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13.03.2025 à 12:35

République démocratique du Congo : escalade militaire, rivalités régionales et impasse diplomatique

Coline Laroche              

La situation en République démocratique du Congo (RDC) s’est considérablement aggravée ces derniers mois, avec une offensive rwandaise en soutien au groupe armé M23 sur le territoire congolais. Cette intervention, qui constitue une violation manifeste du droit international, a conduit à la prise de Goma, entraînant la mort d’au moins 3 000 personnes et marquant une nouvelle étape dans la détérioration de la situation humanitaire. Face à cette escalade, la mobilisation régionale a pris une ampleur inédite. Les deux principales organisations impliquées dans le traitement du conflit, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), ont organisé un sommet afin d’apporter une réponse coordonnée. Cependant, pour comprendre les dynamiques actuelles, il est essentiel de revenir sur l’évolution du conflit, tant sur le terrain militaire que dans la sphère politique et diplomatique. L’avancée militaire du M23 et l’implication du Rwanda Depuis près de trois ans, le M23, soutenu par les forces armées rwandaises, a progressivement étendu son contrôle sur une partie du territoire congolais, en particulier dans la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et bordée par le lac Kivu. Cette avancée s’est accélérée au cours de l’année écoulée, suivant une logique d’extension territoriale en « tache d’huile ». Si, dans un premier temps, les zones conquises se limitaient au Nord-Kivu, la situation évolue rapidement : les combats s’étendent désormais vers l’Ituri, au nord, ainsi que vers le Sud-Kivu, dont la capitale Bukavu vient également d’être conquise. La présence militaire rwandaise, longtemps débattue, ne fait aujourd’hui plus aucun doute. Kigali l’assume pleinement, et le nombre de soldats rwandais sur le terrain est estimé entre 3 000 et 4 000, soit une force potentiellement plus importante que les effectifs du M23 lui-même. Sur le terrain militaire, une riposte congolaise faible et externalisée Face à cette […]

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Texte intégral (2007 mots)

Depuis près de trois ans, le M23, soutenu par les forces armées rwandaises, a progressivement étendu son contrôle sur une partie du territoire congolais, en particulier dans la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et bordée par le lac Kivu. Cette avancée s’est accélérée au cours de l’année écoulée, suivant une logique d’extension territoriale en « tache d’huile ».

Si, dans un premier temps, les zones conquises se limitaient au Nord-Kivu, la situation évolue rapidement : les combats s’étendent désormais vers l’Ituri, au nord, ainsi que vers le Sud-Kivu, dont la capitale Bukavu vient également d’être conquise. La présence militaire rwandaise, longtemps débattue, ne fait aujourd’hui plus aucun doute. Kigali l’assume pleinement, et le nombre de soldats rwandais sur le terrain est estimé entre 3 000 et 4 000, soit une force potentiellement plus importante que les effectifs du M23 lui-même.

Face à cette menace, la riposte militaire congolaise s’accompagne d’une rhétorique nationaliste et guerrière, selon laquelle chaque défaite serait suivie d’une reconquête victorieuse. Cependant, en réalité, l’effort de défense a été largement, et vainement, externalisé à travers :

  • Le recrutement de groupes armés dits « loyalistes », constitués sur des bases ethniques ou communautaires ;
  • Des achats massifs d’armements, notamment des drones ;
  • Un programme intensif de recrutement et de formation des troupes, principalement à travers des sociétés militaires privées (principalement une société roumaine).

Cette dynamique souligne les profondes failles de l’appareil militaire congolais, miné par la corruption et par l’incapacité du gouvernement central à en assurer un contrôle efficace, tant sur la chaine de commandement que sur le comportement des troupes et des supplétifs « loyalistes ».

Du côté rwandais, l’offensive actuelle semble s’inscrire dans une stratégie plus large. Jusqu’à la prise de Goma, la stratégie de Paul Kagame pouvait être interprétée comme relevant d’une prise de gages territoriaux dans une perspective de règlement (sous médiation régionale avec un soutien international), se limitant à une pression militaire sans aller jusqu’à une prise de contrôle direct de la capitale du Nord-Kivu. Il semble désormais avoir opté pour une approche plus audacieuse, visant un affaiblissement profond, voire une déstabilisation assumée du régime de Kinshasa.

Alors que la communauté internationale peine à apporter une réponse efficace à cette crise, la RDC se trouve dans une situation de plus en plus précaire. L’issue du conflit dépendra autant des dynamiques militaires sur le terrain que des décisions politiques prises à l’échelle régionale et internationale dans les semaines à venir.

Pour comprendre la situation actuelle en RDC, il est essentiel de revenir sur l’histoire diplomatique qui a accompagné les dynamiques régionales depuis les années 1990. Le conflit s’inscrit dans une histoire remontant aux conséquences sur la RDC du génocide rwandais en 1994 puis aux « guerres du Congo », la Deuxième Guerre du Congo à la fin des années 1990 et au début des années 2000 ayant été, par la multiplicité de ses protagonistes africains, un conflit d’ampleur continentale.

Cette période a inauguré une séquence de plusieurs accords de paix régionaux. L’Accord de Lusaka en 1999, suivi du dialogue intercongolais ayant abouti aux accords de Sun City en 2002, et enfin l’Accord-cadre d’Addis-Abeba en 2013, ont été autant de tentatives pour stabiliser la région des Grands Lacs. Ce dernier accord, signé après une première offensive du M23 sur Goma, avait abouti à un retrait du groupe armé de la ville sous la pression des États-Unis, Barack Obama ayant directement fait pression sur Paul Kagame.

Un ressort central de la permanence de la conflictualité dans l’est de la RDC (pas exclusif d’autres facteurs : lutte pour le pouvoir, influences régionales, affrontements intercommunautaires sur le contrôle de la terre) a toujours été l’accès aux ressources du sous-sol congolais, en particulier les métaux rares, indispensables aux industries de haute technologie, aujourd’hui encore plus stratégiques dans le contexte de la transition énergétique. Malgré les efforts diplomatiques déployés pendant trois décennies, la violence sous toutes ses formes – implication de groupes armés et d’armée régulières, violences de masse à l’encontre des populations – n’a jamais cessé.

Le conflit de l’est de la RDC est en effet tristement célèbre pour les exactions commises contre les civils, notamment les violences sexuelles, mises en lumière par le travail du Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix. Cette instabilité a justifié le maintien, année après année, d’une importante mission des Nations unies, la MONUSCO, dont le mandat est renouvelé annuellement par le Conseil de sécurité et dont la composante militaire a pour mission centrale la protection des civils.

L’élection de Félix Tshisekedi en 2019 marque un tournant dans la politique congolaise. Son accession à la présidence s’est faite dans le cadre d’un accord de partage du pouvoir avec son prédécesseur Joseph Kabila (qui gardait une influence considérable au Parlement et dans les institutions) sous la supervision de plusieurs « parrains » régionaux, dont Paul Kagamé. Toutefois, Félix Tshisekedi s’est progressivement affranchi de cette coalition, consolidant son pouvoir à travers le contrôle de plusieurs leviers institutionnels et, depuis la réémergence du M23 sous influence rwandaise, par une posture nationaliste qui lui a permis de remporter l’élection présidentielle de fin 2023.

Dès 2021, la réémergence du M23 a en effet marqué un tournant, Kigali ayant perçu certaines initiatives congolaises comme des provocations, notamment le rapprochement entre Kinshasa et Kampala sur des sujets militaires et économiques. Le rapprochement Kinshasa-Kigali des années 2019-2021, amorcé par Félix Tshisekedi, s’est rapidement retourné en hostilité croissante, initiant une escalade qui s’est poursuivie depuis lors en dépit d’une mobilisation diplomatique régionale inédite à travers les processus de Nairobi et de Luanda.

La SADC et l’EAC, les deux principales organisations régionales (Afrique australe et Afrique de l’Est respectivement), ont intensifié leur engagement face à la menace de régionalisation du conflit. En 2022, la RDC a intégré l’EAC lors du lancement du processus de Nairobi, mais les tensions avec le Kenya ont conduit à un désengagement progressif de la force déployée dans l’Est congolais par cette organisation. La SADC, plus proche des vues de la RDC et dont celle-ci est membre, a pris le relais en déployant une force régionale, qui n’a pas été en état de s’opposer à la progression du M23 et des forces rwandaises. 

Face à ces tensions, l’Union africaine a mandaté l’Angola pour mener une médiation entre la RDC et le Rwanda. Un jalon essentiel est posé en novembre 2022 avec la feuille de route de Luanda, qui prévoit une séquence de désarmement du M23 et le retrait des troupes rwandaises. Cependant, cet accord n’a pu être appliqué sur le terrain : le cessez-le-feu préalable n’a tenu que quelques mois en 2023, la pression militaire ayant repris le dessus. La médiation de l’Angola a repris un nouveau souffle depuis 2024 et s’impose comme le processus diplomatique central, focalisé sur l’antagonisme RDC-Rwanda et les préalables de chacun des deux protagonistes (retrait des troupes rwandaises pour la RDC, dialogue M23-Kinshasa et démantèlement du FDLR, groupe armé rwandais ex-génocidaire installé au Kivu, pour le Rwanda).  

Aujourd’hui, la région reste en proie à des tensions croissantes, et la recherche d’une solution durable semble encore incertaine en dépit de la gravité de la situation, qui implique les voisins (Ouganda et Burundi) et tout l’environnement régional. La RDC, dans son bon droit au regard du droit international mais en position de faiblesse, exige le retrait des troupes rwandaises, tandis que Kigali conditionne tout dialogue à des négociations entre Kinshasa et le M23.

Enfin, la question des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé hutu rwandais actif en RDC composé d’ex-génocidaires et de leurs héritiers, complique encore davantage la situation. Ce groupe est mis en avant par le Rwanda pour justifier son intervention militaire, en le présentant comme le maintien d’une menace existentielle à quelques kilomètres de son territoire. La RDC pour manifester sa bonne volonté a proposé en 2024 dans le cadre du processus de Luanda son démantèlement, sans trouver toutefois les moyens de le mettre en œuvre. 

Le sommet du 8 février 2025 organisé conjointement par la SADC et l’EAC (qui paraissent incliner respectivement vers la RDC et le Rwanda) a réaffirmé l’intégrité territoriale de la RDC, mais les désaccords persistent sur le retrait des forces étrangères. L’avenir du conflit dépendra désormais de la capacité des acteurs régionaux et internationaux à imposer une solution diplomatique viable à un conflit qui a retrouvé un niveau de militarisation et de régionalisation comparable à celui du début des années 2000.

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13.03.2025 à 11:46

L’Indonésie, dans la cour des grandes puissances. Expliquez-moi…

stagiairedecomm@iris-france.org

Membre du G20 et forte de son intégration aux BRICS+ en janvier 2025, l’Indonésie s’affirme désormais comme un acteur incontournable tant à l’échelle régionale qu’internationale. Située au carrefour de routes maritimes stratégiques reliant l’océan Indien au Pacifique, l’archipel tire parti de sa position géographique pour étendre son influence dans un contexte de rivalités croissantes entre grandes puissances. De son rôle central du Mouvement des non-alignés à l’affirmation d’une politique de multi-alignement, Jakarta développe des accords de partenariats et de coopération à la fois avec les États-Unis, la Chine, la Russie, ou l’Union européenne, lui permettant ainsi une certaine autonomie stratégique. Forte de ses 275 millions d’habitants, l’Indonésie connaît depuis les années 2000, une croissance économique constante avoisinant les 5% par an. Par ailleurs, le pays dispose de nombreuses ressources naturelles stratégiques, lui conférant un rôle de premier plan sur la scène économique mondiale. Mais cette montée en puissance s’accompagne de défis majeurs. Des fragilités économiques et sociales persistent, tandis que les tensions géopolitiques, notamment avec Pékin en mer de Chine méridionale, continuent de peser sur sa sécurité. L’Indonésie fait aussi face à des menaces environnementales croissantes, exacerbées par sa vulnérabilité aux catastrophes naturelles et aux effets du changement climatique. L’Indonésie parviendra-t-elle à s’affirmer comme une puissance majeure tout en surmontant les défis internes et les tensions régionales croissantes? Retour sur l’entrée de l’Indonésie dans la cour des grandes puissances.

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Membre du G20 et forte de son intégration aux BRICS+ en janvier 2025, l’Indonésie s’affirme désormais comme un acteur incontournable tant à l’échelle régionale qu’internationale. Située au carrefour de routes maritimes stratégiques reliant l’océan Indien au Pacifique, l’archipel tire parti de sa position géographique pour étendre son influence dans un contexte de rivalités croissantes entre grandes puissances. De son rôle central du Mouvement des non-alignés à l’affirmation d’une politique de multi-alignement, Jakarta développe des accords de partenariats et de coopération à la fois avec les États-Unis, la Chine, la Russie, ou l’Union européenne, lui permettant ainsi une certaine autonomie stratégique. Forte de ses 275 millions d’habitants, l’Indonésie connaît depuis les années 2000, une croissance économique constante avoisinant les 5% par an. Par ailleurs, le pays dispose de nombreuses ressources naturelles stratégiques, lui conférant un rôle de premier plan sur la scène économique mondiale. Mais cette montée en puissance s’accompagne de défis majeurs. Des fragilités économiques et sociales persistent, tandis que les tensions géopolitiques, notamment avec Pékin en mer de Chine méridionale, continuent de peser sur sa sécurité. L’Indonésie fait aussi face à des menaces environnementales croissantes, exacerbées par sa vulnérabilité aux catastrophes naturelles et aux effets du changement climatique. L’Indonésie parviendra-t-elle à s’affirmer comme une puissance majeure tout en surmontant les défis internes et les tensions régionales croissantes?

Retour sur l’entrée de l’Indonésie dans la cour des grandes puissances.

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12.03.2025 à 18:13

L’Afrique face aux recompositions géopolitiques. Avec Niagalé Bagayoko

stagiairedecomm@iris-france.org

Pascal Boniface · L'Afrique face aux recompositions géopolitiques. Avec Niagalé Bagayoko | Entretiens géopo L’arrivée au pouvoir de Donald Trump et le désintérêt progressif des États-Unis pour l’Afrique entrainent des recompositions géopolitiques sur l’ensemble du continent. Au-delà de la fin de l’USAID qui aura des répercussions sur la gestion de nombreuses crises, ce désintéressement, en réalité historique et traditionnel, favorise l’arrivée d’acteurs impatients d’occuper le siège laissé vacant. Parmi eux, la Chine et la Russie s’imposent comme de sérieux candidats, notamment en ce qui concerne les questions sécuritaires. Un phénomène qui s’inscrit dans un contexte plus large de changement de paradigme international. Quelles sont les recompositions géopolitiques en cours en Afrique ? Comment l’arrivée de Donald Trump est-elle perçue par les pays africains ? Comment expliquer l’arrivée de nouvelles puissances partenaires ? Comment se traduit la rivalité sino-américaine sur le continent ? Face aux conflits en Ukraine et à Gaza, les crises présentes en Afrique risquent-elles de tomber dans l’oubli ? Comment résoudre la question des crises humanitaires dans un contexte géopolitique en tension ? Autant d’enjeux abordés dans ce podcast avec Niagalé Bagayoko, directrice de l’African Security Sector Network.

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