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16.04.2025 à 16:22

Bardella a avoué : le RN va s’aligner sur la retraite à 64 ans de Macron

Nadim Fevrier

Bardella. Une énième preuve de l’arnaque du RN a été rendue public hier. Jordan Bardella a annoncé renoncer au retour à l’âge légal de départ à la retraite à 62 ou 60 ans. De facto, cela revient à un alignement sur la retraite de 64 ans, défendue et passée en force par Emmanuel Macron. Un tel renoncement devrait faire la une des médias en continu de ce pays, non ? Ce mercredi 16 avril 2025, il fallait avoir dans ses mains le dernier numéro du Canard enchaîné pour en être informé.

Dans ses colonnes, l’hebdomadaire relate les confidences de Jordan Bardella, faites à un certain… Pierre Gattaz, ancien président du Medef. « On va devoir bouger sur les retraites et renoncer au retour à l’âge légal à 60 ou 62 ans », lui a déclaré le président du RN. Néanmoins, est-ce une surprise ? Pas vraiment, étant donné que le même Jordan Bardella, plaidait pour une retraite à 66 ans lors des législatives de 2024. « Qui peut encore faire confiance à ces gens ? Le RN est l’ennemi du peuple, de ses intérêts et de son unité », tance la députée LFI Clémence Guetté. Notre brève.

« On va renoncer au retour à l’âge légal à 60 ou 62 ans » : les confessions de Jordan Bardella au MEDEF sur la retraite

En assistant au « Grand Forum des libertés » pour « libérer le travail », organisé par Éric Ciotti et son parti, une information tomba entre les mains du Canard enchaîné. Sûrement Jordan Bardella aurait préféré qu’elle reste au stade des confidences : le parti lepéniste va renoncer au retour à l’âge légal à 60 ans ou 62 ans. Un murmure glissé à l’oreille de l’ancien chef du MEDEF, Pierre Gattaz. L’information n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, le patronat tirant à boulets rouges sur toute remise en cause de la réforme des retraites d’Emmanuel Macron et regardant désormais le RN avec bien plus de tendresse.

Est-ce une surprise ? Pas vraiment. À l’approche des élections législatives, à mesure qu’il se rapprochait du pouvoir, le RN balança par-dessus bord le vernis social de son programme. Il se mit à plaider pour la retraite jusqu’à 66 ans ou encore pour l’abandon de la réduction de la TVA sur les produits de nécessité. À l’Assemblée nationale, le RN a même présenté une fausse proposition d’abrogation de la réforme des retraites. Nous vous le racontions dans nos colonnes en novembre 2024.

Pour aller plus loin : Marine Le Pen, son « clan des versaillais » et la grande bourgeoisie qui lui ouvre ses portes

Bref, tout pour rassurer les grands partons et la bourgeoisie française qui, dorénavant, lui ouvre ses portes. À noter que Jordan Bardella avance désormais comme candidat putatif du RN lors de la prochaine élection présidentielle. Si, au sein du parti d’extrême droite, il est trop tôt pour se faire à l’idée, la décision a été prise. Si la cour d’appel ne revient pas sur l’inéligibilité de Marine Le Pen, dans le cadre de sa condamnation pour détournement de fonds publics, cette dernière n’attendrait pas le verdict de la Cour de cassation. Elle passerait alors le relais à Jordan Bardella : un congrès serait organisé lors de la rentrée politique de 2024 pour acter la candidature de Bardella.

https://x.com/mbompard/status/1912377541861531660

16.04.2025 à 16:05

« Politique de l’image », par Dugudus : un concentré d’histoire politique et sociale

Nadim Fevrier

L’Insoumission.fr publie un nouvel article de sa rubrique « Nos murs ont des oreilles – Arts et mouvement des idées ». Son but est de porter attention à la place de l’imaginaire et de son influence en politique avec l’idée que se relier aux artistes et aux intellectuels est un atout pour penser le présent et regarder le futur.

Le graphiste Dugudus publie une rétrospective de son œuvre aux éditions Le Temps des Cerises. 300 pages d’images en familiarité avec tous nos combats. « Politique de l’image » pour accompagner nos révoltes. Soulèvements, sourire, rage, surprises et poésie. Un concentré d’histoire sociale des quinze dernières années. On ne comprend toujours pas pourquoi mairies, théâtres et autres institutions délaissent les graphistes libres et indépendants pour des agences publicitaires ou de com.

Mais si Dugudus choisit les murs et la rue comme média, ce n’est pas par défaut. « Les murs imposent une relation directe et sans intermédiaire au peuple », dit-il en introduction. Ce livre prolonge cette relation. Notre article.

« Rien ne peuple comme les gueux » – Denis Diderot

Culotté à 35 ans de publier ses œuvres complètes. Il y a pourtant matière. Les affiches de Dugudus sont dans les collections de nombreux musées. Du Mucem à Carnavalet, en passant par la BnF et le Musée de l’Homme. Mais pas seulement. Ses images ont intégré les collections particulières de ceux et celles qui l’ont croisé. Le peuple des manifestants, des révoltés, des activistes, des rebelles…

On peut voir ses stickers – édités souvent dans le cadre du collectif Formes des luttes, dont il est un acteur – sur le frigo, l’ordinateur ou sur la porte d’un ami. Sur le mur d’un autre est accrochée une affiche. Ou une sérigraphie. Sortie gratuite des ateliers de rue qu’il anime avec des militants qui l’entourent.

Il contribue ainsi à rendre présent l’art dans nos demeures. De la cité populaire jusqu’au bureau du député, en passant par le local syndical. Un acte populaire et politique. Pour le sens et le beau partout. Alors que la spéculation a enfermé beaucoup d’artistes dans les coffres-forts. Ou condamné d’autres au silence.

Pour aller plus loin : « La destruction de la culture accompagne l’offensive de l’extrême droite » – Un appel pour défendre un service public de la culture face à ceux qui le menacent

« Les hommes éveillés ont un monde, les endormis ont chacun le leur » – Héraclite

Dugudus a préempté la rue comme atelier et galerie. On le rencontre au cœur des manifestations. Du « Mariage pour tous » aux retraites. Souvent avec son atelier de sérigraphie mobile imaginé en Argentine. Il est au Rojava pour peindre une fresque sur les combattantes, à La Havane, en Tunisie pour le second anniversaire du Printemps arabe. Ou à Berlin et Paris. Place de la République, en meeting en 2017 et en 2022 avec Jean-Luc Mélenchon dont il a tiré le portrait… Partout où le peuple se rassemble pour faire valoir ses droits.

Il a un air rétro, mais que nous soupçonnons d’avenir. De la conception à la diffusion, il veut tout contrôler. Pour lui, les réseaux sociaux sont secondaires. Compte en premier lieu le réel. Support. Rue. Contact. Assemblée… C’est cela qui donne sa force à la circulation. Virtuelle ou non.

« Une image vaut mieux que mille mots » – Confucius

Dugudus est un graphiste d’indignation. Contre l’exploitation. Contre la catastrophe écologique. Contre toutes les discriminations. L’image, icône des révoltes et des espoirs. Et s’il n’y a pas de commanditaires, il auto-produit pour l’espace public. La rue n’est-elle pas à nous ? Même si la publicité la colonise. Les images des graphistes libres, leurs messages féministes, anticapitalistes, planétaires… sont les contrepoisons. Les coller, c’est déjà agir. Les regarder réveille l’espoir. Les voir à deux amorce un collectif.

Dugudus est aussi un graphiste de l’alternative. Avec les associations écologiques, humanitaires, antiracistes, l’économie sociale et solidaire… Raison aussi pour laquelle il travaille avec les forces de gauche qui le sollicitent. Du PCF à la France Insoumise. Et si on ne lui demande rien, il dessine et imprime son image. « Votez NUPES » ou « Nouveau Front Populaire » pour doublement participer aux campagnes. En citoyen-affichiste.

« L’influence est une nourriture », Claude Baillargeon

Dugudus trace sa source dans l’aventure de Grapus, le collectif de graphistes des années 70/80. Comme eux, il cherche un « graphisme d’utilité publique ». Comme eux, ses images politiques sont provocatrices. Comme eux, il veut changer la vie. Il aurait pu leur apporter son originalité.

Dugudus raconte aussi sa formation à l’école Estienne. Comme le photographe Robert Doisneau. Amour commun du peuple, de l’indépendance et de la simplicité, de la gravure et de la lithographie. Sorti de l’école des Gobelins, il file à 22 ans se former à l’école des affichistes de Cuba à La Havane. Une pépinière de talents qui cherche à inventer des formes émancipées des contraintes. Depuis l’interdiction de la publicité commerciale sur l’île en 1961 par Che Guevara, ministre de l’Industrie.

Peut-être la joie caribéenne de sa palette lui vient-elle un peu de l’île ? Beaucoup d’influences et de détours. Mais par son art du trait, par sa recherche de l’efficacité poétique et de l’humour, par sa douceur ferme, il remonte en ligne directe de Savignac, l’affichiste de Monsavon et du Frigeco.

« Héros obscurs plus grands que les illustrés » – Victor Hugo

Reconnaissable entre tous, Dugudus est Dugudus. Ses images font journal. C’est un graphiste d’actualité. Que le premier regard n’épuise pas. Malheureusement, le temps des injustices allonge l’utilité politique de ses images. Mais son dessin aussi ne s’use pas. Par son trait et le lexique des mots-images nouveaux pour dire notre présent. Toujours humain, même quand il tape dur. Pour permettre notre identification.

On se rappelle la ridiculisation de nos adversaires avec le « Cochon de la Loi Travail », « Macron démission » sous les jupes de Margaret Thatcher, Trump étouffant George Floyd, son « Macron-dissolution ». Ou le retournement dans notre camp de symboles du capitalisme avec le Père Noël, Coca-Cola ou la Vache qui rit...

Mais Dugudus est avant tout un graphiste positif, illustrant la force du nombre. Seuls ou en masse. Les salariés en lutte. Les premières et secondes lignes du Covid, les générations dans la rue contre les réformes des retraites… Dignes héritiers d’autres figures mémorielles célébrées comme les résistants ou les communards. Célèbres, inconnus et même fictifs.

Le livre « Politique de l’image / Affiches et créations graphiques de Dugudus » est un concentré d’humanité bien bénéfique ces jours-ci. À acheter en librairie ou dans la boutique en ligne de Dugudus et se faire dédicacer dans la manifestation du 1er mai.

Par Laurent Klajnbaum

16.04.2025 à 14:36

Racisme d’État : le ministère de l’Agriculture censure la nouvelle France dans sa pub bio

Ulysse Kummer

La ministre de l’Agriculture Annie Genevard vient de signer une nouvelle preuve du racisme systémique de ce gouvernement. Son cabinet a exigé de remplacer le couscous – pourtant 2ème plat préféré des Français – par du cassoulet, et un acteur métis par un « caucasien » dans la campagne publicitaire de l’Agence Bio.

Ces directives racistes, assumées sans complexe par mail, révèlent la vision ethniciste de l’exécutif : en France, seuls les blancs sont dignes d’être montré à la télévision. L’Agence bio a dû obtempérer pour le menu, mais a conservé la diversité des acteurs. Une source dénonce des « injonctions étatiques racistes assumées ».

Racisme et privatisation, les deux jambes du macronisme

Derrière cette polémique se cache aussi une bataille budgétaire, alors que le gouvernement tergiverse sur le financement de la campagne. Le gouvernement tente de démanteler l’Agence Bio, comme il sabote l’ensemble des services publics.

Cette affaire est symptomatique du macronisme : une idéologie dont la feuille de route est claire : détruire toutes les entraves aux profits des milliardaires. Cela passe par le poison du racisme pour diviser le peuple, et la casse méthodique des services publics.

Par Ulysse

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