04.10.2024 à 14:19
Hugo Palacin
Pour la première fois depuis 33 ans, la France acueille le Sommet de la Francophonie. Ces vendredi 4 et samedi 5 octobre 2024, la XIXe édition de ce rendez-vous, qui constitue la plus haute instance de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), réunit les délégations des 88 Etats et gouvernements membres qui composent cette dernière. […]
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Pour la première fois depuis 33 ans, la France acueille le Sommet de la Francophonie. Ces vendredi 4 et samedi 5 octobre 2024, la XIXe édition de ce rendez-vous, qui constitue la plus haute instance de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), réunit les délégations des 88 Etats et gouvernements membres qui composent cette dernière. Une édition organisée autour d’un thème ambitieux : “créer, innover et entreprendre en français”.
Créée en 1970, l’Organisation internationale de la francophonie a pour principale mission de promouvoir la langue française à travers le monde, mais elle se charge également de promouvoir la paix, d’appuyer l’éducation et de développer la coopération économique entre ses Etats membres. “C’est aussi une communauté de valeurs, d’engagement en faveur de l’Etat de droit et de la démocratie. Une communauté qui s’entraide, qui coopère, avec des Etats engagés ensemble sur la scène internationale”, précise l’Elysée.
Aujourd’hui, on compte près de 321 millions de francophones répartis sur les cinq continents, ce qui fait du français la 5e langue la plus parlée au monde, derrière l’anglais, le chinois, l’hindi et l’espagnol. Elle est par ailleurs la 4e langue la plus utilisée sur Internet, et la 2e langue étrangère la plus apprise, avec 150 millions d’apprenants à travers le monde.
C’est autour de cette langue commune qu’ils partagent que les 88 membres de l’OIF se réunissent, en France, lors du Sommet de la Francophonie. L’objectif pour tous les participants est de mettre en commun leurs expériences et leurs visions en ce qui concerne la francophonie et ce qui les réunit, afin de définir ensemble les grandes orientations stratégiques de cette organisation multilatérale pour les prochaines années.
Ce Sommet est inauguré ce vendredi 4 octobre 2024 dans un lieu particulier : le château de Villers-Cotterêts, dans l’Aisne. C’est ici, en 1539, que le roi François 1er y a signé l’ordonnance de Villers-Cotterêts, qui rendit obligatoire l’usage de la langue française dans tous les actes administratifs et judiciaires du pays. Une étape fondatrice dans l’histoire de notre langue.
Depuis bientôt un an, ce château abrite désormais la Cité internationale de la langue française, lieu culturel ouvert au public entièrement consacré à cette langue et aux cultures francophones. Un projet souhaité par Emmanuel Macron dès le début de son premier quinquennat présidentiel, qui a fait du château de Villers-Cotterêts le port d’attache de la francophonie.
Un an après son ouverture, la Cité internationale de la langue française a déjà attiré bon nombre de curieux. Près de 250 000 ont pu parcourir les allées du château, à la découverte de l’exposition permanente qui retrace l’histoire de la langue française à travers des outils numériques et interactifs adaptés à tout type de public.
Le lieu semblait logiquement incontournable pour accueillir une partie du Sommet de la Francophonie. La centaine de délégations conviées y sont accueillies par le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, et la secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, qui fut précédemment ministre des Affaires étrangères du Rwanda entre 2009 et 2018. Après les séquences protocolaires, les participants doivent échanger sur les défis auquel doit faire face la francophonie en lien avec l’ère numérique et notamment la montée en puissance de l’intelligence artificielle.
Le Sommet de la Francophonie se poursuit le samedi 5 octobre, cette fois au sein du Grand Palais de Paris. Rapports, séances thématiques et tables rondes s’enchaînent afin de permettre aux participants d’échanger leurs expériences et leurs visions quand à la francophonie et aux relations qu’entretiennent les différentes Etats membres de cet espace.
Cette journée de travail est axée autour de la thématique de cette XIXe édition : “Créer, innover et entreprendre en français”. Les participants doivent plancher sur les défis qui attendent la francophonie et la langue française à l’avenir, à l’heure où la population francophone pourrait plus que doubler d’ici 2050 et atteindre 715 millions de locuteurs, contre 321 millions aujourd’hui.
Pour la France, le maintien et l’approfondissement de la langue française à travers le monde est un enjeu sociétal, économique mais aussi politique. Cela se vérifie d’autant plus au sein de l’Union européenne. Depuis des années, les gouvernements et dirigeants français poussent pour renforcer la place du français au sein des institutions européennes, notamment au détriment de l’anglais depuis le Brexit.
Aujourd’hui, ces institutions ont différentes politiques linguistiques. Au sein du Conseil de l’UE, le français fait partie des trois seules langues de travail utilisées par les fonctionnaires, aux côtés de l’anglais et de l’allemand. Même schéma au sein de la Commission européenne. Quant au Parlement européen, il se doit d’assurer un multilinguisme intégral et une traduction dans les 24 langues officielles de l’UE.
La Banque centrale européenne (BCE) fonctionne essentiellement en anglais depuis sa création, tandis que la Cour des comptes européenne compte majoritairement le français comme langue de travail. Enfin, si la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) doit obligatoirement publier ses arrêts dans la langue du cas introduit, ses délibérés se font exclusivement en français.
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04.10.2024 à 12:33
Hugo Palacin
“Une première depuis 33 ans”, s’enthousiasme le Huffington Post. Ces vendredi 4 et samedi 5 octobre, la France accueille le 19e Sommet de la Francophonie, “un événement auquel la plupart des chefs d’État des pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) sont attendus”, précise RFI. “Jamais avare de symboles, et comme s’il voulait […]
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“Une première depuis 33 ans”, s’enthousiasme le Huffington Post. Ces vendredi 4 et samedi 5 octobre, la France accueille le 19e Sommet de la Francophonie, “un événement auquel la plupart des chefs d’État des pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) sont attendus”, précise RFI.
“Jamais avare de symboles, et comme s’il voulait voir perdurer, le temps d’un week-end, cet esprit olympique qui transporta la France pendant quelques semaines, Emmanuel Macron a choisi de convier l’Histoire et de mettre en avant certains des lieux les plus emblématiques de la capitale pour cette courte séquence qui s’annonce intense”, explique Jeune Afrique.
Ainsi, le sommet s’ouvre ce vendredi après-midi à Villers-Cotterêts, dans l’Aisne, au sein de la Cité internationale de la langue française. Inaugurée il y a un an par Emmanuel Macron, ce port d’attache de la langue française a investi le château royal de Villers-Cotterêts, “où François Ier avait signé en août 1539 l’ordonnance faisant du français la langue officielle des ‘actes du royaume’, à la place du latin”, rappelle Ouest-France.
“Créer, innover et entreprendre en français”, tel est le thème de ce 19e Sommet de la Francophonie. Outre les temps d’échanges, de débats et de travail, les 88 Etats et régions membres de l’OIF se prononceront sur l’intégration de nouveaux pays au sein de l’organisation. Parmi ceux-ci, on retrouve Chypre. Aujourd’hui membre associé de l’OIF, l’île méditerranéenne devrait ainsi “être elevé[e] au rang de membre de plein droit”, devenant le 7e Etat membre de l’UE et le 14e pays européen à intégrer pleinement la francophonie [RFI].
“Admettons-le, il est évident que cette réunion vise principalement à renforcer l’influence de Paris dans le monde”, constate Jeune Afrique. “À première vue, le lien de certains de ces pays avec la francophonie n’est pas toujours évident : à Chypre, 6 % seulement de la population est francophone, selon l’OIF, et le grec et le turc sont langues officielles”, observe ainsi RFI. Mais l’île méditerranéenne “a rendu obligatoire l’apprentissage de la langue française comme deuxième langue étrangère”, ce qui marque “un intérêt important pour le renforcement de la langue française”, selon Oria K. Vande weghe, la porte-parole de la secrétaire générale de l’OIF, citée par RFI.
Si les pays africains trustent le classement des pays comptant le plus de francophones - 60 % des francophones se trouvaient en Afrique en 2022, note Jeune Afrique -, un certain nombre d’Etats européens y figurent à des places honorables. C’est le cas de l’Allemagne (12,3 millions), de l’Italie (11,8 millions) ou encore de la Belgique (8,8 millions).
La tenue de ce sommet en territoire français permet également de mettre en lumière les différents sujets en lien avec la langue française, notamment économiques. “Les Etats-Unis le savent : imposer l’anglais leur permet de diffuser des idées mais aussi des marchandises. La France a tout intérêt à s’en préoccuper lors du […] Sommet de la francophonie”, estime L’Express.
Si le français est aujourd’hui la 5e langue la plus parlée au monde avec près de 320 millions de locuteurs répartis sur les 5 continents, l’hebdomadaire fait remarquer que “le français est aujourd’hui la troisième langue la plus utilisée dans les affaires, avec 16 % du PIB mondial et 20 % des échanges recensés sur la planète”. Pour Jeune Afrique, cet espace communautaire “semble avoir l’avenir devant lui puisque l’espace francophone a enregistré une croissance économique de 7 % en 2024 et que sa population […] pourrait atteindre le milliard à l’horizon 2050, dans la foulée de la croissance démographique attendue sur le continent africain.”
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04.10.2024 à 10:32
Boran Tobelem
Au sein de l’Union européenne, les approches des Etats membres concernant la Palestine, pays observateur à l’ONU depuis 2012, diffèrent sensiblement. Notamment du point de vue de la reconnaissance diplomatique de l’Etat. Douze pays parmi les Vingt-Sept reconnaissent la Palestine. À LIRE AUSSI Les pays de l’Union européenne Pour certains Etats d’Europe centrale et orientale, […]
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Au sein de l’Union européenne, les approches des Etats membres concernant la Palestine, pays observateur à l’ONU depuis 2012, diffèrent sensiblement. Notamment du point de vue de la reconnaissance diplomatique de l’Etat. Douze pays parmi les Vingt-Sept reconnaissent la Palestine.
Pour certains Etats d’Europe centrale et orientale, il s’agit d’un héritage de leur passé communiste, l’URSS et ses Etats satellites s’étant alors positionnés en faveur du camp palestinien. Dans la foulée de la déclaration d’indépendance de la Palestine, proclamée par Yasser Arafat à Alger le 15 novembre 1988, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie et la Tchécoslovaquie (qui se transformera en 1993 en deux Etats distincts, la République tchèque et la Slovaquie) reconnaissent cet Etat. Chypre et Malte le font au même moment. La Suède les rejoindra en 2014.
Dix ans plus tard, le 28 mai 2024, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège (qui n’appartient pas à l’UE) ont à leur tour reconnu l’Etat de Palestine. Ces pays ont enfin été suivis par la Slovénie, dont le Parlement a voté un décret de reconnaissance de la Palestine le 4 juin 2024.
A ce jour, quinze Etats membres, dont la France, ne la reconnaissent pas en tant qu’Etat indépendant.
Etat membre de l’UE | Date de la reconnaissance |
---|---|
Malte | 16 novembre 1988 |
Chypre | 18 novembre 1988 |
République tchèque (Tchécoslovaquie) | 18 novembre 1988 |
Slovaquie (Tchécoslovaquie) | 18 novembre 1988 |
Hongrie | 23 novembre 1988 |
Roumanie | 24 novembre 1988 |
Bulgarie | 25 novembre 1988 |
Pologne | 14 décembre 1988 |
Suède | 30 octobre 2014 |
Espagne | 28 mai 2024 |
Irlande | 28 mai 2024 |
Slovénie | 4 juin 2024 |
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