
Le Parlement européen fait savoir que les candidats s’exprimeront en anglais lors de ce débat, et que la traduction en direct sera assurée dans les 24 langues officielles de l’Union européenne. La confrontation sera animée par les journalistes Martin Řezníček (Télévision tchèque) et Annelies Beck (VRT, Belgique).
Six grands thèmes d’actualité seront à l’ordre du jour : économie et emploi, défense et sécurité, climat et environnement, démocratie et “leadership”, migration et frontières, ainsi qu’innovation et technologie.
“Les questions seront posées par le public de l’hémicycle, par les spectateurs des événements organisés par les bureaux de liaison du Parlement dans les Etats membres de l’UE, par l’intermédiaire des médias sociaux, et par les deux modérateurs. Ces derniers mèneront également des entretiens en tête-à-tête avec les candidats, dans une nouvelle séquence du débat Eurovision 2024, appelée ‘Spotlight’ “, indique le Parlement européen dans un communiqué.
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17.05.2024 à 12:53
Arthur Olivier
La campagne s’accélère. Les têtes de liste aux élections européennes en France se retrouvent pour un nouveau débat télévisé. Il sera diffusé en direct à partir de 20h30 sur LCI, la chaîne d’information en continu du groupe TF1. Huit candidats s’opposeront, représentant les partis actuellement en tête des sondages. Au casting : Quels sujets vont […]
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La campagne s’accélère. Les têtes de liste aux élections européennes en France se retrouvent pour un nouveau débat télévisé. Il sera diffusé en direct à partir de 20h30 sur LCI, la chaîne d’information en continu du groupe TF1. Huit candidats s’opposeront, représentant les partis actuellement en tête des sondages. Au casting :
A moins de trois semaines du scrutin européen, qui se tiendra le 9 juin en France, le débat s’articulera autour de quatre thèmes. Les candidats vont discuter “des grands enjeux de défense”, “de la souveraineté économique”, des questions écologiques et d’immigration.
La chaîne LCI est disponible sur le canal 26 de la TNT. Le débat sera également accessible en ligne, via le site TF1info.fr.
Cette grande confrontation sera animée par David Pujadas, ancien présentateur du Journal télévisé de France 2 (2001-2017), aujourd’hui animateur de l’émission “24h Pujadas, l’info en questions”, diffusée sur LCI du lundi au vendredi entre 18h et 20h.
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17.05.2024 à 12:50
Européennes 2024 : les candidats de la liste Europe Ecologie Les Verts (EELV)
Hugo Palacin
On connaît l’identité des 81 candidats qui figureront sur la liste des Ecologistes-EELV aux élections européennes de 2024. Le samedi 13 avril, le conseil fédéral du parti a entériné ce choix en adoptant à 80 % des suffrages exprimés la liste proposée par la direction du parti. Les eurodéputés sortants bien placés Parmi les candidats écologistes […]
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On connaît l’identité des 81 candidats qui figureront sur la liste des Ecologistes-EELV aux élections européennes de 2024. Le samedi 13 avril, le conseil fédéral du parti a entériné ce choix en adoptant à 80 % des suffrages exprimés la liste proposée par la direction du parti.
Parmi les candidats écologistes au scrutin du 9 juin, on retrouve plusieurs députés européens sortants. Sur les 12 eurodéputés actuels de la délégation des Verts français au Parlement européen, 7 figurent sur la liste du parti. A la suite d’un vote des militants en juillet 2023, Marie Toussaint, élue à Strasbourg en 2019, avait été désignée tête de liste, devançant son collègue David Cormand, qui hérite de la 2e position.
Mounir Satouri se retrouve en 4e place, Benoît Biteau en 6e et Caroline Roose en 7e. Un peu plus loin, Claude Gruffat (12e) et François Thiollet (20e) figurent eux aussi sur la liste de leur parti - bien que ces positions soient aujourd’hui considérées comme “non éligibles”, compte tenu des intentions de vote pour les écologistes d’après les différents sondages.
Pour les autres noms que l’on retrouve sur la liste d’EELV, il s’agit surtout de nouveaux visages. On compte des militants venant de différents horizons, comme l’élue municipale lilloise Mélissa Camara (3e), la sociologue Majdouline Sbai (5e) ou le responsable associatif Abdoulaye Diarra (8e).
Des profils d’ouverture figurent également sur cette liste. En 9e position, on retrouve ainsi Priscillia Ludosky, connue pour être l’une des initiatrices du mouvement des Gilets jaunes en 2018. Flora Ghebali, jeune entrepreneuse écologiste habituée des plateaux de télévision, hérite quant à elle de la 11e place. Le pêcheur activiste Charles Braine sera lui au 16e rang. Au total, le parti écologiste revendique 9 “candidats d’ouverture” sur sa liste.
En fin de liste, à des positions non éligibles, les écologistes ont placé une série de figures, historiques ou actuelles, du parti vert. Trois anciens candidats à l’élection présidentielle se succèdent : Noël Mamère (78e), Eva Joly (79e) et le sénateur et ancien eurodéputé Yannick Jadot (80e). Juste au-dessus d’eux figurent le mathématicien et ancien député national Cédric Villani (76e) ainsi que la sénatrice et coprésidente du Parti vert européen, Mélanie Vogel (77e). La dernière position, surtout symbolique, revient à la patronne des Ecologistes-EELV, Marine Tondelier (81e).
Pour le reste de la liste, les candidats sont pour la majorité d’entre eux des élus municipaux, départementaux ou régionaux. A noter que la jeune génération est plutôt bien représentée sur la liste écolo, avec 19 candidats âgés de moins de 30 ans.
En gras figurent les députés européens sortants
N° | Candidat | Âge | Profession/Engagement | Département |
---|---|---|---|---|
1 | Marie Toussaint | 36 | Députée européenne depuis 2019, vice-présidente du groupe des Verts/ALE au Parlement européen | Gironde (33) |
2 | David Cormand | 49 | Député européen depuis 2019 | Seine-Maritime (76) |
3 | Mélissa Camara | 31 | Conseillère municipale à Lille | Nord (59) |
4 | Mounir Satouri | 48 | Député européen depuis 2019 | Yvelines (78) |
5 | Majdouline Sbai | 45 | Sociologue | Nord (59) |
6 | Benoît Biteau | 57 | Député européen depuis 2019 | Charente-Maritime (17) |
7 | Caroline Roose | 54 | Députée européenne depuis 2019 | Alpes-Maritimes (06) |
8 | Abdoulaye Diarra | 31 | Responsable associatif | Paris (75) |
9 | Priscillia Ludosky | 38 | Ancienne “Gilet jaune” | Hauts-de-Seine (92) |
10 | Amine Kessaci | 20 | Etudiant | Bouches-du-Rhône (13) |
11 | Flora Ghebali | 30 | Entrepreneuse | Paris (75) |
12 | Claude Gruffat | 65 | Député européen depuis 2020 | Loir-et-Cher (41) |
13 | Stéphanie Dembak-Dijoux | 45 | Conseillère municipale à Paris | Paris (75) |
14 | Régis Godec | 50 | Vice-président du conseil fédéral d’EELV | Haute-Garonne (31) |
15 | Aminata Pallud | 42 | Ingénieure sociale | Guyane (973) |
16 | Charles Braine | 44 | Pêcheur | Finistère (29) |
17 | Rachel Savin-Puget | 53 | Economiste | Calvados (14) |
18 | Christian Lammens | 62 | Conseiller municipal à Biert | Ariège (09) |
19 | Sophia Popoff | 35 | Conseillère municipale à Lyon | Rhône (69) |
20 | François Thiollet | 48 | Député européen depuis 2023 | Loir-et-Cher (41) |
21 | Manon Pellicori | 28 | Conseillère municipale à Thionville | Moselle (57) |
22 | Pierre Carret | 46 | Paysan | Sarthe (72) |
23 | Juliana Metivier | 26 | Data scientist | Loire-Atlantique (44) |
24 | Hacene Chibane | 48 | Conseiller municipal à Drancy | Seine-Saint-Denis (93) |
25 | Anna Maillard | 42 | Attachée du groupe des écologistes au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté | Doubs (25) |
26 | Nicolas Berjoan | 45 | Enseignant-chercheur en histoire | Pyrénées-Orientales (66) |
27 | Diara Camarra | 38 | Militante associative | Val-d’Oise (95) |
28 | Valentin Porte | 37 | Responsable associatif | Loire (42) |
29 | Sophie Marinopoulos | 66 | Psychanalyste | Gard (30) |
30 | Jonas Cardoso | 21 | Etudiant | Haut-Rhin (68) |
31 | Pauline Rapilly Ferniot | 28 | Conseillère municipale à Boulogne-Billancourt | Hauts-de-Seine (92) |
32 | Bernard Leterrier | 71 | - | Hautes-Alpes (05) |
33 | Chloé Sagaspe | 33 | Conseillère municipale à Paris (11e arrondissement) | Paris (75) |
34 | Jérémy Savatier | 47 | Conseiller municipal à Ascain | Pyrénées-Atlantiques (64) |
35 | Muriel Courtay | 64 | Conseillère municipale à Cholet | Maine-et-Loire (49) |
36 | Lancelot Forestier | 20 | Etudiant | Haute-Savoie (74) |
37 | Florence Loury | 50 | Conseillère municipale à Auxerre | Yonne (89) |
38 | Gwenael Floch | 30 | Maraîcher | Ille-et-Vilaine (35) |
39 | Delphine Rochet | 30 | Psychologue | Haute-Vienne (87) |
40 | Clément Artigue | 24 | Ingénieur | Haute-Garonne (31) |
41 | Laure Curvale | 63 | Conseillère départementale de Gironde | Gironde (33) |
42 | Loris Dumas | 19 | Etudiant | Rhône (69) |
43 | Hélène Sanchez | 65 | - | Haute-Corse (2B) |
44 | Nacer Kettane | 70 | Directeur de Beur FM | Paris (75) |
45 | Perine Torrent | - | Conseillère municipale à Thann | Haut-Rhin (68) |
46 | Pierre Benassaya | 27 | Enseignant | Paris (75) |
47 | Manela Vesaphong | 41 | Entrepreneuse | Seine-Saint-Denis (93) |
48 | Logan Brague | 27 | Secrétaire du groupe écologiste au conseil régional des Hauts-de-France | Somme (80) |
49 | Maud Rebibou | 26 | Chargée de projet | Bouches-du-Rhône (13) |
50 | Jacques Chanudet | 56 | Conseiller municipal à Montluçon | Allier (03) |
51 | Camille Mayzoue | 28 | Avocate | Haute-Garonne (31) |
52 | Jérémy Roques | 31 | Conseiller municipal à Metz | Moselle (57) |
53 | Marie Questiaux | 42 | Conseillère départementale de l’Isère | Isère (38) |
54 | Maël Rannou | 34 | Scénariste de bande dessinée | Mayenne (53) |
55 | Nolwenn Henry | 25 | Conseillère municipale à Quimper | Finistère (29) |
56 | Théo Devos | 19 | Etudiant | Nord (59) |
57 | Martine Nourry | - | Formatrice | La Réunion (974) |
58 | Gabriel Laumosne | 32 | Conseiller municipal aux Ulis | Essonne (91) |
59 | Justine Jadot | 26 | Juriste | Pyrénées-Atlantiques (64) |
60 | Michaël Vincent | 34 | Economiste, fondateur de l’association Greentervention | Belgique |
61 | Béatrice Leccia | 53 | Conseillère municipale à Calvisson | Gard (30) |
62 | Joël Broc | 59 | Enseignant | Ain (01) |
63 | Zerrin Bataray | 43 | Conseillère régionale d’Auvergne-Rhône-Alpes | Savoir (73) |
64 | Corentin Soleilhac | 24 | Conseiller municipal à Dissay | Vienne (86) |
65 | Lilla Uveges | 32 | Chargée d’étude et de projet | Eure-et-Loir (28) |
66 | François Garcau | 30 | - | Haute-Vienne (87) |
67 | Armelle Granger | 27 | Chargée de mission | Puy-de-Dôme (63) |
68 | Billy Chretien | 33 | Conseiller départemental de Côte-d’Or | Côte-d’Or (21) |
69 | Caroline Reys | 60 | Conseillère régionale du Grand Est | Bas-Rhin (67) |
70 | Christophe Dumont | 30 | Conseiller régional du Grand Est | Ardennes (08) |
71 | Emeline Hamon | 49 | Avocate | Morbihan (56) |
72 | Benoît Bourges | 42 | Cadre | Bas-Rhin (67) |
73 | Vanessa Chauvin Degenne | 47 | Réalisatrice | Somme (80) |
74 | Michael Barberot | 32 | - | Haute-Saône (70) |
75 | Claire Desmares | 40 | Conseillère régionale de Bretagne, secrétaire nationale adjointe des Ecologistes - EELV | Ille-et-Vilaine (35) |
76 | Cédric Villani | 51 | Ancien député (2017-2022), conseiller municipal à Paris (14e arrondissement), Médaille Fields 2010 | Paris (75) |
77 | Mélanie Vogel | 38 | Sénatrice française, co-présidente du Parti vert européen | Belgique |
78 | Noël Mamère | 75 | Ancien député européen (1994-1997), ancien député français (1997-2017), candidat à l’élection présidentielle de 2002 | Gironde (33) |
79 | Eva Joly | 80 | Ancienne députée européenne (2009-2019), candidate à l’élection présidentielle de 2012 | Paris (75) |
80 | Yannick Jadot | 55 | Sénateur, ancien député européen (2009-2023), candidat à l’élection présidentielle de 2022 | Paris (75) |
81 | Marine Tondelier | 37 | Secrétaire nationale des Ecologistes - EELV, conseillère régionale des Hauts-de-France, conseillère municipale à Hénin-Beaumont | Pas-de-Calais (62) |
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17.05.2024 à 12:37
Qu’est-ce que le Pacte européen sur la migration et l’asile ?
Rédaction Toute l'Europe
Présenté par la Commission européenne le 23 septembre 2020, le Pacte sur la migration et l’asile a été définitivement adopté le 14 mai 2024. Les Etats membres ont désormais deux ans pour le mettre en oeuvre. Ce paquet de textes ambitionne de réformer la politique migratoire de l’UE, marquée par son inefficacité lors de la […]
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Le Pacte sur la migration et l’asile vise à renforcer la lutte contre l’immigration illégale et accélérer la reconduction des personnes en situation irrégulière.
Il prévoit une nouvelle procédure de filtrage aux frontières de l’Union européenne, afin d’accélérer le traitement des demandes d’asile pour les personnes peu susceptibles de l’obtenir.
Il veut également rendre les Etats membres plus solidaires les uns des autres pour éviter la concentration des demandeurs d’asile dans certains d’entre eux.
Présenté par la Commission européenne le 23 septembre 2020, le Pacte sur la migration et l’asile a été définitivement adopté le 14 mai 2024. Les Etats membres ont désormais deux ans pour le mettre en oeuvre.
Ce paquet de textes ambitionne de réformer la politique migratoire de l’UE, marquée par son inefficacité lors de la crise de 2015-2016 en particulier. Depuis les années 2000, la gestion des demandes d’asile incombe essentiellement aux premiers pays de transit des migrants, en vertu du règlement de Dublin. Ce sont notamment l’Italie et la Grèce, au sud de l’Europe, qui se retrouvent en première ligne pour accueillir les demandeurs ayant traversé la Méditerranée.
A l’inverse, la plupart des Etats d’Europe de l’Est n’acceptaient, jusqu’à l’éclatement du conflit ukrainien, que très peu de réfugiés sur leur territoire. En outre, un certain nombre de migrants effectuent de fait leur demande dans un pays autre que celui de leur première arrivée. Un phénomène qualifié de “mouvements secondaires” pourtant proscrit par le système de Dublin.
Pendant ce temps, les naufrages en mer se succèdent : après un pic en 2015, plus de 3 000 migrants ont de nouveau péri ou disparu en Méditerranée en 2023, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Ce sont ainsi plus de 40 000 migrants qui ont été portés disparus depuis 2014 après avoir tenté la traversée, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Par ailleurs, 1,14 million de demandes d’asile ont été effectuées dans l’Union européenne en 2023, tandis que quelque 385 000 personnes sont entrées irrégulièrement dans l’UE la même année selon Frontex, soit le chiffre le plus élevé depuis 2016.
Le nouveau Pacte propose de remédier aux nombreuses failles de la politique d’asile européenne, en renforçant les contrôles aux frontières, notamment pour dissuader les volontaires au départ, et en organisant la gestion de l’asile, en particulier lors de situations de crise.
Le 10 avril 2024, le Parlement européen a adopté les dix textes (neuf règlements et une directive) de ce paquet législatif. Approuvé par le Conseil de l’Union européenne le 14 mai 2014 malgré l’opposition de la Hongrie et de la Pologne (ainsi que de l’Autriche et de la Slovaquie sur certains textes), celui-ci entrera en application en 2026 pour l’essentiel, avec un délai raccourci de dix-huit mois pour le règlement sur le filtrage. La Commission européenne a prévu de présenter un plan d’action aux Etats membres sur la mise en place de ce nouveau paquet législatif lors du Conseil européen de juin 2024.
Adoption du pacte : la chronologie
En juillet 2019, Ursula von der Leyen, alors candidate à la présidence de la Commission européenne, présentait ses priorités aux députés européens. Parmi elles, la création d’un “nouveau pacte sur la migration et l’asile” axé sur une réforme du règlement de Dublin et une solidarité des Etats membres.
En septembre 2020, les textes législatifs du Pacte ont été proposés par la Commission européenne présidée par Ursula von der Leyen.
En septembre 2022, après plusieurs mois de blocage puis quelques avancées sous la présidence française du Conseil de l’Union européenne, ce dernier et le Parlement européen se sont engagés à œuvrer en vue d’une adoption du Pacte avant les élections européennes de 2024.
Le 20 avril 2023, le Parlement européen a adopté sa position de négociation sur quatre textes de la réforme, dont ceux portant sur la solidarité entre Etats membres dans l’accueil des exilés, le filtrage des migrants et les migrations légales.
Le 8 juin 2023, le Conseil est à son tour parvenu à un accord politique à la majorité qualifiée de 21 membres (quatre pays se sont abstenus sur le volet “solidarité” du pacte, la Hongrie et la Pologne ont voté contre).
Le 4 octobre 2023, c’est le volet “crise” qui a obtenu un accord du Conseil.
Le 20 décembre 2023, cinq textes clés du Pacte ont fait l’objet d’un compromis entre Parlement et Conseil : gestion de l’asile et de la migration, situations de crise et force majeure, mise à jour de la base de données Eurodac, filtrage et procédure d’asile commune.
Le 8 février 2024, le Conseil a adopté trois textes ayant fait l’objet d’un accord avec le Parlement en 2022 : règles uniformes pour les demandes d’asile, meilleures conditions d’accueil et nouveau cadre de l’UE pour la réinstallation.
Le 10 avril 2024, le Parlement européen a voté en faveur du paquet législatif.
Le 14 mai 2014, le Conseil de l’Union européenne l’a définitivement adopté.
En outre, le budget européen consacré à la gestion des migrations a été augmenté en février 2024 de près de 2 milliards d’euros sur la période 2021-2027, dans le cadre de la révision à mi-parcours du cadre financier pluriannuel.
Une large partie du Pacte sur la migration et l’asile est consacrée à la protection des frontières de l’espace européen.
L’une des mesures phares concerne la mise en place d’un premier filtrage, aux frontières de l’Union européenne, des personnes tentant d’entrer illégalement sur le territoire européen. L’objectif est d’accélérer le traitement des demandes d’asile avant l’entrée dans l’UE.
Concrètement, les Etats membres vont installer des centres de rétention proches des frontières extérieures de l’Union européenne ainsi que dans les aéroports, avec un minimum de 30 000 places au total pour l’ensemble de l’UE. Ils pourront pour cela recevoir un soutien financier de l’Union européenne, ainsi qu’un appui de l’Agence européenne pour l’asile et de Frontex.
Ce filtrage vise tout d’abord à déterminer, dans un délai de sept jours, si le demandeur doit déjà faire l’objet d’une procédure de retour - par exemple si une précédente demande d’asile a déjà été refusée.
Ensuite, il permettra d’identifier les migrants dont la demande est recevable, mais qui sont jugés a priori peu susceptibles d’obtenir une protection internationale (lorsque moins de 20 % des ressortissants de leur pays obtiennent de fait l’asile au sein de l’UE), notamment les “migrants économiques”, ainsi que les personnes considérées comme des dangers pour la sécurité nationale ou l’ordre public. Ces migrants se verront alors imposer une procédure spéciale de demande à la frontière, dont le délai de traitement ne pourra pas dépasser douze semaines. Les familles accompagnées de leurs enfants pourront être concernées par cette procédure accélérée, au contraire des mineurs non accompagnés dont la demande d’asile passera par une procédure normale, sauf s’ils constituent une menace pour la sécurité.
Au terme d’une procédure spéciale comme normale, les demandeurs d’asile dont la demande est rejetée devront être renvoyés dans leur pays d’origine ou un pays de transit dans un délai inférieur à douze semaines. Les Etats peuvent là aussi recevoir l’aide de Frontex pour coordonner ces retours. Ce pays de retour sera déterminé par chaque Etat membre en fonction d’une liste nationale de “pays sûrs”, même si le Pacte prévoit la constitution progressive d’une liste européenne.
Enfin, le filtrage aux frontières s’appuie en partie sur le renforcement d’Eurodac, une base de données - notamment biométriques - des migrants sur le sol européen. Aux empreintes digitales déjà collectées jusque-là vont désormais s’ajouter des images faciales ainsi que des informations supplémentaires telles que le nom, le prénom, la nationalité, la date et le lieu de naissance. Des informations sur les décisions d’éloignement, de retour ou de réinstallation permettront en outre de mieux identifier les personnes introduisant plusieurs requêtes, ainsi que de déterminer l’Etat membre responsable de leur demande d’asile. L’âge minimum pour la collecte des données est abaissé de 14 à 6 ans.
Un renforcement continu de l’agence Frontex
Depuis 2004, l’agence européenne Frontex assure le contrôle aux frontières extérieures de l’Union européenne, ainsi que des tâches liées à la sécurité maritime, aux contrôles de sécurité et aux activités de recherche et de sauvetage.
Devenue Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes en 2016, Frontex a vu son mandat élargi en novembre 2019. Elle joue désormais un rôle accru dans le traitement des retours de migrants vers les pays tiers (par exemple en identifiant ces derniers en séjour irrégulier et en aidant les autorités nationales à obtenir les documents de voyage), a vu son budget augmenter (objectif de 900 millions d’euros par an d’ici 2027) et dispose désormais d’une capacité d’intervention en cas de défaillance du “contrôle aux frontières extérieures”, même lorsqu’un Etat ne la sollicite pas.
Ses effectifs doivent atteindre 10 000 personnes d’ici 2027.
Après l’échec d’un plan européen datant de 2016, qui avait tenté d’imposer à certains Etats la relocalisation des demandeurs d’asile, le nouveau Pacte migratoire vise plus de flexibilité.
La Commission européenne aura la possibilité de déclencher un “mécanisme de solidarité” impliquant tous les Etats en cas de “pression migratoire” constatée dans un ou plusieurs Etats membres (par exemple l’Italie ou la Grèce). Les Etats membres auront alors le choix entre deux options : accueillir une partie des demandeurs d’asile (mesure qui serait soutenue financièrement par l’UE) ou bien aider l’Etat sous “pression” à accueillir ces demandeurs d’asile, à travers un soutien financier, la construction de centres d’accueil ou encore l’aide au retour.
Le Conseil souhaite ainsi qu’au moins 30 000 demandeurs d’asile soient relocalisés chaque année depuis les pays de première ligne vers les moins exposés, selon une répartition préétablie (la France devrait ainsi accueillir chaque année 4 000 demandeurs depuis d’autres Etats membres). Les Etats qui refusent cette relocalisation seraient alors contraints de verser une compensation financière de 20 000 euros par personne.
Un fonds de solidarité sera également créé : tous les pays de l’UE devront y participer par des transferts (d’un demandeur ou d’un bénéficiaire d’une protection internationale du territoire d’un Etat membre bénéficiaire vers le territoire d’un Etat membre contributeur) et/ou des contributions financières.
Dix-huit des Etats membres de l’UE (et trois pays associés) avaient formellement approuvé, le 22 juin 2022, une première version du mécanisme de solidarité pour une durée d’un an renouvelable. Celle-ci visait spécifiquement les migrants secourus en mer, sujets de litiges récurrents, en Italie notamment. Les Etats s’étaient engagés à réaliser 10 000 relocalisations de demandeurs d’asile lors de la première année, un objectif non tenu.
Le volet “crise” du pacte migratoire prévoit des règles spécifiques en cas d’afflux, de risque d’afflux de migrants irréguliers ou d’instrumentalisation de vagues migratoires par un pays ou un acteur tiers. Il accélère et facilite certaines procédures, comme le déclenchement du mécanisme de solidarité par un Etat membre ou l’octroi d’une protection temporaire à des groupes de personnes originaires de pays en guerre.
Il élargit aussi le système de filtrage décrit plus haut : les apatrides et les ressortissants de pays tiers dont le taux de reconnaissance du droit d’asile est relativement faible (égal ou inférieur à 50 % en première instance au niveau européen, contre 20 % pour le mécanisme en temps normal) pourraient alors eux aussi être retenus aux frontières extérieures de l’UE et suivre une procédure accélérée de demande d’asile.
En outre, les délais d’enregistrement des demandes d’asile et les procédures à la frontière seraient allongés, autorisant un Etat membre à maintenir les arrivants plus longtemps dans des centres de détention aux frontières extérieures.
Le Pacte tente également d’harmoniser l’application de la politique migratoire et d’asile dans les Etats membres. Notamment en s’assurant que les règles déjà en vigueur soient bien appliquées par tous : en vertu du régime d’asile européen commun, les Etats membres sont par exemple tenus de respecter des normes communes pour des procédures d’asile équitables et efficaces, ce qui n’est pas toujours le cas.
L’une des missions de l’Agence de l’Union européenne pour l’asile (AUEA), inaugurée le 19 janvier 2022 en remplacement de l’ancien Bureau européen d’appui en matière d’asile, est de vérifier et d’appuyer cette effectivité des règles. Une mission qui a débuté le 31 décembre 2023, grâce à une réserve de 500 experts. L’agence doit également fournir un soutien opérationnel et technique et proposer des formations aux autorités nationales des pays de l’UE.
Plusieurs mesures adoptées ou proposées ces dernières années visent par ailleurs à favoriser l’immigration légale dans l’Union européenne.
Le 18 décembre 2023, Parlement et Conseil de l’Union européenne se sont notamment accordés sur une révision de la directive permis unique : celle-ci simplifie la procédure de demande de titre de séjour afin d’exercer un travail dans un Etat membre en combinant permis de travail et de séjour, et renforce les droits des travailleurs issus de pays tiers. Les Etats membres conservent toutefois le dernier mot au sujet des travailleurs qu’ils souhaitent accueillir, notamment leur nombre.
Les négociations se poursuivent par ailleurs sur la révision de la directive sur les résidents de longue durée. La Commission a proposé, en avril 2022, de renforcer le droit des résidents de longue durée de se déplacer et de travailler dans d’autres Etats membres.
Enfin, la directive “carte bleue européenne”, destinée à favoriser l’accueil des ressortissants de pays tiers hautement qualifiés, a été adoptée le 20 octobre 2021. Elle devait être transposée dans les Etats membres avant le 18 novembre 2023. Parmi ses mesures figurent la création d’une plateforme européenne pour mettre en relation les citoyens de pays tiers et les employeurs européens.
Enfin, la Commission a proposé d’intensifier les accords de réadmission avec les pays d’origine des migrants pour faciliter le retour des personnes n’ayant pas obtenu l’asile. L’accès aux visas européens serait facilité pour les pays tiers qui accueillent leurs ressortissants reconduits, et durci à l’inverse pour les moins coopératifs. Le 2 mars 2022, un nouveau coordinateur de l’UE chargé des retours a été nommé.
Le 24 janvier 2023, la Commission européenne a publié une stratégie opérationnelle pour une politique plus efficace en matière de retours. Celle-ci invite les Etats membres à négocier chacun avec quelques pays partenaires pour qu’ils acceptent le retour d’un plus grand nombre de leurs ressortissants. Seuls 21 % des migrants irréguliers reviennent effectivement dans leur pays d’origine après avoir reçu une décision négative d’un Etat membre sur leur demande d’asile.
La lutte contre le trafic de migrants
En novembre 2023, la Commission européenne a proposé un renforcement de la législation de l’UE en matière de trafic de migrants. La peine de 8 ans de prison prévue au niveau européen pour les trafiquants passerait notamment à 15 ans. En outre, la coopération policière en matière de prévention et de détection du trafic de migrants serait renforcée via une augmentation des moyens financiers et humains alloués à Europol, l’office européen de police.
Lancée en mars 2020 dans le but principal de faire respecter l’embargo sur les armes à destination ou en provenance de Libye, l’opération militaire européenne Irini lutte aussi contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains grâce à la collecte d’informations et à l’organisation de patrouilles aériennes en Méditerranée.
Quelques jours avant la présentation du Pacte sur la migration et l’asile en 2020, Ursula von der Leyen avait annoncé vouloir “abolir le règlement de Dublin”, qui régit l’accueil des demandeurs d’asile depuis 1990. Un système peu efficace et dénoncé par les Etats en première ligne dans la gestion des demandes d’asile.
Peu après la crise des réfugiés de 2015, année où 1,28 million de demandes d’asiles avaient été déposées sur le territoire de l’UE (contre environ 966 000 en 2022), la précédente Commission avait tenté de faire adopter plusieurs réformes. Un projet resté lettre morte face aux réticences des Etats membres à faire preuve de plus de solidarité dans l’accueil des migrants. Ces derniers se concentrent en effet dans les pays d’arrivée des routes migratoires : l’Italie, la Grèce, l’Espagne ou encore Malte.
Conformément au système de Dublin, les demandes d’asile ont majoritairement été traitées dans les pays d’entrée sur le territoire européen. Bien qu’un système de relocalisation des demandeurs ait été adopté, sa mise en œuvre a été largement limitée. L’hostilité de plusieurs pays européens, dont ceux du groupe de Visegrád (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie), a largement contribué à cet échec.
Adopté en 2016, un accord controversé avec la Turquie a néanmoins permis de limiter l’afflux de migrants sur le territoire européen. En contrepartie d’une rétribution financière, le pays s’est engagé à exercer des contrôles plus stricts à ses frontières pour juguler l’immigration illégale ainsi qu’à accueillir tous les migrants illégaux venus de son territoire et arrêtés en Grèce. L’année suivante, un accord similaire a été conclu avec la Libye. En juillet 2023, c’est avec la Tunisie que l’UE a conclu un tel partenariat, puis en mars 2024 avec la Mauritanie et l’Egypte.
De fait, le nouveau projet ne semble pas remettre fondamentalement en cause la règle générale de Dublin : qu’importe le pays de l’UE où le demandeur d’asile se trouve, il verra sa demande traitée par le pays qui a enregistré son arrivée sur le sol européen.
Certaines exceptions permettent aujourd’hui de déroger à ce principe, comme la présence d’un membre de sa famille dans un autre Etat membre. Le Pacte y ajoute de nouveaux critères d’exception, tels que l’intérêt de l’enfant, les diplômes, les relations significatives avec le pays et les connaissances linguistiques du demandeur. Les cas de regroupement familial seront par exemple traités en priorité et les liens familiaux identifiés rapidement.
Les évolutions de l’espace Schengen
A côté du Pacte européen sur la migration et l’asile, l’Union européenne a également modifié les règles relatives à son espace de libre circulation.
Le 6 février 2024, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne se sont accordés sur une réforme du code Schengen modifiant les règles relatives à la réintroduction temporaire des contrôles aux frontières. Le Parlement européen a validé cet accord le 24 avril 2024.
En cas de menace grave pour sa sécurité, un Etat pourra ainsi autoriser ces contrôles pour une durée maximale de deux ans, renouvelable un an, et devra également étudier des mesures alternatives.
Dans les cas “d’instrumentalisation” des migrants par des pays tiers en vue de déstabiliser l’UE (la Russie et la Biélorussie ont notamment été accusées de recourir à de tels procédés), les Etats pourront limiter le nombre de points de passage aux frontières ou réduire leurs heures d’ouverture.
Le système d’information Schengen (SIS), qui permet de consulter des signalements sur des personnes ou des objets recherchés ou portés disparus, a lui aussi fait l’objet d’une révision. Depuis mars 2023, il inclut de nouvelles catégories de signalements, des données biométriques, des traces digitales et les registres ADN de personnes disparues.
Enfin, l’espace Schengen s’est élargi à trois nouveaux membres : la Croatie en 2023, suivie par la Bulgarie et la Roumanie en 2024.
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17.05.2024 à 11:56
Elections européennes 2024 : le programme de Marie Toussaint et des Ecologistes (EELV)
Arthur Olivier
“Sauver le climat et faire face à l’urgence sociale avec un Etat providence écologique européen”. Voici comment les Ecologistes résument leurs ambitions pour les élections européennes du 9 juin prochain. Mené par Marie Toussaint, Europe Ecologie Les Verts (EELV) a dévoilé son socle programmatique au début du mois de mai. Long de 171 pages et […]
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“Sauver le climat et faire face à l’urgence sociale avec un Etat providence écologique européen”. Voici comment les Ecologistes résument leurs ambitions pour les élections européennes du 9 juin prochain. Mené par Marie Toussaint, Europe Ecologie Les Verts (EELV) a dévoilé son socle programmatique au début du mois de mai. Long de 171 pages et structuré en 8 chapitres, on vous en résume l’essentiel.
Première priorité selon Marie Toussaint, adopter un Traité environnemental afin d’inscrire tout en haut des normes de l’Union européenne “une obligation générale de protection du climat et de non-dépassement des limites planétaires”.
Ce nouveau traité comprendrait un plafonnement des empreintes écologiques des Etats membres ainsi qu’un “système de protection sociale” pour lutter contre la pauvreté énergétique et la privation alimentaire. Il pourrait aussi octroyer un statut juridique au “vivant”, donnant le droit aux écosystèmes de “pouvoir se renouveler à un rythme naturel”.
Les Ecologistes appellent à un “acte II de l’Europe économique” et veulent un Pacte vert 2.0, “permettant d’engager les sommes nécessaires pour accélérer la transition, revivifier nos territoires, créer des millions d’emplois et garantir notre souveraineté”. Remettant en question les nouvelles règles du Pacte de stabilité et de croissance, EELV entend doubler les investissements publics européens des Etats membres pour les porter à 260 milliards d’euros par an.
Adossé à la Banque européenne d’investissement (BEI), un “Fonds de souveraineté écologique” doit permettre de reprendre le contrôle des entreprises fossiles les plus polluantes. Un instrument notamment destiné à atteindre un objectif fixé par les Verts : 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2040.
De manière générale, EELV a musclé sa jambe sociale. Le parti propose par exemple d’appliquer un “droit de veto social”, selon lequel toute nouvelle législation de l’UE devra faire l’objet d’une étude d’impact pour qu’aucune mesure ne porte atteinte aux conditions d’existence des 10 à 20 % d’Européens les plus pauvres. Un texte pourrait ainsi être bloqué au cours de son cheminement législatif, avec saisine d’un organe indépendant créé à cet effet.
Marie Toussaint et ses 80 colistiers comptent par ailleurs baisser la TVA sur les produits “verts” fabriqués en Europe, ce qui nécessiterait l’unanimité des Etats membres dans le cadre actuel des traités. Ils souhaitent également mettre en place un revenu européen de formation pour les jeunes de 18 à 25 ans, et rendre contraignant le socle européen des droits sociaux. Adopté en 2017, ce dernier comporte 20 principes concernant l’égalité des chances, les salaires ou encore l’aide à l’enfance.
Quel avenir pour le travail dans le monde de la transition écologique ? Dans une section intitulée “Accompagner les mutations du travail”, les Ecologistes proposent par exemple de limiter les écarts de salaires de 1 à 20 au sein des entreprises européennes.
Le programme de Marie Toussaint promet d’encadrer le travail par fortes chaleurs et épisodes météorologiques extrêmes au niveau européen. Il prévoit aussi une “garantie à l’emploi vert”, faisant des Etats les employeurs en dernier ressort de celles et ceux qui sont durablement privés d’emploi.
Le chapitre consacré au “vivant” propose d’augmenter les investissements pour une meilleure protection de la nature. Les écologistes plaident pour un projet de grande envergure : “donner naissance à une forêt primaire en Europe de l’Ouest” afin d’améliorer la biodiversité et la captation des émissions de CO2.
Parmi les autres mesures, notons la mise en place d’objectifs contraignants de restauration des sols, l’interdiction de toute activité industrielle dans les aires marines protégées et la fin des coupes rases en forêt. Le volet “bien-être animal” du programme écologiste promet aussi la création d’un poste de commissaire européen à la Condition animale et d’interdire l’élevage des animaux à fourrure.
Marie Toussaint promeut une politique agricole commune (PAC) “plus verte, plus juste et pourvoyeuse d’emplois qui rémunère les travailleurs plutôt que les hectares”. Aujourd’hui, une partie des financements directs aux agriculteurs via la PAC consiste en effet en un paiement selon la surface de l’exploitation. Les Ecologistes comptent par ailleurs réintroduire une régulation des prix pour permettre aux paysans de “vivre dignement de leur travail”. Ils souhaitent en outre réduire l’utilisation des pesticides comme celle des engrais de synthèse d’au moins 50 % d’ici 2030.
Et pour la pêche ? Le parti veut par exemple “mettre fin à toutes les aides publiques subventionnant une pêche destructrice” et “interdire les fermes-usines à poissons”.
En plus d’un service public européen du médicament, adossé “à des relocalisations stratégiques”, les Ecologistes fixent quatre priorités sanitaires. Il s’agit d’investir pour la santé mentale, de “casser les barrières entravant la santé des femmes”, de lutter contre les discriminations et de mieux prendre en compte les besoins des personnes handicapées.
Dans une perspective d’améliorer la “santé environnementale”, les Verts promettent de “sortir de la civilisation des toxiques” et d’aligner les normes européennes avec celles de l’OMS a minima, en particulier sur la qualité de l’air.
Les Ecologistes défendent l’inscription du droit à l’avortement et à la contraception dans la Charte européenne des droits fondamentaux, une mesure qui nécessiterait l’unanimité des Etats membres.
Marie Toussaint veut également, entre autres, “assurer la liberté de circulation sans perte de droits pour les personnes LGBTQIA+”, adopter une directive contre toutes les formes de discriminations et garantir aux Européens le “droit de ne pas être traqués en ligne”.
D’inspiration très fédéraliste, le programme des Ecologistes propose de mettre en place une assemblée constituante à l’issue des élections de juin “pour réviser les traités et aboutir à une proposition de Constitution européenne”. On y trouverait par exemple des listes transnationales pour les élections européennes, ou encore un droit d’initiative législative pour les eurodéputés (pour l’instant entre les mains de la Commission européenne).
Cette transformation de l’UE est jugée “nécessaire” pour accueillir de nouveaux Etats membres. Neuf pays sont aujourd’hui officiellement candidats à l’adhésion à l’Union. Les Verts se positionnent en faveur de l’élargissement de l’UE, tant qu’elle est capable de prendre des décisions.
L’unanimité des Etats est pointée du doigt par les écologistes : actuellement requise pour certaines politiques (fiscalité, politique étrangère…), elle est ainsi accusée de ralentir le processus de décision européen. Différentes mesures de transparence des institutions européennes et de lutte contre les lobbies figurent également dans ce programme.
Dénonçant un “renforcement de l’Europe-forteresse”, Marie Toussaint et ses colistiers comptent rouvrir le dossier du Pacte asile et migration, récemment adopté par l’Union européenne. Ils souhaitent “construire un système d’asile qui respecte pleinement la Convention de Genève, notamment le principe de non-refoulement”, et renforcer la solidarité d’accueil entre les Etats membres. Les écologistes entendent aussi faire reconnaître le statut de “réfugié climatique”.
Enfin, sur les questions diplomatiques, Marie Toussaint veut “renforcer le soutien diplomatique, financier et militaire” à l’Ukraine et défend un cessez-le-feu “permanent et inconditionnel” à Gaza.
Retrouvez le programme complet et la liste des Ecologistes pour les élections européennes.
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17.05.2024 à 10:41
Hugo Palacin
Mercredi 15 mai en début d’après-midi, le Premier ministre de Slovaquie, Robert Fico, a été la cible de tirs après une réunion de son gouvernement dans la ville de Handlová, située à 180 kilomètres au nord-est de la capitale Bratislava. Transporté dans un premier temps à l’hôpital de Handlová, Robert Fico a ensuite été transféré […]
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Mercredi 15 mai en début d’après-midi, le Premier ministre de Slovaquie, Robert Fico, a été la cible de tirs après une réunion de son gouvernement dans la ville de Handlová, située à 180 kilomètres au nord-est de la capitale Bratislava.
Transporté dans un premier temps à l’hôpital de Handlová, Robert Fico a ensuite été transféré par hélicoptère vers l’hôpital Roosevelt de Banská Bystrica, une ville du centre du pays. Le chef du gouvernement y a subi une opération de cinq heures, permettant de stabiliser son état de santé. “Son état est stable, mais très grave”, a indiqué Miriam Lapuniková, directrice de l’hôpital, lors d’une conférence de presse, jeudi matin.
Plus tôt, le vice-Premier ministre slovaque, Tomáš Taraba, avait déclaré à la BBC que l’opération “s’était bien déroulée”, ajoutant : “Je suppose qu’en fin de compte, il survivra… sa vie n’est pas en danger pour le moment”.
Robert Fico se trouvait à Handlová pour y tenir un conseil des ministres mercredi matin, puis un meeting dans le cadre des élections européennes l’après-midi. Déambulant devant la Maison de la culture locale, il s’est approché d’un petit groupe de personnes venues le rencontrer dans la rue, parmi lesquelles un homme qui a tiré à quatre reprises sur lui.
Sur des images récupérées par différents médias, on aperçoit l’assaillant être immédiatement appréhendé par les forces de l’ordre, tandis que le Premier ministre est rapidement transporté dans une limousine noire par ses officiers de sécurité, avant que celle-ci ne démarre en direction de l’hôpital. Vers 17 heures, la présidente slovaque, Zuzana Čaputová, a confirmé l’arrestation du principal suspect.
Le tireur présumé est Juraj Chintula, un écrivain local âgé de 71 ans. Il a été inculpé jeudi pour “tentative de meurtre avec préméditation”, a annoncé le ministre de l’Intérieur Matúš Šutaj Eštok, évoquant une attaque “motivée par des considérations politiques”. “C’était un loup solitaire”, qui a décidé de passer à l’acte “après les résultats du scrutin présidentiel, dont il était mécontent”, a-t-il indiqué. L’homme écrivait régulièrement des chroniques politiques de gauche sur son blog personnel, épinglant la politique de Robert Fico, selon l’ancien quotidien slovaque communiste Pravda.
Les dirigeants européens n’ont pas tardé à condamner cette attaque, mercredi. “De tels actes de violence n’ont pas leur place dans notre société et portent atteinte à la démocratie, notre bien commun le plus précieux”, a réagi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, via un post sur X. “Rien ne pourra jamais justifier la violence ou de telles attaques”, a de son côté indiqué le président du Conseil européen, Charles Michel, sur le même réseau social.
I strongly condemn the vile attack on Prime Minister Robert Fico.
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) May 15, 2024
Such acts of violence have no place in our society and undermine democracy, our most precious common good.
My thoughts are with PM Fico and his family.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le chancelier allemand Olaf Scholz ou le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, ont, eux aussi, réagi publiquement à cette attaque.
Plus tard dans la soirée, le président de la République, Emmanuel Macron, a lui aussi adressé ses vœux de rétablissement au Premier ministre slovaque.
Choqué par les tirs qui ont frappé le Premier ministre slovaque Robert Fico. Je condamne fermement cette attaque. Mes pensées et ma solidarité vont vers lui, sa famille et le peuple slovaque.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 15, 2024
Robert Fico, qui avait été Premier ministre de Slovaquie entre 2006 et 2010 puis entre 2012 et 2018, a retrouvé ces fonctions en octobre 2023 à l’issue des élections législatives. Président du parti SMER-SD, il a progressivement dévié d’une ligne social-démocrate vers des positionnements populistes, nationalistes et pro-russes.
Depuis son retour au pouvoir il y a quelques mois, les tensions se sont accrues dans le paysage politique slovaque, qui s’est davantage polarisé, entre europhiles et eurosceptiques.
Cette attaque contre le chef du gouvernement intervient quelques semaines après le second tour de l’élection présidentielle slovaque. Peter Pellegrini, allié de Robert Fico, avait battu le candidat europhile et atlantiste, Ivan Korčok.
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