En moins d’un siècle, le nom de Munich aura été associé deux fois à un basculement du continent européen. Non pas un basculement dans l’inconnu, car en 1938 comme aujourd’hui, l’événement marque l’accélération de mouvements de fond, au moins autant qu’une rupture. Mais un basculement hors des règles de la politique et de la diplomatie telles qu’elles existent encore, au profit du coup de force. La comparaison historique s’arrête là : en 1938, les dirigeants européens
Depuis la naissance de la Fresque du climat il y a quelques années, le dispositif pédagogique contemporain des fresques se multiplie sous des formes diverses, proposant des thématiques toujours renouvelées et formant ainsi une mosaïque d’initiatives « citoyennes » dont la visée est de sensibiliser les individus aux enjeux de notre siècle. À l’école, en entreprise, dans l’administration publique, tout le monde s’y met, apparemment dans la joie et la bonne humeur1. Les promoteurs
Vers la fin de sa vie en 1826, Thomas Jefferson, principal rédacteur de la Déclaration d’indépendance (1776) et troisième président des États-Unis (1801-1809), aurait déclaré sa tristesse devant le monde démocratique qu’il voyait naître et qui ne répondait plus « aux rêves révolutionnaires [ceux de la Révolution américaine] d’une république classique, fondée sur l’élitisme de la vertu ». Quatre décennies après la Révolution américaine, il voyait advenir sous ses