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04.04.2025 à 18:31

Pesticides : un danger majeur pour la biodiversité et notre santé

Nadim Fevrier

Pesticides. Avec l’arrivée du printemps, la nature se réveille, et les chants des oiseaux résonnent à nouveau. Pourtant, leur présence se fait de plus en plus rare. Depuis la publication de Silent Spring (Printemps silencieux) en 1962 par la biologiste Rachel Carson, l’alerte a été donnée sur l’impact catastrophique des pesticides chimiques sur les populations d’oiseaux et sur la biodiversité en général. Quatre-vingt-trois ans plus tard, les constats restent alarmants. Le déclin des pollinisateurs, notamment les abeilles, et la diminution drastique de leur diversité constituent une menace majeure pour la biodiversité et l’équilibre des écosystèmes.

De nombreuses études ont mis en évidence le lien direct entre l’usage des pesticides et l’effondrement de la biodiversité, ainsi que leurs effets délétères sur la santé humaine. Insecticides, herbicides et fongicides chimiques participent activement à ce que les scientifiques qualifient de sixième extinction de masse. Ce samedi 5 avril, LFI appelle à une marche contre les pesticides à Paris, à 14 heures au muséum nationale d’histoire naturelle. Un article du groupe thématique « Planification écologique » de la France insoumise.

Des plans de réduction inefficaces

Depuis 2008, la France a mis en place plusieurs plans « Écophyto », destinés à réduire l’usage des pesticides. Le premier d’entre eux, issu du Grenelle de l’Environnement, fixait un objectif ambitieux : une réduction de 50 % des pesticides d’ici à 2018. Cependant, à l’échéance prévue, non seulement cet objectif n’a pas été atteint, mais l’utilisation des pesticides avait augmenté de 22 %.

Les plans suivants ont repoussé l’échéance de réduction, culminant avec le plan Écophyto 2030, avant que celui-ci ne soit suspendu par Gabriel Attal en 2024 sous la pression de la FNSEA et de la Coordination rurale. Par ailleurs, le gouvernement a modifié les indicateurs de suivi afin d’afficher artificiellement une baisse de l’usage des pesticides. Pourtant, les agriculteurs en sont les premières victimes.

Les chiffres sont sans appel : un rapport confidentiel du ministère de l’Agriculture révèle que, sur la période 2016-2018 par rapport à 2009-2011, les ventes de pesticides ont fortement progressé : +34 % pour les fongicides, +25 % pour les herbicides et +6 % pour les insecticides.

Pour aller plus loin : Pesticides : un rapport dérangeant enterré par la macronie

Un cadre législatif qui encourage l’utilisation des pesticides

Les néonicotinoïdes, pourtant reconnus comme des « tueurs d’abeilles », ont été ré-autorisés par un vote du Parlement français le 30 octobre 2020, contre lequel ont voté les député·es insoumis·es. Par ailleurs, des pesticides interdits au sein de l’Union européenne continuent d’être exportés vers des pays du sud exposant les populations locales à des risques sanitaires accrus.

Si la vente de glyphosate aux particuliers a été interdite en 2018 et que les collectivités ne peuvent plus l’utiliser pour l’entretien des espaces publics, l’engagement d’Emmanuel Macron en 2020 d’interdire totalement cet herbicide sous trois ans n’a pas été tenu. Pire encore, le 16 novembre 2023, sous la pression des lobbies, la Commission européenne a prolongé l’autorisation du glyphosate pour une durée de dix ans, l’Autorité européenne de sécurité des aliments ne reconnaissant aucune dangerosité à ce produit.

Plus récemment, la loi d’orientation agricole (LOA), votée le 20 février 2025, a aggravé la situation en assouplissant les réglementations sur les pesticides tout en dépénalisant la destruction d’espèces protégées et de leurs habitats et une proposition de loi adoptée par le Sénat réintroduit l’autorisation d’utiliser certains néonicotinoïdes.

Des conséquences dramatiques sur la santé

Les preuves scientifiques du lien entre l’exposition aux pesticides et certaines pathologies graves ne cessent de s’accumuler. En 2015, après dix ans de bataille judiciaire, l’agriculteur Paul François a réussi à faire condamner Monsanto pour empoisonnement au glyphosate. L’épandage de chlordécone dans les bananerais de Martinique et de Guadeloupe a rendu malade plus de 90 % de la population.

Plus récemment, un lien a été établi entre la leucémie d’une fillette et l’activité professionnelle de sa mère, fleuriste exposée aux pesticides. L’INSERM souligne que le taux d’incidence des cancers a doublé en trente ans et que ces pathologies sont devenues la deuxième cause de mortalité chez les enfants, avec un lien avéré avec les pesticides. Malgré cela, les zones de non-traitement, censées protéger le riverains des épandages de pesticides, restent largement insuffisantes. L’association Générations Futures réclame leur extension à 150 mètres au lieu des 5 à 10 mètres actuels.

Préserver la biodiversité : une nécessité vitale

La biodiversité n’est pas un luxe, mais une condition essentielle à la survie des écosystèmes et, par conséquent, à celle de l’humanité. L’inaction face aux dangers des pesticides chimiques ne peut plus durer. Des alternatives existent et doivent être soutenues par des politiques publiques ambitieuses et responsables. Il est urgent d’agir pour protéger la santé humaine et l’environnement en interdisant les pesticides chimiques et en aidant les paysans à changer de modèle agricole.

Par le groupe thématique « Planification écologique » de la France insoumise.

04.04.2025 à 12:42

La dernière arnaque du PS : la retraite à 63 ans

Nadim Fevrier

PS. L’insoumission.fr et Informations Ouvrières s’associent pour proposer à leurs lecteurs des contenus sur les résistances et les luttes en cours aux quatre coins du pays. À retrouver sur tous les réseaux de l’Insoumission et d’Informations ouvrières.

Pour acheter la bienveillance du Parti socialiste qui n’avait aucune envie de voter une seconde fois la censure d’un gouvernement d’Emmanuel Macron, François Bayrou avait sorti de son chapeau le « conclave » sur les retraites, censé enfermer les « partenaires sociaux » dans une discussion pour « améliorer la réforme des retraites » au lieu de l’abroger.

Le piège a fonctionné pour assurer pendant un temps la stabilité du gouvernement, mais la réalité a vite repris le dessus : les confédérations FO puis CGT, qui portent dans leurs mandats l’abrogation de la réforme des retraites, ont finalement quitté le conclave, et pour d’autres raisons l’organisation patronale U2P.

Cet échec, doublé des propos racistes de François Bayrou et de son refus affiché de revenir aux 62 ans, met le Parti socialiste dans une situation de plus en plus inconfortable. Si Olivier Faure est obligé de déclarer que « la censure est de plus en plus sur la table », chacun sait qu’il n’a pas d’autre envie que de continuer d’être la béquille gauche du gouvernement Bayrou-Macron, laissant à Marine Le Pen et ses amis le soin d’assurer l’équilibre de l’autre côté. Notre article.

Sur les retraites, obtenir un « truc » de Bayrou

C’est ainsi que la presse révèle la dernière manœuvre des députés socialistes pour se coucher sur le mandat qui leur a été donné en 2022 puis en 2024 : obtenir « un truc » de François Bayrou. Il s’agirait en l’espèce de la retraite à 63 ans.

Cette magouille ne mériterait même pas que l’on s’y arrête si l’on n’entendait pas la même musique du côté syndical. C’est ainsi que Marylise Léon, responsable de la CFDT, réclame « un bougé sur l’âge », et elle a visiblement fait école, même si c’est de façon plus honteuse.

Ainsi, dans la déclaration de toutes les confédérations pour le 8 mars (CFDT, CGT, FO, CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU), l’abrogation de la réforme des retraites avait été remplacée furtivement par « l’abrogation de l’âge légal de départ à 64 ans », ce qui peut vouloir dire 63 ans, et même 63 ans et 11 mois ! Et ce n’est pas la présence de la CFDT dans le communiqué qui peut justifier ce glissement sémantique puisque l’on retrouve à nouveau cette revendication relookée, « les 64 ans doivent être abrogés », dans l’appel à une journée d’action le 3 avril dans la Fonction Publique à l’appel de CGT, Unsa, FSU et Solidaires.

L’article du journal affirme que « pour les socialistes, arracher les 63 ans permettrait de moucher les insoumis, promoteurs du “tout ou rien”, et de renouer avec la culture d’une gauche responsable… ». Contrairement aux affabulations d’Olivier Faure, toute personne qui s’est mobilisée sincèrement pour l’abrogation de la réforme des retraites sait apprécier un recul s’il constitue un point d’appui pour obtenir totalement satisfaction. Mais avec la revendication du PS de la retraite à 63 ans, nous trouvons-nous dans ce cas ?

Pour aller plus loin : Hausse du SMIC : Bayrou refuse une hausse de 47 centimes par jour, demandée par le PS

https://x.com/L_insoumission/status/1902455743380328837

1964 + 63 = 2027

La réforme des retraites a prévu un calendrier de passage progressif de 62 ans à 64 ans. Selon ce dernier, ce sont les salariés nés en 1964 qui seront concernés par l’âge de départ légal à 63 ans. Les calculettes du Parti socialiste ont bien fonctionné : 1964 + 63 = 2027. Comme cela tombe bien, c’est précisément la fin du mandat d’Emmanuel Macron ! Celui-ci pourrait donc terminer son quinquennat sans censure de la « gauche responsable » en ne modifiant pas une ligne de sa réforme, charge à ses successeurs de porter un coup de plus aux retraites.

Et ce n’est pas tout, car la revendication new-look du parti socialiste et de ceux qui veulent bien la reprendre côté syndical permet de passer sous la table l’ensemble des attaques portées contre les retraites dans la réforme de 2023 rejetée en masse.

Ainsi, la poursuite de l’allongement de la durée de cotisation pourrait continuer à se faire tranquillement. Pas étonnant, puisqu’il s’agit d’une adaptation de la réforme de la ministre de François Hollande, Marisol Touraine.

Les Crayons de L’insoumission, par Jean-Luc Dunis.

04.04.2025 à 12:08

À l’appel de LFI, une manifestation ce dimanche à République contre l’extrême droite et un « risque séditieux »

Nadim Fevrier

République. Contre le RN et son rassemblement prévu dimanche après-midi à Paris, La France insoumise et les Écologistes appellent à une manifestation place de la République à 13 heures. Contestant la condamnation de Marine Le Pen et de 23 autres membres du RN pour détournement de fonds publics, le parti d’extrême droite a en effet donné rendez-vous à ses partisans ce 6 avril 2025, place Vauban à Paris.

« L’extrême droite appelle à manifester presque au pied de l’Assemblée nationale ! C’est une action séditieuse ! », dénonce le député LFI Aurélien Le Coq. D’où la nécessité d’une « réplique immédiate », ce dimanche à Paris, puis le 1er mai dans toute la France. « Réplique immédiate » à laquelle ne s’associe pas le Parti Socialiste, sans étonnement. Notre brève.

Contre l’extrême droite et ses menaces contre les institutions, un rassemblement prévu ce dimanche place de la République

Le rendez-vous est donné à Paris ce dimanche 6 avril. Place de la République à 13 heures, soit deux heures plutôt que le Rassemblement prévu par le RN Place Vauban. Lors de son Moment politique organisé le 2 avril, Jean-Luc Mélenchon a fait part de ses inquiétudes et a alerté sur un « risque séditieux ». « Il y a dans l’appel que vient de faire l’extrême droite à une manifestation dimanche […] un contenu que nous considérons comme séditieux », a déclaré le leader insoumis. « Je prends très sérieux ce qu’ils sont en train de faire », ajouta-t-il, faisant référence à la sombre histoire de l’extrême droite.

Pour aller plus loin : Condamnation de Marine Le Pen : la France insoumise rappelle ses principes face à l’hypocrisie du RN

Depuis la condamnation de Marine Le Pen et de 23 membres du FN/RN en première instance, l’extrême droite a fait une nouvelle fois tombé son masque de la responsabilité. Les interventions des députés RN à l’Assemblée nationale lors des traditionnelles questions au gouvernement, s’égosillant d’une décision d’une justice, ont été révélatrices de leur fébrilité. Dire que le RN a toujours plaidé pour une aggravation des peines… Voilà ce qu’on appelle un retour à l’envoyeur.

Sans parler des menaces proférées contre la magistrate qui a prononcé le jugement, immédiatement condamnées par les insoumis. « Nous combattons et condamnons les hordes de voyous d’extrême droite qui sont allés menacer la juge du procès de Marine Le Pen à son domicile », a cinglé Jean-Luc Mélenchon. Comble de l’horreur, un cadre du RN a comparé la décision prise par les juges contre Marine Le Pen comme une « solution finale ». Face à l’extrême droite, la riposte populaire doit être puissante, plus que jamais.

https://x.com/L_insoumission/status/1908077692974457181

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