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▸ Les 15 dernières parutions

11.12.2025 à 12:55

Israël réaffirme que le Hamas "sera désarmé", face à la proposition d'un "gel"

FRANCE24

"Il n'y aura pas d'avenir pour le Hamas dans le cadre du plan (du président américain Donald Trump) en 20 points. Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat. Il répondait à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal dans un entretien mercredi à la chaîne qatarie Al-Jazeera. L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. "L'idée d'un désarmement total est inacceptable pour la résistance (le Hamas, NDLR). Ce qui est proposé, c'est un gel, ou un stockage" des armes "afin de fournir des garanties contre toute escalade militaire depuis Gaza avec l'occupation israélienne", a dit Khaled Mechaal. "C'est l'idée dont nous discutons avec les médiateurs, et je pense qu'avec une approche américaine pragmatique (...) une telle vision pourrait être acceptée par l'administration américaine", a-t-il ajouté. Forces internationales Sur la question des forces internationales, le responsable du Hamais a dit n'avoir "aucune objection" au déploiement de troupes "le long de la frontière" pour "séparer" Gaza d'Israël. Mais il refuse qu'elles opèrent à l'intérieur du territoire palestinien, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, car selon lui, cela "s'apparenterait à une occupation". Les médiateurs ainsi que les pays arabes et islamiques, a-t-il souligné, peuvent agir comme des "garants" pour éviter une escalade. Fruit de fortes pressions américaines, une trêve est entrée en vigueur le 10 octobre, soit un peu plus de deux ans après le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas, le 7 octobre 2023, contre Israël. La première phase prévoyait la restitution des otages vivants et morts retenus à Gaza, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus en Israël. Il ne reste désormais plus qu'un seul corps d'otage à Gaza. Les modalités de la deuxième phase sont actuellement en discussions. Elle prévoit le désarmement du Hamas, le retrait de l'armée israélienne de la bande de Gaza ainsi que le déploiement d'une force internationale dans le territoire palestinien. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit espérer passer "très bientôt" à cette deuxième étape, et annoncé une nouvelle rencontre avec Donald Trump le 29 décembre.

11.12.2025 à 12:53

L'Assemblée adopte une proposition de loi pour garantir un avocat aux enfants placés ou protégés

FRANCE24

Le texte examiné en première lecture, et qui devra maintenant être inscrit à l'ordre du jour du Sénat, a été adopté avec les voix de 269 députés (aucun contre, une abstention). Il a été étudié lors de la journée réservée aux propositions du groupe socialiste. "Grâce à cette loi, aucun enfant ne traversera seul les couloirs de la justice", a déclaré la députée socialiste porteuse du texte, Ayda Hadizadeh. "Un avocat, c'est la sentinelle, c'est celui qui vérifie, qui questionne, qui alerte, qui rend audible ce qui, sans lui, resterait étouffé." Environ 380.000 jeunes sont concernés par ces mesures. Ces enfants sont, sur décision d'un juge, placés ou bien suivis directement dans leur famille lorsqu'ils y sont maintenus. Le plus souvent ces enfants ne sont pas assistés d'un avocat, même s'ils peuvent en faire la demande, lorsqu'ils sont capables de discernement. Le juge peut aussi demander la désignation d'un avocat "lorsque l'intérêt de l'enfant l'exige". La proposition de loi a été débattue alors que la révélation d'une vidéo d'un enfant tondu dans un foyer d'enfants placés à Paris a suscité l'émoi. Si cet enfant "avait eu un avocat, alors peut-être que ces lâches n'auraient pas osé le toucher", a déclaré Mme Hadizadeh. "Passer à l'action" L'initiative socialiste avait récemment reçu le soutien du ministre de la Justice Gérald Darmanin. Mais jeudi, sa collègue à la Santé Stéphanie Rist, s'est montrée moins enthousiaste. "Au-delà d'un effort budgétaire important", le texte nécessite "la mobilisation de moyens humains qui ne pourront pas être déployés à court terme", a-t-elle prévenu dans l'hémicycle. "Aller vers une systématisation directe fait porter le risque d'une désorganisation et d'une saturation de nos juridictions." Elle a soutenu un amendement de députés Les Républicains -qui n'a pas été adopté- proposant une expérimentation préalable de deux ans dans quatre tribunaux judiciaires. Plusieurs députés ont pointé qu'une expérimentation a déjà été réalisée par le tribunal judiciaire de Nanterre, et qu'une autre est en cours à Bourges. "Une expérimentation locale réussie ne peut suffire à justifier une généralisation immédiate", a opposé Élisabeth de Maistre (groupe LR), seule députés à s'être abstenue. Elle a pointé un texte tendant "à déplacer le centre de gravité de la protection de l'enfance vers une logique strictement contentieuse". "Il n'est plus le temps d'expérimenter. Il est temps maintenant de passer à l'action", a au contraire défendu Perrine Goulet (MoDem), en saluant l'adoption comme un moment "historique". La ministre de la Santé a par ailleurs déclaré que la présentation d'un projet de loi relatif à la protection de l'enfance était prévue "au premier trimestre 2026". Mineurs isolés Dans la foulée, l'Assemblée a commencé l'examen d'une autre proposition de loi socialiste concernant la protection des mineurs. Elle vise à garantir que des mineurs suspectés d'être majeurs conservent l'accès aux services de protection de l'enfance lorsqu'ils formulent un recours en justice. "Aujourd'hui des enfants et des adolescents dorment seuls à la rue", a martelé le député PS -et candidat à la mairie de Paris- Emmanuel Grégoire, à l'initiative du texte, rejeté en commission. La solution proposée "présente des risques de rigidification du système et de saturation des dispositifs de mise à l'abri", a estimé Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée chargée de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Autre initiative qui pourra faire polémique dans l'hémicycle jeudi: un texte pour renouveler automatiquement des titres de séjour longue durée pour les étrangers (cartes de séjour pluriannuelle ou carte de résident). Pour commencer la journée, l'Assemblée a par ailleurs définitivement adopté un texte transcrivant un accord attendu sur la protection sociale des agents territoriaux.

11.12.2025 à 12:45

Hockey: pour Bellemare, le "rêve" des JO devient enfin réalité

FRANCE24

"Moi, j'ai toujours eu ce rêve: je n'ai jamais rêvé de NHL, j'ai rêvé des JO", affirme Bellemare. "Quand j'étais petit, tu n'avais pas le hockey à la télé. Donc moi, je voyais du hockey comme tout le monde, tous les quatre ans, aux JO. Tu avais un match ou un match et demi qui était coupé au milieu par du patinage artistique... Et donc moi je rêvais des JO", explique-t-il avant un tournoi de préparation à Budapest, qui débute vendredi pour les Bleus. Formé à Rouen, avec qui il a remporté deux fois la Ligue Magnus, parti tenter sa chance en Suède, où il sera aussi deux fois champion, la trajectoire de Bellemare prend un tour inattendu en 2014 quand les Flyers de Philadelphie lui font découvrir la NHL, à presque 30 ans. Durant dix ans, l'attaquant des Bleus trace un parcours solide dans le championnat nord-américain, avec Philadelphie, Las Vegas, Colorado, Tampa et Seattle. Finaliste de la Coupe Stanley à deux reprises, il revient finalement en Europe à l'été 2024 où il évolue à Ajoie, dans la ligue suisse. "Leader sur la glace" A 40 ans, il dispute sa dernière saison, mais avec un niveau physique encore impressionnant pour son âge. "Pour durer j'ai une alimentation assez bizarre qui fait que je ne peux pas manger 80% de ce qui se trouve dans un magasin", explique le joueur qui s'astreint à une discipline de fer. "Du coup mon corps est vraiment très sain et le taux d'inflammation est tellement bas que je ne me lève pas le matin, comme beaucoup de joueurs avec 10 ans moins, à me dire: +Ah j'ai mal ici, j'ai mal là...+ Malgré les blessures et les cartilages qui manquent par-ci par-là j'ai réussi à gérer tout ça et à revenir." Et depuis son retour en Europe, dans un cadre qui lui permet de concilier au mieux vie familiale et sport de haut niveau, ce père de deux enfants a dû réapprendre un nouveau rôle, celui de leader de son équipe, qui joue beaucoup plus qu'en NHL, où il patinait 11 à 12 minutes par match dans un rôle plus défensif. "Là, je suis rarement en-dessous de 20 minutes, c'est un peu le temps de jeu que j'ai en sélection, donc c'est positif pour l'équipe de France, parce que je peux affûter ma façon de jouer du côté offensif", estime le joueur le plus expérimenté des Bleus. "Mais d'un autre côté, c'est aussi un peu plus épuisant parce que j'ai un rôle qui est totalement différent. Je suis un leader dans le vestiaire, comme je l'ai été en NHL. Mais là, je dois aussi être un leader sur la glace." "Gros coeur" Et après que les Bleus ont manqué d'un rien leur qualification pour les Jeux à plusieurs reprises, "Pi-Ed" va enfin goûter aux JO, ultime gourmandise d'une carrière unique dans le paysage du hockey français. "Je suis fier et honoré de pouvoir y aller. Mais je ne me rends pas encore compte", sourit l'attaquant aux 194 sélections. Cependant, pour que le rêve ne vire pas au cauchemar, la France, va devoir faire bonne figure contre trois adversaires de premier plan, Canada, Suisse et République tchèque. "On n'est pas au niveau du foot, du basket ou du hand: pour nous, juste d'aller aux JO, c'est plus ou moins déjà une médaille d'or", souligne-t-il. "Je pense qu'il faut qu'on reparte sur nos valeurs d'avant, qu'on joue comme des +chiens galeux+. On ne pourra pas faire jeu égal contre ces équipes constituées à 90 ou 100% de joueurs NHL", avertit Bellemare. "Mais il faut qu'on ait plus de volonté, qu'on travaille plus fort, qu'on ait le cœur bien plus gros, pour aller énerver ces adversaires-là. Et puis, en allant chercher peut-être une victoire, ça serait magnifique. Et là on récupèrera un respect qu'on ne va pas nous donner."

11.12.2025 à 12:43

Trump annonce que les Etats-Unis ont saisi un pétrolier au large du Venezuela

FRANCE24

"Nous venons tout juste de saisir un pétrolier au large du Venezuela, un grand pétrolier, très grand, le plus grand jamais saisi", a affirmé le président américain à des journalistes à la Maison Blanche. Le pétrolier saisi par les Américains est baptisé Skipper, selon le site spécialisé MarineTraffic. Il s'agit d'un "très grand pétrolier transporteur de brut" (VLCC). Selon MarineTraffic, il transportait 1,1 million de barils de pétrole brut soumis à des sanctions. Long de 333 mètres, le Skipper a été sanctionné par le Trésor américain en 2022 pour des liens présumés avec le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien et le Hezbollah. A l'époque, il naviguait sous le nom d’Adisa. La ministre américaine de la Justice, Pam Bondi a publié sur son compte X une vidéo de 45 secondes montrant l'assaut de soldats américains armés débarquant sur le pont d'un navire depuis un hélicoptère. Personne d'autres que les soldats américains n'est visible sur cette vidéo. Elle a précisé que l'opération avait notamment été menée par le FBI avec le soutien du ministère de la Défense. "Depuis plusieurs années, ce pétrolier est sanctionné par les Etats-Unis en raison de son implication dans un réseau illicite d'expédition de pétrole soutenant des organisations terroristes étrangères", a-t-elle déclaré sur X. Elle a affirmé que le navire saisi transportait du pétrole soumis à des sanctions en provenance du Venezuela et de l'Iran. La saisie du navire a eu lieu "au large des côtes vénézuéliennes", "en toute sécurité", a-t-elle dit. Selon le Washington Post, le pétrolier était en route pour Cuba pour y livrer du pétrole. Le gouvernement américain multiplie les mesures, économiques et militaires, pour accroître encore plus la pression sur le dirigeant socialiste vénézuélien Nicolas Maduro. Donald Trump a estimé que les jours de ce dernier étaient "comptés" dans un récent entretien avec le site Politico. Washington a déployé un important dispositif militaire dans les Caraïbes depuis cet été. Mais la saisie du pétrolier constitue une première dans cette crise, alors que les hydrocarbures constituent la principale source de revenus du Venezuela. Le ministère des Affaires étrangères vénézuélien a dénoncé "avec force ce qui constitue un vol éhonté et un acte de piraterie internationale, annoncé publiquement par le président des Etats-Unis", dans un communiqué. Le ministère a encore estimé qu'avec cet "acte criminel", le président américain montre que "son objectif a toujours été de s'emparer du pétrole vénézuélien sans verser la moindre contrepartie, laissant clairement entendre que la politique d'agression contre notre pays répond à un plan délibéré de spoliation de nos richesses énergétiques". "Des voleurs, des pirates" "Ce sont des assassins, des voleurs, des pirates. Comment s'appelle ce film, +Pirates des Caraïbes+ ? Eh bien, Jack Sparrow est un héros, ceux-là sont des criminels des mers, des flibustiers, ils ont toujours agi ainsi", a renchéri Diosdado Cabello, le ministre vénézuélien de l'Intérieur, lors de son passage télévisé hebdomadaire. Cette opération a eu lieu le jour même de la cérémonie de remise du Nobel de la paix à l'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado, qui a dédié son prix à Donald Trump. Lors d'un rassemblement mercredi à Caracas, Nicolas Maduro a exigé la fin de "l'interventionnisme illégal et brutal du gouvernement américain au Venezuela et en Amérique latine", sans faire référence explicitement à la confiscation du pétrolier. Embargo Accusant Caracas d'être derrière un trafic de produits stupéfiants qui inondent les Etats-Unis, Washington a conduit de multiples frappes contre des embarcations accusées de transporter de la drogue, en particulier en mer des Caraïbes. Les Etats-Unis ont bombardé une vingtaine d'embarcations avec un bilan de 87 morts. Caracas estime qu'il s'agit d'une opération visant à évincer M. Maduro du pouvoir et s'emparer des immenses réserves de pétrole du pays, soumis depuis 2019 à un embargo. Ce dernier avait été assoupli en 2023 avec des licences pour opérer dans le pays, mais Donald Trump les a révoquées depuis son retour à la Maison Blanche. Cela oblige le pays à écouler sa production sur le marché noir à des prix nettement plus bas, à destination en particulier de la Chine. La saisie d'un pétrolier pourrait peser sur ces exportations, en dissuadant les acheteurs potentiels. Le Venezuela fournit 1,1 million de barils par jour de pétrole brut, principalement à la Chine, selon des analystes. Le représentant commercial de l'Union européenne au Venezuela, Jaime Luis Socas, a estimé que les achats de pétrole brut au Venezuela chuteraient de 75% cette année, passant de 1,535 milliard d'euros en 2024 à 383 millions d'euros en 2025.

11.12.2025 à 12:35

Submergée par les déplacés fuyant la guerre, Aden au bord du gouffre

FRANCE24

Aden, devenue la capitale provisoire du gouvernement yéménite après la prise de Sanaa en 2014 par les rebelles houthis pro-iraniens, porte les stigmates de plus d'une décennie de guerre: immeubles éventrés, façades mitraillées, quartiers entiers en ruines. Des centaines de milliers de personnes venant des zones contrôlées par les insurgés y ont afflué, en quête de sécurité et de travail. Dans cette ville saturée, qui a doublé sa population en 20 ans, les habitants sont à bout. Sous l'éclairage brûlant de projecteurs chargés au préalable pour faire face aux coupures de courant, Mohammed s'agace de la dernière panne qui a mis à l'arrêt pendant plusieurs heures les réseaux téléphonique et internet. Ce fonctionnaire regrette que les services publics, déjà fragiles avant la guerre, ne cessent de se dégrader. On doit "partager avec les déplacés les faibles réserves d'eau, l'électricité et les réseaux de télécommunications", relate cet homme de 37 ans qui refuse de donner son nom de famille. En octobre, la ville a été plongée dans le noir pendant cinq jours, la troisième panne générale de l'année, faute de carburant. Camps de fortune Le conflit entre les rebelles et la coalition internationale menée par l'Arabie saoudite a engendré l'une des pires crises humanitaires actuelles et, malgré une trêve en vigueur depuis 2022, la majorité de la population dépend toujours de l'aide humanitaire pour survivre. Dans ce qui fut un port pittoresque, visité par la reine Elizabeth II, générateurs, camions-citernes et checkpoints militaires font désormais partie du paysage. Aden est aussi le point de chute de nombreux migrants venus de la Corne de l'Afrique, qui débarquent sur des bateaux de passeurs, espérant rejoindre les riches monarchies du Golfe mais se retrouvent bloqués dans le pays le plus pauvre de la péninsule arabique. Dans ce chaos, difficile d'avoir des données précises. Selon le ministre yéménite des Affaires sociales et du Travail, Mohammed Saeed al-Zaouri, 755.000 déplacés sont officiellement recensés, sans compter un nombre indéterminé de non-enregistrés. Il estime la population à environ 3,5 millions d'habitants, contre 1,5 million il y a vingt ans. "Ce nombre dépasse les capacités d'Aden", dit-il à l'AFP. A ces difficultés s'ajoute une flambée des loyers. Avec un salaire mensuel de 130.000 rials yéménites (80 dollars), Mohammed n'a pas les moyens de se loger et habite dans l'appartement familial, les loyers les plus bas atteignant la centaine de dollars. Il a même dû reporter son mariage. De nombreux déplacés ne peuvent plus louer et se retrouvent dans des camps de fortune en périphérie de la ville. "Eaux usées" Abdulrahman Mohyiddin, qui a fui en 2018 Hodeida, dans l'ouest du Yémen, avec ses huit enfants, vit désormais dans une tente où il manque de tout: eau, électricité, lits. A côté de récipients en plastique pour stocker l'eau et de vieilles casseroles, il raconte: "toute la ville souffre du manque d'eau. Nous marchons deux kilomètres pour remplir nos bidons. Les enfants sont extrêmement fatigués". Ses deux filles grelottent de froid. Il se plaint de vivre avec 5.000 rials par jour, soit trois dollars, et de "l'absence de vêtements chauds, d'éducation et de nourriture". Selon Farea al-Muslimi, spécialiste du Yémen du groupe de réflexion Chatham House à Londres, l'effondrement total des services "n'est qu'une question de temps". "La ville est noyée dans les eaux usées, en proie à des coupures d'électricité constantes et, pire encore, à une mauvaise gouvernance", dit-il à l'AFP. Dans le pays coupé en deux, entre les zones tenues par les Houthis et celles contrôlées par le gouvernement, des centaines de milliers de personnes sont mortes du fait du conflit ou de ses conséquences comme la malnutrition. Même si les combats ont diminué, l'économie locale s'est effondrée en 2024 en raison de la chute de la monnaie, de l'arrêt des exportations de pétrole et du manque de fonds publics. Des habitants ont confié à l'AFP que leurs enfants dépendaient des paquets de biscuits fortifiés distribués dans les écoles par les Nations unies. En 2025, environ 19,5 millions de Yéménites, plus de la moitié de la population, ont eu besoin d'aide humanitaire, dont 4,8 millions de déplacés, selon l'ONU. La pauvreté a même gagné les quartiers aisés d'Aden. A l'entrée de l'hôtel Coral Aden, qui accueille missions diplomatiques et réunions politiques, un chien policier amaigri est incapable d'aboyer. Le garde chargé de contrôler les véhicules avoue qu'il n'y a plus de budget pour nourrir l'animal. "Il est épuisé, tout comme nous", dit-il. "Il partage notre pauvreté et nos restes".

11.12.2025 à 12:33

Bande de Gaza: de fortes pluies inondent les tentes des déplacés

FRANCE24

Avec l’arrivée de l’hiver, de nombreux Palestiniens déplacés vivent désormais dans des tentes envahies par les eaux de pluie, notamment dans le quartier de Zeitoun, dans l’est de la ville de Gaza.

11.12.2025 à 12:23

Dermatose: l'État annonce l'abattage des bovins en Ariège, des agriculteurs s'y opposent

FRANCE24

Plusieurs centaines d'agriculteurs, notamment de la Coordination rurale mais aussi de la Confédération paysanne, entendent empêcher que les vaches soient euthanasiées. Avec des dizaines de tracteurs, des troncs d'arbres, ils obstruent les routes menant à l'exploitation, a constaté l'AFP. "Notre intention est d'empêcher (l'abattage). Il faut que la ministre (de l'Agriculture, Annie Genevard) prenne conscience de la situation", a déclaré Jérôme Bayle, figure régionale du mouvement de protestation agricole, assurant que les propriétaires du troupeau "sont totalement opposés à l'abattage total". Au micro de la radio Ici Occitanie, le préfet de l'Ariège Hervé Brabant avait auparavant averti que la stratégie d'abattage était la seule efficace "pour préserver le cheptel français". "Les mesures sanitaires qui s'imposent conduisent à ce que le troupeau soit abattu, c'est la meilleure solution qu'on puisse apporter. Aujourd'hui c'est la seule solution qui fonctionne", a-t-il assuré. "Si je dois faire preuve de fermeté, je ferai preuve de fermeté. Mais je serai désolé d'en arriver là et j'en appelle à la responsabilité", a poursuivi le préfet de l'Ariège. Protocole expérimental Jeudi matin, aucune présence policière n'était visible aux abords immédiats de la ferme des Bordes-sur-Arize, village de 500 habitants au pied des Pyrénées. Pour l'heure, il est impossible aux services vétérinaires d'accéder à l'étable où sont rassemblées plus de 200 blondes d'Aquitaine. Les syndicats agricoles locaux et la chambre d'agriculture de l'Ariège ont proposé mercredi un protocole expérimental au ministère de l'Agriculture. Ils demandent que ne soit abattues que les vaches contaminées et que la santé du reste du troupeau soit contrôlée par test PCR pendant 4 à 6 semaines. Ils appellent également à une vaccination massive ainsi qu'à la mise en place d'une zone de protection de 5 km autour du foyer. Jusqu'ici, la règlementation visant à stopper la propagation de la maladie prévoit que l'ensemble du troupeau concerné soit abattu et l'instauration de "zones règlementées" dans un rayon de 50 km autour du foyer de DNC, un périmètre dans lequel les déplacements de bovins sont interdits ou restreints et où les bêtes sont vaccinées. Dans les Hautes-Pyrénées, un autre troupeau d'une vingtaine de bovins doit être abattu vendredi, a annoncé jeudi le préfet du département Jean Salomon. Dans cette exploitation située dans le village de Luby-Betmont, une dizaine d'éleveurs sont également mobilisés pour empêcher l'intervention des services vétérinaires. "Les tentatives de blocage ou les regroupements observés en proximité des exploitations font courir à tous les éleveurs un risque de propagation supplémentaire de la maladie", s'est inquiété Jean Salomon. "La vaccination, pas l'abattage "On va tenir les deux points de mobilisation jusqu'à faire plier la ministre. Pas la peine d'envoyer 3.000 CRS, ça ne changera rien", a assuré mercredi soir à l'AFP Lionel Candelon, président CR de la chambre d'agriculture du Gers, voisin des Hautes-Pyrénées. Les cas détectés de DNC dans l'Ariège et les Hautes-Pyrénées sont les premiers recensés dans ces départements depuis la détection du premier foyer en Savoie le 29 juin 2025. Cette maladie, apparue en juin en France et non transmissible à l'humain mais pouvant entraîner la mort de bovins, est "sous contrôle" assure de son côté le ministère de l'Agriculture, qui a ouvert mardi "des réflexions" sur la vaccination préventive du cheptel français. "La solution c'est la vaccination, pas l'abattage. Surveiller sanitairement oui, mais il faut laisser en paix les animaux qui ne sont pas contaminés", a estimé Lionel Candelon. A l'inverse, d'autres comme la FNSEA y sont plus réticents en raison du "risque d'effondrement des exportations et des prix" qu'elle pourrait entraîner, a expliqué mardi à l'AFP son président, Arnaud Rousseau. En Occitanie, une centaine de manifestants avaient tenté de s'opposer début novembre à l'abattage de 80 bovins dans un élevage touché par la DNC à Thuès-Entre-Valls, dans les Pyrénées-Orientales. Ils avaient été délogés par les gendarmes avant que les services vétérinaires ne procèdent aux euthanasies.

11.12.2025 à 12:16

Ukraine : les États-Unis "ne veulent plus perdre leur temps"

FRANCE24

L'Ukraine a remis aux Etats-Unis sa version mise à jour du plan pour mettre fin à la guerre avec la Russie, au moment où Donald Trump indique que les États-Unis "ne veulent plus perdre leur temps". Explications de notre correspondant Gulliver Cragg, à Kiev en Ukraine.

11.12.2025 à 12:13

Pétrole: les revenus d'exportation de la Russie tombent à leur plus bas niveau depuis la pandémie de Covid

FRANCE24

Les exportations de pétrole brut et de produits pétroliers de la Russie ont diminué de 420.000 barils par jour, pour atteindre 6,9 millions de barils par jour (mb/j) en novembre, "leur niveau le plus bas depuis le début de la guerre" et "depuis la pandémie de Covid", souligne l'AIE dans son rapport publié jeudi. De fait, "la réduction des volumes exportés, combinée à des prix plus faibles, a fait chuter (ses) recettes à 11 milliards de dollars, soit 3,6 milliards de moins en glissement annuel et 11,4 milliards en dessous de la moyenne du premier semestre 2022, après l’invasion de l’Ukraine", précise l'Agence de l'énergie de l'OCDE. Le secteur énergétique, poumon économique de la Russie, est sous pression des sanctions occidentales visant à assécher le financement de la guerre menée par Moscou en Ukraine et de l'intensification depuis cet été des frappes ukrainiennes qui visent ses raffineries et infrastructures d'hydrocarbures. Dans le détail, les exportations de brut russe ont diminué en novembre de 290.000 barils par jour sur un mois, tandis que les exportations de produits pétroliers ont reculé de 130.000 barils par jour. En particulier, note l'AIE, ses exportations par voie maritime via la mer Noire ont chuté de 42%, atteignant 910.000 barils par jour, "pénalisées par les récentes attaques ukrainiennes visant des navires et installations de la +flotte fantôme", utilisée pour contourner les sanctions internationales. Selon l'AIE, la Turquie et l’Inde apparaissent comme "les deux principales destinations touchées par ce recul".

11.12.2025 à 12:11

"S'exporter" pour mieux réussir, le défi des hockeyeuses françaises

FRANCE24

Réunies à Dunkerque pour disputer le Tournoi des 4 nations de jeudi à samedi avec la Slovaquie, la Hongrie et le Japon, les joueuses de l'équipe de France viennent de loin: parmi les 23 joueuses sélectionnées, 18 jouent à l'étranger, la plupart au Canada, aux États-Unis ou en Suisse. "En France il faudrait être en première division avec les garçons pour toucher de l'argent", explique Margaux Mameri, gardienne des Bleues qui évolue à Meudon et travaille en parallèle dans un Institut Médico-Éducatif (IME) avec des adolescents en situation de handicap. Les championnats qui attirent les membres de l'équipe de France ne permettent pas forcément de vivre du hockey mais ils offrent davantage de confort autour de la pratique du sport. Comme au Canada, où Margaux Mameri a tenté sa chance il y a quelques années: "J'ai toujours voulu partir au Canada, là-bas c'est LE sport." "C'est beaucoup plus professionnel, poursuit la joueuse de 28 ans. Au Canada je m'entraînais tous les jours, tout est fait selon ton emploi du temps du hockey. (...) Tu arrives en club, tu as ta tenue, ton casier, ta place dans le vestiaire." Allier "niveau sportif et universitaire" Rien à voir avec sa vie à Meudon, où elle doit rapporter toutes ses affaires chez elle, payer un accès à la salle de musculation, entre autres petits gestes qui, une fois accumulés, rendent tout plus difficile. Après une saison au Canada, Margaux Mameri en a effectué une autre en Suède, où elle travaillait dans l'isolation des bâtiments en plus du hockey, puis a tenté sa chance en Finlande, avant de rentrer en France, par manque de temps de jeu. De retour à Meudon, elle évolue dans la section féminine mais joue parfois avec des hommes. D'autres, au sein de l'équipe de France, parviennent à s'implanter à l'étranger tout en poursuivant leurs études, raison majeure de l'exil des joueuses. "Aujourd'hui, en France, on n'a pas la capacité de proposer des aménagements pour avoir un niveau sportif et un niveau universitaire suffisant", concède le manager des Bleues Jean-Baptiste Chauvin, ancien directeur du pôle France, établi à Cergy-Pontoise, tremplin vers l'étranger. C'est ainsi que Sehana Galbrun, attaquante de l'équipe de France, a posé ses valises à Helsinki après un passage au pôle France, avec réussite puisqu'elle a déjà inscrit sept points depuis le début de la saison. En Finlande, elle suit, à distance, une licence de mathématiques et d'informatique et profite de "la gratuité" offerte par son club concernant "tout ce qui touche au hockey", même si elle n'est pas payée. Le pôle France: "première étape" La principale différence avec son expérience en France? "Le niveau, répond-elle. En France, on jouait contre des équipes masculines U15 et c'est complètement différent, le hockey féminin et masculin. Les hommes sont plus rapides, plus forts et plus grands. Le hockey est un sport de rapidité donc ça se voit beaucoup. Là, on joue vraiment contre des équipes féminines, c'est compétitif." En revanche, ce départ pousse à l'acclimatation "seule dans un pays étranger", avec comme obstacles "la barrière de la langue", le "froid" et la "nuit à 15h00", raconte la joueuse de 20 ans. Mais le premier arrachement au cocon familial a souvent lieu encore plus tôt - à 14 ans pour Sehana Galbrun - quand les joueuses les plus prometteuses rejoignent le pôle France. "Elles ont les années lycées pour s'adapter à la vie en communauté, on insiste énormément sur l'autonomie des joueuses", affirme Jean-Baptiste Chauvin. Avec succès pour plusieurs d'entre elles, notamment Manon Le Scodan qui, à bientôt 21 ans, vient d'être élue "rookie" du mois de novembre avec Clarkson en NCAA, championnat universitaire aux États-Unis, après trois ans au Québec. L'attaquante pourrait bientôt taper à la porte de la PWHL, la prestigieuse ligue professionnelle nord-américaine.

11.12.2025 à 12:09

Enquête ouverte à Marseille après des propos sur la police de l'Insoumis Sébastien Delogu

FRANCE24

Lors de son premier meeting de campagne samedi, M. Delogu a évoqué la mort d'Adama Traoré en 2016 dans le Val d'Oise. "Ça les fait criser quand on dit que la police tue. Mais la police, elle a tué son frère, donc il ne faut pas l'oublier ", a déclaré le candidat La France insoumise, aux côtés d'Assa Traoré. A deux reprises, en première instance et en appel, la justice a rendu un non-lieu pour les gendarmes qui ont interpellé Adama Traoré, considérant que leurs gestes avaient contribué à sa mort mais étaient restés dans le cadre de la loi. La famille a formé un pourvoi en cassation. Lundi, réagissant aux déclarations de M. Delogu, le préfet de région Jacques Witkowski avait sur le réseau X "déplor(é) ces propos qui portent une atteinte inadmissible à l'engagement républicain indéfectible de la police et de la gendarmerie nationales". Il a saisi la justice dans le cadre de l'article 40 du code de procédure pénale. Une enquête a été ouverte pour diffamation publique "envers un corps constitué ou une administration publique", a précisé le parquet. "Le préfet se permet de commenter le discours politique d'un candidat à la mairie de Marseille (...) Personne ne me fera taire pour défendre la mémoire d'Adama, Nahel, Cédric, Zineb et tous les autres", avait répliqué le candidat sur le même réseau social. Le député LFI s'est lancé mi-novembre à l'assaut de la mairie de Marseille, avec la promesse de "ramener le peuple au pouvoir" dans la deuxième ville de France, où la gauche part divisée face à une droite unie et une extrême droite qui affiche ses ambitions. Coutumier des coups d'éclat qui lui valent soutiens mais aussi nombreuses critiques, l'élu s'est notamment illustré en brandissant un drapeau palestinien à l'Assemblée nationale ou en donnant son appui musclé à un blocus lycéen en 2023. Cette action lui a valu une condamnation à 5.000 euros d'amende pour violences envers deux cadres de l'Éducation nationale, des faits qu'il conteste mais pour lesquels il n'a pas fait appel. Il a par ailleurs été entendu au printemps dans le cadre d'une enquête préliminaire sur des documents privés volés à un chef d'entreprise, par ailleurs ancien responsable local du Crif, dans le contexte d'un conflit social, documents que le député a ensuite diffusés sur ses réseaux sociaux. Les investigations se poursuivent.

11.12.2025 à 12:08

États-Unis : vers un examen de l'historique des réseaux sociaux des touristes étrangers

FRANCE24

L'administration Trump veut exiger des visiteurs étrangers exemptés de visas qu'ils fournissent l'historique de leurs activités sur les réseaux sociaux depuis cinq ans, selon un avis publié dans le Register Federal, le Journal officiel américain. Récit de Léo Paichard

11.12.2025 à 12:06

Chine : la forêt qui a inspiré Avatar attire 30 millions de visiteurs chaque année

FRANCE24

En Chine, le parc Zhangjiajie où se trouve la forêt qui a inspiré le film Avatar de James Cameron, devenu l'un des plus gros succès de l'histoire du cinéma, attire chaque année 30 millions de visiteurs. Reportage France 2

11.12.2025 à 12:04

Entrée du M23 à Uvira : le Burundi ferme sa frontière avec la RD Congo

FRANCE24

Le Burundi a fermé sa frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), dans la foulée de l'entrée du M23, soutenu par l'armée rwandaise, dans Uvira, ville stratégique située aux portes de la capitale économique burundaise Bujumbura. Récit de Kalidou SY

11.12.2025 à 12:02

Présidentielle en Honduras : N.Asfura en tête, l'opposition dénonce un "vol"

FRANCE24

Le candidat libéral à la présidentielle au Honduras, Salvador Nasralla, a dénoncé un "vol" du scrutin en faveur de son rival Nasry Asfura adoubé par le président américain Donald Trump. Récit d'Antoine Fenaux
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