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Chaque lundi soir, sur lundimatin, une discussion, une rencontre, un débat...

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▸ les 96 dernières parutions

25.03.2024 à 15:00

Séparatisme, notes blanches et dissolutions - Pierre Douillard-Lefèvre

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Après avoir travaillé sur les armes et la militarisation de la police dans L’arme à l’oeil et Nous sommes en guerre , Pierre Douillard-Lefevre revient avec un nouveau livre : Dissoudre (Grevis). Il y est évidemment question de cette pratique policière et administrative remise à la mode par le gouvernement : la dissolution des associations et groupements de fait jugés subversifs ou contraire au bonnes mœurs républicaines. Mais pas que... Pierre Douillard-Lefèvre tisse un lien entre ces pratiques répressives ouvertement extra-judiciaires et le projet politique plus global qui vise à atomiser et neutraliser tous les corps collectifs qui pourraient échapper au contrôle et à l’économie. Un lundisoir qui sera exceptionnellement diffusé... mardi soir. En attendant, les bonnes feuilles sont accessibles sur lundimatin par ici.

18.03.2024 à 19:00

De ce que l'on nous vole, capital féodal et servitude - Catherine Malabou

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Ce lundisoir, nous essayons de déterminer ce que l’on nous vole. À partir du texte ultra-connu de Proudhon Qu’est-ce que la propriété ? Catherine Malabou nous découvre en quoi nos héritages ne sont précédés d’aucun testaments. En quoi la propriété, c’est le vol. Mais le vol d’abord de la mémoire du fait que nous sommes restés, pour la plupart, des serfs, des aubains, des esclaves.

Pour cela, il faut partir ou repartir de Proudhon :

« La propriété est le droit d’aubaine : cet axiome sera pour nous comme le nom de la bête de l’Apocalypse, nom dans lequel est enfermé tout le mystère de cette bête. On sait que celui qui pénétrerait le mystère de ce nom obtiendrait l’intelligence de toute la prophétie, et vaincrait la bête. Eh bien ! Ce sera par l’interprétation approfondie de notre axiome que nous tuerons le sphinx de la propriété. Partant de ce fait si éminemment caractéristique, le droit d’aubaine, nous allons suivre dans ses replis le vieux serpent, nous compterons les entortillements homicides de cet épouvantable ténia, dont la tête, avec les mille suçoirs s’est toujours dérobée au glaive de ses plus ardents ennemis, leur abandonnant d’immenses tronçons de son cadavre. » (Proudhon)

La Révolution a-t-elle vraiment eu lieu ? La féodalité a-t-elle été, d’un seul coup d’un seul, abolie ? N’y a-t-il pas eu, pendant des siècles, des rémanences, des permanences, des persistances d’Ancien Régime dans un monde moderne, dans un monde nouveau, qui dissimulait, par le déni et l’oubli, tout ce qu’il avait, en réalité, par cette ruse, par ce stratagème, conservé des servitudes des temps passés. Doit-on dire que : « La Révolution a réinstauré à nouveaux frais tout ce qu’elle avait combattu. » (106) ? Alors que, généralement, l’oubli, l’amnésie historique porte sur les grands changements, les grandes ruptures, le fait que l’histoire varie, n’est pas éternelle, est faite de mutations, le fait que ce qui est n’a pas toujours déjà été ; il nous semble que tu nous dis, Catherine Malabou, l’inverse : ce que nous avons oublié, aujourd’hui, c’est que les choses n’ont pas changé. C’est là le stratagème de l’amnésie des persistances. On va voir avec Catherine Malabou quelles sont ces persistances.

15.03.2024 à 17:00

Odyssée Lumpen - Alberto Prunetti

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Alberto Prunetti, l’auteur d’Odyssée lumpen (Lux éditeur), est originaire de Toscane et plus précisément de Piombino où son père, son babbo, était ouvrier métallurgiste. L’amiante a eu sa peau et Alberto a raconté son histoire dans Amiante (Agone), premier volume d’une trilogie dont Odyssée est le deuxième. Dans le haut-fourneau de Piombino les hommes fabriquaient des rails de 108 mètres d’un seul tenant. Ils en étaient fiers mais cela ne les empêchait pas de se montrer offensifs envers les patrons en appliquant « Les dix commandements ouvriers » transmis de génération en génération. Alberto, boulimique de lecture, a choisi d’aller à l’université. Il lui a fallu pour cela convaincre son babbo, rompre avec la tradition ouvrière. Après ses études, Alberto ne trouve pas de travail en Italie. Alors, comme tant d’autres jeunes Italiens, il part à l’étranger pour en trouver. Il choisit l’Angleterre où l’ombre de Thatcher plane toujours. Du travail, au Royaume-Uni, Alberto en trouve à la pelle : il est tour à tour pizzaiolo, nettoyeur de chiottes, cantinier, ramasseur de framboises. D’un boulot de merde à l’autre, il se fait un tas d’amis tout aussi exploités que lui par le néolibéralisme. Des amis pour la vie. Sans pathos, pas larmoyant pour un penny, mêlant récit d’aventure, comédie, fantastique, critique sociale, Prunetti raconte son odyssée. On se marre, on s’émeut, et c’est fucking bien.

Dans ce lundisoir, Alberto parle de son livre mais aussi de littérature working class et de la lutte des GKN, les ouvriers qui occupent depuis deux ans leur usine menacée de fermeture, et du festival de littérature ouvrière qui s’y tiendra pour la deuxième fois cette année.

11.03.2024 à 19:00

Apocalypse ou carnaval - Pacôme Thiellement

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Un marxiste occidental dit que la philosophie est, en dernière instance, la lutte des classes dans la théorie. Ce même marxiste ajoute que la définition du matérialisme, c’est de « ne pas se raconter d’histoires ». Pacôme Thiellement, lui, nous raconte des histoires (anecdotes des bas-fonds d’internet, de cinéma, de popculture, ou de théologie gnostique), et grâce à elles, porte, pourrait-on dire en pastichant, la lutte des classes, non dans la théorie, mais dans la théoria, θεωρία, c’est-à-dire, en grec, dans le spectacle – dans la sphère spectaculaire. Il porte, avec ses histoires, pourrait-on dire, la lutte des classes dans le spectacle.
Or, depuis quelques temps, renouant avec le sens originaire du mot propaganda – « propaganda fide », propagation de la foi –, le camp des bolloréens, les bolloroserviles, les laquais et vassaux de Bolloré mènent une offensive théologico-politique, c’est-à-dire nationale-catholique, grâce à CNews, à travers ce même spectacle. Ce camp est en train de théologiser et de christianiser la sphère spectaculaire et, face à cela, Pacôme mène une contre-offensive plutôt maline, très fine, qui, au lieu de vociférer en anticlérical athée d’arrière-garde contre les chrétiens, vient délicatement diviser la division, confronter le christianisme avec lui-même, réveiller ses courants les plus insurrectionnels, les plus hérétiques et les plus anarchistes – les manichéens, les cathares, les gnostiques, qui s’appelaient entre eux, les Bons Hommes, les Sans Roi – et qui se dressent, dans leurs traditions et leurs pratiques, autant contre l’Église catholique que contre l’Empire romain, autant contre la puissance sacrée que la puissance profane. Contre l’hypothèse catho-capitaliste bolloréenne, contre l’Empire qui n’a jamais pris fin, Pacôme Thiellement propose l’hypothèse des Sans Roi.
C’est cette hypothèse que nous allons explorer dans ce lundisoir.

04.03.2024 à 19:00

La guerre en tête, sur le front, de la Syrie à l'Ukraine - Romain Huët

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Alors que la vocable de la guerre est désormais sur toutes les lèvres gouvernementales, que nous sommes submergés et bouleversés par ses images provenant d’Ukraine ou de Gaza, nous recevons ce lundi Romain Huët, autour de son dernier livre La guerre en tête (PUF).
 De 2012 à 2023, de la Syrie à l’Ukraine, le chercheur Romain Huët a mené une enquête ethnographique au cœur de ce que l’on appelle communément « la guerre ». Sur les front et à ses abords, il est allé à la rencontre de celles et ceux, hommes et femmes ordinaires, qui du jour au lendemain décident de prendre les armes. Pour appuyer un soulèvement populaire comme au début de la révolution syrienne, pour se défendre de l’anéantissement par le régime là encore en Syrie ou pour repousser une invasion comme dans l’est de l’Ukraine. En s’attachant à la vie quotidienne des combattants et des volontaires, en la racontant depuis le ras du réel, Romain Huët nous parle de la guerre depuis cette dimension toujours négligée : le vécu intime, ses déterminations, ses tiraillements, ses joies et ses écrasements.

Nous avions interviewé Romain Huët autour de son premier livre Le Vertige de l’émeute, de la ZAD aux Gilets Jaunes, une enquête passionnante et participative au coeur des évènements émeutiers de ces dernières années. Cette interview est disponible ici. Nous l’avions aussi invité à l’occasion d’un lundisoir pour son second livre : De si violentes fatigues, Les devenirs politiques de l’épuisement quotidien une enquête ethnographique et sociologique au long cours au sein d’une association de prévention contre le suicide. La vidéo est peut être vue là.

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