« Quand on est parti combattre, le gouvernement nous a dit que c'est une guerre pour ramener les otages, défendre les citoyens israéliens, vaincre le Hamas. Personne ne nous a dit officiellement les intentions qu'avaient certains dans le gouvernement, c'est-à-dire le nettoyage ethnique de la bande de Gaza et s'y réinstaller. Ce n'est clairement pas ce qu'ils nous ont dit qu'on allait faire », dénonce Yotam, au micro de Radio France.
Pourtant, le jeune homme n'est pas un pacifiste : il savait qu'il allait entraîner la mort, même celle de civils. Des « dommages collatéraux devenus une norme intolérable » au fil de la guerre, déclenchée par l'armée israélienne après l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023, dit-il.
Alors, lui et plus de 300 autres réservistes ont dénoncé l'action du gouvernement à Gaza dans une lettre(Nouvelle fenêtre). « On représente une très grande partie des soldats qui sont à Gaza aujourd'hui et certainement la majorité des Israéliens. Personnellement, je sens que le gouvernement m'a trahi. C'est pour ça que c'est important pour moi de parler, parce que quelqu'un doit les arrêter. » Aujourd'hui, il n'est plus dans l'armée : il a été suspendu à cause de cet engagement.