TOUTES LES ASSOS

Un Toit Pour Tous

UTPT se donne pour mission de favoriser l’accès et le maintien dans un logement décent des personnes à faibles ressources en lien avec les collectivités locales.

Publié le 10.07.2025 à 16:20

Jeudi 3 juillet 2025 au soir, Un Toit Pour Tous rassemblait dans ses locaux des collectifs et associations qui accueillent et hébergent des migrants. 13 d’entre eux étaient représentés

Un Toit Pour Tous en soutien de dynamiques collectives solidaires

Le principe du dispositif LASUR (Logement d’attente en réponse à des situations d’urgence) repose sur l’engagement d’un collectif de citoyens en lien avec une ou plusieurs personnes migrantes, prêts à les aider à trouver et financer un logement disponible. Mais la famille ou la personne isolée ne pouvant pas conclure un bail, c’est l’association Un Toit Pour Tous qui est la locataire.

Diverses personnes, salariées et bénévoles d’Un Toit pour Tous interviennent en appui de ces collectifs : aide à la recherche de fonds, accompagnement à trouver un logement, bilan budgétaire réalisé avec une comptable, et des permanences assurées par une juriste de l’ADATE ont lieu tous les 15 jours.

Par ailleurs, des bénévoles bricoleurs peuvent également intervenir dans les logements pour effectuer de petites réparations. D’autres aident aussi à la recherche de logements pérennes lorsque les personnes ont obtenu un titre de séjour (on parle alors de LASUR renforcé). Le pôle social d’un Toit Pour Tous peut aussi intervenir auprès de ces familles hébergées.

Plusieurs responsables de collectifs citoyens ont souligné la compétence et l’amabilité des salariés d’Un Toit pour Tous. Selon eux, sans cela, ils n’auraient pas pu mener à bien l’accueil de ces personnes migrantes.

Toutes les personnes accueillies sont dans une démarche active pour régulariser leur situation. Même si elles peuvent être contraintes à l’heure actuelle d’attendre 7 ans sur le territoire pour demander une régularisation, elles construisent les preuves de leur intégration : apprentissage du français, bénévolat, scolarisation, recherche de promesses d’embauche en plus de rassembler l’ensemble des documents nécessaires demandés (passeport, actes de naissance, livret de famille…)

Des subventions indispensables pour le soutien de ces dynamiques solidaires

Le soutien d’Un Toit Pour Tous par le dispositif LASUR est financé par une subvention de Grenoble Alpes Métropole et par la Fondation pour le logement des défavorisés. Les collectifs de citoyens, de leur côté, portent humainement et financièrement l’hébergement de ces familles ou personnes isolées migrantes.

Une grande générosité comme point commun

Les collectifs de citoyens faisant de l’accueil et portant l’hébergement de personnes migrantes sont divers. Quelques-uns sont constitués en association permettant de faciliter les dons privés. Mais la plupart sont des collectifs informels. À l’origine de la plupart de ces groupes, il y a la rencontre d’une famille sans hébergement et de personnes qui veulent leur proposer un accueil et un hébergement en attendant que leur situation soit régularisée. Pour certains d’entre eux dans le cadre ou non de réseau éducation sans frontière (RESF) le lien se fait par les enfants à l’école. La durée et l’ancienneté de ces collectifs est très variable, certains ont plus de dix ans, d’autres sont récents. Beaucoup de ces groupes n’existent que le temps nécessaire à la famille pour obtenir les autorisations ouvrant l’accès à un logement social. D’autres groupes sont plus durables, tels celui du Trièves, de la Chartreuse ou l’APARDAP sur Grenoble. Ils accueillent des personnes seules ou des familles dans des logements dont ils assurent le financement.

Une mobilisation des donateurs difficile à maintenir dans la durée

Une fois passée la mobilisation initiale, ces groupes ont comme point commun la difficulté à maintenir l’engagement des donateurs et soutiens. Bien souvent, la mobilisation repose sur très peu de personnes qui peinent à trouver des relais ou des remplaçants.

Favoriser l’intégration par l’accompagnement des familles

Dans la grande majorité des cas, cet accompagnement par des collectifs de citoyens aide à l’intégration de ces familles car il va bien au-delà d’un simple soutien au logement. Ce sont des relations humaines qui parfois perdurent quand les familles disposent d’un logement durable. Dans de nombreuses familles les enfants ont de bons résultats scolaires. Il y a aussi pour les membres des collectifs un enrichissement humain fort de rencontres avec des autres cultures et coutumes. Lorsque le collectif est lié à une école, cela apprend la solidarité aux enfants.

Des accueils permettant une meilleure acceptation des migrants

Les propositions d’accueil dans les communes rurales éloignées de Grenoble sont parfois plus compliquées car les personnes accueillies ont souvent à faire des démarches au chef-lieu du département. Mais les relations semblent un peu différentes et favorisent la connaissance et l’acceptation des accueillis dans ces communes. De plus, les élus communaux sont parfois très moteurs pour favoriser un accueil des migrants en attente de régularisation. Tel est le cas dans le Trièves. Une réflexion avec « Modus Operandi » est menée en vue des prochaines élections municipales pour promouvoir le concept de territoires accueillants. Un document sera publié début août.

Des logements « tampons » indispensables sur l’agglomération grenobloise

Véronique Mangin a alerté sur le besoin d’avoir des logements « tampons » sur l’agglomération grenobloise. Car, entre le moment où un collectif de citoyens fait appel à Un Toit Pour Tous pour une famille et la conclusion d’un bail pour héberger celle-ci, il se passe quelques semaines. Il faut donc un appartement « tampon » pour éviter que ces personnes soient à la rue.

L’objectif est que les personnes hébergées puissent bénéficier de logements durables. La durée moyenne pour les familles dans le dispositif est de 31 mois. Cela a tendance à augmenter en raison des pressions que l’État cause aux migrants qui veulent être régularisés.

Il est très important de faire valoir la capacité d’intégration des migrants par les démarches collectives d’accueil.


Grâce à ces 25 collectifs et à Un Toit Pour Tous, le dispositif LASUR a permis en 2024 à une quarantaine de ménages d’être hébergés soit 160 personnes dont 86 enfants.

 

L’article Hébergement des personnes migrantes : Un Toit Pour Tous soutient les collectifs citoyens est apparu en premier sur Un Toit Pour Tous.


Publié le 24.06.2025 à 14:42

Le mardi 20 mai 2025, 35 personnes ont participé à un info-café animé par Jean-François Lapière et Michel Maron (bénévoles à Un Toit Pour Tous), consacré au DALO/DAHO et au fonctionnement de la commission de médiation (COMED). Un moment d’échange riche et engagé entre bénévoles et salariés autour d’un droit souvent méconnu mais essentiel.

Le DALO/DAHO : un droit, pas un simple dispositif

Créé par la loi du 5 mars 2007, le Droit au logement opposable (DALO) et le Droit à l’hébergement opposable (DAHO) permettent aux personnes mal logées ou sans domicile, répondant à des critères bien définis[1], d’exiger un logement ou un hébergement adapté. Ce droit est né d’une mobilisation citoyenne et associative, notamment du mouvement des Don Quichotte, et reste un levier important pour faire valoir une justice sociale en matière de logement. Mais il ne suffit pas d’un texte : encore faut-il pouvoir l’utiliser. Le rôle des associations comme Un Toit Pour Tous est ici crucial.

L’engagement d’Un Toit Pour Tous

Depuis 2009, notre association propose des permanences hebdomadaires pour accompagner les personnes dans leurs démarches DALO/DAHO. Une équipe de 12 bénévoles reçoit chaque semaine une quinzaine de personnes pour les aider à constituer leur recours et faire valoir leurs droits. Cet accompagnement permet aussi de mieux comprendre les réalités de l’exclusion : attente prolongée, hébergement indigne, sans-abrisme, etc.

La COMED : un espace de lutte et de décisions

La commission de médiation (COMED) examine chaque mois 80 à 100 dossiers. Elle regroupe, à part égale, d’une part des représentants de l’État, des collectivités, des bailleurs et, d’autre part, des représentants d’associations. Son président est nommé par le préfet pour 3 ans, un poste renouvelable sans limite. Les visions au sein de la commission sont parfois bien différentes, pour ne pas dire bien opposées : entre une défense inconditionnelle du droit à un toit et une approche plus gestionnaire. La COMED est, de fait, aussi un lieu de rapport de force : pour beaucoup d’associations, c’est une bataille politique pour faire vivre un droit souvent réduit à un « droit de papier ».

Données 2024 et début 2025 : un droit en tension

En 2024, la COMED a reçu 1058 recours (713 DALO / 345 DAHO), avec seulement 40 % de dossiers reconnus prioritaires. Mais, depuis le début de 2025, une évolution positive est à noter : 208 recours DALO, dont 70 % acceptés et 184 recours DAHO, avec 49 % d’acceptation. Cela donne un taux global de 60,7 % de décisions favorables Cette progression est notamment liée à la présence active de représentants des personnes concernées.

Enjeux juridiques récents

Des évolutions juridiques ont marqué l’année :
  • Le Conseil d’État (mai 2024) a restreint l’accès à l’hébergement pour les personnes sous Obligation de quitter le territoire français (OQTF) sauf circonstance exceptionnelle. Dans les faits seule la présence de très jeunes enfants (- 3 ans) est prise en compte par les services de l’État comme circonstance exceptionnelle. Le Haut comité pour le Droit au Logement (mars 2025) rappelle que « être à la rue constitue, en soi, une circonstance exceptionnelle de nature à porter atteinte à la santé physique et psychique et à la dignité d’un être humain, quels que soient son âge, son genre et sa situation administrative ».
  • Plusieurs rejets de la COMED ont été annulés en justice à Grenoble, preuve que la bataille se joue aussi sur le terrain juridique. Sur ce terrain il faut signaler le rôle important de l’Équipe juridique mobile (EJM) de la ville de Grenoble, engagée aussi dans le soutien au recours DALO/DAHO.

Appel à engagement

Un Toit Pour Tous appelle les bénévoles à s’impliquer dans l’accompagnement des recours DALO/DAHO (lundi après-midi, à la maison de la vie associative et citoyenne) et/ou à rejoindre les travaux de la COMED. Le Secours Catholique a également sollicité Un Toit Pour Tous afin d’accompagner et/ou de former des bénévoles pour qu’ils tiennent à leur tour des permanences DALO/DAHO. Des réflexions et discussions sont en cours mais aucune décision ne sera prise avant la rentrée car Un Toit Pour Tous ne peut se disperser et…manque de bénévoles dans ce domaine ! Le renouvellement des membres de la COMED est prévu en juin 2026 : une opportunité stratégique pour renforcer la présence des associations de terrain et défendre une vision humaine et inconditionnelle du droit au logement. Il est demandé à toutes et tous de faire connaître, autour de soi, l’existence de ce droit opposable au logement et à l’hébergement.
[1] DALO : Pour être reconnu-e prioritaire, il faut : – Être éligible au logement social ; – Et se trouver dans l’une des situations suivantes : sans domicile, menacé-e d’expulsion sans relogement, hébergé-e temporairement, logé-e dans un logement insalubre ou inadapté, ou en attente d’un logement social depuis un délai anormalement long (25 mois à Grenoble). DAHO : Il faut avoir sollicité un hébergement (structure d’accueil, logement-foyer, résidence hôtelière à vocation sociale) sans avoir reçu de proposition adaptée. Une condition de régularité de séjour s’applique selon le type d’hébergement demandé.    

L’article Le droit à un toit et le rôle de la commission de médiation DAHO/DALO est apparu en premier sur Un Toit Pour Tous.


Publié le 24.06.2025 à 14:18

Philippe Bernadat est bénévole et administrateur à Un Toit Pour Tous. Engagé depuis 2004, il est aujourd’hui bénévole au sein du groupe des bricoleurs, dans le groupe mécénat et à la gestion des SCI.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Philippe Bernadat. Je suis retraité et je travaillais dans le domaine de l’informatique et des statistiques. J’habite à Varces-Allières-et-Risset, je suis marié et j’ai trois enfants. Je suis élu à Varces et engagé dans plusieurs associations, et ce depuis un moment : à Un Toit Pour Tous mais aussi au sein d’une association de transition énergétique et énergie citoyenne. J’ai toujours aimé participer à la vie collective.

Depuis quand avez-vous découvert son action ?

J’ai connu l’association en 2004-2005, par des bénévoles recherchant des investisseurs pour les Sociétés civiles immobilières.  Sensibilisé à l’idée d’investir dans le logement, j’ai rejoint cette initiative.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous engager en tant que bénévole et, plus récemment, en tant que membre du conseil d’administration ?

J’ai d’abord financièrement investi dans les SCI, puis cherché à m’impliquer davantage. Aimant bricoler, j’ai rejoint les bénévoles bricoleurs, mais mon travail ne me permettait pas d’intervenir en journée. J’ai donc participé au groupe de bénévoles AG Copro, puis pris en charge la gestion des SCI dès 2014.

Avec l’afflux de réfugiés syriens et le programme LAMI, j’ai rejoint les bénévoles pour aménager les logements. Plus tard, j’ai intégré le groupe mécénat et ai participé à l’organisation des Rencontres. J’ai accepté d’entrer au CA en 2024 pour apporter mon expérience.

Comment envisagez-vous votre rôle en tant qu’administrateur de l’association ?

Je suis encore en phase de découverte, mais mon rôle est de proposer et questionner les décisions pour assurer la pertinence des actions de l’association.

Quels sont, selon vous, les enjeux prioritaires pour Un Toit Pour Tous dans les années à venir ?

L’objectif principal, selon moi, c’est de produire le plus grand nombre de logements, tout en restant proches des locataires. Il ne faut pas que cela devienne une industrie. Un Toit Pour Tous s’est professionnalisée, on arrive à proposer des loyers abordables.
Nous devons accroître la visibilité de l’association pour nous faire davantage connaître. Il faut assurer une bonne gestion interne et maintenir l’engagement des bénévoles. Et enfin, il faut trouver des financements, et cela est le travail notamment des bénévoles au groupe mécénat !

Quelles sont vos relations avec les autres bénévoles et les salariés de l’association ?

Je travaille en binôme avec les bénévoles bricoleurs et collabore avec les travailleurs sociaux pour l’accueil des locataires. J’interagis aussi avec l’équipe communication et participe à des événements.

Y a-t-il un moment fort de votre engagement à Un Toit Pour Tous particulièrement marquant ?

Pendant le COVID, j’ai installé des protections Plexiglas pour assurer l’accueil du public. Un autre moment marquant était une édition des Rencontres à Alpexpo en 2006 ou 2007, avec un public très large. Plus récemment, j’ai réussi à amener la mairie de Varces à signer une convention et créer un logement près de la mairie.

Quel événement ou action de l’association vous semble particulièrement emblématique de son engagement ?

Les Rencontres, chaque nouveau logement trouvé et les échanges quotidiens avec les bénévoles et salariés.

Un dernier mot pour conclure (et encourager d’autres personnes à s’engager) ?

C’est gratifiant de voir qu’on peut réaliser des projets collectivement pour aider ceux qui en ont besoin. Le logement est un besoin essentiel, et chacun peut trouver une façon de contribuer à sa manière.

 

L’article S’engager activement pour le logement social : le témoignage de Philippe, bénévole est apparu en premier sur Un Toit Pour Tous.


Publié le 20.06.2025 à 16:22

>29 mai 2025 Le Dauphiné Libéré (supplément mensuel Sud-Isère DL immobilier et habitat

Bail solidaire : pourquoi ça cartonne ?                                      

>23 mai 2025 Le Monde

L’essor des pensions de famille, plébiscitées pour loger d’anciens SDF

Les pensions de familles, qui logent plus de 25 000 personnes en situation précaire, organisent leur semaine nationale, avec le soutien du gouvernement, qui ambitionne de créer 10 000 places supplémentaires d’ici à 2027. Pour en savoir plus.

>21 mai 2025 Le Dauphiné Libéré  

Grenoble. Réquisition des logements vides : après les promesses, ils attendent les actes

En 2022, le conseil municipal de Grenoble a voté une délibération permettant au maire de réquisitionner les logements vacants à des fins sociales et solidaires, mais il ne l’a jamais appliquée… Alors que le maire a annoncé vouloir procéder sous peu à des réquisitions les collectifs (dont Réseau d’éducation sans frontière, Droit au logement etc.) attendent des actes.

>15 mai 2025 Synthèse de presse de l’Ush 728

Logement social et environnement : concilier urgence sociale et enjeux climatiques

La présidente de l’Ush : « Qu’on arrête d’utiliser l’écologie pour bloquer des projets de construction ». Les enjeux climatiques doivent être traités, mais « si les gens crèvent dehors et ne sont pas logés, ça ne changera rien au sujet ! ». Les recours ne sont pas liés à l’écologie, mais à la nature « très sociale » des logements, souvent contestée par des collectifs d’habitants et soutenue par certains élus. Aujourd’hui, ce dont on a besoin, c’est plutôt d’un soutien politique national et local pour dire : construisez, réhabilitez, restructurez, mais logeons tout le monde ! »                                               

Nouvelle hausse des expulsions locatives en 2024

Selon la Fondation pour le logement des défavorisés : « La loi dite Kasbarian-Bergé adoptée en 2023 a fortement durci les procédures, réduit drastiquement les possibilités de maintien dans le logement et s’est accompagnée d’instructions auprès des préfets pour expulser de manière plus systématique                                                                                                 

>16 mai 2025 Le Monde

Crise du logement : 15 villes européennes durement frappées en appellent à l’UE pour trouver des financements

Une « alliance des maires pour le logement », lancée par Barcelone et rassemblant Rome, Paris, Budapest ou Athènes, a présenté, jeudi 15 mai, un plan à 80 milliards d’euros à la Commission européenne. L’objectif est d’augmenter l’offre de logement social et abordable et de soutenir la rénovation énergétique. Pour en savoir plus.

>16 mai 2025 Le Monde

Immobilier : les revers du « coliving », nouvelle industrie de la colocation

Très rentable, la location de chambres au sein d’appartements rénovés prospère sur fond de crise du logement dans les métropoles. Pour en savoir plus.

>10 mai 2025 Le Dauphiné Libéré

Fontaine. Famille à la rue : le maire interpellé par un collectif…

constitué de Resf Fontaine, conseil local Fcpe du collège Jules Valles, Fcpe 38, association des parents d’élèves et personnels du lycée Gérard Philippe ? intersyndicale enfants migrant.e.s à l’école, de la Fsu, de Sud et du Cnt,Dal 38, groupe solidarité de la paroisse catholique St Michel du Drac qui a souligné l’urgence de la situation de la famille M (le tribunal a confirmé l’expulsion) dont 2 enfants sont scolarisé à Fontaine.

>7 mai 2025 Synthèse de presse de l’Ush 727                                                        

Insee. En 2022, 34% des ménages du parc social vivaient en dessous du seuil de pauvreté́ (une hausse de 5 points en six ans) et que la moitié d’entre eux avait plus de 53 ans. (Lemonde.fr, 28/04/25).            

>05 mai 2025 Le Monde

Logement : un nombre inédit de ménages ont été expulsés par la force en 2024

En 2024, 24 556 expulsions locatives forcées ont eu lieu, soit 29 % de plus qu’en 2023, a annoncé, lundi, le ministère du logement. Il promet « un plan d’actions pour prévenir et traiter les impayés ». Les associations craignent une nouvelle hausse des mises à la rue. Pour en savoir plus.

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Publié le 20.06.2025 à 10:09

 Le 12/14 de juin s’est tenu à la maison des associations de Grenoble le 10 juin dernier pour clore la série de ces temps d’information et d’échanges de l’année. Il était consacré à la question des impayés de loyers engendrés par les suspensions et ruptures de droits.

Retour sur cas illustratif, présenté par Aude Moussaoui, travailleuse sociale à Un Toit Pour Tous.

Une femme seule avec 5 enfants, titulaire d’un titre de séjour, bénéficiant d’une mesure Accompagnement vers et dans le logement (AVDL).  En mars 2024, elle est dans une situation équilibrée et son reste à vivre est correct grâce à une aide FSL (1), l’APL (2) et la RLS (3). À l’échéance du titre de séjour, le rendez-vous pris à la préfecture est annulé et reporté après l’échéance entrainant la suppression de l’APL et de l’allocation chômage. Un nouveau rendez-vous est accordé en juin mais sur un site d’administration numérique (4) et pour sa demande enfin enregistrée le 1er juillet le récépissé n’arrive que début octobre. Pendant ce temps toutes les aides ont été supprimées et ne reprendront qu’au mois de janvier suivant. Une année de difficultés et une dette restante à résorber.

L’état des lieux

Comme le rappelle Marie Guillaumin, responsable de l’Observatoire de l’hébergement et du logement, 95% des procédures d’expulsion sont liées à des impayés. Certains sont liés à des ruptures de vie et peuvent être gérés dans la phase amiable du processus d’expulsion. D’autres peuvent être liés à des blocages ou difficultés administratives qui entrainent des suspensions et/ou ruptures de droits donc des ressources qui disparaissent et par voie de conséquence des impayés de loyers :
  • Les retards pris par la préfecture pour les rendez-vous (retards de 1 à 4 mois) entrainent des non-renouvellements de titres de séjour. Une enquête menée par la Coordination Bouge Ta Préf 38 sur une durée de 10 jours en 2024 et portant sur un échantillon de 400 personnes faisant la queue devant la préfecture sans pouvoir y entrer a montré que le non-renouvellement de leur titre de séjour a entrainé une perte d’emploi pour 56 personnes.
  • La cessation de l’Aide au logement (APL) en cas d’impayé qui aurait dû être néanmoins maintenue pendant le traitement de l’impayé. Cette perte s’élève à 40% du loyer dans le secteur privé et 58% dans le secteur public.
  • La contemporanéisation de l’aide (aide calculée tous les 3 mois sur les ressources des 12 derniers mois) entraine une instabilité des situations.
  • La dématérialisation accrue des démarches et la raréfaction des interlocuteurs peuvent induire des difficultés de compréhension pour le bénéficiaire potentiel et des erreurs préjudiciables pour lui.
  • La réclamation de pièces supplémentaires entraine des délais de traitement si longs qu’ils peuvent mettre les ménages dans des situations difficiles.

Des outils pour éviter la spirale perte des aides-impayés : l’expérience du bailleur social ACTIS (5)

Marylène David, responsable du service contentieux présente le dispositif « Toujours maintien » mis en place pour accompagner toute procédure en lien avec tous les autres acteurs sociaux concernés et comportant des mesures spécifiques pour renforcer son action. En effet l’impayé de loyer a des effets désastreux pour le locataire qui voit l’endettement s’accroître : réduction de la RLS, absence de rappel APL, alors que les charges sont toujours à régler. Si le bail est en cours, une période conservatoire de 6 mois permet de garder l’APL et de travailler à un plan d’apurement ; mais la plus grande difficulté est de joindre les locataires… Si le bail est déjà résilié, un protocole de cohésion sociale permet de suspendre la procédure d’expulsion, pendant 24, voire 36 mois, le temps d’apurer la dette. Par exemple dans le cas de rupture de titre de séjour. Mais Marylène souligne aussi les conséquences pour le bailleur : une lourde gestion administrative à cause des relations nombreuses avec d’autres acteurs (en particulier avec la CAF), ce qui entraine un investissement important en temps et donc des problèmes de financement.

Le témoignage de Romain Mathieu, travailleur social à Un Toit Pour Tous

Romain confirme tout ce qui a été évoqué précédemment sur les problèmes administratifs, les blocages institutionnels. Mais il insiste aussi sur :
  • Les évolutions de ces dernières années marquées par un renforcement des contrôles, le croisement des fichiers (CAF, CPAM, URSSAF etc.), la digitalisation accrue et la diminution de l’accueil, des déclarations de ressources de plus en plus compliquées, une certaine instabilité des conditions d’aides qui rend la recherche d’information de plus en plus longue.
  • La dématérialisation couplée à une administration complexe n’est pas adaptée à bien des ménages accompagnés car ils ont souvent besoin d’un interlocuteur pour démêler plus efficacement les arcanes administratifs.  Le système est fait pour la majorité dont nos publics ne font pas partie.
  • Le travailleur social est un « passeur » qui centralise les informations, aide à comprendre les démarches, assure une veille sur les évolutions administratives incessantes et apaise le stress et l’anxiété générés par ces situations.
  • Au cœur d’un réseau, il sert d’intermédiaire entre les publics et les institutions pour coordonner les démarches. Mais, alors que nous avons le souci de « faire avec » il faut parfois « faire à la place » quand c’est trop compliqué, et aussi parce que parfois, on nous traite mieux que les publics eux-mêmes. Et on constate que l’accompagnement au logement s’élargit rapidement à un accompagnement aux droits.
  • Et parfois on se heurte aux difficultés liées à la propre mise en route de la personne.

In fine, ce que l’on retient c’est le surcroît d’investissement humain indispensable pour accompagner les publics en difficulté face à la complexité du fonctionnement administratif d’une aide sociale si nécessaire à la vie en société. Et qui dit temps passé, dit financement induit donc charges financières supplémentaires à trouver pour les bailleurs sociaux comme pour les associations. Un 12/14 qui illustre à quel point la situation sociale se dégrade.
  1. FSL : Fonds de solidarité logement
  2. APL : Aide personnalisée au logement
  3. RLS : réduction du loyer de solidarité : aide de l’État mise en place depuis février 2018 afin de diminuer le montant du loyer des foyers les plus précaires
  4. ANEF : Administration numérique pour les étrangers en France
  5. ACTIS : Acteur de l’immobilier social à Grenoble

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Publié le 18.06.2025 à 09:53

Une réunion d’assemblée générale est toujours un moment important pour une association. Une soixantaine d’adhérents d’Un Toit Pour tous se sont réunis le jeudi 12 juin 2025 à la maison du Tourisme de Grenoble avec la participation d’une partie des 42 salariés de l’association.

Une activité en croissance régulière pour proposer plus de logements

Lors de cette réunion Michelle Daran a présenté les principaux éléments du rapport d’activité 2024 dont vous trouverez la version complète ici. Il montre la croissance continue du nombre de logements dont Un Toit Pour Tous à la charge, mais aussi que derrière ces chiffres, il y a des femmes, des hommes et des enfants qui disposent d’un logement ou d’un hébergement grâce à l’action d’un Toit Pour Tous.

Ces réalisations sont possibles par les choix du conseil d’administration et du bureau, par le travail de grande qualité des 42 salariés de l’association et l’appui des 62 bénévoles. La présidente a aussi insisté sur le rôle indispensable des partenariats avec de nombreuses structures publiques ou privées qui œuvrent pour le logement des plus défavorisés.

Un projet associatif appelé à être renouvelé

En 2021 les adhérents d’Un Toit Pour Tous avaient voté un projet associatif pour cinq ans qui se terminera en 2026. Le directeur de l’association, Arthur Lhuissier, encourage tous les adhérents et partenaires à lire de résumé de cet important document : Le projet associatif d’Un Toit Pour Tous : apporter des solutions au mal-logement | Un Toit Pour Tous.

Dans un an un nouveau projet associatif quinquennal devra être voté en assemblée générale. Il a donc été décidé la mise en chantier de celui-ci sur la base de 4 thèmes proposés par le conseil d’administration :

  • La production de logements très sociaux. Comment consolider l’augmentation de la production de ceux-ci par la coopérative ? Comment sécuriser le modèle économique de notre gestion du parc social privé en cohérence avec les besoins des ménages sur le territoire ?
  • Le soutien aux initiatives nouvelles et aux plus exclus.
    -Quel accompagnement social et quelles orientations pour les années à venir ?
    -Quelles orientations se fixer dans le soutien aux expérimentations et initiatives ?
  • La production de connaissances et interpellation
    -L’interpellation et la sensibilisation pour mobiliser les parties prenantes sur la question du mal logement. Quelles priorités se fixer ?
    – Quelles orientations pour l’Observatoire de l’hébergement et du logement ?
  • Notre positionnement et nos ressources.

-Comment poursuivre et renforcer la mobilisation des forces vives pour faire avancer les priorités ?

Durant les douze prochains mois les adhérents, avec l’appui des salariés, sont invités à réfléchir et faire des propositions sur ces différents thèmes.

Des votes unanimes pour une association en pleine croissance depuis 30 ans

Les adhérents ont voté à l’unanimité le rapport moral et le rapport d’activité ainsi que la démarche proposée en vue du projet associatif 2026-2031.

Il a été présenté brièvement les travaux d’agrandissement et de réaménagement des locaux de l’association qui vont débuter dès cet été. L’objectif est de faire face à l’augmentation du nombre de salariés en leur donnant un cadre de travail adéquat et dans le même temps permettre aux bénévoles de pouvoir disposer de salles leur permettant d’assurer leurs missions dans des conditions optimales.

Après la présentation par le trésorier, Paul Coste, du rapport financier, les adhérents l’ont approuvé à l’unanimité de même que le renouvellement du tiers des membres du conseil d’administration.

Trois prochains rendez-vous ont été annoncés :

  • 23 septembre de 13h à 14h : info café dans les locaux de l’association sur le dispositif « Forme Toit »
  • 16 octobre toute la journée, à Varces pour la journée des adhérents, des bénévoles et des salariés
  • 27 novembre à Science Po la 6e édition des rencontres d’un Toit Pour Tous sur le thème des propositions en vue des élections municipales.

De la convivialité et des rendez-vous à venir

Pour terminer cette assemblée générale la terrasse de la maison du tourisme a permis de disposer d’un agréable cadre pour un temps convivial entre tous les participants.

 

Un Toit Pour Tous est une association née il y a plus de 30 ans avec pour mission de favoriser l’accès et le maintien dans un logement décent des personnes à faibles ressources. Elle assure la cohésion d’ensemble des missions et des différentes structures qui la composent (Un Toit Pour Tous, Un Toit Pour Tous-Développement, Territoires (Agence immobilière à vocation sociale) et de l’Observatoire de l’hébergement et du logement), notamment à travers une gouvernance et une direction générale commune.

L’article Un Toit Pour Tous garde le cap pour le logement des plus défavorisés est apparu en premier sur Un Toit Pour Tous.


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