On savait friables les piliers du champion d'Europe en cette première partie de saison percutée par les blessures, cela s'est confirmé mardi soir avec la rechute du Ballon d'Or.
Ousmane Dembélé venait de suivre un long protocole de retour au jeu, lui qui était même allé jusqu'à une clinique qatarie pour se refaire une santé après sa blessure à une cuisse le 5 septembre avec l'équipe de France.
Mais, en ce début novembre, six jours seulement après sa première titularisation depuis son retour, Ousmane Dembélé a de nouveau grimacé, dès le début de partie contre le redoutable Bayern Munich.
Un match d'une telle intensité ne pouvait qu'éprouver son corps en redémarrage. Et après avoir cru marquer un but, ensuite refusé sur arbitrage vidéo, Ousmane Dembélé a parlementé avec son capitaine Marquinhos et Nuno Mendes, le visage fermé: quelque chose n'allait pas.
Il est sorti quelques instants plus tard sous les applaudissements du public, avant de regagner le vestiaire sans passer par le banc. L'entraîneur Luis Enrique a assuré que "ça n'avait rien à voir avec la dernière blessure", sans toutefois en connaître la nature et la gravité.
Mines affolées
A-t-il été sorti par prudence ou à cause d'une rechute de sa blessure à la cuisse? Mauvaise nouvelle en tout cas pour le PSG, moins d'une semaine après une blessure à la cuisse - également - de Désiré Doué, qui sera indisponible plusieurs semaines, peu après un retour de l'infirmerie lui aussi.
Mené 2-0, le PSG a ensuite vu la poisse s'intensifier avec la blessure du pourtant solide Achraf Hakimi. Jamais blessé, quasiment toujours disponible malgré ses courses incessantes sur le côté droit, le Marocain est sorti la tête basse, en larmes et soutenu par le staff parisien, après un tacle mal maîtrisé de Luis Diaz.
Le Colombien, double buteur de la soirée, venait de perdre un duel acharné et s'est jeté les deux pieds en avant, prenant en tenaille la cheville gauche de Hakimi. Une action qui lui a valu une exclusion après revisionnage vidéo, mais le PSG aurait signé pour n'avoir ni la blessure ni l'exclusion.
Il n'y avait qu'à voir les mines affolées, sur le bord de la pelouse, des adjoints de Luis Enrique, qui parlaient au téléphone avec leur chef resté en tribunes pour mieux voir le jeu.
"C'est le foot, un sport de contact, c'est dommage, parce que c'est compliqué pour le joueur, (...) ce n'est pas de chance, on en saura plus demain avec les examens médicaux", a dit Luis Enrique.
En effet, les communications du club seront très attendues pour savoir s'il faut redouter une longue indisponibilité. Le joueur de 27 ans doit passer une IRM mercredi, a indiqué le club à l'AFP.
Mais les organisateurs de la Coupe d'Afrique des Nations, au Maroc cet hiver, vont probablement redouter l'absence de l'un des deux ou trois meilleurs joueurs du continent. Après le match, Hakimi est sorti du Parc des princes en béquilles et avec une botte de marche, a constaté une journaliste de l'AFP.
Quelles qu'en soient les causes - mais la durée et l'intensité de la saison dernière n'expliquent pas celle de Hakimi -, la liste des blessures de cette saison s'allonge donc, après des pépins enregistrés aussi à divers niveaux par Joao Neves - remplaçant mardi -, Fabian Ruiz, Marquinhos, Bradley Barcola ou encore Khvicha Kvaratskhelia.
Le Géorgien a d'ailleurs grimacé plusieurs fois mardi après des chocs, mais il s'est relevé. Toujours bon à prendre pour une équipe qui commence à être traumatisée.
"C'est difficile de jouer tous les trois jours", a affirmé le Géorgien après le match. "J'étais fatigué en seconde période, j'ai donné le maximum, mais cela commence à tirer", a aussi reconnu Bradley Barcola.