Après le Sénat, qui a approuvé mardi de justesse ce texte de plusieurs milliers de milliards de dollars, la Chambre des représentants doit se prononcer avec un vote potentiellement attendu dans la matinée à Washington.
Cette "grande et belle loi", comme l'a baptisée le président américain, représente la clé de voûte de son programme économique pour ce second mandat.
"Les plus grands gagnants seront les Américains, qui auront de manière permanente des impôts plus bas, des salaires bruts et nets plus hauts, des frontières sécurisées, et des forces armées plus fortes et plus puissantes", a déclaré le républicain de 79 ans mardi sur sa plateforme Truth Social.
Avant d'appeler ses troupes à la mobilisation générale.
"On peut avoir tout cela dès maintenant, mais seulement si les républicains à la Chambre S'UNISSENT, ignorent ceux qui font parfois les INTÉRESSANTS (vous savez qui vous êtes!), et font ce qui est juste, c'est-à-dire envoyer cette loi sur mon bureau" pour promulgation.
"Restez UNIS, amusez-vous, et votez +OUI+", a-t-il conclu.
4-Juillet
Mais pour le moment, le soutien au texte est loin d'être unanime au sein de son camp à la chambre basse du Congrès, et plusieurs élus conservateurs ont déjà annoncé qu'il voterait contre la version révisée par le Sénat.
"Il est dur pour moi d'imaginer qu'il passera en l'état. Il y a des trucs incroyablement mauvais là-dedans", a déclaré le républicain Andy Biggs à KTAR News, une radio de son Etat, l'Arizona.
Avec une majorité extrêmement fine, les responsables républicains ne peuvent se permettre qu'une poignée de défections.
Le temps presse pourtant avant vendredi, jour de la fête nationale américaine, que Donald Trump a fixé comme échéance symbolique pour promulguer sa "One Big Beautiful Bill".
Dans la foulée de son adoption mardi au Sénat, le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, s'était montré optimiste, affirmant que le projet de loi arriverait "sur le bureau du président Trump à temps" pour le 4 juillet.
"Monstruosité"
En jeu: la prolongation de colossaux crédits d'impôt adoptés lors de son premier mandat, mais aussi l'élimination de l'imposition sur les pourboires ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l'immigration.
Mais experts comme politiques pointent du doigt l'explosion attendue du déficit public.
Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d'évaluer de manière non partisane l'impact des projets de loi sur les finances publiques, estime que le texte augmenterait la dette de plus de 3.000 milliards de dollars d'ici 2034.
L'extension de crédits d'impôt coûterait à elle seule 4.500 milliards. Pour la compenser en partie, les républicains prévoient notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d'assurance santé dont dépendent des millions d'Américains aux revenus modestes.
Une réduction drastique du programme Snap, principale aide alimentaire du pays, est également prévue, de même que la suppression de nombreuses incitations fiscales en faveur des énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.
Sans surprise, les démocrates sont opposés en bloc au projet de loi.
Leur chef à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, l'a ainsi qualifié de "monstruosité répugnante" qui "fera souffrir les Américains ordinaires" au profit des plus riches.
Texte intégral (578 mots)
Après le Sénat, qui a approuvé mardi de justesse ce texte de plusieurs milliers de milliards de dollars, la Chambre des représentants doit se prononcer avec un vote potentiellement attendu dans la matinée à Washington.
Cette "grande et belle loi", comme l'a baptisée le président américain, représente la clé de voûte de son programme économique pour ce second mandat.
"Les plus grands gagnants seront les Américains, qui auront de manière permanente des impôts plus bas, des salaires bruts et nets plus hauts, des frontières sécurisées, et des forces armées plus fortes et plus puissantes", a déclaré le républicain de 79 ans mardi sur sa plateforme Truth Social.
Avant d'appeler ses troupes à la mobilisation générale.
"On peut avoir tout cela dès maintenant, mais seulement si les républicains à la Chambre S'UNISSENT, ignorent ceux qui font parfois les INTÉRESSANTS (vous savez qui vous êtes!), et font ce qui est juste, c'est-à-dire envoyer cette loi sur mon bureau" pour promulgation.
"Restez UNIS, amusez-vous, et votez +OUI+", a-t-il conclu.
4-Juillet
Mais pour le moment, le soutien au texte est loin d'être unanime au sein de son camp à la chambre basse du Congrès, et plusieurs élus conservateurs ont déjà annoncé qu'il voterait contre la version révisée par le Sénat.
"Il est dur pour moi d'imaginer qu'il passera en l'état. Il y a des trucs incroyablement mauvais là-dedans", a déclaré le républicain Andy Biggs à KTAR News, une radio de son Etat, l'Arizona.
Avec une majorité extrêmement fine, les responsables républicains ne peuvent se permettre qu'une poignée de défections.
Le temps presse pourtant avant vendredi, jour de la fête nationale américaine, que Donald Trump a fixé comme échéance symbolique pour promulguer sa "One Big Beautiful Bill".
Dans la foulée de son adoption mardi au Sénat, le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, s'était montré optimiste, affirmant que le projet de loi arriverait "sur le bureau du président Trump à temps" pour le 4 juillet.
"Monstruosité"
En jeu: la prolongation de colossaux crédits d'impôt adoptés lors de son premier mandat, mais aussi l'élimination de l'imposition sur les pourboires ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l'immigration.
Mais experts comme politiques pointent du doigt l'explosion attendue du déficit public.
Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d'évaluer de manière non partisane l'impact des projets de loi sur les finances publiques, estime que le texte augmenterait la dette de plus de 3.000 milliards de dollars d'ici 2034.
L'extension de crédits d'impôt coûterait à elle seule 4.500 milliards. Pour la compenser en partie, les républicains prévoient notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d'assurance santé dont dépendent des millions d'Américains aux revenus modestes.
Une réduction drastique du programme Snap, principale aide alimentaire du pays, est également prévue, de même que la suppression de nombreuses incitations fiscales en faveur des énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.
Sans surprise, les démocrates sont opposés en bloc au projet de loi.
Leur chef à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, l'a ainsi qualifié de "monstruosité répugnante" qui "fera souffrir les Américains ordinaires" au profit des plus riches.