01.10.2025 à 17:25
Juliette Verdes
Comme annoncé par le gouvernement français le 8 septembre dernier, une "prime complémentaire exceptionnelle" de 1 000 euros est désormais allouée pour l'achat d'une voiture assemblée en Europe et équipée d'une batterie européenne, afin de "soutenir l'achat de véhicules électriques par les ménages et la transition de la filière automobile en Europe". Un dispositif complémentaire du "coup […]
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Comme annoncé par le gouvernement français le 8 septembre dernier, une "prime complémentaire exceptionnelle" de 1 000 euros est désormais allouée pour l'achat d'une voiture assemblée en Europe et équipée d'une batterie européenne, afin de "soutenir l'achat de véhicules électriques par les ménages et la transition de la filière automobile en Europe".
Un dispositif complémentaire du "coup de pouce véhicules particuliers électriques", qui a remplacé cet été le bonus écologique, pouvant aller jusqu'à 4 200 euros pour l'achat d'un véhicule éligible atteignant le score environnemental minimal. La nouvelle prime porte ainsi ce montant jusqu'à 5 200 euros, pour les véhicules dont les batteries sont produites en Europe.
L'ADEME a publié une liste des véhicules éligibles à cette prime complémentaire CEE (Certificat d'économie d'énergie). Pour en bénéficier, les acheteurs doivent s'assurer que le véhicule qu'ils souhaitent acquérir figure dans cette liste, qu'il a un coût d'acquisition inférieur ou égal à 47 000 euros toutes taxes comprises, et que sa masse en ordre de marche est inférieure à 2 400 kg.
Cette mesure vise aussi à envoyer un message aux constructeurs automobiles, afin qu'ils se fournissent auprès d'usines européennes de batteries, dans la lignée des objectifs européens. Face aux défis de la transition écologique et à la concurrence mondiale, la Commission européenne a en effet présenté, en mars 2025, un plan d'action ambitieux visant à garantir la compétitivité du secteur automobile du Vieux Continent.
Pour sécuriser l'approvisionnement en composants essentiels, l'Europe prévoit entre autres un plan de soutien direct à la production, appelé "Battery Booster", doté de 3 milliards d'euros via le Fonds d'innovation. Ce programme vise à encourager la production européenne de batteries et à imposer des contraintes pour éviter une trop grande dépendance aux importations.
Une partie du plan européen pour l'industrie automobile comprend également des mesures pour obliger les constructeurs à commercialiser progressivement des modèles de plus en plus propres. Avec pour objectif final la fin de la vente de voitures thermiques neuves en 2035, mesure phare du Pacte Vert européen. Mais depuis plusieurs mois, une fronde s'amplifie dans le secteur automobile et de nombreux constructeurs réclament plus de "flexibilité" à la Commission européenne.
Après une réunion de "dialogue stratégique" avec tous les représentants de la filière automobile, vendredi 12 septembre, la présidente de la Commission européenne a accepté d'activer dès la fin de l'année la "clause de revoyure", initialement fixée en 2026. Sans remettre en question l'échéance de 2035, la Commission pourrait présenter les mesures de flexibilité qu'elle envisage pour pouvoir légiférer dès le début d'année prochaine.
En 2023, 10,7 millions de voitures particulières neuves ont été immatriculées dans l'UE. 21,1 % de ces véhicules neufs étaient des voitures hybrides (essence-électricité non rechargeables), et 14,5 % des voitures électriques à batterie.
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01.10.2025 à 12:34
Juliette Verdes
"La Première ministre danoise Mette Frederiksen accueille aujourd'hui les dirigeants de l'UE à Copenhague, dans un contexte d'inquiétude croissante face aux violations de son espace aérien par la Russie et d'appels de plus en plus pressants à l'Europe pour qu'elle renforce ses défenses", résume Politico. Alors que les 27 chefs d'État et de gouvernement de […]
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"La Première ministre danoise Mette Frederiksen accueille aujourd'hui les dirigeants de l'UE à Copenhague, dans un contexte d'inquiétude croissante face aux violations de son espace aérien par la Russie et d'appels de plus en plus pressants à l'Europe pour qu'elle renforce ses défenses", résume Politico.
Alors que les 27 chefs d'État et de gouvernement de l'UE se retrouvent ce mercredi 1er octobre, "des milliers de policiers ont été mobilisés pour ce sommet qui sera suivi, le lendemain, d’une rencontre européenne sous un format élargi, rappelle Sud Ouest. L'Otan apporte également son aide autour des sites clés, tandis que "la Suède, l’Allemagne, la France et la Pologne sont appelées à la rescousse. Ces mesures draconiennes visent à sécuriser le sommet, notamment le siège du Parlement danois", qui accueillera les dirigeants [RFI].
"Cette réunion, organisée par la présidence danoise de l'Union européenne, a deux principaux sujets, liés : la défense du continent et le soutien à l'Ukraine qui résiste à l'agression russe depuis plus de trois ans et demi", relatent Les Echos. Surtout, les chefs d'État et de gouvernement devront se pencher sur "la mise en œuvre concrète de l'objectif affiché en mars dernier : une Europe capable de se défendre seule d'ici à 2030 - sans le soutien d'un allié américain devenu incertain, voire déloyal".
Pour cela, "l'UE veut donner la priorité à quatre projets phare : défense de l'espace, renforcement de son flanc est, défense antimissiles et 'mur antidrones'" [Sud Ouest].
"Au centre des discussions figure notamment l'idée d'un 'mur antidrones', relancée la semaine dernière", indique France info. "Dix États membres sur vingt-sept considèrent déjà ce projet comme une priorité pour l'Union européenne, en particulier les pays d'Europe de l'Est directement exposés à la Russie, mais aussi le Danemark".
Avant d'évoquer cette question sensible lors du sommet européen, "l'Union européenne s'est coordonnée avec l'Otan", note RFI. "Le secrétaire général de l'Alliance nord-atlantique était au siège de la Commission européenne mardi 30 septembre. Pour Mark Rutte, le mur antidrones sur lequel les Européens ont commencé à travailler est absolument nécessaire".
Mais "de nombreuses questions restent en suspens", remarque France info. À commencer par celle du tracé : "doit-on se limiter aux frontières orientales de l'Union, qui représentent déjà plusieurs milliers de kilomètres, ou étendre la protection plus à l'intérieur, jusqu'au Danemark, par exemple ?" s'interroge la radio. "Se pose aussi la question du financement. Le sujet n’a d'ailleurs pas encore été réellement abordé".
La semaine dernière, le commissaire européen à la Défense Andrius Kubilius a évoqué la mobilisation d'une partie des 150 milliards d'euros de prêts du programme SAFE, auxquels ont souscrit 19 pays. "Dans ce domaine où l'industrie européenne est jusque-là en retard, les solutions existent", observe Blick, soulignant au passage la rapidité avec laquelle l'Ukraine a lancé une production de drones à grande échelle (4,5 millions en 2025). "La Commission européenne, qui avait rejeté en août un projet de mur antidrones soutenu par l'Estonie et la Lituanie, se trouve désormais contrainte de l'approuver", ajoute le média suisse.
Interrogé par Blick, l'entourage du président français Emmanuel Macron estime que "ce sommet doit être celui de l’accélération de la défense européenne. […] C’est un moment un peu stratégique, que ce soit sur le soutien à l'Ukraine [ou] sur les instruments budgétaires qui vont permettre d'avancer sur l'achat d'équipements en commun ou sur les grands projets industriels".
En qui concerne l'Ukraine, les Européens veulent trouver un moyen de répondre aux besoins budgétaires de Kiev pour 2026 et 2027, expliquent Les Echos. Les dirigeants "examineront un nouveau plan proposé vendredi [dernier] par la Commission : transférer l'essentiel des avoirs russes immobilisés en Europe à l'Ukraine, sous la forme d'un prêt qui ne serait remboursé qu'après versement de réparations de la part de la Russie. Le schéma proposé, audacieux, pose nombre de questions techniques et juridiques", précise le quotidien économique.
Cette idée pourrait séduire les capitales, "alors que nombre d’États membres [sont] en difficulté budgétaire", rappelle Sud Ouest. "Quelques 210 milliards d'euros d'avoirs de la banque centrale russe auprès d'Euroclear, une institution financière qui a son siège à Bruxelles, sont immobilisés depuis l'invasion russe de l’Ukraine en février 2022", indique le journal.
Alors que se poursuivent les tractations sur les détails juridiques, "les dirigeants se penchent déjà sur la question suivante : comment dépenser l'argent provenant des avoirs gelés. La priorité absolue ? Permettre à Kiev d'acheter des armes. Plus précisément, des armes européennes", avance Politico.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est attendu à Copenhague ce jeudi pour une réunion de la Communauté politique européenne, réunissant une quarantaine de chefs d'État et de gouvernement de l'Europe géographique. "L'Ukraine et la situation générale de la sécurité en Europe devraient également être au cœur de [ce] sommet", note Euronews.
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01.10.2025 à 10:42
Juliette Verdes
"L'Europe doit apporter une réponse forte et unie aux incursions de drones russes à nos frontières. C'est pourquoi nous proposerons des mesures immédiates pour créer un mur antidrones dans le cadre de l'opération 'Eastern Flank Watch' [Surveillance du flanc oriental, ndlr]. Nous devons agir rapidement, en collaboration avec l'Ukraine et en étroite coordination avec l'Otan", […]
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"L'Europe doit apporter une réponse forte et unie aux incursions de drones russes à nos frontières. C'est pourquoi nous proposerons des mesures immédiates pour créer un mur antidrones dans le cadre de l'opération 'Eastern Flank Watch' [Surveillance du flanc oriental, ndlr]. Nous devons agir rapidement, en collaboration avec l'Ukraine et en étroite coordination avec l'Otan", martelait Ursula von der Leyen, mardi 30 septembre, en amont d'une réunion avec l'ensemble du collège des commissaires.
Depuis plus de deux semaines, la Pologne, l'Estonie et la Roumanie ont été successivement victimes d'incursions dans leur espace aérien, par des drones ou des avions d'origine russe. Plus récemment, des survols ont contraint le Danemark à fermer temporairement plusieurs aéroports, tandis que des drones "suspects" ont été aperçus au-dessus de la plus grande base militaire danoise.
Face à ces menaces persistantes, l'idée d'un "mur antidrones" destiné à protéger la frontière orientale de l'UE a fait son chemin dans les capitales de l'est, et à Bruxelles. Une mesure déjà évoquée par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, durant son discours sur l'état de l'Union, le 10 septembre.
L'objectif de ce "mur" serait double : renforcer la sécurité des pays membres, et réduire les coûts de défense grâce à des engins moins onéreux que des avions de chasse, et plus efficaces pour neutraliser des drones low-cost.
La plupart des appareils ayant survolé la Pologne seraient en effet des Gerbera, conçus à partir de kit chinois et assemblés en Russie. "Fabriqué avec des matériaux rudimentaires comme le contreplaqué et la mousse, le Gerbera affiche une envergure de 2,5 m, une vitesse maximale de 160 km/h et une autonomie de 600 km. D'après les analystes, la Russie utilise ce drone bon marché pour saturer les défenses ukrainiennes", rapportait le média Blick début septembre.
Le "mur antidrones" serait en réalité un bouclier aérien, couvrant le ciel européen et combinant plusieurs technologies : capteurs acoustiques, radars, systèmes de brouillage, intelligence artificielle, et drones intercepteurs. Ses principales missions : détecter des incursions étrangères et intercepter les menaces, allant du simple brouillage à la destruction des drones. Le tout sans recourir à des moyens trop coûteux, pour contrer des drones russes essentiellement bon marché.
Certains pays de l'UE disposent déjà d'une première expérience en matière de défense antidrones, sur laquelle pourra s'appuyer le futur "mur". En février 2025, la Pologne, la Finlande, l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie, ont lancé le programme "Baltic drone wall" pour renforcer la frontière orientale de l'UE et de l'Otan. Il s'agit concrètement d'une combinaison de systèmes de surveillance, utilisant notamment de l'intelligence artificielle pour surveiller en temps réel les frontières aériennes. La collaboration entre plusieurs pays est avantageuse, selon Rene Ehasalu, directeur du cluster d'entreprises Defence Estonia, interrogé par la revue National Defense : "les ressources dont chacun dispose individuellement sont mises en commun. De plus, les différents pays ont des besoins et des paysages différents, de sorte que les participants peuvent adapter cette initiative pour répondre à leurs attentes".
Outre l'expérimentation dans la région baltique, l'Ukraine est aujourd'hui en première ligne et a développé des systèmes de détection et d'interception de pointe, utilisés chaque nuit pour contrer les centaines de drones lancés par la Russie. "L'Ukraine a construit un système de capteurs acoustiques dès le début de la guerre, en un laps de temps très court", expliquait le commissaire européen à la Défense, Andrius Kubilius, à l'AFP, le 26 septembre. "Je pense que nous pouvons, nous aussi, faire cela assez rapidement", a-t-il ajouté.
Des initiatives industrielles émergent en Europe, comme le drone intercepteur Eagle.one, développé en République tchèque. Il est utilisé pour le moment dans un cadre civil afin de capturer des drones intrus sans les détruire.
Le commissaire Andrius Kubilius évoque un coût de plusieurs milliards d'euros. Une partie du financement pourrait provenir des 150 milliards d'euros du programme SAFE, dont une partie des prêts a été répartie entre 19 pays, mais aussi de nouvelles propositions de la Commission. Mardi 30 septembre, Ursula von der Leyen a annoncé un investissement de deux milliards d'euros dans les drones ukrainiens, afin de renforcer la capacité de production locale tout en développant le savoir-faire technologique européen.
"Concrètement, nous avons convenu avec l'Ukraine qu'un montant total de deux milliards d'euros sera consacré à l'achat de drones. Cela permettra à l'Ukraine d'augmenter sa capacité de production de drones et à l'UE de bénéficier de cette technologie", a déclaré la présidente de la Commission, avant d'évoquer l'idée d'un "prêt de réparation" basé sur les avoirs souverains russes gelés. "Nous renforcerons notre propre industrie de défense en veillant à ce qu'une partie du prêt soit utilisée pour des achats en Europe et auprès de l'Europe. Il n'y a pas de saisie des actifs. L'Ukraine devra rembourser le prêt si la Russie verse des réparations", a-t-elle détaillé.
La Pologne, la Finlande, l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie, derrière le programme "Baltic drone wall", sont naturellement favorables à cette initiative. L'idée a depuis fait son chemin et est désormais défendue par une dizaine de pays. On y retrouve principalement des États à l'est du continent, directement exposé à la Russie, ainsi que le Danemark qui assure la présidence tournante du Conseil de l'UE ce semestre. Tous insistent sur l'urgence d’agir et sur la nécessité de tirer les leçons du terrain ukrainien.
Lundi 29 septembre, à l'occasion du Forum sur la sécurité de Varsovie, Volodymyr Zelensky a appelé de ses vœux à la création d'un bouclier antidrone commun avec l'UE. Les États d’Europe occidentale y sont également favorables, mais se montrent prudents quant au calendrier de sa mise en œuvre. Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, également convié dans la capitale polonaise, exprimait mardi son scepticisme. Il estime que ce projet ne pourra être opérationnel "dans les trois ou quatre prochaines années", insistant sur la nécessité de renforcer les capacités de défense aérienne, plutôt que de concentrer tous les efforts européens sur la construction d'un mur aérien.
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