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23.11.2024 à 06:07

Liban: multiples frappes au cœur de Beyrouth et dans sa banlieue

FRANCE24

Les secouristes s'emploient samedi matin à déblayer les décombres à l'aide de pelleteuses, selon des images de l'AFPTV. Les secouristes cités par l'Ani ont fait état d'un "grand nombre de morts et de blessés", sans plus de précisions dans l'immédiat. "La capitale Beyrouth s'est réveillée sur un massacre terrifiant, l'aviation israélienne ayant complètement détruit un immeuble résidentiel de huit étages à l'aide de cinq missiles, rue Maamoun, dans le quartier de Basta", a indiqué l'Agence nationale d'information Ani. Des journalistes de l'AFP à travers Beyrouth et ses environs ont entendu au moins trois fortes explosions, suivies d'une odeur âcre, après une journée d'intenses bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah pro-iranien, en guerre ouverte contre Israël. Plusieurs ambulances La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et plusieurs ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé, qui s'est transformé en un tas de décombres, dans ce quartier populaire et densément peuplé de Basta, selon les images d'AFPTV. Un immense cratère est visible sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, mais que l'AFP n'a pas pu vérifier. Lors d'un discours mercredi, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a prévenu que son mouvement viserait "le centre de Tel-Aviv", en Israël, en riposte aux récentes frappes israéliennes sur Beyrouth. Plusieurs bâtiments ont été visés, dont deux situés à la périphérie de la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur encore densément peuplé de Chiyah à Ghobeiry, qui abrite plusieurs centres commerciaux, là encore après des appels à évacuer. Dans le sud du Liban, où Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres, cinq secouristes affiliés au mouvement pro-iranien ont été tués, selon le ministère libanais de la Santé. Et dans l'est du Liban, où le Hezbollah est également présent, une frappe israélienne a tué le directeur de l'hôpital Dar al-Amal près de Baalbeck, et six membres du personnel soignant, dans sa résidence située à côté de l'établissement de santé, selon le ministère. Ces frappes interviennent alors que l'OMS a déclaré vendredi que près de 230 agents de santé avaient été tués au Liban depuis le 7 octobre 2023, déplorant "un chiffre extrêmement inquiétant". L'armée israélienne a déclaré avoir "effectué une série de frappes sur des centres de commandement terroristes du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth. Elle a ajouté avoir touché "des cibles terroristes du Hezbollah dans la région de Tyr" (sud), dont des "centres de commandement" et "des installations de stockage d'armes". Pour la première fois vendredi, les troupes israéliennes sont entrées dans le village de Deir Mimas, à environ 2,5 kilomètres de la frontière. Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah pour permettre le retour des quelque 60.000 habitants du nord du pays déplacés par les échanges de tirs avec le mouvement libanais. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont également été déplacés. La cadence des frappes israéliennes s'est accélérée après le départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui était en visite à Beyrouth mardi et mercredi pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. Parallèlement à Gaza, le ministère de la Santé du Hamas, où le mouvement islamiste était arrivé au pouvoir en 2007, a lancé vendredi "un avertissement urgent car tous les hôpitaux de la bande de Gaza vont cesser de fonctionner ou réduire leurs services sous 48 heures en raison de l'obstruction de l'entrée du carburant" par Israël dans le territoire. Le G7 discutera des mandats d'arrêts Les réactions internationales continuaient par ailleurs d'affluer après l'émission jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, et le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif. "L'Indonésie souligne que ces arrestations doivent être menées en plein accord avec la loi internationale", souligne la diplomatie indonésienne sur le réseau X samedi. Les ministres des Affaires étrangères du G7, qui se réunissent lundi et mardi près de Rome, discuteront des mandats d'arrêt, a annoncé vendredi la Première ministre italienne Giorgia Meloni. Les responsables israéliens sont accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans le conflit déclenché à Gaza par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien. L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité. Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées, dont 97 restent otages à Gaza, parmi lesquelles 34 déclarées mortes par l'armée. L'offensive aérienne puis terrestre lancée à Gaza en représailles par Israël a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

23.11.2024 à 05:33

Japon: la police de Tokyo aux petits soins pour vos parapluies, vos clés et même vos écureuils

FRANCE24

Au Japon, les objets égarés sont rarement séparés de leur propriétaire pendant très longtemps, même dans une mégalopole comme Tokyo, qui compte 14 millions d'habitants. "Les visiteurs étrangers sont souvent surpris de retrouver leurs objets", explique Hiroshi Fujii, guide touristique de 67 ans au centre des objets trouvés de la police de Tokyo. "Mais au Japon, on s'attend toujours à ce que ce soit le cas". C'est une "caractéristique nationale" de signaler les objets trouvés dans les lieux publics, explique-t-il à l'AFP. "A travers les générations, nous transmettons cette habitude de signaler les objets que nous avons ramassés", ajoute M. Fujii. Au centre de police du district d'Iidabashi, dans le centre de Tokyo, environ 80 employés veillent à ce que les objets soient bien répertoriés et rangés grâce à un système de base de données, détaille à l'AFP sa directrice Harumi Shoji. Tout est étiqueté et trié pour accélérer la restitution à son propriétaire légitime. Les cartes d'identité et les permis de conduire sont parmi les objets les plus fréquemment perdus, selon elle. 70% des objets de valeur retrouvés Mais des chiens, des chats et même des écureuils volants et des iguanes ont déjà été déposés dans des commissariats de police, où les agents s'occupent d'eux "avec beaucoup de sensibilité", n'hésitant pas à consulter des livres, internet, voire des vétérinaires pour obtenir des conseils. Plus de quatre millions d'objets ont été remis à la police métropolitaine de Tokyo en 2023, et environ 70% des objets de valeur tels que des portefeuilles, des téléphones, des ordinateurs et des documents importants ont retrouvé leurs heureux propriétaires. "Même s'il s'agit simplement d'une clé, nous notons les détails tels que la forme et celle du porte-clés auquel elle est attachée", explique Mme Shoji dans une pièce remplie d'objets, dont un énorme ours en peluche. En l'espace d'un après-midi, des dizaines de personnes sont venues récupérer ou chercher leurs objets perdus dans ce centre, qui regroupe les objets laissés au personnel des gares ou dans les petits commissariats de police locaux de Tokyo s'ils ne sont pas réclamés sur place dans les deux semaines. Les parapluies, objet vedette Si personne ne se présente au commissariat, l'objet non désiré est vendu ou jeté au bout de trois mois. Le nombre d'objets perdus traités par le centre augmente à mesure que le Japon accueille un afflux record de touristes après la pandémie et que les gadgets deviennent plus petits. Les articles perdus à la mode sont les écouteurs sans fil et les ventilateurs à main, qui atterrissent de plus en plus fréquemment au centre des objets trouvés, qui est en activité depuis les années 1950. L'objet vedette reste le parapluie: un immense espace de 200 m² lui est consacré. En 2023, 300.000 ont été apportés et seulement 3.700 d'entre eux ont été restitués, le public préférant racheter un parapluie, au coût modeste, plutôt que de se mettre à la recherche du disparu. "Nous avons un étage réservé aux parapluies... pendant la saison des pluies, il y en a tellement que nous devons les stocker sur deux niveaux". Histoire de ne pas les perdre.

23.11.2024 à 05:23

Elections dans les TPE : comment ça marche ?

FRANCE24

- Qui peut voter ? - Au total, 4,6 millions de salariés ou apprentis d'une entreprise de moins de 11 salariés et 780.000 employés des particuliers sont appelés à voter tous les quatre ans, depuis 2012, pour désigner les organisations syndicales qui les représenteront. Pour voter, il faut avoir 16 ans ou plus au 25 novembre, et avoir été en CDI, CDD ou contrat d'apprentissage en décembre 2023. Peu importe si la situation du salarié a changé au moment du scrutin et qu'il est désormais sans-emploi, auto-entrepreneur ou salarié d'une autre TPE ou d'un grand groupe. Le scrutin est ouvert à tous les salariés concernés, quelle que soit leur nationalité et quelle que soit leur profession et secteur d'activité (fleuriste, boulangerie, restaurant, hôtellerie, auxiliaire de vie, peintre en bâtiment, salarié d'une start-up ou d'une agence d'assurance...). Pour voter, il faut être inscrit sur la liste électorale du scrutin. Le salarié peut vérifier son inscription sur . L'organisation du scrutin Le scrutin se déroule du 25 novembre à 15H00 au 9 décembre 17H00 inclus, sur l'ensemble du territoire métropolitain et dans les Outre-mer, par courrier grâce au bulletin papier reçu au domicile et à l'aide de l'enveloppe déjà affranchie, ou en ligne au moyen du numéro de Sécurité sociale, ou avec les identifiants France Connect, sur . Si les salariés n'ont pas reçu le courrier "vert" contenant leur matériel de vote par courrier, ils peuvent contacter l'assistance téléphonique au 09.70.82.15.70. Le vote est anonyme et sécurisé, assure le ministère du Travail. Les résultats seront connus le 19 décembre. La "mesure d'audience nationale" des syndicats sera connue en avril, en tenant en compte dans l'ensemble des élections professionnelles de toutes les entreprises françaises, l'arrêté de répartition des sièges aux conseils de prud'hommes publié en juin et les arrêtés de représentativité au niveau des branches professionnelles, entre juin et décembre 2025. - Pourquoi voter ? - L'objectif de ce scrutin est de faire en sorte que les salariés des TPE et des particuliers employeurs soient eux aussi représentés. "Les organisations syndicales vous représentent au niveau de votre branche professionnelle, où elles participent par exemple, à la négociation de votre convention collective", précise le ministère du Travail, ou "au niveau interprofessionnel, où elles négocient les accords collectifs qui concernent tous les salariés". Les syndicats jouent également "un rôle majeur dans le dialogue social" et négocient "votre salaire minimum, vos congés, vos droits à la formation, vos conditions de travail, vos primes, etc.", ajoute le ministère. In fine, ces élections permettront au printemps d'établir la représentativité de chaque organisation syndicale pendant quatre ans dans les branches, au niveau national interprofessionnel et le rapport de force entre elles. En découleront également la répartition des sièges dans les Commissions paritaires régionales interprofessionnelles (CPRI) et aux Prud'hommes. Créées par la loi du 17 août 2015, les CPRI, composées de dix représentants des organisations patronales et de dix représentants syndicaux, sont censées faire vivre le dialogue social au niveau local. mais elles restent peu connues, peu sollicitées et souvent sous-dotées.

23.11.2024 à 05:19

Combien vaut Chrome, qui peut l'acheter et que serait Google sans lui?

FRANCE24

Le ministère américain de la Justice a recommandé mercredi cette mesure au juge fédéral de Washington qui doit statuer l'an prochain sur la peine de Google, reconnu coupable de pratiques anticoncurrentielles dans la recherche en ligne. - Quel serait l'impact pour Google? "Ce serait un coup dur porté à Google", estime Dan Ives, analyste de Wedbush Securities, "qui changerait drastiquement son modèle économique". "Cela les priverait d'un portail internet majeur, duquel ils retirent beaucoup d'informations qu'ils peuvent utiliser pour entraîner leurs algorithmes et renforcer leur activité de recherche", explique Beth Egan, professeur de publicité à l'université de Syracuse. Lancé en 2008, Chrome capte désormais près de 70% du marché des navigateurs, qui a vu la part d'Explorer et Edge, les deux produits de Microsoft, passer de plus de 60% à moins de 5%. Malgré tout, les observateurs ne voient pas dans cette possible cession la menace d'une crise existentielle pour Google. Beth Egan dresse un parallèle avec la limitation drastique par Apple et son navigateur Safari des "cookies", des marqueurs qui permettent aux entreprises de retracer le parcours d'un internaute sur la toile. "Les publicitaires se sont dits: on a un angle mort, mais on va se débrouiller", se souvient-elle. "Et Google fera la même chose." - Combien vaut Chrome? Un analyste de l'agence Bloomberg estime à au moins 15 milliards de dollars le prix de vente du navigateur qui compte plus de trois milliards d'utilisateurs. Le manque de précédent significatif rend néanmoins délicate toute estimation. En 2016, le norvégien Opera Software ASA a cédé son navigateur à un groupe d'investisseurs chinois pour 600 millions de dollars, mais il ne revendiquait, à l'époque que 350 millions d'utilisateurs mensuels. - Quels acheteurs? "Les acheteurs potentiels de Chrome ne sont vraiment pas nombreux", avance Evelyn Mitchell-Wolf, du cabinet Emarketer. En outre, ajoute l'analyste, "il est probable que toutes les sociétés qui en ont les moyens soient déjà sous surveillance des autorités de la concurrence". "Je ne vois pas qui peut l'acheter sans créer un nouveau problème de concurrence", abonde Beth Egan. Pour Evelyn Mitchell-Wolf, le gouvernement américain pourrait néanmoins autoriser un groupe américain à acquérir le navigateur "pour donner la priorité à l'innovation dans l'IA (intelligence artificielle) et pour positionner au niveau mondial les Etats-Unis" sur cette nouvelle technologie. - Cela profiterait-il à d'autres navigateurs? "Si Chrome est scindé (de Google) et adopte un autre moteur par défaut, le volume de recherche va migrer vers cette plateforme et y rester tant que la qualité ne se détériorera pas significativement", diminuant la part de marché de Google, prévoit Evelyn Mitchell-Wolf. Cela suppose néanmoins, prévient-elle, que le nouveau propriétaire continue à investir et innover dans Chrome. "Le ministère de la Justice considère que les gens utilisent Google parce que c'est le moteur de recherche (de Chrome) par défaut" et prévoit que si le choix est laissé aux utilisateurs, "ils en prendront un autre, mais cela me paraît improbable". - Quelle sera la position du gouvernement Trump? Beaucoup s'attendent déjà à ce que le juge Amit Mehta ne suivent pas les recommandations du gouvernement américain concernant Chrome. Pour Angelo Zino, du cabinet CFRA, ces mesures sont "extrêmes et devraient ne pas être imposées par le tribunal". Par ailleurs, la perspective de l'entrée en fonction de la nouvelle administration Trump, fin janvier, "est un joker", selon l'analyste. En octobre, Donald Trump avait laissé entendre qu'il n'était pas favorable à un démantèlement de Google, estimant qu'une scission serait pénalisante pour les Etats-Unis sur le plan international. "La Chine a peur de Google", avait-il déclaré, tout en se montrant très critique du groupe californien.

23.11.2024 à 05:07

Album, tournée, théâtre et séries: Michel Jonasz "swingue" pour ne jamais s'ennuyer

FRANCE24

"J'ai toujours voulu mener deux carrières de front, chanteur et comédien. J'ai pris des cours d'art dramatique avant de faire de la musique", souligne auprès de l'AFP celui qu'on surnomme "Mister swing". "Il n'y a pas une énorme différence entre jouer la comédie et chanter. Brel était un vrai acteur sur scène, aussi, en incarnant ses chansons". "La diversité me permet de ne jamais m'ennuyer", confie-t-il, se remémorant ce soir de décembre 1960 - l'année de ses 13 ans - où il a été subjugué par le jeu de l'acteur Daniel Sorano dans une retransmission de "Cyrano de Bergerac". Tout aussi fasciné par les grandes heures du Golf-Drouot - ancien "temple du rock" à Paris -, Michel Jonasz se fait offrir un piano électrique par ses parents en piochant dans les allocations familiales. Rapidement, il crée un groupe, "Le King Set", dont il est le chanteur aux accents blues avec, à la guitare, son ami d'enfance Alain Goldstein. En 1967, ils sont repérés par le producteur Lucien Morisse. Sous son impulsion, le musicien se lancera en solo. Le premier grand succès, "Super nana", n'arrivera qu'en 1973. L'artiste n'oublie pas pour autant ses rêves de comédien en faisant parallèlement ses premiers pas au théâtre, au cinéma et à la TV. Il a été au casting d'une cinquantaine de films et de séries comme "Famille d'accueil", "Boulevard du palais", "Scènes de ménages" et "Le Négociateur", dont il vient de tourner un nouvel opus. Tournée avec Ben l'Oncle Soul Sur les planches, Michel Jonasz a triomphé deux ans avec "Abraham", seul-en-scène sur son grand-père maternel juif polonais, avant "La vie est une tarte aux pommes", fantaisie théâtrale autobiographique. Actuellement, sur la scène du Théâtre Edouard VII à Paris, il partage, avec Patrick Timsit, François-Xavier Demaison, Claire Nadeau et Kate Morvan, l'affiche d'une comédie aigre-douce de Samuel Benchétrit, "La Famille", évoquant une famille dysfonctionnelle confrontée à une décision vitale. "Entre non-dits et de malentendus, l'amour fraternel est finalement au cœur de cette pièce à la fois drôle et émouvante", résume le comédien et chanteur. Dans les bacs depuis octobre, son 19e album reprend ses plus grands succès en version soul, avec en invité-surprise Ben l'Oncle Soul, qui le rejoindra sur quelques dates d'une tournée avec escale au Dôme de Paris, en novembre 2025. Malgré le succès, l'artiste assure qu'il s'est toujours tenu à distance de la célébrité. "Je ne suis pas quelqu'un qu'on reconnaît dans la rue. C'est d'ailleurs quelque chose qui me plaît. Je veux juste faire mon métier", dit-il, encore amusé qu'une équipe de TF1 ne l'ait pas identifié lors d'un reportage sur les pénuries d'essence l'an dernier. "La journaliste était jeune", relativise l'intéressé. "La rédaction m'a présenté des excuses mais je n'avais pas à en recevoir !" En revanche, grâce à un astronome fan inconditionnel, l'astéroïde 27949 de la ceinture principale entre les orbites de Mars et Jupiter a été officiellement baptisé "Michel Jonasz" en 1997. "Ça m'arrive de regarder le ciel et me dire qu'un objet céleste porte mon nom... C'est quand même très particulier !"

23.11.2024 à 04:35

A Bakou, l'attente d'un accord financier géant pour le climat

FRANCE24

Les Azerbaïdjanais, qui accueillent cette COP29, ont mené dans la nuit de vendredi à samedi des consultations marathon au 2e étage du stade de Bakou pour tenter de jauger quel chiffre serait acceptable par les délégués des pays pauvres, notamment ceux d'Afrique, du Pacifique et d'Amérique du Sud. Le but: forger un compromis final dans l'espoir de le faire adopter dans une séance de clôture, au plus tôt samedi à 10H00 (06H00 GMT), selon les organisateurs, mais sans doute plus tard, aucun texte n'étant disponible au lever du jour. Les pays riches, principalement l'Union européenne et les Etats-Unis, ont abattu leurs cartes au 12e et dernier jour officiel de la COP29, vendredi: ils ont proposé d'augmenter leur engagement de financements climatiques pour les pays plus pauvres de 100 milliards de dollars par an aujourd'hui à 250 milliards d'ici 2035. Un chiffre jugé "inacceptable" par les pays africains au regard des catastrophes qu'ils subissent et de leurs énormes besoins d'investissement en énergies bas carbone. Les petits Etats insulaires ont dénoncé le "mépris" pour leurs "peuples vulnérables". Ils ont calculé qu'avec l'inflation, l'effort financier réel des pays concernés (Europe, Etats-Unis, Canada, Japon, Australie, Nouvelle-Zélande) serait bien inférieur, a fortiori avec les efforts déjà prévus par les banques multilatérales de développement. Les pays en développement chiffrent leurs demandes entre 500 et 1.300 milliards de dollars annuels, pour les aider à sortir des énergies fossiles et à s'adapter au réchauffement climatique. Quel nouveau chiffre proposera la présidence azerbaïdjanaise samedi? Il faudrait monter à 300 milliards d'ici cinq ans, ont réagi des économistes mandatés par l'ONU, Amar Bhattacharya, Vera Songwe et Nicholas Stern. Un chiffre également repris vendredi soir par le Brésil et sa ministre de l'Environnement, revenue du G20 à Rio de Janeiro. "Auparavant, nous n'avions aucune base de discussion et de négociation. Aujourd'hui, nous disposons d'une base", a déclaré Marina Silva, confirmant que les vraies tractations commencent seulement. Reste à savoir si les Occidentaux accepteront de remonter leur offre. Toute décision à la COP29 doit être adoptée par consensus de tous les pays. Le temps presse, de nombreuses délégations ayant prévu de quitter l'Azerbaïdjan d'ici dimanche. Austérité occidentale Le nouvel engagement des pays riches pourra être financé "par une grande variété de sources, publiques et privées, bilatérales et multilatérales, dont des sources alternatives", selon le texte de vendredi. Mais les Européens sont sous pression budgétaire et politique. L'Europe veut "assumer ses responsabilités, mais doit faire des promesses qu'elle peut tenir", a déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, présente à Bakou. Paradoxalement, les tractations seraient "en vue d'une zone d'atterrissage", estime l'un des plus fins experts de la finance climatique, Avinash Persaud, de la Banque interaméricaine de développement. A condition d'accepter un truisme des négociations multilatérales: "Personne ne quittera Bakou sans un goût amer dans la bouche", dit l'expert. Le projet d'accord fixe séparément un objectif ambitieux de lever un total de 1.300 milliards de dollars par an d'ici 2035 pour les pays en développement; ce total inclurait les 250 milliards des pays développés et d'autres sources de financement (multilatérale, privée, taxes, autres pays du Sud...). Match sur le pétrole Un autre combat est mené par l'Union européenne: elle négocie davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'oppose aux producteurs de pétrole menés par le groupe arabe. "Il y a eu un effort extraordinaire des Saoudiens pour qu'on obtienne rien", s'étrangle un négociateur européen. Succès, pour l'instant: une des composantes du projet d'accord mentionne explicitement la transition vers la sortie des énergies fossiles, la formulation arrachée à la COP28 l'an dernier. Mais restera-t-elle dans l'accord final? La Chine semble pour l'instant avoir obtenu ce qu'elle souhaitait: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés. Dont acte: le dernier texte "invite" seulement les pays en développement, dont la Chine fait officiellement partie, "à fournir des contributions additionnelles". Organisation azerbaïdjanaise Des négociateurs et des ONG critiquent la gestion de la conférence par les Azerbaïdjanais, qui n'ont jamais organisé un tel événement mondial. La COP s'est déroulée dans une atmosphère lourde. Le président Ilham Aliev a attaqué à la tribune la France, alliée de son ennemi l'Arménie, et les deux pays ont convoqué leurs ambassadeurs respectifs. Deux parlementaires américains disent avoir été harcelés à Bakou. Pendant que plusieurs militants environnementaux azerbaïdjanais sont en détention.

23.11.2024 à 04:25

"Disparition", "arrestation": inquiétudes sur le sort de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal

FRANCE24

Le sort de l'auteur franco-algérien, en lutte contre le fondamentalisme religieux et l'autoritarisme, inquiète les milieux politiques et littéraires. "Les éditions Gallimard (...) expriment leur très vive inquiétude à la suite de l'arrestation de l'écrivain par les services de sécurité algériens et appellent à (sa) libération immédiate", a écrit l'éditeur dans un communiqué. Selon plusieurs médias, dont l'hebdomadaire français Marianne, l'écrivain de 75 ans aurait été arrêté samedi à l'aéroport d'Alger, en provenance de France. L'agence gouvernementale algérienne APS a confirmé une "arrestation" de l'écrivain "à l'aéroport d'Alger", sans toutefois donner de date. Aucune autre information officielle n'a filtré sur son sort, dans un contexte de relations tendues entre Paris et Alger. Selon Le Monde, les autorités algériennes pourraient avoir mal pris ses déclarations au média français Frontières, réputé d'extrême droite, qui reprennent la position marocaine selon laquelle le territoire du pays aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l'Algérie. Il s'agirait d'une "ligne rouge" pour Alger, qui pourrait valoir à l'auteur des accusations d'"atteinte à l'intégrité nationale". Jeudi soir, l'entourage du président Emmanuel Macron a fait savoir que ce dernier était "très préoccupé par (cette) disparition" et précisé que "les services de l'Etat sont mobilisés pour clarifier sa situation", ce qu'a confirmé une source diplomatique française vendredi. Ces événements interviennent dans un contexte diplomatique tendu entre la France et l'Algérie, après l'appui de Paris au plan d'autonomie marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental fin juillet. L'agence de presse officielle algérienne APS a reproché vendredi à la France de prendre "la défense d'un négationniste qui remet en cause l'existence, l'indépendance, l'histoire, la souveraineté et les frontières de l'Algérie", qualifiant M. Sansal de "pantin utile". "Son arrestation m'insupporte" Plusieurs responsables politiques français ont exprimé leur inquiétude, notamment l'ex-Premier ministre Edouard Philippe. Parmi les auteurs, les marques de soutien affluent aussi, du Français Nicolas Mathieu, parlant de "piège", au Franco-Marocain Tahar Ben Jelloun, appelant à "libérer" Boualem Sansal. "Son arrestation m'insupporte. La place d'un intellectuel est autour d'une table ronde, autour d'un débat d'idées et non en prison", a indiqué son compatriote Yasmina Khadra à l'AFP. Dans Le Point, le Franco-Algérien Kamel Daoud a dénoncé le fait que son "frère" soit "derrière les barreaux, comme l'Algérie tout entière". Leur éditeur Gallimard a été banni du Salon international du livre d'Alger cet automne. Kamel Daoud est également visé par deux plaintes en Algérie qui l'accusent, avec son épouse psychiatre, d'avoir utilisé l'histoire d'une patiente pour "Houris", roman évoquant la guerre civile dans le pays, prix Goncourt (le plus prestigieux prix littéraire français) en 2024. Boualem Sansal est une grande voix de la littérature francophone contemporaine, auteur d'une œuvre engagée contre l'obscurantisme et pour la démocratie, sans tabou, parfois caustique. Soupçons d'islamophobie Né en 1949 à Theniet El Had d'un père d'origine marocaine et d'une mère éduquée à la française, il commence à écrire à 48 ans et publie son premier roman, "Le Serment des Barbares", deux ans plus tard. Il y raconte la montée en puissance des intégristes qui a contribué à faire plonger l'Algérie dans une "décennie noire" ayant fait 200.000 morts entre 1992 et 2002. Après une carrière d'enseignant, de chef d'entreprise et de haut fonctionnaire, il est limogé en 2003 du ministère algérien de l'Industrie pour sa position critique sur le pouvoir. En 2019, il participe à Alger aux manifestations qui conduisent à la démission du président Abdelaziz Bouteflika. Parmi ses titres, "Le village de l'Allemand" (2008), censuré dans son pays d'origine, invoque à la fois la Shoah, la guerre civile en Algérie et la vie des Algériens dans les banlieues françaises. Dans "2084, la fin du monde" (2015), il dénonce la menace que fait poser le radicalisme religieux sur les démocraties, en imaginant l'islamisme au pouvoir. Ses mises en garde de l'Europe contre ce danger ont valu à cet athée revendiqué de solides inimitiés. Et le soutien d'intellectuels et de médias de droite et d'extrême droite, applaudissant ses déclarations sur un "ordre islamique" qui tenterait "de s'installer en France". En Algérie, les menaces ont redoublé depuis qu'il s'est rendu en Israël pour recevoir un prix littéraire en 2014. Boualem Sansal se défend inlassablement des soupçons d'islamophobie. "Je n'ai jamais dit quoi que ce soit contre l'islam qui justifierait cette accusation" mais, "ce que je n'ai cessé de dénoncer, c'est l'instrumentalisation de l'islam à des fins politiques et sociales", expliquait-il à l'AFP en 2017.

23.11.2024 à 04:07

Premiers virages ce weekend dans les stations d'altitude

FRANCE24

Comme chaque année, les savoyardes Tignes et Val Thorens, situées en partie à plus de 2.000 mètres, dégainent les premières. La seconde, affectée par un accident de téléphérique qui a fait huit blessés dont deux graves mardi, a indiqué maintenir malgré tout son ouverture. À l'inverse, la station des Grands Montets (Haute-Savoie), qui prévoyait également de se lancer samedi, a indiqué décaler son ouverture d'une semaine. La plupart des autres domaines échelonneront leur ouverture d'ici à Noël en fonction des conditions météo et d'enneigement. Les massifs alpins ont bénéficié cette semaine de fortes et précoces chutes de neige occasionnées par le passage de la tempête Caetano jeudi. Mais elles devraient être suivies dès ce weekend par un "puissant redoux", a annoncé Météo-France. Même ouvertes, les stations ne tourneront pas encore à plein régime. "L'enjeu, c'est surtout de lancer la saison, de roder les équipes, de mettre en place l'événementiel. L'activité démarre véritablement à partir des semaines suivantes (...) Là, ce sont plutôt des semaines de tour de chauffe", explique à l'AFP Frédéric Porte, directeur général de Tignes Développement, société qui gère l'activité de la station. Pour l'heure, les réservations sont "plutôt très bonnes pour la saison", en particulier la semaine du Nouvel An, malgré un forfait qui devrait voir son prix augmenter d'environ 5%, souligne-t-il. Report de clientèle Même écho du côté de l'Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM), dont l'observatoire anticipe une hausse de 5% du taux d'occupation en décembre 2024 par rapport à décembre 2023. Reste que cette tendance positive recouvre des "différences (...) selon les massifs et les stations", reconnaît l'ANMSM. "Les taux d'occupation pourraient également évoluer au cours de la saison en fonction de l'enneigement et d'une manière générale des conditions météorologiques", avertit son président Jean-Luch Boch. Dans les Pyrénées, les premières ouvertures de stations programmées fin novembre sont incertaines en raison du manque de neige. Mais le président de la section Pyrénées des Domaines Skiables de France (DSF) Laurent Garcia relève que "le gros de la saison" se joue après Noël. L'année dernière, nombre de stations de moyenne montagne s'étaient retrouvées en difficulté au moment des vacances d'hiver faute de neige et avec des températures trop douces, ne permettant pas d'en fabriquer. A l'inverse, les stations alpines de haute altitude avaient bénéficié d'un enneigement excédentaire et d'un net report de clientèle. Le fossé entre ces stations et celles situées plus bas ou plus au sud est appelé à se creuser en raison du réchauffement climatique, estiment les scientifiques. "Client fataliste" En ce début de saison, Fabrice Mielzarek, directeur de l'Office de tourisme de Villard-de-Lans (Isère), se déclare "pas du tout" inquiet en matière de fréquentation. "Je crois que le client est résilient et fataliste", indique-t-il à l'AFP. "Beaucoup de gens tournent sur les mêmes pistes. Donc, quand on ouvre 60-80% du domaine, j'ai envie de dire que ça suffit", souligne-t-il. La station, située dans le massif du Vercors entre 1.500 et 2.000 mètres d'altitude, dispose en outre de longue date d'une large "palette" d'activités hors ski adaptées à sa clientèle régionale et familiale en cas de manque de neige, explique-t-il. "Certaines stations de basse et de moyenne altitude sont confrontées de plein fouet aux effets du réchauffement climatique et au manque d'enneigement. Elles sont en train de changer rapidement leur modèle avec des choix difficiles à faire", a relevé cette semaine sur France 3 la ministre déléguée chargée de l'Économie du tourisme Marina Ferrari. "Il faut que nous les aidions. Mais j'ai bon espoir, on continuera à skier", a-t-elle ajouté, alors que la Cour des Comptes a jugé l'an dernier que le modèle économique du ski français était "à bout de souffle". Deux domaines, Notre-Dame-du-Pré (Savoie) et Seyne-les-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence) ont annoncé à l'automne mettre la clé sous la porte, tandis que la station iséroise de l'Alpe du Grand Serre, a bénéficié d'un moratoire d'un an.

23.11.2024 à 03:59

Manifestations contre les violences faites aux femmes en plein procès Mazan

FRANCE24

Des manifestations sont prévues dans des dizaines de villes, dont Paris, Bordeaux, Marseille ou Lille, deux jours avant la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, lundi. À Paris, le cortège doit partir à 14h de la gare du Nord pour rejoindre la place de la Bastille. Cette mobilisation contre toutes les formes de violences (sexuelles, physiques, psychologiques, économiques...) se tient cette année dans un contexte particulier, en plein procès des viols de Mazan - une cinquantaine d'hommes accusés d'avoir violé Gisèle Pelicot alors qu'elle était inconsciente, droguée à son insu par son mari. Ce procès à l'écho international, où aura lieu à partir de lundi le réquisitoire prévu sur trois jours, "montre que la culture du viol est ancrée dans la société, comme la violence envers les femmes", a souligné Amandine Cormier, de Grève féministe, lors d'une conférence de presse mercredi à Paris. "La violence patriarcale s'exerce partout, dans les maisons, sur les lieux de travail, les lieux d'études, dans la rue, dans les transports, dans les établissements de soins, absolument partout dans la société", a-t-elle ajouté. L'appel à la mobilisation a été signé par plus de 400 organisations (Fondation des femmes, Planning Familial, #Noustoutes...) et des personnalités (Angèle, Judith Godrèche et Vanessa Springora...). Législation "incomplète" Des syndicats, dont la CGT et la CFDT avec leurs secrétaires générales Marylise Léon et Sophie Binet attendues à Paris, seront également représentés dans les cortèges. "Les gouvernements successifs ont multiplié les promesses mais les moyens sont dérisoires et en baisse, l'action politique est quasi-inexistante", déplorent les signataires, qui appellent à un "véritable sursaut". En novembre 2017, quelques mois après son accession à l'Élysée, Emmanuel Macron avait déclaré l'égalité entre les femmes et les hommes "grande cause du quinquennat", avec pour "premier pilier" la lutte "pour l’élimination complète des violences faites aux femmes". Un numéro d'appel d'urgence, le 3919, pour les femmes victimes de violences et leur entourage, a été mis en place ainsi que des téléphones grave danger et des bracelets anti-rapprochement notamment. Des mesures saluées par les associations de défense des droits des femmes qui les jugent toutefois insuffisantes et exhortent le chef de l’État à changer de braquet. Elles réclament un budget total de 2,6 milliards d'euros par an et une "loi-cadre intégrale" pour remplacer une législation actuelle qu'elles jugent "morcelée et incomplète". Début novembre, la secrétaire d’État chargée de l'Égalité femmes-hommes Salima Saa a promis qu'elle annoncerait "des mesures concrètes et efficaces" pour le 25 novembre. Ces mesures viseront entre autres à "améliorer les dispositifs d'aller-vers" les victimes notamment en milieu rural, renforcer "l'accueil et de la prise en charge des victimes" via une "formation des acteurs en première ligne", a-t-elle précisé.

23.11.2024 à 03:53

Macron va marquer le 80e anniversaire de la libération de Strasbourg

FRANCE24

Le chef de l'Etat, qui poursuit un long cycle mémoriel autour des 80 ans de la Libération de la France et de la fin de la Seconde guerre mondiale, est attendu à 11H20 place Broglie pour une cérémonie militaire, avant un discours à l'université. Il se rendra ensuite dans l'ancien camp de concentration nazi de Natzweiler-Struthof, le seul érigé sur le territoire français, à une soixantaine de kilomètres de Strasbourg, alors que l'Alsace était annexée de fait par le IIIe Reich. Place Broglie, il saluera la mémoire du général Leclerc et des hommes de la Deuxième division blindée, libérateurs de Strasbourg le 23 novembre 1944, après s'être juré trois ans plus tôt lors du serment de Koufra (Libye) de combattre jusqu'à ce que le drapeau français flotte sur la capitale de l'Alsace. En clin d'oeil, les couleurs de la France seront de nouveau hissées sur la flèche de la cathédrale de Strasbourg durant la cérémonie. "Malgré-nous" Emmanuel Macron prendra ensuite la parole au Palais universitaire de Strasbourg. "Ce sera l'occasion d'évoquer la résistance des Alsaciens, la libération du territoire et le toujours délicat sujet des incorporés de force d'Alsace-Moselle" dans la Wehrmacht, a indiqué l'Elysée. Plus de 130.000 Alsaciens et Mosellans, considérés comme Allemands après l'annexion de ces territoires, ont dû intégrer l'armée allemande et 12.000 ne sont jamais revenus, un drame qui reste douloureux dans la région, 80 ans après la fin de la guerre. Très longtemps, les "Malgré-nous", associés pour certains à l'un des pires massacres de civils commis par les Nazis en Europe occidentale à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) en 1944, sont demeurés un sujet relativement tabou. "Après la guerre, on va surtout valoriser la mémoire héroïque, résistante, tout ce qui peut refaire le ciment de la France. Et dans toute cette histoire, les +Malgré nous+, ça fait un peu tache, ce n'est pas glorieux, ça ne permet pas de construire une mémoire qui sera nationale", pointe l'historien Christophe Woehrle. "80 ans après, il faut poser des mots et des actes, il faut sortir des sentiments" de honte et de la "non-reconnaissance", estime la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian qui appelle le président à se prononcer pour l'indemnisation des orphelins de "Malgré-nous". Entre France et Allemagne Emmanuel Macron pourrait aussi annoncer l'entrée au Panthéon de l'universitaire et résistant Marc Bloch, arrêté par la Gestapo et fusillé trois mois plus tard en 1944, selon plusieurs sources à l'AFP. A l'issue du discours, il remettra aussi la Légion d'honneur à son fils Daniel Bloch. Professeur d'histoire du Moyen-Age à l'université de Strasbourg de 1919 à 1936, Marc Bloch a renouvelé en profondeur le champ de la recherche historique en l'étendant à la sociologie, la géographie, la psychologie et l'économie. En 1929, il a notamment fondé avec Lucien Febvre la revue des "Annales d'histoire économique et sociale", qui a eu une résonance universitaire dans le monde entier. Capitaine et Croix de guerre en 1914-1918, de nouveau mobilisé en 1939, Marc Bloch s'engage dans la résistance au tournant des années 1942/43. Il est arrêté à Lyon le 8 mars 1944, emprisonné et torturé à la prison de Montluc, puis fusillé le 16 juin avec 29 de ses camarades. Au Struthof, Emmanuel Macron ravivera la flamme au pied du Mémorial aux héros et martyrs de la déportation, après une "visite sobre et solennelle" du camp où 17.000 personnes périrent. Le chef de l'Etat visitera également le Musée mémorial d'Alsace-Moselle à Schirmeck, qui retrace l'histoire des habitants de la région, ballotés entre France et Allemagne durant des décennies entre 1870 et 1945, et rend hommage aux 36.000 Alsaciens et Mosellans décédés durant la guerre.

23.11.2024 à 03:27

Cinq compagnies aériennes mises à l'amende en Espagne pour des pratiques abusives

FRANCE24

Cette décision, annoncée par le ministère de la Consommation, vise en premier lieu la compagnie irlandaise Ryanair, qui écope d'une amende de 107,7 millions d'euros. Vueling (39,3 millions d'amende), Easyjet (29,1 millions), Norwegian (1,6 million) et Volotea (1,2 million) sont aussi concernées. D'après le ministère, ces cinq compagnies ont été sanctionnées pour facturer les bagages à main des passagers, mais aussi pour faire payer le choix du siège aux voyageurs lorsqu'ils accompagnent des personnes dépendantes, comme des personnes handicapées ou des enfants. L'amende sanctionne également l'interdiction décidée par ces compagnies de payer en liquide l'achat de billets, et l'instauration d'une redevance jugée "disproportionnée et abusive" pour l'impression de la carte d'embarquement dans les aéroports. "Cette sanction envoie un message très clair, qui est qu'aucune entreprise, aussi grande ou puissante soit-elle, n'est au-dessus des lois", a assuré le ministre de la Consommation Pablo Bustinduy, membre de la plateforme de gauche radicale Sumar, en rendant publiques ces amendes. Les pratiques épinglées concernent "des millions de personnes" et "son dénoncées depuis des années par les associations de consommateurs", a-t-il poursuivi. Or, "on ne peut pas tolérer que des modèles économiques soient basés sur la violation des droits des consommateurs", a-t-il insisté. L'association de consommateurs Facua, à l'origine de cette procédure, avait fait état le 31 mai d'une amende de "plus de 150 millions d'euros" infligée à quatre compagnies aériennes. Elle avait alors précisé qu'il s'agissait de sanctions provisoires, pouvant faire l'objet de recours. Dans son communiqué, le ministère a indiqué vendredi avoir "rejeté" les recours déposés par les compagnies, qui ont toutefois la possibilité de faire appel, mais cette fois-ci devant un tribunal et non plus devant l'administration. "Les sanctions comprennent en outre l'interdiction express de poursuivre les pratiques qui ont été sanctionnées", précise le ministère. "Une gifle pour les voyageurs" L'association Facua, qui dénonce depuis plusieurs années ces pratiques commerciales, accusées de gonfler de manière illégale les bénéfices des compagnies au détriment des consommateurs, a salué dans un communiqué la décision "historique" du gouvernement. "Ces sanctions sont les plus élevées jamais appliquées par une autorité de protection des consommateurs" en Espagne, a-t-elle assuré, en précisant que "les utilisateurs" pouvaient "réclamer le remboursement" des frais supplémentaires imposés ces dernières années par ces compagnies. "Ces amendes illégales et sans fondement ont été décidées par le ministère espagnol de la Consommation pour des raisons politiques et sont clairement contraires au droit européen", a réagi de son côté le patron de Ryanair Michael O'Leary, en annonçant faire appel. Ces amendes "seront annulées par les tribunaux européens, qui ont défendu à plusieurs reprises le droit des compagnies aériennes européennes d'établir leurs prix et leurs politiques sans ingérence gouvernementale", a ajouté M. O'Leary, cité dans un communiqué. "Interdire à toutes les compagnies aériennes de facturer les bagages à main signifie que le coût sera automatiquement inclus dans tous les billets", a abondé Willie Walsh, directeur général de l'IATA, organisation réunissant plus de 330 compagnies du monde entier. "Loin de protéger les intérêts des consommateurs, c’est une gifle pour les voyageurs qui veulent avoir le choix", a-t-il insisté. Dans un communiqué, l'Association espagnole des compagnies aériennes (ALA) a quant à elle dénoncé une "décision unilatérale" de la part du gouvernement espagnol, portant selon elle "atteinte au libre marché" et susceptible de fragiliser l'Espagne par rapport à d'autres marchés. Contrairement à ce que demande l'exécutif, les compagnies vont maintenir "inchangée" leur politique tarifaire, notamment en ce qui concerne les bagages à main, en attendant que les tribunaux "puissent statuer" sur les appels que les compagnies ont prévu de déposer.

23.11.2024 à 02:05

États-Unis : nouvelles nominations au cabinet de Donald Trump, dont Scott Bessent au Trésor

FRANCE 24

Donald Trump a annoncé vendredi désigner Scott Bessent, ardent promoteur d'un contrôle politique sur la Réserve fédérale, au poste-clé de secrétaire au Trésor, tandis que Russ Vought, l'un des rédacteurs principaux du controversé "Project 2025", doit prendre la tête du budget. Lori Chavez-Deremer, élue de l'Oregon a quant à elle été désignée secrétaire au Travail.
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