Déjà vainqueur de la 14e étape à Superbagnères, le grimpeur d'Ineos a accéléré à 14 kilomètres du sommet de cette dernière journée de montagne, raccourcie et amputée du col des Saisies en raison d'une épidémie touchant les bovins, pour résister jusqu'au bout au retour des favoris qui ne se sont pas attaqués.
Beaucoup plus conservateur que par le passé, Pogacar a lancé deux petites accélérations mais s'est pour le reste contenté de défendre son maillot jaune. Vingegaard n'a pas bougé du tout lors de cette étape, très décevante à ce niveau.
Le Danois s'est seulement payé le luxe de finir pour une fois devant Pogacar qui n'a pas disputé le sprint et a été bousculé involontairement par un agent de sécurité juste après l'arrivée.
Le Slovène de 26 ans, qui compte 4:24 d'avance au classement général sur le Danois, s'oriente tout droit vers une quatrième victoire dans le Tour de France, autant que Chris Froome et à un succès du record.
Il ne reste plus que deux étapes qui, sauf accident ou énorme coup de théâtre, ne devraient pas bouleverser le classement général.
L'Allemand Florian Lipowitz a quasiment assuré sa place sur le podium en terminant quatrième de l'étape, dans les roues de Vingegaard et Pogacar, alors qu'Oscar Onley, qui s'était rapproché à 22 secondes la veille, a craqué dans le dernier kilomètre.
Arensman, 25 ans, s'est chargé d'assurer le suspense avec un raid solitaire exceptionnel. Le Néerlandais n'a jamais compté plus d'une trentaine de secondes d'avance. Mais, allant au bout de lui-même, a tenu bon jusqu'au bout avec un courage admirable.
"Je suis totalement détruit, a-t-il réagi. Déjà gagner une étape du Tour de France en étant échappé est incroyable. Et là je sors du groupe maillot jaune face aux meilleurs du monde. J'ai l'impression de rêver, je ne sais pas ce que je viens de faire."
"C'est Tadej et Jonas. Tout le monde sait que ce sont les meilleurs du monde, presque des extraterrestres et moi je suis juste un humain. Mais je viens de les battre, c'est juste fou", a-t-il ajouté.
Le Français Kévin Vauquelin, 17e de l'étape, a conservé sa septième place au général après avoir "géré (s)a montée".
Dépassé par le Norvégien Tobias Johannessen, il a profité du craquage complet de Primoz Roglic qui était parti dans l'échappée et était seul en tête dans la vallée précédant la montée finale avant d'exploser.