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Humans Right Watch enquête sur les violations des droits humains commises à travers le monde

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14.07.2025 à 23:03

Le droit des femmes à vivre sans violence doit être fermement protégé

Human Rights Watch

Click to expand Image Des femmes sud-africaines manifestaient contre les violences sexistes, ainsi que le harcèlement sexuel au sein d’entreprises, devant la Bourse de Johannesburg, le 13 septembre 2019. © 2019 Alet Pretorius/Gallo Images via Getty Images

Il ne fait aucun doute que les droits des femmes sont actuellement menacés de manière destructrice, à l’échelle mondiale.

C’est dans ce contexte régressif que le Comité des Nations Unies pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes a tenu sa 91ème session, du 16 juin au 4 juillet. Le Comité a examiné le respect par divers pays de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination against Women, CEDAW), et a publié une déclaration sur la nécessité d’appliquer fermement le droit international relatif aux droits humains.

Cette déclaration répond aux efforts de certains pays visant à élaborer un nouveau Protocole facultatif à la CEDAW qui serait axé en particulier sur la violence fondée sur le genre (« gender-based violence »). Toute modification de l’actuel Protocole facultatif, indique la déclaration du Comité, « devrait être fondée sur les normes existantes » dans ce domaine.

La violence sexiste à l'égard des femmes et des filles constitue une violation de la Convention CEDAW. Déjà en 1992, le Comité l’avait souligné : « La violence sexiste est une forme de discrimination qui entrave gravement la capacité des femmes à bénéficier de leurs droits et libertés sur un pied d'égalité avec les hommes. »

Faire pression en faveur d'un nouveau Protocole concernant des droits déjà inscrits dans le droit international, dans le contexte actuel de menaces aux droits des femmes, risque d'affaiblir ces droits. La déclaration du Comité évoque ce risque : « Toute initiative qui aboutirait à un système de protection inégale parmi les États parties compromettrait les protections et garanties existantes au titre de la Convention. Le Comité est convaincu qu'un nouveau Protocole facultatif risque de créer un processus parallèle susceptible de compromettre l’obligation de rendre des comptes pour des abus en vertu de la Convention. »

Les attaques contre les droits des femmes surviennent dans un nombre alarmant de pays ; un rapport d’ONU Femmes a signalé qu’en 2024, « une hostilité croissante vis-à-vis de l’égalité des sexes » a été observée dans près d’un pays sur quatre. Le recul des droits reproductifs – aux États-Unis, en Roumanie et ailleurs – n'en est qu'un exemple. Le danger est aussi de plus en plus visible dans des enceintes internationales comme l'ONU, où les droits des femmes sont pris pour cible par certains activistes et mis à mal par des coupes budgétaires drastiques. Un nombre croissant d'États œuvrent ouvertement, dans ces enceintes, à affaiblir les protections des droits des femmes.

Cependant des défenseures des droits des femmes à travers le monde poursuivent leurs efforts, s'unissant pour défendre et appliquer résolument le droit international, notamment la Convention CEDAW, qui reconnaît le droit des femmes à l'égalité. Les mises en garde du Comité de la CEDAW méritent une attention particulière.

Comme le rappelle le Comité : « Le principe de non-discrimination énoncé dans la Convention couvre la violence sexiste à l'égard des femmes et des filles. » Les instruments juridiques internationaux sont clairs, tout comme leur interprétation. Il est essentiel que les gouvernements respectent leurs obligations juridiques internationales, et mettent fin à toutes les formes de violence à l'égard des femmes.

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11.07.2025 à 17:46

Cuba : Des ex-détenus décrivent les abus subis en prison

Human Rights Watch

Deux policiers cubains emmenaient un homme arrêté lors d'une manifestation contre le gouvernement du président Miguel Diaz-Canel à La Havane, le 12 juillet 2021. © 2021 Yamil Lage/AFP via Getty Images Des manifestants détenus pour avoir participé aux manifestations pacifiques de juillet 2021 à Cuba ont été victimes de graves abus en prison, notamment de coups, d'isolement et de manque de soins médicaux.Bien que certains aient été libérés, ils affirment rester sous surveillance constante. Des centaines d'autres sont toujours en prison. Les conditions de vie contre lesquelles ils manifestaient ne se sont pas améliorées.Les autres gouvernements devraient condamner la détention arbitraire et le harcèlement des manifestants, exprimer leurs inquiétudes quant à la grave situation humanitaire dans le pays et soutenir les groupes de défense des droits humains et les journalistes indépendants à Cuba.

(New York) – Des manifestants arrêtés pour avoir participé aux manifestations pacifiques de juillet 2021 à Cuba ont été victimes de graves abus en prison, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Un accord conclu en janvier 2025 a conduit à la libération de nombreux prisonniers, mais des centaines d’autres personnes sont toujours en détention.

D'anciens détenus libérés en janvier, à la suite de négociations menées principalement avec le Vatican, ont déclaré à Human Rights Watch avoir été battus lors de leur détention, et parfois placés à l'isolement en guise de puntion. Ils ont décrit des conditions de détention insalubres et dangereuses pour leur santé, y compris l’insuffisance de l’alimentation et de l’accès à l’eau. Ils ont indiqué qu'ils restent sous surveillance constante, et sont soumis à des conditions strictes, dont certaines semblent avoir été imposées de manière informelle. Nombre d'entre eux craignent d'être renvoyés en prison, et au moins trois des personnes libérées ont été de nouveau arrêtées.

« Il y a quatre ans, le gouvernement cubain a déclenché une vague de répression contre des milliers de Cubains qui sont descendus pacifiquement dans la rue pour réclamer leurs droits et leurs libertés », a déclaré Juanita Goebertus, directrice de la division Amériques à Human Rights Watch. « Aujourd'hui, des centaines de personnes sont toujours derrière les barreaux dans des conditions déplorables. »

Entre mars et mai 2025, Human Rights Watch a mené des entretiens téléphoniques avec 17 anciens détenus cubains. Parmi eux figuraient des hommes qui avaient été détenus dans six prisons pour hommes (Alto Río de Guanajay, Boniato, Cerámica Roja, Mar Verde, Valle Grande et Unidad 1580) ainsi que des femmes qui avaient été incarcérées dans deux prisons pour femmes (centres de Guamajal et de Matanzas). Plusieurs personnes ont déclaré avoir été transférées dans des camps pénitentiaires ou d’autres établissements avec des normes sécuritaires moins strictes au cours de leur détention. Trois organisations indépendantes de défense des droits humains – Cubalex, Justicia 11J et Prisoners Defenders – ont facilité le contact avec certains ex-détenus. En raison du risque de représailles, Human Rights Watch s’abstient de divulguer l'identité de la plupart des personnes interrogées.

De nombreux anciens détenus ont décrit des violences physiques infligées par des gardiens de prison. Ils ont déclaré avoir été battus par des gardiens pour avoir crié des slogans antigouvernementaux ou protesté contre les conditions de détention. Nombre d'entre eux ont déclaré avoir été soumis à des positions pénibles, comme celle de la « bicyclette » (« la bicicleta ») parfois aussi appelée position de la « brouette » (« la carretilla »), lors de laquelle les prisonniers sont contraints de courir, menottés, les bras levés au-dessus de la tête.

D'anciens détenus ont systématiquement décrit la surpopulation des cellules et le manque d'accès à la nourriture et à l'eau potable, tant pour les prisonniers politiques que pour les prisonniers de droit commun. « Si ta famille ne t'apporte pas à manger, tu meurs », a déclaré un ancien détenu. « La nourriture qu'ils te donnaient était immangeable. Il y avait des vers dedans », a ajouté un autre.

Les anciens détenus ont décrit des épidémies de gale, de tuberculose, de dengue et de Covid-19, qui, selon eux, n'étaient pas traitées. Ils ont indiqué que les autorités pénitentiaires ignoraient régulièrement les préoccupations médicales et, dans de nombreux cas, punissaient les détenus qui s'inquiétaient de l'insalubrité ou des pénuries alimentaires. Ceux qui protestaient ont déclaré qu'ils étaient fréquemment placés à l'isolement ou privés de visites, d'appels ou d'accès aux colis envoyés par leurs proches.

En janvier 2025, les autorités cubaines ont annoncé la libération de 553 prisonniers à la suite de négociations entre le gouvernement cubain, le Vatican et les États-Unis. Des organisations indépendantes de défense des droits humains, dont Cubalex, Justicia 11J, et Prisoners Defenders, estiment qu'environ 200 des personnes libérées étaient des prisonniers politiques, les autres étant des prisonniers de droit commun.

Le 14 janvier 2025, peu après l’annonce par le gouvernement cubain concernant la libération des prisonniers, l'administration Biden a retiré Cuba de la liste américaine des pays soutenant le terrorisme ; les pays figurant sur cette liste sont soumis à des restrictions portant sur l'aide fournie par les États-Unis, et sur les liens commerciaux. Toutefois, le 20 janvier, premier jour de son deuxième mandat, le président Donald Trump a révoqué cette mesure de l’administration Biden, et a à nouveau rajouté Cuba à cette liste.

De nombreux manifestants libérés ont déclaré être tenus d'accepter des emplois assignés par l'État, de se présenter régulièrement aux agents de sécurité et de demander l'autorisation de quitter leur municipalité. Plusieurs ont également déclaré qu'il leur était interdit de participer à des manifestations publiques, de s'associer à des groupes d'opposition et de publier sur les réseaux sociaux. Dans certains cas au moins, ces conditions semblent avoir été imposées de manière informelle et arbitraire, car elles ne figurent ni dans un ordre écrit ni dans les conditions de libération imposées par un tribunal.

Des membres des services de renseignement, connus sous le nom de « sécurité de l'État », ont suivi les personnes libérées dans la rue et se sont rendus à leur domicile, ont déclaré d'anciens détenus, pour les menacer, les surveiller et leur remettre des convocations écrites ou verbales à comparaître devant un tribunal ou un commissariat. « Bien que libéré de prison, je suis toujours prisonnier », a déclaré l'un d'eux. « C'est comme être un prisonnier dans la rue. »

En avril, les autorités ont de nouveau arrêté José Daniel Ferrer, leader de l'Union patriotique cubaine (Unión Patriótica Cubana, UNPACU), mouvement d'opposition, et Félix Navarro, fondateur du Parti pour la démocratie Pedro Luis Boitel (Partido por la Democracia Pedro Luis Boitel), qui avaient été libérés en janvier. En mai, les autorités ont de nouveau arrêté Donaida Pérez Paseiro, présidente de l'Association des Yorubas libres de Cuba (Asociación Yoruba Libre de Cuba), après qu'elle eut fait campagne sur les réseaux sociaux pour la libération de son mari. Ce dernier est toujours emprisonné en lien avec les manifestations de 2021.

Les Cubains continuent de subir une grave crise économique et sont confrontés à de graves pénuries de nourriture et de médicaments, un facteur important qui les a poussés à descendre dans la rue en juillet 2021. Une enquête menée en 2024 par l'Observatoire cubain des droits humains auprès de plus de 1 100 personnes a révélé que 7 Cubains sur 10 sautent un repas chaque jour et que 61 % d'entre eux peinent à subvenir à leurs besoins essentiels. Dans tout le pays, la population est également confrontée à des coupures de courant quotidiennes allant de 4 à 20 heures.

En raison de la pauvreté et de la répression politique, les Cubains ont quitté le pays en grand nombre. Dix pour cent de la population cubaine, soit plus d'un million de personnes, ont quitté le pays entre 2022 et 2023, selon le directeur de l'Office national des statistiques du pays. Des rapports indépendants indiquent que ce chiffre total pourrait être bien plus élevé.

Les gouvernements d'Amérique latine, du Canada et de l'Union européenne devraient condamner la détention arbitraire et le harcèlement par le gouvernement cubain de manifestants, de journalistes et d’activistes, et exprimer leurs inquiétudes quant aux violations des droits humains et à la grave situation humanitaire dans le pays, a déclaré Human Rights Watch. Les gouvernements devraient également accroître leur soutien aux groupes indépendants de défense des droits humains et aux journalistes à Cuba.

Suite en anglais, comprenant des témoignages d’ex-détenus.

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Articles

AgenziaNova

10.07.2025 à 18:58

Les États-Unis imposent des sanctions à la Rapporteuse spéciale de l'ONU sur le TPO

Human Rights Watch

Click to expand Image La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, photographiée lors d'une conférence de presse au centre Forenede Nationer Byen (« Cité des Nations Unies ») à Copenhague, au Danemark, le 5 février 2025.  © 2025 Ritzau Scanpix/Sipa USA via AP Photo

Le 9 juillet, le gouvernement des États-Unis a imposé des sanctions à Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, poste auquel elle avait été nommée par le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies ; ces sanctions ont été imposées dans le cadre d’un décret précédemment émis par le président Donald Trump en février 2025.

Réagissant à l’annonce des sanctions, Liz Evenson, directrice du programme Justice internationale à Human Rights Watch, a fait la déclaration suivante :

« La décision du gouvernement américain de sanctionner Francesca Albanese pour avoir cherché à obtenir justice à travers la Cour pénale internationale vise en réalité à réduire au silence une experte de l'ONU qui fait son travail, dénonce les violations commises par Israël à l’encontre des Palestiniens, et appelle les gouvernements et les entreprises à ne pas se rendre complices de ces violations. Les États-Unis cherchent à démanteler les normes et les institutions sur lesquelles s’appuient les survivants de graves abus. Les pays membres de l'ONU et de la CPI devraient fermement résister aux efforts éhontés du gouvernement américain visant à bloquer la justice pour les crimes les plus graves au monde, et condamner les sanctions scandaleuses prises à l’encontre de Francesca Albanese. »

Autres communiqués de HRW sur Israël et la Palestine :

https://www.hrw.org/fr/moyen-orient/afrique-du-nord/israel/palestine

Autres communiqués de HRW sur la justice internationale :

https://www.hrw.org/fr/topic/justice-internationale

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