LePartisan.info À propos Podcasts Fil web Écologie Blogs Revues MÉDIAS
IRIS
Souscrire à ce flux
Institut de Relations Internationales et Stratégiques - Think tank français spécialisé sur les questions géopolitiques et stratégiques

Accès libre

▸ les 10 dernières parutions

27.06.2025 à 15:43

La traite des êtres humains en Asie centrale : causes structurelles et réponses institutionnelles

Coline Laroche              

L’Asie centrale, territoire convoité par les grandes puissances et axe majeur de déploiement de la Belt and Road Initiative (BRI), aspire à un renouveau économique en s’appuyant sur sa situation géostratégique et ses sols riches en ressources pour émerger et connaître le réveil tant attendu par ses populations. Néanmoins, cette position de carrefour entre l’Asie méridionale et l’Europe favorise déjà l’essor de multiples flux et activités, licites ou non, qui exploitent l’étendue et la porosité de ces vastes espaces frontaliers, à l’instar de la frontière russo-kazakhe longue de 6 846 kilomètres. Si le trafic d’opiacés afghans, largement documenté, tire profit de ces dyades fragiles, d’autres trafics impliquant la vie humaine s’illustrent également dans la région. Tel est le cas de la traite des êtres humains (TEH), une forme de criminalité qui demeure peu mise en exergue, mais néanmoins bien présente. Un récent rapport estime qu’à l’échelle mondiale, 27 millions de personnes seraient assujetties à cette forme d’activité illicite, définie par la Convention de Palerme comme « le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation. L’exploitation comprend, au minimum, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes ». Cette définition établie par les Nations unies dans le cadre de la lutte contre la criminalité transnationale organisée vise donc à sanctionner des pratiques impliquant à la fois les organisations criminelles et le franchissement de frontières. Si cette […]

L’article La traite des êtres humains en Asie centrale : causes structurelles et réponses institutionnelles est apparu en premier sur IRIS.

Lire plus (486 mots)

L’Asie centrale, territoire convoité par les grandes puissances et axe majeur de déploiement de la Belt and Road Initiative (BRI), aspire à un renouveau économique en s’appuyant sur sa situation géostratégique et ses sols riches en ressources pour émerger et connaître le réveil tant attendu par ses populations. Néanmoins, cette position de carrefour entre l’Asie méridionale et l’Europe favorise déjà l’essor de multiples flux et activités, licites ou non, qui exploitent l’étendue et la porosité de ces vastes espaces frontaliers, à l’instar de la frontière russo-kazakhe longue de 6 846 kilomètres.

Si le trafic d’opiacés afghans, largement documenté, tire profit de ces dyades fragiles, d’autres trafics impliquant la vie humaine s’illustrent également dans la région. Tel est le cas de la traite des êtres humains (TEH), une forme de criminalité qui demeure peu mise en exergue, mais néanmoins bien présente. Un récent rapport estime qu’à l’échelle mondiale, 27 millions de personnes seraient assujetties à cette forme d’activité illicite, définie par la Convention de Palerme comme « le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation. L’exploitation comprend, au minimum, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes ».

Cette définition établie par les Nations unies dans le cadre de la lutte contre la criminalité transnationale organisée vise donc à sanctionner des pratiques impliquant à la fois les organisations criminelles et le franchissement de frontières. Si cette approche trouve évidemment matière à s’appliquer sur le territoire centrasiatique, les dynamiques historiques et structurelles propres à cet espace peuvent engendrer des formes de traite interne, voire étatique, qui contrastent avec la définition onusienne traditionnelle.

L’article La traite des êtres humains en Asie centrale : causes structurelles et réponses institutionnelles est apparu en premier sur IRIS.

26.06.2025 à 16:23

Citius, Altius, Illicitus : une exploration de la face obscure du sport

admn_iris

Dans son ouvrage, paru récemment aux éditions du Cerf, Anne de Bongain se penche sur les « coulisses du sport business ». Business, c’est de là qu’il faut partir. La marchandisation du sport constitue en effet un enjeu financier énorme pour tout un ensemble d’acteurs économiques non seulement légaux — chaînes TV, équipementiers, multinationales, sans oublier bien sûr les États qui en font un instrument d’influence, de soft power — mais aussi illégaux. Car de ce tableau déjà passablement contrasté ressortent en arrière-plan des réalités encore plus sombres telles que la corruption, le dopage, la triche dont l’auteur nous explique qu’elles ne constituent pas de regrettables dérives étrangères aux « valeurs » du sport, mais une dimension consubstantielle découlant de l’accouplement de la logique du « plus vite, plus haut, plus fort » et de la machine à cash globalisée. Dès lors, il était inévitable que l’industrie du sport ne devienne aussi un champ d’activité du crime organisé comme le montre Anne de Bongain. Derrière le mythe de l’olympisme et les valeurs proclamées du sport, son ouvrage Le Mondial du dopage révèle une réalité sombre, complexe et mondialisée. Entretien.

L’article Citius, Altius, Illicitus : une exploration de la face obscure du sport est apparu en premier sur IRIS.

Lire plus (314 mots)

Dans son ouvrage, paru récemment aux éditions du Cerf, Anne de Bongain se penche sur les « coulisses du sport business ». Business, c’est de là qu’il faut partir. La marchandisation du sport constitue en effet un enjeu financier énorme pour tout un ensemble d’acteurs économiques non seulement légaux — chaînes TV, équipementiers, multinationales, sans oublier bien sûr les États qui en font un instrument d’influence, de soft power — mais aussi illégaux.

Car de ce tableau déjà passablement contrasté ressortent en arrière-plan des réalités encore plus sombres telles que la corruption, le dopage, la triche dont l’auteur nous explique qu’elles ne constituent pas de regrettables dérives étrangères aux « valeurs » du sport, mais une dimension consubstantielle découlant de l’accouplement de la logique du « plus vite, plus haut, plus fort » et de la machine à cash globalisée. Dès lors, il était inévitable que l’industrie du sport ne devienne aussi un champ d’activité du crime organisé comme le montre Anne de Bongain.

Derrière le mythe de l’olympisme et les valeurs proclamées du sport, son ouvrage Le Mondial du dopage révèle une réalité sombre, complexe et mondialisée. Entretien.

L’article Citius, Altius, Illicitus : une exploration de la face obscure du sport est apparu en premier sur IRIS.

26.06.2025 à 11:36

OTAN-Trump : le pari gagnant de la brutalité

stagiairedecomm@iris-france.org

Le sommet annuel de l’OTAN, qui s’est tenu les 24 et 25 juin à La Haye, s’est conclu par un net succès diplomatique pour Donald Trump. En dépit de ses attaques répétées contre les alliés européens – imposition de tarifs douaniers, déclarations agressives, multiples tentatives de décrédibilisation – ces derniers ont fait preuve d’une remarquable docilité face aux exigences américaines. En première ligne de cette attitude conciliante : Mark Rutte, le nouveau secrétaire général de l’Alliance. Les États membres se sont engagés à porter leurs dépenses de défense à 5 % du PIB d’ici dix ans, un objectif peu réaliste quand on sait que les États-Unis eux-mêmes n’atteignent pas ce seuil. Tous ont accepté cet alignement, y compris la France. Seule l’Espagne a exprimé une opposition à ces exigences. En contrepartie, les États-Unis ont réaffirmé leur attachement à l’article 5 du traité, garantissant une assistance mutuelle en cas d’agression. Toutefois, Donald Trump a souligné que l’article peut être interprété de différentes manière. Cette posture accentue les incertitudes quant à la fiabilité de la protection américaine, d’autant plus la question d’une stratégie commune face à l’agressivité de Moscou a été largement éludée. Dans un rapport de force déséquilibré, céder à Trump ne traduit pas une sympathie, mais une faiblesse des pays européens. Il est nécessaire de tenir lui tête.

L’article OTAN-Trump : le pari gagnant de la brutalité est apparu en premier sur IRIS.

Lire plus (329 mots)

Le sommet annuel de l’OTAN, qui s’est tenu les 24 et 25 juin à La Haye, s’est conclu par un net succès diplomatique pour Donald Trump. En dépit de ses attaques répétées contre les alliés européens – imposition de tarifs douaniers, déclarations agressives, multiples tentatives de décrédibilisation – ces derniers ont fait preuve d’une remarquable docilité face aux exigences américaines. En première ligne de cette attitude conciliante : Mark Rutte, le nouveau secrétaire général de l’Alliance.

Les États membres se sont engagés à porter leurs dépenses de défense à 5 % du PIB d’ici dix ans, un objectif peu réaliste quand on sait que les États-Unis eux-mêmes n’atteignent pas ce seuil. Tous ont accepté cet alignement, y compris la France. Seule l’Espagne a exprimé une opposition à ces exigences. En contrepartie, les États-Unis ont réaffirmé leur attachement à l’article 5 du traité, garantissant une assistance mutuelle en cas d’agression.

Toutefois, Donald Trump a souligné que l’article peut être interprété de différentes manière. Cette posture accentue les incertitudes quant à la fiabilité de la protection américaine, d’autant plus la question d’une stratégie commune face à l’agressivité de Moscou a été largement éludée.

Dans un rapport de force déséquilibré, céder à Trump ne traduit pas une sympathie, mais une faiblesse des pays européens. Il est nécessaire de tenir lui tête.

L’article OTAN-Trump : le pari gagnant de la brutalité est apparu en premier sur IRIS.

6 / 10
  GÉNÉRALISTES
Basta
Blast
Le Canard Enchaîné
L'Autre Quotidien
Alternatives Eco.
La Croix
Le Figaro
France 24
France-Culture
FTVI
HuffPost
L'Humanité
LCP / Public Senat
Le Media
Le Monde
Libération
Mediapart
La Tribune
 
  EUROPE ‧ RUSSIE
Courrier Europe Centrale
Desk-Russie
Euractiv
Euronews
Toute l'Europe
 
  Afrique du Nord ‧ Proche-Orient
Haaretz
Info Asie
Inkyfada
Jeune Afrique
Kurdistan au féminin
L'Orient - Le Jour
Orient XXI
Rojava I.C
 
  INTERNATIONAL
CADTM
Courrier International
Equaltimes
Global Voices
I.R.I.S
The New-York Times
 
  OSINT ‧ INVESTIGATION
OFF Investigation
OpenFacto°
Bellingcat
Disclose
Global.Inv.Journalism
 
  MÉDIAS D'OPINION
AOC
Au Poste
Cause Commune
CrimethInc.
L'Insoumission
Les Jours
LVSL
Médias Libres
Politis
Quartier Général
Rapports de force
Reflets
Reseau Bastille
Rézo
StreetPress
 
  OBSERVATOIRES
Armements
Acrimed
Catastrophes naturelles
Conspis
Culture
Curation IA
Extrême-droite
Human Rights
Inégalités
Information
Internet actu ✝
Justice fiscale
Liberté de création
Multinationales
Situationnisme
Sondages
Street-Médics
Routes de la Soie
🌓