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26.11.2025 à 18:05

Les sondages, LFI et les autres

Pendant longtemps, LFI s'était distingué par son hostilité aux sondages. Non sans se prévaloir de critiques scientifiques. Son leader opérait un changement radical dont il se confiait lors d'une conférence à Sciences Po en octobre 2021 : « Nous avons changé de ligne, nous les insoumis. Il y a quelques années, avec les liens étroits que nous avions avec les disciples de Pierre Bourdieu, tout le monde était sur une ligne dure : l'opinion publique n'existe pas, le sondage crée sa propre réalité, donc on n'en (...)

- Actualité / , ,
Texte intégral (659 mots)

Pendant longtemps, LFI s'était distingué par son hostilité aux sondages. Non sans se prévaloir de critiques scientifiques. Son leader opérait un changement radical dont il se confiait lors d'une conférence à Sciences Po en octobre 2021 : « Nous avons changé de ligne, nous les insoumis. Il y a quelques années, avec les liens étroits que nous avions avec les disciples de Pierre Bourdieu, tout le monde était sur une ligne dure : l'opinion publique n'existe pas, le sondage crée sa propre réalité, donc on n'en parle pas, ça ne nous intéresse pas, c'est une escroquerie. On a tenu un moment comme ça, mais comme ça a un pouvoir d'injonction absolument incomparable, il vaut mieux changer de tactique » [1].

L'auteur ne donne pas plus de précisions sur cet épisode passé inaperçu sur lequel s'ouvre son livre. L'annonce était bien placée dans une institution universitaire aux liens étroits avec les sondeurs. Passons sur l'inélégance à l'égard des « disciples de Bourdieu ». Ce qu'en a retenu Jean-Luc Mélenchon dans ces quelques lignes en dit long sur l'incurie des politiques en la matière. Il est vrai que pour eux un sondage ne vaut que par son utilité tactique. Est-il jugé favorable et le candidat s'en prévaut ; est-il défavorable et le même conspue le sondage voire les sondages en général.

LFI échappe-t-il à cette loi d'airain de l'interprétation à l'approche des élections municipales et présidentielles. Déjà, les militants sont abreuvés d'informations encourageantes censées venir des sondés et aussi bien des sondeurs. C'est ce qu'on appelle de « bons sondages ». Un sondage négatif est-il publié et la réaction est attendue. Devant un sondage Odoxa-Public Sénat qui donnait Jordan Bardella gagnant au deuxième tour de l'élection présidentielle quelle que soit son opposant, Jean-Luc Mélenchon fut le premier à réagir comme pour limiter une contagion médiatique. Une « fumisterie » fulmina-t-il en invoquant le bon sens [2] Assurément, les intentions de vote à un an et demi d'une échéance électorale ne valent pas grand-chose sinon pour partager les candidats pressentis engagés dans les opérations de sélection. Est-ce trop demander aux politiques de ne pas ajouter à l'absurdité par des commentaires stériles et des retournements seulement opportunistes ?


[1] Cité in Hugo Touzet, Produire l'opinion. Une enquête sur le travail des sondeurs, Editions EHESS, 2025, p. 10. L'auteur ne donne pas plus de précisions sur cet épisode passé inaperçu sur lequel s'ouvre son livre.

26.11.2025 à 17:44

L'Ifop sans limite

Manifestement l'Ifop aime à faire parler de lui. Il vient de porter plainte contre deux députés insoumis qui avaient vertement critiquer son sondage sur l'islam (Les Musulmans selon l'Ifop).
Après A. Dézé L'Ifop ne tolère plus la critique scientifique l'Ifop est-il en passe de se transformer en machine à procès ? Les critiques, d'où quelles viennent, ne sont plus de mise pour cette entreprise de sondage connue, au moins par les scientifiques, pour son manque de rigueur et d'errements à foison. La plainte à (...)

- Pour une régulation / , ,
Lire plus (248 mots)

Manifestement l'Ifop aime à faire parler de lui. Il vient de porter plainte contre deux députés insoumis qui avaient vertement critiquer son sondage sur l'islam (Les Musulmans selon l'Ifop).

Après A. Dézé L'Ifop ne tolère plus la critique scientifique l'Ifop est-il en passe de se transformer en machine à procès ? Les critiques, d'où quelles viennent, ne sont plus de mise pour cette entreprise de sondage connue, au moins par les scientifiques, pour son manque de rigueur et d'errements à foison. La plainte à l'encontre de deux dépurés lfistes risque cependant de connaitre la même issue que la plainte contre A. Dézé. Mais En s'attaquant à des députés l'Ifop se soucie de fait comme d'une guigne des résultats du procès, s'il avait lieu (il avait retiré sa plainte 48 heures avant l'audience...).

L'objectif de l'Ifop est clair, menacer pour faire peur, c'est simple. Donc peu importe que le procès soit perdu ou qu'il n'ait pas lieu. L'Ifop est avant tout chose, ne l'oublions jamais, une entreprise marchande (comme tous les sondeurs en France) donc l'argent dépensé pour un dépôt de plainte en diffamation (15 000 euros) n'est qu'une broutille sans importance. C'est le principe même d'une poursuite bâillon.

25.11.2025 à 20:23

Les Musulmans selon l'Ifop

On ne compte plus les sondages sur les Musulmans et/ou l'islam notamment ceux réalisés par l'Ifop depuis des années. Avec toujours à la clef, les mêmes biais, les mêmes erreurs... les mêmes errements.
La « première » d'entre elles reste l'auto-déclaration. Qu'est-ce qu'un musulman ? Ou que signifie être « religieux » ? (terme, employé également dans le sondage). Les critères sont ils à chaque fois identiques, comparables, voire même compatibles, chez tous ceux qui se disent l'être. Par exemple chez les jeunes. Non (...)

- La fabrique des sondages / , , , ,
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On ne compte plus les sondages sur les Musulmans et/ou l'islam notamment ceux réalisés par l'Ifop depuis des années. Avec toujours à la clef, les mêmes biais, les mêmes erreurs... les mêmes errements.

La « première » d'entre elles reste l'auto-déclaration. Qu'est-ce qu'un musulman ? Ou que signifie être « religieux » ? (terme, employé également dans le sondage). Les critères sont ils à chaque fois identiques, comparables, voire même compatibles, chez tous ceux qui se disent l'être. Par exemple chez les jeunes. Non bien évidemment. Est-il bien utile de souligner dès lors l'insignifiance de l'effectif de l'échantillon, notamment dans la classe âge qui poserait le plus de problème les 15-24 ans (291 individus au total, dont 87% se disent religieux et 59% favorables à l'application de la charia dans les pays non musulmans) ?

Lorsque la déclaration des sondés ne sont corroborées par aucune donnée empirique toute enquête scientifique est impossible. Les données ethniques ou religieuses sont purement et simplement interdites en France. Fin de la discussion. Ce sondage n'est donc qu'une suite de naïvetés confondantes.

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