03.12.2024 à 13:43
Valentin Ledroit
L’Europe a peur du grand méchant loup. Ce mardi, le comité permanent de la Convention de Berne a rétrogradé l’animal d’espèce “strictement protégée” à “protégée”. La modification de ce traité international, qui vise à conserver la flore et la faune sauvages et les habitats naturels en Europe, fait suite à une demande de l’Union européenne […]
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L’Europe a peur du grand méchant loup. Ce mardi, le comité permanent de la Convention de Berne a rétrogradé l’animal d’espèce “strictement protégée” à “protégée”. La modification de ce traité international, qui vise à conserver la flore et la faune sauvages et les habitats naturels en Europe, fait suite à une demande de l’Union européenne validée en septembre 2023 par les Etats membres. Avec cette décision, le statut du loup va donc être officiellement révisé, ce qui devrait faciliter son abattage.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen – qui avait elle-même perdu l’un de ses poneys, victime d’un loup en septembre 2022 – plaidait en faveur de cette décision. A l’annonce de la décision du comité permanent, l’Allemande a salué sur X “une approche équilibrée entre la préservation de la faune et la protection de nos moyens de subsistance”.
La modification doit entrer en vigueur dans trois mois, sauf si au moins un tiers des membres de la Convention de Berne s’y oppose.
Signée en 1979, la Convention de Berne est “un instrument juridique international contraignant dans le domaine de la conservation de la nature. Elle protège la plupart du patrimoine naturel du continent européen et s’étend à certains Etats africains”, indique le site du Conseil de l’Europe.
Elle compte 50 parties contractantes, dont l’Union européenne et ses 27 Etats membres ainsi que quatre Etats africains.
Membre de la Convention de Berne, l’Union européenne avait besoin de ce changement de statut pour modifier sa propre législation à l’égard du loup. Au sein de l’UE, le loup bénéficie actuellement d’une protection conférée par la directive sur “la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages”. Adoptée en 1992, cette “directive Habitats” interdit notamment la capture et la mise à mort délibérée de loups à l’état sauvage. Avec quelques dérogations, comme l’autorisation de “tirs préventifs” lorsqu’un loup cible de manière récurrente des animaux domestiques.
Une modification de la directive européenne pourrait ainsi faire passer le loup de l’annexe IV (espèce strictement protégée) à l’annexe V (espèce protégée). Cette dernière prévoit que l’abattage d’animaux doit rester “compatible avec leur maintien dans un état de conservation favorable”, laissant la voie ouverte aux interprétations.
Selon la Commission européenne, l’UE comptait 20 300 loups répartis dans 23 pays en 2023, dont 1 023 en France. Un chiffre qui a presque doublé depuis 10 ans. L’exécutif européen note également qu’ “à grande échelle, l’impact global des loups sur le bétail dans l’UE est très faible, mais au niveau local, la pression sur les communautés rurales peut être élevée dans certaines régions.”
Dans une lettre commune publiée mi-novembre, de nombreuses associations environnementales (dont WWF ou Birdlife) avaient alerté sur la décision européenne de modifier le statut du loup. Il s’agissait pour elles d’un “virage à 180 degrés, motivé par des considérations politiques, par rapport à une approche ambitieuse et scientifique de la conservation des espèces et des écosystèmes”.
A l’inverse, les éleveurs européens et leurs fédérations réclamaient de longue date cet assouplissement. “Enfin !!! […] Bonne nouvelle pour les éleveurs !!”, s’était ainsi réjouie la présidente du COPA (Comité des organisations professionnelles agricoles de l’UE) Christiane Lambert sur X, à l’annonce du vote par les Etats membres en septembre dernier.
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03.12.2024 à 13:28
Auguste Beaud-Blanckaert
Depuis jeudi 28 novembre, la capitale Tbilissi ainsi que d’autres villes de Géorgie sont le théâtre de manifestations pro-européennes massives. Des milliers de personnes se rassemblent chaque soir pour protester contre la suspension des négociations d’adhésion du pays à l’Union européenne jusqu’en 2028, annoncée par le gouvernement jeudi dernier. Au pouvoir depuis 2012, le parti […]
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Depuis jeudi 28 novembre, la capitale Tbilissi ainsi que d’autres villes de Géorgie sont le théâtre de manifestations pro-européennes massives. Des milliers de personnes se rassemblent chaque soir pour protester contre la suspension des négociations d’adhésion du pays à l’Union européenne jusqu’en 2028, annoncée par le gouvernement jeudi dernier.
Au pouvoir depuis 2012, le parti pro-russe “Rêve géorgien” a remporté les élections législatives du 26 octobre. Un résultat que contestent l’opposition et les chancelleries occidentales, estimant le scrutin “entaché de fraudes massives” [Les Echos].
“La contestation s’installe en Géorgie, où des milliers de manifestants ont de nouveau investi les rues de la capitale Tbilissi, lundi 2 décembre”, rapporte France info. Selon Régis Genté, journaliste français à Tbilissi, “vendredi, samedi et dimanche soir, probablement autour de 50 000 personnes, ce qui est beaucoup dans ce petit pays de 3,7 millions d’habitants, se sont réunies devant le Parlement pour dire ‘non à la politique prorusse’ du gouvernement (…) Pour la première fois aussi, on y a entendu à plusieurs reprises des ‘Tsadi !’ (‘dégage !’)”, relate-t-il dans les colonnes du Figaro.
Politico avance même le chiffre de 100 000 manifestants “dans la nuit de samedi à dimanche”, notant que “des tirs ont été observés depuis le bâtiment de l’Assemblée. Les autorités ont déployé des canons à eau et tiré des gaz lacrymogènes sur la foule, tandis que des vidéos mises en ligne montraient des officiers s’en prendre violemment à des manifestants non armés”, indique le média.
Ces dernières nuits ont également “vu des cortèges d’ampleur dans la plupart des régions du pays, y compris dans des bourgs où Rêve géorgien était censé avoir récolté 90 % des voix aux législatives du 26 octobre dernier”, soulignent Les Echos.
“Les manifestants (…) ne montrent aucun signe de lassitude”, estime la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili. Pro-occidentale, cette ancienne diplomate française est désormais “en lutte ouverte (…) avec le gouvernement”, expliquent Les Echos. “Durant le week-end, (…) elle a indiqué qu’elle ne quitterait pas son poste fin décembre, comme le veut le parti au pouvoir”, poursuit le quotidien économique. Le Parlement nouvellement élu a annoncé qu’il choisirait le prochain chef d’Etat, pour un mandat de cinq ans, le 14 décembre.
Expliquant qu’un “Parlement illégitime ne peut pas élire un nouveau président”, Salomé Zourabichvili propose la création d’un “Conseil de transition, notamment avec les quatre formations d’opposition qui ont remporté des sièges de députés le 26 octobre, qui serait chargé d’organiser de nouvelles élections et de remettre le pays dans la voie européenne”, explique Le Figaro.
De son côté, le Premier ministre, Irakli Kobakhidzé, a justifié son report du processus d’adhésion à l’UE en déclarant qu’il était “absolument inacceptable de considérer l’intégration à l’UE comme un acte de pitié” et que le pays reprendrait sa candidature en 2028 “avec dignité, plutôt qu’en mendiant”, précise Politico. Le chef du gouvernement accuse également le mouvement contestataire d’être “financé par l’étranger” et s’oppose à toute négociation avec l’opposition [La Libre].
Selon l’agence de presse Reuters, la présidente géorgienne a appelé les pays européens à envoyer “un message très clair” au gouvernement de son pays, indiquant qu’ils ne reconnaissent pas les résultats des élections en Géorgie et appelant à de nouvelles élections [VRT NWS].
Or, si “les pays européens continuent de faire assaut de déclarations indignées sur les atteintes à la démocratie opérées par le gouvernement géorgien, [ils] ne prennent pas de sanctions de manière coordonnée”, notent Les Echos. Et ce “malgré les appels en ce sens, jeudi, du Parlement européen à Strasbourg”. Lors de son entrée en fonctions dimanche, la nouvelle haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Kaja Kallas, a déclaré que “le recul démocratique du pays ‘aura des conséquences directes du côté de l’UE’ ” [Politico].
Les Etats baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) ont, quant à eux, imposé lundi “des sanctions aux dirigeants géorgiens à la suite de la violente répression des manifestants antigouvernementaux à Tbilissi. (…) Ils sont désormais interdits d’entrée dans les trois pays”, indique Politico. Le Canada a annoncé qu’il suivrait cet exemple, tandis que le gouvernement américain annonçait le 30 novembre suspendre son partenariat stratégique avec la Géorgie en raison des “diverses actions antidémocratiques” du parti au pouvoir.
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03.12.2024 à 12:55
Rédaction Toute l'Europe
Qu’est-ce que le Conseil de l’UE ? Le Conseil de l’UE, aussi appelé “Conseil” ou “Conseil des ministres de l’UE”, est une institution de l’Union européenne, au même titre que le Parlement européen et la Commission européenne. Il représente les gouvernements des Etats membres de l’UE et réunit leurs ministres par domaines de compétence (Finances, […]
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Le Conseil de l’UE, aussi appelé “Conseil” ou “Conseil des ministres de l’UE”, est une institution de l’Union européenne, au même titre que le Parlement européen et la Commission européenne.
Il représente les gouvernements des Etats membres de l’UE et réunit leurs ministres par domaines de compétence (Finances, Politique étrangère, etc.). Ces derniers sont chargés, avec le Parlement européen, d’amender et d’adopter les “lois” européennes.
Au total, le Conseil de l’UE compte dix formations : “Affaires générales”, “Affaires étrangères”, “Affaires économiques et financières”, “Agriculture et pêche”, “Compétitivité”, “Education, jeunesse et culture”, “Emploi, politique sociale, santé et consommateurs”, “Environnement”, “Justice et affaires intérieures” et “Transports, télécommunications et énergie”.
Le Conseil de l’UE est présidé à tour de rôle par chaque Etat membre pour une période de six mois.
Au-delà de l’adoption des lois (fonction législative), ses domaines d’intervention sont multiples : autorité budgétaire, mise en œuvre du droit de l’Union (“comitologie”), pouvoir de nomination…
Le Conseil européen est né de la pratique, engagée en 1974, de réunir régulièrement les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Union européenne. Cette pratique a été consacrée par l’Acte unique européen en 1986, et le Conseil européen est devenu une institution officielle de l’UE en 2009, avec le traité de Lisbonne.
Aujourd’hui, le Conseil européen réunit l’ensemble des dirigeants européens au moins deux fois par semestre, sans compter les réunions extraordinaires qui se sont multipliées ces dernières années, depuis la crise économique jusqu’à l’invasion russe de l’Ukraine en passant par le Brexit et la pandémie de Covid-19. Les réunions du Conseil européen sont également appelées “sommets européens”.
Les décisions y sont prises par consensus à l’issue de négociations entre les Etats membres, commencées bien avant le sommet. Le Conseil européen fournit à l’Union “l’impulsion nécessaire à son développement” et définit “les orientations politiques générales”, résumé ainsi le Traité sur l’UE. Ensemble, les chefs d’Etat ou de gouvernement définissent les priorités et le calendrier de la construction européenne.
Le président du Conseil européen (actuellement le Portugais António Costa, qui a succédé le 1er décembre 2024 au Belge Charles Michel) est nommé par les Etats membres pour un mandat de 2 ans et demi renouvelable.
Le Conseil de l’Europe ne fait pas partie de l’Union européenne. Il s’agit d’une organisation intergouvernementale qui a pour objectifs, entre autres, de défendre les droits de l’Homme, de promouvoir la diversité culturelle de l’Europe et de lutter contre les problèmes sociaux tels que la discrimination raciale et l’intolérance.
Le Conseil de l’Europe compte aujourd’hui 46 Etats membres, dont les 27 membres de l’Union européenne. Son siège est le Palais de l’Europe à Strasbourg. La Russie ne fait plus partie de cette organisation depuis le 16 mars 2022, en raison de son invasion de l’Ukraine, commencée le 24 février de la même année.
Fondé en 1949, l’une de ses premières réalisations a été la rédaction de la Convention européenne des droits de l’homme. Par la suite, la Cour européenne des droits de l’homme a été créée. Elle donne aux citoyens les moyens de faire valoir leurs droits énoncés dans la convention, lorsque ceux-ci ne sont pas respectés.
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03.12.2024 à 12:31
Valentin Ledroit
Le collège des commissaires est officiellement entré en fonction le 1er décembre 2024, quelques jours après le vote favorable des eurodéputés. Les 27 personnalités qui le composent, une par Etat membre, ont ainsi entamé un mandat de cinq ans. Les 27 commissaires européens :
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Le collège des commissaires est officiellement entré en fonction le 1er décembre 2024, quelques jours après le vote favorable des eurodéputés. Les 27 personnalités qui le composent, une par Etat membre, ont ainsi entamé un mandat de cinq ans.
Une installation en plusieurs étapes
Après avoir été réélue à la tête de la Commission européenne par le Parlement le 18 juillet, Ursula von der Leyen s’est penchée sur la composition du nouveau collège, en rencontrant les candidats désignés par leur pays. Des auditions informelles qui lui ont permis de répartir les différents portefeuilles et postes de vice-présidents entre ses 26 commissaires européens.
Les candidats ont ensuite été auditionnés tour à tour par le Parlement européen entre le 4 et le 12 novembre. Un processus en plusieurs étapes qui a abouti au vote final des eurodéputés le 27 novembre. La novuelle équipe est entrée en fonction le 1er décembre 2024.
Pour en savoir plus sur le collège des commissaires du premier mandat d’Ursula von der Leyen (2019-2024), retrouvez nos articles sur le sujet :
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03.12.2024 à 12:20
Juliette Verdes
Dans plusieurs pays d’Europe, la veille du 6 décembre, les enfants déposent leurs chaussures près de la cheminée ou de la porte, en espérant y trouver des friandises ou des cadeaux au petit matin. En France, cette tradition est particulièrement ancrée dans le nord-est, notamment en Alsace et en Lorraine. La Saint-Nicolas est aussi une […]
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Dans plusieurs pays d’Europe, la veille du 6 décembre, les enfants déposent leurs chaussures près de la cheminée ou de la porte, en espérant y trouver des friandises ou des cadeaux au petit matin. En France, cette tradition est particulièrement ancrée dans le nord-est, notamment en Alsace et en Lorraine. La Saint-Nicolas est aussi une fête très populaire en Belgique, aux Pays-Bas, ou encore en Europe centrale et orientale. Issue d’un mythe ancien, l’image de Saint-Nicolas a évolué au fil des siècles, inspirant notamment la figure du Père Noël. Quelle est l’origine de cette célébration ? Dans quels pays fête-t-on la Saint-Nicolas aujourd’hui ?
Célébré par les chrétiens catholiques et orthodoxes, le culte attesté de Saint-Nicolas remonte au début du Moyen-âge. Il s’inspire de l’évêque Nicolas de Myre, né au IIIᵉ siècle en Lycie, dans l’actuelle Turquie. Réputé pour sa générosité, une légende raconte qu’il aurait sauvé trois jeunes filles de la pauvreté en leur offrant une dot. Au fil des siècles, des récits ont renforcé son image de protecteur des enfants et des démunis.
Le Saint-Nicolas que l’on connait aujourd’hui vient d’une légende forgée vers le XIe siècle. Elle serait issue d’une erreur de traduction dans laquelle trois innocents incarcérés deviennent trois enfants dans un cuveau, assassinés par le boucher Pierre Lenoir (ou Peter Schwartz dans la culture germanique). Selon la légende, Saint-Nicolas aurait retrouvé et ressuscité ces enfants.
Aux Pays-Bas, le personnage de Saint-Nicolas appelé Sinterklaas a été exporté aux Etats-Unis par les immigrants néerlandais et a donné naissance à la figure Santa Claus. De même la légende de Pierre Lenoir a évolué pour devenir Zwarte Piet en néerlandais, Knecht Ruprecht en Allemagne ou encore le Père Fouettard, qui menace les enfants qui n’auraient pas été sages. Dans les pays d’Europe centrale, c’est le terrifiant Krampus, une créature démoniaque, qui accompagne Saint-Nicolas.
La tradition change quelque peu selon les pays. Dans l’imaginaire populaire, Saint-Nicolas est souvent représenté à dos d’âne ou de cheval, accompagné du Père Fouettard.
À la Saint-Nicolas, le 6 décembre, la tradition veut que les enfants mettent leurs bottes sous la fenêtre le 5 au soir dans lesquelles seront déposés des cadeaux ou des friandises s’ils ont été sages. Nikolaus, accompagné par le Knecht Ruprecht, descend alors du ciel dans une luge chargée de petites gourmandises et de cadeaux.
Le 5 décembre au soir, Saint-Nicolas défile dans les rues, accompagné d’un groupe de Krampus portant d’effrayants masques en bois, des manteaux de fourrure noire et des cloches de vache. Dans la ville de Bad Mitterndorf, la parade de Saint-Nicolas fait partie des rares dont la tradition a peu changé à travers les siècles. Cette tradition autrichienne est classée au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco.
En Wallonie, Saint-Nicolas voyage à dos d’âne et est accompagné du Père Fouettard, tandis qu’en Flandre, il se déplace sur un cheval blanc et est suivi de Zwarte Piet. Cette tradition est fêtée aussi bien par les néerlandophones que les francophones ; néanmoins, la grandeur de l’événement diffère entre le nord et le sud de la Belgique. Comme aux Pays-Bas, en Flandre, Saint-Nicolas arrive d’Espagne en bateau et est accueilli tous les ans sur le port d’Anvers. S’en suit une grande fête à travers la ville.
Les Belges ont aussi pour tradition de manger des cougnous lors de la Saint-Nicolas, brioches à l’effigie de bonhommes, qui sont l’équivalent des maennele ou mannala dans l’est de la France.
La Saint-Nicolas est une fête particulièrement importante dans le nord et l’est de la France. Des processions ont lieu durant cette période, comme à Nancy où le défilé et les célébrations de la Saint-Nicolas ont intégré le patrimoine culturel immatériel de l’Unesco en 2018.
Lors de sa tournée, Saint Nicolas distribue des cadeaux et des friandises. Le Père Fouettard (ou le Boucher), vêtu de noir, distribue une branche de son fagot aux enfants qui n’ont pas été sages. Saint-Nicolas est censé voyager sur un âne, aussi les enfants doivent préparer, la veille au soir, de la nourriture destinée à l’animal. Ils y trouveront le matin des friandises, à la place de ce qu’ils ont déposé pour l’âne.
Comme en Belgique, des petites brioches en forme de bonhomme sont préparées durant cette fête : les maennele ou mannala en Alsace sont appelés “coquilles” ou “folards” dans les Hauts-de-France et “petit-Saint-Nicolas” en Lorraine.
Saint-Nicolas, Mikulás en hongrois, passe le 6 décembre. Les enfants mettent leurs bottes sous la fenêtre le 5 au soir. Dans celles-ci seront déposés des friandises, des jouets et des livres, s’ils ont été sages.
Dans la nuit du 5 au 6 décembre au Luxembourg, “Kleeschen” (Saint-Nicolas) passe dans toutes les maisons pour déposer friandises, cadeaux ou biscuits chez les enfants qui ont été sages. Le “Houseker” (le Père Fouettard) dépose des bâtons à ceux qui ne l’ont pas été. Les Luxembourgeois cuisinent des Boxemännchen, l’équivalent des maennele.
L’effervescence des fêtes de fin d’année commence aux Pays-Bas dès la mi-novembre. A cette période, débute le périple du très populaire Saint-Nicolas, Sinterklaas, qui quitte l’Espagne en bateau pour aborder les côtes hollandaises et accomplir son devoir auprès de tous les enfants. Il choisit chaque année un port d’arrivée différent.
Ce périple, suivi par des millions d’enfants, est retransmis à la télévision. Il est accueilli par une foule immense lors de son arrivée au port. Le 5 décembre, veille de la Saint-Nicolas, les cadeaux sont distribués. Ceux qui sont offerts aux adultes sont emballés dans des pochettes surprises qui ne doivent pas laisser deviner leur contenu. La veille, des petites chaussures ont été disposées pour recevoir les cadeaux.
Suivie par tous et très joyeuse, cette fête familiale n’est pourtant pas un jour férié dans le pays. Certes, les bureaux ferment plus tôt le 5 décembre. Mais tous les Néerlandais travaillent le 6.
En Pologne aussi, les enfants attendent Święty Mikołaj (Saint-Nicolas) le 6 décembre. Plutôt que d’adresser leur lettre au Père Noël, les petits Polonais laissent un mot à Święty Mikołaj. Pendant cette journée, ils reçoivent généralement des cadeaux mais aussi des biscuits, les pierniczki (pains d’épices). Le Père Fouettard n’existe pas en Pologne, mais comme au Luxembourg, Saint-Nicolas distribue un fagot de branche (rózga) aux enfants qui n’ont pas été sages.
En République tchèque et en Slovaquie, les enfants reçoivent la visite de Mikulá le 5 décembre. Il est accompagné d’un ange ou d’un diable mais pas d’un âne. Les enfants ouvrent leur calendrier de chocolats le 6 décembre.
Pour en savoir plus
Pays | Date de célébration de la Saint-Nicolas |
---|---|
Allemagne | 6 décembre |
Autriche | 5 décembre au soir |
Belgique | 6 décembre |
France | 6 décembre |
Hongrie | 6 décembre |
Luxembourg | 6 décembre |
Pays-Bas | 5 décembre au soir |
Pologne | 6 décembre |
République tchèque | 6 décembre |
Slovaquie | 6 décembre |
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03.12.2024 à 11:57
Valentin Ledroit
A l’image des Etats membres qui la composent, l’Union européenne répartit ses pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire entre plusieurs institutions. Ce cadre institutionnel prend naissance en 1957 avec le traité de Rome, qui pose les bases du “triangle institutionnel”. Celui-ci comprend alors une Haute Autorité qui représente l’intérêt général de la Communauté, une Assemblée commune […]
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A l’image des Etats membres qui la composent, l’Union européenne répartit ses pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire entre plusieurs institutions. Ce cadre institutionnel prend naissance en 1957 avec le traité de Rome, qui pose les bases du “triangle institutionnel”. Celui-ci comprend alors une Haute Autorité qui représente l’intérêt général de la Communauté, une Assemblée commune qui représente les peuples européens, et un Conseil spécial des ministres qui représente les Etats membres, auxquels une Cour de justice est adossée.
A mesure que les traités se succèdent, de nouvelles institutions viennent compléter l’Union : la Cour des comptes européenne en 1975, la Banque centrale européenne en 1998 et enfin le Conseil européen en 2009 avec le traité de Lisbonne, lequel vient reconnaître officiellement cette formation apparue dans les années 1960.
Désormais au nombre de sept, chaque institution européenne dispose d’un dirigeant, sauf le Conseil de l’Union européenne, qui fonctionne avec une présidence tournante confiée successivement à chaque Etat membre pour une durée de six mois.
Les modes de désignation des présidents des institutions varient, tout comme la durée de leur mandat. Le Conseil européen nomme le président de la Banque centrale européenne, tandis que le Parlement européen, la Cour de justice de l’Union européenne et la Cour des comptes choisissent leur président parmi leurs membres. Si les présidents du Parlement et du Conseil européens ne sont élus que pour des mandats de deux ans et demi, avec la possibilité d’un renouvellement, celui de la Banque centrale européenne (BCE) s’installe pour huit ans à la tête de l’institution. Ce dernier ne peut toutefois briguer un second mandat.
Actuellement, trois femmes occupent la présidence d’une institution de l’Union européenne. Il s’agit de l’Allemande Ursula von der Leyen à la Commission européenne, de la Française Christine Lagarde à la Banque centrale européenne, ainsi que de la Maltaise Roberta Metsola au Parlement européen. Pour les deux premières institutions, avoir une femme au sommet de l’organigramme est d’ailleurs une première. Avant 2019, seul le Parlement européen avait connu cette situation avec deux Françaises à sa tête : Simone Veil, par ailleurs première personnalité à diriger l’assemblée depuis son élection au suffrage universel direct à partir de 1979, et Nicole Fontaine.
A l’exception de la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, les dirigeants actuels des institutions européennes sont originaires de six Etats membres différents : Un Portugais, une Allemande, une Maltaise, une Française, un Belge et un Irlandais.
Constitué des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres, réunis à l’occasion de sommets, le Conseil européen définit, par consensus dans la plupart des cas, les grandes orientations politiques de l’UE. Il joue également, au plus haut niveau, un rôle de coordination, d’arbitrage ou de déblocage des dossiers difficiles.
Située à Bruxelles, la Commission européenne garantit l’intérêt général européen. Disposant du monopole de l’initiative législative, elle lance les projets de loi et propose également chaque année le budget de l’UE. En tant que pouvoir exécutif de l’Union et “gardienne des traités”, elle peut sanctionner un Etat membre qui ne respecterait pas ces derniers. L’institution est composée de 27 commissaires nommés pour 5 ans, soit un par Etat membre.
Élu au suffrage universel direct tous les 5 ans, le Parlement européen représente les citoyens européens. Composé de 705 eurodéputés, il amende et approuve les projets de loi à Bruxelles et se réunit une fois par mois à Strasbourg pour les voter ou les rejeter.
Composé des ministres des 27 Etats membres, le Conseil de l’Union européenne se prononce, après le Parlement européen, sur les lois et le budget européens. Il se réunit une centaine de fois par an autour de domaines particuliers (Agriculture, Affaires étrangères, Économie…), avec les ministres concernés. La présidence du Conseil est assurée tous les 6 mois par un pays différent.
Depuis le 1er janvier 1999, la Banque centrale européenne gère la monnaie unique pour les 19 membres de la zone euro et mène la politique monétaire de l’UE. Basée à Francfort (Allemagne), son objectif principal est de maintenir la stabilité des prix, préservant ainsi la valeur de la monnaie unique.
Basée à Luxembourg et composée de 27 juges (un par Etat membre) et de 11 avocats généraux, la Cour de justice de l’UE est chargée d’examiner la légalité des actes européens et de résoudre les conflits juridiques entre institutions et/ou Etats membres.
Instituée en 1975, la Cour des comptes européenne a pour objectif d’améliorer la gestion financière de l’UE. Elle vérifie que les fonds de l’Union sont correctement comptabilisés et perçus et que les dépenses sont effectuées conformément à la réglementation en vigueur, en tenant compte de la nécessité d’optimiser les ressources.
L’Union européenne compte deux organes consultatifs : le Comité économique et social européen (CESE), présidé depuis avril 2023 par l’Autrichien Oliver Röpke, et le Comité européen des régions (CdR), avec à sa tête le Portugais Vasco Alves Cordeiro. Enfin, elle comprend des dizaines d’agences (Agence européenne des médicaments, Frontex, Europol, etc…), ainsi qu’un organe qui finance des projets d’intérêt européen, la Banque européenne d’investissement (BEI), présidée par l’Espagnole Nadia Calviño.
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03.12.2024 à 11:19
Rédaction Toute l'Europe
Galileo est le système global de navigation par satellite (GNSS) européen. Il fournit des informations de positionnement et de navigation pour différents utilisateurs publics ou privés. Le rôle de la radionavigation par satellite La radionavigation par satellite permet de déterminer à tout moment et avec précision la position d’une personne ou d’un véhicule. Cette technologie […]
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Galileo est le système global de navigation par satellite (GNSS) européen. Il fournit des informations de positionnement et de navigation pour différents utilisateurs publics ou privés.
La radionavigation par satellite permet de déterminer à tout moment et avec précision la position d’une personne ou d’un véhicule. Cette technologie de pointe fonctionne au moyen de récepteurs placés dans nos téléphones ou nos voitures pouvant recevoir les signaux émis depuis différents satellites. Ces derniers embarquent avec eux des horloges atomiques dans l’espace, qui permettent une mesure ultra-précise du temps.
La radionavigation est utilisée dans un grand nombre de secteurs économiques, tels que l’automobile, la téléphonie mobile, la sécurité civile ou le secteur bancaire. Contrairement aux systèmes américain GPS et russe Glonass, financés et contrôlés par des autorités militaires, Galileo a principalement été conçu pour un usage civil, notamment dans les :
L’intérêt économique de la navigation par satellite dépasse désormais ces quelques secteurs. L’Agence européenne pour le programme spatial estime que le marché mondial du GNSS devrait représenter près de 580 milliards d’euros en 2033, contre 260 milliards en 2023.
Le 10 février 1999, la Commission européenne a rendu public le projet Galileo. Après quelques années de négociations, le système développé en collaboration avec l’Agence spatiale européenne (ESA), voyait officiellement le jour après un accord le 26 mai 2003. Son objectif est alors de mettre en orbite 38 satellites, dont certains de réserve, pour couvrir la totalité du globe à une altitude d’environ 23 000 kilomètres. Actuellement, une trentaine de satellites forment cette constellation et une vingtaine sont opérationnels. Un réseau de stations de contrôle au sol pilote par ailleurs Galileo.
Galileo permet à l’Union européenne de disposer d’un système plus précis, fiable et sécurisé que le GPS qui, selon l’Agence spatiale européenne, offrait des performances en demi-teinte (manque de précision, couverture aléatoire des régions situées à de hautes latitudes, ruptures de signal…).
Trois à cinq fois plus précis, il est capable de localiser un objet partout sur Terre à 20 centimètres près, ce qui le rend assez performant pour être utilisé par les drones ou les voitures autonomes. Des prouesses que n’atteignent pas toutefois les services gratuits destinés au grand public. Galileo est également capable de dater les événements au milliardième de seconde, rendant un appel de détresse visible en temps réel de n’importe où sur le globe.
Afin que les utilisateurs puissent recevoir des signaux GPS et Galileo sur un même récepteur, des standards communs aux deux systèmes ont été établis. Après s’être opposés au projet européen, les Etats-Unis ont accepté de signer, le 26 juin 2004, un accord avec l’UE garantissant la compatibilité entre Galileo et GPS. Il existe par ailleurs une interopérabilité avec les systèmes russe Glonass et chinois Beidou.
Galileo doit permettre à l’Union européenne d’acquérir une indépendance technologique par rapport aux Etats-Unis, comme elle a pu le faire dans le domaine de l’aviation (Airbus) et le secteur aérospatial (Ariane). En outre, il représente un enjeu économique majeur pour l’UE.
A ce jour, 1 860 modèles de téléphones portables et tablettes peuvent utiliser Galileo. L’Agence de l’UE pour le programme spatial (EUSPA) estime que plus de 4 milliards de smartphones compatibles avec Galileo ont été vendus à ce jour. Tous les smartphones vendus au sein du marché unique peuvent désormais utiliser Galileo. Le système contribue également à diverses applications, notamment le service recherche et sauvetage pour les bateaux et avions en détresse.
Initié au début des années 2000 et opérationnel depuis la fin 2016, Galileo devait initialement atteindre le maximum de ses capacités en 2020.
Le programme a été divisé en quatre temps :
Le projet Galileo a accumulé un grand retard, l’exploitation commerciale étant à l’origine prévue pour 2008. D’après la Cour des comptes européenne dans un rapport en 2009, celui-ci serait dû à la fois à un échec des structures de gouvernance, mais aussi à un financement inadéquat, notamment en ce qui concerne la participation du secteur privé. Aussi, en novembre 2007, l’idée d’un partenariat public-privé pour le financement de Galileo a été abandonnée. Il a été décidé de lui substituer un financement intégral par le budget européen.
Un accord a été trouvé en avril 2008 entre le Conseil et le Parlement européen sur le financement du projet, permettant d’acter que les 2,4 milliards d’euros nécessaires jusqu’en 2013 soient puisés dans le budget européen. L’accord a été entériné par le Parlement européen.
Deux contrats industriels ayant été signés le 22 juin 2011, les premiers satellites de Galileo ont été lancés en octobre 2011 depuis Kourou, en Guyane, grâce au vaisseau spatial russe Soyouz. Deux autres ont suivi en octobre 2012.
Pendant deux ans, la mise en orbite des satellites, chaque fois par paquet de deux, s’est poursuivie sans difficultés. Seulement en 2014, les satellites numérotés 5 et 6 de la constellation Galileo ont été propulsés sur la mauvaise orbite. Selon l’Agence spatiale européenne, il s’agissait d’un problème de qualité sur un composant technique des horloges au rubidium, qui peut provoquer un court-circuit. Une erreur corrigée un an plus tard après la réassignation des deux appareils.
Le 22 juin 2017, la Commission européenne a signé un nouveau contrat, d’un montant de 300 millions d’euros, avec la société OHB-system portant sur la fourniture de huit nouveaux satellites. Ces derniers ont été prévus afin de compléter l’ensemble de la constellation Galileo. Le lancement de quatre nouveaux satellites a eu lieu le 12 décembre 2017 depuis une fusée Ariane 5 puis le 25 juillet 2018.
Les 12 derniers satellites de première génération (troisième lot) ont commencé à rejoindre les unités déjà en orbite. Début décembre 2021, deux d’entre eux sont lancés avec une fusée russe depuis Kourou, en Guyane. D’autres lancements ont ensuite lieu en avril et en septembre 2024. Les 6 derniers satellites rejoindront la constellation Galileo d’ici à 2026.
En mai 2021, l’Agence spatiale européenne a annoncé avoir signé deux contrats avec Airbus et Thales pour la construction de 12 nouveaux satellites “nouvelle génération”. Ils devraient coûter près de 1,5 milliard d’euros. “Grâce à l’amélioration de la précision, la nouvelle génération devrait être en mesure d’offrir à tous un positionnement précis à l’échelle du décimètre”, explique l’institution. Plus grands que les installations actuellement en orbite autour de la Terre, ils utiliseront pour la première fois la propulsion électrique et doivent améliorer les performances en matière de rapidité et de consommation d’énergie. Leur premier lancement est prévu pour 2026, utilisant un lanceur Ariane-6.
Qui finance Galileo ?
Le programme Galileo appartient à l’Union européenne, qui le finance. La Commission européenne, en sa qualité de responsable de l’ensemble du programme, assure la gestion et la supervision de la mise en œuvre de toutes les activités afférentes. L’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial (EUSPA) est chargée de mettre en œuvre la politique de l’UE en matière d’espace. Elle assure la promotion, la sécurité, l’exploitation et la fourniture des services correspondants de Galileo depuis 2021.
Le déploiement de Galileo, la conception et le développement de systèmes de nouvelle génération ainsi que le développement technique de l’infrastructure sont confiés à l’Agence spatiale européenne (ESA). Les phases de définition, de développement et de validation en orbite (IOV) du programme Galileo ont été conduites par l’ESA et financées conjointement par l’ESA et la Commission européenne.
Sur les 14,9 milliards d’euros de l’UE consacrés au secteur de l’espace sur la période 2021-2027, environ 8 milliards doivent être fléchés vers Galileo.
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03.12.2024 à 10:28
Rédaction Toute l'Europe
Sécheresse historique en Europe, éruption volcanique en Islande, ou encore inondations dévastatrices en Espagne. Pour bien se rendre compte de ces phénomènes, rien de tel que de regarder du côté des images satellites fournies par le programme européen Copernicus. Observer la Terre Initié à la fin des années 1990, le programme européen Copernicus vise à […]
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Sécheresse historique en Europe, éruption volcanique en Islande, ou encore inondations dévastatrices en Espagne. Pour bien se rendre compte de ces phénomènes, rien de tel que de regarder du côté des images satellites fournies par le programme européen Copernicus.
Initié à la fin des années 1990, le programme européen Copernicus vise à favoriser des systèmes innovants d’observation de la Terre, ainsi qu’à assurer un accès indépendant de l’Europe aux connaissances environnementales et aux technologies clés d’observation et de collecte d’information. Il constitue le volet européen du GEOSS (Global Earth Observation System of Systems), programme mondial d’observation.
Les données et informations de Copernicus sont mises à disposition sur la base d’un accès total, ouvert et gratuit, dans certaines conditions et limites. Plus largement, l’objectif du programme est de soutenir la formulation, la mise en œuvre et le suivi des politiques de l’UE.
Copernicus comprend six services :
Ces éléments constituent autant de domaines d’application des services fournis par Copernicus : l’agriculture, l’environnement, la biodiversité, le climat et l’énergie, le tourisme, la santé publique, les transports, la sécurité ou encore l’aménagement du territoire et l’aide humanitaire.
Pour fournir ses images de la Terre, ce système d’observation comprend des satellites, une infrastructure au sol – des capteurs maritimes, aériens et terrestres – ainsi que des installations de traitement des données recueillies par la constellation européenne.
Copernicus est composé de six familles de satellites, les “Sentinelles”, souvent déployées par paires dans l’espace. Elles remplissent des missions bien précises : Sentinel-3 examine par exemple la surface de la mer et mesure sa température, tout en surveillant les couleurs de l’océan et de la surface terrestre avec une grande précision. Ces familles sont complétées par des infrastructures spatiales d’autres organisations qui contribuent aux services de Copernicus.
L’ensemble des politiques européennes liées à l’espace sont désormais regroupées dans un programme unique, doté d’une enveloppe financière de 14,9 milliards d’euros pour la période 2021-2027. 5,4 milliards sont consacrés à Copernicus.
L’Agence spatiale européenne (ESA) est responsable de la composante spatiale de Copernicus. Elle est chargée de la conception, du développement et de la construction de l’infrastructure. De son côté, l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial (EUSPA) soutient le développement d’applications basées notamment sur Copernicus. L’Organisation européenne pour l’exploitation de satellites météorologiques (EUMETSAT) est enfin chargée de conduire des missions spécifiques sur l’amélioration et l’exploitation de l’infrastructure spatiale du programme.
Copernicus fournit de nombreuses données liées aux domaines dont il a la charge. Il permet par exemple d’identifier des zones brûlées par des incendies. En 2020, la cartographie rapide du service de gestion des urgences a été activée 17 fois en raison de feux de forêts, tandis qu’à l’été 2022, les images ont également permis de mesurer l’impact des incendies en Gironde grâce au Système européen d’information sur les feux de forêts (EFFIS). La constellation européenne a aussi aidé les autorités espagnoles lors des inondations dans la région de Valence, fin octobre 2024. Copernicus offre également la possibilité de vérifier les engagements nationaux et européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre, comme le CO2 ou le méthane.
L’un des enjeux pour le système européen d’observation est la réutilisation des données par les entreprises, les scientifiques et les entités publiques, à l’image des Etats. Selon l’Agence européenne pour le programme spatial, les revenus mondiaux issus des données et services d’observation de la Terre se sont élevés à 3,4 milliards d’euros en 2023.
Comme l’indique clairement le règlement qui encadre le programme spatial, “Copernicus est […] axé sur les utilisateurs”. Dès lors, “il convient de libérer tout le potentiel que Copernicus présente pour la société et l’économie de l’Union, au-delà des bénéficiaires directs, […] ce qui implique d’entreprendre d’autres actions pour rendre les données utilisables par des non-spécialistes”. C’est pourquoi plusieurs initiatives ont été lancées, telles qu’un incubateur pour les start-up afin de développer les applications commerciales des services de Copernicus. Ces projets peuvent par exemple bénéficier d’un soutien d’experts de l’espace afin de créer et faire fructifier des entreprises.
De leur côté, les décideurs politiques et autorités publiques peuvent avoir recours à des informations recueillies par Copernicus pour élaborer des politiques et des textes législatifs dans les domaines de l’environnement ou de la protection civile en cas de catastrophe naturelle ou de crise humanitaire. En Roumanie par exemple, les images satellitaires des Sentinelles de Copernicus sont ainsi utilisées par les autorités locales afin de surveiller et de réguler le trafic fluvial sur le Danube.
Copernicus lance des appels d’offres en synergie avec Horizon Europe, le programme de l’UE qui soutient la recherche. Ce dernier finance des activités de développement technologique ou des innovations liées au domaine spatial, afin d’augmenter l’autonomie de l’Europe en matière d’accès à l’espace.
Le rôle de Copernicus en matière de sécurité et de défense
Bien que Copernicus soit principalement un programme civil d’observation de la Terre, il possède aussi une dimension sécuritaire. Le service Copernicus pour les applications de sécurité fournit ainsi des informations dans trois domaines principaux : la surveillance des frontières, la surveillance maritime et le soutien à l’action extérieure de l’UE.
Dans le cadre de la surveillance des frontières, Copernicus contribue à réduire l’immigration illégale et éviter les pertes de vies humaines en mer. Il soutient également la sécurité de la navigation, le contrôle de la pêche et la lutte contre la pollution marine. Enfin, il appuie les opérations extérieures de l’UE grâce à ses informations sur les zones éloignées et difficiles d’accès.
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02.12.2024 à 17:58
Arthur Olivier
Un bref historique En 1965, la fusée Diamant envoie dans l’espace le premier satellite français, nommé Astérix. Après l’URSS et les Etats-Unis, la France devient ainsi le troisième pays au monde à mettre en orbite son propre satellite au moyen d’un lanceur (la fusée) lui-même conçu dans l’Hexagone. D’autres Etats européens, tels que le Royaume-Uni, […]
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En 1965, la fusée Diamant envoie dans l’espace le premier satellite français, nommé Astérix. Après l’URSS et les Etats-Unis, la France devient ainsi le troisième pays au monde à mettre en orbite son propre satellite au moyen d’un lanceur (la fusée) lui-même conçu dans l’Hexagone. D’autres Etats européens, tels que le Royaume-Uni, l’Italie et l’Allemagne de l’Ouest, accélèrent également leurs programmes spatiaux dans les années 1960. Un enjeu stratégique en période de Guerre froide, tant leurs applications civiles (météo, communications…) et militaires (renseignement, missiles balistiques…) sont importantes. C’est également un enjeu symbolique majeur, la conquête spatiale permettant aux blocs capitaliste et communiste de matérialiser aux yeux du monde leur réussite, et par extension leur supériorité idéologique.
A côté de cette course aux étoiles entre Etats, la coopération européenne émerge peu à peu dans le domaine spatial. Deux institutions européennes, créées au début de la décennie 1960, jettent les bases d’une Europe de l’espace : le Conseil européen de recherches spatiales (CERS) et le Centre européen pour la construction de lanceurs d’engins spatiaux (CECLES).
Le premier met au point une série de satellites, qui seront lancés par la NASA américaine. Il connaît une réussite plus franche que son double : à partir de la fin des années 1960, la fusée Europa développée dans le cadre du CECLES subit plusieurs revers. En 1971, un étage de la fusée Europa II explose et celle-ci termine sa course dans l’océan Atlantique. Alors que tous les lancements complets s’étaient soldés par des échecs, cet ultime essai raté a raison du projet. Les deux institutions européennes fusionnent en 1975 au sein d’une nouvelle Agence spatiale européenne (ESA).
Celle-ci confie au Centre national des études spatiales (CNES), sous la houlette de la France, le célèbre programme Ariane. Le 24 décembre 1979, la nouvelle fusée Ariane 1 décolle de Kourou, en Guyane, marquant une nouvelle étape décisive dans la politique spatiale européenne. Le programme et ses générations successives de lanceurs deviennent un modèle, souvent cité en exemple, de la coopération entre Etats en matière d’espace.
L’Agence spatiale européenne (ESA) n’est pas une institution de l’UE. Elle comporte 22 Etats membres (France, Allemagne, Italie, Autriche, Belgique, République tchèque, Estonie, Finlande, Roumanie, Suède, Irlande, Hongrie, Grèce, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Danemark, Portugal, Suisse, Espagne et Royaume-Uni). La Slovaquie, la Slovénie, la Lituanie et la Lettonie sont des membres associés et quatre pays ont des accords de coopération avec l’agence (Bulgarie, Croatie, Chypre, Malte). Basée à Paris, son budget pour l’année 2024 est de 7,4 milliards d’euros.
La Commission européenne a son propre organe décentralisé : l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial (EUSPA). C’est elle qui est notamment chargée de la mise en œuvre des objectifs européens ainsi que de l’exploitation de plusieurs projets dans le domaine de l’espace. L’UE et l’ESA signent ensemble des accords pour mieux définir leurs missions.
Le traité de Lisbonne, signé en 2007, fait de l’espace une véritable politique européenne dont la compétence est partagée avec les Etats membres. L’article 189 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) fixe ainsi trois priorités : favoriser le progrès scientifique et technique, la compétitivité industrielle et la mise en œuvre des politiques de l’UE. “A cette fin, elle peut promouvoir des initiatives communes, soutenir la recherche et le développement technologique et coordonner les efforts nécessaires pour l’exploration et l’utilisation de l’espace”, précise le traité.
Un programme spatial renouvelé et unifié a été défini pour la période 2021-2027. Avec son nouveau règlement, adopté en avril 2021, il ambitionne de poursuivre une série d’objectifs :
Les composantes de ce programme de l’UE doivent par ailleurs répondre aux objectifs du Pacte vert et de la transition numérique sur le continent. Le Lituanien Andrius Kubilius est en charge de la politique européenne de l’espace depuis le 1er décembre 2024. Il succède au Français Thierry Breton.
En partenariat avec l’Agence spatiale européenne, l’UE a mis au point une série de grands programmes destinés à développer son influence au-delà de la stratosphère.
Considéré comme le système de radionavigation le plus précis au monde, Galileo est l’équivalent européen du fameux GPS américain. Opérationnel depuis 2016, il est formé d’une constellation de 32 satellites. Une vingtaine sont utilisables, en orbite autour de la Terre, et permettent une géolocalisation jusqu’à 20 cm. Cette fonction est utilisée pour de nombreuses applications, comme dans les transports routier ou ferroviaire et même pour le sauvetage et la recherche de personnes en détresse, notamment en mer. Aujourd’hui, plus de 4 milliards de smartphones compatibles avec Galileo ont été vendus dans le monde. Une nouvelle génération d’engins spatiaux, au nombre de 12, doit commencer à être lancée d’ici à 2030, afin de moderniser cette infrastructure.
Complétant les services de Galileo, plusieurs satellites européens forment EGNOS, un système de navigation par recouvrement géostationnaire. Derrière cette expression mystérieuse se cache un principe simple : EGNOS améliore et corrige les signaux envoyés par les services de géolocalisation afin d’affiner leur précision. Il est opérationnel depuis 2009 et doit bientôt être compatible avec Galileo.
Autre programme européen majeur, Copernicus est un système civil d’observation de la Terre. Grâce à ses “Sentinelles”, il récolte et analyse des données sur l’état de la planète dans cinq grands domaines : la composition de l’atmosphère, les milieux marins et terrestres, les effets du changement climatique, la sécurité – dont la surveillance des frontières – ainsi que la gestion des urgences. Copernicus propose un service gratuit et libre d’utilisation, pour les entreprises par exemple.
Le programme de surveillance de la situation spatiale (SSA) est destiné quant à lui à s’assurer que les activités extra-terrestres sont sûres et viables. C’est une forme de gestion du trafic dans le ciel. Il vise notamment à réaliser un inventaire européen des objets dans l’espace et évalue les risques de collisions entre les différents véhicules spatiaux, leurs débris et les géocroiseurs, ces éléments naturellement présents dans le système solaire qui peuvent approcher de la Terre. Cette surveillance inclut l’observation des phénomènes météorologiques tels que les éruptions solaires. Le programme doit ainsi garantir, entre autres, la sécurité des satellites de Galileo et de Copernicus. Grâce à lui, la Commission estime que plus de 430 collisions ont été évitées en 2021.
Enfin, une initiative de télécommunications gouvernementales par satellite (Govsatcom) ambitionne de fournir un service sécurisé de communication. Utile pour des opérations militaires ou sensibles sur le plan de la sécurité, Govsatcom est par exemple prévu pour des moments où certains réseaux seraient coupés dans des circonstances exceptionnelles, comme en cas de catastrophes naturelles ou de cyberattaques.
Le programme spatial européen est doté d’une enveloppe financière de 14,9 milliards d’euros pour la période 2021-2027. Un montant en augmentation par rapport au dernier cadre financier pluriannuel 2014-2020, qui fixait les investissements de l’UE dans l’espace à 11 milliards.
Le budget de Galileo et EGNOS de 2021 à 2027 est établi à 9 milliards d’euros, contre 5,4 milliards pour le programme Copernicus. Sur la même période, 440 millions ont été attribués à la SSA et Govsatcom.
Un fonds d’investissement à destination des entreprises et des start-up du secteur a par ailleurs été mis en place. Nommé “Cassini”, il finance l’innovation technologique mais propose aussi des partenariats entre petites et grandes sociétés ainsi que des tests de nouveaux produits dans l’espace. Il est doté d’1 milliard d’euros.
L’Europe compte bien rester dans la course à l’espace. Elle développe les fusées Ariane 6 et Vega C, deux lanceurs européens conçus pour répondre à des besoins distincts. Ariane 6, successeur d’Ariane 5, est un lanceur lourd destiné à placer des charges utiles importantes en orbite basse ou à envoyer des missions complexes dans l’espace lointain, tandis que Vega C est un lanceur léger spécialisé dans les mises en orbite basse, notamment pour les petits satellites et les constellations.
Après quatre années de retard, le Vieux Continent a testé avec succès le nouveau lanceur Ariane 6 début juillet. Une deuxième mission est prévue en février 2025, au cours de laquelle Ariane 6 emportera avec elle un satellite d’observation militaire pour le compte de l’armée française.
La fusée européenne Vega-C doit quant à elle réaliser son premier décollage le 4 décembre 2024, depuis Kourou. Le lanceur portera sous sa coiffe un satellite d’observation de la terre destiné au programme Copernicus de l’UE.
Les Européens souhaitent par ailleurs mettre au point un lanceur partiellement réutilisable, à l’image du projet français Maia, une fusée légère dont l’objectif de mise en orbite a été fixé à 2026.
Tous ces projets apparaissent cruciaux pour l’autonomie européenne dans l’accès à l’espace, qui a récemment subi quelques déconvenues. Faute de lanceurs disponibles en 2023 et 2024 en raison des retards d’Ariane 6 et de Vega-C, l’Europe a par exemple dû recourir à l’Américaine SpaceX pour mettre plusieurs satellites européens en orbite, dont ceux de Galileo.
Le “New Space”, ou la privatisation de l’accès à l’espace
Si l’espace a longtemps été un domaine réservé aux Etats et à leurs puissants organismes publics (NASA, ESA…), de nouveaux acteurs de l’industrie spatiale ont émergé depuis le début du XXIe siècle. Startups, géants du numérique et autres entreprises privées se lancent dans ce commerce, jouant des coudes pour développer leurs propres technologies, exploiter les données spatiales à des fins lucratives ou proposer à des amateurs fortunés de voyager dans l’espace.
Cette nouvelle réalité porte un nom : le “New Space”, marqué par une privatisation de ce secteur. Un phénomène toutefois nuancé par plusieurs chercheurs, qui estiment que ces sociétés privées bénéficient des contrats juteux passés avec les agences publiques, qui demeurent des acteurs centraux de la conquête spatiale.
Reste que certaines de ces entreprises ont déjà réussi à se faire un nom, à l’image de la célèbre SpaceX dirigée par Elon Musk, ou encore Blue Origin et Rocket Lab. Le coût de lancement des satellites a diminué et SpaceX est parvenue à faire revenir sur Terre des éléments des fusées, ouvrant la voie à la réutilisation des lanceurs.
L’ambition européenne ne s’arrête d’ailleurs pas aux fusées. Un grand projet a été dévoilé le 15 février 2022 : Iris². L’UE compte ainsi mettre en place une nouvelle constellation de 290 satellites (dans un premier temps) afin d’améliorer l’accès à internet en Europe et dans le reste du monde. Cette “Infrastructure de résilience, d’interconnectivité et de sécurité par satellite” permettra par exemple de maintenir la connexion à internet en cas de cyberattaque ou de catastrophe naturelle.
“Notre nouvelle infrastructure fournira un accès internet à haut débit, servira de secours à notre infrastructure internet actuelle, augmentera notre résilience et notre cybersécurité, et fournira une connectivité à l’ensemble de l’Europe et de l’Afrique”, résumait le commissaire au Marché intérieur de l’époque, Thierry Breton. Le coût total de cette initiative avait été chiffré à 6 milliards d’euros par la Commission européenne, mais l’industrie a estimé que la facture serait finalement plus élevée. L’UE (2,4 milliards d’euros), l’Agence spatiale européenne (600 millions) et le secteur privé contribueront au financement de ce projet, qui doit atteindre sa pleine capacité en 2030.
Si les automobilistes ont un code de la route, les puissances de l’espace devraient elles aussi suivre des règles de circulation. Voilà en somme l’esprit de la deuxième initiative de la Commission européenne, également présentée en février 2022 : une approche commune en matière de trafic spatial. L’exécutif européen estime que plus d’un million de débris mesurant entre 1 et 10 centimètres sont actuellement en orbite autour de la Terre. L’OCDE dénombre quant à elle environ 9 500 satellites opérationnels dans l’espace. La Commission souhaite ainsi renforcer les capacités technologiques de l’UE pour identifier et suivre les engins et débris spatiaux qui gravitent autour de notre planète. Une approche qu’il s’agit de définir à 27, en partenariat avec les acteurs de l’économie spatiale, avant de l’envisager au niveau international.
En outre, cette coopération internationale reste un pilier central de la politique spatiale européenne, reflétant l’interdépendance mondiale dans ce domaine stratégique. L’Union européenne (UE) et l’Agence spatiale européenne (ESA) collaborent activement avec des partenaires comme la NASA et des pays émergents dans le secteur spatial, tels que l’Inde et le Japon (ainsi que la Russie avant l’invasion de l’Ukraine en février 2022). Cette coopération s’étend au partage de technologies, à la co-organisation de missions scientifiques et à la gestion d’infrastructures telles que la Station spatiale internationale (ISS). Ces collaborations visent aussi à affronter des défis globaux, tels que le suivi des changements climatiques via le programme Copernicus. Ces partenariats démontrent que, tout en cherchant à renforcer sa souveraineté, l’Europe reconnaît la nécessité d’une approche collective pour progresser dans la conquête et l’exploitation de l’espace.
En 2023, les Etats-Unis demeurent le pays qui consacre le plus d’argent public à l’espace, avec plus de 73 milliards de dollars alloués aux activités spatiales selon la société Euroconsult. La Chine arrive en seconde position (14 milliards), devant le Japon (4,7 milliards). La France est quant à elle le quatrième pays du monde en termes de budget consacré à l’espace (3,5 milliards), suivie de la Russie (3,4 milliards).
L’OCDE note par ailleurs le “rôle d’acteurs plus petits et émergents”. “Le Luxembourg, par exemple, a considérablement augmenté ses dépenses depuis 2018 : son programme national comprend un soutien aux nouvelles installations nationales et un programme ambitieux de soutien à la R&D attirant les start-ups”, poursuit l’organisation. Tandis que la Corée du Sud a lancé sa première fusée entièrement autonome en 2022.
Par ailleurs, selon un rapport sénatorial, la filière spatiale française regroupe plus de 1 700 entreprises, réalisant un chiffre d’affaires de 10,8 milliards d’euros par an.
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02.12.2024 à 16:08
Valentin Ledroit
En 2019, quelques semaines après son élection comme eurodéputé, Stéphane Séjourné évoquait dans une interview accordée à Toute l’Europe les raisons qui l’avaient poussé à se présenter. “L’Europe change beaucoup la vie des gens. C’est méconnu en France, mais les dossiers que nous traitons […] changent la vie quotidienne des gens”, affirmait-il. L’ancien conseiller d’Emmanuel […]
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En 2019, quelques semaines après son élection comme eurodéputé, Stéphane Séjourné évoquait dans une interview accordée à Toute l’Europe les raisons qui l’avaient poussé à se présenter. “L’Europe change beaucoup la vie des gens. C’est méconnu en France, mais les dossiers que nous traitons […] changent la vie quotidienne des gens”, affirmait-il.
L’ancien conseiller d’Emmanuel Macron, proche du président depuis une décennie, ne savait pas encore à cette date qu’il gravirait rapidement les échelons : d’abord à Strasbourg, en devenant président du groupe centriste Renew au Parlement européen, puis à Paris comme ministre et enfin à Bruxelles, comme commissaire européen.
Le 1er décembre, il est devenu vice-président de l’exécutif européen, chargé de la Prospérité et de la Stratégie industrielle. Il succède à Thierry Breton, démissionnaire à quelques semaines du terme de son mandat (2019-2024). À seulement 39 ans, Stéphane Séjourné effectue ainsi son retour au cœur de la politique européenne.
“Mon engagement politique est né à un peu plus de 16 000 km d’ici”, glissait Stéphane Séjourné en 2019. Fils de Français expatriés, il poursuit sa scolarité au Mexique, en Espagne et en Argentine. C’est d’ailleurs en Amérique du Sud qu’il connait sa première expérience politique, alors que l’Argentine traverse une grave crise économique affectant notamment la classe moyenne. “Un certain nombre de mes camarades de classe ont dû quitter le lycée français, faute de moyens”, raconte-t-il, une situation qui le pousse à s’engager au Parti socialiste.
Baccalauréat en poche, il revient en France en 2005 pour étudier les sciences économiques et sociales à l’université de Poitiers. De cette époque, les journaux locaux notent son engagement politique de plus en plus marqué. Keffieh palestinien autour du cou ou participant à l’occupation des voies ferrées de la gare de Poitiers, Stéphane Séjourné s’investit alors pleinement dans la contestation contre le Contrat première embauche (CPE) en 2007 : le projet sera finalement retiré par le gouvernement de Villepin face à la large mobilisation dans le pays. “Parmi ces meneurs, un beau gosse attirait l’attention des journalistes, qu’il ne refoulait pas au premier abord. Stéphane Séjourné avait déjà le sens du contact”, écrivait la Nouvelle République en janvier dernier.
Pendant ses années poitevines, l’étudiant militant fait la connaissance de Sacha Houlié (député depuis 2017) et de Pierre Person (député de 2017 à 2022) au Mouvement des Jeunes socialistes (MJS). Plus tard surnommés la “Bande de Poitiers”, ils fondent en 2015 le mouvement de jeunesse de La République en Marche (rebaptisée Renaissance en 2022), Les Jeunes avec Macron.
Entretemps, après avoir obtenu son diplôme, Stéphane Séjourné devient assistant parlementaire, puis intègre le cabinet de Jean-Paul Huchon, président socialiste du Conseil régional d’Ile-de-France. Mais c’est en 2014 que sa carrière prend un tournant décisif, lorsqu’il rejoint Emmanuel Macron au ministère de l’Economie comme conseiller chargé des relations avec les élus.
Contrairement à certains de ses anciens camarades de Poitiers, qui entrent à l’Assemblée nationale, Stéphane Séjourné reste dans l’ombre. En 2017, il demeure auprès du nouveau président Emmanuel Macron comme conseiller politique, avant de plonger dans l’arène électorale en 2018 en devenant directeur de campagne et candidat de la majorité présidentielle aux élections européennes de 2019.
Dans son interview de 2019, Stéphane Séjourné explique que le mandat d’eurodéputé est “le plus logique pour [lui] compte tenu de [son] investissement à l’international et la volonté d’être utile pour la majorité et le président de la République”. Il devient alors chef de file des députés macronistes et rejoint la commission des Affaires juridiques du Parlement européen chargée notamment de contrôler les potentiels conflits d’intérêts des candidats à la Commission européenne.
En 2021, il succède à Dacian Cioloș à la tête de Renew Europe, le troisième groupe du Parlement européen. Malgré cette responsabilité européenne, il garde un pied en France et devient secrétaire général du parti Renaissance en 2022.
Décrit comme un “stratège”, Stéphane Séjourné se fait un nom au Parlement européen. Bien que son groupe Renew Europe soit hétérogène, il se revendique “pivot” dans l’hémicycle. Il envisage d’ailleurs de briguer un nouveau mandat à l’issue des élections européennes de juin 2024. Pourtant, à la surprise générale, il est rappelé à Paris quelques mois avant l’échéance électorale.
En janvier 2024, il est nommé ministre de l’Europe et des Affaires étrangères dans le gouvernement de Gabriel Attal. Malgré son expérience des négociations européennes, Stéphane Séjourné reste peu connu du grand public en France. Il doit même faire face à des railleries sur sa dyslexie après sa nomination, un “handicap” qu’il assume pleinement. “A force de travail, de rééducation, j’ai presque gommé l’intégralité de mes défauts à l’oral. […] Au quotidien, cela n’a aucune implication sur mon travail, mon efficacité, mes échanges dans les négociations internationales. Ce handicap n’a pas d’implication”, expliquait-il dans une interview au Parisien.
Stéphane Séjourné continue alors de fréquenter ses collègues européens, en participant notamment aux Conseils des Affaires étrangères de l’Union européenne, régulièrement organisés à Bruxelles. Puis, lors des législatives anticipées de juillet 2024, il est cette fois élu député dans les Hauts-de-Seine. Mais son parti Renaissance ayant subi un relatif échec dans les urnes, le gouvernement présente sa démission.
Dix mois seulement après son retour à Paris, Stéphane Séjourné a donc repris l’Eurostar (ex-Thalys) vers Bruxelles. Quelques heures après la démission surprise de Thierry Breton le 16 septembre, le ministre démissionnaire est propulsé candidat pour rejoindre la nouvelle Commission européenne.
Le lendemain, la présidente de l’exécutif européen Ursula von der Leyen dévoile la répartition des portefeuilles : Stéphane Séjourné est proposé pour devenir vice-président de la Commission, en charge de la Prospérité et de la Stratégie industrielle. Ses missions porteront sur l’industrie, les petites et moyennes entreprises, le marché unique, l’innovation, l’investissement et la stabilité économique.
Après avoir été auditionné par ses anciens collègues du Parlement européen, le futur commissaire ainsi que ses homologues ont reçu le feu vert des parlementaires le 27 novembre. Le 1er décembre, date de l’entrée en fonction de la nouvelle Commission européenne, Stéphane Séjourné a ainsi de nouveau posé ses valises au cœur de la capitale européenne.
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02.12.2024 à 15:56
Valentin Ledroit
Poursuivre le développement d’un programme toujours aussi populaire tout en diminuant son impact écologique. C’est l’équation à laquelle est confronté Erasmus+. Alors que la demande de mobilité n’a jamais été aussi forte, l’agence Erasmus+ a mis en place ces dernières années des dispositifs pour promouvoir notamment l’utilisation de mobilités douces. Et plaide également pour l’acquisition […]
L’article Nelly Fesseau : “le développement durable est une des grandes priorités du programme Erasmus+” est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Poursuivre le développement d’un programme toujours aussi populaire tout en diminuant son impact écologique. C’est l’équation à laquelle est confronté Erasmus+. Alors que la demande de mobilité n’a jamais été aussi forte, l’agence Erasmus+ a mis en place ces dernières années des dispositifs pour promouvoir notamment l’utilisation de mobilités douces. Et plaide également pour l’acquisition de “compétences vertes”, un ensemble de connaissances et de techniques qui permettent aux entreprises, salariés et citoyens d’atténuer le changement climatique et ses conséquences.
Ces problématiques seront au cœur de la conférence annuelle organisée à Marseille les 3 et 4 décembre par les agences Erasmus+ France et Finlande. Après la citoyenneté l’an passé à l’approche des élections européennes, c’est donc le développement durable qui est à l’honneur de cette édition 2024. Tables rondes, ateliers pratiques et cérémonies de remise de prix européens sont organisés au cœur du Vieux-Port. A la veille du lancement de l’événement, la directrice de l’agence Erasmus+ France Education Formation, Nelly Fesseau est revenue pour Toute l’Europe sur les réponses apportées par le programme aux défis du changement climatique.
Aujourd’hui, 25 % des bénéficiaires affirment privilégier un mode de transport éco-responsable pour effectuer leur mobilité, contre seulement 16 % en 2022. Dans le secteur scolaire, le plus “durable”, ils sont même 40 %.
Nous constatons du côté des bénéficiaires une appétence réelle et une envie d’agir aussi très forte dès la conception de leur mobilité. L’une de nos ambassadrices Erasmus+, Cécile Bertrand, ingénieure en apprentissage en génie électrique a par exemple fait le choix de rejoindre son lieu de formation en Irlande via le train et le ferry plutôt que de prendre l’avion.
Jusqu’en 2024, nous offrions un petit bonus 50 euros à ceux qui optaient pour un transport éco-responsable. Depuis 2024, nous avons décidé de prendre en charge tous le transport quel que soit le secteur. Quand les bénéficiaires utilisent des transports éco-responsables, cette prise en charge est multipliée par 1,3 à 2 fois.
Concrètement, si vous partez à plus de 2 000 km, vous recevrez 395 euros. En empruntant un moyen de transport éco-responsable, cette somme atteindra 535 euros. Enfin pour ne pas pénaliser les ultra-marins, la prise en charge de leur transport est de 100 %.
Certains établissements choisissent de renforcer les bourses de mobilité de leurs étudiants qui choisissent les transports durables. C’est le cas du réseau d’écoles d’ingénieurs, Polytech et de son projet Polytech Green, financé avec des fonds Erasmus+.
En 2022, l’agence française a été retenue par la Commission européenne pour créer un centre de ressources dédié au développement durable, à destination de toutes les agences nationales. Baptisé SALTO Green, il permet depuis mars 2023 de mieux partager l’information et de se former pour les activités liées aux mobilités, mais aussi pour celles liées aux agences elles-mêmes.
Ce réseau fonctionne avec des référents dans chacune des agences. Par exemple, si l’agence nationale polonaise veut mettre en plus un bonus pour les mobilités écoresponsables, elle va consulter le centre SALTO Green pour avoir des réponses à ses questions, plutôt que de contacter chacune des 33 agences une par une.
Le développement durable fait partie des quatre grandes priorités du programme Erasmus+. De manière générale, la formation et l’éducation contribuent à l’acquisition de compétences en matière de durabilité. Il est important de prendre en considération cette dimension, dès le plus jeune âge, à tout niveau et pour tous les secteurs.
C’est vraiment l’objectif de cette conférence annuelle : mettre en place les formations, initiales ou tout au long de la vie sur cette thématique. Durant ces deux jours, nous souhaitons aussi mettre en avant le GreenComp, un cadre de référence européen pour les compétences en matière de développement durable.
D’après ONU Climat, “les compétences vertes comprennent les connaissances techniques, l’expertise et les aptitudes qui permettent d’utiliser efficacement les technologies et les processus verts dans un cadre professionnel. Elles s’appuient sur un éventail de connaissances, de valeurs et d’attitudes pour faciliter la prise de décisions écologiquement durables au travail et dans la vie.”
En tant qu’agence nationale portant le programme Erasmus+, nous proposons à la fois un soutien financier et un réseau de partenaires à tous les établissements qui sont intéressés pour promouvoir l’acquisition de compétences vertes.
Nous soutenons des établissements agricoles tournés vers l’agroécologie et la formation des futurs exploitants dans un cadre compatible avec le changement climatique. Dans des domaines très différents, des établissements ou des lycées professionnels dans le secteur de la mode sensibilisent leurs élèves au choix des matériaux, à la durabilité, à la question des tissus et des vêtements qui une fois usagés sont jetés. Enfin, nous souhaitons mettre en avant les apprentis électriciens du lycée professionnel de Pablo Neruda à Saint-Martin-d’Hères en Isère, formés aux énergies renouvelables dans le cadre d’un projet Erasmus.
Depuis sa création [en 1987, NDLR] Erasmus+ a permis à 16 millions de citoyens européens de bénéficier d’une mobilité. On ne peut plus parler d’un phénomène anecdotique, Erasmus+ fiat désormais partie intégrante de la vie des citoyens européens.
Entre 2021 et 2024, ce sont plus de 3 millions de mobilités qui ont été réalisées. La France reste le premier pays de départ avec 355 200 participants sur cette période.
Tous secteurs confondus, l’intérêt pour le programme reste intact, avec une hausse de 142 % des demandes de mobilité. Nous parvenons à financer environ 50% de ces demandes malgré les augmentations budgétaires progressives.
Nous n’arrivons pas à satisfaire 100 % de la demande, mais nous espérons très fortement pouvoir le faire lors de la prochaine programmation 2028-2034.
En début d’année 2024, le Parlement européen a voté une résolution dans laquelle il propose un triplement du budget pour la prochaine programmation et pour atteindre l’objectif d’un vrai droit à la mobilité apprenante pour tous, c’est-à-dire que chacun puisse partir au moins une fois entre son entrée au collège et sa fin d’études.
Il est également important de souligner que cela figure parmi les priorités de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Elle a salué à plusieurs reprises l’impact positif du programme Erasmus+ et la nécessité de le soutenir fortement.
Enfin, avant les élections européennes, nous avions analysé et observé les différents programmes proposés par l’ensemble des parties. Nous sommes très heureux d’avoir constaté qu’Erasmus+ faisait l’unanimité.
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02.12.2024 à 15:51
Hugo Palacin
Seule institution européenne élue au suffrage universel direct par les citoyens des 27 Etats membres de l’UE, le Parlement européen se veut être “au cœur de la démocratie européenne”. Parmi les nombreuses initiatives qu’elle met en place pour se rapprocher des Européens et leur faire connaître son action, l’institution ouvre notamment les portes de son […]
L’article Comment visiter le Parlement européen de Strasbourg ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Seule institution européenne élue au suffrage universel direct par les citoyens des 27 Etats membres de l’UE, le Parlement européen se veut être “au cœur de la démocratie européenne”. Parmi les nombreuses initiatives qu’elle met en place pour se rapprocher des Européens et leur faire connaître son action, l’institution ouvre notamment les portes de son hémicycle à Strasbourg, tout au long de l’année, même lorsque les eurodéputés s’y réunissent pour siéger en session plénière. Cette visite gratuite, également possible à Bruxelles, offre une immersion dans le fonctionnement de cette assemblée hors-du-commun.
Sommaire
L’entrée des visiteurs au Parlement européen de Strasbourg se fait par l’esplanade accessible via la rue Lucien Febvre. C’est l’entrée principale de l’institution, là où de nombreux salariés, journalistes et eurodéputés entrent également.
Pour accéder au Parlement européen, il vaut mieux privilégier les transports en commun. La ligne de tramway E et la ligne de bus H desservent les lieux à l’arrêt “Parlement européen”, situé à quelques dizaines de mètres du bâtiment, boulevard de Dresde. Un peu plus loin, l’arrêt de tramway “Wacken” est desservi par les lignes B et E. Il suffit de remonter l’allée du Printemps pour rejoindre le Parlement. Enfin, les lignes de bus 6, 30 et 72 desservent l’arrêt “Droits de l’homme”, à une dizaine de minutes de marche du Parlement.
Le Parlement européen de Strasbourg est ouvert aux visiteurs tout au long de l’année, du lundi au samedi. Les visites sont possibles de 9 heures à 18 heures du lundi au vendredi, et de 9h30 à 12 heures, puis de 13 heures à 18 heures le samedi.
Les dernières entrées pour les visites s’effectuent à 17 heures. Ces horaires peuvent varier lorsque le Parlement européen accueille les sessions plénières (retrouvez le calendrier de ces sessions ici).
Le bâtiment est fermé et inaccessible aux visites les dimanches, certains jours fériés et d’autres jours dans l’année. En 2024, il était ainsi fermé du 1er au 5 janvier, le 20 février, le 29 mars, le 1er avril, le 26 avril, le 1er mai, le 9 mai, le 15 août et le 1er novembre. Il sera également fermé du 23 décembre 2024 au 1er janvier 2025.
Chaque année, le Parlement européen accueille 12 sessions plénières, quasiment une par mois. Du lundi après-midi au jeudi midi, les députés européens s’y retrouvent pour siéger au complet au sein de l’hémicycle, débattre et voter sur les grandes législations. Pour les visiteurs, c’est l’occasion parfaite de voir la démocratie européenne en action.
Durant les semaines de sessions plénières (retrouvez le calendrier de ces sessions ici), il reste possible de visiter le Parlement européen de Strasbourg. Seulement, les horaires varient quelque peu. L’institution est ouverte aux visites selon les horaires suivants :
Notez cependant que durant les sessions plénières, la capacité d’accueil à l’intérieur du bâtiment est limitée. Le nombre de visiteurs accueillis est donc bien inférieur aux semaines où les eurodéputés ne siègent pas au Parlement européen de Strasbourg. Si vous souhaitez découvrir le Parlement en temps de session plénière, nous vous conseillons de réserver votre visite plusieurs semaines, voire mois, en amont.
Pour permettre à plus de personnes de découvrir le rôle et le fonctionnement du Parlement européen, l’institution a lancé Europa Expérience. Plusieurs de ces espaces immersifs gratuits sont sortis de terre aux quatre coins de l’Europe, dont un à Paris, en mai 2022. Situé place de la Madeleine (8e arrondissement), ce lieu accueille tout au long de l’année les visiteurs pour leur faire découvrir l’Union européenne, ses institutions, son fonctionnement et les personnalités qui la font vivre, et ce sans nul besoin de se déplacer jusqu’à Strasbourg ou Bruxelles ! Découvrez en davantage sur cet espace et les activités qu’il offre grâce à nos articles.
Si vous souhaitez visiter le Parlement européen de Strasbourg quand il n’accueille pas de session plénière, la réservation n’est pas nécessaire. Il suffit de se rendre sur les lieux aux horaires d’ouverture indiqués précédemment. Le personnel du Parlement européen vous accueillera et vous indiquera le parcours à suivre.
Lorsque le Parlement européen de Strasbourg accueille des sessions plénières, le nombre de places pour les visiteurs est limité, en raison de la forte affluence dans les lieux. La réservation est, dans ce cas, obligatoire. Pour réserver, rendez-vous ici, sur le site du Parlement européen. Notez toutefois que lors des sessions plénières, la visite de l’hémicycle est raccourcie pour des raisons de capacité.
Si vous comptez organiser une visite de groupes, les réservations deviennent dans tous les cas obligatoires.
Les groupes, à partir de 20 personnes, peuvent réserver des visites guidées du Parlement européen de Strasbourg, disponibles en trois langues : français, anglais et allemand. Les demandes de réservation doivent être effectuées au moins deux jours avant la visite et jusqu’à six mois à l’avance, sur le site du Parlement européen.
Lors des sessions plénières qui se déroulent au Parlement européen de Strasbourg, les groupes de 20 à 100 personnes peuvent également planifier une visite de l’institution. Le Parlement recommande cependant de faire une demande de réservation au moins deux à trois mois à l’avance, en raison de la capacité d’accueil limitée lors de ces sessions plénières. Pour réserver, c’est toujours sur le site du Parlement européen, mais sur une page Internet dédiée aux visites lors des sessions plénières.
Si vous avez besoin de précisions quant à l’organisation des visites de groupe au sein du Parlement européen de Strasbourg, vous pouvez adresser vos questions par mail à l’adresse suivante : vissem-FR@europarl.europa.eu.
Les visites du Parlement européen de Strasbourg, qu’elles soient lors des sessions plénières ou en-dehors, individuelles ou en groupes, sont totalement gratuites pour tous les visiteurs.
Se glisser dans le costume de député européen, le temps d’une journée, c’est l’opportunité qu’offre le Parlement européen aux lycéens des 27 Etats membres de l’Union européenne, à travers son programme Euroscola. Une expérience immersive inédite qui permet aux futurs citoyens européens de participer à des débats lors d’une séance plénière fictive au sein du Parlement européen de Strasbourg.
Le programme existe depuis 1990 et a vu des centaines de milliers de participants passer sur les bancs de l’hémicycle strasbourgeois. Pour l’édition 2025, les inscriptions pour les lycées français sont ouvertes jusqu’au 12 décembre 2024. Toutes les réponses à vos questions sur Euroscola sont à retrouver dans notre article dédié :
Les visites du Parlement européen de Strasbourg permettent de découvrir une partie des principaux bâtiments de l’institution, où eurodéputés et fonctionnaires transitent lors des sessions plénières. Elles comprennent aussi un passage de quelques dizaines de minutes par l’hémicycle du Parlement européen, où les élus débattent et votent les législations européennes.
Si certaines visites, notamment de groupes, peuvent être guidées par un fonctionnaire du Parlement européen, l’essentiel des visites se fait en autonomie, à l’aide de l’application “EP Visit STRB”, disponible dans les 24 langues de l’UE sur l’App Store et Google Play, ou utilisable sur les appareils fournis sur place. Le Parlement européen invite les visiteurs à apporter leurs propres casques ou écouteurs.
Le parcours de visite comprend également le Parlementarium Simone Veil. Situé juste en dessous de l’entrée de l’hémicycle, cet espace dynamique et interactif présente le processus d’élaboration de la législation européenne et explique ce que font concrètement les députés au Parlement européen, à travers différents outils numériques.
Le Parlement européen de Strasbourg organise régulièrement des expositions permanentes et temporaires, ainsi que des événements ouverts aux visiteurs. Citons par exemple l’exposition qui rassemble les cadeaux protocolaires offerts au Parlement européen au cours des dernières décennies, ou celle consacrée à l’histoire de Louise Weiss, une journaliste et femme politique française qui a marqué l’Europe de son empreinte. Pour rester au courant de la programmation, la newsletter du Parlement européen reste la meilleure solution.
Enfin, le Parlement européen de Strasbourg propose tout au long de l’année un jeu de rôle immersif qui permet aux visiteurs de se glisser dans le costume d’un eurodéputé afin de mieux comprendre les mécanismes de négociation de la législation européenne. Une activité ludique et collective qui dure deux à trois heures. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site du Parlement européen.
Le Parlement européen de Strasbourg indique qu’il s’est engagé à améliorer en permanence son accessibilité aux personnes en situation de handicap. Si vous, ou une personne de votre groupe, est dans cette situation, l’institution recommande de l’en informer par mail à l’avance afin de préparer au mieux votre venue, aux adresses suivantes : VisitesStrasbourg@europarl.europa.eu (visites individuelles) ou vissem-EN@ep.europa.eu (visites de groupes).
Afin de garantir la sécurité de toutes et tous au sein du bâtiment, une pièce d’identité valide (carte nationale d’identité ou passeport) est obligatoire pour accéder au Parlement européen de Strasbourg et ce, même si vous avez déjà communiqué ces informations à l’avance. Les photocopies de pièces d’identité ne sont pas acceptées. Les mineurs âgés de moins de 14 ans doivent être accompagnés d’un adulte. Avant leur entrée dans le bâtiment, tous les visiteurs sont soumis à des contrôles de sécurité de type aéroportuaire. Les grandes valises ne sont pas acceptées à l’intérieur du bâtiment, tout comme les animaux, hormis les chiens guides.
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