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▸ les 15 dernières parutions

05.12.2025 à 12:23

Pétards, boules puantes et french cancan: une Nuit du bien commun mouvementée à Paris

FRANCE24

Sur scène, un huissier en costume rouge harangue les donateurs, accompagné d'un poussin jaune en guise de mascotte. Dans la rue, des manifestants s'égosillent pour conspuer les "milliardaires" et les "fachos". Entre ces deux mondes, quelques dizaines de CRS dissuadent toute tentative d'intrusion dans le fameux théâtre parisien. Certains ont manifestement réussi à déjouer la vigilance des organisateurs. "Des attardés avec des boules puantes", lance un des animateurs de la soirée, tandis l'on ouvre les portes pour aérer la salle. Mais rien n'arrête la levée de fonds, les dons pleuvent par dizaines de milliers d'euros. Pas même lorsque dehors résonnent pétards et feux d'artifices tirés par quelques opposants grimpés sur le toit du bâtiment. En accrochant, au passage, une banderole "Paris antifa" noire et blanche sur l'enseigne du prestigieux cabaret. En catastrophe, les vigiles rentrent barrières, poteaux et cordons dans le hall envahi par les fumigènes, tandis que des policiers casqués s'élancent pour repousser les opposants. Les talkies-walkies grésillent, les agents de sécurité s'affairent en tous sens pour sécuriser les issues. Le spectacle doit continuer, les présentations d'associations s'enchainent: pour les "personnes atteintes d'autisme", les "jeunes en milieu rural", les "vacances de familles défavorisées" ou encore les "chiens d'assistance" pour "l'inclusion" des personnes handicapées. Toutes déductibles des impôts, toutes sélectionnées par la Nuit du bien commun. "Des gens extrêmement riches" Le concept, lancé en 2017, a déjà permis de lever plus de 28 millions d'euros - dont 8 millions cette année - pour 550 associations. "Elles sont toutes d'intérêt général, je vous mets au défi d'en trouver qui sont politisées", affirme Stanislas Billot de Lochner, co-fondateur aux côtés notamment de Pierre-Edouard Stérin. Ce dernier, entré dans le champ politique depuis la révélation l'an dernier de son projet Périclès visant à "promouvoir" des "valeurs libérales et conservatrices", a quitté cet été le conseil d'administration de la Nuit du bien commun. Mais en reste un des mécènes, au travers d'une autre structure portant un nom similaire, le Fonds du bien commun. Des liens pas totalement rompus, donc, qui sont la principale motivation des manifestants désormais systématiquement mobilisés contre ces événements, comme à Dijon mardi soir. Une pression qui pousse certaines associations à s'en retirer, comme à La Rochelle en septembre, voire à annuler des dates comme à Aix-en-Provence en octobre. "Il faut combattre l'extrême droite sur son terrain", justifie Léo, 25 ans, croisé en début de soirée parmi la petite foule massée dans une rue étroite. Pour cet étudiant en sciences sociales, "la liberté d'expression a des limites, quand ils s'organisent pour développer l'homophobie et le racisme". Sous les drapeaux de la CGT, SUD, LFI et Attac, ils sont 350 (selon une source policière) à scander "pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers" et "tout le monde déteste les milliardaires". Slogans qui traduisent une inquiétude face "une extrême droite devenue puissante" avec l'aide de "gens extrêmement riches qui soutiennent une idéologie de la haine et de la division", martèle Emmanuelle Jollet, co-responsable du syndicat FSU dans la capitale. Une dimension politique qui échappe à la plupart des participants. Comme Bruno, 55 ans, venu de Loire-Atlantique pour "voir du beau, du positif" et "de l'altruisme". Et si un milliardaire investit sa fortune dans une bataille politico-culturelle, "je ne vois pas du tout où est le problème", dit-il, "il fait ce qu'il veut de son argent".

05.12.2025 à 12:17

Erasmus, le sorcier du rugby sud-africain, prolongé jusqu'en 2031

FRANCE24

Erasmus, 53 ans, était jusque là en contrat avec sa fédération jusqu'en 2027, pour le Mondial australien, lors duquel les "Boks" tenteront de décrocher un cinquième titre mondial, mais surtout le troisième d'affilée, deux performances jamais encore réalisées. Ancien capitaine des Springboks, dont il a porté 36 fois le maillot, Johan "Rassie" Erasmus avait été nommé directeur du rugby sud-africain en 2018 avant de passer entraîneur principal en 2024: deux fonctions sous lesquelles il a conduit les Boks aux titres mondiaux 2019 et 2023, au Japon contre l'Angleterre, puis contre la Nouvelle-Zélande en France, après avoir sorti les Bleus en quart de finale (29-28). L'Afrique du Sud avait décroché ses deux premiers titres mondiaux en 1995 à domicile, sous les yeux du président Nelson Mandela, contre les All Blacks, puis en 2007, en France, face à l'Angleterre. Sous sa conduite, l'Afrique du Sud a également remporté les deux derniers millésimes du Rugby Championship, le tournoi réunissant les Springboks, les All Blacks néo-zélandais, les Wallabies australiens et les Pumas argentins, ce que les Boks n'avaient jamais réussi. L'été dernier, l'Afrique du Sud a infligé aux All Blacks leur plus large défaite de l'histoire (43-10), à domicile qui plus est, devant leur public de Wellington. "La discussion a été rapide et il a été facile de trouver un accord", a commenté Erasmus après cette annonce, cité dans le communiqué de sa fédération: "J'ai toujours dit qu'il me serait difficile de coacher n'importe quelle autre sélection, et je suis très heureux de continuer, tant que le public sud-africain veut de moi". Innovations et provocations En tête du classement mondial depuis trois ans, les Springboks "marchent sur le rugby mondial", avait estimé mercredi Fabien Galthié, le sélectionneur des Bleus, commentant le statut de l'Afrique du Sud après le tirage au sort du Mondial 2027. Malade lors du Mondial 2019 au Japon, lors duquel il était atteint d'une affection potentiellement fatale pouvant toucher différents organes comme les reins ou les poumons, Erasmus avait pourtant redressé un rugby sud-africain trop focalisé sur le défi physique, avec des joueurs comme Cheslin Kolbe, son ailier de poche. Coach de la province irlandaise du Munster en 2016-2017, Rassie Erasmus s'est imposé chez les Boks grâce à un management alliant innovation et provocations, outrepassant quelques fois les limites. Inventeur du banc des remplaçants en 7-1 (sept avants pour un seul trois-quart) lors du Mondial 2023, il est passé maître dans l'art d'embrouiller ses adversaires, allant là où on ne l'attend pas. Et cette quête de surprises est parfois poussée à l'extrême: l'été dernier, ses joueurs ont ainsi volontairement provoqué une mêlée sur un coup d'envoi - ce que World Rugby a depuis clarifié comme étant de l'antijeu - et ils ont reproduit une touche en plein coeur d'une phase de jeu, pour créer un maul et imposer leur puissance. Derrière ces innovations, Erasmus est surtout un très fort "manager d'hommes", avait expliqué à l'AFP l'entraîneur adjoint de l'UBB Shaun Sowerby, une sélection avec les Springboks, avant le France - Afrique du Sud de cet automne, remporté 32-17 par les visiteurs. Il a été capable de "changer et faire évoluer l'équipe pour son premier titre de champion du monde, puis changer de jeu et regagner avec le même groupe", avait-il souligné. Le tout avec en prime un goût prononcé pour les provocations: à peine sorti d'une suspension fin 2021 pour avoir critiqué la prestation d'un arbitre, dans une vidéo de plus d'une heure, il avait récidivé dès 2022, avec une série de tweets sarcastiques se moquant des décisions prises par l'arbitre anglais Wayne Barnes lors de la défaite de son équipe face à la France à Marseille.

05.12.2025 à 12:05

"Nous voulons juger Rajoelina à Madagascar", dit le nouveau président malgache Michaël Randrianirina

Marc PERELMAN

Dans un entretien exclusif accordé à France 24, le colonel Randrianirina, président de la Refondation de Madagascar depuis le coup d'État du 11 octobre, affirme vouloir juger l'ex-président Andry Rajoelina dans son pays. Ce dernier a quitté Madagascar. "Notre souhait, c'est de le juger à Madagascar par une justice malgache", déclare Michaël Randrianirina. Il annonce également que le lancement d'une concertation nationale débutera le 10 décembre et il promet des élections d'ici deux ans.

05.12.2025 à 12:01

Coupe du Monde 2026 : la Fifa adoube Donald Trump

Antoine FENAUX

À la une de la presse ce vendredi 5 décembre, un tirage au sort politique pour la Coupe du Monde 2026 en présence de Donald Trump, un concours polémique avec la participation d'Israël à l'Eurovision 2026 et une découverte sur les tyrannosaures.

05.12.2025 à 11:51

Eurovision 2026 : Israël autorisé à participer, plusieurs pays annoncent leur boycott

FRANCE24

Israël pourra participer à la prochaine édition de l'Eurovision à Vienne en mai, "une large majorité" des membres de l'Union Européenne de Radio-Télévision (UER) ayant estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la question, déclenchant instantanément des annonces de boycott de plusieurs pays.

05.12.2025 à 11:51

France : le gouvernement demande la suspension de la plateforme Shein

FRANCE24

Shein et l'Etat ont rendez-vous au tribunal judiciaire de Paris vendredi: l'Etat y demande la suspension de la plateforme en raison des produits illicites qu'elle vendait. Shein trouve cette requête injustifiée et disproportionnée.

05.12.2025 à 11:48

Vladimir Poutine en Inde : le Kremlin renforce ses liens avec Modi

FRANCE24

Le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre indien Narendra Modi se sont entretenus vendredi à New Delhi dans le cadre d'un sommet orienté sur le commerce et la paix, les sanctions occidentales visant la Russie et l'Inde ayant resserré les liens entre les deux pays.

05.12.2025 à 11:46

Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron veut accroître "la pression sur l'économie russe"

FRANCE24

Le président français Emmanuel Macron a appelé vendredi à maintenir "l'effort de guerre" en faveur de l'Ukraine et accroître "la pression sur l'économie russe", et a plaidé en Chine pour l'unité entre Européens et Américains vis-à-vis de la Russie

05.12.2025 à 11:44

Budget de la Sécu : compromis en vue ou nouvel embrasement ?

Barbara GABEL

Au lendemain de l'adoption d’un amendement gouvernemental réduisant la hausse de la CSG sur le patrimoine, les députés ont repris vendredi matin l'examen du budget de la Sécurité sociale. À l'heure d’un vote crucial sur les recettes, l'exécutif joue l'apaisement pour tenter d'éviter un rejet du texte, attendu mardi. France 24 fait le point. 

05.12.2025 à 11:39

"Personne ne me débranchera", affirme Raphaël Glucksmann

FRANCE24

"Personne ne me débranchera de la lutte que j'ai lancée, une lutte qui vise à éviter que la France bascule dans le camp de Orban, de Poutine, de Trump, en élisant un président du Rassemblement national, une lutte contre l'extrême droite", a-t-il asséné. Marianne a titré jeudi "faut-il débrancher Raphaël Glucksmann?", et plusieurs autres médias se sont interrogés sur la capacité de l'eurodéputé à se lancer dans la course à la présidentielle. Après s'être fait discret dans les médias sur les sujets nationaux ces derniers mois, il a paru en difficulté face à un panel de Français lors d' une intervention sur LCI fin novembre. Regrettant que "beaucoup" de ses adversaires politiques, mais aussi dans sa famille politique "passent leur temps à taper" sur lui, l'eurodéputé a souligné que lui-même "ne se trompait pas de cible". "Personne ne me débranchera de cette quête d'une France qui renoue avec sa grandeur, qui renoue avec son esprit de liberté et de conquête, qui fait face à ses responsabilités historiques et qui retrouve un destin", a encore martelé celui qui n'a pas encore fait acte de candidature pour 2027. "On ne sait pas encore qui sera candidat à la présidentielle mais ce qui est certain, c'est que nous n'avons pas le droit de rater le rendez-vous", a-t-il assuré, disant vouloir que "la social-démocratie et l'écologie soient la digue qui empêche la bascule" à l'extrême droite. Sur Facebook, la veille, il avait déjà répondu à Marianne, affirmant que ce qui compte pour lui, "ce n’est pas ce que dit en off X ou Y. Ou les considérations tactiques des uns ou des autres".

05.12.2025 à 11:26

Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie, vote incertain sur le budget de la Sécurité sociale

Roselyne FEBVRE

Le journaliste français Christophe Gleizes a été condamné à sept ans de prison par la justice algérienne. Après la grâce accordée à Boualem Sansal, est-ce le signe d’un refroidissement des relations franco-algériennes ? En France, le budget de la Sécurité sociale sera-t-il adopté à l’Assemblée nationale ? Le risque vient des soutiens du gouvernement et Édouard Philippe menace : ses députés pourrait ne pas voter le texte "en l’état". 

05.12.2025 à 11:25

Le général de Villiers appelle à "retrouver une unité nationale" face aux menaces

FRANCE24

Le général en retraite, ex-chef d'état-major des armées (2014-2017), a accordé cet entretien à l'AFP à l'occasion de la publication de son nouvel ouvrage, "Pour le succès des armes de la France" (Fayard). R: Le réveil est brutal. La guerre en Ukraine a progressivement fait sortir les dirigeants de cette forme de somnambulisme dans lequel nous étions. Avec les échéances électorales qui sont devant nous, je voudrais que le sujet de la défense, de la protection de la France et des Français puisse être discuté et être en première ligne des débats parce que la situation est grave. R: Je crois que oui. Il y avait une inquiétude et maintenant il y a une peur et même une angoisse. La peur fait réagir, le courage fait décider. Je pense que nous sommes arrivés à ce stade. Dans l'histoire du monde, on voit bien que les faibles sont attaqués par les forts. Si on veut de nouveau être forts et respectés, il faudra réarmer massivement en équipements, en personnels, en munitions, en logistique, mais aussi en forces morales. Ce réarmement me semble possible et souhaité par les Français. Mais nous sommes dans une situation financière très délicate, la tentation du renoncement à ce réarmement sera grande. La cohésion nationale a été mise à mal par de multiples fractures sociales, géographiques, intergénérationnelles. Il faut retrouver cette unité nationale. Aujourd'hui, nous sommes en risque parce que nous avons oublié que la guerre était possible et les fractures nous affaiblissent énormément. Il faut à tout prix les soigner, en commençant par la jeunesse, l'éducation, la famille, par ce service militaire que j'appelle de mes vœux depuis très longtemps. R: Je ne peux que souscrire à cet effort de 6,7 milliards deux ans de suite. Mais je note que la situation politique est très inquiétante. Tous nos moulinets diplomatiques doivent faire un peu sourire ceux à qui ils s'adressent car nous ne sommes même pas capables d'avoir un budget. L'effort pour aboutir au modèle d'armée que je propose nécessitera en moyenne cinq milliards d'euros de plus par an jusqu'en 2035. R: Il y a déjà une bonne nouvelle, c'est la fin du service national universel (SNU) qui était une fausse bonne idée. Réunir des jeunes non majeurs pendant quelques jours seulement, c'est la colonie de vacances, cela n'apporte pas le résultat escompté. L'annonce d'un service national a le mérite d'exister avec un objectif pragmatique (jusqu'à 50.000 personnes par an en 2035). Il y aura trois difficultés à surmonter. La première est budgétaire: il ne faut pas que les crédits nécessaires amputent le budget des armées. Ensuite, il faudra résoudre les problèmes d'infrastructures parce que nous n'avons plus de casernes. La troisième c'est l'encadrement, il va falloir trouver des effectifs supplémentaires. Cet encadrement pourrait provenir en partie d'un service militaire obligatoire pour les étudiants des grandes écoles françaises. Par ce brassage, cela permettrait d'apprendre à ces jeunes ce qu'est la nation française. Cela leur permettrait aussi de développer leur capacité à exercer l'autorité, et ce serait une belle expérience.

05.12.2025 à 11:23

Municipales à Nice: la bataille des frères ennemis Estrosi/Ciotti prend toute la place

FRANCE24

Les camps du maire Horizons et du député de l'Union des Droites (UDR), allié au Rassemblement national (RN), occupent le terrain en distillant des éléments de programme au compte-goutte mais surtout en multipliant les petites piques. C'est parfois cocasse, comme quand M. Ciotti promet de transformer un supermarché désaffecté en bowling quelques jours avant la validation en conseil municipal d'un projet similaire. Ou quand les services sanitaires de la mairie viennent inspecter -- et fermer -- un restaurant où le député a prévu une réunion de campagne. Un petit montage de vidéos anciennes d'Eric Ciotti, 60 ans, faisant l'éloge de Christian Estrosi, 70 ans, quand il était son bras droit a bien plu aux partisans du maire lors d'un meeting de lancement de campagne il y a deux semaines. Mais étaient-ils 3.000 ou 800 ? La bataille des chiffres a fait rage pendant plusieurs jours. Le débat tombe parfois plus bas. Fin novembre, un proche de M. Ciotti a traité M. Estrosi, qui brigue un 4e mandat, d'"analphabète". Et lundi, un proche du maire a qualifié le député de "petit candidat aussi rabougri que sa vision de Nice". Sur le plan des idées, c'est encore flou. Les candidats multiplient les réunions en petit comité, à l'écoute des habitants. M. Estrosi a distribué un questionnaire pour recueillir doléances et propositions, promettant, parmi une série d'engagements participatifs, d'intégrer les auteurs des deux idées les plus intéressantes en position éligible sur sa liste pour qu'ils les mettent eux-mêmes en oeuvre. "Où il veut, comme il veut" Côté Ciotti, les premières mesures évoquées portent sur l'annulation de la hausse de près de 20% de la taxe foncière votée en 2024, ou encore sur un projet de logements pour policiers sous la houlette de Jean-Pierre Rivère, ancien président du club de football de l'OGC Nice et recrue de poids pour sa liste. Le député UDR assure d'ailleurs que cette liste officiellement sans étiquette intègrera, outre quelques membres du RN, des personnalités du centre et même de la gauche. Si c'est le cas, les listes des deux frères ennemis risquent de se ressembler, puisque que M. Estrosi compte d'anciens FN/RN parmi ses proches. La lutte sera donc surtout personnelle, et M. Ciotti semble avoir hâte d'en découdre avec son ancien mentor, réclamant un débat avec le maire "où il veut, comme il veut". Dans le camp Estrosi, on explique que ce n'est pas le moment et qu'il ne faut pas oublier les autres candidats. Mais lors d'une réunion de campagne en petit comité il y a quelques jours, en présence d'une journaliste du quotidien Libération, le maire est sorti du script: "Il le regrettera son débat. Il va se retrouver, lui l'élève, en face du maître (...). Les coucougnettes vont s'agiter dans tous les sens". Dans ce tintamarre, les autres têtes de liste, dont plusieurs ont déjà assuré qu'elles ne donneraient pas de consigne de vote pour le second tour, voyant peu de différences entre les deux candidats de droite, ont du mal à se faire entendre: Juliette Chesnel-Le Roux (PS-PCF-Verts), Mireille Damiano (LFI-liste citoyenne), Hélène Granouillac (écologiste), Jean-Marc Governatori (écologiste centriste), Nathalie Dloussky (souverainiste), Cédric Vella (Reconquête). Et la presse a pris les devants, échaudée par de nombreux dérapages récents: des journalistes insultés sur le terrain, pris à partie sur les réseaux sociaux, snobés par tel ou tel candidat, court-circuités par une équipe qui appelle leur direction pour tenter d'infléchir un article... Le club de la presse de Nice a ainsi présenté cette semaine une "charte de respect mutuel". Beaucoup de journalistes et tous les candidats déclarés l'ont signée. A voir si elle sera respectée.

05.12.2025 à 11:11

Le Venezuela isolé après la suspension des vols par les compagnies étrangères

FRANCE24

Boliviana de Aviacion et Satena (Colombie) ont annulé jeudi leurs vols vers Caracas, tandis que Copa Airlines (Panama) a prolongé jusqu'au 12 décembre une interruption de ses opérations. Toutes ont invoqué des raisons de sûreté. Iberia, TAP, Avianca, GOL, Latam, Air Europa, Turkish Airlines et Plus Ultra avaient déjà suspendu leurs activités. Le Venezuela a accusé ces compagnies de "se joindre aux actions de terrorisme d'État" de Washington et a révoqué leurs permis d'exploitation. L'exode a commencé après un premier avertissement émis par le régulateur aéronautique américain, la FAA, exhortant les pilotes à "faire preuve d'une extrême prudence" en raison de "l'aggravation de la situation sécuritaire et de l'augmentation de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs". Le président Donald Trump a assorti cet avertissement d'un message direct sur son réseau social: "A toutes les compagnies aériennes, pilotes, narcotrafiquants et trafiquants d'êtres humains, veuillez considérer que l'espace aérien au-dessus et autour du Venezuela est entièrement fermé". L'espace aérien sous responsabilité du Venezuela, le FIR (région d'information de vol) de Maiquetia, couvre 1,2 million de kilomètres carrés, dont un grand espace maritime très proche du déploiement de navires de guerre américains dans les Caraïbes, ordonné par M. Trump pour lutter selon lui contre le trafic de drogue. Le plus grand porte-avions du monde, l'USS Gerald R. Ford, est accompagné d'une importante flotte de navires de guerre et d'avions de chasse. Le président vénézuélien Nicolas Maduro assure que le véritable objectif de ces manoeuvres est de le renverser et de s'emparer du pétrole du pays. Espace aérien bloqué ? L'annonce de Donald Trump n'est pas une interdiction formelle de voler, mais "c'est fermé dans la pratique", explique à l'AFP Oscar Palma, expert en sécurité et professeur à l'Université du Rosario en Colombie. "L'interdiction de l'espace aérien d'un ennemi passe par la capacité, la disponibilité et la volonté d'abattre tout aéronef qui le traverse", ajoute-t-il. Le président américain "est-il vraiment prêt à appliquer ce type de règles par la force? Nous avons des doutes, mais avec le gouvernement Trump, on ne sait jamais", dit-il. Les Etats-Unis ont annoncé avoir mené jeudi une nouvelle frappe dans le Pacifique contre un bateau utilisé, selon Washington, par des narcotrafiquants, faisant quatre morts. Au total, ils ont bombardé une vingtaine d'embarcations de narcotrafiquants présumés depuis septembre, essentiellement en mer des Caraïbes, avec un bilan de 87 morts. L'administration Trump fait face, aux Etats-Unis, à une polémique sur une deuxième frappe qui avait visé les naufragés d'un bateau frappé une premier fois. Qui vole ? L'aéroport de Maiquetia de Caracas prévoyait quatre départs et trois arrivées jeudi dans son terminal international: Curaçao, La Havane et Bogota, opérés par des compagnies aériennes nationales vénézuéliennes. La fermeture évoquée par M. Trump ne concerne pas les vols transportant des migrants expulsés par les Etats-Unis vers le Venezuela. L'un d'eux est arrivé mercredi, un autre est attendu vendredi. Ce n'est pas le premier exode des compagnies aériennes. En 2013, avec l'aggravation de la crise économique, les compagnies avaient cessé leurs opérations en raison des dettes de l'Etat vénézuélien à leur égard, qui atteignaient environ 3,8 milliards de dollars. L'activité dans le terminal des vols intérieurs reste normale, avec des centaines de passagers et environ 80 vols jeudi. Sur le site internet de suivi des vols Flightradar, peu d'avions apparaissent au-dessus du territoire vénézuélien, contrastant avec l'activité au-dessus des pays voisins. "C'est une question de précaution et de responsabilité", déclare un expert en sécurité vénézuélien qui préfère garder l'anonymat. Principe de précaution, pression des bailleurs des aéronefs utilisés par les compagnies aériennes, des assureurs et même des syndicats de pilotes et de personnel navigant: il est difficile selon lui pour les compagnies de voler quand un avis de ce type est émis. L'expert Oscar Palma écarte l'idée que les compagnies, qui ont des logiques commerciales, aient annulé leur vols de manière partisane comme le leur reproche Caracas. "Comprenant qu'il y a un risque dans la zone, ils disent qu'il vaut mieux éviter les problèmes", dit-il.

05.12.2025 à 11:09

Inde: ces femmes du Rajasthan qui font passer des villages de l'ombre à la lumière

FRANCE24

Son époux, comme de nombreux ouvriers des 33.000 mines et carrières de l'Etat, souffre de cette maladie respiratoire causée par l'inhalation de poussières de silice. En juin dernier, elle a rejoint avec sept autres femmes l'ONG Barefoot College (Université aux pieds nus) de Tilonia, à deux heures de route de chez elle. Pendant trois mois, Santosh y a appris les bases de l'ingénierie solaire. "Fabriquer et réparer des lampes, installer et connecter des panneaux" solaires, énumère Kamlesh Bisht, le responsable technique de l'institut. Depuis sa création en 1972, le Barefoot College a formé 3.000 femmes dans 96 pays. En plus d'éclairer des familles qui peuvent désormais utiliser un ventilateur et recharger leurs téléphones, ces formations offrent à celles qui les suivent un complément de revenu indispensable. Comme Santosh, beaucoup de femmes redoutent de rejoindre la longue cohorte des veuves du Rajasthan à cause de la forte prévalence des maladies respiratoires. Le seul district d'Ajmer - 2,5 millions d'habitants - compte de 5.000 à 6.000 patients atteints de silicose et/ou de tuberculose, selon Lokesh Kumar Gupta, pneumologue à la clinique de Beawar. Dans le village de Santosh Devi, 70 cas de silicose pour 400 familles ont été recensés. Faute d'emplois dans d'autres secteurs, nombre d'habitants travaillent dans les carrières ou les mines de grès, de marbre et de granit. "Confiance et courage" Ceux qui taillent à coups de burin le grès destiné au pavage des rues du monde entier sont payés l'équivalent de 5 euros par jour. Ceux qui utilisent un marteau-piqueur, qui produit plus de poussière, touchent le double. Le mari de Santosh ne travaille plus depuis quatre ans. "Il n'arrive pas à marcher car il s'essouffle, il a de la fièvre et tout son corps le fait souffrir", explique-t-elle. En situation de handicap, il perçoit 14,50 euros par mois. Pas assez pour faire vivre cette famille et payer les médicaments. Essuyant ses larmes avec son foulard, Santosh avoue avoir été contrainte d'emprunter de l'argent, de vendre ou d'hypothéquer ses bijoux. C'est pour "offrir une bonne éducation et un avenir meilleur" à ses enfants, âgés de 5 à 20 ans, que cette ouvrière agricole a rejoint le Barefoot College. "Au départ, j'avais très peur", se souvient-elle, "mais cette formation m'a apporté confiance et courage". Et elle espère en tirer jusqu'à 150 euros par mois. A quelques kilomètres de là, Champa Devi, 30 ans, a aussi suivi cette formation avant de rentrer dans son village, où seules les détonations des mines alentour brisent le silence. Elle est fière d'avoir appris "à écrire (son) nom" au Barefoot College et les bases de l'énergie solaire. Son mari Vinod Ram, 34 ans, souffre de silicose depuis six ans. Leur fils de six ans est lourdement handicapé: il ne pourra jamais ni parler, ni marcher. Pas de traitement Tous deux passent leurs journées allongés sur des couvertures étalées à même le sol dans l'unique pièce de leur maison. Champa a déjà électrifié quatre foyers mais sans en tirer encore de revenu. Elle travaille pour 300 roupies (3 euros) par jour sur des chantiers. Son maigre salaire ne suffit pas à couvrir le traitement de son mari - 50 à 70 euros par mois - malgré les aides perçues.  D'un filet de voix, Vinod, qui a commencé à travailler dans des mines à 15 ans sans jamais porter de masque, dit qu'il a régulièrement besoin d'oxygène. "Les médicaments ne font que calmer ma toux pendant un quart d'heure", explique le trentenaire qui ne pèse plus que 45 kilos. "Il n'existe aucun traitement contre la silicose", observe le Dr Lokesh Kumar Gupta, même si sa prise en charge précoce augmente l'espérance de vie des malades. Une fois le diagnostic posé, les malades perçoivent 2.000 euros et une aide de 3.000 euros est versée après leur décès. Malgré les risques, de nombreux hommes comme Sohan Lal, 55 ans, qui souffre d'essoufflement et de toux sévère, n'ont d'autre choix que de continuer à tailler le grès. "Si on me diagnostiquait, ça changerait quoi?", lâche-t-il.
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