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05.09.2024 à 16:18

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L'Autre Quotidien

Riche de son intensité et de sa sincérité, un poétique anti-manuel de développement personnel qui magnifie la connexion, l’empathie et la créativité collective.
Texte intégral (3447 mots)

Riche de son intensité et de sa sincérité, un poétique anti-manuel de développement personnel qui magnifie la connexion, l’empathie et la créativité collective.

Dans les chapitres qui suivent, je vais me lancer dans l’éloge de la créativité, l’éloge de la musique et du théâtre, l’éloge des rassemblements humains et du partage des émotions. Je sais bien qu’assister à un concert ou jouer sur les planches n’occupe pas la même place, dans l’ordre des priorités, que l’accès à un logement décent et abordable, à des conditions de travail où l’équité et les normes de sécurité sont respectées, à des soins médicaux, à des produits alimentaires sains et frais, à une eau potable qu’on se procure aisément et à un environnement où les enfants peuvent grandir sans être victimes de violence, de menaces, de traumatismes. Mais on ne m’enlèvera pas de l’idée qu’à côté de ces besoins fondamentaux, l’être humain ne peut et ne pourra jamais se priver de jeu, de créativité, d’introspection et d’expression personnelle.
Voici les mots que je compte employer pour explorer mes idées : créativité, connexion, connexion créative.
La créativité désigne l’aptitude à s’émerveiller, l’envie de réagir à ce qui nous bouscule. Ou, plus simplement, c’est un acte d’amour, quelle qu’en soit la nature. Quelque chose qu’on produit. D’ordinaire on réserve ce terme au domaine artistique, mais il s’applique aussi à toute activité réclamant de la concentration, de la technique et de l’ingéniosité. Il faut de la créativité pour s’habiller avec style, par exemple. Pour élever un enfant. Peindre un châssis de fenêtre. Accorder à la personne qu’on aime son attention pleine et entière.
La connexion, c’est la sensation de s’arrimer à l’instant présent. De s’absorber totalement dans l’expérience au moment où elle est vécue, l’esprit tout entier tendu vers chaque détail. C’est avoir conscience de la place négligeable qu’on occupe dans l’ordre de l’univers. Éprouver le sentiment d’avoir pris racine. Ici, et pas ailleurs. Peu importe que cet « ici » soit une zone de turbulences ou un havre de paix, un lieu de joie ou de souffrance.
La connexion créative, c’est l’emploi de la créativité au service de cette connexion, dans le but de la ressentir et d’investir une zone où des liens se nouent entre toi et les personnes qui t’accompagnent à cet instant.
Les artistes sont sans doute ceux qui empruntent le plus facilement cette passerelle vers un autre monde, un monde plus intime. À vrai dire, quiconque s’est livré à la méditation ou à la prière, quiconque a observé les étoiles, préparé un repas important pour ses proches, balancé son poing à la figure de quelqu’un, vu trente-six chandelles, fabriqué un objet de ses propres mains, développé une compétence parce qu’il n’avait pas d’autre solution, rendu un service, fait don de son temps, vacillé au bord de la folie ou du précipice, digéré une vérité douloureuse, fait passer les autres avant soi, bref, quiconque s’est véritablement mis en quatre pour son prochain a emprunté cette passerelle. La connexion n’est pas l’apanage exclusif des artistes mais l’art est un moyen avéré de comprendre ce qui jaillit de cet ailleurs, là où commence le collectif.
Quand je mentionne « le lecteur », je peux faire référence à la personne, je peux faire référence à la personne qui entame un dialogue avec un texte écrit, un morceau de musique ou une œuvre d’art, mais aussi à la personne qui engage une conversation avec des amis, des inconnus, l’être aimé, le monde en général. Je vois le lecteur comme une porte qui s’ouvre pour laisser entrer le sens.
Quand je mentionne « l’écrivain », je fais référence à la personne qui signe un texte ou compose une musique, mais aussi à la personne qui produit du vécu. Cette part en soi qui construit le récit de sa propre existence et qui cherche sans relâche un fil assez solide pour traverser les pages blanches de l’enchaînement des jours.

En sept chapitres aux intitulés rusés et fort à propos, filant la métaphore de la performance issue jadis de l’open mike (« Installer le matos », « Balances », « Portes », « Première partie », « S’échauffer », « Se lancer », « Sentir que ça prend »), Kae Tempest nous offre une plongée dans un exercice plutôt inhabituel, à l’aune de qui connaît sa poésie, son théâtre ou sa prose, dans les excellents « Les nouveaux anciens », « Inconditionnelles » ou encore « Écoute la ville tomber » (dont on finira bien par trouver le temps de vous parler sur ce blog). En compagnie de James Joyce, de James Baldwin, de Carl Jung (et tout particulièrement de son « Livre rouge »), de William Blake (qui est largement convoqué pour les rusés exergues de chaque chapitre), de Barbara Ehrenreich (« Le Sacre de la guerre »), de Killer Mike, de El-P ou encore de Czesław Miłosz, tous passés discrètement mais intensément au crible de l’expérience personnelle de Kae, qui use des meilleurs comme des pires moments de sa vie ou de sa carrière à date comme d’un puissant mix de liquides révélateurs, il s’agit bien ici, à plus d’un titre, de nous proposer une forme redoutable d’anti-manuel de développement personnel (comme l’aurait sûrement et joliment décrit Thierry Jobard), sous le signe de la connexion, de l’empathie et du pouvoir créatif du collectif.

Un jour James Joyce m’a dit : « Le particulier renferme l’universel. » Merci du conseil. Il m’a appris que plus j’accorde d’attention à mon « particulier », plus j’ai de chances de t’atteindre dans ton particulier à toi.
Depuis vingt ans maintenant, je saute sur chaque micro qu’on me tend, chaque occasion qui m’est offerte de parler et d’être entendu.e. Tout au long de ces vingt années, je ne compte plus les fois où j’ai franchi le seuil d’une salle de concert en me disant : Sérieux, je ne sais pas si ça va le faire ce soir. Je me suis senti•e jugée•e. Pas à ma place. J’ai regardé le public et, à mon tour, je l’ai jugé. Je me suis retrouvé•e devant des gens avec qui je n’avais rien en commun et je me suis dit : Pas moyen que vous et moi, on y arrive ensemble. Et je ne compte plus les fois où la suite m’a donné tort.
J’ai passé vingt ans un stylo à la main. Vingt ans à étudier l’art des mots qu’on prononce quelque part face à des gens. Ce que j’ai vu, je l’ai observé à travers le filtre de ma créativité : la fonction première de ma vie.
Ces pages contiennent mes réflexions sur l’écriture, la lecture et la scène, parce que c’est ce qui est vrai à mes yeux. J’aborderai spécifiquement ces thèmes et, par ricochet, d’autres plus vastes – l’identité, le mode de vie, l’altérité.
L’empathie, c’est se souvenir que chacun a une histoire. Une multiplicité d’histoires. Et se souvenir aussi de laisser assez de place aux autres pour qu’ils puissent raconter leur histoire avant de raconter la sienne.
Je suis quelqu’un qui aime profondément les gens. Dès que je suis sur le point de craquer, je me ressaisis en prêtant la plus grande attention à ceux que je croise dans mon quotidien.
Oui, j’écris pour ces autres qui me ressemblent. Ces autres qui n’ont pas trouvé leur place, et qui ne l’ont jamais trouvée. Des gouines, comme moi. Qui ont compris qu’il n’y a rien à gagner à rentrer dans le moule, que ce n’est même pas la peine d’essayer, et qui se retrouvent contraintes de tracer leur propre voie.
Ces autres qui n’ont pas encore jeté le monde aux chiottes.
Ces autres qui voient le beau avant le reste et qui assistent malgré eux au carnage.
Ces autres qui voient le carnage avant le reste et qui assistent malgré eux au spectacle du beau.
Et, à côté de ça, ceux qui ont trouvé leur place depuis le début.
Ceux qui se contrefoutent de tout.
Ceux qui n’ont vu le beau nulle part, jamais. Et le carnage encore moins. Simplement les grandes lignes et le temps qui passe.
Ceux qui partagent mes convictions et ceux qui les tournent en ridicule.
Tout le monde. Tout le temps. Quoi qu’il arrive.

Publié en 2020 et traduit en 2021 par Madeleine Nasalik chez L’Olivier, récit aussi émouvant que celui d’Amanda Palmer (« L’art de demander », dont on vous parlera prochainement sur ce blog, et dont le fil conducteur, sans être identique à celui de Kae Tempest ici, retravaille aussi en profondeur la forme de l’échange-don chère à Marcel Mauss), « Connexion » fait bien de l’échange et de l’empathie ainsi saisie et comprise une affaire authentiquement politique, comme chez la chanteuse jadis révélée au sein du duo des Dresden Dolls. Une lecture tonique, captivante, et qui répond en toute humilité à bien des interrogations secrètes rarement affirmées de la part de chacune et chacun, me semble-t-il.

James Baldwin décrit ainsi l’étau de l’amour obsessionnel dans La Chambre de Giovanni : « Dans cette chambre, j’avais l’impression de vivre sous la mer ; le temps passait au-dessus de nous, indifférent, les heures et les jours ne voulaient rien dire. » On patauge dans un marécage de même nature où rien n’est accessible, où le temps s’étire à l’infini, où tout est remis à plus tard. Un peu comme lorsqu’on se noie dans une relation toxique. Ça, je sais que je n’en veux pas. Mais je ne sais pas comment y échapper.
L’ordre établi compte sur ton apathie. Tu es là pour consommer. Tu n’as aucune autre utilité aux yeux de ceux qui gouvernent. Tu n’es rien. Tu graisses les rouages d’une machine qui s’appuie sur ta complicité et ta malléabilité fervente. On t’a martelé que tu étais une graine qui portait en elle un avenir radieux, absolument splendide, que pour vivre ta vie à fond, il te suffisait de prendre part à la compétition. D’être un winner. De consommer. Tu consommes, tes parents consommaient et tes grands-parents avant eux, et tes enfants consommeront. Voilà ton héritage. Depuis les Lumières, ce siècle sanctifié qui a vu l’Europe se vautrer dans le sang, qui a édifié son propre piédestal et diffusé sa propagande dans nos écoles, dans nos manuels pédagogiques et sur nos écrans de télévision, proclamant le mythe d’une ère d’excellence artistique et philosophique sans pareille, une ère de fraternité et d’esprit libertaire alors qu’elle était en réalité marquée par la violence, les guerres civiles et les conflits inter-États, les inégalités, la répression et la cruauté barbare. Arrosée de sang. Le sang des travailleurs. Le sang des humains à la peau brune ou noire, ces corps exploités, monnayés, tués au nom du progrès. Ensanglantés, avilis, debout sur des colonnes dans toutes ces villes épouvantables qui sont les nôtres, d’orgueilleux temples en pierre commémorant un siècle de ténèbres qu’on nous a vendu comme un siècle éblouissant. On vit encore à cette époque. Son chaos est toujours d’actualité. L’industrialisation des inégalités n’a jamais cessé. Ton apathie est nécessaire. Mon apathie l’est tout autant.
Et pourtant.

Hugues Charybde, le 9/09/2024
Kae Tempest - Connexion - Points Seuil
l’acheter chez Charybde, ici

09.07.2024 à 10:51

"Ultime écho" par Anne Masse, la nouvelle création originale de Bubble éditions s’attaque aux multivers (et à la fin du monde)

L'Autre Quotidien

Quand Ari, une chercheuse en astrophysique, découvre l’existence des univers parallèles, elle provoque l’effondrement de son monde et de tous les autres.
Texte intégral (2735 mots)

Quand Ari, une chercheuse en astrophysique, découvre l’existence des univers parallèles, elle provoque l’effondrement de son monde et de tous les autres.

lors que les mondes semblent se synchroniser de plus en plus vite, elle cherche sa place dans une histoire d’amour qui se répercute dans les multivers. 

À travers cette comédie dramatique, Ultime écho interroge sérieusement notre époque et ses obsessions à travers cette catastrophe à l’échelle des multivers. Anne Masse propose une nouvelle approche des univers parallèles avec un sens de l’humour qui tranche avec les codes habituels de la science-fiction. 

Avec ses variations graphiques et narratives sur un même personnage et ses designs attachants, le style très vivant d’Anne Masse est au carrefour de plusieurs influences et sur Ultime écho elle ajoute une touche plus poétique, dans son dessin, que dans ses travaux précédents.

👀 Lire les 2 premiers chapitres ici

👤 Anne Masse commence à écrire et dessiner dans le fanzine et participe à de nombreuses conventions comme la Japan Expo ou la Y/CON avec son collectif les Ziggys. Avec une expérience dans le jeu vidéo, l’animation et l’UI design, elle se lance dans la bande dessinée en étant coloriste pour l’auteur de comics Jim Mahfood. Puis entame un premier webcomic traduit par un fan coréen qui lui permettra d’être repérée par la plateforme WEBTOON.

Elle réalise plusieurs séries au format webtoon, le road trip médiéval Azalaïs chez webtoon factory puis les séries fantastiques décalées Les Vampires Anonymes et Extra-Coloc qui vont rassembler plus de 19 000 abonnés.

Depuis la fin d’Extra-Coloc, elle consacre tout son temps à son nouveau projet Ultime écho. 

« C’est donc ça ce qu’on appelle le multiverse ? »

Il reste quelques jours pour la campagne de financement participatif qui met en avant le livre de Anne avec plusieurs belles surprises pour les fans de science-fiction : 

🎨 Une couverture alternative par Guillaume Singelin

👤 Après deux années en école de graphisme à l’EPSAA, Guillaume Singelinest remarqué par RUN, qui lui propose d’intégrer l’équipe de préproduction du long métrage Mutafukaz. Reconnu pour ses qualités de dessinateur, il est également passé maitre dans l’art de la narration, domaine où l’influence du cinéma est chez lui omniprésente.

Il travaille également pour divers projets de jeux vidéo en tant que designer. Pour le Label 619, dont il est l’un des membres permanents, Il est l’auteur de Loba Loca (spin-off de Mutafukaz), The Grocery, P.T.S.D. et d’histoires courtes dans Doggybags et LowReader.  Il signe avec son dernier album Frontier un récit puissant et moderne de science-fiction.

Roland Lehoucq

✍️ Une préface signée par l’astrophysicien Roland Lehoucq

👤 Roland Lehoucq est astrophysicien et enseignant, très impliqué dans la diffusion des connaissances scientifiques. Il est l’auteur de nombreux livres donnant au grand public un aperçu des dernières connaissances scientifiques et a été commissaire de plusieurs expositions. Il aussi conçu, avec Denis Savoie, le plus grand cadran solaire du monde sur la voûte du barrage de Castillon.

Mais il s’illustre aussi dans le domaine de la science-fiction à travers ses œuvres de vulgarisation ou chroniques dans la presse où il utilise les sciences pour décrypter la pop culture. Il décortique avec humour nos licences préférées : D’où viennent les pouvoirs de Superman ?, l’incontournable Faire de la science avec Star Wars ou encore Mais où est le Temple du Soleil, enquête scientifique au pays d’Hergé, écrit avec Robert Mochkovitch.

Récompensé par de nombreux prix et distinctions, les fans de SF le connaissent surtout pour son engagement envers ce genre depuis près de 25 ans, Roland Lehoucq est aujourd’hui président du festival les Utopiales depuis 2012 et l’un des rares êtres humains vivants au 21e siècle à ne jamais avoir eu de téléphone mobile.

Pourtant il a répondu à l’appel d’Ultime écho et vous invite à réfléchir à la beauté d’une hypothèse…

💡 Sur la page de la campagne, vous retrouverez également des planches originales, des goodies collector, et d’autres surprises. Pour tout savoir sur la campagne, découvrir l’avancée du projet et les news ça se passe par ici.

Thomas Mourier, le 10/07/2024
Anne Masse - Ultime écho - Bubble éditions

-> Les liens renvoient sur le site Bubble où vous trouverez plus d’informations sur les œuvres évoquées

09.07.2024 à 10:25

Mais qu'est-ce donc que la Zzyzx Road ? Histoire heurtée d'un spa au désert californien

L'Autre Quotidien

En 1944, Curtis Howe Springer, un prédicateur évangélique qui vivait à Los Angeles, a entendu parler d’une source naturelle nommée Soda Springs dans le désert de Mojave, dont la rumeur disait qu’elle avait des propriétés curatives. S’il avait toute d’abord appelé son centre Soda Springs Cam, Springer a finalement choisi le nom inhabituel de Zzyzx Mineral Springs and Health Resort pour son oasis de bien-être, car le fait d’avoir une liste avec deux z dans le nom garantissait que son complexe était « le dernier mot » en matière de bien-être.
Texte intégral (1819 mots)

Sur l’interstate 15, dans le désert Mojave en Californie, se trouve une sortie pour la route Zzyzx (Zzyzx Road), une sortie au nom étrange. Cette petite route partiellement bitumée de 7,2 km amène à un complexe abandonné du même nom, qui se prononce d’ailleurs « zi-zex », qui utilisait la source Soda Springs.

En 1944, Curtis Howe Springer, un prédicateur évangélique qui vivait à Los Angeles, a entendu parler d’une source naturelle nommée Soda Springs dans le désert de Mojave, dont la rumeur disait qu’elle avait des propriétés curatives.

Springer est alors parti en expédition pour localiser Soda Springs. Il a été tellement impressionné par ce qu’il a découvert qu’il a immédiatement déposé une demande de concession minière afin de pouvoir construire un centre de bien-être où il pourrait inciter les voyageurs à se baigner dans les eaux curatives de Soda Springs.

S’il avait toute d’abord appelé son centre Soda Springs Cam, Springer a finalement choisi le nom inhabituel de Zzyzx Mineral Springs and Health Resort pour son oasis de bien-être, car le fait d’avoir une liste avec deux z dans le nom garantissait que son complexe était « le dernier mot » en matière de bien-être.

Zzyzx Mineral Springs and Health Spa par el-toro (CC BY-NC 2.0).

Zzyzx Mineral Springs and Health Resort, qui offrait un hébergement pour la nuit, un restaurant servant des fruits et légumes cultivés sur place et une salle de conférence où les visiteurs pouvaient entendre les sermons passionnés de Springer, a prospéré jusqu’en 1974, lorsque le Bureau of Land Management a saisi la propriété de Springer. parce que sa concession minière ne lui accordait pas le droit de construire une station balnéaire. Arnaque première, mais pas la seule. La suite est aussi croquignolesque…

Même si le centre comptait de nombreux fans à son apogée, Curtis Howe Springer avait aussi de nombreux détracteurs virulents. Ses opposants affirmaient que les « toniques santé » de Springer, comme le Hollywood Pep Cocktail, étaient principalement composés de sel d’Epsom commun et n’avaient pratiquement aucune propriété curative.

Springer avait également affirmé que Soda Springs était une source chaude naturelle. Il avait secrètement installé une série de tuyaux pour chauffer l’eau naturellement froide, afin de pouvoir vanter les propriétés curatives des sources et inciter les clients à rester plus longtemps et à dépenser plus d’argent. Le site a donc été momentanément abandonné.

Le complexe Zzyzx abandonné et récupéré

En 1976, l’Université d’État de Californie a repris la station thermale Zzyzx et a transformé la zone en un centre d’études sur le désert.

Les vestiges de plusieurs structures, comme l’ancien pool house du complexe, sont encore visibles. Les visiteurs peuvent admirer les ruines des sources minérales et du centre de santé de depuis les rives du paisible lac Tuendae, adjacent au centre d’études sur le désert. Le lac Tuendae, situé dans la réserve nationale de Mojave, est entouré d’un court sentier et d’une aire de pique-nique pittoresque qui constitue un excellent endroit pour observer les oiseaux. Ce site a servi de lieu de tournage pour certains scènes de Dune par David Lynch.

Bien que les vestiges de Zzyzx Mineral Springs and Health Resort soient situés sur un terrain appartenant à l’Université d’État de Californie, les rives du lac Tuendae offrent toujours une vue rapprochée de l’un des spas de bien-être ratés les plus notoires de Californie .

Avoir la chance d’observer le reflet d’une rangée de palmiers scintillant dans les eaux calmes du lac Tuendae, dans le désert aride de Mojave, vaut certainement la peine de cliquer sur votre clignotant lorsque vous apercevez le panneau indiquant Zzyzx Road. Les lieux permettent aussi évidemment d’apprécier la beauté du ciel de nuit dans le désert Mojave. Let’s go !

La route se trouve entre San Bernardino et Las Vegas à l’adresse suivante: Zzyzx Road, San Bernardino, Californie, États-Unis.

Ses coordonnées GPS sont: 35° 08′ 35″ N, 116° 06′ 15″ O.

Bill Burou, le 10/07/2024
Zzyzx Road


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