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26.04.2024 à 14:43

BLOCUS DU JOUR

Pablo Pillaud-Vivien

Occupy Sciences Po Sur le modèle de certaines grandes universités américaines, Sciences Po Paris est aujourd’hui occupé par des étudiants en soutien au peuple palestinien avec force drapeaux vert-blanc-rouge-noir, tentes et slogans. Vive cette mobilisation. Elle doit déboucher sur un engagement pour la coexistence des deux Etats israélien et palestinien et non sur l’exacerbation des…

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Occupy Sciences Po

Sur le modèle de certaines grandes universités américaines, Sciences Po Paris est aujourd’hui occupé par des étudiants en soutien au peuple palestinien avec force drapeaux vert-blanc-rouge-noir, tentes et slogans. Vive cette mobilisation. Elle doit déboucher sur un engagement pour la coexistence des deux Etats israélien et palestinien et non sur l’exacerbation des détestations et des haines entre communautés et camps politiques.

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26.04.2024 à 13:13

LA LETTRE DU 26 AVRIL

la Rédaction

Discours de la Sorbonne : l’essence du macronisme

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Texte intégral (1293 mots)

Discours de la Sorbonne : l’essence du macronisme

Quel projet pour l’Europe ? Emmanuel Macron a délivré sa feuille de route devant un parterre à la Sorbonne débarrassé de ses étudiants.

Emmanuel Macron a tenté de relancer la campagne de sa candidate par un discours fleuve, mais dense, sur l’Europe. Cette intervention avait peu à voir avec un meeting électoral : en parlant en pleine journée, pendant 1h45, Emmanuel Macron s’adressait en fait aux décideurs européens : cette allocution fut retransmise depuis l’Élysée en 4 langues. Il a délivré un exposé de super consultant avec un immense fond sur lequel était projeté les thèmes de son intervention. 

Cela ne signifie nullement que le Président se détachait des enjeux politiques et de la campagne électorale. Au contraire, il a parlé à son électorat qui a attend une vision stratégique, là où le gouvernement semble chahuté par les évènements.

Les thèmes développés par Emmanuel Macron ne sont pas inconnus des Français. Il a parlé avec conviction du souverainisme européen. Il a développé un long discours en faveur non pas d’une armée mais d’une industrie de l’armement européenne. Il a fait un plaidoyer de soutien à l’innovation et proposé de remettre en question quelques piliers de l’Europe, en particulier pour dégager l’équivalent de 1000 milliards d’investissement sur l’énergie décarbonée, le numérique et l’armement. Enfin, il s’est voulu dans la continuation du projet européen, humaniste et des lumières. 

Ce discours appelle 4 remarques. 

  • Macron reconnait un déficit démocratique en Europe mais vise un souverainisme européen. Il y a là un grave problème si l’on accepte ce projet sans une révolution démocratique. Si davantage d’enjeux se jouent bien à l’échelle européenne alors il est nécessaire que la politique, la contradiction, le débat et surtout la démocratie soient premiers et vivants.
  • Macron se réfère, sans l’expliciter, au projet européen. Dans la totalité de son intervention, il ne prononce le mot social que deux fois et chaque fois pour rappeler que ce sont des dépenses. Macron croit que la force de l’Europe réside dans ses entreprises, ses capitaux, sa recherche… mais pas dans les Européen.nes eux-mêmes qui ont droit et besoin de sécurité, de protection et de progrès pour leur vie.
  • Le discours de Macron est à la fois cohérent avec ses orientations libérales au plan économique et totalement dissonant dans ses références à l’humanisme. La réalité de sa politique nationale, que ce soit pour les migrants, les enfants, les chômeurs ou les plus précaires dit le contraire des mots prononcés à la Sorbonne. 
  • Si Macron est un super consultant et son discours assez vide de politique, il n’était néanmoins pas creux. De nombreux thèmes abordés ne doivent pas rester son apanage : la gauche a d’autres logiques à défendre. Elle doit dire avec cette entrée qui fait du développement humain la raison de toute politique et le socle de toute richesse, comment elle appréhende les sujets soulevés par Emmanuel Macron. 

Catherine Tricot

BLOCUS DU JOUR

Occupy Sciences Po

Sur le modèle de certaines grandes universités américaines, Sciences Po Paris est aujourd’hui occupé par des étudiants en soutien au peuple palestinien avec force drapeaux vert-blanc-rouge-noir, tentes et slogans. Vive cette mobilisation. Elle doit déboucher sur un engagement pour la coexistence des deux Etats israélien et palestinien et non sur l’exacerbation des détestations et des haines entre communautés et camps politiques.

P.P.V.

IMPASSE DU JOUR

Le gouvernement ne cesse de revenir sur l’esprit de l’ordonnance de 1945 qui posait que, vis-à-vis des mineurs, la responsabilité première de l’État était la prévention et l’éducation. Que la punition des fautes en fasse partie était inséré dans cet objectifs jamais perdu de vue : faire grandir les enfants qui deviendront les adultes, des citoyens. L’ensemble des mesures prônées par le gouvernement sont désormais sur le mode répressif et coercitif : couvre-feu, contrôle d’internet, internat, uniforme, livret scolaire qui porte la marque jusqu’au brevet, au bac et dans Parcoursup de tout manquement à la discipline. L’ensemble de ces mesures dessinent une approche et une politique : on n’éduque pas nos jeunes, on veut les brider, les dompter, les dresser. Comme dirait Marine Le Pen, il s’agit d’une victoire idéologique de plus pour l’extrême droite. Outre que cela ne marchera pas, c’est totalement contraire aux valeurs humanistes auxquelles se référait le Président de la République dans son discours de la Sorbonne.

C.T.

ON VOUS RECOMMANDE

  • De l’émeute à la démocratie d’Alain Bertho aux éditions La Dispute : l’anthropologue voit dans les soulèvements – même s’ils ne sont pas nécessairement couronnés de succès – la possibilité de refonder la démocratie réelle dont l’humanité a aujourd’hui un besoin vital.

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25.04.2024 à 12:44

Parcoursup, la supercherie efficiente

Astrid Jurmand

La plateforme web "destinée à recueillir et gérer les vœux d'affectation des futurs étudiants de l'enseignement supérieur" est en réalité une sélection déguisée au profit de la création d’une élite.

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Texte intégral (1415 mots)

La plateforme web « destinée à recueillir et gérer les vœux d’affectation des futurs étudiants de l’enseignement supérieur » est en réalité une sélection déguisée au profit de la création d’une élite.

Parcoursup a glané les premiers vœux des futurs étudiants en 2018. Et de plus en plus de futurs étudiants ont l’impression de « jouer leur vie » dans un jeu dont ils ne maîtrisent pas les règles. Pour Hugo Harari-Kermadec, professeur de sociologie à l’université, la transformation principale, induite par l’arrivée de Parcoursup dans la vie étudiantes, réside dans le fait « d’introduire l’idée de concurrence, de candidature au supérieur et de sélection, là où il n’en était pas question. Et d’ailleurs, dans les discours de la ministre de l’époque, Frédérique Vidal, ce n’était pas de la sélection ».

Six ans après, la réforme est devenue réalité et tout le monde a bien saisi qu’il est finalement question de sélections. Si bien que « certains élèves et leurs familles anticipent Parcoursup dès la fin du collège, témoigne Béatrice, professeure de littérature au lycée. Ils vont déjà réfléchir aux choix de spécialités, de lycée, des stages à réaliser pendant les vacances, qui dépendent du réseau des parents, des engagements souvent opportunistes dans des associations… La moitié des élèves qui s’engagent comme délégués ou au CVL le font pour leur dossier et non par conviction. »

« La nécessité de beaucoup s’informer en amont, de participer aux portes ouvertes pour bien connaître les critères de sélection, me paraît bien plus discriminante que la fameuse lettre de motivation », déplore Béatrice. Une lettre de motivation rédigée avec les plus grands soins par des jeunes soucieux d’avoir une affectation, mais souvent rendue caduque par le fonctionnement de la plateforme.

En raison d’une réinsertion, Alexandre, 20 ans, s’est de nouveau inscrit sur Parcoursup cette année. Selon lui, le fonctionnement de la plateforme n’est pas un facteur d’égalité républicaine puisqu’« on a parfois l’impression que l’acceptation des futurs bacheliers est inégale ». Il dénonce « un algorithme qui trie un peu les candidatures et va se focaliser sur la meilleure moyenne ou la meilleure appréciation plutôt que la lettre de motivation ou le profil de l’élève ».

 Effets genrés et sociaux de la plateforme

Hugo Harari-Kermadec déplore des dérives discriminatoires de Parcoursup : « En plus de la ségrégation sociale qui est accélérée du point de vue purement social, il se passe la même chose, en fait, suivant tous les rapports sociaux ». Au niveau de la parité, on assiste à une « déformation plus féminine ou plus masculine qu’avant », estime-t-il. En suivant la logique de sélection, de concurrence, c’est le meilleur dossier qui sera sélectionné « et en classe moyenne populaire, il sera plutôt féminin et plutôt masculin lorsqu’on sera en discipline scientifique. Et la ségrégation sociale et genrée s’accélère avec un Parcoursup ».

Des effets que Yannick L’Horty, économiste et directeur de l’Observatoire des inégalités dans l’enseignement supérieur (ONDES) nuance : « Au moins, c’est une plateforme qui contribue à la transparence du système et qui permet à chacun, dans l’égalité, d’exprimer des vœux d’orientation ». Pour ce dernier, il y a néanmoins « beaucoup d’autres facteurs indépendamment de la plateforme qui vont contribuer à l’inégalité ». Il y a aussi l’inégalité des trajectoires, notamment la connaissance des formations elles-mêmes, des mécanismes d’autosélection des néobacheliers, ou autres mécanismes. Et bien sûr, la reproduction sociale qui se fait à l’école, au lycée, au collège, indépendamment de Parcoursup. « C’est d’abord un outil, voilà. Et c’est plutôt un outil performant, affirme Yannick L’Horty. La plateforme reproduit des inégalités plus qu’elle n’en produit. »

Mais pour Béatrice, ça reste « un tri qui ne se déguise pas. Il s’affirme tout au long de la procédure. Le problème n’est pas tant le tri que les critères de ce tri. L’équité est impossible : dès lors que l’on sait que ton très bon bulletin vient d’un lycée lambda, il est dévalorisé ». Hugo Harari-Kermadec ne voit « pas de raison majeure qui justifie de rester sur un système concurrentiel comme ça. À part l’idée qu’il y ait place pour tout le monde ». Il abonde : « On a quadruplé le nombre de places à l’université, pendant la seconde moitié du 20ème siècle. Pourquoi, d’un seul coup, ce n’était plus possible ? » En particulier à l’heure où l’enseignement supérieur et la recherche sont censés être des priorités. Le manque de place, « le cœur du problème » selon Béatrice, est à-demi dissimulé par la proposition d’établissements privés qui n’ont pourtant pas leur place sur la plateforme.

Quelle alternative à Parcoursup ?

« Ce qu’il faudrait faire, c’est revenir à un système d’instruction », suggère Hugo Harari-Kermadec. Et, en parallèle, donner les moyens suffisants afin que les étudiants puissent suivre leurs cursus dans de bonnes conditions à l’université et que personne ne se demande « où aller s’échapper pour éviter un système qui se dégrade ». Avant de chercher une alternative à Parcoursup, il faut résoudre le souci d’orientation des élèves, étranger à la plateforme. « Le premier problème, c’est celui de l’orientation », assure Yannick L’Horty. Parce qu’il y a toujours, malgré les efforts qui sont réalisés par les pouvoirs publics, des échecs en étant à l’université. Et ces échecs traduisent des défaillances dans les choix d’orientation.

« Ce qui me paraît problématique, outre le tri social, est de dessiner le profil d’un candidat par rapport à son dossier scolaire : que disent de bons bulletins sur un être humain ? Qu’il a bien accepté et respecté les règles. Qu’il est bien resté dans les clous. Que ses parents ont les sous pour payer des cours de maths. Qu’il a vécu deux années de lycée sereines sans drame familial, social, personnel. Qu’il ne tâtonne pas sur ses goûts et ses compétences et a donc bien choisi les spés qui lui conviennent », déplore Béatrice.

La plateforme rend difficile de classer objectivement les candidats et donc de les affecter de manière optimale. Et au vu des annonces de Gabriel Attal concernant ses desseins pour l’Éducation nationale, on ne peut que présager le pire.

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25.04.2024 à 11:48

LA LETTRE DU 25 AVRIL

La Rédaction

Dans le 93, l'Éducation nationale, c'est ferme-la et baisse les yeux

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Texte intégral (970 mots)

Dans le 93, l’Éducation nationale, c’est ferme-la et baisse les yeux

Quand douze maires demandent à l’État de tenir son rôle vis-à-vis des écoles, on les convoque au tribunal.

Mercredi 24 avril, douze maires de Seine-Saint-Denis étaient convoqués au Tribunal administratif de Montreuil. Leur faute ? Avoir pris des arrêtés demandant à l’État de débloquer un plan d’urgence pour les écoles. C’en était trop pour le préfet du département qui a demandé l’annulation de ces arrêtés. Motif ? Cela ne relève pas des compétences municipales.

L’engagement des municipalités pour l’éducation fait écho à la mobilisation des enseignants et des parents dans le département depuis le 26 février 2024, jour de rentrée des vacances de février, et qui avait vu près de 30% des enseignants être en grève : principale revendication, un plan d’urgence pour le 93. 

Depuis des années, études, rapports parlementaires montrent que, loin de dépenser « un pognon de dingue » pour les élèves du 93 (département le plus pauvre de France métropolitaine), l’État y investit en fait beaucoup moins d’argent qu’ailleurs. La FCPE 93 estime ainsi qu’un enfant scolarisé en Seine-Saint-Denis perd, en moyenne, l’équivalent d’une année de cours tout au long de sa scolarité, en raison de l’absence de remplaçants voire de postes vacants dès la rentrée de septembre. Après des semaines, parfois des mois sans un professeur de telle ou telle discipline et même sans professeur des écoles dans l’enseignement primaire, l’inspection académique trouve parfois un vacataire sans expérience et sans formation. La situation est notoirement calamiteuse dans des disciplines comme les mathématiques, par exemple, déficitaires au niveau national alors dans le 93…

Malgré une mobilisation réelle, voire impressionnante dans certains établissements, force est de constater que la lutte faiblit et n’a pas été en mesure d’imposer ses revendications à la ministre Nicole Belloubet. D’une certaine manière, la seule mesure énergique prise par le gouvernement aura été de poursuivre les maires qui ont affichés leur solidarité avec la mobilisation, la grande classe !

Interrogé par Libération, l’un des avocats des maires réaffirme pourtant : « On est entièrement d’accord, ce n’est pas au maire de décider du nombre de postes. On n’est pas sur une décision de ressources humaines, il faut juste respecter vos obligations constitutionnelles et législatives ». Le droit à l’éducation est effectivement un droit constitutionnel mis à mal par la politique du gouvernement (et des précédents pour être juste), des maires peuvent-ils enjoindre l’État à respecter ses obligations ? La réponse du Tribunal Administratif est attendue pour vendredi.

Guillaume Liégard

CASIER DU JOUR

Le RN, ce parti de racailles

Elle est pas belle la brochette de candidats qui s’alignent derrière Jordan Bardella et Malika Sorel ? À la 3ème place, Fabrice Leggeri, visé par une plainte pour « complicité de crimes contre l’humanité et complicité de torture » alors qu’il dirigeait Frontex ; à la 7ème place, Matthieu Valet, le commissaire qui quitte la police avec un blâme de sa hiérarchie pour plusieurs méfaits ; et on a échappé à Saidali Boina Hamissi, retiré de la liste pour des propos complotistes, sexistes et racistes. Trop hâte de connaître les noms en 4, 5 et 6ème position !

L.L.C.

ON VOUS RECOMMANDE

  • La BD La Distinction, de Tiphaine Rivière. Un roman graphique qui vulgarise l’œuvre référence de Pierre Bourdieu. Si vous voulez savoir comment votre classe sociale influence vos goûts…

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25.04.2024 à 11:30

Le Maire présente la feuille de paie simplifiée

tOad

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Texte intégral (970 mots)

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