21.10.2024 à 11:11
Catherine Tricot
Le Nouveau Front populaire n'est plus nouveau, mais est-il encore un front et peut-il rester populaire ?
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Le Nouveau Front populaire n’est plus nouveau, mais est-il encore un front et peut-il rester populaire ?
Groggy par son échec à imposer Lucie Castets comme première ministre, le NFP semble vraiment en grande difficulté. Ce week-end nous l’a montré une fois encore : les forces centrifuges sont à l’œuvre. On ne fera pas la recension des coups de canifs portés par les uns puis par les autres à l’accord scellé à la hâte sur les décombres de la Nupes. Toujours est-il que d’intergroupe à l’Assemblée nationale il n’y pas, que Lucie Castets ne sera pas candidate aux législatives en Isère et que deux candidats de gauche vont sans doute s’y affronter.
TOUS LES JOURS, RETROUVEZ L’ESSENTIEL DE L’ACTU POLITIQUE DANS NOTRE NEWSLETTER
Il y a seulement quatre mois, pour faire face au danger RN, l’histoire, la grande, a été convoquée. S’il n’y avait pas eu le Nouveau Front populaire, l’alternative à la Macronie défaite aurait été réduite à la droite « classique » et au Rassemblement national. Dans l’état de délabrement de la politique institutionnelle, le pire aurait gagné. Or, il y a eu le NFP. Il n’a pas gagné, il est resté très minoritaire, mais il a été le pôle de rassemblement le plus nombreux en voix et en représentation parlementaire : ce n’est pas rien !
Les forces de gauche s’étaient heureusement ralliées à la formule lancée par François Ruffin. Le plus facile aura été de se réunir autour d’un programme : cela avait déjà été fait en 2022. La répartition des circonscriptions s’est elle-même faite sans trop de douleur. La majorité « en bas » s’est réjouie de l’union : parce qu’à gauche, on sait depuis 1934-1936 qu’il vaut mieux être unis que divisés. Mais, « en haut », il n’est pas sûr que tout le monde ait la même idée. Les plus puissants – LFI et le PS – aiment l’union, mais à leur avantage. Le PS la veut pour se passer de LFI ou pour éviter son hégémonie écrasante. LFI veut l’union, mais à condition d’en être le chef d’orchestre, surtout à l’élection présidentielle. Quant aux autres, ils savent que, pour exister, il leur faut s’afficher unitaire.
Que vaut une union des mots et, dans les faits, une culture de la concurrence et de l’hégémonie ?
Reste que même réunie, la gauche reste minoritaire. Elle a un programme, mais elle n’a pas un projet de société, capable de parler à la raison et au cœur. Elle a des propositions, mais elle n’a pas un discours crédible et attractif sur la manière dont elle va le mettre en œuvre, avec qui, dans la France, l’Europe et le monde tels qu’ils sont ? La gauche promet, mais on a, hélas, appris ce que valent les promesses, surtout celles des partis.
L’union est donc un passage obligé pour éviter le cataclysme, mais elle ne vaut que si elle n’est pas seulement entre partis, que si elle ne sert pas seulement à distribuer les postes. Que vaut une union des mots et, dans les faits, une culture de la concurrence et de l’hégémonie ? Trop souvent, l’union se bricole à la hâte, se constitue par défaut, pour faire vivre sa boutique et sauver des sièges. Cela ne peut permettre à la gauche politique d’être à la hauteur, ni que la France retrouve ses valeurs propulsives, celles de l’égalité-liberté-citoyenneté. La vérité est crue : au travail, ensemble !
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21.10.2024 à 11:10
la Rédaction
Après Emmanuel Jupiter, Gabriel Narcisse Vous vous rappelez d’En Marche ? L’ancien nom du parti La République en marche qui est l’ancien nom de Ensemble pour la République qui est l’ancien nom de Renaissance… Certains l’ignorent encore, mais « En Marche », ce sont les initiales d’Emmanuel Macron. Pas mal niveau narcissisme, non ? Eh bien Gabriel…
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Après Emmanuel Jupiter, Gabriel Narcisse
Vous vous rappelez d’En Marche ? L’ancien nom du parti La République en marche qui est l’ancien nom de Ensemble pour la République qui est l’ancien nom de Renaissance… Certains l’ignorent encore, mais « En Marche », ce sont les initiales d’Emmanuel Macron. Pas mal niveau narcissisme, non ? Eh bien Gabriel Attal, celui qui aimerait être un jour calife à la place du calife, s’est dit que c’était peut-être une bonne idée, le narcissisme. Aussi apprend-on qu’il souhaite changer (encore !) le nom du parti pour… Génération Avenir. Vous l’avez ? G.A., candidat à la présidence du parti en décembre prochain, veut « sortir de la marque Macron ». Nouveau maillot, même ego.
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21.10.2024 à 11:09
la Rédaction
Le NFP en PLS
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Le Nouveau Front populaire n’est plus nouveau, mais est-il encore un front et peut-il rester populaire ?
Groggy par son échec à imposer Lucie Castets comme première ministre, le NFP semble vraiment en grande difficulté. Ce week-end nous l’a montré une fois encore : les forces centrifuges sont à l’œuvre. On ne fera pas la recension des coups de canifs portés par les uns puis par les autres à l’accord scellé à la hâte sur les décombres de la Nupes. Toujours est-il que d’intergroupe à l’Assemblée nationale il n’y pas, que Lucie Castets ne sera pas candidate aux législatives en Isère et que deux candidats de gauche vont sans doute s’y affronter.
Il y a seulement quatre mois, pour faire face au danger RN, l’histoire, la grande, a été convoquée. S’il n’y avait pas eu le Nouveau Front populaire, l’alternative à la Macronie défaite aurait été réduite à la droite « classique » et au Rassemblement national. Dans l’état de délabrement de la politique institutionnelle, le pire aurait gagné. Or, il y a eu le NFP. Il n’a pas gagné, il est resté très minoritaire, mais il a été le pôle de rassemblement le plus nombreux en voix et en représentation parlementaire : ce n’est pas rien !
Les forces de gauche s’étaient heureusement ralliées à la formule lancée par François Ruffin. Le plus facile aura été de se réunir autour d’un programme : cela avait déjà été fait en 2022. La répartition des circonscriptions s’est elle-même faite sans trop de douleur. La majorité « en bas » s’est réjouie de l’union : parce qu’à gauche, on sait depuis 1934-1936 qu’il vaut mieux être unis que divisés. Mais, « en haut », il n’est pas sûr que tout le monde ait la même idée. Les plus puissants – LFI et le PS – aiment l’union, mais à leur avantage. Le PS la veut pour se passer de LFI ou pour éviter son hégémonie écrasante. LFI veut l’union, mais à condition d’en être le chef d’orchestre, surtout à l’élection présidentielle. Quant aux autres, ils savent que, pour exister, il leur faut s’afficher unitaire.
Reste que même réunie, la gauche reste minoritaire. Elle a un programme, mais elle n’a pas un projet de société, capable de parler à la raison et au cœur. Elle a des propositions, mais elle n’a pas un discours crédible et attractif sur la manière dont elle va le mettre en œuvre, avec qui, dans la France, l’Europe et le monde tels qu’ils sont ? La gauche promet, mais on a, hélas, appris ce que valent les promesses, surtout celles des partis.
L’union est donc un passage obligé pour éviter le cataclysme, mais elle ne vaut que si elle n’est pas seulement entre partis, que si elle ne sert pas seulement à distribuer les postes. Que vaut une union des mots et, dans les faits, une culture de la concurrence et de l’hégémonie ? Trop souvent, l’union se bricole à la hâte, se constitue par défaut, pour faire vivre sa boutique et sauver des sièges. Cela ne peut permettre à la gauche politique d’être à la hauteur, ni que la France retrouve ses valeurs propulsives, celles de l’égalité-liberté-citoyenneté. La vérité est crue : au travail, ensemble !
Catherine Tricot
Vous vous rappelez d’En Marche ? L’ancien nom du parti La République en marche qui est l’ancien nom de Ensemble pour la République qui est l’ancien nom de Renaissance… Certains l’ignorent encore, mais « En Marche », ce sont les initiales d’Emmanuel Macron. Pas mal niveau narcissisme, non ? Eh bien Gabriel Attal, celui qui aimerait être un jour calife à la place du calife, s’est dit que c’était peut-être une bonne idée, le narcissisme. Aussi apprend-on qu’il souhaite changer (encore !) le nom du parti pour… Génération Avenir. Vous l’avez ? G.A., candidat à la présidence du parti en décembre prochain, veut « sortir de la marque Macron ». Nouveau maillot, même ego.
L.L.C.
« Miséricorde », d’Alain Guiraudie, en salles depuis mercredi dernier. Le mari de Martine (Catherine Frot, magnifique) était boulanger. Jeremy (Félix Kysyl) revient au village pour son enterrement. L’arrivée du jeune homme fait remonter souvenirs et désirs. Comme dans un film de Guiraudie, ni l’âge, ni les canons de beauté, ni les normes sexuelles, ni même les devoirs d’une charge ecclésiale ne constituent des limites. « On ne soupçonne pas la force du désir. » Guiraudie fait sauter les codes et poursuit son travail contestataire. Tout y passe, y compris la soumission aux investissements agricoles, les arrangements avec sa conscience, les bienfaits du crime et l’absurdité de la prison. Guiraudie reste fidèle à ce vieux rêve qui bouge.
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21.10.2024 à 10:47
Bernard Marx
Notre chroniqueur éco Bernard Marx décortique pour vous les votes des députés de la commission des finances sur le volet recettes du projet de loi de finances.
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Notre chroniqueur éco Bernard Marx décortique pour vous les votes des députés de la commission des finances sur le volet recettes du projet de loi de finances.
L’examen du volet recettes du projet de budget pour 2025 s’est déroulé comme un tango à deux temps par la commission des finances de l’Assemblée nationale.
Premier temps : le vote des articles du projet du gouvernement Barnier- Macron, avec de nombreux amendements qui en ont profondément modifié le sens.
Les amendements adoptés ont porté à 50 milliards les recettes supplémentaires du budget 2025. Cela permettrait d’avoir un volet dépenses beaucoup plus à même de répondre aux exigences sociales, écologiques et de soutien de l’activité économique. Ce, d’autant plus que les 50 milliards sont obtenus en supprimant 10 milliards de prélèvements injustes et en augmentant de 60 milliards les prélèvements tout en améliorant la justice et l’efficacité économique des incitations fiscales.
TOUS LES JOURS, RETROUVEZ L’ESSENTIEL DE L’ACTU POLITIQUE DANS NOTRE NEWSLETTER
Les députés ont voté notamment la suppression de la surtaxation de l’énergie électrique, la réindexation de la dotation globale de fonctionnement pour les collectivités locales, la suppression du prélèvement par l’État des excédents de l’Unedic (l’assurance chômage). Côté prélèvements en plus, ont notamment été adoptées la pérennisation du prélèvement exceptionnel prévu sur les très hauts revenus, une taxation des superprofits réalisés durant les crises sanitaires et sociales et une taxation des multinationales sur les bénéfices réellement réalisés en France – gain potentiel : 26 milliards d’euros.
En dressant le bilan des votes devant ses collègues, Éric Coquerel a souligné que des amendements provenant de tous les groupes ont été adoptés. Dans plusieurs cas sensibles, les amendements adoptés n’ont pas été ceux déposés par les députés NFP, mais les versions plus soft des députés du centre, de la droite ou du rapporteur Charles de Courson.
Deuxième temps : une fois les articles examinés un par un, les députés de la commission des finances se sont prononcés sur l’ensemble du texte amendé. Les groupes du NFP ont voté pour – compte tenu que les amendements adoptés ont fait bifurquer le projet du gouvernement. Les groupes soutenant le gouvernement, le groupe centriste LIOT du rapporteur Charles de Courson et les groupes d’extrême droite (RN et Ciottistes) ont voté contre… pour les mêmes raisons. La partie recettes du projet de loi de finances 2025 a finalement été rejeté par la commission des finances.
De toute façon, c’est le projet initial qui doit être examiné par l’ensemble des députés à partir de ce lundi 21 octobre. Il n’empêche que l’événement n’est pas anodin. Il montre au moins trois choses :
Projet de loi de finances 2025 – Volet recettes, principaux amendements adoptés par la commission des finances de l’Assemblée | ||
Amendement déposé par | Sujet | Contenu |
Droite Républicaie | Crédit Impot Recherche (CIR) | Suppression du bénéfice du CIR pour le secteur financier et l’assurance |
LFI | Evasion fiscale | Mise en place d’un impôt universel pour lutter contre l’évasion fiscale des personnes très aisées vers les pays à faible fiscalité |
Droite Républicaine | Exit Tax | Remise en place de l’exit tax de 2012 visant à imposer les plus valueslatentes des exilés fiscaux |
Socialistes RN | Evasion fiscale des actionnaires étrangers | Renforcement du dispositif de lutte contre l’évasion fiscale dite « CUM CUM » sur les dividendes pour les actionnaires étrangers |
LFI | Cout écologique sur les produits importés | Mise en place d’une taxe kilométrique pour intégrer les couts écologiques des produits importés |
LFI | Importations de bovins | Mise en place d’une taxe sur les importations de bovins |
Socialistes | Aides alimentaires | Exonération de la TVA pour les achats de denées par les associations d’aide alimentaire |
Socialistes | Artificialisation des sols | Augmentation de la taxe sur la vente de terrainsnus devenus constructibles |
LFI | Collectivités Territoriales | Indexation à hauteur de l’inflation de la Dotation Globale de Fonctionnement versée par l’Etat |
Démocrates | Fiscalite de la transmission d’entreprise | Limitation de l’avantage fiscal dans la transmission d’entreprise dans une famille (Pacte Dutreil) |
De Courson (LIOT) | Prélèvements sur les dépenses sociales | Arret des prélèvements par l’Etat des excédents de l’UNEDIC |
LFI | Contribution sur les très hauts revenus | Pérenisation de la contribution demandée aux plus hauts revenus |
Democrates | Fiscalité sur les revnus du capital | Augmentation du Prélèvemlent Forfaitaire Unique sur les revenus de l’épargne et du capital ( hors immobilier) de 30 à33% |
Démocrates | Fiscalité sur les cessions de titres | Augmentation de 3à4% de la taxation des cessions de titres de sociétés dans le cas de holdings ( suppression de la niche fiscal dite niche Copé) |
LFI | Optimisation fiscale des multinationales | Taxation des multinationales sur leurs bénéfices réellement réalisés en France |
LFI | Superprofits | Taxation des superprofits réalisés lors des crises sanitaires et énergétiques |
Socialistes | Taxe sur les rachats d’actions | Modification de la taxation des rachats d’actions inscrite dans le projet de budget ( enveloppe vide) afin de la rendre effective |
Ecologistes et Social | Surprofits dans le transport maritime | Doublement de la contribution exceptionnelle demandée sur les grandes entreprisesde transport maritime |
RN | Taxes sur la consommation d’électricité | Suppressuon de l’augmentatio des taxes sur les consommations d’électricité |
Socialistes | Spéculation sur l’électricité | Instauration d’une taxe sur les opérations spéculatives d’acaht/revente d’électricité |
Droite Républicaine | GAFAM | Augmentation de la taxe sur les services numériques dite taxe GAFAM |
LFI – Ecologiste et Social | Transactions finnacières | Renforcement de l’efficacité de la taxe sur les transactions financières |
Socialistes | Crédit Impôt Recherche | Transformation du crédit Impôt recherche en réduction d’impôt pour les grandes entreprises afin de recntrer le CIR sur le s PME et les ETI |
GDR | Prets à Taux Zero | Généralisation du Prêt àTaux Zero à l’ensemble du territoire dans l’ancien et le neuf pendant 1 an |
GDR | TVA réduite | TVA à 5,5% pour l’ensemble des opérations de constructions et pour les travaux dans les logements locatifs sociaux |
LFI | TVA réduite | TVA à 5,5% pour les premiers KWH de consommation électrique |
LIOT | TVA Zéro | Exonération de TVA pour les produits inscrits dans le bouclier qualité prix en Outremer |
Ecologiste et Social | Etudiants | Suppression de la Contribution de Vie Etudiant et de Campus |
Tableau réalisé à partir du recensement effectué par Éric Coquerel , président de la commission des finances de l’Assemblée nationale et publié sur son compte X,
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19.10.2024 à 12:30
la Rédaction
Comme chaque semaine, le débrief politique par Catherine Tricot et Pablo Pillaud-Vivien.
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Comme chaque semaine, le débrief politique par Catherine Tricot et Pablo Pillaud-Vivien.
NB: cette vidéo a été enregistrée avant l’annonce de la non-candidature de Lucie Castets en Isère… mais les arguments que nous y avançons demeurent pertinents donc nous avons laissé la séquence où nous traitons de cette question.
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18.10.2024 à 17:30
Pablo Pillaud-Vivien
Boris Vallaud, député PS-NFP des Landes et auteur de En permanence, ces vies que je fais miennes aux éditions Odile Jacob, est l’invité de #LaMidinale.
The post « On a les ingrédients pour avoir un projet qui se fonde sur l’objectif d’une France réconciliée » first appeared on Regards.fr.
Boris Vallaud, député PS-NFP des Landes et auteur de En permanence, ces vies que je fais miennes aux éditions Odile Jacob, est l’invité de #LaMidinale.
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