01.07.2025 à 11:46
Valentin Ledroit
"La dernière fois que Copenhague a présidé le Conseil de l'Union européenne, en juin 2012, les Danois présentaient une 'Europe au travail !' aux 28 membres qui se débattaient avec la crise des dettes souveraines", entame La Tribune. 13 ans plus tard, le Danemark débute ce mardi 1er juillet une nouvelle présidence du Conseil de l'UE, succédant à […]
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"La dernière fois que Copenhague a présidé le Conseil de l'Union européenne, en juin 2012, les Danois présentaient une 'Europe au travail !' aux 28 membres qui se débattaient avec la crise des dettes souveraines", entame La Tribune. 13 ans plus tard, le Danemark débute ce mardi 1er juillet une nouvelle présidence du Conseil de l'UE, succédant à la Pologne. Mais pour le journal économique, "les enjeux de créances sont toujours présents et mettent désormais en péril le réveil géopolitique de l'Union".
"Jusqu’au 31 décembre, les diplomates danois auront donc la charge d’organiser les réunions ministérielles à Bruxelles et de faire avancer les nombreux textes législatifs en attente", souligne La Croix. Un rôle "qui confère [à l'État membre] le contrôle de l'ordre du jour et la responsabilité de trouver des compromis entre le Parlement européen, les capitales et la Commission" [Politico].
"La tâche de la présidence danoise de l'Union européenne est simple, mais en même temps très importante", résume la télévision danoise DR."Le Danemark doit maintenir la cohésion de la coopération européenne et garantir l'unanimité au sein de l'UE afin qu'elle soit en mesure de prendre des décisions".
"Il a fallu plus de 70 ans pour construire la coopération européenne telle qu'elle existe aujourd'hui. Désormais, [elle] se trouve à un moment historique où les dirigeants les plus puissants du monde – les présidents Poutine, Trump et Xi – ont tous un intérêt commun : ils veulent semer la discorde au sein de l'UE. Ils veulent paralyser la coopération européenne", poursuit DR.
Consciente de ces enjeux, "Copenhague - fidèle soutien de l'Ukraine depuis 2022 - a fait du réarmement [l']une de ses priorités, souhaitant 'une Europe forte dans un monde en changement'" [La Tribune]. Alors que le Danemark "a longtemps fait partie des pays 'frugaux', refusant d’augmenter le budget européen, [il] est désormais du côté de ceux qui veulent financer le développement des industries de défense européennes", constate La Croix.
"Mais les chars et les avions coûtent cher…", note Politico. Par conséquent, "nous devons donc faire davantage en matière de compétitivité : pour renforcer notre économie, nous devons être plus attractifs pour les investissements", affirme la ministre danoise des Affaires européennes Marie Bjerre dans une interview accordée au média.
Le gouvernement danois estime ces réformes nécessaires pour atteindre l'objectif de consacrer 5 % du PIB annuel à la sécurité et de la défense d'ici 2035, un principe acté lors du sommet de l'Otan le 25 juin dernier sous présidence polonaise. "Une fois que l'objectif de l'Otan est en place, l'essentiel relève de la politique de l'UE", a confirmé la Première ministre Mette Frederiksen dans une interview pour Politiken.
Les 51 pages du programme de travail présenté par le Danemark couvrent l'ensemble des politiques européennes. Parmi tous les sujets évoqués, "un domaine clé susceptible d'être source de tensions est celui de la migration", annonce Politico.
"Avoir une sociale-démocrate à [la tête du Conseil de l'UE] à partir du 1er juillet ne veut pas dire que l’Europe va devenir de gauche. D’autant que la cheffe du gouvernement danois, Mette Frederiksen, a une ligne parmi les plus dures en Europe sur les politiques migratoires depuis de nombreuses années", souligne Ouest-France. Le quotidien régional recontextualise : "au pouvoir depuis 2019, [la Première ministre] a tenté ainsi de répondre à l’inquiétude de son électorat en limitant l’accueil des migrants tout en maintenant un État providence généreux".
"Une ligne radicale atypique pour un parti de gauche", qui assure à Mette Frederiksen "un soutien auprès de nombreux dirigeants nationaux de droite, tels Donald Tusk en Pologne ou Friedrich Merz en Allemagne et aussi à l’extrême droite avec Giorgia Meloni en Italie" [Ouest-France]. Tous plaident pour "un renforcement des politiques migratoires" ainsi qu'une "réinterprétation de la Convention européenne des droits de l’homme" en matière de migrations [La Croix].
Durant les six prochains mois, les Vingt-Sept auront également l'occasion d'échanger sur les questions budgétaires avec la présentation dès le 16 juillet du budget à long terme de l'Union. Mais également sur les propositions de réforme de la politique agricole commune ou la réglementation du secteur pharmaceutique, un "autre dossier chaud" selon La Tribune. À l'approche de la COP 30 à Belem (Brésil) "les objectifs climatiques de l'UE pour 2040 et 2035", seront également scrutés [Les Echos].
Si Copenhague affiche de fortes ambitions et une volonté d'approfondir la coopération européenne, il n'en a pas toujours été ainsi. "Devenu membre de ce qui était encore la Communauté économique européenne en 1973, le Danemark a longtemps entretenu avec l'intégration européenne un rapport fait de pragmatisme, de réserve, sinon de méfiance. […] Il est aujourd'hui plus convaincu de la nécessité d'accroître la coopération européenne - du moins dans certains domaines", retrace La Libre.
La presse danoise revient sur ce rapprochement récent. "Ce n'est qu'avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie que Mette Frederiksen a entamé la réorientation qui aurait dû avoir lieu en 2016. Le Danemark a lentement commencé à se préparer à un réarmement, et [la cheffe du gouvernement danois] est rapidement devenue une figure de proue de la politique de sécurité dans le contexte européen", explique Politiken.
Pour autant, la présidence du Conseil ne devrait pas intéresser les Danois, bien qu'elle "occupera beaucoup le gouvernement", estime le Jyllands-Posten. Le quotidien conservateur compare l'événement à un dîner chez des amis, auquel on a "depuis longtemps accepté l'invitation" à contre-cœur : "vous savez d'avance que ce sera difficile : une soirée incroyablement longue et ennuyeuse à tous points de vue avec ce couple d'amis austères. Mais il aurait également été étrange de refuser. Au fond, chaque minute compte jusqu'à ce que ce soit terminé".
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30.06.2025 à 17:33
Juliette Verdes
Les élections législatives constituent un moment clé de la vie politique dans chacune des 27 démocraties de l'UE. Elles permettent aux citoyens d'élire, au suffrage universel direct, leurs représentants de la chambre basse (ou unique) du Parlement et déterminent la composition du gouvernement. La grande majorité des pays de l'Union européenne se caractérise par un […]
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Les élections législatives constituent un moment clé de la vie politique dans chacune des 27 démocraties de l'UE. Elles permettent aux citoyens d'élire, au suffrage universel direct, leurs représentants de la chambre basse (ou unique) du Parlement et déterminent la composition du gouvernement.
La grande majorité des pays de l'Union européenne se caractérise par un régime parlementaire (l'assemblée peut renverser le gouvernement, lequel conduit la politique nationale), dans lequel les députés (ou une grande partie d'entre eux) sont élus au scrutin proportionnel. Chaque État dispose toutefois de ses propres règles, avec des effets différents sur la composition des parlements nationaux.
Les effets des modes de scrutin ont notamment été théorisés par le politologue Maurice Duverger en 1951. Selon lui, "le fait majoritaire repose sur le scrutin à deux tours" tandis que "la représentation proportionnelle favorise la représentativité politique de l’assemblée". Deux grandes tendances qui, si elles continuent d'alimenter le débat public, restent contestées - lui-même s'étant montré prudent et soulignant les nombreux contre-exemples qui existent.
Selon le mode de scrutin proportionnel, le nombre de sièges attribués à un parti ou à une liste dépend directement de la part des suffrages obtenus. En principe, une liste ayant remporté 25 % des voix occupe ainsi 25 % des sièges de l'assemblée.
Ce système concerne uniquement les élections pour lesquelles il existe des listes de candidats (scrutin de liste). Il se déroule le plus souvent en un seul tour.
Dans l'Union européenne, le principe de la représentation proportionnelle est inscrit dans la constitution de dix États : l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, l'Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Suède et le Portugal.
Le mode de calcul varie selon les pays, de telle sorte qu'il existe autant de proportionnelles différentes que de pays concernés. On distingue toutefois plusieurs sous-types de scrutins proportionnels, illustrés par les exemples des Pays-Bas, de la Pologne et de la Suède.
Aux Pays-Bas, le Parlement est bicaméral (composé d'une chambre haute et d'une chambre basse). Seule l'élection de la chambre basse est directe.
C'est le seul État membre dans lequel la circonscription nationale est unique : autrement dit, il existe une seule circonscription au niveau national pour les 150 sièges à pourvoir dans la chambre basse, la Chambre des représentants (Tweede Kamer).
Ainsi, "les Pays-Bas ont un système électoral extrêmement proportionnel où la proportion des votes se traduit presque parfaitement en nombre de sièges", analyse le chercheur Simon Otjes. Cela s'explique notamment par le fait qu'aucun seuil n'est nécessaire pour entrer au Parlement. Les petits partis peuvent ainsi être représentés, même avec un seul député.
Le Parlement polonais est lui aussi bicaméral, composé de la Diète (ou Sejm) et du Sénat. Cette fois, les deux chambres sont élues au suffrage universel direct.
Le Sejm applique le scrutin proportionnel plurinominal au sein de 41 circonscriptions. Concrètement, les électeurs votent pour plusieurs candidats dans leur circonscription, chacun pouvant être membre de partis différents. Les 460 sièges du Sejm sont ensuite attribués aux partis dont les candidats ont reçu le plus de suffrages individuellement, à condition que ces partis aient bien franchi le seuil national de 5 % des votes valides (8 % si les partis se sont constitués en coalition). Si tel est le cas, chacun obtient au moins sept sièges par circonscription (d'après le nouveau code électoral adopté en 2011), un nombre qui varie selon la taille de cette dernière et la part des suffrages obtenus.
Le seuil de 5 % est appliqué dans d'autres pays européens utilisant de la proportionnelle : c'est par exemple le cas en Belgique ou en Slovaquie.
Le Parlement suédois est monocaméral (une seule chambre des députés). Les 349 députés du Riksdag y sont élus au scrutin proportionnel uninominal selon une méthode particulière, comme l'explique le chercheur Teva Meyer. 310 sièges sont attribués sur la base de circonscriptions, mais les partis lésés ont la possibilité d'obtenir une partie des 39 sièges restants, dont la répartition obéit à un mode de calcul à partir des résultats dans chaque circonscription nationale.
Pour faire élire leurs candidats, les partis doivent obtenir au moins 4 % des voix au national ou 12 % dans une circonscription.
Le système de "compensation" existe sous d'autres formes dans plusieurs États membres, comme le Danemark ou la Grèce.
Dans tous les pays de l'Union européenne, l'élection des députés européens se fait au scrutin proportionnel à un tour. Les règles européennes plafonnent également le seuil d'éligibilité à 5 % des suffrages, et imposent des seuils minimaux d'éligibilité compris entre 2 et 5 % pour les circonscriptions de plus de 35 sièges (lorsque le scrutin est de liste). Elles prévoient enfin certaines incompatibilités avec le mandat de député au Parlement européen.
Les autres modalités du scrutin diffèrent selon les États membres, y compris la majorité électorale, les éventuels votes par anticipation ou sur internet, ainsi que le découpage des circonscriptions électorales. En France, les huit circonscriptions régionales ont laissé place à une circonscription unique au niveau national depuis les élections européennes de 2019.
Le scrutin majoritaire permet l'élection du ou des quelques candidats qui ont obtenu le plus de voix et éliminent tous les autres. Il peut être uninominal (un seul siège à pourvoir pour plusieurs candidats dans une circonscription) ou plurinominal (plusieurs sièges). Le vote peut être organisé en un ou deux tours.
En France, et nulle part ailleurs dans l'UE, le mode de scrutin des élections législatives est uninominal, majoritaire, à deux tours. Dans chacune des 577 circonscriptions, les électeurs choisissent un seul candidat (et non une liste). Un candidat peut être élu dès le premier tour s'il recueille la majorité absolue des suffrages, représentant au moins 25 % des électeurs inscrits. Dans le cas contraire, un second tour oppose les candidats ayant obtenu au moins 12,5 % des suffrages (ou, à défaut, les deux candidats ayant remporté le plus de suffrages). Le candidat recueillant le plus de voix devient alors l'unique élu.
Le scrutin proportionnel, en vigueur sous la IVe République, a été abandonné avec l'instauration de la Ve République en 1958, afin de favoriser la stabilité politique et l'émergence d'une majorité à l'Assemblée nationale. La proportionnelle a survécu seulement pour les élections municipales des communes de plus de 1 000 habitants, et une dose de proportionnelle est introduite pour les élections sénatoriales.
En 1986 toutefois, les élections législatives se sont déroulées selon le principe de la proportionnelle intégrale, avec pour conséquence l'entrée du Front National à l'Assemblée pour la première fois, ainsi que la toute première cohabitation entre un chef d’État et un Premier ministre issus de couleurs politiques différentes.
L'idée de réintroduire un système proportionnel ou de mettre en place un système mixte comme nos voisins allemands ou italiens est, depuis, régulièrement discutée. François Bayrou a de nouveau évoqué cette idée le 29 juin 2025, en déclarant qu'il souhaitait présenter une réforme du mode de scrutin législatif d'ici l'automne. Le Premier ministre, qui a entamé une série de consultations des forces politiques le 30 avril, défend une proportionnelle intégrale par département comme en 1986, selon les informations du Monde.
Organisées tous les cinq ans, quelques semaines après le scrutin présidentiel, les législatives françaises doivent en principe favoriser l'émergence d'une majorité nette à l'Assemblée, aux couleurs politiques du président de la République.
Au Royaume-Uni, les élections générales se déroulent également au scrutin uninominal majoritaire mais, contrairement à la France, à un seul tour.
Le scrutin dit "mixte" existe dans quatre États membres de l'Union européenne. Il combine des éléments du système majoritaire et du système proportionnel, afin de cumuler la représentativité des électeurs et la stabilité de la chambre élue.
En Hongrie, 106 des députés du Parlement monocaméral sont directement élus au scrutin uninominal majoritaire à un tour, au sein de circonscriptions. Les 93 sièges restants sont attribués au niveau national, selon un mode de scrutin proportionnel plurinominal de liste, avec un seuil fixé à 5 % (ou plus pour les listes composées de plusieurs partis, ce qui tend à pénaliser les alliances). Les élections législatives italiennes ou lettones se déroulent selon un mode de scrutin similaire.
Les députés allemands sont élus tous les quatre ans selon un système combinant scrutin uninominal majoritaire et scrutin proportionnel plurinominal.
Les électeurs allemands disposent de deux voix : la première pour élire un candidat dans leur circonscription (le candidat arrivé en tête dans chacune des 299 circonscriptions est élu et siège au Bundestag) et la seconde pour voter en faveur d'une liste de parti au niveau du Land. C'est cette voix qui détermine l'équilibre des forces politiques au Bundestag.
Depuis une réforme de la loi électorale adoptée en mars 2023, un parti n'est représenté qu'en fonction de son pourcentage de secondes voix. Certains députés arrivés en tête dans leur circonscription ne sont ainsi pas entrés au Bundestag s'ils ont obtenu un score inférieur au pourcentage du parti au niveau national.
Une autre disposition permet cependant aux partis d'être représentés au Bundestag dès lors qu'ils remportent au moins trois circonscriptions, et ce même s'ils obtiennent un score inférieur à 5 % à l'échelle nationale.
Selon certaines analyses, huit pays de l’Union européenne (Allemagne, Danemark, Estonie, Hongrie, Italie, Lituanie, Malte et Suède) sont considérés comme ayant un système électoral mixte, et non seulement quatre. Cette différence s’explique par la définition retenue du scrutin mixte : dans ces États, une partie des députés est élue localement, via un scrutin uninominal majoritaire, tandis que l’autre partie l’est selon un mode moins local, conçu pour compenser le manque de proportionnalité issu des élections locales.
Pays | Mode de scrutin | Fréquence de l'élection |
---|---|---|
Allemagne | Mixte | Tous les 4 ans |
Autriche | Proportionnel | Tous les 5 ans |
Belgique | Proportionnel | Tous les 5 ans |
Bulgarie | Proportionnel | Tous les 4 ans |
Chypre | Proportionnel | Tous les 5 ans |
Croatie | Proportionnel | Tous les 4 ans |
Danemark | Proportionnel | Tous les 4 ans |
Espagne | Proportionnel | Tous les 4 ans |
Estonie | Proportionnel | Tous les 4 ans |
Finlande | Proportionnel | Tous les 4 ans |
France | Majoritaire | Tous les 5 ans |
Grèce | Proportionnel | Tous les 4 ans |
Hongrie | Mixte | Tous les 4 ans |
Irlande | Proportionnel | Tous les 5 ans |
Italie | Mixte | Tous les 5 ans |
Lettonie | Proportionnel | Tous les 4 ans |
Lituanie | Mixte | Tous les 4 ans |
Luxembourg | Proportionnel | Tous les 5 ans |
Malte | Proportionnel | Tous les 5 ans |
Pays-Bas | Proportionnel | Tous les 4 ans |
Pologne | Proportionnel | Tous les 4 ans |
Portugal | Proportionnel | Tous les 4 ans |
Roumanie | Proportionnel | Tous les 4 ans |
Slovaquie | Proportionnel | Tous les 4 ans |
Slovénie | Proportionnel | Tous les 4 ans |
Suède | Proportionnel | Tous les 4 ans |
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30.06.2025 à 17:09
Valentin Ledroit
Au tour du Danemark ! Tous les six mois, un pays est mis à l'honneur en Europe en accédant à la présidence du Conseil de l'UE. L'occasion rêvée de (re)découvrir dix anecdotes sur ce pays du Nord de l'Europe et ses six millions d'habitants. C'est parti pour une virée au pays de Mads Mikkelsen, d'Agnès […]
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Au tour du Danemark ! Tous les six mois, un pays est mis à l'honneur en Europe en accédant à la présidence du Conseil de l'UE. L'occasion rêvée de (re)découvrir dix anecdotes sur ce pays du Nord de l'Europe et ses six millions d'habitants. C'est parti pour une virée au pays de Mads Mikkelsen, d'Agnès Obel, d'Hans Christian Andersen et de sa petite sirène.
Jusqu'en décembre, le Danemark assurera la présidence du Conseil de l’UE sous la devise : "Une Europe forte dans un monde en mutation". Découvrez en fin d'article les priorités du pays pour les six mois à venir.
XIIIe, XIVe ou XVe siècle, les origines du Dannebrog, varient selon les historiens. Mais tous s'accordent à dire que le drapeau danois est le plus ancien encore utilisé au monde.
Selon une légende, il serait tombé du ciel en 1219 pour ranimer les troupes de Valdemar II lors d'une croisade contre les Estoniens. La tunique du prince danois "fut teintée rouge de sang […], à l’exception de la bandoulière et la ceinture", rappelant la croix aujourd'hui présente sur le drapeau national, indique l'institut Jacques Delors.
Née en 1932 dans la petite ville de Billund, la marque LEGO est aujourd’hui la marque danoise la plus célèbre au monde et le symbole de la créativité du pays. Contraction de l’expression danoise “leg godt” (joue bien), son nom reflète la philosophie de la marque : apprendre par le jeu. Les petites briques colorées ont conquis des générations d’enfants (et d’adultes) à travers le monde, devenant un phénomène culturel mondial et un véritable empire économique.
Mais LEGO a depuis longtemps quitté les chambres d'enfants pour arriver jusque dans l'espace. En 2011, trois figurines de la marque danoise ont embarqué à bord de la sonde spatiale Juno, lancée par la NASA à destination de Jupiter pour observer la plus grande planète du système solaire. Fabriquées en aluminium pour résister aux conditions extrêmes de l’espace, les trois figurines miniatures représentent le dieu romain Jupiter, sa femme Junon et le célèbre astronome Galilée. Et font donc la renommée du Danemark à près de 600 millions de km de la Terre.
Le nom de Margrethe Vestager vous est peut-être familier. Pendant 10 ans (2014-2024), cette femme politique danoise a donné des sueurs froides à Google, Apple, Facebook (aujourd'hui Meta) et Amazon. Chargée du portefeuille de la Concurrence puis du Numérique à partir de 2019, la Danoise s'est notamment fait connaitre pour avoir infligé de lourdes amendes (parfois plusieurs milliards d'euros) à ces géants américains pour pratiques commerciales anticoncurrentielles. Un épisode qui lui vaudra le surnom de "Tax Lady" de la part de Donald Trump.
Fille de pasteurs luthériens née en 1968, Margrethe Vestager est également une figure politique nationale. En 1998, elle n'a que 29 ans lorsqu'elle devient ministre de l'Éducation et des Affaires ecclésiastiques, comme membre du Parti social-libéral danois. Elle grimpe les échelons pour devenir présidente de son parti en 2011 et enfiler une double casquette de ministre de l'Économie et de l'intérieur.
Une ascension qui a inspiré le scénariste Adam Price, le créateur de Borgen, une femme au pouvoir. Dans cette série, le spectateur suit le parcours de Birgitte Nyborg (interprétée par Sidse Babett Knudsen), une femme politique cheffe du parti centriste qui parvient rapidement à la tête du gouvernement. Une plongée réussie dans les coulisses de la vie politique danoise.
En 2009, la capitale danoise s'est lancé un pari quasi révolutionnaire : être neutre en carbone d'ici 2035. Autrement dit : ne pas rejeter plus de CO2 que ce que les puits naturels (sols, forêts, océans) ne peuvent capter. Aucune ville n'affiche une telle ambition à si court terme : à titre de comparaison, Paris s'est également fixé cet objectif, mais à l'horizon 2050.
Copenhague a échoué (de peu) à atteindre cette cible, mais a d'ores et déjà réduit ses émissions de 75 % depuis 2005. "Cela m’a déçue, mais on a presque atteint notre objectif. On espère y arriver bientôt, peut-être en 2026, 2027 ou 2028", déclarait Line Barfod, l’une des sept maires de la ville, chargée des affaires techniques et environnementales, au journal Le Monde en septembre 2024.
Pour atteindre ses objectifs, la ville a verdi tous les secteurs de l'économie, des transports (50 % des trajets se font aujourd'hui à vélo) aux cantines scolaires qui ne servent plus de viande rouge (forte émettrice de CO2) aux élèves. Des initiatives qui ont valu à la capitale danoise le label européen de Capitale verte en 2014. Et qui permettent aujourd'hui à ses habitants de se baigner en plein cœur du port de la ville (photo ci-dessous).
Aujourd'hui, 16 pays de l'Union européenne reconnaissent le mariage homosexuel, tandis que 22 d'entre eux reconnaissent une forme d'union civile. Le Danemark est le premier pays au monde à avoir franchi le pas en adoptant un "partenariat enregistré" en 1989. Ouvert aux seuls couples homosexuels, ce contrat "leur accorde la plupart des droits des couples hétérosexuels mariés, mais pas le droit d'adopter ou d'obtenir la garde conjointe d'un enfant", expliquait le New York Times à l'époque.
Les Danois seront imités par leurs voisins suédois en 1995, puis par les Espagnols et les Néerlandais en 1998. L'année suivante, la France instaure le pacte civil de solidarité (PACS), dix ans après le Danemark.
Copenhague reconnaîtra également le mariage homosexuel en 2012, un an avant la France, mais onze ans après les Pays-Bas, pionnier à l'échelle mondiale.
Le concept est difficile à décrire. Il n’en reste pas moins un facteur clé du bonheur que revendiquent les Danois, régulièrement en tête des classements mondiaux des pays les plus heureux au monde (2e en 2024, selon le World Happiness Report). Le terme hygge désigne un état d'esprit ou une atmosphère chaleureuse, ainsi que l'envie de partager simplement les belles choses de la vie. "La chaude lueur des bougies est hygge. Sortir avec un cher ami pour aller voir un film est aussi hygge. Et il n’y a rien de plus hygge que s’asseoir avec sa famille et ses amis pour discuter des petites et grandes choses de la vie", illustre l'office du tourisme danois.
La clé du bonheur des Danois pourrait également se résumer en deux mots : la confiance. Scène étonnante, il n'est pas rare de voir les bébés terminer leur sieste dans leur poussette, seuls sur le trottoir. Cette confiance se traduit également au travail. Interrogé par la BBC, un salarié témoigne : "les patrons ne viennent pas vérifier si vous travaillez huit ou neuf heures par jour, car ils se soucient principalement de savoir si vous avez terminé vos projets. Il y a beaucoup de confiance au Danemark à cet égard, et je ne ressens pas de hiérarchie dans mon travail. Tout est très démocratique".
Capitale : Copenhague
Superficie : 42 925 km2 (sans le Groenland et les îles Féroé)
Population : 5 961 249 habitants (2024)
Monnaie: couronne danoise (DKK)
Première ministre : Mette Frederiksen (Social-démocratie)
Adhésion à l’UE : 1er janvier 1973.
Adhésion à l'espace Schengen : 25 mars 2001
Commissaire européen : Dan Jørgensen, chargé de l’Energie et du logement.
Nombre d'eurodéputés : 15
Jusqu'en 2017, date de son décès, un Français a longtemps arpenté les couloirs d'Amalienborg, la demeure de la famille royale danoise. Le Prince Henrik est en effet le père de l'actuel monarque du pays Frederik X et l'époux de l'ancienne reine Margrethe II, décédée en 2024.
Né en 1934 à Talence, près de Bordeaux, Henri de Laborde de Monpezat de son nom de naissance, était connu pour son franc-parler et son tempérament fantasque, qui tranchait avec le protocole scandinave habituellement très sobre. Poète, amateur de vin et de gastronomie (il était propriétaire d'un domaine viticole dans le Lot où il se rendait régulièrement), passionné de chasse et parfois provocateur, il n’hésitait pas à exprimer publiquement ses frustrations face à son rôle secondaire. Quelques mois avant son décès, il avait notamment annoncé qu’il ne souhaitait pas être enterré aux côtés de la reine pour protester contre le fait "qu’il n’a pas été traité de manière égale par rapport à sa conjointe".
Dans un portrait paru en 2011, le journal belge La Libre listait les clichés qui lui collaient (injustement pour certains) à la peau : "Français arrogant", "autoritaire", "machiste", "paresseux", vivant "aux frais de la princesse" et qui "ne parle pas, après tant d’années, correctement [le danois]". "Il a été vraiment tourné en dérision depuis quasiment le jour où il a foulé le sol du royaume. […] Le harcèlement public est l’une des pires choses qui existent. C’est triste pour lui et pénible pour le Danemark", avait publiquement déclaré son fils, aujourd'hui sur le trône, pour prendre sa défense.
Mieux vaut tard que jamais. Membre de l'Union européenne depuis 1973, le Danemark s'est longtemps tenu à l'écart de certaines politiques européennes, notamment la politique de sécurité et de défense commune (PSDC). Celle-ci donne à l'Union européenne la possibilité d'utiliser des moyens militaires et civils pour répondre aux crises internationales. Dès 1992, avant même la création officielle de la PSDC, Copenhague avait obtenu un opt-out (option de retrait en français).
30 ans plus tard, en juin 2022, les deux tiers des Danois sont revenus sur ce choix lors d'un referendum. Un revirement qui s'explique par le contexte de la guerre en Ukraine et de la menace russe qui plane sur l'Europe. Désormais, le Danemark peut participer aux opérations militaires conjointes de l'UE et coopérer au développement et à l'acquisition de capacités militaires.
Le résultat est historique car le passif des Danois avec les referendums n'est pas simple. En 2000, les citoyens s'étaient prononcés contre l'adhésion de leur pays à la zone euro. 25 ans plus tard, le Danemark est l'un des sept pays (bientôt six ?) à ne pas avoir adopté la monnaie unique et continue d'utiliser la couronne danoise (DKK).
En octobre 1943, alors que le Danemark est occupé par l'Allemagne nazie, Adolf Hitler ordonne l'arrestation et la déportation des Juifs du Danemark. En moins d'un mois, plus de 7 000 personnes sont discrètement évacuées vers la Suède voisine, un pays resté neutre. Grâce à un vaste réseau mobilisant aussi bien des pêcheurs que des médecins, des universitaires ou des fonctionnaires, ces familles parviennent à traverser le détroit de l’Öresund à bord de petites embarcations, souvent de nuit.
Grâce à cette opération de sauvetage exceptionnelle la majorité, 95 % de la communauté juive danoise, échappa à la déportation, un fait quasiment unique dans l'Europe occupée. Seuls 500 Juifs furent arrêtés, et 51 périrent. Aujourd’hui encore, cet épisode reste une source de fierté nationale.
Depuis une quinzaine d'années, la scène gastronomique danoise est à la mode, en grande partie grâce à un nom : Noma. Installé à Copenhague, ce restaurant aux trois étoiles Michelin fondé par le chef René Redzepi a été couronné à cinq reprises "Meilleur restaurant du monde" (2010, 2011, 2012, 2014 et 2021) par le classement World's 50 Best.
Noma met à l'honneur les ingrédients locaux, souvent oubliés, et les techniques de fermentation. Au menu : mousse d’herbes sauvages aux fourmis nordiques, crevettes vivantes servies en amuse-bouche… Le tout dans un cadre minimaliste inspiré par la nature. Malgré une fermeture annoncée depuis plusieurs années, Noma continue encore aujourd’hui de fasciner les gastronomes du monde entier. Prévoyez tout de même un budget d'un peu plus de 400 euros pour y dîner.
Au-delà de la haute cuisine, le Danemark peut aussi compter sur ses spécialités populaires et typiques. Le smørrebrød, tartine ouverte garnie de hareng mariné, de viande ou de fromage, est un incontournable de la table danoise, souvent dégusté avec une bière locale comme la Carlsberg. Autre goût marquant : le réglisse salé (salmiak), une friandise déroutante pour les non-initiés, mais adorée des Danois. Enfin, le hareng, sous toutes ses formes – mariné, fumé ou en sauce –, reste un pilier de la cuisine traditionnelle.
Du 1er juillet au 31 décembre 2025, le Danemark préside le Conseil de l'Union européenne, succédant à la Pologne. Si le pays assure avant tout un rôle de médiateur durant cette période, il peut également profiter de ces six mois pour mettre à l'agenda du Conseil ses priorités politiques pour l'Union européenne.
Pour ce semestre, le slogan du Danemark est "une Europe forte dans un monde en changement". Sur son site, la présidence danoise avance également deux priorités générales : "une Europe sûre et une Europe verte et compétitive".
Dans un contexte international instable, la sécurité et la défense seront au cœur des discussions des six prochains mois. Un accord scellé lors du sommet de l'Otan le 25 juin dernier vise à porter à 5 % du PIB les dépenses en matière de défense. Avec 23 États membres au sein de l'Alliance atlantique, la pression sera donc importante pour trouver des ressources budgétaires. Des discussions sont toujours en cours sur les programmes pour l'industrie européenne de défense (EDIP, doté de 1,5 milliard d'euros) et SAFE (Security for action for Europe, un fonds de 150 milliards d'euros pour financer, en commun, des achats et projets d’armement européens).
Courant juillet, la Commission doit également dévoiler les contours du prochain budget à long terme de l'Union européenne pour la période 2028-2034. Les États membres devraient quant à eux livrer leurs premières analyses peu de temps après. Si aucune avancée majeure n'est prévue sur ce sujet dans les six prochains mois, le Danemark aura la responsabilité de mener l'ouverture des négociations qui s'annoncent longues.
Copenhague devrait également s'inscrire dans la politique de "simplification" prônée par la Commission européenne pour renforcer la compétitivité du continent. Si le gouvernement danois a rappelé son attachement au Pacte vert et à ses objectifs, il est également favorable à certains aménagements. Le 2 juillet, la Commission européenne doit par exemple présenter un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2040 (en vue d'atteindre la neutralité climatique à l'horizon 2050). Mais les discussions font rage autour de certaines "flexibilités" que pourrait accorder l'UE. Dans ce contexte, la France pousse notamment pour placer le nucléaire sur un pied d'égalité avec les autres énergies renouvelables.
Autre dossier explosif sur le plan environnemental, l'interdiction de la vente de véhicules à moteur thermique à partir de 2035. La législation, attaquée depuis son adoption par les constructeurs automobiles, prévoyait une "clause de revoyure" qui a été avancée à cette année. Les débats s'annoncent intenses. Tout autant que sur la réforme de la politique agricole commune, qui doit faire l'objet d'une proposition de la part de la Commission au cours du mois de juillet.
Enfin, sur le plan migratoire, Copenhague aura sans doute à cœur de faire valoir sa politique stricte et de faire avancer le dossier européen sur la question des retours. En mars, l'exécutif européen a en effet dévoilé un projet de règlement qui envisage la création de centres pour accueillir les migrants expulsés hors du territoire de l'UE. L'année dernière, le Danemark et 14 autres États membres avaient plaidé en faveur d'une externalisation encore plus importante de la politique migratoire, quelques jours à peine après l'adoption du Pacte sur la migration et l'asile.
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30.06.2025 à 12:15
Eve Bachler
"C’est du jamais-vu", a affirmé la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, en amont du comité interministériel de crise, rapporte Le Figaro. "Le week-end des 28 et 29 juin aura vu le mercure s'affoler de manière significative à travers le Vieux Continent alors que la période estivale n'en est qu'à son commencement", souligne Le Point. La cause de ce […]
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"C’est du jamais-vu", a affirmé la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, en amont du comité interministériel de crise, rapporte Le Figaro. "Le week-end des 28 et 29 juin aura vu le mercure s'affoler de manière significative à travers le Vieux Continent alors que la période estivale n'en est qu'à son commencement", souligne Le Point.
La cause de ce pic de température est un "dôme de chaleur", "un large et puissant anticyclone [formant] une sorte de couvercle qui vient bloquer l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations, tout en le réchauffant progressivement", explique Ouest-France.
La France, sur les 96 départements, 84 ont été "placés en vigilance orange canicule par Météo France ce lundi 30 juin et jusqu’à mardi inclus", alerte Le Figaro.
Dans le sud de l'Europe, les records de températures fusent. "Samedi, déjà, l’Espagne avait enregistré un record, restant à confirmer, depuis le début des relevés, avec 46 °C à [Grenade], en Andalousie", observe Le Monde. "Le sud de l'Espagne est la région la plus touchée" [BBC], avec "des températures annoncées pouvant grimper jusqu'à 42 °C dans les jours à venir" [Le Point]. Au Portugal, "les deux tiers du pays [étaient] en alerte orange dimanche, avec 42 °C à Lisbonne et un risque maximal d’incendie" [Ouest-France].
En Italie, "vingt et une villes étaient en alerte maximale [hier] pour chaleur extrême, notamment Milan, Naples, Venise, Florence et Rome, où des ambulances stationnent [encore] près des sites touristiques", indique Le Monde. Avec des températures "allant jusqu'à 40°C et des nuits tropicales avec des minima supérieurs à 25°C, l'anticyclone affectera toute la péninsule jusqu'à la mi-juillet", avance Il Fatto Quotidiano. Le quotidien italien estime que cette vague de chaleur sera "pire encore que le tristement célèbre été 2003" qui avait fait plus de 70 000 morts en Europe.
Les villes de l'Europe du sud ont pris des initiatives afin de protéger les populations les plus vulnérables. "À Venise, les visites guidées sont gratuites pour les plus de 75 ans dans les musées climatisés et les bâtiments publics" [Le Monde], tandis qu'à Rome, "la gratuité des piscines a été mise en place pour les plus de 70 ans". La ville de Bologne, au nord de l'Italie, a "mis en place sept refuges climatiques dotés d'air conditionné et d'eau potable", déclare la BBC. En Grèce, "les autorités ont interdit vendredi [27 juin] les activités de plein air aux ouvriers du bâtiment et aux livreurs entre 9 heures et 14 heures, en pleine vague de chaleur", complète France info.
Pour la dernière semaine scolaire de l'année, la ministre de l’Éducation Élisabeth Borne a "rappelé les mesures à prendre dans les écoles lors de fortes chaleurs, pouvant aller jusqu’à l’autorisation de garder les enfants à domicile", annonce Le Figaro. Ainsi, "plusieurs maires ont annoncé que les écoles seront fermées jusqu'à mercredi dans leur commune" [France info].
Les canicules à répétition sont, "selon les scientifiques, […] un marqueur sans équivoque du réchauffement de la planète", note Le Monde. Ces vagues de chaleur vont "se multiplier, s’allonger et s’intensifier". Les scientifiques du monde entier alertent sur le sujet. Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), mandaté par l'ONU, "il est 'quasi certain' que la fréquence et l’intensité des chaleurs extrêmes et la durée des canicules ont augmenté depuis 1950 et vont continuer à augmenter avec le réchauffement" [Ouest-France].
Ces épisodes posent "de nouveaux défis dans [les] pays particulièrement exposés aux canicules", relève France info. En Italie, "la question de repousser la rentrée des classes au mois d'octobre agite régulièrement le débat public", avec d'une part, la nécessité d'adapter les cycles d'enseignement au climat, et d'autre part, "des parents d'élèves qui estiment que les trois mois de vacances en vigueur sont déjà trop longs".
Selon la radio publique d'information, si "le monde du travail doit aussi s'adapter", "partout, le Code du travail évolue lentement, au fil des canicules". En France, en cas de fortes chaleurs, "le choix d’appliquer certaines mesures reste à la discrétion [de l'employeur]", tandis qu'un "nouveau décret tente de renforcer le cadre", indique Libération.
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30.06.2025 à 10:59
Florian Chaaban
Durant l'été, nombreux sont ceux qui rêvent de plages exotiques, de montagnes lointaines ou de paysages de carte postale. Pourtant, l’Union européenne offre une multitude de destinations étonnantes, souvent injustement éclipsées par les capitales ou les stations balnéaires les plus populaires. Rester dans l’UE pour les vacances offre de nombreux avantages. Tout d’abord, pas besoin […]
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Durant l'été, nombreux sont ceux qui rêvent de plages exotiques, de montagnes lointaines ou de paysages de carte postale. Pourtant, l’Union européenne offre une multitude de destinations étonnantes, souvent injustement éclipsées par les capitales ou les stations balnéaires les plus populaires.
Rester dans l’UE pour les vacances offre de nombreux avantages. Tout d’abord, pas besoin de visa ni de longues démarches administratives : les citoyens européens peuvent circuler librement à l’intérieur de l’espace Schengen (qui compte 29 membres dont quatre États associés hors UE : Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse). Dans vingt pays (en attendant la Bulgarie au 1er janvier 2026), on paie en euro, ce qui évite les frais de change. Les frais de téléphonie sont aussi supprimés grâce au "roaming" gratuit, et la carte européenne d’assurance maladie permet d’être couvert en cas de souci de santé.
Mais surtout, voyager en Europe est l’occasion de soutenir un tourisme plus durable et plus local, en redécouvrant des régions qui ne sont pas encore saturées par le tourisme de masse. Cet été, pourquoi ne pas changer de cap et partir à la découverte de lieux moins fréquentés, plus authentiques - et tout cela, sans quitter l’UE ? Voici cinq destinations à visiter sans avoir à traverser le globe.
Situé au sud-ouest de la Finlande, face à la mer Baltique, l’archipel de Turku est l’un des plus vastes au monde : il compte plus de 20 000 îles et îlots, reliés entre eux par des ponts, des bacs et des ferries locaux. Une destination hors des sentiers battus, où l’on découvre une autre facette de la Scandinavie, bien plus douce et intimiste que l’image des grandes forêts ou des aurores boréales.
À vélo, à pied ou en kayak, on traverse de paisibles villages de pêcheurs aux maisons rouges, des églises en bois, des forêts de pins, des baies aux eaux claires et des rochers polis par le vent. L’itinéraire le plus célèbre - l'"Archipelago Trail" - se fait en quelques jours, entre nature, charme nordique et gastronomie locale.
Depuis plusieurs années, cet archipel développe activement des initiatives en faveur d’un développement durable, avec une attention particulière portée aux infrastructures écologiques, au transport public maritime et au tourisme à faible impact. Les habitants, souvent bilingues finnois et suédois, sont profondément engagés dans la protection des écosystèmes et la promotion d’un mode de vie résilient face au changement climatique.
Nichée dans le nord-ouest de la Slovénie, la vallée du Soča est l’un des secrets les mieux gardés des amoureux de nature. Son principal atout ? Une rivière d’un bleu turquoise entourée de montagnes, de forêts et de villages pittoresques.
La région est un terrain de jeu idéal pour les amateurs d’activités de plein air : on y pratique le kayak, le rafting, la randonnée ou encore le parapente. Le sentier de la paix, qui traverse les anciens champs de bataille de la Première Guerre mondiale, mêle histoire et paysages à couper le souffle. Le tout dans une ambiance paisible, loin de la foule.
La Slovénie est l’un des pays les plus avancés de l’UE en matière de tourisme vert. Près de 60 % du territoire slovène est couvert de forêts, ce qui en fait l'un des trois États les plus boisés d’Europe avec la Finlande et la Suède, et environ 40% du territoire est constitué de zones protégées, incluant de nombreux parcs naturels et sites Natura 2000.
La vallée du Soča fait partie des zones protégées, soutenues par des fonds européens pour préserver les écosystèmes alpins et promouvoir un tourisme respectueux de l’environnement. De nombreuses structures d’accueil sont éco-certifiées, et les initiatives locales en matière de mobilité douce y sont nombreuses.
Au sud de la Transylvanie, au cœur des collines verdoyantes et des forêts profondes, se nichent des villages fondés au Moyen Âge par des colons saxons. Leurs maisons colorées, leurs ruelles pavées et leurs églises fortifiées forment un patrimoine unique en Europe. Plusieurs de ces sites - comme Biertan, Viscri ou Saschiz — sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.
Ce sont des lieux hors du temps, où les traditions rurales sont encore bien vivantes : fabrication du pain, travail du bois, tissage… Les paysages alentour, à la fois sauvages et reposants, invitent à la randonnée, au vélo et à la découverte en toute sérénité.
L’Union européenne soutient depuis plusieurs années la préservation de ce patrimoine culturel exceptionnel, ainsi que le développement de formes de tourisme rural durable. Ces initiatives permettent notamment de restaurer les maisons anciennes et de valoriser les produits artisanaux de la région.
Le traité de Lisbonne, entré en vigueur en décembre 2009, confère à l’Union européenne la compétence de soutenir, coordonner ou compléter les politiques des États membres en matière de tourisme.
Constitué principalement de prestataires traditionnels de voyages et de services touristiques, le secteur regroupe environ 2,3 millions d’entreprises, majoritairement des petites et moyennes entreprises (PME), et emploie près de 12,3 millions de personnes en Europe.
Représentant 10 % du produit intérieur brut (PIB) de l’Union européenne, le tourisme joue un rôle économique clé. Il contribue de manière significative à la croissance, à l’emploi et au développement social, ce qui en fait un levier précieux face aux périodes de ralentissement économique et à la montée du chômage.
La politique européenne vise à maintenir l’attractivité de l’Europe en tant que destination touristique de premier rang, tout en renforçant la contribution du secteur à l’économie et à l’emploi. Elle encourage également la coopération entre les États membres, notamment à travers l’échange de bonnes pratiques.
Encore peu connue en Europe de l’ouest, la Mazurie est une région du nord-est de la Pologne surnommée le "pays des mille lacs". Selon certaines sources, il y en aurait plus de deux mille, reliés entre eux par des canaux et des rivières. Un véritable paradis pour les amateurs de nature, de navigation douce, de pêche et de tranquillité.
Le lac Śniardwy, le plus grand du pays, est entouré de forêts, de villages en bois et de petits ports de plaisance. L’ambiance y est conviviale et idéale pour des vacances en famille ou à vélo. De nombreux hébergements proposent des séjours chez l’habitant ou dans des fermes restaurées.
La Mazurie fait partie du réseau Natura 2000, qui regroupe les sites naturels protégés dans toute l’UE. Ces zones bénéficient d’un soutien européen pour la préservation de la biodiversité, l’agrotourisme et la formation des acteurs locaux au développement durable.
À 200 km de là, il vous sera également possible de faire un détour par la forêt de Białowieża, aussi appelée en français forêt de Bialovèse ou forêt de Belovej. Elle est l'une des dernières forêts primaires d'Europe, à cheval sur les territoires polonais (Podlachie) et biélorusse. Unique en son genre, cette zone continue d'héberger la plus grande population de bisons d’Europe.
À seulement vingt minutes en ferry de l’île principale de Malte, Gozo est une petite île au charme indéniable. Moins peuplée, plus rurale, elle offre une expérience plus authentique que sa voisine. Falaises spectaculaires, criques rocheuses, villages endormis, champs d’oliviers… Gozo semble suspendue dans le temps.
C’est aussi un paradis pour les plongeurs, qui viennent du monde entier explorer ses grottes sous-marines et ses fonds clairs. L’île abrite également des sites archéologiques majeurs, comme le temple mégalithique de Ġgantija, plus ancien que les pyramides d’Égypte et datant d’environ 3600 à 2500 av. J.-C.
Au-delà de ses paysages naturels et de son patrimoine historique, Gozo séduit également par son mode de vie traditionnel. Les habitants perpétuent des fêtes populaires colorées tout au long de l’année, où musique, danse et gastronomie locale rythment les célébrations. Pour les amateurs de longues sorties pédestres, les sentiers côtiers offrent des panoramas à couper le souffle, mêlant mer turquoise et collines verdoyantes.
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27.06.2025 à 17:43
Florian Chaaban
Une majorité numérique pour protéger les enfants sur internet. Emmanuel Macron a de nouveau abordé ce sujet le 10 juin après le meurtre d'une surveillante par un collégien de 14 ans à Nogent-sur-Seine (Haute-Marne). Face à ce nouveau drame, le président de la République a réaffirmé sa volonté d’"interdire les réseaux sociaux aux moins de […]
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Une majorité numérique pour protéger les enfants sur internet. Emmanuel Macron a de nouveau abordé ce sujet le 10 juin après le meurtre d'une surveillante par un collégien de 14 ans à Nogent-sur-Seine (Haute-Marne). Face à ce nouveau drame, le président de la République a réaffirmé sa volonté d’"interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans" en France si rien n’est fait au niveau européen d’ici "quelques mois". Promulguée en juillet 2023, la loi française visant à instaurer une majorité numérique et à lutter contre la haine en ligne n’est pas encore appliquée, faute d’aval de la Commission.
La demande du président français est relayée dans une tribune signée des eurodéputés français du groupe Renew. "Comme il est nécessaire d’avoir au moins 16 ans pour poser ses mains sur le volant d’une voiture, la majorité numérique à 15 ans est l’une des solutions pour accroître la protection des plus jeunes sur le web", écrivent-ils.
Car les enfants sont massivement connectés aux réseaux sociaux et y ouvrent un compte de plus en plus tôt. D'après une enquête de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), la première inscription sur un réseau social interviendrait en moyenne vers l'âge de 8 ans et demi. Un constat qui soulève de nombreuses questions.
La majorité numérique a pour objectif de préserver les plus jeunes de contenus dangereux, susceptibles de renforcer l’anxiété, de diminuer l’estime de soi ou de favoriser la dépression. Les réseaux sociaux sont en outre accusés de véhiculer de nombreuses fausses informations et de contribuer à la propagation de la violence dans la société.
Dans un rapport publié le 11 juin 2025, la fondation KidsRights tire la sonnette d’alarme sur une "corrélation inquiétante" entre la dégradation de la santé mentale des enfants et une utilisation excessive et addictive des réseaux sociaux, jugée néfaste. Le rapport cite notamment l’Europe comme la région où les enfants de 13 ans sont les plus exposés au risque d’utilisation problématique des réseaux sociaux, comme un usage compulsif et addictif, à hauteur de 13 %.
Dans les faits, la limite d’âge fixée à 15 ans est déjà inscrite dans la législation française. Depuis juillet 2023, la loi établit la majorité numérique à cet âge, ce qui signifie qu’un adolescent de 13 ou 14 ans ne devrait plus pouvoir s’inscrire sur un réseau social sans l’accord d’un parent. Toutefois, cette loi, dite "Marcangeli" - du nom de l'actuel ministre de la fonction publique et auteur de cette proposition de loi lorsqu’il était député - n’est pas encore en vigueur. Elle doit d’abord être harmonisée avec le droit européen, notamment avec le règlement sur les services numériques (Digital Services Act, DSA).
En août 2023, la Commission européenne indiquait que la loi méconnaissait ce dernier et que certaines de ses dispositions avaient été adoptées selon une procédure non conforme, la rendant inapplicable. "Il faut que [le DSA] oblige les réseaux sociaux à refuser toute création de compte sans vérification de l’âge", insistait de son côté Clara Chappaz, ministre du Numérique, en mai dernier. En cas d’impasse à l’échelle européenne, la France envisage donc de prendre des mesures unilatérales.
En l'état, les plateformes soulignent qu’il est compliqué de trouver des solutions techniques pour faire vérifier l’âge. "On est obligé d’ouvrir une brèche dans le domaine du respect de la vie privée", estime Olivier Ertzscheid, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université de Nantes, interrogé par l’AFP en septembre 2024. Des tiers de confiance, comme des membres de l’entourage de l’utilisateur, pourraient en revanche vérifier son âge sans que son identité soit révélée au réseau social, tandis que l’utilisation d’outils tels que la reconnaissance faciale resterait très limitée.
En juillet prochain, la Commission européenne prévoit de présenter une application permettant de contrôler l’âge des utilisateurs de services numériques, tout en garantissant la protection de leurs données personnelles. "Il s’agira d’une sorte de mini-portefeuille numérique", a précisé Henna Virkkunen, commissaire à la Souveraineté numérique, le 6 juin. Ce même mois, elle publiera également de nouvelles "lignes directrices" du DSA, notamment en matière de protection des mineurs en ligne. Ces lignes directrices, comparables à des décrets d’application, sont destinées à clarifier les nouvelles obligations imposées aux grandes plateformes dans l’espace européen.
Avec ces deux mesures, la Commission européenne espère satisfaire les États membres comme la France. Mais il n’est pas sûr qu’elle y parvienne. Certains demandent en effet des mesures plus strictes pour protéger les adolescents des contenus toxiques sur internet. La proposition de la France d'interdire les réseaux sociaux pour les moins de 15 ans est notamment soutenue par la Grèce, l’Espagne, l’Irlande, le Danemark ou encore la Belgique. "Vu les phénomènes dépressifs et d’isolement, l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans doit être portée au niveau européen", soutient le ministre délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad. "Se mettre d’accord à 27, c’est mettre une plus grande pression aux plateformes".
Cette dynamique politique s’inscrit dans une mobilisation européenne plus large. Dans une tribune publiée dans Euronews le 27 juin, 21 ministres de l'Union européenne originaires de 13 États membres appellent à revoir les conditions d'accès aux réseaux sociaux pour les enfants. "La protection des enfants en ligne doit être élevée au rang de priorité politique et sociétale, soutenue par des mesures concrètes et applicables"
, assurent ces responsables politiques. Les ministres françaises Élisabeth Borne (Éducation), Catherine Vautrin (Travail) et Clara Chappaz (Numérique) figurent parmi les signataires.
Ensemble, ils proposent notamment la mise en place de paramètres de confidentialité par défaut pour limiter les contacts non sollicités, la restriction des contenus inadaptés – y compris dans les commentaires – ainsi que des contrôles de sécurité renforcés. Ils évoquent explicitement la possibilité pour les enfants de bloquer, couper le son ou refuser l’ajout à des groupes sans consentement, afin de réduire les risques de cyberintimidation.
En dehors de l’Union européenne, la mesure est déjà mise en œuvre en Australie. Le pays a adopté une interdiction pour les moins de 16 ans. Elle doit entrer en vigueur en novembre 2025.
La Nouvelle-Zélande est sur la même voie, tout comme l’Espagne, qui a présenté en juin 2024 un projet de loi pour interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans, là non plus sans présenter de méthode de vérification de l’âge, ou encore la Norvège (non membre de l'UE), qui veut fixer la barre à 15 ans, mais n’a encore ni calendrier ni méthode.
Pour autant, une réponse commune et harmonisée n'est pas la solution privilégiée par la Commission européenne. "Une interdiction au niveau européen n’est pas ce vers quoi nous nous dirigeons", a déjà expliqué un porte-parole de l'institution, rappelant qu’il "est de la compétence des États membres de fixer une majorité numérique, s’ils le souhaitent". En vertu de l'article 8 du Règlement européen de protection des données (RGPD), les pays de l'UE peuvent fixer un âge minimum pour les plateformes de traitement de leurs données, à condition qu'elles dépassent 13 ans. Mais les données peuvent encore être traitées si les parents donnent leur consentement, dit la loi.
Pour protéger les mineurs exposés à des contenus violents ou nuisibles, la Commission européenne privilégie l’imposition d’obligations strictes aux plateformes numériques. Celles-ci devraient être tenues d’identifier les utilisateurs mineurs - notamment grâce à l’application européenne - puis de filtrer les contenus auxquels ils peuvent accéder, sous peine de sanctions. La Commission rappelle d’ailleurs avoir déjà lancé des enquêtes contre des géants du numérique, tels que TikTok et Meta, pour des manquements présumés à la protection de la vie privée des mineurs.
Pour empêcher les enfants d'accéder aux sites pornographiques, la France a adopté des mesures exigeant que les plateformes vérifient l'âge en ligne à l'aide d'une méthode en "double aveugle" : un vérificateur d'âge indépendant connaît les coordonnées de la personne, mais pas la plateforme qu'elle souhaite visiter.
Cette mesure a été approuvée par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), qui a estimé qu'elle protégeait suffisamment la vie privée.
Emmanuel Macron, qui avait nommé une commission "écrans" composée d’experts pour se pencher sur la question de l’usage des écrans par les adolescents, avait déjà plaidé en juin 2024 en faveur d’une interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans, et d’une interdiction du téléphone aux moins de 11 ans.
La volonté d’interdire les réseaux sociaux à ce public traduit une inquiétude croissante face aux effets des écrans sur les plus jeunes. Mais entre contraintes juridiques, limites techniques et désaccords européens, sa mise en œuvre reste incertaine. Reste à savoir si la pression politique et sociétale sera suffisante pour contraindre les plateformes à mieux encadrer l'usage des plus jeunes, ou si l’Europe parviendra à instaurer une régulation harmonisée, à la fois efficace et respectueuse des libertés individuelles.
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27.06.2025 à 16:58
Florian Chaaban
Le mois de juin 2025 marque une intensification sans précédent de la pression européenne sur la Hongrie concernant les droits des personnes LGBT+. Le 5 juin, l’avocate générale de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a estimé que la loi hongroise de 2021, qui interdit la "promotion" de l’homosexualité et du changement de […]
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Le mois de juin 2025 marque une intensification sans précédent de la pression européenne sur la Hongrie concernant les droits des personnes LGBT+.
Le 5 juin, l’avocate générale de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a estimé que la loi hongroise de 2021, qui interdit la "promotion" de l’homosexualité et du changement de sexe auprès des mineurs, viole le droit de l’Union. Selon elle, cette législation constitue une discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et contrevient à plusieurs directives européennes. L’avis, généralement suivi par la Cour, laisse présager une décision défavorable à Budapest dans les prochains mois.
Quelques jours plus tard, le 19 juin, la résistance s'est cette fois-ci organisée sur le terrain . Malgré l’interdiction officielle de la marche des fiertés par la police, le maire de Budapest, Gergely Karácsony, a annoncé que ce rassemblement se tiendra comme prévu le 28 juin. "Les droits fondamentaux ne peuvent être suspendus par décret", affirme-t-il, promettant le soutien de la municipalité et appelant à une mobilisation pacifique.
Cette prise de position, soutenue par des ONG et des ambassades occidentales, illustre la vitalité de la société civile hongroise face aux restrictions imposées par le gouvernement de Viktor Orbán. La commissaire européenne chargée de l’Égalité, Hadja Lahbib, doit rencontrer des organisations de la société civile et des représentants des autorités hongroises sur place. "Je me rends à Budapest pour célébrer nos valeurs européennes et notre diversité. En tant que commissaire à l’égalité, je me tiendrai aux côtés des personnes LGBTIQ+ à l’occasion de la Pride", a-t-elle annoncé ce 27 juin. Et d'ajouter que "le droit d’être soi-même, d’aimer qui l’on souhaite et de manifester pour ses droits constitue une liberté fondamentale dans notre Union". Plus de 70 députés européens, dont les présidents des groupes socialiste, libéral et vert, prévoient aussi de se joindre au défilé samedi.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est également mêlée au débat. Le 25 juin, l'Allemande a affiché son soutien à "la communauté LGBTIQ+ de Hongrie et d'ailleurs" dans un message posté sur son compte X, estimant que la Pride doit pouvoir "se dérouler sans crainte de sanctions pénales ou administratives contre les organisateurs ou les participants". "Je serai toujours votre alliée", a-t-elle ajouté. Le Premier ministre hongrois n'a pas tardé à réagir en demandant à Bruxelles de "s'abstenir d'interférer dans les affaires de maintien de l'ordre des États membres". Les organisateurs attendent plus de 35 000 personnes, pronostiquant "la plus grande Pride" depuis sa création dans les années 1990.
Alors que la fracture entre le gouvernement hongrois et l'Europe s'accentue, Budapest a envoyé cette semaine une lettre aux ambassadeurs de nombreux pays de l'Union européenne pour les mettre en garde contre une éventuelle participation à la marche des fiertés. "La situation juridique est claire, la Pride est un rassemblement interdit par la loi", écrit le ministre de la Justice Bence Tuzson dans ce courrier obtenu par l'AFP. "Ceux qui y participeraient commettraient donc une infraction", prévient-il. Les participants s'exposent à des amendes pouvant aller jusqu'à 500 euros et "organiser ou appeler à participer à ce [rendez-vous] est passible d'un an de prison", a-t-il par ailleurs rappelé.
En amont de ces événements, vingt pays de l’UE – dont la France, l’Allemagne, la Belgique, les pays nordiques et baltes – avaient signé le 27 mai une déclaration commune appelant la Commission européenne à agir fermement contre la Hongrie. Ils y dénoncent une législation contraire "à la dignité humaine, à la liberté, à l’égalité et au respect des droits humains", valeurs fondamentales de l’Union, et exhortent Bruxelles à "utiliser pleinement la boîte à outils de l’état de droit" pour contraindre Budapest à faire marche arrière sur la répression des droits LGBT+ et sa loi interdisant la marche des fiertés.
Adoptée mardi 18 mars à une large majorité par la coalition au pouvoir et soutenue par des députés d’extrême droite (136 voix pour et seulement 27 contre), cette loi modifie les règles sur la liberté de réunion. Plus précisément, le texte "interdit la tenue d’un rassemblement qui violerait [une précédente] législation" de 2021, selon laquelle il n’est pas possible de promouvoir auprès des mineurs "l’homosexualité et le changement de sexe". "Aujourd’hui nous avons voté pour la protection des enfants", avait alors écrit Viktor Orbán sur X. Et d'ajouter : "nous ne laisserons pas l’idéologie woke les mettre en danger".
Une annonce à laquelle l'UE avait aussitôt répondu. "Nous sommes aux côtés de la communauté LGBTQI en Hongrie et dans tous les États membres", avait rétorqué la commissaire Hadja Lahbib. "Le droit de se réunir pacifiquement est un droit fondamental qui doit être défendu dans toute l’Union européenne", avait appuyé la Belge.
Au-delà des droits LGBT+, c’est l’attitude générale de la Hongrie vis-à-vis des valeurs européennes qui cristallise les tensions. Le pays bloque régulièrement les décisions, notamment celles relatives à l’aide à l’Ukraine, et fait l’objet depuis 2018 d’une procédure pour "violation grave" des principes de l’Union.
Bruxelles, qui retient par ailleurs 18 milliards d'euros de fonds européens de la Hongrie en raison de ces violations de l'état de droit, s'est jusqu'à présent abstenue de prendre des mesures coercitives supplémentaires. "Nous sommes à la croisée des chemins. À moins que nous ne constations une approche hongroise complètement nouvelle […], je ne vois pas l'intérêt de poursuivre [ces échanges]. Il est grand temps d'envisager sérieusement les prochaines étapes", a déjà averti la ministre suédoise en charge des Affaires de l'Union européenne, Jessica Rosencrantz.
Cette étape pourrait être le recours à l’article 7 du traité sur l'Union européenne. Celui-ci permet d'activer des sanctions contre un État membre, et conduire en théorie à sa suspension des droits de vote au Conseil de l'Union européenne - et donc de sa participation à une bonne partie des décisions, qui continueraient toutefois de s'appliquer à lui. Dans les faits, l'unanimité requise pour y parvenir (moins la voix de l'État concerné) explique qu'aucun pays n'a jusque-là été condamné à de telles sanctions.
L'article 7 comprend toutefois un autre volet, le mécanisme préventif. Dans ce cas, le Conseil peut, par un vote de quatre cinquièmes de ses membres (moins l'État concerné), constater un risque de violation des valeurs de l’UE par un pays. Ce que les députés européens lui ont demandé de faire en déclenchant la procédure en 2018. Si cette décision est prise, le Conseil doit alors surveiller la situation et engager un dialogue avec le pays visé afin qu'il respecte de nouveau les valeurs de l'UE. Le traité ne prévoit cependant aucun délai précis pour cette procédure.
Sous le feu des critiques, Viktor Orbán résiste et ne se détourne pas de son cap politique. Les semaines à venir diront si les tensions qui traversent le pays peuvent redescendre ou non.
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27.06.2025 à 12:50
Juliette Verdes
"Sous pression pour arracher un accord commercial avec les États-Unis, les Européens, réunis en sommet jeudi, ont cherché la formule pour apaiser le président américain sur ce front", entame France 24. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, "a présenté aux dirigeants des Vingt-Sept l'état des discussions avec les États-Unis" [La Libre]. "Nous […]
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"Sous pression pour arracher un accord commercial avec les États-Unis, les Européens, réunis en sommet jeudi, ont cherché la formule pour apaiser le président américain sur ce front", entame France 24.
La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, "a présenté aux dirigeants des Vingt-Sept l'état des discussions avec les États-Unis" [La Libre]. "Nous avons reçu aujourd'hui le dernier document des États-Unis en vue de poursuivre les négociations. Nous sommes en train de l'évaluer", a-t-elle annoncé "sans plus de précision". Faute d'accord avec le président américain d'ici au 9 juillet, "les produits européens exportés aux États-Unis pourraient se retrouver face à un mur de droits de douane pouvant s'élever jusqu'à 50 %", poursuit le média belge.
La présidente de la Commission européenne n'exclut pas un échec des négociations. "Toutes les options restent sur la table", a déclaré Ursula von der Leyen, alors que l'échéance approche [France 24]. L'UE pourrait se résoudre à un accord comprenant toujours "des droits de douane réciproques de 10 %, même après la date butoir" [Politico]. "Il serait préférable d'avoir les droits de douane les plus bas possibles, 0 % étant la meilleure solution", a déclaré le président français Emmanuel Macron. "Mais si c'est 10 %, ce sera 10 %".
"Les Européens rechignent à instaurer un rapport de force avec les États-Unis", titre Le Monde. Or "pour les Vingt-Sept, il y a urgence à arrêter une stratégie, alors que le Vieux Continent est à la peine économiquement et qu’une guerre commerciale avec son premier partenaire le fragiliserait encore un peu plus".
De l'autre côté de l'Atlantique, Le Devoir scrute l'approche européenne. "Jusqu’où ira l’Union européenne pour apaiser Trump ?", s'interroge le journal canadien. Après un examen des dernières contre-propositions américaines, "le chancelier allemand Friedrich Merz, dont c'était le premier Conseil européen, a milité pour une issue rapide", relèvent Les Echos. "Quitte à accepter un accord asymétrique dans lequel les Européens [subiraient] certains droits de douane, sans contrepartie", poursuit Le Devoir. Le président du Conseil européen, António Costa, a abondé en son sens.
"La France, elle, voit les choses autrement et pousse l’UE à montrer ses muscles", complète Le Monde. "D’autant que les Européens sont déjà passés à la caisse en s’engageant, à l’Otan, à augmenter leurs dépenses de défense et de sécurité à 5 % de leur produit intérieur brut", rappelle le journal du soir.
Emmanuel Macron a déclaré que Paris "n'accepterait pas des conditions qui ne seraient pas équilibrées" : si le taux de référence américain de 10 % reste en place, la réponse de l'Europe devra avoir un impact équivalent, a-t-il dit d'après France 24. Les responsables français ont estimé que la Commission européenne devrait adopter une position plus ferme, notamment en ciblant les services américains. La France rechigne également à n'exempter que certains secteurs des droits de douane, comme le préconise le chancelier allemand.
L'Union européenne réfléchit toutefois à des alternatives. "Au terme d'un sommet très touffu, Ursula von der Leyen a fait jeudi une annonce totalement inattendue", annoncent Les Echos. "Elle a lancé l'idée que les 27 pays de l'UE pourraient unir leurs forces à celles des 12 membres du bloc asiatique de l'Accord de Partenariat transpacifique […], afin de former une alternative à l'Organisation mondiale du commerce [OMC]", complète Politico.
Cet accord de libre-échange a été "signé en 2016 entre les États-Unis et une dizaine de pays [Canada, Australie, Brunei, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour et Vietnam]", expliquent Les Echos. "Donald Trump, lors de son premier mandat, en a retiré les États-Unis […] et le Royaume-Uni l'a rejoint après le Brexit", précise le quotidien économique. "Friedrich Merz a déclaré que l'idée n'en était qu'à ses débuts, mais qu'elle pourrait inclure des mécanismes de règlement des différends, comme l'OMC était censée le faire", indique France 24.
"On ne peut plus rester dans une situation où l'Europe est le dindon de la farce du commerce mondial, à respecter encore des règles que bafouent les États-Unis et la Chine", analyse un diplomate européen pour Les Echos. Washington bloque depuis des années le renouvellement des juges de l'organe d'appel de l'organisation multilatérale, ce qui rend impossible le règlement des différends commerciaux.
"Ces débats interviennent alors que la Commission doit présenter en début de semaine prochaine [sa révision] de l'accord commercial qu'elle a paraphé en décembre dernier avec les pays latino-américains du Mercosur", ajoutent Les Echos.
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27.06.2025 à 10:53
Florian Chaaban
Le 26 juin 2025, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu un arrêt historique en condamnant la France pour discrimination dans le cadre d’un contrôle d’identité. La décision concerne le cas de Karim Touil, un ressortissant français qui avait fait l’objet de trois contrôles policiers en seulement dix jours, sans que les […]
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Le 26 juin 2025, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu un arrêt historique en condamnant la France pour discrimination dans le cadre d’un contrôle d’identité. La décision concerne le cas de Karim Touil, un ressortissant français qui avait fait l’objet de trois contrôles policiers en seulement dix jours, sans que les autorités n’aient apporté de justification jugée suffisante et non discriminatoire.
La CEDH a conclu à une violation de l’article 14 (interdiction de la discrimination), combiné à l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) de la Convention. L’État français devra verser 3 000 euros à M. Touil pour le préjudice moral subi. En revanche, la Cour a rejeté les requêtes de cinq autres citoyens, faute d’éléments suffisants pour prouver une discrimination dans leur cas.
"C’est une grande victoire, s’est félicité l’avocat des requérants, Slim Ben Achour, d’abord pour les victimes, ensuite pour le droit". "Cette décision incite la France, mais également les pays européens, à prendre des mesures contre cette pratique particulièrement odieuse", a-t-il déclaré.
Cette affaire s’inscrit dans un long parcours judiciaire. Les six requérants, tous français et d’origine africaine ou nord-africaine, avaient dénoncé des contrôles d’identité jugés arbitraires entre 2011 et 2012, dans différentes villes françaises (Roubaix, Marseille, Vaulx-en-Velin, Saint-Ouen et Besançon). Après plusieurs années de procédure devant les juridictions nationales, ils ont porté leur affaire devant la CEDH en 2017.
Ils espéraient, au-delà de la reconnaissance individuelle de leurs droits, une réforme structurelle des pratiques de contrôle en France, notamment la mise en place de récépissés de contrôle ou une meilleure traçabilité des interventions policières.
La décision, aussi symbolique qu'importante, souffre d’une certaine ambiguïté. D'un côté, la Cour assure que "les contrôles d’identité motivés par les caractéristiques physiques, associés à une origine réelle ou supposée" sont en France bien établis et non isolés, mais conteste de l'autre qu’il s’agisse d’une pratique "systémique" ou "généralisée".
La Cour européenne des droits de l’homme
Créée en 1959 et installée à Strasbourg depuis 1998, la CEDH veille au respect des droits garantis par la Convention européenne des droits de l’homme. Elle peut être saisie lorsqu’un État membre du Conseil de l’Europe, ayant ratifié la Convention et ses protocoles, est accusé de ne pas respecter ces droits. Toutefois, elle n’intervient qu’en dernier recours, une fois toutes les voies de recours internes épuisées (principe de subsidiarité).
La Cour peut être saisie par une personne physique ou morale, une organisation non gouvernementale ou encore un groupe de particuliers s’estimant victimes d’une violation, ainsi que par un État contre un autre. Elle est composée de 46 juges – un par État partie à la Convention – élus pour un mandat unique de neuf ans. Les candidats doivent avoir moins de 65 ans au moment de leur élection.
Cette décision intervient alors que les contrôles d’identité sont en nette augmentation. Une enquête du Défenseur des droits (DDD), pour laquelle 5 030 personnes ont été interrogées et publiée le 24 juin, révèle que 26 % des personnes sondées ont déclaré avoir été contrôlées au moins une fois par la police ou la gendarmerie au cours des cinq dernières années, contre 16 % en 2016. Les contrôles sont "l’opération de police la plus pratiquée en France", avait reconnu en 2023 l’inspection générale de la police nationale (IGPN).
Les données relayées par le DDD mettent en évidence une forte disparité selon l’origine perçue des personnes : les jeunes hommes identifiés comme arabes, noirs ou maghrébins ont quatre fois plus de risques d’être contrôlés que le reste de la population, et douze fois plus de risques de subir un contrôle approfondi (fouille, palpation, injonction de partir).
Bien que la CEDH n’ait pas reconnu l’existence d’un problème structurel dans les pratiques françaises, cette première condamnation pourrait marquer un tournant et renforcer les appels à une réforme des contrôles d’identité, afin de garantir leur conformité avec les principes européens de non-discrimination.
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