13.05.2025 à 11:40
Florian Chaaban
Les Français seront-ils appelés à s'exprimer cet automne dans le cadre d'un référendum ? C’est l’une des questions auxquelles Emmanuel Macron répondra ce mardi soir, lors d’un échange en direct avec des journalistes et représentants de la société civile, diffusé sur TF1. Après avoir plusieurs fois évoqué cette hypothèse sans jamais la concrétiser, le chef […]
L’article Grand oral d'Emmanuel Macron : quels référendums sur l'Europe ont eu lieu sous la Ve République ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Les Français seront-ils appelés à s'exprimer cet automne dans le cadre d'un référendum ? C’est l’une des questions auxquelles Emmanuel Macron répondra ce mardi soir, lors d’un échange en direct avec des journalistes et représentants de la société civile, diffusé sur TF1.
Après avoir plusieurs fois évoqué cette hypothèse sans jamais la concrétiser, le chef de l’État pourrait finalement franchir le pas. "En 2025, nous continuerons de décider et je vous demanderai aussi de trancher [certains] sujets déterminants", avait-il déclaré le 31 décembre dernier. Également réclamée par de nombreux partis, cette procédure de vote direct pourrait concerner plusieurs sujets brûlants, aussi bien économiques que sociaux.
Selon le Conseil constitutionnel, neuf référendums ont été organisés sous la Ve République depuis l’entrée en vigueur de la Constitution de 1958 (sans compter celui du 28 septembre 1958, qui approuvait cette même Constitution).
Tous ont été lancés sur décision du chef de l’État et, pour la plupart, selon la procédure prévue à l’article 11 de la Constitution. Et un tiers d'entre eux a concerné des sujets européens.
Le 23 avril 1972, un référendum est organisé en France pour ratifier l’élargissement de la Communauté économique européenne. Cette extension concerne le Danemark, l’Irlande, le Royaume-Uni (dont l’adhésion avait été auparavant rejetée par le général de Gaulle), ainsi que la Norvège, qui choisira finalement de ne pas rejoindre la Communauté.
Après sa signature par les États membres et les candidats concernés, le traité d'adhésion doit être ratifié par tous les signataires (certains pays recourent au référendum, mais ce n'est pas obligatoire). Les électeurs français se prononcent majoritairement en faveur de l’adhésion, avec 68,31 % de votes favorables. Toutefois, la participation est faible : près de 40 % des électeurs (39,76 %) s’abstiennent. Ce taux élevé d’abstention s’explique par "l’absence d’engagement décisif du chef de l’État", le désintérêt général de la population pour le sujet, et l’appel à l’abstention lancé par le Parti socialiste.
Le 20 septembre 1992, un référendum est organisé pour ratifier le traité sur l’Union européenne, plus connu sous le nom de traité de Maastricht. Contrairement aux attentes pour un sujet perçu comme technique et complexe, la campagne suscite un vif intérêt et un débat intense, révélant des divisions profondes au sein de la société française.
Cette mobilisation explique un taux d’abstention relativement bas pour un référendum (30,30 %), nettement inférieur à ceux enregistrés lors des consultations précédentes. Le "oui" l’emporte de justesse avec 51,04 % des suffrages exprimés.
Le 29 mai 2005, le président de la République Jacques Chirac décide de soumettre à référendum le projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe. Soutenu par les principaux partis de gouvernement (UMP, PS, UDF), le texte semble promis à une large approbation. Pourtant, la campagne électorale, animée et parfois confuse, révèle un profond malaise dans l’opinion publique. Beaucoup d’électeurs expriment par ce vote un rejet de la politique nationale menée depuis la présidentielle de 2002, ainsi qu’un sentiment d’absence d’alternative politique crédible.
Malgré une forte participation (69,37 %), le "non" l’emporte avec 54,67 % des suffrages exprimés. C’est la deuxième fois sous la Ve République qu’un référendum débouche sur un refus populaire. La France, pourtant pays fondateur de l’Union européenne, devient ainsi le premier État membre à rejeter le traité constitutionnel, avant les Pays-Bas quelques jours plus tard.
Le débat dépasse alors largement le cadre du texte soumis au vote, se concentrant aussi sur des enjeux comme la politique du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin ou la possible adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Le référendum provoque aussi de vives tensions internes aux partis politiques, bouleversant les clivages traditionnels.
Bien qu’ayant la possibilité de faire ratifier le traité par le Parlement, Jacques Chirac avait choisi la voie référendaire, estimant que les Français étaient directement concernés. Face au résultat, il remplace son Premier ministre, mais reste lui-même en fonction, contrairement à l’attitude du général de Gaulle après l’échec du référendum de 1969 sur la régionalisation et la réforme du Sénat.
Un référendum désigne une procédure permettant de consulter directement les électeurs sur une question ou sur un texte. Le plus souvent, les électeurs ont à répondre par "oui" ou "non". Le référendum peut être de portée nationale ou de portée locale. Au sein de l'Union européenne, l'initiative citoyenne européenne constitue une autre forme de participation politique des citoyens européens.
La Constitution de 1958 prévoit quatre cas de référendum :
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13.05.2025 à 10:50
Rédaction Toute l'Europe
Près de 13 millions d’Européens sans emploi Eurostat estime qu’en mars 2025, 12,9 millions de personnes étaient au chômage dans l’UE, soit 5,8 % de la population active. Ce taux est stable par rapport à février 2025 et en légère baisse par rapport à mars 2024, où il s’élevait à 6 %, représentant plus de 13,2 […]
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Eurostat estime qu’en mars 2025, 12,9 millions de personnes étaient au chômage dans l’UE, soit 5,8 % de la population active. Ce taux est stable par rapport à février 2025 et en légère baisse par rapport à mars 2024, où il s’élevait à 6 %, représentant plus de 13,2 millions de personnes.
En janvier 2022, encore affectée par la crise économique liée au Covid-19, l’Union européenne enregistrait 6,3 % de chômeurs (soit 13,5 millions de personnes), en forte hausse après plusieurs années de baisse consécutives. Mais en raison de la sortie de crise progressive et des mesures européennes et nationales de relance, le nombre de demandeurs d’emploi a depuis baissé.
Les contrastes entre pays restent particulièrement marqués. Tandis que la Pologne connait un taux de chômage de 2,7 % en mars 2025 et la République tchèque un taux de seulement 2,6 % (le plus bas de l'UE), celui-ci culmine au même moment à 10,9 % en Espagne, à 9,5 % en Finlande, et à 9 % en Grèce. Avec un taux de chômage de 7,3 % de sa population active, la France se situe au-dessus de la moyenne de l'UE (5,8 %) et de celle de la zone euro (6,2 %).
Sur un an, le taux de chômage est en légère augmentation dans 13 pays et en légère baisse dans 10 autres.
Pour Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, le taux de chômage représente le pourcentage de chômeurs parmi la population active, selon la définition de l'Organisation internationale du travail (OIT).
La population active représente le nombre total des personnes ayant un emploi ou étant au chômage. Les chômeurs sont les personnes âgées de 15 à 74 ans qui :
Les écarts entre pays peuvent notamment s'expliquer par des législations différentes.
Dans les pays scandinaves, le modèle de flexisécurité permet de faciliter les licenciements mais offre dans le même temps une couverture assurantielle élevée couplée à une politique active d'aide au retour à l'emploi. Des facteurs qui, en temps normal, placent ces pays parmi ceux qui ont les plus faibles taux de chômage en Europe.
La pratique du temps partiel est également très présente dans les pays d'Europe du nord. En Allemagne notamment, les faibles taux de chômage s'accompagnent d'un recours important aux contrats courts. Et selon Eurostat, 38,6 % de la population active (des 20-64 ans) aux Pays-Bas occupait un emploi en temps partiel en 2024 par exemple. Ce taux est également important en Autriche (30,7 %) et en Allemagne (29 %) sur la même année. En France, il était d'environ 16,5 % en 2024. Les emplois à temps partiel s'accompagnent cependant de salaires moins élevés pour les travailleurs concernés.
Durant la pandémie de Covid-19, le recours au chômage partiel et/ou au télétravail dans un certain nombre d’États membres a également pu jouer un rôle important pour limiter la hausse du chômage.
Pays | Taux de chômage en mars 2025 |
---|---|
Allemagne ![]() | 3,5 % |
Autriche ![]() | 5,4 % |
Belgique ![]() | 5,9 % |
Bulgarie ![]() | 3,8 % |
Chypre ![]() | 4,8 % |
Croatie ![]() | 4,5 % |
Danemark ![]() | 7,1 % |
Espagne ![]() | 10,9 % |
Estonie ![]() | 8,7 % |
Finlande ![]() | 9,5 % |
France ![]() | 7,3 % |
Grèce ![]() | 9,0 % |
Hongrie ![]() | 4,2 % |
Irlande ![]() | 4,4 % |
Italie ![]() | 6,0 % |
Lettonie ![]() | 6,7 % |
Lituanie ![]() | 6,4 % |
Luxembourg ![]() | 6,4 % |
Malte ![]() | 2,8 % |
Pays-Bas ![]() | 3,9 % |
Pologne ![]() | 2,7 % |
Portugal ![]() | 6,5 % |
République tchèque ![]() | 2,6 % |
Roumanie ![]() | 5,5 % |
Slovaquie ![]() | 5,0 % |
Slovénie ![]() | 5,0 % |
Suède ![]() | 8,1 % |
UE 27 ![]() | 5,8 % |
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13.05.2025 à 10:38
Rédaction Toute l'Europe
Le chômage concerne près de 3 millions de jeunes européens, qui sont plus touchés que les autres tranches d'âge. Tandis que le taux de chômage des moins de 25 ans atteignait 14,5 % en mars 2025, celui de l'ensemble de la population active était de 5,8 %. Selon les dernières statistiques d’Eurostat, l’Espagne reste l’État membre […]
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Le chômage concerne près de 3 millions de jeunes européens, qui sont plus touchés que les autres tranches d'âge. Tandis que le taux de chômage des moins de 25 ans atteignait 14,5 % en mars 2025, celui de l'ensemble de la population active était de 5,8 %.
Selon les dernières statistiques d’Eurostat, l’Espagne reste l’État membre le plus durement atteint par le chômage des moins de 25 ans, avec un taux de 26,6 % en mars 2025, en hausse depuis le début de l'année 2025. Ailleurs en Europe, la Grèce (25,2 %), le Luxembourg (21,4 %) et la Suède (20,8 %) sont les plus fortement touchés. À noter que les dernières données enregistrées pour la Roumanie remontent à décembre 2024, avec un taux de 26,3 %.
A l’inverse, l’Allemagne (6,5 %), la Slovénie (7,3 %), Malte (7,7 %), et les Pays-Bas (8,9 %) sont les pays européens affichant les taux de chômage des jeunes les plus bas à la même période.
De son côté, la France (17,6 %) se situe au-dessus de la moyenne européenne.
Entre mars 2024 et mars 2025, le taux de chômage a très légèrement baissé, passant de 14,8 % à 14,5 % au niveau de l'Union, malgré des différences marquées entre les États membres. Il a par exemple fortement baissé à Chypre et en Suède (-5,8 points), ainsi qu'en Slovaquie (-4,9 points) et a relativement baissé au Portugal (-2,5 points). Certains pays ont au contraire vu le taux de chômage des jeunes augmenter. C’est notamment le cas de certains États d'Europe centrale et du Nord, comme l'Estonie (+2,9 points), la République tchèque (+2,7 points), ou encore le Danemark (+1,8 point). Ce taux a également augmenté en Grèce (+2,5 points).
Quant à la France, le taux de chômage des moins de 25 ans a baissé de 0,5 point, passant de 18,1 % à 17,6 %.
Pays | Taux de chômage des moins de 25 ans (mars 2025) |
---|---|
Allemagne | 6,5 % |
Autriche | 11,3 % |
Belgique | 17,0 % |
Bulgarie | 11,0 % |
Chypre | 9,9 % |
Croatie | 16,1 % |
Danemark | 16,3 % |
Espagne | 26,6 % |
Estonie | 19,1 % |
Finlande | 20,4 % |
France | 17,6 % |
Grèce | 25,2 % |
Hongrie | 14,1 % |
Irlande | 10,5 % |
Italie | 19,0 % |
Lettonie | 11,4 % |
Lituanie | 14,3 % |
Luxembourg | 21,4 % |
Malte | 7,7 % |
Pays-Bas | 8,9 % |
Pologne | 10,9 % |
Portugal | 20,7 % |
République Tchèque | 10,5 % |
Roumanie | 26,3 % (décembre 2024) |
Slovaquie | 16,2 % |
Slovénie | 7,3 % |
Suède | 20,8 % |
Union Européenne | 14,5 % |
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