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La Lettre de Philosophie Magazine

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17.11.2025 à 21:00

Bardella, Villiers, Zemmour : trois styles pour une seule idée

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Bardella, Villiers, Zemmour : trois styles pour une seule idée hschlegel

« Ce week-end, j’ai travaillé pour vous. J’ai lu les livres de Jordan Bardella, d’Éric Zemmour et de Philippe de Villiers, qui viennent de paraître chez Fayard. Si leurs références sont communes, chacun déploie son propre style. Voyons. 

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Les publications d’extrême droite sont devenues des phénomènes de librairie. Regardez la liste des meilleures ventes d’essais sur le média de référence Livres Hebdo. Trois visages, trois titres apparaissent. Jordan Bardella, sur la photo de couverture de Ce que veulent les Français, assis derrière un bureau de bois, a le regard pudiquement baissé sur des pages blanches, le stylo à la main – comme s’il voulait prouver qu’il avait écrit son livre lui-même (si c’est le cas, il l’a fait en costume-cravate). Philippe de Villiers, sur celle de Populicide, nous regarde avec un bon sourire, mais darde l’œil perçant de celui qui voit loin. Celle de l’essai d’Éric Zemmour, La Messe n’est pas dite, est plus sobre, plus intellectuelle en somme. Les trois auteurs espèrent, comme pour leurs précédents ouvrages, atteindre les centaines de milliers d’exemplaires vendus.

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Le faux pudique, le pseudo-spécialiste…

Chacun déploie une écriture qui lui est propre. Candidat aux fonctions suprêmes, Jordan Bardella a opté pour un style humble et affectif. La star de TikTok veut gagner en épaisseur humaine. Les mots-clés de son livre sont discrétion, pudeur, intimité. En rencontrant Samantha, infirmière libérale en Guadeloupe, François, agriculteur, Arthur, militaire, Dominique, expatrié à Oman et une quinzaine d’autres Français, Jordan Bardella confesse : “Il m’est arrivé de pleurer” face aux souffrances de ses interlocuteurs. Après son autobiographie (et avant son livre programmatique), le président du RN se veut l’interprète sensible de la décence ordinaire d’un peuple oublié et méprisé. Éric Zemmour, lui, adopte la posture du spécialiste des religions. En quelques dizaines de pages, il résume l’histoire des rapports entre Juifs, chrétiens et musulmans, pour parvenir à une conclusion fort simple : les catholiques doivent désormais s’allier aux Juifs de France pour combattre la troisième religion. Bourré d’approximations, très embrouillé dans sa partie descriptive, le livre est un tract déguisé en étude érudite.

…et le barde délirant

Avec Populicide, son “livre-testament”, Philippe de Villiers a “décidé de ne jamais retenir [sa] plume”. En effet. Il superpose le lyrisme exacerbé d’un troubadour postmoderne, les néologismes terrifiants (le “parti de la Transmémoire”, la “Babel sanitaire”, le “Webistan”…) et le vocabulaire traditionnel de l’extrême droite : “anti-France” et “temples assermentés du Murmure et du Complot” (dans le chapitre consacré à la franc-maçonnerie). Après la plume bon élève de Bardella et le genre professoral de Zemmour, le style de Villiers paraît presque délirant. À la fois apocalyptique et bouffon, celui qui se présente comme le général romain Cincinnatus, “retiré sur [son] Aventin” avant d’être rappelé aux affaires par un peuple en péril, rappelle plutôt Assurancetourix, le barde d’Astérix. Mais libéré.

Trois manières de dire la même chose

Ces variations d’écriture permettent d’envoyer peu ou prou le même message à des lecteurs différents. Quand Bardella s’adresse à ses millions d’électeurs, en prenant le soin de parcourir “la France qui travaille”, Éric Zemmour cherche à unir derrière lui les catholiques et les Juifs identitaires dans une même détestation de l’islam. Quant à Villiers, il sait que ses attaques contre la surveillance des citoyens par les géants du numérique et les autorités sanitaires touchent tous ceux qui considèrent que le Covid est une manipulation des grandes entreprises américaines et qui ne veulent pas renoncer à l’argent liquide.

Le fond du propos, l’idéologie qui le soutient, est néanmoins semblable. Malgré la posture d’écoute qu’il prétend adopter, Jordan Bardella choisit toujours le même profil de témoins : des gens qui ont une “vie de travail et de sacrifice” mais dont l’existence est détruite par 1) la politique européenne et ses normes absurdes, 2) nos responsables politiques “hors-sol”, 3) l’immigration qui amène l’insécurité et l’islamisme. Dans le chapitre intitulé “La terre chevillée au corps” et consacré à la vie d’un agriculteur, le lexique est suggestif : “Son regard ne ment pas, la fierté se lit dans ses yeux” tant est grande “sa passion pour la terre et le goût du travail”, sans oublier sa famille, “à la fois son refuge et son recours”. Toutes ces valeurs s’enracinent dans une “France charnelle” si éloignée des “normes européennes déconnectées de la réalité” et de leurs “textes froids”. “Avoir une baguette chaude sur la table d’un repas, c’est catholique et français”, ajoute le boulanger Olivier.

Une offensive massive et assumée

Bardella, comme Zemmour et Villiers, revendique son affiliation à Maurice Barrès (1862-1923), célèbre romancier et figure tutélaire de l’extrême droite française. Tous le citent et s’en inspirent pour actualiser leur vision d’une France de la terre et des morts menacée par les normes abstraites du droit, les élites déracinées et les ennemis de l’intérieurs – Juifs alors, musulmans ou extra-Européens aujourd’hui. Nous ne sommes plus à l’époque où l’extrême droite tentait de faire oublier son histoire et son idéologie. Avec ces trois livres, l’offensive culturelle est diverse dans sa forme. Mais elle est massive et assumée. »

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17.11.2025 à 17:06

Et si les virus pouvaient nous soigner ?

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Et si les virus pouvaient nous soigner ? hschlegel

Nous avons tendance à considérer les virus comme nos pires ennemis. C’est ignorer qu’ils peuvent aussi nous aider à lutter contre les infections bactériennes. La « phagothérapie » va-t-elle nous libérer des antibiotiques… et de l’antibiorésistance ? Explications, par Octave Larmagnac-Matheron.

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Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts ?

Créer des virus grâce à l’IA pour lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques : c’est le projet d’une équipe de chercheurs de l’université Stanford, aux États-Unis. Les scientifiques sont partis d’un virus assez commun, le bactériophage ΦX174, capable d’infecter non l’être humain mais certaines bactéries. Ils ont ensuite demandé à une intelligence artificielle, entraînée sur 2 millions de génomes d’autres virus similaires, de générer 300 modèles de virus du même type. Seize ont alors été synthétisés en laboratoire et se sont effectivement révélés capables de « traquer et de tuer des souches de la bactérie Escherichia coli (E. coli) ».

De prime abord, la perspective de créer de nouveaux virus semble un pari dangereux, tant nous sommes habitués à voir les virus comme une menace. Tous ne sont pourtant pas nocifs pour l’homme. Certains ont contribué, par absorption de leur matériau génétique, à l’évolution de notre espèce. Surtout, il existe une myriade de virus qui pourraient nous aider à faire face à l’inquiétante prolifération de micro-organismes bactériens antibiorésistants. Les bactéries résistantes aux antibiotiques pourraient tuer 10 millions de personnes par an d’ici 2050, alertait il y a peu l’ONU. Dans la préface de l’ouvrage qu’elle a récemment coordonné, L’Antibiorésistance (2022), l’anthropologue Claire Harpet qualifie l’antibiorésistance de « fait social total » : « Un événement capable d’impacter l’ensemble d’une population humaine et d’en bouleverser en profondeur les habitudes sociales et institutionnelles », qui « pénètre l’ensemble de la chaîne du vivant et impose de penser autrement notre santé [et] de mobiliser une pléiade d’acteurs. »

“Pour combattre des infections, au lieu d’utiliser des antibiotiques, on peut aussi s’injecter des bactériophages : des virus qui ciblent les bactéries… et non pas l’être humain”

 

Comment répondre à cette menace grandissante ? Ces dernières années, une alternative aux antibiotiques connaît un regain d’intérêt : l’utilisation de virus bactériophages donc (inoffensifs pour l’organisme humain), capables d’infecter et de détruire les bactéries pathogènes. Si l’idée de conception de virus avec l’aide de l’IA peut donner une seconde vie à cette méthode curative encore peu utilisée, cette piste n’est en réalité pas nouvelle. Quoique les principes scientifiques sous-jacents n’étaient pas entièrement compris à l’époque, les traitements phagothérapeutiques ont été découvert dès 1915, avant que la découverte des antibiotiques par Alexander Fleming (1928) et leur mise en application médicale autour de 1941 ne relègue la phagothérapie aux marges de la pratique médicale.

La naissance de la phagothérapie

Si la paternité est disputée avec les travaux de l’anglais Frederick Twort publiés en 1915, c’est à un biologiste français, Félix d’Hérelle, que l’on doit la mise en évidence de la phagothérapie alors qu’il étudie une épidémie de dysenterie au sein d’un escadron de dragons de l’armée. Il présente ses conclusions « sur un microbe invisible antagoniste des bacilles dysentériques » à l’Académie des sciences en 1917, mais il reste le seul ou presque à travailler sur cette question jusqu’au début des années 1920. Entretemps, au printemps 1918, alors qu’il séjourne avec sa famille près de Meulan, une épidémie de dysenterie sévit dans la région. Lorsqu’il s’y intéresse, il constate à nouveau la présence de bactériophages chez les patients en rémission… mais également chez leurs proches qui ne sont pas malades : si les germes pathogènes se propagent, c’est aussi le cas des virus tueurs de bactéries. Le contact avec une personne guérie peut donc jouer un rôle prophylactique.

“En Occident, les antibiotiques ont rapidement supplanté les bactériophages. Mais dans l’ex-URSS, l’utilisation de ces derniers a mené à de grands succès”

 

En 1919, une première personne atteinte de dysenterie est guérie par phagothérapie. La méthode attire de plus en plus l’attention, en France comme à l’international. En 1924, l’Institut Oswaldo Cruz de Rio de Janeiro expérimente le premier traitement à grande échelle (10 000 cas). D’Hérelle met bientôt au point les premiers cocktails de phages [l’autre nom, abrégé, des virus bactériophages], pour traiter différentes souches de dysenterie. En 1921, il quitte l’Institut Pasteur (où se constituera un Laboratoire du bactériophage qui développera différents traitements commercialisés jusque dans les années 1970) et voyage pour diffuser ses recherches : aux Pays-Bas et en Inde (pour étudier la peste et le choléra), puis à partir de 1928 aux États-Unis. Mais il quitte bientôt le pays, où éclate la Grande Dépression. On le retrouve alors en URSS, en Géorgie, où il entame une collaboration fructueuse avec le microbiologiste George Eliava et rédige Le Phénomène de la guérison dans les maladies infectieuses.

Entre USA et URSS

La phagothérapie va cependant connaître un revers majeur avec la découverte des antibiotiques. Plus efficaces, plus faciles à produire et à conserver (puisqu’il s’agit de molécules inertes et non d’être vivants), les antibiotiques se développent en particulier aux États-Unis et supplantent rapidement les autres traitements antibactériens. La phagothérapie est, de plus, discréditée dans le monde américain par une étude menée par Monroe Eaton et Stanhope Bayne-Jones. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les antibiotiques se généralisent dans le monde occidental, jusqu’à finir par éclipser presque entièrement la phagothérapie (le Laboratoire du bactériophage de l’Institut Pasteur survivra jusqu’en 1978). Les choses sont différentes dans le monde soviétique. « Dans l’ex-URSS où, du fait de la guerre froide, les antibiotiques développés en Occident pénétraient peu, cette utilisation des virus bactériophages a mené à de grands succès », note Alain Froment dans la postface de l’ouvrage collectif L’Antibiorésistance. Un fait social total (2022). Sans parler d’une réelle concurrence entre les deux logiques de traitement, celles-ci ne se développent pas moins dans l’indifférence relative de l’une à l’autre, sur fond de rivalité géopolitique.

Encore aujourd’hui, trente ans après l’effondrement de l’URSS, la phagothérapie reste très utilisée dans les ex-pays du bloc communiste. Alain Dublanchet résume, dans son article « Qu’est-ce que la phagothérapie ? » (2014) :

“Jusqu’à la découverte des antibiotiques, la phagothérapie a connu un énorme succès dans le monde entier. Mais la connaissance de la physiologie des phages était succincte, la préparation des produits mal contrôlée, les schémas thérapeutiques non codifiés et des échecs furent rapportés. Confrontée à l’antibiothérapie, d’emploi plus facile, la phagothérapie fut progressivement abandonnée dans les pays occidentaux, mais toutefois maintenue dans les pays du bloc soviétique”

Le développement de l’antibiorésistance

À la faveur de la domination américaine, les antibiotiques ont cependant continué leur diffusion toujours plus large : non seulement chez l’homme mais aussi dans l’agriculture et l’élevage, y compris parfois de manière préventive. Cette diffusion pose aujourd’hui un problème de taille : le développement de bactéries résistantes – développement d’autant plus rapide que les bactéries possèdent une capacité de transfert horizontal de gènes sans passer par la reproduction. Aucune nouvelle famille d’antibiotique n’a été mise sur le marché depuis trois décennies. Le panel des substances thérapeutiques utilisées est limité, alors que les bactéries se répliquent à grande vitesse et peuvent muter à chaque copie. Ces opportunités de mutations sont démultipliées dans un monde globalisé où les mêmes antibiotiques sont utilisés à répétition aux quatre coins de la planète, dans des cas toujours plus nombreux d’infections.

“Bactéries et phages co-évoluent ensemble, alors que les antibiotiques commencent à montrer leurs limites au niveau mondial”

 

Il est vrai que ces mécanismes évolutifs de résistance permettent aux bactéries de résister également aux assauts des phages. Mais – et c’est toute la différence – les virus bactériophages évoluent, eux aussi. Entre virus et bactéries se déploie un processus dynamique de co-évolution, qui fait de la phagothérapie un candidat sérieux pour contourner les problèmes de résistance posés par le caractère résolument statique des antibiotiques. « Sous l’influence de mutations successives, bactéries et phages évoluent dans un balancement dynamique continuel qui favorise alternativement le développement de l’un ou l’autre des acteurs », note Dublanchet. « Ainsi, dans la nature, au sein des micro-écosystèmes, les protagonistes se transforment au fil d’une co-évolution antagoniste. » Cette propriété n’élimine pas tous les risques : « Dans la perspective d’une utilisation mal maîtrisée des phages, le même désastre que l’on connaît avec les antibiotiques pourrait se produire. » Mais elle laisse précisément ouverte la voie d’une utilisation maîtrisée et raisonnable.

Lutte moléculaire, lutte biologique

La méthode est, à certains égards, plus exigeante que celle des antibiotiques. Elle s’apparente aux techniques de lutte biologique qui visent à endiguer la propagation d’une espèce invasive en introduisant, dans un milieu, une espèce prédatrice. Gérer le vivant avec du vivant : l’approche suppose de faire avec les exigences du vivant, avec son imprévisibilité, avec son indiscipline inévitable, son évolutivité (ce qui pose notamment des problèmes à l’égard des règlementations et des normes d’homologation, remarque Dublanchet). La lutte biologique, dont la phagothérapie est une forme, tranche, par la précision de son action, sur le caractère « monolithique » des agents moléculaires, intrants agricoles comme antibiotiques, souvent utilisés dans des cocktails à « spectre large » qui détruisent indistinctement sur leur passage bonnes et mauvaises bactéries, bonnes et mauvaises formes de vie. S’allier à un prédateur vivant, c’est s’allier à un être qui possède des proies spécifiques, qui s’est développé dans une relation dynamique avec ces proies de sorte qu’il est optimisé pour leur capture.

“La phagothérapie s’apparente à la lutte biologique, où l’on introduit un prédateur pour contrer une espèce invasive”

 

Il convient de ne pas caricaturer le clivage entre lutte biologique et lutte moléculaire : une grande partie des antibiotiques que nous synthétisons aujourd’hui en laboratoire sont à l’origine des molécules naturelles, sécrétées par des êtres vivants (champignons, bactéries, etc.) pour éliminer des bactéries dangereuses. Avant même l’apparition de l’homme, les bactéries ont développé des formes de résistance à ces substances naturelles antibiotiques, et les vivants producteurs d’antibiotiques ont dû s’adapter en retour, selon une dynamique de co-évolution, toujours. Mais on pourrait imaginer accélérer en laboratoire ces formes de mutations, afin de favoriser la synthèse de nouvelles molécules antibiotiques, de même qu’on peut envisager des formes de culture pour maintenir ou améliorer l’efficacité des bactériophages. Dans les deux cas, l’IA pourrait être mobilisée pour améliorer le processus. Antibiothérapie et phagothérapie, du reste, ne s’excluent pas mais se complètent, en réduisant par leur combinaison le recours trop systématique à l’une ou l’autre des méthodes. Comme le résume Alain Dublanchet dans l’article précédemment cité : 

“Il est peu probable que la phagothérapie se substitue à l’antibiothérapie car les antibiotiques sont trop utiles pour qu’on puisse s’en passer. Mais les phages devraient être un complément dans la lutte contre les infections. Les bactéries ont un tel potentiel qu’il sera à l’avenir, à n’en pas douter, plus que jamais nécessaire d’associer les armes à notre disposition pour lutter contre elles”

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17.11.2025 à 12:22

La Défense : un château de cartes prêt à s’effondrer ?

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La Défense : un château de cartes prêt à s’effondrer ? hschlegel

Vitrine économique de la France, La Défense, dans l’ouest parisien, symbolise la réussite du pays. Sauf que le deuxième quartier d’affaires d’Europe repose sur une véritable pyramide de Ponzi : intenable financièrement, il doit en permanence s’agrandir sous peine de s’effondrer… Pour nos confrères de Philonomist, Anne-Sophie Moreau a mené l’enquête sur une illusion typique du capitalisme : celle d’une croissance infinie.

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