21.11.2024 à 15:36
Arthur Olivier
Selon des projections de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), l’Union européenne a émis environ 3 milliards de tonnes de gaz à effet de serre (GES, en équivalent CO2) en 2023. Les 27 Etats membres ont ainsi réduit de 37 % leurs émissions nettes de GES par rapport à 1990. De 1990 à 2020, l’UE avait réduit de […]
L’article Infographies : les émissions de gaz à effet de serre dans l’Union européenne est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Selon des projections de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), l’Union européenne a émis environ 3 milliards de tonnes de gaz à effet de serre (GES, en équivalent CO2) en 2023. Les 27 Etats membres ont ainsi réduit de 37 % leurs émissions nettes de GES par rapport à 1990.
De 1990 à 2020, l’UE avait réduit de 32 % ses émissions de GES, bien au-delà de son objectif de -20 %. Si la baisse observée jusqu’en 2019 était principalement stimulée par des mesures politiques (remplacement du charbon par des sources d’énergie renouvelables ou amélioration de l’efficacité énergétique par exemple), celle de 2020, bien plus importante (-10 % par rapport à 2019), est due en grande partie à la pandémie de Covid-19. Les émissions de GES avaient ensuite connu un rebond de 6 % en 2021 par rapport à 2020, compte tenu de la reprise économique favorisée par la levée des restrictions sanitaires.
En revanche, l’AEE anticipe un retard de l’UE pour 2030 : au rythme actuel, la réduction des émissions atteindrait 43 % à cette date par rapport à celles de 1990. Un chiffre bien en-deçà de l’objectif contraignant de 55 % fixé par l’Union européenne. L’agence précise toutefois que ces estimations sont réalisées avec les mesures politiques déjà appliquées, et ne prennent donc pas en compte les futurs instruments.
L’Union européenne vise également la “neutralité carbone” à l’horizon 2050 : les Vingt-Sept doivent ainsi réduire suffisamment leurs émissions pour qu’elles puissent être absorbées par les puits de carbone (océans, forêts et puits “technologiques”). Les “émissions nettes” prennent en compte la capture du carbone dans ces puits.
Equivalent CO2 ?
Le CO2 reste, de loin, le gaz contribuant le plus aux émissions de gaz à effet de serre. Il représente par exemple 73 % des émissions en France en 2023, contre 17 % pour le méthane.
Au dioxyde de carbone (CO2) s’ajoutent le protoxyde d’azote (N2O), le méthane (CH4) et quatre gaz fluorés. C’est cet ensemble d’émissions que l’on nomme “gaz à effet de serre” (GES). Ceux-ci sont convertis en “équivalent CO2” (CO2e ou CO2eq) pour pouvoir les comparer et mesurer leur impact sur le réchauffement climatique.
Parmi les Vingt-Sept, les contributions sont sans surprise liées au poids économique du pays. Les quatre principaux émetteurs sont l’Allemagne (692 Mt), la France (386 Mt), l’Italie (374 Mt) et la Pologne (364 Mt). L’Espagne arrive en cinquième position avec 285 MtCO2e.
Loin derrière, les Pays-Bas sont responsables de 151 millions de tonnes d’émissions de GES en 2023, soit deux fois plus que l’Autriche (73 Mt). Enfin, les Etats membres qui émettent le moins de gaz à effet de serre sont Chypre (10 Mt), le Luxembourg (8 Mt) et Malte (2 Mt).
Chaque année, les pays industrialisés signataires du protocole de Kyoto (1992) doivent soumettre un inventaire de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) auprès de l’ONU, dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Au niveau européen, tous les Etats membres doivent présenter à la Commission européenne leurs projections d’émissions de GES pour les années suivantes, avec des objectifs chiffrés de diminution.
Dans le cadre de l’accord de Paris de 2015, chaque pays est également tenu d’établir, tous les cinq ans, des contributions déterminées au niveau national (CDN) : celles-ci détaillent les efforts de chacun pour réduire ses émissions nationales et s’adapter aux effets du changement climatique. Mais lors de la COP26 de Glasgow, en novembre 2021, ces engagements ont été jugés insuffisants pour atteindre l’objectif d’un réchauffement de la planète limité à 1,5 °C.
Le classement des plus gros émetteurs européens est totalement différent lorsque l’on rapporte les émissions carbone à la population de chaque Etat membre.
Ainsi le Luxembourg, pays peu émetteur en valeur absolue, est de loin le plus gros émetteur par habitant. En 2021, un citoyen du Grand-Duché émet en moyenne 12,5 tonnes de GES. C’est près du double de la moyenne des Vingt-Sept (7,3 t/hab).
Suivant la même logique, si l’Estonie compte parmi les plus faibles contributeurs en masse annuelle (14 Mt), le pays est le troisième émetteur de l’Union européenne lorsque le chiffre est rapporté à sa population, avec 11,1 tonnes équivalent CO2 par habitant. Le ratio de Chypre (8,4 t/hab) dépasse celui de l’Allemagne (8,3 t/hab).
A l’inverse, l’Italie et la France sont sous la moyenne des émissions par habitant de l’Union européenne alors qu’elles participent largement aux émissions européennes de gaz à effet de serre en masse totale. Avec 6,4 tonnes par habitant en 2023, l’Italie devance la France (5,8 t/hab).
Les approches comparant les émissions totales ou par habitant sur le territoire ont leurs limites. Contrairement à elles, l’empreinte carbone prend en compte toute la consommation des ménages, même les produits importés.
Ainsi en 2022, là où la France émettait 5,8 tonnes de gaz à effet de serre par habitant dans les chiffres utilisés ici (émissions sur le territoire), un Français avait en moyenne une empreinte carbone de 9,2 tonnes équivalent CO2 (hors gaz fluorés, INSEE).
Quelles sont les activités les plus émettrices dans l’Union européenne ? Selon Eurostat, trois quarts des émissions de gaz à effet de serre sont dus à la combustion de carburants.
Celle-ci entre en compte dans la production d’électricité, de chaleur et d’autres combustibles dérivés (24,9 %), le transport de marchandises et de personnes (26,2 %), l’électricité et la chaleur utilisées par les ménages, les commerces et les institutions (13,8 %) ou encore par les entreprises pour produire des biens ou construire des bâtiments et des infrastructures (11,3 %). L’agriculture, la pêche et l’exploitation forestière représentent 10,5 % des émissions en 2022, les procédés industriels 8,4 % (fabrication de minéraux comme le ciment, de produits chimiques et de métaux) et la gestion des déchets 3,1 %.
En France, les transports sont le premier secteur consommateur d’énergie avec 43,4 millions de tonnes d’équivalent pétrole, soit un tiers du total national en 2023 selon l’INSEE. Ils représentent environ 30 % des émissions françaises.
Au sein de l’Union européenne, les émissions de gaz à effet de serre ont diminué dans tous les secteurs sauf un : celui des transports, qui accuse une hausse 19 % entre 1990 et 2023.
La diminution des émissions provenant de l’industrie est liée aux efforts de ces acteurs mais également à une “pollution exportée”, conséquence de délocalisations et d’un recours plus important aux importations depuis d’autres continents. La pollution engendrée par les Etats membres hors du territoire européen n’est donc pas prise en compte dans ce bilan carbone de l’industrie européenne.
Cela explique en partie que le calcul de l’empreinte carbone, qui intègre la consommation des foyers et donc l’impact environnemental de la consommation de biens importés, donne un chiffre supérieur à celui constaté en prenant uniquement en compte les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire national. Les ménages, dont la consommation finale d’énergie a augmenté, ont toutefois réduit leurs émissions de GES (hors transport) en raison d’un recours bien plus important aux énergies renouvelables et d’une baisse de l’utilisation des combustibles fossiles, selon Eurostat.
Tous les secteurs n’émettent pas les mêmes GES. Ainsi, les exploitations agricoles sont plutôt la cause d’émissions de méthane (CH4), là où les transports émettent essentiellement du dioxyde de carbone (CO2).
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21.11.2024 à 13:43
Valentin Ledroit
-30 %, -50 % voire -70 % : à quelques semaines des fêtes de fin d’année, les promotions s’affichent partout sur les vitrines de magasins, comme sur les sites de e-commerce. Encore inconnu du grand public il y a une dizaine d’années, le Black Friday (“vendredi noir” en français) est devenu un rendez-vous commercial incontournable. […]
L’article Black Friday : comment l’Union européenne veut contrôler les dérives est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
-30 %, -50 % voire -70 % : à quelques semaines des fêtes de fin d’année, les promotions s’affichent partout sur les vitrines de magasins, comme sur les sites de e-commerce. Encore inconnu du grand public il y a une dizaine d’années, le Black Friday (“vendredi noir” en français) est devenu un rendez-vous commercial incontournable.
Officiellement, le Black Friday tombe cette année le vendredi 29 novembre. Mais dans de nombreuses enseignes, les réductions ont déjà débuté. Une période synonyme de hausse des ventes et donc toujours propice à des dérives. Dans un guide publié en ligne en 2023, les directions françaises des douanes (DGDDI) et de la concurrence (DGCCRF) mettent d’ailleurs en garde les consommateurs pour éviter de “se faire arnaquer”.
De son côté, l’Union européenne a mis en place ces dernières années des dispositifs pour tenter de mieux protéger les consommateurs. Avec sa directive “Omnibus” et ses deux nouveaux règlements sur les services et les marchés numériques (DSA et DMA), elle veille particulièrement aux échanges sur les grandes plateformes de e-commerce.
Depuis mai 2022, l’Union européenne a renforcé les règles concernant les promotions pour tenter de protéger les consommateurs. Une directive dite “Omnibus” précise les règles pour encadrer les baisses de prix. Lorsqu’un marchand affiche une réduction, le prix de référence doit être le prix le plus bas qu’il a lui-même appliqué sur les 30 jours qui précèdent. Objectif : empêcher le vendeur d’augmenter artificiellement ses prix juste avant une promotion pour donner l’impression d’une réduction plus importante.
“Cette mesure est censée limiter le nombre de fausses promotions constatées lors des Black Friday précédents. Sauf que dans la pratique, la situation est loin d’être complètement assainie”, tempère toutefois l’UFC-Que Choisir sur son site. L’association de consommateurs estime que les vendeurs respectent globalement la législation européenne, mais qu’ils jouent avec ces nouvelles règles. Preuves à l’appui, elle démontre que de nombreuses enseignes gonflent tout de même leurs prix dans les semaines qui précèdent le Black Friday, afin de faire croire à une promotion plus intéressante. En 2022, une étude coordonnée par la Commission européenne et menée sur 16 000 produits issus de 176 sites internets, révélait qu’une annonce sur quatre n’était pas conforme à la législation de l’UE.
L’édition 2024 sera particulièrement concernée par les dispositions du Digital Markets Act (DMA ou règlement sur les marchés numériques). Pleinement applicable depuis cette année, ce règlement européen vise à mieux encadrer les activités économiques des plus grandes plateformes, y compris celles de vente en ligne comme Amazon Marketplace ou Google Shopping. Ces dernières sont accusées de rendre les plus petites entreprises et les consommateurs particulièrement dépendants de leurs services et d’empêcher la concurrence des autres sociétés. Avec le DMA, elles n’ont plus le droit de favoriser leurs propres services et produits par rapport à ceux des entreprises qui les utilisent, ou d’exploiter les données de celles-ci pour les concurrencer. Les entreprises visées par le texte avaient jusqu’au 6 mars dernier pour se conformer aux obligations du DMA.
Entré en vigueur en août 2023 pour les très grandes plateformes et les très grands moteurs de recherche, le Digital Services Act (DSA ou règlement sur les services numériques) a également son rôle à jouer. Le texte, qui modernise une partie de la directive de 2000 sur le commerce électronique jusque-là inchangée, s’attaque quant à lui aux contenus (haineux, pédopornographiques, terroristes…) mais aussi aux produits illicites (contrefaits ou dangereux) proposés en ligne. Les plateformes doivent ainsi proposer un outil permettant aux utilisateurs de signaler les contrefaçons. Une fois ce signalement effectué, elles doivent alors retirer ces produits ou en bloquer rapidement l’accès. Les sites de vente en ligne doivent également conserver des informations permettant de tracer les vendeurs de biens et services illicites. Le Black Friday pourrait donc faire figure de nouveau test pour les services de la Commission chargés de la mise en œuvre du texte.
Le DMA et le DSA complètent la législation européenne liée à la régulation numérique, quelques années après l’entrée en application du règlement général sur la protection des données, en mai 2018. Le RGPD est un texte réglementaire qui encadre le traitement des données personnelles de manière égalitaire sur tout le territoire de l’Union européenne.
Le Black Friday tire son origine des Etats-Unis, où il désigne la journée suivant Thanksgiving, soit le dernier vendredi du mois. L’expression daterait des années 1950 mais plusieurs théories circulent sur son origine exacte. Le phénomène est beaucoup plus récent sur le continent européen.
Au début des années 2010, plusieurs sites de e-commerce tentent d’importer le concept du Black Friday sur le Vieux Continent, dont le géant américain Amazon. Le phénomène prend de l’ampleur en 2014 en France quand de grandes enseignes comme la Fnac, Darty ou Auchan reprennent l’idée. Il se développe sur le même modèle en Allemagne, en Italie et dans toute l’Europe. En 2024, 29 % des Français prévoient de faire des achats durant le Black Friday, selon un sondage OpinionWay.
Aujourd’hui, une grande majorité des marques européennes misent sur le Black Friday, mais pas seulement pour 24 heures. Contrairement aux soldes, le Black Friday est peu réglementé en ce qui concerne les dates. L’événement s’est donc rallongé pour devenir chez certains une Black week (semaine noire) voire un Black November (novembre noir).
De nombreux groupes et associations dénoncent le consumérisme du Black Friday et tentent de proposer des alternatives.
C’est notamment le cas du Green Friday qui veut proposer un mode de consommation à la fois responsable et éthique. “5,8 millions de tonnes de textiles sont jetées, chaque année, dans l’Union européenne”, alerte le collectif Green Friday, à l’origine de l’événement.
En Belgique, ce mouvement s’appelle le Blue Friday. Les marques s’engagent à reverser une partie de leurs revenus à une association environnementale.
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21.11.2024 à 12:22
Juliette Verdes
“Escalade tous azimuts, quoique d’ampleur limitée, dans la guerre en Ukraine” [Les Echos]. “La Russie a lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) en Ukraine ce jeudi matin entre 5h et 7h, a déclaré ce jeudi 21 novembre l’armée de l’air ukrainienne sur sa chaîne Telegram” [Le Figaro]. Jamais cette arme, “développée durant la guerre froide pour […]
L’article Guerre en Ukraine : escalade des tensions entre la Russie et l’Occident est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
“Escalade tous azimuts, quoique d’ampleur limitée, dans la guerre en Ukraine” [Les Echos]. “La Russie a lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) en Ukraine ce jeudi matin entre 5h et 7h, a déclaré ce jeudi 21 novembre l’armée de l’air ukrainienne sur sa chaîne Telegram” [Le Figaro]. Jamais cette arme, “développée durant la guerre froide pour la dissuasion nucléaire, n’avait été employé sur le champ de bataille, par la Russie ou par un autre pays”, poursuit le quotidien. “Une source militaire ukrainienne a aussi précisé à l’AFP que le missile ne portait pas d’ogive nucléaire”.
La guerre franchit donc un nouveau seuil, après deux décisions occidentales qui déjà, “selon les responsables britanniques et américains, constitu[aient] une escalade significative du conflit”. D’une part, “l’utilisation mardi et mercredi par l’Ukraine de missiles ATACMS (américains) et Storm Shadow (britanniques) pour frapper en profondeur le territoire russe” [Le Monde]. De l’autre, l’annonce hier par les Etats-Unis d’une livraison de mines antipersonnel à l’Ukraine. Ces mesures se voulaient elles-mêmes une réponse au déploiement de 10 000 soldats nord-coréens à la frontière entre la Russie et l’Ukraine.
Dimanche dernier, “Joe Biden avait autorisé Kiev à frapper la Russie en profondeur avec des missiles américains de longue portée, les ATACMS”, rappelle Le Monde. La fourniture de mines antipersonnel constitue “le deuxième revirement stratégique majeur de Joe Biden en quelques jours, mais celui-ci s’avère plus polémique, avec des conséquences humanitaires et économiques considérables pour les Ukrainiens”, explique le journal du soir.
Car “ni les Etats-Unis, ni la Russie ne sont signataires de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, adoptée en 1997 et signée par 164 Etats, mais l’Ukraine, oui”. Le Kremlin a réagi à cette annonce mercredi dans la soirée, accusant Washington de vouloir “prolonger la guerre” en renforçant ses livraisons d’armes à Kiev [L’Indépendant].
“Les mines Claymore fournies seraient en fait légales, selon un protocole additionnel de la convention d’Ottawa, car elles sont ‘non persistantes’ “. Autrement dit, elles sont programmées pour devenir inactives au bout d’un certain temps, “quelques jours ou semaines, selon Washington”, précisent Les Echos.
Toutefois, “ces mécanismes ne sont pas fiables à 100 % lorsqu’ils sont en place”, dénonce Alma Taslidzan, de l’ONG Handicap International [RFI]. Pour les organisations spécialisées dans la lutte contre les mines antipersonnel, celles-ci “tuent sans faire de distinction entre les civils et les militaires, ce qui contrevient au droit humanitaire international” [Le Monde].
“De son côté, la Russie utilise massivement des mines antipersonnel en Ukraine, d’au moins treize types différents”, ajoute le journal. “L’Ukraine est aujourd’hui le pays le plus miné du monde, avec jusqu’à un cinquième de son territoire dangereux, en raison de minages ‘à la main’ des deux armées en conflit”, indiquent Les Echos.
Pour France Inter, “l’emballement actuel est en partie dû au prochain changement de cap à Washington : chacun des protagonistes veut renforcer sa position avant cette nouvelle phase avec ce président imprévisible”. Selon l’agence de presse Reuters, “Vladimir Poutine est prêt à discuter avec Donald Trump d’un accord de cessez-le-feu en Ukraine, mais il exclut de faire des concessions territoriales majeures et insiste pour que Kiev abandonne ses ambitions d’adhérer à l’Otan”.
Par ailleurs, les ministres des Affaires étrangères d’Allemagne, d’Espagne, de France, d’Italie, de Pologne et du Royaume-Uni “ont accusé mardi la Russie de mener des attaques hybrides ‘sans précédent par leur variété et leur ampleur’ contre les pays de l’Otan et de l’UE” [Les Echos]. Moscou est accusée du sabotage de câbles sous-marins de télécommunication en mer Baltique.
Le même jour, la Russie a annoncé l’abaissement du seuil d’utilisation des armes nucléaires, autorisant “une réponse nucléaire à une attaque conventionnelle par un pays soutenu par une puissance nucléaire - une référence claire à l’Ukraine, qui est soutenue par plusieurs Etats dotés de l’arme nucléaire, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France” [Euractiv]. Une décision condamnée par plusieurs dirigeants occidentaux, dont Josep Borrell, le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, rapporte le média en ligne. “Ce n’est pas la première fois qu’ils menacent d’une escalade nucléaire, ce qui est totalement irresponsable”, a-t-il déclaré.
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