30.06.2025 à 07:42
Khrys’presso du lundi 30 juin 2025
Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.
Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-) Sur les 10 000 habitants de l’archipel de Tuvalu, dans le Pacifique, 3 000 ont candidaté à une demande de visa climatique pour l’Australie Content moderators say they’re exposed to graphic violence, psychological trauma, and union-busting tactics, and now a larger movement is brewing. Face à la menace d’une potentielle invasion russe au cours des cinq prochaines années, les États baltes, la Finlande ainsi que la Pologne prévoient de considérablement renforcer leurs zones frontalières avec la Russie et la Biélorussie en y déployant des millions de mines antipersonnel. La guerre au Soudan « dépasse désormais les limites de l’imaginable », a dénoncé mardi 17 juin une mission d’enquête de l’ONU. Ce happening avait pour but de dénoncer l’interdiction faite au réseau d’employé·es LGBT+ du Bundestag de participer à la Pride de Berlin. Pour défendre les droits LGBT+, des milliers de personnes ont participé à la marche des fiertés dans les rues des capitales hongroise et française. Voir aussi Biggest-ever Budapest Pride defies Orban ban in Hungary (france24.com) et Marche des fiertés à Budapest : Affluence record malgré l’interdiction d’Orban (humanite.fr) La manifestation de soutien aux droits LGBTQIA + a rassemblé plus de 200 000 personnes à Budapest, selon les organisateurs, dont de nombreuses personnalités européennes et françaises malgré l’interdiction du premier ministre hongrois d’extrême droite. La Wallonie va mettre fin progressivement aux subsides qu’elle accordait aux festivals pour qu’ils garantissent leur accessibilité aux personnes en situation de handicap a confirmé mercredi, en séance plénière du parlement wallon, le ministre régional en charge de l’égalité des chances, Yves Coppieters. About 110 million people suffer stress and sleep disturbance that lead to tens of thousands of early deaths Observers shocked at scale and speed of deregulation drive they say is watering down European Green Deal and laws Le 23 juin, sur la place Saint-Marc, à Venise, des activistes de Greenpeace ont déployé une banderole géante affichant une photo de Jeff Bezos où il est écrit « Si vous pouvez louer Venise pour votre mariage, vous pouvez payer plus d’impôts ». Campaigners in Venice have claimed victory after Jeff Bezos was reportedly forced to change the venue for his wedding celebrations in the city as his guests started arriving on Tuesday for the three-day jamboree. Protesters in Venice are claiming an “enormous victory” after US tech billionaire Jeff Bezos and his wedding guests were forced to “run away” from the city centre, moving their main celebration to another location. A student investigation at the University of Waterloo uncovered a system that scanned countless undergrads without consent. During a wild time for copyright law, the US Copyright Office has no one at the helm—and no one knows when that will change. Trump T1 phone isn’t “made in the USA” but is “designed with American values.” Des rassemblements sont organisés depuis une semaine aux États-Unis contre l’attaque américaine en Iran. Si la taille des manifestations reste minime, l’opposition à l’intervention américaine est forte dans la population, y compris chez certains soutiens de Donald Trump. “I just want to go back and continue the work I was already doing, advocating for Palestinian rights” The decision nullifies a treaty designed to protect immigrants from torture. Surgeons have performed the first fully robotic heart transplant in the U.S., using advanced robotic tools to avoid opening the chest. This technique involved precise incisions and accessing the heart through the preperitoneal space, preserving the chest wall. The brain-computer interface lets those with cervical spinal cord injuries or ALS control a computer with their thoughts. Alors que pendant les dernières années Reddit a parié sur l’IA générative, son co-fondateur Steve Huffman affirme vouloir sanctuariser le réseau social comme « clairement humain ». Et pour cela, il est prêt à utiliser le service de vérification biométrique World ID d’une startup co-créée par Sam Altman, le CEO d’OpenAI. Middle East nations have committed $2 trillion to artificial intelligence, computer chips, and defense, chasing tech supremacy that money alone may not guarantee. The plan is part of what Meta CEO Mark Zuckerberg said would be “a defining year for AI.” On Threads, Zuckerberg boasted that his company was “building a 2GW+ datacenter that is so large it would cover a significant part of Manhattan” AI company Anthropic spent millions of dollars physically scanning print books to build Claude, an AI assistant similar to ChatGPT. In the process, the company cut millions of print books from their bindings, scanned them into digital files, and threw away the originals solely for the purpose of training AI Always read the terms and conditions, folks. Voir aussi Facebook is asking to use Meta AI on photos in your camera roll you haven’t yet shared (techcrunch.com) IT consultancy Gartner predicts that more than 40 percent of agentic AI projects will be cancelled by the end of 2027 due to rising costs, unclear business value, or insufficient risk controls.That implies something like 60 percent of agentic AI projects would be retained, which is actually remarkable given that the rate of successful task completion for AI agents AI systems are an attack on workers, climate goals, our information environment, and civil liberties. Rather than enhancing our human qualities, these systems degrade our social relations, and undermine our capacity for empathy and care. The push to adopt AI is, at its core, a political project of dehumanization, and serious consideration should be given to the idea of rejecting the deployment of these systems entirely Le premier ministre espagnol a choisi de privilégier sa politique sociale aux accès belliqueux de Trump, tout en réassurant son soutien à la Palestine, victime d’un génocide qu’il continue de dénoncer. Dans une déclaration commune, le Parti communiste israélien (Maki) et le Parti Tudeh d’Iran condamnent « l’agression israélienne continue dans la région et la dernière attaque contre l’Iran, qui constitue une violation flagrante du droit international » et exigent « l’arrêt immédiat de toutes les opérations militaires qui causent des dommages importants aux civils des deux côtés ». Son prénom a fait le tour du monde depuis plusieurs semaines. Pourtant, son visage et son histoire restent méconnus. Madleen Kulab, l’unique femme pêcheuse de la bande de Gaza, a donné son nom au navire affrété par la coalition d’ONG Flottille de la liberté. À travers la très mal nommée Gaza Humanitarian Foundation (GHF), Israël conditionne depuis le 26 mai l’acheminement de l’aide. Ce monopole est en réalité utilisé pour forcer les habitants de Gaza à se déplacer vers le sud, dans des « zones de concentration ». Ce plan de transfert par la famine a commencé à s’enliser, mais cela ne fait qu’augurer d’une plus grande brutalité. L’organisme privé et militarisé est le seul à pouvoir distribuer de l’aide humanitaire à Gaza depuis le début du blocus et est sous le feu des critiques notamment pour ses liens préoccupants avec Israël. 65 personnes ont été tuées par l’armée israélienne dans la bande de Gaza jeudi 26 juin, dont six qui attendaient de recevoir de l’aide humanitaire. La veille, trois Palestiniens étaient tués à la suite de l’attaque du village de Kafr Malik, en Cisjordanie, par des colons israéliens. d’après le journal Israëlien d’opposition Haaretz, les soldats de Tsahal auraient reçu l’ordre de tirer sans distinction sur la foule. “Là où j’étais stationné, entre une et cinq personnes étaient tuées chaque jour. Elles sont traitées comme des forces hostiles. Pas de mesure de contrôle de foule, pas de gaz lacrymogène, juste des tirs à balles réelles avec tout ce qu’il est possible d’imaginer : mitrailleuse lourde, lance-grenade, mortier”, a fait savoir un soldat israélien, sous couvert d’anonymat. Ziva Sternhell est autrice et écrit régulièrement pour le quotidien de gauche, Haaretz. Elle tente de raconter comment la société civile israélienne voit cette nouvelle escalade militaire. Les ennemis ont tous deux crié « victoire », Israël jurant que l’Iran n’aurait jamais l’arme atomique et Téhéran affirmant qu’il ne cherchait pas à l’acquérir. Christine (le prénom a été changé) est une jeune styliste de 27 ans vivant en Géorgie, un état devenu conservateur lors de l’élection de Trump. Alors que la loi sur l’avortement se durcit peu à peu, elle s’interroge sur son avenir, et sa prise en charge en tant que femme atteinte de l’endométriose. Mr. President, don’t take your anger out on me – I’m just a silly girl.Take it out on whoever convinced you to betray the American people and our Constitution by illegally bombing Iran and dragging us into war.It only took you 5 months to break almost every promise you made.Also, I’m a Bronx girl. You should know that we can eat Queens boys for breakfast. Respectfully. Fondé par l’Américaine Melani Saunders, ce club virtuel rassemble des milliers de femmes lassées de faire des efforts pour plaire aux autres plus qu’à elles-mêmes. […] « Les soutiens-gorge ? On s’en fiche, parce qu’ils nous font suffoquer. On se fiche d’avoir l’air enceintes même si on ne l’est pas. On se fiche de porter des vêtements qui vont ensemble, ou un pyjama toute la journée. Les vêtements sont des vêtements, point barre. On se fiche de se promener en tongs avec les ongles de pieds non vernis. C’est un luxe d’avoir le temps de se vernir les ongles de pieds Injustement méconnue, cette chercheuse nord-américaine a ouvert, grâce à ses travaux, tout un pan de l’économie publique en fournissant une méthode pour mesurer l’injustice fiscale.Gabriel Zucman et Emmanuel Saez parlent d’elle comme d’une pionnière, une « figure fondatrice » de la recherche moderne sur la fiscalité. Pourtant […] elle n’a pas de page Wikipédia, dans aucune langue. Le débat à l’Assemblée nationale sur la situation au Proche-Orient a été brièvement interrompu en raison d’une fuite d’eau venue du toit. Suite à une plainte déposée en septembre 2023 par une directrice générale adjointe de la métropole du Havre, le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire pour prise illégale d’intérêts, favoritisme, détournement de fonds publics et harcèlement moral. La prestigieuse institution doit s’abstenir de toute communication susceptible de « porter atteinte à l’image ou à la notoriété » de la firme pétrolière. En échange d’un financement de sa chaire Avenir Commun Durable, qui organise son cycle de conférences sur la transition écologique et énergétique. Une chaire sur laquelle Total n’a aucune influence, affirme l’établissement public. Multiplication des appels à projets, subventions coupées, mise en concurrence : le secteur associatif fait face à une crise de financement. Mais l’Observatoire citoyen de la marchandisation des associations explore des pistes de « démarchandisation ». L’usine Tefal de Rumilly (Haute-Savoie) contamine toujours avec ses polluants éternels, trente-cinq ans après l’enfouissement de ses déchets. Dans les eaux souterraines, aux abords de ses dépôts de déchets, ont été retrouvés d’importantes quantités d’un des PFAS les plus dangereux, reconnu cancérogène : le PFOA. La justice vient de reconnaître l’État français partiellement responsable de la mort d’un joggeur en 2016 dans les Côtes-d’Armor. Le corps de la victime avait été retrouvé dans un endroit envahi d’algues vertes, qui émettent un gaz potentiellement mortel et qui prolifèrent à cause d’un excédent de nitrates généré par l’agriculture. Une affaire de traite des êtres humains, survenue lors des vendanges de 2023, a été jugée jeudi 19 juin à Châlons-en-Champagne. Elle met au jour un système de sous-traitance qui a conduit à une maltraitance des travailleureuses banalisée. Alors que 140 féminicides ont été recensés en 2024, le rapport annuel de l’Observatoire de la Fédération nationale Solidarité femmes, qui gère la ligne d’écoute du 3919, témoigne d’un nombre croissant d’appelantes. […] les agresseurs ont bien compris aujourd’hui que la justice faisait, en partie, son travail. Ils se saisissent donc des outils des victimes pour déposer plainte à leur tour […] lorsqu’une femme se défend ou que l’homme suppose qu’elle va porter plainte, il prend les devants […] on observe des condamnations de femmes, dans des délais parfois étonnamment rapides, alors qu’elles sont les victimes. Dans la grande famille des agresseurs sexuels, les enfants sont nombreux. En 2024, ils représentaient un quart des auteurs de viols, selon la direction de la protection judiciaire de la jeunesse, et un tiers des auteurs d’agressions sexuelles. Les titres contrôlés, détenus ou financés par ces fortunes d’extrême droite font passer – subtilement ou non – une vision du monde où les femmes sont toutes désireuses d’avoir des enfants, où la natalité doit être relancée et où l’avortement est un meurtre. 94 journalistes de La Provence ont pris la plume pour dénoncer le massacre de journalistes tués à Gaza. Une lettre qui n’a pas trouvé de place sur le site du journal provençal mais que nous publions, avec leur accord, ici. Emmanuel Macron entend profiter du dîner consacré à la compétitivité pour soulever un sujet pourtant absent de l’agenda officiel : l’objectif de réduction de 90 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2040, proposé par la Commission européenne. Une étape clé vers la neutralité carbone en 2050 que Paris, pour l’heure, ne soutient pas. « Il n’y a aucun doute sur le fait que toutes les dérogations possibles et imaginables seront accordées aux datacenters si les États considèrent que c’est un instrument de puissance géopolitique » Lors des QAG, François Bayrou a de nouveau exclu toute abrogation de la réforme des retraites votée sous Élisabeth Borne. Ce samedi 28 juin, François Ruffin a posé la première pierre pour une candidature à l’élection présidentielle de 2027 avec la création de son propre parti : « Debout ». Avec pour objectif de se tracer un chemin « entre les trop fous et les trop mous ». Pris à son propre piège, le président du groupe UDR a été contraint de retirer le texte qui prévoyait d’interdire l’exécution immédiate de peines d’inéligibilité. Mardi 24 juin, dans une ambiance de meeting politique qui ne s’assume pas, le « Sommet des Libertés » a réuni des têtes d’affiche de l’extrême droite française, de Jordan Bardella à Sarah Knafo, sous l’impulsion des milliardaires ultra-libéraux, Bolloré et Stérin. L’idéologie accélérationniste s’impose comme moteur d’un terrorisme d’ultradroite radicalisé. Portée par une vision apocalyptique et raciale du monde, elle prône l’effondrement du système pour imposer une société blanche. Contre l’avis de l’ensemble des structures inscrites à la Marche des fiertés de Paris, le groupuscule homonationaliste, connu pour ses obsessions transphobes et xénophobes, veut organiser une « contre manif » ce samedi 28 juin. Des peines, allant jusqu’à 5 ans de prison ferme, ont été requises, ce jeudi 26 juin, contre les membres du groupe d’extrême droite qui projetaient d’empoisonner des musulmans, de faire exploser des mosquées et d’éliminer des imams. Les militantes, qui avaient jeté de la peinture sur les façades des deux bâtiments, étaient jugées pour « dégradation en réunion de monuments classés ». […] La procureure, en colère contre l’une des militantes qui avait déjà été condamnée à 2 mois de sursis pour une autre action de désobéissance civile aurait dit ne pas avoir d’autres choix que de lui appliquer du ferme, s’inquiétant quelques minutes plus tôt « qu’à cause de vos actions, on dise encore sur CNews que la justice est laxiste ». Député·es et sénateurices se sont mis d’accord mercredi 25 juin, en Commission mixte paritaire, sur une version commune de la proposition de loi visant à permettre la reprise du chantier de l’A69 malgré les recours en justice. Le même jour, les opposants découvraient des menaces sous forme de pancartes et graffitis à leur encontre. Nos données racontent la diversité des situations auxquelles policiers et gendarmes sont confrontés au quotidien et exposent la manière dont ils y répondent. Dans plusieurs cas, une alternative au recours à la force aurait pu être mise en œuvre. Une nouvelle juge en charge de l’affaire avait annoncé début juin à la famille la disparition de pièces à conviction capitales dans ce dossier impliquant un policier. Ce samedi 28 juin, l’édition 2025 de la Marche des Fiertés a rassemblé, dans les rues de la capitale, des milliers de manifestants venus des quatre coins de la France. L’urgence, cette année était de rappeler que les droits des personnes LGBT ne sont pas accessoires et défendre la nécessité de faire société face à la montée des fascismes. Voir aussi Des LGBTI Anti-Antiracistes ? Réponse énervée aux détracteur·ices de l’affiche de la Marche des Fiertés (contretemps.eu) Alors que l’extrême droite a fait adopter la semaine dernière un moratoire sur les énergies renouvelables et un amendement pour la réouverture de Fessenheim, des collectifs se battent pour une transition énergétique démocratique. Plusieurs centaines de militants, paysans et habitants ont bloqué ce 27 juin cette usine de produits agrochimiques, à Montreuil-Bellay, dans le Maine-et-Loire. À quelques jours du vote de la loi Duplomb, ils dénoncent un système agricole toxique qui empoisonne les corps, les sols et les récits. « Lorsque mon sein droit m’a été retiré, j’ai refusé la reconstruction, murmure-t-elle. Une soignante m’a demandé comment je comptais trouver un mari avec une telle poitrine. J’ai halluciné. » Alors que la proposition de loi Duplomb va être examinée lundi 30 juin en commission mixte paritaire, des dizaines de manifestations sont prévues cette semaine partout en France. Un appel à mobilisation nationale est lancé pour le 29 juin. Alors qu’une nouvelle vague de chaleur enserre la France, quatorze personnes et associations attaquent l’État en justice. Objectif : l’obliger à renforcer ses politiques d’adaptation au changement climatique. Pour s’opposer à la reprise du chantier de l’A69, les opposant·es au projet organisent un week-end de fêtes sur le tracé de l’autoroute du 4 au 6 juillet. Alors que les associations subissent les coupes budgétaires locales et les baisses de subventions, le Collectif des associations citoyennes appelle à des « soulèvements associatifs » le mardi 1er juillet. Une quinzaine de mobilisations sont prévues. Depuis vingt ans, 7 000 écoles publiques ont été fermées. Celle du Chautay, dans le Cher, pourrait également disparaître. Cette école est l’une des dernières classes uniques de ce département rural. Des parents d’élèves, dont Isabelle, ont décidé de lutter pour éviter cette fermeture. Introduction à la doctrine d’emploi du maintien de l’ordre parisien L’opération, qui prévoit un montant d’acquisition de 58,5 millions d’euros, viserait à permettre l’implantation d’un « campus de centres de données, en lien avec l’essor de l’intelligence artificielle » […] S’il voit le jour, ce datacenter serait la première grande infrastructure détenue et opérée en propre par Google en France, qui se contentait jusqu’ici de colocation. This isn’t evolution. It’s self-inflicted complexity. And we’ve normalised it – because somewhere along the way, we started building websites for developers, not for users. There is a moment in nearly every founder’s journey when they abandon the elegant for the elaborate. It’s not when they scale past 10 employees or when they land their Series A. It usually happens much earlier, and it starts with a tool. Restrictions on Iranian and Chinese technology are about preserving US geopolitical power The scientists think the massages might have a health or hygiene function, but they also believe they are a form of social bonding. Des discussions d’universitaires et de militant·es foisonnent sur la manière dont le mouvement social peut vaincre le fascisme ambiant. Mais rares sont celles qui optent pour la perspective intersectionnelle. Quelles perspectives d’émancipation lorsqu’on est une femme exclue du travail salarié ? En analysant le rapport au travail, à la famille et à l’hétérosexualité de femmes maghrébines des classes populaires, l’auteur souligne les limites de l’émancipation individuelle par le travail, en mettant au centre de l’attention les relations d’interdépendance. An all-new interactive map of the Internet, showing the evolution of undersea cables and internet exchanges with year-by-year animation and detailed statistics. aujourd’hui on va parler d’agriculture et d’environnement, deux notions qu’on oppose souvent et, à notre avis, à tort. D’abord parce que, c’est une évidence, une nature préservée est la meilleure garantie pour les agricultrices et agriculteurs d’aujourd’hui de pouvoir continuer à exercer leur métier demain. une socio-histoire des féminicides avec la chercheuse Margot Giacinti qui vient de publier “Le commun des mortelles” aux éditions Divergences. Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog. Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys). Texte intégral 8405 mots
Brave New World
Spécial IA
Spécial Palestine et Israël
Spécial Iran et Israël
Spécial femmes dans le monde
Spécial France
Spécial femmes en France
Spécial médias et pouvoir
Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)
Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…
Spécial résistances
Spécial outils de résistance
Spécial GAFAM et cie
Les autres lectures de la semaine
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Les vidéos/podcasts de la semaine
Les trucs chouettes de la semaine
23.06.2025 à 07:42
Khrys’presso du lundi 23 juin 2025
Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.
Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-) A number of MEPs are heading to Budapest to attend the banned Gay Pride march set to take place on 28 June — as pressure mounts for the EU to strip Hungary of its voting rights. The Trump Organization has launched Trump Mobile and plans to release the T1, a smartphone that it says is “made in USA” at the same time that the iPhone 17 will launch. The problem is, the phone was made in China. À San Francisco, une start-up demande à Donald Trump d’autoriser la création d’une ville privée, affranchie des taxes et des réglementations fédérales. Un projet qui n’a rien d’isolé : du Honduras au Texas, les milliardaires rêvent de bâtir leurs propres enclaves libertariennes, loin des contraintes démocratiques. Alors que les raids anti-immigration menés par les forces de ICE plongent une partie des États-Unis dans un climat de terreur, la contestation se répand dans tout le pays. Face aux manifestations, le gouvernement déploie une répression militaire d’une ampleur inédite. Co-initiateur de la Digue, “une coordination de parlementaires qui veut contrer l’expansion du néo-fascisme dans de nombreuses démocraties libérales”, le député franco-iranien de 53 ans dénonce une “décision politique” alors qu’il voulait rencontrer des parlementaires démocrates, des intellectuels et des personnalités de la société civile outre-Atlantique. Voir aussi Le député Pouria Amirshahi finalement autorisé à séjourner aux États-Unis (humanite.fr) La demande de séjour émise par Pouria Amirshahi avait été refusée par l’administration Trump. Le lendemain d’une conférence de presse organisée par le député et son collectif « La Digue » pour dénoncer cette décision inédite, le consulat étasunien a finalement autorisé le député de Paris à voyager. An Afghan man who worked alongside U.S. troops in Afghanistan was detained by U.S. Immigration and Customs Enforcement officers last week in San Diego. As protests over the Trump administration’s immigration raids continue in Los Angeles and other cities, Florida Attorney General James Uthmeier and law enforcement officials warned that demonstrators could face a forceful response in the state, CNN affiliate WESH reports. On the ground with the Fuerza rapid response team in Waltham, Massachusetts. « Grok répète comme un perroquet les médias traditionnels. J’y travaille » The complaint covers shareholders who suffered potentially hundreds of billions of dollars of losses in the year ending June 9, when Apple introduced several features and aesthetic improvements for its products but kept AI changes modest. Groupes inexistants, voix synthétiques, albums aux allures rétro fabriqués de toutes pièces… Bienvenue dans l’ère des « fake bands », ces entités musicales fictives générées par intelligence artificielle Mattel et OpenAI ont annoncé la signature d’un partenariat stratégique, qui permettra au géant du jouet de s’appuyer sur les produits d’IA de la famille de ChatGPT pour son fonctionnement interne, mais aussi et surtout pour concevoir de nouveaux « produits et expériences ». L’introduction possible de briques d’IA génératives dans des jouets et jeux destinés aux enfants suscite déjà des inquiétudes. Newly announced catalog collects pre-2022 sources untouched by ChatGPT and AI contamination. Après plusieurs semaines de négociation à distance, la mobilisation internationale pour rejoindre Gaza a finalement été bloquée. Selon les organisateurs, plus de 4 000 personnes venues de 80 pays s’étaient retrouvées ce 12 juin au Caire afin de rejoindre Rafah et le point de passage pour Gaza afin de faire lever le blocus de l’aide humanitaire. Shelters are a lifeline in Israel from Iranian missile attacks, but Palestinian citizens of the country have been locked out. Israel is conditioning aid delivery to force Gazans south into ‘concentration zones.’ This plan has begun to stall, but that only portends greater brutality. “Libérer les femmes !”, “faire tomber la dictature !”… Tous les arguments des puissances impérialistes occidentales pour justifier les guerres catastrophiques des trente dernières années sont ressortis à l’occasion de la guerre déclenchée par Israël contre l’Iran. Iwaya told a press conference that it is “extremely regrettable” that Israel took military action despite continuing talks between Washington and Tehran toward a peaceful resolution, demanding that all parties should exercise “utmost restraint.” Comme le président américain Georges W. Bush, lançant son armée à l’assaut de l’Irak en 2003, Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien inculpé par la Cour pénale internationale (CPI) pour crime de guerre et crime contre l’humanité, vise, bien au-delà de l’Iran, à « redessiner la carte du Proche-Orient ». L’armée israélienne a ordonné l’évacuation de plusieurs quartiers de Téhéran et a lancé une nouvelle campagne de bombardements. Plus de 500 000 civils sont menacés, alors que la capitale iranienne subit des frappes et attaques hybrides sans précédent. Accusé d’être déconnecté des réalités de son pays et de la population, le Premier ministre israélien a tenté de provoquer l’empathie avec cette situation personnelle. En estimant que l’attaque israélienne contre Téhéran empêche l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, le chancelier allemand fraîchement élu affiche son soutien à Israël. depuis son départ précipité du sommet du G7 hier soir, Trump paraît de plus en plus enclin à fournir un soutien direct aux forces armées israéliennes. A War Powers Resolution would prohibit the “United States Armed Forces from unauthorized hostilities in the Islamic Republic of Iran.” Les forces iraniennes ont aussitôt répliqué dimanche après les premières frappes américaines, après dix jours de guerre entre Tel-Aviv et Téhéran. Le président américain a été couvert de louanges par son allié israélien, qui estime que l’intervention américaine en Iran marque « un tournant historique ». Vance Boelter, le principal suspect, avait consigné dans une liste plusieurs dizaines de noms d’élus démocrates.[…]Des cibles qui semblent loin d’être prises au hasard : selon un ami de longue date de Vance Boelter, ce dernier était un électeur conservateur qui s’opposait fermement au droit à l’avortement. Adriana Smith, a 31-year-old brain-dead Atlanta woman, gave birth on June 13 and will be removed from life support on Tuesday under Georgia abortion laws, her family says. Tout en soutenant Israël face à l’Iran, Paris a interdit à des entreprises israéliennes d’exposer des armes offensives au salon de l’armement, au Bourget. Cette Guadeloupéenne intéresse et intrigue la science depuis 2011 et la découverte d’un « anticorps très particulier » et « inconnu » chez elle. Un marché public de 120 millions d’euros pour développer en interne à la DINUM une alternative libre à Microsoft 365 ? Depuis une semaine, les critiques fusent sur le LinkedIn des startups françaises. Le service interministériel réfute auprès de Next, expliquant que ce montant concerne tous ses produits et correspond à un montant maximum de dépenses sur une période de quatre ans. À la suite d’un contrôle sur pièces et sur place au ministère de l’Économie, Jean-François Husson a mis en évidence le lobbying de la Fédération bancaire française auprès de Bercy pour fragiliser une disposition anti-fraude. Les parlementaires estiment que la loi votée pour empêcher le contournement de l’impôt sur les dividendes, le mécanisme CumCum, a été vidée de sa substance. Il ne reste plus que cinq partenaires sociaux encore présents : CFDT, CFTC, CFE-CGC côté syndical, Medef et CPME côté patronal. FO a claqué la porte dès la première réunion, la CGT et l’U2P (patronat des artisans) ont quitté le navire mi-mars. Dans leur décision, les Sages ont censuré six articles, dont un partiellement, estimant qu’ils étaient contraires aux principes fondamentaux de la justice des mineurs. Le tribunal administratif de Strasbourg a suspendu ce lundi 16 juin un arrêté du préfet du Bas-Rhin qui permettait depuis le 10 juin la surveillance des principaux axes routiers des régions de Molsheim et Saverne au moyen de trois drones militaires. Les boissons vendues dans des bouteilles en verre contiennent cinq à cinquante fois plus de microplastiques que celles conditionnées dans des bouteilles en plastique, alerte une étude que diffuse l’Anses, ce vendredi 20 juin. Cette contamination serait probablement due à la peinture qui recouvre les capsules en métal. Alors qu’il effectuait un stage d’observation, un lycéen de seconde dans un établissement de Saint-Lô (Manche) est mort, mercredi 18 juin, des suites d’un « accident » survenu la veille. « contre ces voix réactionnaires qui ne supportent ni l’évolution progressiste de notre société, ni le pluralisme politique ». « La haine ne gagnera pas. Les Scouts et Guides de France viennent d’élire une merveilleuse présidente ! » La notion de consentement vient d’être ajoutée dans la définition légale du viol, et dans les programmes d’éducation. Mais, comme ailleurs Europe, la question n’est que rarement reliée aux droits des femmes. Ce qui en affaiblit la portée. Chez « les très jeunes filles, âgées de 10 à 14 ans », les hospitalisations ont bondi de 22 % entre 2023 et 2024. Les 20-24 ans et les 25-29 ans sont les deux classes d’âge les plus représentées parmi les personnes hospitalisées. Zehra Kurtay a été journaliste et militante de gauche révolutionnaire en Turquie. Réfugiée en France depuis 18 ans, elle est désormais sous le coup d’une OQTF. Aujourd’hui encore, un retour dans son pays d’origine l’exposerait à un grave danger. Collègues de travail, plaignant·es, gardé·es à vue… […] ces affaires, qui vont du harcèlement sexuel au viol, impliquent 215 fonctionnaires, tous grades confondus. Leur point commun : ils ont abusé de leur pouvoir pour arriver à leurs fins et imposer le silence. Le ministère de l’intérieur laisse faire, en toute impunité. Fouilles à nu, mains sur les parties génitales, pénétrations avec une matraque… Disclose a enquêté sur un angle mort des violences policières : les violences sexuelles commises lors de contrôles d’identité et de palpations de sécurité. Au moins 45 personnes ont été victimes de ces pratiques illégales Galaxie Bolloré, chaîne d’infos en continu ou incursion dans l’audiovisuel public, la propagande du premier ministre israélien et de son armée continue d’envahir les médias français, non sans une relative vigilance des sociétés de journalistes. J’ai consacré cinq heures de préparation et une heure de questions-réponses pour une émission où j’ai été le seul coupé au montage. J’ai vu mon interview sur un média du service public décalée d’un mois car les journalistes recevaient des menaces de groupes pro-israéliens. L’ex-patron de l’industrie chimique multimillionnaire Olivier Legrain […] financerait une bonne partie des médias indépendants de gauche […] ainsi que les futurs locaux de “la maison des médias” […] Sa recette est simple : pour concurrencer le pouvoir et les importants capitaux dont disposent les nombreux médias de droite, il faudrait une concentration des médias de gauche. Voir aussi « La plupart des milliardaires français penchent vers la droite voire l’extrême droite » (politis.fr) Olivier Legrain, fondateur de la Maison des médias libres, auteur de Sauver l’information de l’emprise des milliardaires aux éditions Payot, est l’invité de « La Midinale ». La ministre de la Culture a menacé le journaliste, plutôt que de répondre à une question sur les affaires judiciaires qui la concernent. À gauche, on s’inquiète de cette dérive « trumpiste ». Sur Radio France, la grève, illimitée, commencera le 26 juin, et le 30 juin à France Télévisions. L’INA devrait vite donner une date de son côté. En cause : le projet de loi de holding, qui passe à l’Assemblée Nationale, mais aussi l’attitude problématique de la ministre de la Culture. Un champ d’éoliennes allait empêcher les chauves‑souris de forniquer dans le bois voisin, et ça foutait le voisinage en rogne. Du coup, on s’est demandé ce qui clochait dans le monde des énergies renouvelables. Jusqu’à découvrir qu’en guise de projet, nos élites préfèrent dérouler le tapis rouge aux grands groupes. Et brasser, encore et encore, du vent. Menacé de suppression, puis suspendu, le dispositif d’aide financier à la rénovation va finalement être en partie maintenu cet été pour certains travaux seulement. Chaque année depuis 2001, le 20 juin marque la Journée mondiale des réfugié·es. Elle vise à rendre hommage aux personnes forcées de fuir l’endroit où elles vivent. Des personnes dont le nombre ne cesse d’augmenter. Depuis plusieurs jours, quinze membres de ce groupuscule d’extrême droite, accusés de vouloir s’en prendre à des musulmans, se succèdent à la barre, au tribunal de Paris. Bernard S., 76 ans, chef de la section Île-de-France, comparaissait ce jeudi 19 juin. Six habitants de cette commune du Val-d’Oise, dont le maire, sont aujourd’hui jugés devant le tribunal correctionnel de Pontoise pour « voie de fait, destruction de biens et violences à caractère raciste ». En février 2023, ils avaient participé à une manifestation violente pour expulser des Roms, installés dans le bois de la commune. La mesure a été dénoncée à gauche et par les associations de défense des migrants. « Le ministre de l’intérieur lance une grande campagne de discrimination raciale et d’abus de pouvoir. Ce n’est pas écrit comme ça, mais on le sait (et comme il en est très fier, il le dit à tout le monde) », a dénoncé, sur X, l’association Utopia 56. Le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) a dénoncé « une opération xénophobe prenant pour bouc émissaire les plus précaires parmi les précaires. » Voir aussi Interpellations de sans-papiers : une « opération de communication » et « un racisme d’État » (politis.fr) Bruno Retailleau a annoncé une vaste opération d’interpellations de sans-papiers jeudi et vendredi, pour « lutter contre l’immigration ». « Une opération de communication » surtout, selon le cofondateur de la Marche des solidarités. Et L’écœurant appel du 18 juin du général Retailleau (politis.fr) Peut-on, dans la même journée, se prétendre héritier du général de Gaulle et organiser une opération nationale de chasse aux migrants ? Impossible n’est pas Bruno ! Alors que les technologies rendant les armes de plus en plus autonomes se développent à grande vitesse, les débats pour légiférer progressent lentement. Des États et ONG réclament un traité international de manière urgente. Devant la Bourse du travail de Bobigny, les orateurs se sont succédé samedi pour évoquer « un week-end de mobilisation contre le Salon ». Celui-ci est marqué cette année par la fermeture de stands israéliens présentant des armes offensives, sur décision du gouvernement français. Anasse Kazib, porte-parole de Révolution permanente, est renvoyé devant la justice ce mercredi 18 juin pour « apologie du terrorisme ». Son organisation et lui comptent faire de ce procès un procès politique contre « ceux qui criminalisent les soutiens à la lutte palestinienne ». Fracas d’école. Des élèves de l’École polytechnique déplorent ne pas avoir pu prononcer leur discours sur l’écologie lors de la remise de diplômes, vendredi dernier. Elles et ils ont interrompu la cérémonie et dénoncent « la censure » de la prestigieuse institution. Dans une nouvelle campagne de « mise sous objectif », effective dès le 1er septembre, des médecins généralistes les plus prescripteurs de journées d’arrêt maladie, l’Assurance maladie veut faire pression sur les praticiens dans une logique purement économique. plusieurs dizaines de mineurs isolés se sont rassemblés place de la Sorbonne pour obtenir leur scolarisation. Entre procédures interminables et manque de considération, l’accès à l’éducation reste un chemin de croix pour ces jeunes récemment arrivés en France. Certaines des informations dérobées permettent de se connecter à des sites d’entreprises ou à des plateformes gouvernementales. Les spécialistes craignent un risque de piratage. Voir aussi No, the 16 billion credentials leak is not a new data breach (bleepingcomputer.com) Dans une enquête auprès de 7 000 personnes, trois associations constatent l’augmentation des discours de haine sur les réseaux de Meta. En parallèle, les internautes les plus à risque d’être visés expriment une peur croissante de s’exprimer sur ces réseaux sociaux. Voir aussi Modération allégée, haine décuplée : Meta face à une explosion des contenus nocifs. Le sentiment de sécurité s’effondre sur Facebook, Instagram et Threads. (blogdumoderateur.com) Meta announced today that it also wants to introduce ads on WhatsApp, which will be based on personal data from Facebook and Instagram. This further integrates WhatsApp into other Meta services – an originally independent app, which initially was available for just $1 per year without ads or data usage. This also means that Meta is consolidating its social networking monopoly. EU law was actually supposed to prevent this. Voir aussi Meta introduit de la publicité dans Whatsapp (next.ink) Alors que l’équipe de WhatsApp vient d’annoncer l’arrivée de la publicité sur sa messagerie, Signal n’hésite pas à pointer le caractère illégal pour les résidents de l’Union européenne. The company that ” knows everything about you” is going from strength to strength as war rises and and the so-called “liberal” West turns into a dystopian novel. As an Australian who wrote about the demonstrations while on campus, I gave my phone a superficial clean before flying to the U.S. I underestimated what I was up against. “I was raised to believe America fought against the Nazis. Now we are the Nazis.” They have fantasies of going to Mars, transhumanism, and superhuman AI. How the heck does someone get this way ? And what does it mean for the rest of us ? Une innovation chasse l’autre. À peine les promesses d’émancipation sociale de la blockchain dissipées, voilà qu’on nous a promis le métavers (un flop), avant de nous vendre la révolution des « crypto-actifs » – des jeux en ligne pour wannabe traders. Mais tout cela n’est encore que de l’Internet, du hardware vieux jeu, de la petite spéculation bancaire. Voici venu le nouveau graal : le quantique. Réfugié soudanais en France, l’étudiant en sociologie travaille à visibiliser la situation dans son pays, alors même que le Soudan en guerre traverse, selon l’ONU, la pire crise humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale. Il revient sur les étapes du conflit depuis la révolution de 2018 et dénonce l’inertie de la communauté internationale. Voltairine de Cleyre, née le 17 novembre 1866 à Leslie, Michigan et morte le 20 juin 1912 à Chicago, est une militante et théoricienne anarchiste américaine qu’Emma Goldman considérait comme “la femme anarchiste la plus douée et la plus brillante que l’Amérique ait jamais produite”. Une étude japonaise, menée dans deux villes sur plus d’une année, révèle la présence de néonicotinoïdes, dont l’acétamipride, dans 91 % des échantillons prélevés. Un résultat qui montre donc un nouveau mode de contamination à ces produits toxiques, encore utilisés dans certaines cultures. Mastodon is the latest platform to push back against AI training, updating its terms and conditions to ban the use of user content for large language models (LLMs). “We want to make it clear,” the federated platform stated in an email to users, “that training LLMs on the data of Mastodon users on our instances is not permitted.” Le Corridor lorettain aurait jadis pu être transformé en une autoroute. Mais le milieu naturel a gardé sa vocation et se verra bientôt bonifié d’une piste cyclable pour faire le « trait d’union » avec le réseau de la Ville de Québec. Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog. Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys). Texte intégral 9223 mots
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22.06.2025 à 09:00
L’IA est une technologie comme les autres
Cet article est une republication, avec l’accord de l’auteur, Hubert Guillaud. Il a été publié en premier le 03 mars 2025 sur le site Dans Les Algorithmes sous licence CC BY-NC-SA. Après une vingtaine d’articles republiés tous les dimanches depuis plusieurs mois, nous prenons une pause estivale ! Vous pouvez néanmoins toujours consulter, chaque semaine, les articles proposés par Hubert Guillaud sur le site de Dans Les Algorithmes ! L’IA ne sera pas la révolution que l’on pense. Son déploiement concret va prendre du temps. Elle ne sera pas non plus la menace existentielle qu’on imagine, parce qu’elle ne se développera pas là où les risques de défaillances sont trop importants. L’IA va rester sous contrôle malgré sa diffusion, estiment les chercheurs Arvind Narayanan et Sayash Kapoor dans une mise en perspective stimulante de notre avenir. Les chercheurs Arvind Narayanan et Sayash Kapoor – dont nous avions chroniqué le livre, AI Snake Oil – signent pour le Knight un long article pour démonter les risques existentiels de l’IA générale. Pour eux, l’IA est une « technologie normale ». Cela ne signifie pas que son impact ne sera pas profond, comme l’électricité ou internet, mais cela signifie qu’ils considèrent « l’IA comme un outil dont nous pouvons et devons garder le contrôle, et nous soutenons que cet objectif ne nécessite ni interventions politiques drastiques ni avancées technologiques ». L’IA n’est pas appelée à déterminer elle-même son avenir, expliquent-ils. Les deux chercheurs estiment que « les impacts économiques et sociétaux transformateurs seront lents (de l’ordre de plusieurs décennies) ». Selon eux, dans les années à venir « une part croissante du travail des individus va consister à contrôler l’IA ». Mais surtout, considérer l’IA comme une technologie courante conduit à des conclusions fondamentalement différentes sur les mesures d’atténuation que nous devons y apporter, et nous invite, notamment, à minimiser le danger d’une superintelligence autonome qui viendrait dévorer l’humanité. « Comme pour d’autres technologies à usage général, l’impact de l’IA se matérialise non pas lorsque les méthodes et les capacités s’améliorent, mais lorsque ces améliorations se traduisent en applications et se diffusent dans les secteurs productifs de l’économie » , rappellent les chercheurs, à la suite des travaux de Jeffrey Ding dans son livre, Technology and the Rise of Great Powers : How Diffusion Shapes Economic Competition (Princeton University Press, 2024, non traduit). Ding y rappelle que la diffusion d’une innovation compte plus que son invention, c’est-à-dire que l’élargissement des applications à d’innombrables secteurs est souvent lent mais décisif. Pour Foreign Affairs, Ding pointait d’ailleurs que l’enjeu des politiques publiques en matière d’IA ne devraient pas être de s’assurer de sa domination sur le cycle d’innovation, mais du rythme d’intégration de l’IA dans un large éventail de processus productifs. L’enjeu tient bien plus à élargir les champs d’application des innovations qu’à maîtriser la course à la puissance, telle qu’elle s’observe actuellement. En fait, rappellent Narayanan et Kapoor, les déploiements de l’IA seront, comme dans toutes les autres technologies avant elle, progressifs, permettant aux individus comme aux institutions de s’adapter. Par exemple, constatent-ils, la diffusion de l’IA dans les domaines critiques pour la sécurité est lente. Même dans le domaine de « l’optimisation prédictive », c’est-à-dire la prédiction des risques pour prendre des décisions sur les individus, qui se sont multipliées ces dernières années, l’IA n’est pas très présente, comme l’avaient pointé les chercheurs dans une étude. Ce secteur mobilise surtout des techniques statistiques classiques, rappellent-ils. En fait, la complexité et l’opacité de l’IA font qu’elle est peu adaptée pour ces enjeux. Les risques de sécurité et de défaillance font que son usage y produit souvent de piètres résultats. Sans compter que la réglementation impose déjà des procédures qui ralentissent les déploiements, que ce soit la supervision des dispositifs médicaux ou l’IA Act européen. D’ailleurs, “lorsque de nouveaux domaines où l’IA peut être utilisée de manière significative apparaissent, nous pouvons et devons les réglementer ». Même en dehors des domaines critiques pour la sécurité, l’adoption de l’IA est plus lente que ce que l’on pourrait croire. Pourtant, de nombreuses études estiment que l’usage de l’IA générative est déjà très fort. Une étude très commentée constatait qu’en août 2024, 40 % des adultes américains utilisaient déjà l’IA générative. Mais cette percée d’utilisation ne signifie pas pour autant une utilisation intensive, rappellent Narayanan et Kapoor – sur son blog, Gregory Chatonksy ne disait pas autre chose, distinguant une approche consumériste d’une approche productive, la seconde était bien moins maîtrisée que la première. L’adoption est une question d’utilisation du logiciel, et non de disponibilité, rappellent les chercheurs. Si les outils sont désormais accessibles immédiatement, leur intégration à des flux de travail ou à des habitudes, elle, prend du temps. Entre utiliser et intégrer, il y a une différence que le nombre d’utilisateurs d’une application ne suffit pas à distinguer. L’analyse de l’électrification par exemple montre que les gains de productivité ont mis des décennies à se matérialiser pleinement, comme l’expliquait Tim Harford. Ce qui a finalement permis de réaliser des gains de productivité, c’est surtout la refonte complète de l’agencement des usines autour de la logique des chaînes de production électrifiées. Les deux chercheurs estiment enfin que nous sommes confrontés à des limites à la vitesse d’innovation avec l’IA. Les voitures autonomes par exemple ont mis deux décennies à se développer, du fait des contraintes de sécurité nécessaires, qui, fort heureusement, les entravent encore. Certes, les choses peuvent aller plus vite dans des domaines non critiques, comme le jeu. Mais très souvent, “l’écart entre la capacité et la fiabilité” reste fort. La perspective d’agents IA pour la réservation de voyages ou le service clients est moins à risque que la conduite autonome, mais cet apprentissage n’est pas simple à réaliser pour autant. Rien n’assure qu’il devienne rapidement suffisamment fiable pour être déployé. Même dans le domaine de la recommandation sur les réseaux sociaux, le fait qu’elle s’appuie sur des modèles d’apprentissage automatique n’a pas supprimé la nécessité de coder les algorithmes de recommandation. Et dans nombre de domaines, la vitesse d’acquisition des connaissances pour déployer de l’IA est fortement limitée en raison des coûts sociaux de l’expérimentation. Enfin, les chercheurs soulignent que si l’IA sait coder ou répondre à des examens, comme à ceux du barreau, mieux que des humains, cela ne recouvre pas tous les enjeux des pratiques professionnelles réelles. En fait, trop souvent, les indicateurs permettent de mesurer les progrès des méthodes d’IA, mais peinent à mesurer leurs impacts ou l’adoption, c’est-à-dire l’intensité de son utilisation. Kapoor et Narayanan insistent : les impacts économiques de l’IA seront progressifs plus que exponentiels. Si le taux de publication d’articles sur l’IA affiche un doublement en moins de deux ans, on ne sait pas comment cette augmentation de volume se traduit en progrès. En fait, il est probable que cette surproduction même limite l’innovation. Une étude a ainsi montré que dans les domaines de recherche où le volume d’articles scientifiques est plus élevé, il est plus difficile aux nouvelles idées de percer. Le recours aux concepts flous d’« intelligence » ou de « superintelligence » ont obscurci notre capacité à raisonner clairement sur un monde doté d’une IA avancée. Assez souvent, l’intelligence elle-même est assez mal définie, selon un spectre qui irait de la souris à l’IA, en passant par le singe et l’humain. Mais surtout, “l’intelligence n’est pas la propriété en jeu pour analyser les impacts de l’IA. C’est plutôt le pouvoir – la capacité à modifier son environnement – qui est en jeu”. Nous ne sommes pas devenus puissants du fait de notre intelligence, mais du fait de la technologie que nous avons utilisée pour accroître nos capacités. La différence entre l’IA et les capacités humaines reposent surtout dans la vitesse. Les machines nous dépassent surtout en termes de vitesse, d’où le fait que nous les ayons développées surtout dans les domaines où la vitesse est en jeu. “Nous prévoyons que l’IA ne sera pas en mesure de surpasser significativement les humains entraînés (en particulier les équipes humaines, et surtout si elle est complétée par des outils automatisés simples) dans la prévision d’événements géopolitiques (par exemple, les élections). Nous faisons la même prédiction pour les tâches consistant à persuader les gens d’agir contre leur propre intérêt”. En fait, les systèmes d’IA ne seront pas significativement plus performants que les humains agissant avec l’aide de l’IA, prédisent les deux chercheurs. Mais surtout, insistent-ils, rien ne permet d’affirmer que nous perdions demain la main sur l’IA. D’abord parce que le contrôle reste fort, des audits à la surveillance des systèmes en passant par la sécurité intégrée. “En cybersécurité, le principe du « moindre privilège » garantit que les acteurs n’ont accès qu’aux ressources minimales nécessaires à leurs tâches. Les contrôles d’accès empêchent les personnes travaillant avec des données et des systèmes sensibles d’accéder à des informations et outils confidentiels non nécessaires à leur travail. Nous pouvons concevoir des protections similaires pour les systèmes d’IA dans des contextes conséquents. Les méthodes de vérification formelle garantissent que les codes critiques pour la sécurité fonctionnent conformément à leurs spécifications ; elles sont désormais utilisées pour vérifier l’exactitude du code généré par l’IA.” Nous pouvons également emprunter des idées comme la conception de systèmes rendant les actions de changement d’état réversibles, permettant ainsi aux humains de conserver un contrôle significatif, même dans des systèmes hautement automatisés. On peut également imaginer de nouvelles idées pour assurer la sécurité, comme le développement de systèmes qui apprennent à transmettre les décisions aux opérateurs humains en fonction de l’incertitude ou du niveau de risque, ou encore la conception de systèmes agents dont l’activité est visible et lisible par les humains, ou encore la création de structures de contrôle hiérarchiques dans lesquelles des systèmes d’IA plus simples et plus fiables supervisent des systèmes plus performants, mais potentiellement peu fiables. Pour les deux chercheurs, “avec le développement et l’adoption de l’IA avancée, l’innovation se multipliera pour trouver de nouveaux modèles de contrôle humain”. Pour eux d’ailleurs, à l’avenir, un nombre croissant d’emplois et de tâches humaines seront affectés au contrôle de l’IA. Lors des phases d’automatisation précédentes, d’innombrables méthodes de contrôle et de surveillance des machines ont été inventées. Et aujourd’hui, les chauffeurs routiers par exemple, ne cessent de contrôler et surveiller les machines qui les surveillent, comme l’expliquait Karen Levy. Pour les chercheurs, le risque de perdre de la lisibilité et du contrôle en favorisant l’efficacité et l’automatisation doit toujours être contrebalancée. Les IA mal contrôlées risquent surtout d’introduire trop d’erreurs pour rester rentables. Dans les faits, on constate plutôt que les systèmes trop autonomes et insuffisamment supervisés sont vite débranchés. Nul n’a avantage à se passer du contrôle humain. C’est ce que montre d’ailleurs la question de la gestion des risques, expliquent les deux chercheurs en listant plusieurs types de risques. La course aux armements par exemple, consistant à déployer une IA de plus en plus puissante sans supervision ni contrôle adéquats sous prétexte de concurrence, et que les acteurs les plus sûrs soient supplantés par des acteurs prenant plus de risques, est souvent vite remisée par la régulation. “De nombreuses stratégies réglementaires sont mobilisables, que ce soient celles axées sur les processus (normes, audits et inspections), les résultats (responsabilité) ou la correction de l’asymétrie d’information (étiquetage et certification).” En fait, rappellent les chercheurs, le succès commercial est plutôt lié à la sécurité qu’autre chose. Dans le domaine des voitures autonomes comme dans celui de l’aéronautique, “l’intégration de l’IA a été limitée aux normes de sécurité existantes, au lieu qu’elles soient abaissées pour encourager son adoption, principalement en raison de la capacité des régulateurs à sanctionner les entreprises qui ne respectent pas les normes de sécurité”. Dans le secteur automobile, pourtant, pendant longtemps, la sécurité n’était pas considérée comme relevant de la responsabilité des constructeurs. Mais petit à petit, les normes et les attentes en matière de sécurité se sont renforcées. Dans le domaine des recommandations algorithmiques des médias sociaux par contre, les préjudices sont plus difficiles à mesurer, ce qui explique qu’il soit plus difficile d’imputer les défaillances aux systèmes de recommandation. “L’arbitrage entre innovation et réglementation est un dilemme récurrent pour l’État régulateur”. En fait, la plupart des secteurs à haut risque sont fortement réglementés, rappellent les deux chercheurs. Et contrairement à l’idée répandue, il n’y a pas que l’Europe qui régule, les États-Unis et la Chine aussi ! Quant à la course aux armements, elle se concentre surtout sur l’invention des modèles, pas sur l’adoption ou la diffusion qui demeurent bien plus déterminantes pourtant. Répondre aux abus. Jusqu’à présent, les principales défenses contre les abus se situent post-formation, alors qu’elles devraient surtout se situer en aval des modèles, estiment les chercheurs. Le problème fondamental est que la nocivité d’un modèle dépend du contexte, contexte souvent absent du modèle, comme ils l’expliquaient en montrant que la sécurité n’est pas une propriété du modèle. Le modèle chargé de rédiger un e-mail persuasif pour le phishing par exemple n’a aucun moyen de savoir s’il est utilisé à des fins marketing ou d’hameçonnage ; les interventions au niveau du modèle seraient donc inefficaces. Ainsi, les défenses les plus efficaces contre le phishing ne sont pas les restrictions sur la composition des e-mails (qui compromettraient les utilisations légitimes), mais plutôt les systèmes d’analyse et de filtrage des e-mails qui détectent les schémas suspects, et les protections au niveau du navigateur. Se défendre contre les cybermenaces liées à l’IA nécessite de renforcer les programmes de détection des vulnérabilités existants plutôt que de tenter de restreindre les capacités de l’IA à la source. Mais surtout, “plutôt que de considérer les capacités de l’IA uniquement comme une source de risque, il convient de reconnaître leur potentiel défensif. En cybersécurité, l’IA renforce déjà les capacités défensives grâce à la détection automatisée des vulnérabilités, à l’analyse des menaces et à la surveillance des surfaces d’attaque”. “Donner aux défenseurs l’accès à des outils d’IA puissants améliore souvent l’équilibre attaque-défense en leur faveur”. En modération de contenu, par exemple, on pourrait mieux mobiliser l’IA peut aider à identifier les opérations d’influence coordonnées. Nous devons investir dans des applications défensives plutôt que de tenter de restreindre la technologie elle-même, suggèrent les chercheurs. Le désalignement. Une IA mal alignée agit contre l’intention de son développeur ou de son utilisateur. Mais là encore, la principale défense contre le désalignement se situe en aval plutôt qu’en amont, dans les applications plutôt que dans les modèles. Le désalignement catastrophique est le plus spéculatif des risques, rappellent les chercheurs. “La crainte que les systèmes d’IA puissent interpréter les commandes de manière catastrophique repose souvent sur des hypothèses douteuses quant au déploiement de la technologie dans le monde réel”. Dans le monde réel, la surveillance et le contrôle sont très présents et l’IA est très utile pour renforcer cette surveillance et ce contrôle. Les craintes liées au désalignement de l’IA supposent que ces systèmes déjouent la surveillance, alors que nous avons développés de très nombreuses formes de contrôle, qui sont souvent d’autant plus fortes et redondantes que les décisions sont importantes. Les risques systémiques. Si les risques existentiels sont peu probables, les risques systémiques, eux, sont très courants. Parmi ceux-ci figurent “l’enracinement des préjugés et de la discrimination, les pertes d’emplois massives dans certaines professions, la dégradation des conditions de travail, l’accroissement des inégalités, la concentration du pouvoir, l’érosion de la confiance sociale, la pollution de l’écosystème de l’information, le déclin de la liberté de la presse, le recul démocratique, la surveillance de masse et l’autoritarisme”. “Si l’IA est une technologie normale, ces risques deviennent bien plus importants que les risques catastrophiques évoqués précédemment”. Car ces risques découlent de l’utilisation de l’IA par des personnes et des organisations pour promouvoir leurs propres intérêts, l’IA ne faisant qu’amplifier les instabilités existantes dans notre société. Nous devrions bien plus nous soucier des risques cumulatifs que des risques décisifs. Narayanan et Kapoor concluent leur article en invitant à réorienter la régulation de l’IA, notamment en favorisant la résilience. Pour l’instant, l’élaboration des politiques publiques et des réglementations de l’IA est caractérisée par de profondes divergences et de fortes incertitudes, notamment sur la nature des risques que fait peser l’IA sur la société. Si les probabilités de risque existentiel de l’IA sont trop peu fiables pour éclairer les politiques, il n’empêche que nombre d’acteurs poussent à une régulation adaptée à ces risques existentiels. Alors que d’autres interventions, comme l’amélioration de la transparence, sont inconditionnellement utiles pour atténuer les risques, quels qu’ils soient. Se défendre contre la superintelligence exige que l’humanité s’unisse contre un ennemi commun, pour ainsi dire, concentrant le pouvoir et exerçant un contrôle centralisé sur l’IA, qui risque d’être un remède pire que le mal. Or, nous devrions bien plus nous préoccuper des risques cumulatifs et des pratiques capitalistes extractives que l’IA amplifie et qui amplifient les inégalités. Pour nous défendre contre ces risques-ci, pour empêcher la concentration du pouvoir et des ressources, il nous faut rendre l’IA puissante plus largement accessible, défendent les deux chercheurs. Ils recommandent d’ailleurs plusieurs politiques. D’abord, améliorer le financement stratégique sur les risques. Nous devons obtenir de meilleures connaissances sur la façon dont les acteurs malveillants utilisent l’IA et améliorer nos connaissances sur les risques et leur atténuation. Ils proposent également d’améliorer la surveillance des usages, des risques et des échecs, passant par les déclarations de transparences, les registres et inventaires, les enregistrements de produits, les registres d’incidents (comme la base de données d’incidents de l’IA) ou la protection des lanceurs d’alerte… Enfin, ils proposent que les “données probantes” soient un objectif prioritaire, c’est-à-dire d’améliorer l’accès de la recherche. Dans le domaine de l’IA, la difficulté consiste à évaluer les risques avant le déploiement. Pour améliorer la résilience, il est important d’améliorer la responsabilité et la résilience, plus que l’analyse de risque, c’est-à-dire des démarches de contrôle qui ont lieu après les déploiements. “La résilience exige à la fois de minimiser la gravité des dommages lorsqu’ils surviennent et la probabilité qu’ils surviennent.” Pour atténuer les effets de l’IA nous devons donc nous doter de politiques qui vont renforcer la démocratie, la liberté de la presse ou l’équité dans le monde du travail. C’est-à-dire d’améliorer la résilience sociétale au sens large. Pour élaborer des politiques technologiques efficaces, il faut ensuite renforcer les capacités techniques et institutionnelles de la recherche, des autorités et administrations. Sans personnels compétents et informés, la régulation de l’IA sera toujours difficile. Les chercheurs invitent même à “diversifier l’ensemble des régulateurs et, idéalement, à introduire la concurrence entre eux plutôt que de confier la responsabilité de l’ensemble à un seul régulateur”. Par contre, Kapoor et Narayanan se défient fortement des politiques visant à promouvoir une non-prolifération de l’IA, c’est-à-dire à limiter le nombre d’acteurs pouvant développer des IA performantes. Les contrôles à l’exportation de matériel ou de logiciels visant à limiter la capacité des pays à construire, acquérir ou exploiter une IA performante, l’exigence de licences pour construire ou distribuer une IA performante, et l’interdiction des modèles d’IA à pondération ouverte… sont des politiques qui favorisent la concentration plus qu’elles ne réduisent les risques. “Lorsque de nombreuses applications en aval s’appuient sur le même modèle, les vulnérabilités de ce modèle peuvent être exploitées dans toutes les applications”, rappellent-ils. Pour les deux chercheurs, nous devons “réaliser les avantages de l’IA”, c’est-à-dire accélérer l’adoption des bénéfices de l’IA et atténuer ses inconvénients. Pour cela, estiment-ils, nous devons être plus souples sur nos modalités d’intervention. Par exemple, ils estiment que pour l’instant catégoriser certains domaines de déploiement de l’IA comme à haut risque est problématique, au prétexte que dans ces secteurs (assurance, prestation sociale ou recrutement…), les technologies peuvent aller de la reconnaissance optique de caractères, relativement inoffensives, à la prise de décision automatisées dont les conséquences sont importantes. Pour eux, il faudrait seulement considérer la prise de décision automatisée dans ces secteurs comme à haut risque. Un autre enjeu repose sur l’essor des modèles fondamentaux qui a conduit à une distinction beaucoup plus nette entre les développeurs de modèles, les développeurs en aval et les déployeurs (parmi de nombreuses autres catégories). Une réglementation insensible à ces distinctions risque de conférer aux développeurs de modèles des responsabilités en matière d’atténuation des risques liés à des contextes de déploiement particuliers, ce qui leur serait impossible en raison de la nature polyvalente des modèles fondamentaux et de l’imprévisibilité de tous les contextes de déploiement possibles. Enfin, lorsque la réglementation établit une distinction binaire entre les décisions entièrement automatisées et celles qui ne le sont pas, et ne reconnaît pas les degrés de surveillance, elle décourage l’adoption de nouveaux modèles de contrôle de l’IA. Or de nombreux nouveaux modèles sont proposés pour garantir une supervision humaine efficace sans impliquer un humain dans chaque décision. Il serait imprudent de définir la prise de décision automatisée de telle sorte que ces approches engendrent les mêmes contraintes de conformité qu’un système sans supervision. Pour les deux chercheurs, “opposer réglementation et diffusion est un faux compromis, tout comme opposer réglementation et innovation”, comme le disait Anu Bradford. Pour autant, soulignent les chercheurs, l’enjeu n’est pas de ne pas réguler, mais bien de garantir de la souplesse. La législation garantissant la validité juridique des signatures et enregistrement électroniques promulguée en 2000 aux Etats-Unis a joué un rôle déterminant dans la promotion du commerce électronique et sa diffusion. La législation sur les petits drones mise en place par la Federal Aviation Administration en 2016 a permis le développement du secteur par la création de pilotes certifiés. Nous devons trouver pour l’IA également des réglementations qui favorisent sa diffusion, estiment-ils. Par exemple, en facilitant “la redistribution des bénéfices de l’IA afin de les rendre plus équitables et d’indemniser les personnes qui risquent de subir les conséquences de l’automatisation. Le renforcement des filets de sécurité sociale contribuera à atténuer l’inquiétude actuelle du public face à l’IA dans de nombreux pays”. Et les chercheurs de suggérer par exemple de taxer les entreprises d’IA pour soutenir les industries culturelles et le journalisme, mis à mal par l’IA. En ce qui concerne l’adoption par les services publics de l’IA, les gouvernements doivent trouver le juste équilibre entre une adoption trop précipitée qui génère des défaillances et de la méfiance, et une adoption trop lente qui risque de produire de l’externalisation par le secteur privé. Texte intégral 5114 mots
La vitesse du progrès est plus linéaire qu’on le pense
L’IA va rester sous contrôle
Politiques de l’IA