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05.11.2025 à 17:00

« Un espoir s’est levé avec la victoire de Mamdani à New York »

Pablo Pillaud-Vivien

Après la victoire du candidat socialiste dans la capitale économique du pays dirigé par Donald Trump, Tristan Cabello, historien spécialiste des États-Unis, est l’invité de #LaMidinale.

Après la victoire du candidat socialiste dans la capitale économique du pays dirigé par Donald Trump, Tristan Cabello, historien spécialiste des États-Unis, est l’invité de #LaMidinale.

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05.11.2025 à 12:45

« Il faut modifier la Constitution pour empêcher l’avènement d’un régime autoritaire »

Pablo Pillaud-Vivien

Il vient de déposer une proposition de loi constitutionnelle : Éric Kerrouche, sénateur socialiste des Landes, est l’invité de #LaMidinale.

Il vient de déposer une proposition de loi constitutionnelle : Éric Kerrouche, sénateur socialiste des Landes, est l’invité de #LaMidinale.

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05.11.2025 à 11:25

Mamdani : New York envoie un souffle d’espoir à la gauche mondiale

Pablo Pillaud-Vivien

Dans un monde où l’extrême droite a le vent en poupe, la victoire du socialiste dans la capitale économique américaine résonne comme une déflagration d’espoir. Enfin une bouffée d’air, enfin une victoire qui donne envie d’y croire à nouveau. Dans ce monde où la droite radicale prospère sur les ruines du désespoir, où les fascistes…
Texte intégral (702 mots)

Dans un monde où l’extrême droite a le vent en poupe, la victoire du socialiste dans la capitale économique américaine résonne comme une déflagration d’espoir.

Enfin une bouffée d’air, enfin une victoire qui donne envie d’y croire à nouveau. Dans ce monde où la droite radicale prospère sur les ruines du désespoir, où les fascistes se sentent pousser des ailes, la victoire de Zohran Mamdani à New York résonne comme un soulagement, presque comme une respiration politique. Pas une de ces semi-victoires à la Pyrrhus dont on ne sait si on les a vraiment gagnées : non, une victoire populaire, claire, incarnée – plus de 50% des voix, une participation record depuis 1969. Et quelle claque pour les puissants, quelle gifle pour Donald Trump, qui a immédiatement compris le danger. Car Zohran Mamdani n’est pas simplement un élu de plus à gauche : il est le visage d’une Amérique que la droite veut faire disparaître – une Amérique métisse, populaire, queer, musulmane, fière, combative et de gauche.

Donald Trump l’a désigné comme adversaire, parce qu’il sent bien le souffle de l’histoire. Zohran Mamdani parle le langage que la gauche a trop souvent oublié : celui du quotidien, du logement inaccessible, des transports publics délabrés, de l’école vidée de moyens. Et il en parle sans fard, sans jargon, sans excuses. Il dit ce que tout le monde sait et que trop de politiques n’osent affirmer : qu’une ville comme New York n’appartient pas aux milliardaires mais à celles et ceux qui la font vivre, la nettoient, la conduisent, l’enseignent, l’aiment. Car c’est bien l’abandon de ce langage-là, celui des gens ordinaires, qui a ouvert un boulevard à l’extrême droite. Chaque fois que la gauche a renoncé à défendre la vie concrète, elle a préparé le terrain à ceux qui promettent de parler vrai pour mieux frapper les plus faibles. Zohran Mamdani reprend ce terrain perdu et c’est pour cela qu’il inquiète tant.

Dans des États-Unis traversés par les haines raciales et religieuses, Zohran Mamdani ose être ce qu’il est : musulman et progressiste, fier de sa culture, à l’aise dans les boîtes gay où il fait campagne comme dans les mosquées où il prie. En cela, il fait bien plus que gagner une élection : il rend visible une génération entière d’enfants de migrants, d’exploité, de jeunes précaires qui refusent de choisir entre leur identité et leur engagement politique.

Son New York n’est pas celui des rooftops et des hedge funds, c’est celui des quartiers, des familles immigrées, des travailleuses du métro et des jeunes sans assurance santé. Il s’inscrit dans cette histoire longue des migrations qui fait la force et la beauté de la ville. Et c’est précisément ce monde-là que Donald Trump et consorts veulent éradiquer, au nom d’une Amérique blanche, virile et propriétaire.

La victoire de Zohran Mamdani est un signal mondial. Elle nous dit que la gauche n’est pas morte : elle doit réapprendre à parler vrai, à incarner la dignité, à refuser la honte. Elle nous dit que face aux droites identitaires, face aux fascismes rampants et triomphants, ce ne sont pas les renoncements mais les affirmations qui gagnent : être pleinement soi, sans s’excuser, sans se cacher. Elle nous dit, enfin, qu’on peut être musulman, féministe et de gauche, new-yorkais et décolonial… et que cette multiplicité, loin d’être un fardeau, est la promesse d’un monde à venir. Zohran Mamdani n’est pas une exception : il est un début. Le début d’une lutte qu’il va devoir mener en tant que maire. Le début de quelque chose qui dépasse sûrement les frontières de sa ville et de son pays aussi. Et ça, ça fait du bien.

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05.11.2025 à 11:24

Mamdani : New York envoie un souffle d’espoir à la gauche mondiale

la Rédaction

La newsletter du 5 novembre 📨
Texte intégral (1562 mots)

La newsletter du 5 novembre 📨

par Pablo Pillaud-Vivien

Dans un monde où l’extrême droite a le vent en poupe, la victoire du socialiste dans la capitale économique américaine résonne comme une déflagration d’espoir.

Enfin une bouffée d’air, enfin une victoire qui donne envie d’y croire à nouveau. Dans ce monde où la droite radicale prospère sur les ruines du désespoir, où les fascistes se sentent pousser des ailes, la victoire de Zohran Mamdani à New York résonne comme un soulagement, presque comme une respiration politique. Pas une de ces semi-victoires à la Pyrrhus dont on ne sait si on les a vraiment gagnées : non, une victoire populaire, claire, incarnée – plus de 50% des voix, une participation record depuis 1969. Et quelle claque pour les puissants, quelle gifle pour Donald Trump, qui a immédiatement compris le danger. Car Zohran Mamdani n’est pas simplement un élu de plus à gauche : il est le visage d’une Amérique que la droite veut faire disparaître – une Amérique métisse, populaire, queer, musulmane, fière, combative et de gauche.

Donald Trump l’a désigné comme adversaire, parce qu’il sent bien le souffle de l’histoire. Zohran Mamdani parle le langage que la gauche a trop souvent oublié : celui du quotidien, du logement inaccessible, des transports publics délabrés, de l’école vidée de moyens. Et il en parle sans fard, sans jargon, sans excuses. Il dit ce que tout le monde sait et que trop de politiques n’osent affirmer : qu’une ville comme New York n’appartient pas aux milliardaires mais à celles et ceux qui la font vivre, la nettoient, la conduisent, l’enseignent, l’aiment. Car c’est bien l’abandon de ce langage-là, celui des gens ordinaires, qui a ouvert un boulevard à l’extrême droite. Chaque fois que la gauche a renoncé à défendre la vie concrète, elle a préparé le terrain à ceux qui promettent de parler vrai pour mieux frapper les plus faibles. Zohran Mamdani reprend ce terrain perdu et c’est pour cela qu’il inquiète tant.

Dans des États-Unis traversés par les haines raciales et religieuses, Zohran Mamdani ose être ce qu’il est : musulman et progressiste, fier de sa culture, à l’aise dans les boîtes gay où il fait campagne comme dans les mosquées où il prie. En cela, il fait bien plus que gagner une élection : il rend visible une génération entière d’enfants de migrants, d’exploité, de jeunes précaires qui refusent de choisir entre leur identité et leur engagement politique.

Son New York n’est pas celui des rooftops et des hedge funds, c’est celui des quartiers, des familles immigrées, des travailleuses du métro et des jeunes sans assurance santé. Il s’inscrit dans cette histoire longue des migrations qui fait la force et la beauté de la ville. Et c’est précisément ce monde-là que Donald Trump et consorts veulent éradiquer, au nom d’une Amérique blanche, virile et propriétaire.

La victoire de Zohran Mamdani est un signal mondial. Elle nous dit que la gauche n’est pas morte : elle doit réapprendre à parler vrai, à incarner la dignité, à refuser la honte. Elle nous dit que face aux droites identitaires, face aux fascismes rampants et triomphants, ce ne sont pas les renoncements mais les affirmations qui gagnent : être pleinement soi, sans s’excuser, sans se cacher. Elle nous dit, enfin, qu’on peut être musulman, féministe et de gauche, new-yorkais et décolonial… et que cette multiplicité, loin d’être un fardeau, est la promesse d’un monde à venir. Zohran Mamdani n’est pas une exception : il est un début. Le début d’une lutte qu’il va devoir mener en tant que maire. Le début de quelque chose qui dépasse sûrement les frontières de sa ville et de son pays aussi. Et ça, ça fait du bien.

Pablo Pillaud-Vivien

🔴 SCANDALE DU JOUR

Shein au BHV : quand tout le monde s’y oppose, mais que ça ouvre quand même

Le gouvernement s’indigne, la mairie de Paris s’y oppose, les marques françaises désertent, les syndicats protestent, les associations alertent. Et pourtant, Shein ouvre sa première boutique pérenne à Paris, au BHV. Ce géant de l’ultra fast-fashion, visé par une enquête pour avoir vendu des poupées sexuelles à l’apparence d’enfants, accusé de travail forcé, de dumping social et écologique, et de transformer la planète en décharge à vêtements. Tout le monde est contre. Et rien ne change. Le ministre du logement Vincent Jeanbrun parle d’« erreur stratégique », la mairie dénonce un « danger » et dit « entrer en guerre », des dizaines de marques claquent la porte et même les Galeries Lafayette, dans le même groupe, cherchent à s’en désolidariser. Mais à 13 heures, ce mercredi, les portes s’ouvrent quand même. C’est tout un symbole : celui d’un pouvoir politique spectateur du désastre marchand, impuissant à empêcher ce qu’il prétend condamner. On régule les pauvres, pas les multinationales. On moralise les jeunes, mais pas les marques qui détruisent leur avenir. On débat sur la longueur des jupes à l’école, mais on autorise la fast-fashion. Dans ce BHV devenu vitrine du cynisme globalisé, la question n’est plus de savoir ce que veulent les Français mais ce que les puissances économiques veulent faire de nous. Et apparemment, elles veulent qu’on continue à consommer, même l’horreur.

P.P.-V.

ON VOUS RECOMMANDE…

« Le dessous des images – Zohran Mamdani : la conquête de New York ». Un petit décryptage made in Arte de la communication du nouveau maire de la Grosse Pomme. Musique rap et montage survolté : le socialiste américain dépoussière l’exercice du clip électoral avec une image populaire qui résonne avec la culture et l’histoire de New York.

C’EST CADEAU 🎁🎁🎁

La scène d’ouverture du film « Do the Right Thing » de Spike Lee, sorti en 1989, qui raconte une journée étouffante à Brooklyn où la tension raciale, attisée par un simple différend dans une pizzeria, dégénère en émeute après la mort d’un jeune Noir tué par la police. À travers l’exploration du microcosme urbain tourbillonnant de New York, Spike Lee signe un portrait explosif et toujours actuel de l’Amérique fracturée, entre colère, injustice et quête de dignité. Un écho vibrant à la campagne victorieuse de Zohran Mamdani.

ÇA SE PASSE SUR REGARDS.FR

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05.11.2025 à 11:10

Mamdani : le souffle de la gauche emporte New York

la Rédaction

Figure montante de la gauche démocrate, il a remporté une victoire historique face aux puissances de l’argent et à Donald Trump. Dans un discours enflammé, il a dédié sa victoire aux travailleuses et travailleurs de sa ville, celles et ceux dont « les mains abîmées n’avaient pas le droit de tenir le pouvoir », avant d’appeler son…
Lire + (116 mots)

Figure montante de la gauche démocrate, il a remporté une victoire historique face aux puissances de l’argent et à Donald Trump. Dans un discours enflammé, il a dédié sa victoire aux travailleuses et travailleurs de sa ville, celles et ceux dont « les mains abîmées n’avaient pas le droit de tenir le pouvoir », avant d’appeler son parti à « oser de grandes choses » et à rompre avec ses vieux réflexes. Un vent de gauche souffle sur New York… et au-delà.

Traduction assurée par Baptiste Orliange

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04.11.2025 à 12:13

Ce désordre a-t-il une fin ?

Catherine Tricot

Sous couvert de parlementarisme et d’esprit de compromis, le projet de budget se transforme en une expérience déconcertante voire imbuvable. À peine nommé, en gage de rupture avec la gouvernance autoritaire des années précédentes, le premier ministre Sébastien Lecornu a renoncé à l’usage du 49.3 et vanté une nouvelle méthode faite de dialogue et de…
Texte intégral (794 mots)

Sous couvert de parlementarisme et d’esprit de compromis, le projet de budget se transforme en une expérience déconcertante voire imbuvable.

À peine nommé, en gage de rupture avec la gouvernance autoritaire des années précédentes, le premier ministre Sébastien Lecornu a renoncé à l’usage du 49.3 et vanté une nouvelle méthode faite de dialogue et de compromis. Le gouvernement serait désormais sous le contrôle du parlement. Les députés socialistes ont dit vouloir donner sa chance à cet engagement et refusé de censurer. Admettons.


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Où en sommes-nous un mois plus tard ? Absolument tout le monde est perdu. La politique ne se fait plus au grand jour, devant les citoyens mais dans des réunions « loin des micros », à la buvette de l’Assemblée et dans les interruptions de séances. Les amendements se suivent et se contredisent. Tout ceci est un jeu de rôle. Ce travail des députés pourrait bien être effacé par le repêchage des sénateurs, suivi des négos de la commission mixte paritaire et, enfin, le possible usage des ordonnances.

Mais au-delà de cette déconsidération des élus, ce qui est mis à mal, c’est l’idée même de compromis. Pourtant, celui-ci est nécessaire quand on croit que les minorités détiennent une part d’un réel complexe. Refuser de bouger, prétendre tout anticiper et tout savoir, tout imposer est folie. En revanche, intégrer la nuance ne signifie pas renoncer à la cohérence. Et c’est bien ainsi que Sébastien Lecornu le voit. Il accepte de reporter, reculer, assouplir mais la cohérence du budget reste : il entend faire des économies sur le développement humain – santé et éducation – ; surseoir aux adaptations au changement climatique ; poursuivre la politique de compétitivité par la baisse des coûts du travail ; attendre le ruissellement

Les socialistes éludent cette réalité : ce budget est mauvais pour les Français et pour la France ; il est délétère pour aujourd’hui et pour demain. Sébastien Lecornu a fait des compromis sur la mise en œuvre de sa politique mais pas sur sa politique.

Les socialistes ont minoré l’importance primordiale de la base de discussions. Ils ont accepté de négocier à partir du budget Bayrou-Lecornu. Ce faisant, ils ont endossé le rôle de ceux qui obtiennent des petites victoires. Certaines seront réelles : nous ne parlons pas ici du report de la réforme des retraites, qui apparaît pour ce qu’elle est : un symbole, une entourloupe. Nous ne parlons pas non plus des chiffons rouges agités pour être retirés, comme la fiscalisation des pourboires et des tickets restaurants. En revanche, l’année blanche sur les minima sociaux et les retraites aurait été douloureuse et créerait un précédent inacceptable. Les socialistes ont obtenu ces reculs mais l’équilibre global demeure. 

Tout à leur préoccupation de vanter leurs victoires, les socialistes éludent cette réalité : ce budget est mauvais pour les Français et pour la France ; il est délétère pour aujourd’hui et pour demain. Sébastien Lecornu a fait des compromis sur la mise en œuvre de sa politique mais pas sur sa politique. Comment le lui reprocher ? Sans cohérence, la politique n’est rien. Et il semble savoir que la cohérence ne signifie pas la raideur, contrairement à beaucoup de députés macronistes issus de la « société civile », de la haute-fonction publique et de l’entreprise… sans expérience politique.

En continuant de faire « comme si » les compromis avaient bougé les logiques politiques du budget, les socialistes perturbent et divisent la gauche. On les soupçonne de retomber dans les anciens travers sociaux-libéraux qui les ont mis à terre… Tout aussi grave, ils brouillent l’idée que la politique, c’est choisir entre des logiques. Ils nourrissent l’idée que les désaccords ne sont que désordres et qu’il faut un chef fort.

L’alternative se doit d’être une proposition claire, lisible, cohérente et constante. Et sincèrement démocratique.

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