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Abonnés Directrice de publication : Valérie Champagne

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28.01.2025 à 18:49

La responsabilité de l'autorité judiciaire dans la mort d'Amandine

Entre 2010 et 2014, trois procédures éducatives ont conclu à un non-lieu et une enquête pour violences a été classée sans suite

Amandine Pissara-Florès est morte le 6 août 2020, après des mois de coups, de privation de nourriture et de séquestration dans un débarras sordide. Son cas avait fait réagir des membres du corps éducatif, qui l'ont signalé plusieurs fois à l’institution judiciaire. Malgré ces alertes et plusieurs rapports inquiétant des services sociaux, une juge a décidé, à trois reprises, qu’Amandine n’était pas en danger.

La Justice - CC

Le vendredi 24 janvier, Sandrine Pissara a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour « actes de torture et de barbarie » sur sa fille Amandine, tandis que son compagnon, Jean-Michel Cros, reconnu coupable de « privation de soins et d’aliments suivie de mort », s’est vu infliger une peine de 20 ans de réclusion. Les débats ont permis de retracer le calvaire que la mère avait infligé à Amandine, mais aussi à ses aînés, Jérémy et Cassandra, mettant au jour une mère maltraitante au plus au point, perverse et manipulatrice, qui a facilement dupé des institutions faibles n'ayant pas été à la hauteur de certains acteurs de terrain. Car avant cette période du confinement où les mauvais traitements ont atteint leur paroxysme jusqu’au dénouement fatal, Amandine a subi une vie de violences, de privations et d’humiliations, dont certains enseignants ont perçu les signes très en amont. Plusieurs signalements ont été réalisés ; ils ont donné lieu à trois procédures éducatives, qui se sont toutes soldées par un non-lieu. Une enquête pénale pour violences, menée au début de l’année 2014, a débouché sur un classement sans suite par le parquet de Montpellier. Ces procédures, si elles avaient été menées à terme, aurait sans doute permis de révéler les violences commises par Sandrine Pissara sur Amandine, de placer l'enfant, et donc, in fine, de la sauver. Cet article vise à exposer des faits ; il appartient à l'autorité judiciaire de déterminer...

26.01.2025 à 11:41

« Mais qu’allait-il faire dans cette galère ? »

Guéant et Hortefeux : les improbables piégés

La troisième semaine du procès Sarkozy dit du financement libyen a été marqué par les déclarations de deux grands naïfs, Claude Guéant et Brice Hortefeux, piégés par le machiavélique Ziad Takieddine. Leur histoire à peu convaincu. Les proches des morts dans l'attentat du DC10 ont témoigné de l'horreur.

Abdallah al-Senoussi

Alors chef de cabinet du ministre de l'intérieur Nicolas Sarkoy, Claude Guéant se rend à Tripoli les 30 septembre et 1er octobre 2005 pour « préparer » la visite de son ministre dans les jours qui suivent. Ce grand naïf, qui semble n'avoir aucune expérience politique (il a fait toute sa carrière au service de l'exécutif) reçoit un coup de téléphone de Ziad Takieddine lui proposant de rencontrer une « personnalité » libyenne. Aussi incroyable que cela puisse paraître - Claude Guéant et Nicolas Sarkozy affirment depuis le début du procès que l'intermédiaire n'avait jamais eu le moindre rôle dans la préparation des voyages officiels en Libye- il accepte. Le voilà donc montant dans une voiture avec Ziad Takieddine, le soir du 30 septembre 2005. Il ne prévient personne, ni l'ambassadeur, ni un officier de sécurité, ni un interprète, lui qui ne parle pas un mot d'arabe.

Et voilà le numéro deux du ministère de l'intérieur qui disparait dans la nuit noire de Tripoli pour rencontrer dieu sait-qui. Et là, paf, la tuile ! La mystérieuse « personnalité » n'est autre que le beau-frère de Kadhafi, Abdallah Senoussi. Cet homme a été condamné à la perpétuité pour terrorisme par une cour d'assises en France et fait l'objet d'un mandat international. Selon Claude Guéant, qui n'a pas demandé qui il allait rencontrer pendant le trajet en voiture, il se retrouve « piégé » par l'intermédiaire. Il en est tellement...

24.01.2025 à 15:28

Procès de la mort d'Amandine : « Quelle est cette rage qui vous anime, madame ? »

La réclusion criminelle à perpétuité requise contre Sandrine Pissara

Jeudi 23 janvier, Sandrine Pissara s’est enfermée dans des dénégations absurdes, admettant le principe, mais pas les détails des mauvais traitements infligés à Amandine, tandis qu’un Jean-Michel Cros pleurnicheur a répété en boucle qu’il aurait dû agir, qu’il n’a rien vu et qu’il a été lâche - tout en éludant des questions essentielles.

Cour d'appel de Montpellier - Jorge Franganillo - Flickr - CC BY 2.0

Dans leur appartement, Sandrine Pissara a affiché cette phrase : « L’univers nous écoute et la justice ne peut rien contre nous

Des hurlements déchirent une nuit d’août 2019 et glacent le sang d’une jeune adolescente. Elle se positionne à la fenêtre de sa chambre, enregistre les cris, les suppliques et les pleurs, puis appelle sa mère qui à son tour se précipite à la fenêtre pour écouter. Mais le silence est revenu et l’incident passe. Après la mort d’Amandine, la mère repense aux cris entendus par sa fille et donne aux gendarmes l’enregistrement réalisé un an plus tôt, et qu’elle n’a jamais pensé à écouter.

Mardi 21 janvier 2025, peu après 19 heures, l’enregistrement est diffusé dans la salle d’audience. Il fait nuit, la journée a été longue ; en fin de matinée, le public nombreux et les jurés ont vu, en gros plan et sur trois écrans, les photos du corps martyrisé d’Amandine, que le président a subitement décidé de diffuser pour faire «craquer» l’accusée. Dans la salle, des soupirs ont fusé. Des visages sont passés de la concentration à l’effroi, les yeux soudainement voilés de larmes. Les jurés fixaient la photo du cadavre décharné de la fillette de 13 ans, tandis que le président commentait : «là, c’est le corps d’Amandine allongé sur le sol.» 1m55, 28 kilos. Il a exhorté l’accusée : «Vous allez nous expliquer pourquoi vous n’avez pas compris ?» Il a demandé au greffier de zoomer. «C’est son visage le 6 août 2020. Qu’est-ce que vous n’avez pas vu ? Ces plaies, ces...

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