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13.12.2025 à 17:38

L'éducation nationale veut « Acculturer les jeunes à la défense »

L’école terrain de militarisation de la société

Après le discours va-t-en-guerre d'Emmanuel Macron le 27 novembre, voici « Acculturer les jeunes à la défense », un guide circulant depuis quelques semaines dans nos écoles. Présenté comme un outil pédagogique, il s’agit d’un document stratégique, pensé pour multiplier les points de contact entre les élèves et les institutions militaires et installer l’armée dans le paysage éducatif. Derrière le vocabulaire rassurant, se dessine une véritable entreprise de militarisation de la société.

Les enfants à l'armée, quelle bonne idée... - © Reflets

Dans un discours au ton militariste, voire chauvin, le 27 novembre 2025, Emmanuel Macron a annoncé une réforme du service national avec la création, en 2026, d’un service militaire volontaire. Dix mois d’engagement « pour la patrie », car, selon le chef de l’État, d’un côté « les jeunes ont soif d’engagement » et, de l’autre, nous rappelle le général Mandon, nous devons « accepter de perdre nos enfants ». L’objectif final de cette mobilisation, qui rappelle évidemment les discours des acteurs des régimes autoritaires, est, pour Macron, d’atteindre une mobilisation de 50.000 jeunes d’ici 2035. Une mesure censée répondre aux besoins des armées face à la menace russe et aux nouveaux risques de guerre.

Les débats sur les chaînes d’information en continu n’ont pas manqué. La menace russe s’est imposée comme la principale justification avancée pour défendre l’idée d’insuffler aux jeunes une idéologie de guerre. Une guerre qu’il faudrait certes garder à l’esprit, puisqu’elle pourrait advenir, mais qui se déroulerait, si elle survenait, à 5 840 km de Paris (à vol d’oiseau), soit la distance séparant la capitale française de la frontière russe.

Petite nuance absente de la rhétorique et de la sémantique largement employées par les acteurs de la défense : la France ne serait, très probablement, jamais engagée dans une guerre ouverte avec la Russie. Elle ne deviendrait belligérante qu’au titre de l’OTAN ou pour soutenir un autre pays, comme elle le fait pour l’Ukraine, si, vers 2030,...

11.12.2025 à 15:09

Appel aux ministres de la justice et de l’intérieur :

respectez la liberté de la presse, renforcez le secret des sources

Intimidations, gardes à vues, violences policières, les journalistes sont régulièrement empêchés dans la pratique de leur métier. L'État ne ménage pas ses efforts pour obtenir les sources des journalistes d'investigation.

Une tribune signée par Reflets

Il y a près d’un an, 110 médias et organisations interpellaient le gouvernement pour réclamer une réforme de la loi de 2010 relative à la protection du secret des sources des journalistes. Les contours flous de ce texte et l’absence de véritables garde-fous ont facilité des atteintes à la liberté de la presse depuis 15 ans. Pour rappel, au moins 27 journalistes ont été convoqué·es ou placé·es en garde à vue par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon un décompte réalisé par le journal Télérama.

Depuis notre courrier, les intimidations contre la presse n’ont pas cessé : elles ont franchi un cran supplémentaire. Alors que l’État français a été condamné en 2023 pour l’arrestation illégale d’un journaliste couvrant une action écologiste, la police a à nouveau reçu l’ordre d’interpeller et placer en garde à vue, le 1er juillet, le journaliste Enzo Rabouy quinze jours après qu’il ait couvert une action militante en marge du Salon du Bourget.

Le parquet général poursuit également son acharnement contre Ariane Lavrilleux, la journaliste de Disclose et membre du groupe de travail sur le secret des sources à l’origine de cet appel. L’AFP nous apprend que le parquet général de la cour d’appel de Paris a fait appel de la décision de non-lieu rendue par la juge d’instruction. Alors que la justice a reconnu l’intérêt public des révélations de Disclose sur l’opération militaire secrète de la France au profit de la dictature égyptienne, la journaliste pourrait être...

03.12.2025 à 10:11

De l'inceste au meurtre, anatomie d'une faillite judiciaire

« Qui a tué Virginie ? » : un livre qui inspecte le traitement judiciaire de l'inceste

Dans son livre, Julien Mucchielli, par ailleurs chroniqueur judiciaire pour Reflets, expose les mécanismes qui ont conduit un père à violer ses filles, martyriser ses fils et tuer Virginie, l’une de ses filles avec qui il avait eu un enfant. L'auteur analyse une cascade de défaillances judiciaires qui ont conduit au drame.

Couverture du livre "Qui a tué Virginie ?" de Julien Mucchielli

La réponse à la question posée par le titre semble claire. Le 7 octobre 2014, Denis Mannechez a tué sa fille qui l’avait enfin quitté après des années de cauchemar. Mais comment en est-on arrivés là ? Dans son livre, Julien Mucchielli explore les erreurs, l’immobilité parfois, d’un système judiciaire qui a failli. Mais aussi l'aveuglement de la société... L'affaire est exceptionnelle, tant en raison de la gravité des faits qu'en raison de la cascade d'erreurs commises par le système judiciaire. Denis Mannechez a été jugé trois fois aux assises, deux fois pour les incestes (première instance et appel) et une fois pour l'assassinat.

Cet homme, père de cinq enfants, trois filles et deux garçons a violé deux des ses filles (Virginie et Betty), a fait un enfant à l'une d'entre elles (Virginie), a finalement tué cette dernière et a battu et martyrisé ses deux fils. Ce livre montre comment à chaque fois, la passivité de la justice a pu conforter Denis Mannechez dans sa position d'abuseur.

Dès 2002, Betty dénonce les viols, les violences de son père. Pourtant, Denis Mannechez poursuit ses contacts avec Virginie pendant la durée de sa détention préventive. En 2004, libéré, il la retrouve et reprend la vie commune avec elle alors que son contrôle judiciaire le lui interdit. À aucun moment, la justice ne s'interpose.

Au cours de son procès en appel en 2012 pour le viol de ses filles, les avocats de la défense (et des parties civiles, les filles,...

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