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12.11.2024 à 16:23

Peut-on se passer des partis politiques ? 16 novembre 2024

Fondation Copernic

Samedi 16 novembre, 10h-18h, la Fondation Copernic vous invite à une journée d’échanges. 62 bis rue de Mouzaïa, 75019 / Déjeuner sur place gratuit Avec trois temps dans la journée : un temps pour élargir nos connaissances ; un temps pour croiser nos visions et propositions ; un temps pour formaliser et adopter nos propositions – qui seront ensuite publiées. […]

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Texte intégral (599 mots)

Samedi 16 novembre, 10h-18h, la Fondation Copernic vous invite à une journée d’échanges.

62 bis rue de Mouzaïa, 75019 / Déjeuner sur place gratuit

Avec trois temps dans la journée : un temps pour élargir nos connaissances ; un temps pour croiser nos visions et propositions ; un temps pour formaliser et adopter nos propositions – qui seront ensuite publiées. Les prise de paroles annoncées seront de 10 mn pour laisser le plus possible la salle s’exprimer.

Des invitations à intervenir dans les débats ont été envoyés à tous les partis du NFP.

Mot d’accueil : Samuel Grzybowski

– Temps 1. Les partis (de gauche) représentent qui ? (10h15-13h) / co-présidence Fatiha Atallah et Catherine Tricot

Frédéric Sawicki (Paris 1) : va-t-on vers la fin des partis ?

Rémi Lefebvre (Lille 2) : dans les partis, l’éviction des milieux populaires

Mornia Labssi : pourquoi les partis intéressent peu les racisées et racisés ?

Magda Jouini : les partis et le quotidien des quartiers.

Manuel Cervera-Marzal : la forme « mouvement gazeux » est efficace pour quoi faire ?

Ingrid Hayes : pourquoi si peu de femmes?

Alice Coffin : Les partis, mauvais genre?

Roger Martelli : un parti peut-il n’être qu’un parti ?

Christian de Montlibert : les militants, des « ressources humaines » ?

Christophe Aguiton : crise de l’engagement ou crise des partis ?

Une heure pour les prises de parole de la salle 

– Temps 2. La politique : ce qu’on ne veut plus et ce qu’on veut ? (14h-16h45) / Formulation de propositions / co-présidence David Flacher et Laurence De Cock

Patrick Viveret : partis et mouvement social : quels échanges ?

Claude Debons : partis et syndicats : quelles relations ?

Jérôme Gleizes : le NFP par en bas ?

Seydi Ba : les angles morts de la gauche concernant le racisme

Mireille Fanon : pourquoi si peu décoloniaux, les partis?

Lissell Quiroz (Institut Universitaire de France) : un parti de gauche peut-il n’être pas décolonial?

Lorraine Questiaux : le féminisme avance-t-il par les partis?

Une heure pour les prises de parole de la salle

– Temps 3. Synthèse et adoption de nos propositions (17h15-18h) / Coordination du groupe de travail ouvert : Pierre Khalfa, Catherine Tricot, Willy Pelletier, Marie-Pierre Vieu / Présentation des propositions issues de la discussion

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31.10.2024 à 19:21

Procès des politiques de l’enfance / Journée internationale des droits de l’enfant / Mercredi 20 Novembre 2024

Ingrid Darroman

Accueil à partir de 18H00 Le Tour de France pour la santé organise le « procès des politiques de l’enfance »

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Accueil à partir de 18H00

Le Tour de France pour la santé organise le « procès des politiques de l’enfance »

Comment notre société prend-elle soin de ses enfants et de sa jeunesse ?

Procès des politiques de l’enfance dans le cadre de la journée internationale des droits de l’enfant

Mercredi 20 novembre 18H30 Salle Eugène Hénaff 29 Bd du Temple PARIS

Avec l’intervention de Manes Nadel Président de l’Union Syndicale Lycéenne,

les témoignages de Magalie Redouté membre du Collectif Pas de Bébés à la consigne et responsable syndicale Sud Collectivités Territoriales,

de Valérie Doré éducatrice de jeunes enfants membre de la Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants,

 Emmanuelle Jollet co-secrétaire FSU Ile de France, 

Nathalie Andrieux-Hennequin du SNUASFP-FSU,

du Dr Véronique Hentgen Pédiatre  Collectif Inter-Hôpitaux,

du Dr Pascale Rozenberg pédopsychiatre,

de Mamédi Diarra Juriste président de Repairs 94 association des accueillis et anciens en protection de l’enfance- ADEPAPE du Val de Marne, 

d’un.e jeune du collectif des jeunes de Belleville,

d’Éric Florindi éducateur spécialisé protection de l’enfance responsable syndical Sud Santé Sociaux,

de Kim Reflet Présidente du Syndicat de la magistrature, 

Marielle Hauchecorne du SNPESPJJ-FSU

et la participation de Daniel Mermet de Là-Bas si j’y suis en Président du tribunal. 

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30.10.2024 à 10:59

Mobilisations et Unité féministes pour les droits des femmes – Grève Féministe

Ingrid Darroman

Le collectif Grève Féministe réunit associations féministes et généralistes de lutte pour les droits et organisations syndicales et politiques. Elles dénoncent la mise en place de ce gouvernement réactionnaire, autoritaire et libéral, qui fait des propositions directement inspirées de l’extrême droite, à l’opposé du résultat des élections législatives qui ont placé en tête la coalition du […]

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Texte intégral (1741 mots)

Le collectif Grève Féministe réunit associations féministes et généralistes de lutte pour les droits et organisations syndicales et politiques. Elles dénoncent la mise en place de ce gouvernement réactionnaire, autoritaire et libéral, qui fait des propositions directement inspirées de l’extrême droite, à l’opposé du résultat des élections législatives qui ont placé en tête la coalition du Nouveau Front Populaire, sans donner de fait une quelconque majorité même relative aux organisations et courants politiques représentés dans le nouveau gouvernement Barnier de septembre 2024.

Nous nous inquiétons de la composition de ce gouvernement, une fois de plus sans ministère des droits des femmes de plein exercice, dont plusieurs ministres et secrétaires d’état se sont notamment illustré-es par leur participation à la Manif pour tous et/ou leur vote contre l’inscription de l’IVG dans la constitution. Quand Bruno Retailleau ose dire “l’État de droit n’est pas intangible”, nous savons ce qui se niche derrière, chaque conquête de droits peut être attaquée. Et le discours de politique générale du Premier ministre, même s’il a rappelé les droits conquis, doit nous alerter, quant à son orientation répressive et sa conception de la justice, notamment en direction des mineur·es avec la promesse du tout carcéral.

Nous serons vigilantes face aux conséquences de l’application du scandaleux « contrat d’engagement républicain » pris par décret le 7 juillet 2024.

Nous condamnons les premières déclarations du ministre de l’intérieur affirmant préparer une nouvelle loi immigration qui met en avant tout ce qui a été rejeté par le Conseil constitutionnel, notamment la suppression de l’Aide médicale d’Etat (AME). Les femmes exilées, réfugiées, payent déjà un lourd tribut à ces politiques racistes d’exclusion, avec le vote des nombreuses lois immigration ces dernières années.

L’extrême-droite a démontré sa capacité à ne se préoccuper des violences faites aux femmes que pour les manipuler à des fins xénophobes et racistes comme récemment encore à propos du meurtre de Philippine. Nous condamnons ce féminicide, tout comme nous condamnons et luttons contre tous les féminicides, quelle que soit la nationalité du meurtrier.

À de nombreuses occasions et notamment lors de la grève féministe du 8 mars dernier, nous nous sommes mobilisées pour les droits des femmes en exigeant une politique qui mette fin aux Violences Sexistes et Sexuelles (VSS), aux discriminations, à la précarisation qui touchent particulièrement les femmes, les enfants et les minorités de genre.

Concernant les VSS, le procès des 51 violeurs de Mazan illustre ce que les féministes mettent en avant depuis longtemps, les auteurs de viol sont des hommes ordinaires et il y a urgence à mettre en oeuvre une politique globale qui permette aux victimes d’être entendues, accompagnées, et qu’on en finisse avec la quasi impunité des auteurs de viol.

Pour en finir avec la culture du viol, nous exigeons une loi cadre intégrale qui prenne en compte tous les aspects de la lutte contre les VSS, c’est à dire, prévention, éducation, protection des victimes et solidarité financière, avec un budget que nous chiffrons à 2,6 milliards d’euros. La lutte contre les violences doit également intégrer le renforcement du suivi socio judiciaire des agresseurs pour prévenir la récidive.

Les nominations ministérielles, du ministère de l’économie à celui du travail ou de la fonction publique, montrent la continuité des politiques néo-libérales avec comme corollaire la casse des services publics, le détricotage du code du travail, la mise en concurrence des salarié·es entre eux et elles, la remise en cause des droits sociaux.

Concernant le plan d’économie annoncé par le premier ministre dans son discours de politique générale le 1er octobre et précisé le 2 octobre, nous refusons que ce soient les services publics et les personnes les plus modestes, salariées ou non, privées d’emploi, retraitées, qui subissent les conséquences d’un budget de rigueur. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, la suppression de l’impôt sur la fortune et les subventions conséquentes aux grandes entreprises sans contrepartie mises en place par les gouvernements successifs ont été accompagnées du démantèlement des services publics et des baisses (sans compter les menaces) de subventions aux associations, au détriment des usager·ères et des personnels. L’accès de toutes et tous à la santé, à l’éducation, au logement, n’est plus garanti, sans compter l’absence d’un véritable service public de la petite enfance et d’un service public de l’accompagnement des personnes en situation de perte d’autonomie.

Considérer socialement que les femmes sont des aidantes naturelles des personnes âgées et des enfants, c’est perpétuer un système patriarcal qui inculque l’infériorité des femmes, terreau des violences qu’elles subissent et l’inégalité du partage des tâches domestiques.

L’augmentation des prix des biens de première nécessité (alimentation, énergie, carburant, eau, protections périodiques) précarise une partie de la population. L’inflation, les inégalités au travail et face à la parentalité appauvrissent davantage les femmes, et encore plus les mères isolées. Pour rappel, les femmes en situation de monoparentalité et les enfants constituent une grande partie des personnes les plus pauvres (35,6 % des mères de famille monoparentale, 25,9 % des actives et 68,3 % des inactives vivent sous le seuil de pauvreté en 2019 – INSEE) L’augmentation des salaires, particulièrement ceux des métiers féminisés et des bas salaires, des pensions et l’augmentation des minimas sociaux sont indispensables pour sortir de cette spirale infernale de la pauvreté.

Nous refusons cette politique austéritaire et néolibérale qui perpétue et accentue les inégalités. Nous continuerons à nous mobiliser comme nous nous sommes mobilisées pour un système de retraite décent, dont le départ à 60 ans, et d’assurance chômage plus juste et qui n’accentuent pas la pauvreté des plus précaires et qui réduit au contraire les inégalités.

L’extension en cours des guerres et des conflits, notamment au Moyen Orient, détruit la vie des populations, en particulier celle des femmes et des enfants. Nous dénonçons les crimes de guerre à Gaza qui font peser le risque immédiat d’un génocide. Nous exigeons que les puissances occidentales prennent clairement leurs responsabilités pour mettre en place une paix juste et durable et arrêtent les livraisons d’armes, notamment à l’État d’Israël.

Nous réaffirmons notre solidarité avec les femmes qui subissent les régimes théocratiques comme en Iran et en Afghanistan et de tous les régimes d’extrême-droite comme en Italie, en Inde, en Argentine, ou en Hongrie. Nous sommes au côté des femmes victimes des conflits et des guerres comme au Soudan, au Yémen, en Ukraine, en Palestine, au Liban et en Israël.

Pour combattre le système patriarcal et les politiques néo-libérales, nous continuerons à nous mobiliser.

Nous avons manifesté le 14 septembre en soutien à Gisèle Pélicot, le 28 septembre pour exiger l’effectivité du droit à l’avortement, la suppression de la double clause de conscience et notre solidarité envers celles du monde entier qui ne peuvent accéder à un avortement libre, le 1er octobre à l’appel des organisations syndicales pour la hausse des salaires et l’abrogation de la réforme des retraites

Nous serons rassemblées devant les tribunaux le samedi 19 octobre en soutien à Gisèle Pélicot et à toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles et de féminicides.

Le 20 Novembre, nous soutiendrons les initiatives autour de la journée internationale des droits de l’enfant et nous participerons à la journée du souvenir trans, pour honorer la mémoire de toutes les personnes trans mortes de la transphobie et de la transmisogynie, que ce soit de la haine et des préjugés comme des conditions matérielles qui en découlent, la précarité et le suicide.

Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 Novembre, nous manifesterons partout en France le samedi 23 novembre 2024 contre les violences patriarcales, pour exiger une loi cadre, intégrale, et un budget dédié à la hauteur des enjeux.

Nous nous mobiliserons le 17 janvier à l’occasion du 50e anniversaire de la loi sur

l’avortement (dite loi Veil), obtenue grâce à une importante mobilisation féministe pour exiger la dépénalisation et un droit plein et entier des femmes à l’IVG.

Nous appelons dès maintenant à la grève féministe du 8 mars 2025, grève sur les lieux de travail et grève du travail domestique.

Nous appelons à l’unité la plus large des féministes pour combattre l’extrême-droite et ce gouvernement réactionnaire et libéral, faire reculer les violences et gagner de nouveaux droits.

Le 8 Octobre 2024

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30.10.2024 à 10:50

Manifestations SAMEDI 23 NOVEMBRE 2024 pour la Journée Internationale de Lutte contre les Violences faites aux Femmes 25 Novembre 2024

Ingrid Darroman

Jin Jihan Azadi/ Femme, Vie, Liberté : tant que l’une d’entre nous n’est pas libre, tant que les violences machistes s’exerceront sur une seule d’entre nous, nous lutterons ! Les viols perpétrés sur Gisèle Pelicot par des messieurs tout le monde, les “révélations” sur l’iconique Abbé Pierre, démontrent l’imprégnation profonde de la culture du viol. […]

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Texte intégral (1263 mots)

Jin Jihan Azadi/ Femme, Vie, Liberté : tant que l’une d’entre nous n’est pas libre, tant que les violences machistes s’exerceront sur une seule d’entre nous, nous lutterons !

Les viols perpétrés sur Gisèle Pelicot par des messieurs tout le monde, les “révélations” sur l’iconique Abbé Pierre, démontrent l’imprégnation profonde de la culture du viol. La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%).

En 2024 nous en sommes là : découvrir que les violences faites aux femmes, aux enfants, aux personnes LGBTQIA, sont partout, perpétrées par des hommes « ordinaires » ou des personnalités préférées des Français.e.s.

Le samedi 23 novembre, à l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, nous manifesterons en  solidarité avec  et pour les femmes du monde entier,  celles qui sont victimes des violences machistes, celles qui luttent, celles qui avec leurs enfants, sont les premières victimes des conflits armés, des famines, des gouvernements réactionnaires et des états théocratiques, avec toutes celles qui ne peuvent pas parler, celles qui subissent des violences sexuelles, des tortures et des mutilations. 

La violence patriarcale s’exerce partout, à l’encontre des femmes, des enfants et des personnes LGBTQIA+. Elle s’exerce dans nos maisons, sur nos lieux de travail, nos lieux d’étude, dans la rue, dans les transports, dans les établissements de soins, les lieux de culture, de loisirs… 

Les plus touchées par ces violences sexistes, dont les violences économiques,  sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions : femmes victimes de racisme,  migrantes, sans papiers, femmes précarisées, en situation de handicap, femmes lesbiennes et bi, femmes trans, femmes en situation de prostitution et celles victimes de l’industrie pornocriminelle.

La progression de l’extrême-droite en Europe est un grave danger pour les femmes. Partout où l’extrême droite et une partie de la droite poreuse à ses idées sont au pouvoir, elles sont les premières victimes de politiques réactionnaires. L’extrême droite ne s’intéresse aux violences faites aux femmes qu’en fonction de l’origine ou de la nationalité des agresseurs : nous refusons les récupérations ignobles du Rassemblement national sur ce sujet comme lors du meurtre et du viol de Philippine. Le RN n’utilise la lutte contre les féminicides qu’au service de son racisme et de sa xénophobie.

En France, malgré le sursaut populaire, le danger de l’accession de l’extrême droite au pouvoir n’est pas écarté. 

Et ce ne sont pas les gouvernements de Macron qui ont pris en compte nos revendications. La « grande cause du quinquennat » s’est soldée par l’éviction du juge Edouard Durand de la CIIVISE, le soutien à Depardieu, la baisse des budgets dédiés à l’égalité entre les femmes et les hommes, des menaces de couper les subventions d’associations féministes. 

Les violences et l’impunité des agresseurs persistent 7 ans après l’élection d’Emmanuel Macron, en plein #MeToo. La plupart du temps, encore, les victimes ne sont pas crues, les plaintes classées sans suite. 

Les violences faites aux femmes, aux personnes LGBTQIA+ et aux enfants doivent être une priorité politique nationale. 

En 2023, ce sont encore 103 féminicides qui ont été commis par un conjoint ou un ex-conjoint. Des femmes assassinées parce qu’elles sont femmes. Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple (213 000 par an) et les enfants co-victimes ne diminue pas, tout comme les viols ou tentatives (94 000 par an dont 8 000 au travail). 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, en majorité au sein de la famille.  Une femme en situation de handicap sur cinq a été victime de viol. Les femmes âgées de plus de 70 ans ne sont pas prises en compte dans les enquêtes sur les violences, elles représentent pourtant 21% des féminicides.  50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public, 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe et la montée des idées d’extrême droite dans tous les pans de notre société n’a fait qu’amplifier ces phénomènes. 

La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%). 

Les différents rapports du Haut Conseil à l’Egalité nous alertent sur les violences et l’évolution  inquiétante du sexisme. Celui de 2018 sur les violences obstétricales et gynécologiques a proposé de nombreuses recommandations pour enrayer le phénomène, mais à ce jour aucune n’à été mise en place. 

Sans politique publique à grands moyens, sans prévention et sans éducation, les garçons continueront de perpétrer des violences.

Les organisations féministes et syndicales ne cessent d’avancer des propositions :

  •  une loi-cadre intégrale contre les violences, comme en Espagne.
  • les 2,6 milliards d’euros nécessaires pour la mettre en oeuvre

Cette Loi-cadre intégrale devra décliner de nouveaux droits dans le monde du travail et notamment la prise en compte d’urgence de la recommandation 206 de la convention 190 de l’Organisation Internationale du Travail qui prévoit entre-autres un congé d’urgence en faveur des victimes de violences au sein du couple pour effectuer des démarches. La mobilité géographique doit aussi être facilitée si les victimes la souhaitent. Les agresseurs sur les lieux de travail doivent être sanctionnés : ce n’est pas aux victimes de partir ! 

La  loi-cadre intégrale devra prendre en compte aussi tous les aspects de la lutte contre les violences faites aux femmes et notamment la prévention, la sensibilisation de la population, l’accompagnement des victimes dans l’emploi, la santé, le parcours judiciaire,  des sanctions et des suivis socio-judiciaires des agresseurs avec des programmes spécifiques, des tribunaux dédiés aux violences sexistes et sexuelles composés de  magistrat·es formé·es et motivé·es, ayant des compétences à la fois pénales et civiles. 

Pour un continuum de mesures pour faire face au continuum des violences. 

Le gouvernement doit enfin écouter les organisations féministes et syndicales et mettre en place une Loi-Cadre intégrale.

Manifestons partout le samedi 23 Novembre 2024 !

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15.10.2024 à 10:53

Une cure d’austérité massive et prolongée

Fondation Copernic

Ce texte est issu d’un exposé de Pierre Khalfa fait lors d’un webinaire de la Fondation Copernic Le projet de budget du gouvernement correspond aux annonces antérieures. Précédé d’un feu roulant médiatique sur « la situation catastrophique des finances publiques », il prévoit une cure d’austérité massive et prolongée. Ce qui est prévu Le déficit public sera […]

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Texte intégral (2654 mots)

Ce texte est issu d’un exposé de Pierre Khalfa fait lors d’un webinaire de la Fondation Copernic

Le projet de budget du gouvernement correspond aux annonces antérieures. Précédé d’un feu roulant médiatique sur « la situation catastrophique des finances publiques », il prévoit une cure d’austérité massive et prolongée.

Ce qui est prévu

Le déficit public sera de 6,1 % du PIB en 2025. Le gouvernement voudrait le ramener à 5 % en 2025 et passer sous la barre des 3 % à la fin 2029. Il ne s’agit donc pas de mesures ponctuelles, mais de mesures qui vont se répéter année après année. Pour 2025 est prévu un ajustement budgétaire de 60 milliards d’euros. Il s’agit d’un choc budgétaire considérable.

Il y a là un premier problème. Passer à 5 % du PIB en 2025 correspond à un ajustement de 1,1 point de PIB ce qui, théoriquement, devrait faire 30 milliards d’euros. Or, le gouvernement en annonce 60 parce qu’il prend comme base de calcul ce qu’aurait été, d’après lui, le déficit public en 2025 si rien n’avait été fait. C’est à dire 7 %. Il en déduit la nécessité d’un ajustement de deux points de PIB, c’est-à-dire 60 milliards d’euros. Autrement dit, il prend en compte une situation qui n’existe pas et qui ne va pas exister, pour imposer un choc budgétaire deux fois plus important que ce qui aurait été nécessaire, même de son propre point de vue.

Ce qui est prévu, c’est essentiellement une baisse des dépenses publiques de 40 milliards d’euros et une et une augmentation d’impôts de 20 milliards.

Dans ces 20 milliards, il va y avoir d’une part les ménages les plus riches qui vont être touchés, ceux dont les revenus sont supérieurs à 500 000 €. Ce qui représente 65 000 ménages et devrait rapporter 2 milliards d’euros. Il y aura aussi un impôt sur les plus grosses entreprises, celles qui ont un chiffre d’affaires supérieur à un milliard d’euros – chiffre d’affaires uniquement en France – qui devrait rapporter 8 milliards. Ces deux prélèvements sont présentés comme exceptionnels et provisoires. Les cotisations patronales devraient être alourdies pour rapporter 4 milliards d’euros et diverses surtaxes devraient être mises en place. Pour le reste de la population, le gouvernement affirme qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts. C’est faux et on sait par exemple que la taxe sur l’électricité va augmenter.

La baisse des dépenses publiques sera massive. Quand on parle de dépenses publiques, ce que l’on met en avant c’est le ratio dette publique sur PIB. Il était en 2023 de 57 %. Ce ratio donne l’impression qu’il y aurait plus de la moitié de la richesse produite, le PIB, qui passerait dans les dépenses publiques. Ce qui est totalement faux parce que ce ratio mesure deux grandeurs hétérogènes. Quand on calcule le PIB, on ne prend pas en compte ce qu’on appelle les consommations intermédiaires, c’est à dire les biens et les services transformés ou consommés au cours du processus de production. Le PIB, pour des raisons techniques ne prend pas en compte ces consommations intermédiaires, alors que le calcul des dépenses publiques les prend en compte. Donc on compare deux choses qui ne sont pas comparables et le ratio dette publique sur PIB a assez peu de sens.

Parmi les baisses de dépenses citons en vrac, la sécurité sociale qui va être amputée de 14 milliards, le report de l’indexation des retraites sur l’inflation qui va rapporter 4 milliards d’euros, des coupes dans le fonctionnement des hôpitaux,  la suppression de 4000 postes d’enseignants, etc.

Il faut insister sur une fonction importante des dépenses publiques qui risque de faire les frais de cette cure d’austérité. Une part importante des dépenses publiques, ce sont des transferts sociaux vers les ménages. La moitié en moyenne du revenu des ménages est aujourd’hui issu des transferts sociaux et le montant global des prestations financières est aujourd’hui supérieur au montant des salaires nets. C’est dire l’importance de ces transferts sociaux du point de vue du revenu des ménages. Ainsi les 10 % des plus riches, reçoivent 18 fois plus de revenu primaire – c’est à dire de salaire, de revenu du patrimoine –  que les plus pauvres (13 % de la population). Après transferts sociaux, cet écart passe de 1 à 3. On voit donc à quel point les transferts sociaux sont importants pour le revenu des ménages et pour réduire les inégalités. Or, ces transferts sociaux sont au cœur de la dépense publique.

Y-a-t-il le feu au lac ?

Le déficit est de 6 % de plus du PIB. La dette publique représente 110 % du PIB. Cela paraît énorme, plus de 3 200 milliards d’euros.

Concernant la dette publique deux points doivent être soulignés. D’une part, d’autres pays avec des économies avancées comme le Japon ou les États-Unis ont une dette nettement supérieure à celle de la France et il n’y a pas dans l’absolu de niveau d’endettement optimum au-delà duquel les problèmes commencent. D’autre part le ratio dette publique sur PIB, mis en avant pour montrer l’importance de la dette publique, est tout à fait problématique. En effet la dette est un stock alors que le PIB représente le flux annuel de richesse créée. Or comparer un stock à un flux a assez peu de sens.

D’autre part, le deuxième point à souligner est qu’un État ne rembourse jamais sa dette. Quand les titres publics arrivent à échéance, l’État ne les rembourse pas. Il emprunte de nouveau, en l’occurrence là sur les marchés financiers. On dit qu’un État fait rouler sa dette. Donc il est faux de dire qu’il faudra rembourser la dette. Aucun État, parmi les grands pays en Europe, aux Etats-Unis, au Japon, etc., ne rembourse sa dette.

L’important, pour savoir si une dette est soutenable, est de regarder la charge de la dette, c’est-à-dire les intérêts que l’on paye. En 2023 la charge de la dette représentait 1,8 % du PIB. Elle représentait 4 % du PIB à la fin des années 90. Donc, en fait, aujourd’hui le poids de la charge de la dette est moindre que dans les années 90. Elle est néanmoins importante, représentant ces 50 milliards d’euros qui pourraient effectivement être utilisé à autre chose.

Mais cela montre que la France n’est pas dans une situation de crise financière contrairement au discours dominant. Les opérateurs financiers, les banques, les fonds d’investissement, etc. recherchent la dette française et la France n’a aucun mal à emprunter sur les marchés financiers. À chaque adjudication, la demande est supérieure à l’offre de 2 à 3 fois. Cela veut dire que la France n’a pas à supplier les marchés financiers ou les banques pour emprunter. La dette française est une dette parmi les plus sûres au monde.

Maintenant, venons-en au déficit public : 6,1 % du PIB en 2024 alors que la prévision du gouvernement était de 4,4 %. Pourquoi ça a dérapé ? Le déficit public n’a pas dérapé parce que il y a eu une augmentation des dépenses publiques. Celles-ci sont restées stables et ont même plutôt diminué légèrement entre 2023 et 2024. Le dérapage est imputable à une baisse des recettes fiscales et notamment une baisse des recettes de la TVA. Pourquoi ? Parce qu’il y eu une baisse de la consommation des ménages. Les ménages ont moins consommé, il y a eu moins de recettes de la TVA et de plus en moyenne les ménages, pour ceux qui le peuvent, ont épargné plus. On a en France un taux d’épargne aujourd’hui record, de 18 % du revenu disponible des ménages, ce qui est ce qui est le taux le plus important depuis des décennies. Et si les ménages qui le peuvent épargnent, c’est tout simplement parce qu’ils ont la crainte de l’avenir. Les ménages consomment moins, soit parce qu’ils n’en ont pas les moyens, soit parce qu’ils épargnent parce qu’ils craignent l’avenir. Cela entraîne une baisse des recettes fiscales, une baisse de la TVA et donc une augmentation du déficit.

Plus globalement, le déficit public est dû historiquement, depuis les années 2000, à des baisses d’impôts, essentiellement en faveur des grandes entreprises et des ménages les plus riches., Ces baisses d’impôts coûtent 76 milliards d’euros par an au budget de l’État. Avec les 10 milliards de hausse d’impôts prévus par le gouvernement qui vont toucher les ménages les plus riches et les très grosses entreprises, on est donc loin du compte. Et si on prend les subventions aux entreprises en France, ce sont 170 milliards d’euros par an en moins pour le budget de l’État. Dans ces subventions, il y a certaines qui peuvent être utiles, mais il y a de nombreuses qui sont totalement inutiles et qui produisent des effets d’aubaine pour les entreprises. Il y aurait donc des marges de manœuvre fiscales beaucoup plus importantes que celles sur lesquelles joue le gouvernement Barnier.

Les conséquences

Réduire la dépense publique à grande échelle avec ce choc budgétaire ne peut avoir pour conséquence que de réduire le niveau de vie des populations qui sont les premiers bénéficiaires de la dépense publique, les classes moyennes et les classes populaires, que ce soit en matière de services publics ou de transferts sociaux. Cela va aussi aggraver la situation économique.

On est dans une situation économique où la consommation des ménages stagne, voire régresse, ainsi que l’investissement des entreprises. Dans une telle situation, baisser les dépenses publiques aura un effet récessif. Cela entrainera moins de pouvoir d’achat pour des salariés, moins de profits pour les entreprises parce qu’il y aura moins d’activité économique, plus de chômage et donc moins de recettes fiscales et donc, in fine, un risque de plus de déficit public. Et on rentrerait là dans une sorte de spirale mortifère bien connue, c’est celle qu’a subie la Grèce dans les années 2010-2015. C’est ce qu’on appelle en économie l’effet multiplicateur : lorsque la dépense publique baisse d’un point il y a un risque, surtout dans une situation économique dégradée comme aujourd’hui, que l’activité économique baisse encore plus fortement, ce d’autant plus que des mesures similaires vont être prises dans beaucoup de pays européens.

Cela risque de créer un effet récessif global au niveau européen, alors même que l’Europe est en situation de stagnation économique. On est en train de refaire l’erreur économique déjà faite dans les années 2010 où on avait eu une cure d’austérité massive en Europe, un peu moins d’ailleurs à l’époque en France que dans les autres pays européens. Cette fois, cela risque d’être le contraire. On risque d’avoir une cure d’austérité beaucoup plus importante en France que dans les autres pays européens. Mais dans tous les cas, cela avait entraîné une récession de plusieurs années dont on a eu du mal à sortir.

Que faire ?

Aujourd’hui on a besoin d’investir. Investir massivement pour la transition écologique, pour réindustrialiser la France, pour remettre à niveau nos services publics, etc. Il y a eu deux rapports officiels récents qui le confirment. Le rapport Pisani-Ferry-Mafhouz, des économistes proches du pouvoir, indique qu’il faudra 66 milliards d’euros par an en plus d’investissements. Également le rapport pour la Commission européenne fait par Mario Draghi, ancien président de la BCE, qui avance qu’il faudra 800 milliards d’euros d’investissements supplémentaires en Europe. Il note le décrochage de tous les pays de l’Union européenne par rapport aux États-Unis et par rapport à la Chine, parlant même de lente agonie s’agissant de l’économie européenne. Le revenu disponible par habitant a augmenté deux fois plus vite aux Etats-Unis qu’en Europe depuis 2001 et en trente ans la productivité horaire dans la zone euro a augmenté moitié moins qu’aux États-Unis. On est dans un processus de paupérisation relative au niveau du continent européen par rapport au par rapport aux États Unis.

Une réforme fiscale porteuse de justice est évidemment nécessaire. Les entreprises et les ménages doivent être mis à contribution en fonction de leur richesse effective et on a vu que les mesures Barnier sont notoirement insuffisantes. Mais, aussi importante soit-elle, elle ne suffira pas à financer les investissements massifs qui sont aujourd’hui nécessaires ; aussi, s’endetter est une nécessité.

Il faut le dire, pour investir, il faudra s’endetter. Ces investissements permettront de construire des infrastructures qui seront utilisées des décennies durant par plusieurs générations, c’est pourquoi un financement par la dette est légitime. La dette est un pont entre les générations et un bon État, qui pense à l’avenir, est un État qui s’endette. Dire cela ne signifie cependant pas accepter la forme que prend l’endettement actuel, qui, aujourd’hui, dans l’Union européenne place la dette publique sous l’emprise des marchés financiers. Or, si l’on veut à la fois se prémunir contre les risques d’une spéculation sur la dette publique et réduire sa charge, il est nécessaire de dégager durablement le financement public de cette emprise des marchés.

Il faut pour cela créer un dispositif qui, comme jusqu’aux années 1980, garantira la stabilité du financement ; son cœur sera formé par un pôle bancaire public, édifié autour des institutions financières déjà existantes ; il permettra d’orienter l’épargne populaire vers les investissements sociaux et écologiques stratégiques décidés démocratiquement. N’étant pas soumis à la logique de la rentabilité financière, ce pôle bancaire public pourra ainsi être un acheteur important et stable de titres de la dette publique. Par ailleurs, il pourra avoir accès aux liquidités fournies par la Banque centrale européenne dans le cadre de ses opérations de refinancement, comme le permet l’article 123.2 du traité sur le fonctionnement de l’UE, les titres de dette publique constituant un collatéral de très bonne qualité. Les institutions financières privées doivent quant à elles être soumises à un contrôle strict et avoir l’obligation de placer une partie de leurs actifs en titres de la dette au taux fixé par la puissance publique.

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