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Regards a pour objet la diffusion d’informations et d’idées. Il contribue au débat démocratique. Il n’a aucun caractère commercial.

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27.11.2025 à 11:32

On vient vous parler de comment vit Regards

la Rédaction

La newsletter du 27 novembre 📨
Texte intégral (1354 mots)

La newsletter du 27 novembre 📨

par Catherine Tricot et Pablo Pillaud-Vivien

On vient vous parler de comment vit Regards.

Jour après jour, avec Regards, nous tentons de rendre compréhensibles ces temps troublés et inquiétants. Et de nous situer dans ce moment.  

La newsletter de Regards est de plus en plus lue et participe au débat, notamment à gauche. Initiée il y a 18 mois, elle devient la locomotive de notre site qui connaît une nouvelle fréquentation pour ses publications. Regards.fr c’est aussi les vidéos où nous donnons la parole à des acteurs, des intellectuels, des militants. Nous accueillons de nombreuses tribunes et podcasts… Le débrief s’est installé chaque week-end pour décrypter la semaine politique.

Évidemment, Regards est un mensuel et une revue qui permettent de nous détacher de l’actualité immédiate pour mieux comprendre notre moment.

Enfin Regards, c’est une présence soutenue sur les réseaux sociaux, sur les radios et télés, dans les émissions politiques, de débat, de culture. Arnaud Viviant, Rokhaya Diallo, Pablo Pillaud-Vivien et Catherine Tricot sont des visages identifiés par leur paroles singulières.

Pour suivre au quotidien l’actualité américaine, nous avons noué une relation avec un traducteur, Baptiste Orliange.

Par mesure de sécurité et de précaution, nous avons déménagé le site regards.fr. Historiquement installé chez AWS aux Etats-Unis, nous l’avons fait migrer chez un nouvel hébergeur en France. Ce chantier a été long, réussi… et onéreux.

Toutes nos publications, nombreuses, sont depuis toujours en accès libre. Mais si c’est gratuit pour vous, c’est en vérité coûteux : salaires et piges, locaux et coûts informatiques… Or nous vivons pour une part essentielle des abonnements à la revue et de vos dons. 

En 2024, vous nous avez apporté près de 100 000 euros de dons : ils sont décisifs.

Ces dons, pour l’essentiel, passent par Presse et pluralisme, organisme contrôlé par l’État. Cela vous permet de défiscaliser 66% du montant. Ainsi, si vous nous versez 30 euros, cela vous coûte 10 euros car 20 euros seront déduits de vos impôts. Choisissez le montant et le rythme de votre soutien : annuel ou mensuel. C’est facile : carte bancaire, virement, Paypal ou chèque.

Nous vous savons très sollicités en ce mois de décembre. C’est aussi particulièrement crucial pour Regards.

Nous comptons vraiment sur vous,

Haut les cœurs !

Catherine Tricot et Pablo Pillaud-Vivien

🔴 FAUSSE SURPRISE DU JOUR

Sur CNews, l’extrême droite le jour, la gauche la nuit

Reporters sans frontières a sorti une enquête édifiante ce mercredi. Sur CNews, aux heures de grande écoute, entre 7 et 10h et entre 18 et 21h, l’extrême droite (RN et Philippe de Villiers) concentre 40,6% du temps d’antenne lorsque la gauche seulement 15,4%. Mais ne vous inquiétez pas, cher Arcom, entre minuit et 7h du matin (c’est-à-dire quand plus personne n’est devant sa télé NDLR), la gauche passe à 60,1% contre 1,6% pour l’extrême droite ! Toujours selon RSF, sur LCI, un tiers des invités en plateau sont des journalistes du Figaro. Ainsi va le pluralisme. Mais y’a des alternatives : par exemple, Regards que vous pouvez soutenir ici !

P.P.-V.

ON VOUS RECOMMANDE…

On ne veut pas être insistants… mais y’a le feu au lac médiatique ! On vous recommande ce Complément d’enquête de France 2 ce soir : Des infos ou désinfo ? La méthode CNews. Retour sur les manquements et les obsessions de la chaîne de Bolloré, entre désinformation et manque de pluralisme… mais aussi sur les raisons de son succès. Au cœur de cette enquête : Pascal Praud, présentateur vedette de la chaîne, qui, à l’été 2024, s’est vu proposer la modique somme d’un million d’euros par an par Rodolphe Saadé pour venir sur BFMTV. Tout. Va. Bien.

Si vous voulez soutenir un média indépendant, c’est toujours par ici !

C’EST CADEAU 🎁🎁🎁

Et oui, à Regards, on est vénal. Hihihi, donnez ici !

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26.11.2025 à 11:15

Audiovisuel public : l’intelligence ou la capitulation

Pablo Pillaud-Vivien

Alors que l’extrême droite rêve de museler l’audiovisuel public et que les gouvernements l’asphyxient doucement, une alternative existe : réaffirmer une information critique et éclairante. L’actuelle commission d’enquête contre l’audiovisuel public version Ciotti n’est pas un simple épisode parlementaire : c’est une pièce de plus dans la grande bataille pour affaiblir ce qui résiste à…
Texte intégral (966 mots)

Alors que l’extrême droite rêve de museler l’audiovisuel public et que les gouvernements l’asphyxient doucement, une alternative existe : réaffirmer une information critique et éclairante.

L’actuelle commission d’enquête contre l’audiovisuel public version Ciotti n’est pas un simple épisode parlementaire : c’est une pièce de plus dans la grande bataille pour affaiblir ce qui résiste à la marchandisation intégrale de l’information. Après la disqualification des syndicats, la mise au pas de l’université et la stigmatisation des associations, voici venu le tour de la radio et de la télévision publiques. Logique.


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Pour l’extrême droite, il ne s’agit pas ici de « réformer » mais bien de délégitimer, de marteler que France Télévisions et Radio France seraient des bastions idéologiques, des repaires de « bobos », des officines de gauche financées par l’impôt. L’objectif est limpide : préparer l’opinion à leur démantèlement ou à leur mise sous tutelle par des intérêts privés amis. Bollorisation ou disparition, voilà l’horizon défendu par Éric Ciotti et Marine Le Pen.

Pour la droite, et en particulier pour l’actuelle ministre de la culture, la solution s’appelle holding : une structure unique censée chapeauter l’ensemble de l’audiovisuel public. Présentée comme une modernisation rationnelle, cette réforme apparaît comme la première étape d’un processus bien plus brutal : mutualisations forcées, réduction drastique des effectifs et affaiblissement méthodique des missions. Autrement dit, une mise sous tension permanente du service public, prélude à sa normalisation libérale, et qui sait, à son démantèlement pur et simple après constat d’échec.

Le service public, pris en étau entre la pression politique et la course à l’audience, a choisi d’euthanasier toute aspérité, tout humour mordant, toute parole réellement critique. À force de vouloir plaire à tout le monde, on finit par ne plus déranger personne. Et donc par ne plus servir à grand-chose.

Face à cela, la gauche a raison de défendre l’audiovisuel public. Mais elle aurait tort de le faire comme on défend un totem sacré. Le service public de l’information n’est pas un temple immaculé et hors du monde : il est traversé de tensions, de renoncements comme de véritables trésors, de professionnalisme comme de tentations populistes.

La critique globale des journalistes relève du ressentiment. Mais on ne peut ignorer ce qui gronde à l’intérieur même de ces maisons : les lettres des sociétés de personnel, les communiqués de syndicats, les témoignages de journalistes qui parlent d’une perte de sens, d’un cap éditorial flou, d’une gestion managériale brutale.

Et puis, il y a ces évictions, ces silences, ces disparitions progressives de voix classées à gauche : Daniel Mermet hier, Guillaume Meurice récemment. Comme si le service public, pris en étau entre la pression politique et la course à l’audience, avait choisi d’euthanasier toute aspérité, tout humour mordant, toute parole réellement critique. À force de vouloir plaire à tout le monde, on finit par ne plus déranger personne. Et donc par ne plus servir à grand-chose.

Mais le problème est plus profond. Défendre l’audiovisuel public ne signifie pas vouloir en faire une télévision ou une radio de gauche. Cette idée est absurde, contre-productive et dangereuse. L’argent public doit financer une information rigoureuse, exigeante, éclairante. Une information qui aide à comprendre.

Pour cela, France Télévisions et Radio France ont besoin de moyens qu’on ne cesse de leur retirer depuis des années, les contraignant à tailler dans tous les effectifs dont ceux des rédactions. L’enquête en fait les frais ; elle est pourtant au cœur de leurs missions et sur laquelle leurs analyses peuvent ensuite s’appuyer.

Aujourd’hui, le champ médiatique est saturé par ceux qui font l’inverse : transformer chaque fait divers, sans enquête ni intelligence, en symptôme civilisationnel, chaque crise en panique idéologique, chaque débat en exutoire haineux. L’extrême droite prospère sur la bêtise organisée, sur la simplification brutale, sur l’exploitation méthodique des angoisses sociales. Mais attention : France Télévisions et Radio France ne peuvent être le miroir inversé de cette déferlante. Être « contre » CNews ne fait pas un projet éditorial. Comme être « contre » le RN ne fait pas un projet politique. 

Le service public doit produire du savoir là où d’autres fabriquent de l’opinion industrielle. C’est là que se joue l’essentiel : pas dans une guerre de camps médiatiques, mais dans un choix de civilisation. Veut-on d’un espace public gouverné par la peur, la simplification et le ressentiment ? Ou d’un espace nourri par la connaissance, la rigueur et le débat réel ? Défendre l’audiovisuel public, c’est le défendre pour ce qu’il doit être : un lieu où l’on apprend à penser, pas un simple rempart contre pire que soi.

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26.11.2025 à 11:02

Audiovisuel public : l’intelligence ou la capitulation

la Rédaction

La newsletter du 26 novembre 📨
Texte intégral (1698 mots)

La newsletter du 26 novembre 📨

par Pablo Pillaud-Vivien

Alors que l’extrême droite rêve de museler l’audiovisuel public et que les gouvernements l’asphyxient doucement, une alternative existe : réaffirmer une information critique et éclairante.

L’actuelle commission d’enquête contre l’audiovisuel public version Ciotti n’est pas un simple épisode parlementaire : c’est une pièce de plus dans la grande bataille pour affaiblir ce qui résiste à la marchandisation intégrale de l’information. Après la disqualification des syndicats, la mise au pas de l’université et la stigmatisation des associations, voici venu le tour de la radio et de la télévision publiques. Logique.

Pour l’extrême droite, il ne s’agit pas ici de « réformer » mais bien de délégitimer, de marteler que France Télévisions et Radio France seraient des bastions idéologiques, des repaires de « bobos », des officines de gauche financées par l’impôt. L’objectif est limpide : préparer l’opinion à leur démantèlement ou à leur mise sous tutelle par des intérêts privés amis. Bollorisation ou disparition, voilà l’horizon défendu par Éric Ciotti et Marine Le Pen.

Pour la droite, et en particulier pour l’actuelle ministre de la culture, la solution s’appelle holding : une structure unique censée chapeauter l’ensemble de l’audiovisuel public. Présentée comme une modernisation rationnelle, cette réforme apparaît comme la première étape d’un processus bien plus brutal : mutualisations forcées, réduction drastique des effectifs et affaiblissement méthodique des missions. Autrement dit, une mise sous tension permanente du service public, prélude à sa normalisation libérale, et qui sait, à son démantèlement pur et simple après constat d’échec.

Face à cela, la gauche a raison de défendre l’audiovisuel public. Mais elle aurait tort de le faire comme on défend un totem sacré. Le service public de l’information n’est pas un temple immaculé et hors du monde : il est traversé de tensions, de renoncements comme de véritables trésors, de professionnalisme comme de tentations populistes.

La critique globale des journalistes relève du ressentiment. Mais on ne peut ignorer ce qui gronde à l’intérieur même de ces maisons : les lettres des sociétés de personnel, les communiqués de syndicats, les témoignages de journalistes qui parlent d’une perte de sens, d’un cap éditorial flou, d’une gestion managériale brutale.

Et puis, il y a ces évictions, ces silences, ces disparitions progressives de voix classées à gauche : Daniel Mermet hier, Guillaume Meurice récemment. Comme si le service public, pris en étau entre la pression politique et la course à l’audience, avait choisi d’euthanasier toute aspérité, tout humour mordant, toute parole réellement critique. À force de vouloir plaire à tout le monde, on finit par ne plus déranger personne. Et donc par ne plus servir à grand-chose.

Mais le problème est plus profond. Défendre l’audiovisuel public ne signifie pas vouloir en faire une télévision ou une radio de gauche. Cette idée est absurde, contre-productive et dangereuse. L’argent public doit financer une information rigoureuse, exigeante, éclairante. Une information qui aide à comprendre.

Pour cela, France Télévisions et Radio France ont besoin de moyens qu’on ne cesse de leur retirer depuis des années, les contraignant à tailler dans tous les effectifs dont ceux des rédactions. L’enquête en fait les frais ; elle est pourtant au cœur de leurs missions et sur laquelle leurs analyses peuvent ensuite s’appuyer.

Aujourd’hui, le champ médiatique est saturé par ceux qui font l’inverse : transformer chaque fait divers, sans enquête ni intelligence, en symptôme civilisationnel, chaque crise en panique idéologique, chaque débat en exutoire haineux. L’extrême droite prospère sur la bêtise organisée, sur la simplification brutale, sur l’exploitation méthodique des angoisses sociales. Mais attention : France Télévisions et Radio France ne peuvent être le miroir inversé de cette déferlante. Être « contre » CNews ne fait pas un projet éditorial. Comme être « contre » le RN ne fait pas un projet politique. 

Le service public doit produire du savoir là où d’autres fabriquent de l’opinion industrielle. C’est là que se joue l’essentiel : pas dans une guerre de camps médiatiques, mais dans un choix de civilisation. Veut-on d’un espace public gouverné par la peur, la simplification et le ressentiment ? Ou d’un espace nourri par la connaissance, la rigueur et le débat réel ? Défendre l’audiovisuel public, c’est le défendre pour ce qu’il doit être : un lieu où l’on apprend à penser, pas un simple rempart contre pire que soi.

Pablo Pillaud-Vivien

🔴 APPEL DU JOUR

Pour la libération du journaliste Christophe Gleizes

Christophe Gleizes, journaliste français travaillant pour les magazines So Foot et Society, est emprisonné en Algérie depuis la fin du mois de juin. Il a été condamné à sept ans de prison ferme pour apologie du terrorisme. Son crime : avoir réalisé un reportage auprès du club de foot de la Jeunesse Sportive de Kabylie. Il s’avère que le président de ce club est aussi responsable du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, que l’Algérie considère comme une organisation terroriste. Ce mercredi, la plupart des organisations professionnelles et syndicats de journalistes lancent un appel pour sa libération : « Un reporter qui interroge un responsable sportif n’est pas complice de ses positions : il fait son travail ». Regards se joint à l’exigence de respect de la presse et à l’exigence de la libération immédiate du journaliste. Christophe Gleizes est l’un des 361 journalistes emprisonnés dans le monde, selon le décompte le plus récent du Comité de protection des journalistes (CPJ, fin 2024).

L.L.C.

ON VOUS RECOMMANDE…

« Telegram, l’affaire Pavel Dourov », sur Arte. Un documentaire très bien fichu sur le milliardaire russe, propriétaire de l’application Telegram. Cette messagerie cryptée est souvent au cœur de tourmentes pour son implication avec le monde de la cryptomonnaie et tout ce qu’il charrie de grand banditisme et de pédocriminalité. Arte pose des bonnes questions et achève son reportage sur une ouverture : le problème, c’est que Telegram appartient à une seule personne alors qu’il est utilisé par près d’un milliard de personnes. Ne faudrait-il pas penser à sa socialisation ? Super bonne idée, et si on y pensait aussi pour les deux autres grandes applis concurrentes, l’américaine WhatsApp (Meta-Facebook) et l’israélienne Signal ? Chiche ?

C’EST CADEAU 🎁🎁🎁

L’égalité, ça progresse… Mais on part de loin ! Repérée par le média Simone.

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