Sommes-nous devenus des « illettrés de l’héroïsme » ? C’est cette question provocatrice que posait récemment le professeur de psychologie Scott T. Allison, fer de lance des heroism studies aux États-Unis. Le terme n’est pas employé explicitement par François Azouvi dans son dernier ouvrage consacré à ce double phénomène contemporain que serait le déclin de de l’héroïsme et son corollaire : la reconnaissance accrue du statut des victimes1. Néanmoins, l’analyse qu’il
Animé d’une forte passion pour la science, qu’il considère comme du « sens commun éclairé », Karl Raimund Popper (1902-1994) se montre impitoyable avec les rhéteurs obscurs ; intransigeant avec les dogmatiques, les « prophètes du pessimisme » et autres collapsologues ; toujours sensible aux misères du monde autant qu’à celles de l’historicisme. Nombreux sont celles et ceux qui réduisent sa pensée à la seule philosophie des sciences alors que La Quête inachevée (1976)
La société étasunienne semble ne pas s’être remise d’avoir abrité, dans les années 1970, quelques milliers de radicaux de gauche et une organisation terroriste aussi ambitieuse dans ses cibles que le Weather Underground, puisque des fictions en décrivent une fois par décennie l’héritage difficile de ses membres : le roman Vineland (1990) de Thomas Pynchon, ainsi que les films À bout de course (Sidney Lumet, 1988), Sous Surveillance (Robert Redford, 2012) et désormais Une bataille