« Les peuples se trouvent avoir été partout naturellement poètes. » Giambattista Vico, La Science nouvelle (1725) Selon les deux commissaires de la 10e édition des Rendez-vous de la philosophie au Maroc, organisée par l’Institut français du Maroc, Driss Ksikes, directeur du centre de recherche Economia, et Camille Riquier, professeur à l’Institut catholique de Paris, l’Europe, qui s’est longtemps crue dépositaire de l’universel, ne peut plus parler au nom de l’humanité.
Si, jusqu’il y a deux jours, l’on m’avait demandé quel était le metteur en scène en vie que je préfère, j’aurais peut-être répondu Paolo Sorrentino, dont La Grande Bellezza (2013) et Youth (2015) m’avaient séduite. Entretemps, j’ai vu son dernier film, Parthenope (2024, sorti en France en mars 2025). Ces trois films ont en commun une cinématographie envoutante où le regard porté sur le monde appartient à un homme âgé qui contemple le passage du temps avec nostalgie, foudroyé
« Pour Ricœur, c’est la grandeur du politique qui fait l’humanité de l’homme. Mais cette grandeur est en même temps exposée au mal, à la domination, à la volonté de puissance. Si bien que réfléchir au politique, c’est être capable de tenir ensemble ces deux dimensions, l’entrelacement inépuisable du mal et de la rationalité. » Vous pouvez retrouver ce texte dans nos archives : Paul Ricœur, « Le paradoxe politique », Esprit, mai 1957.