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11.12.2025 à 05:03

L'interdiction du voile à l'école pour les fillettes au menu des députés autrichiens

FRANCE24

En Autriche, un petit pays alpin de neuf millions d'habitants, où le sentiment anti-immigration n'a cessé de croître ces dernières années, en particulier vis-à-vis des populations musulmanes, le gouvernement dirigé par les conservateurs a défendu son projet de loi au nom de la protection des fillettes et des adolescentes, assurant qu'il était cette fois conforme à la Constitution. Une première tentative de bannir le voile à l'école sous l'impulsion d'un gouvernement de coalition conservateurs-extrême droite en 2019 avait été retoquée un an plus tard par la Cour constitutionnelle autrichienne qui l'avait jugée discriminatoire. "Lorsqu'une fillette de huit ou neuf ans est obligée de cacher son corps (...) pour se protéger du regard des hommes, il ne s'agit pas de rituel religieux mais d'oppression", a déclaré la ministre de l'Intégration Claudia Plakolm au moment de la présentation de la loi. L'interdiction, qui s’applique à "toutes les formes" de voile islamique, doit entrer pleinement en vigueur à la rentrée scolaire de septembre, a précisé Mme Plakolm. Mais, dès février, une phase initiale sera lancée, pendant laquelle les nouvelles règles seront expliquées aux éducateurs et aux enfants, sans sanctions en cas d'infraction. En cas de non-respect répété, les parents risquent des amendes allant de 150 à 800 euros Selon le gouvernement, environ 12.000 filles et adolescentes sont concernées par la nouvelle loi. Une évaluation extrapolée d'une étude datant de 2020 d'après laquelle 3.000 enfants de moins de 14 ans portaient le voile. Les organisations de défense des droits dénoncent quant à elle une mesure discriminatoire qui risque de diviser davantage la société autrichienne et d'alimenter le racisme antimusulman. "Isoler davantage" Pour Amnesty International Autriche, elle "constitue une discrimination flagrante à l'encontre des filles musulmanes" et risque d'"alimenter les préjugés et les stéréotypes existants à l'égard des musulmans". L'organisation qui représente officiellement les communautés musulmanes du pays, l'IGGÖ, estime que cette loi va stigmatiser les enfants concernées, "affaiblir la confiance dans l'Etat de droit et met en péril la cohésion sociale". Angelika Atzinger, la directrice de l'association Amazone dans le Vorarlberg (ouest), a pour sa part dénoncé une loi qui risque d'"isoler davantage" les enfants concernées et de leur donner l'impression qu'il est "légitime" de contrôler leur corps, selon un communiqué diffusé par l'organisation antiraciste SOS Mitmensch. Le parti d'extrême droite FPOe, arrivé en tête des législatives en 2024 sans parvenir à former un gouvernement, considère cependant que la loi ne va pas assez loin et réclame que l'interdiction soit étendue aux étudiantes, enseignantes et autres membres du personnel éducatif. La coalition au pouvoir s'est dite convaincue que l'interdiction révisée ne sera pas annulée une seconde fois, faisant valoir que la loi se veut protectrice des droits des enfants, consacrés par la Constitution. Toutefois, l'expert en droit constitutionnel et professeur à l'université de Vienne Heinz Mayer en doute, rappelant la décision rendue en 2020 par la plus haute juridiction autrichienne qui avait conclu qu'en s'attaquant au seul foulard islamique, "c'est une religion qui était discriminée" par rapport aux autres. Elle avait également estimé que "si le voile est un symbole d’oppression", l'interdire à l'école c'est placer les enfants concernées dans "une situation inconfortable" vis-à-vis des personnes qui le leur imposent, a-t-il déclaré à l'AFP. En France, au nom de la laïcité, les autorités ont interdit en 2004 aux élèves de porter "des signes ou tenues" par lesquels ils "manifestent ostensiblement une appartenance religieuse", tels que les voiles, les turbans et les kippas.

11.12.2025 à 04:53

Thaïlande-Cambodge: pas de signe d'apaisement avant l'appel de Trump

FRANCE24

Plus d'un demi-million de personnes ont été contraintes depuis le début de la semaine de fuir les régions proches de la frontière, où des tirs d'artillerie résonnaient en matinée autour des temples khmers contestés. Les deux voisins d'Asie du Sud-Est, qui se disputent de longue date des morceaux de territoire et s'accusent mutuellement de la reprise des affrontements, ne montraient aucun signe d'apaisement alors que Donald Trump a promis de jouer à nouveau les médiateurs. Le président américain doit s'entretenir dans la journée avec le Premier ministre thaïlandais Anutin Charnvirakul et son homologue cambodgien Hun Manet pour les convaincre de faire taire leurs armes. "J'ai trouvé qu'ils étaient deux grands dirigeants, deux personnes géniales, et j'ai déjà réglé ça une fois", a-t-il rappelé mercredi depuis la Maison Blanche. Donald Trump était intervenu aux côtés de la Chine et de la Malaisie -- pays assurant la présidence tournante de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) -- lorsqu'un premier conflit ouvert avait éclaté en juillet, faisant 43 morts en cinq jours. Mais Bangkok l'a suspendu quelques semaines plus tard après l'explosion d'une mine terrestre ayant blessé plusieurs de ses soldats, et ne semble aujourd'hui pas encore prêt à ouvrir le dialogue. "Si un pays tiers souhaite jouer les médiateurs, la Thaïlande ne peut pas l'accepter à ce stade car une limite a été franchie", a déclaré mercredi le porte-parole du ministère thaïlandais des Affaires étrangères Nikorndej Balankura. "La vie sur pause" Des milliers de personnes déplacées par les combats ont trouvé refuge dans des bâtiments universitaires de la ville thaïlandaise de Surin. Des femmes âgées y écrasent de la pâte de piment tandis que des bénévoles remuent de grandes marmites de nourriture. Rat, une agricultrice de 61 ans qui a refusé de donner son nom de famille, a quitté sa maison avec sa famille de huit personnes avant d'avoir pu planter ses maniocs pour la saison. "Je veux juste rentrer chez moi et m'occuper de mes cultures", raconte-t-elle à l'AFP. "Chaque fois que les combats reprennent, c'est comme si la vie se mettait de nouveau sur pause". De l'autre côté de la frontière, Voan Chinda tient dans ses bras son petit-fils de huit mois dans un temple de la province cambodgienne d'Oddar Meanchey transformé en centre d'accueil. "J'ai fui jusqu'ici pour trouver refuge. L'armée thaïlandaise tirait tellement que je ne pouvais pas rester chez moi, tellement de bombes ont été larguées", témoigne cette femme de 55 ans. "Je veux que ça s'arrête". Inquiète pour les temples historiques situés dans les zones de combat, notamment celui de Preah Vihear, l'Unesco a lancé un appel à la "protection du patrimoine culturel de la région sous toutes ses formes". "L'Unesco a communiqué à toutes les parties concernées les coordonnées géographiques des sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial, ainsi que celles des sites d'importance nationale, afin d'éviter tout dommage potentiel", a indiqué l'agence onusienne dans un communiqué. suy-ci-sco-sdu/roc

11.12.2025 à 04:37

L'Eurogroupe élit son nouveau chef, en plein débat sur les avoirs russes

FRANCE24

Kyriakos Pierrakakis, 42 ans, veut incarner la "résilience" de son pays après la tourmente des années 2010, lorsque la crise de la dette grecque avait menacé de faire imploser la zone euro. Il n'est chargé des finances de son pays que depuis mars, mais peut faire valoir son expertise en matière de transformation numérique de l'Etat dans ses précédentes fonctions ministérielles, notamment à l'Education. En face, le ministre belge du Budget Vincent Van Peteghem, 45 ans, qui met en avant son expérience des sujets européens et sa pratique des compromis dans les coalitions fédérales auxquelles il participe depuis 2020. Il est un fervent défenseur de l'assainissement des finances publiques en Belgique, pays qui affiche l'un des pires taux d'endettement de la zone euro. Mais sa candidature intervient dans un contexte de tensions au sein de l'UE en raison du blocage belge sur les avoirs russes. La Belgique s'oppose fermement à un projet de l'UE visant à financer un prêt à Kiev en l'adossant aux avoirs de la Russie, gelés depuis l'invasion de l'Ukraine et qui sont pour l'essentiel conservés à Bruxelles par la société Euroclear. Le gouvernement belge a exprimé de vives réserves quant au risque de représailles juridiques et financières de la part de Moscou et réclame de solides garanties aux autres pays de l'UE. Cette question épineuse du financement de l'Ukraine sera d'ailleurs au menu d'un dîner qui réunira jeudi soir les ministres des Finances de l'ensemble de l'Union européenne, et surtout d'un sommet des dirigeants de l'UE la semaine prochaine. Nomination à Francfort Les deux candidats à la présidence de l'Eurogroupe, tous deux membres de partis de droite, se sont lancés après la démission surprise de l'Irlandais Paschal Donohoe, qui exerçait la fonction depuis 2020 et avait été réélu il y a quelques mois seulement. Cette instance, créée en 1997, coordonne les politiques économiques et budgétaires des 20 pays de la zone euro, bientôt au nombre de 21, la Bulgarie s'apprêtant à adopter la monnaie unique le 1er janvier prochain. Le président de l'Eurogroupe est chargé de préparer les réunions mensuelles des ministres des Finances de la zone euro et la représente dans différents organismes internationaux (FMI, Banque mondiale, G7 Finances...), ce qui lui procure une stature internationale. Le vote, à la majorité simple, se déroulera dans l'après-midi à Bruxelles. Parallèlement, l'Eurogroupe va lancer officiellement jeudi le processus de nomination pour un autre poste européen convoité: la vice-présidence de la Banque centrale européenne (BCE). Il s'agit cette fois de trouver un successeur à l'Espagnol Luis de Guindos, dont le mandat au sein de l'institution installée à Francfort s'achèvera fin mai 2026. L'Eurogroupe joue un rôle central dans ce processus car il devra sélectionner début 2026 l'une des candidatures proposées par les pays de la zone euro. Leur choix devra ensuite être validé par les dirigeants des 27, après consultation du Parlement européen et du conseil des gouverneurs de la BCE. La succession de M. de Guindos est considérée comme un tour de chauffe avant l'expiration en 2027 des mandats de trois des six membres du directoire de la BCE, dont celui de la présidente Christine Lagarde qui devrait attirer les convoitises de plusieurs pays.

11.12.2025 à 04:33

Grève générale au Portugal contre une réforme du code du travail

FRANCE24

Il s'agit du plus important mouvement social depuis 2013, à une époque où le pays ibérique vivait sous perfusion de l'Union européenne et du Fonds monétaire international et avait été soumis à une sévère cure d'austérité budgétaire, assortie de la dernière révision en profondeur de la réglementation du travail. L'objectif de l'actuel gouvernement est de "stimuler la croissance économique pour créer plus d'emploi et payer de meilleurs salaires", a déclaré le Premier ministre Luis Montenegro en défendant cet avant-projet de réforme comprenant plus d'une centaine de mesures. Concrètement, l'exécutif souhaite allonger la durée des contrats temporaires, permettre aux entreprises d'embaucher des sous-traitants après un plan de licenciements ou encore augmenter les services minimum à assurer en cas de grève. Pour la principale confédération syndicale, la CGTP, ces dispositions représentent "une des plus grandes attaques faites au monde du travail", a déclaré à l'AFP son secrétaire général Tiago Oliveira, en dénonçant une volonté de "normaliser la précarité", "déréguler les horaires de travail" et "faciliter les licenciements". Sur une population active de quelque 5 millions de personnes, environ 1,3 million sont déjà en situation précaire, a souligné le responsable de la confédération syndicale, qui organisera une vingtaine de manifestations à travers le pays. Le mouvement de grève lancé avec l'autre confédération syndicale, l'UGT, historiquement plus modérée, devrait avoir un impact "plus visible" dans les secteurs des transports et des services publics, des écoles aux hôpitaux en passant par les tribunaux et l'administration fiscale, a précisé M. Oliveira. "Déjà un succès" De nombreux syndicats du secteur privé ont également rejoint le mouvement et le transport aérien devrait connaître d'importantes perturbations. La compagnie nationale TAP Air Portugal prévoit de réaliser un tiers seulement des quelque 250 vols prévus en temps normal. La compagnie des chemins de fer a quant à elle prévenu que l'impact du mouvement pourrait s'étendre de mercredi à vendredi. "Nous aurons sans aucun doute une grande grève générale", a assuré le dirigeant de la CGTP, selon lequel le mouvement serait "déjà un succès" en attirant l'attention de l'opinion publique sur ce projet de réforme du code du travail, alors que le pays se trouve en pleine pré-campagne pour l'élection présidentielle qui se jouera début 2026. "J'espère que le pays fonctionnera dans la normalité possible (...) car les droits des uns ne doivent pas entraver les droits des autres", a déclaré pour sa part mercredi le Premier ministre. D'après un sondage publié par la presse locale, 61% des personnes interrogées se sont dites favorables à la grève. La coalition de droite au pouvoir a été accusée par l'opposition de gauche de ne pas avoir inscrit cette réforme au programme électoral porté lors des législatives anticipées de mai dernier. Bien que le gouvernement ne dispose pas de majorité absolue au Parlement, il devrait pouvoir adopter cette série de mesures avec le soutien des libéraux et, surtout, de l'extrême droite, devenue la deuxième force politique du pays. Alors que le Portugal affiche une croissance économique autour de 2% et un taux de chômage historiquement bas, environ 6%, M. Montenegro a fait valoir que le pays devait profiter de cette conjoncture favorable pour mener cette réforme.

11.12.2025 à 04:21

Le jeu français "Clair Obscur: Expedition 33" grand favori des Game Awards à Los Angeles

FRANCE24

La première production du studio montpelliérain Sandfall Interactive, qui narre les aventures tragiques d'un groupe de personnages dans un univers postapocalyptique, pourrait bien devenir le premier jeu français à remporter le titre convoité de "GOTY" ("jeu de l'année"). Développé par une équipe d'une trentaine de personnes, une taille plutôt modeste comparée aux mastodontes du secteur, il fera face aux superproductions japonaises "Death Stranding 2", dernière création de Hideo Kojima, père de la saga Metal Gear Solid, et "Donkey Kong Bananza", jeu de plateforme aux décors entièrement destructibles mettant en scène le célèbre singe de Nintendo. Dans la catégorie reine, il sera également opposé à deux succès de la scène indépendante: "Hades 2", du studio américain Supergiant Games, et "Hollow Knight: Silksong", des Australiens de Team Cherry. La simulation de vie de chevalier "Kingdom Come: Deliverance 2", du tchèque Warhorse Studios, clôt cette sélection. Nommé dans 10 catégories - et trois fois dans celle de la meilleure "performance" pour un acteur/doubleur - "Clair Obscur" concourt aussi aux titres de "meilleur jeu de rôle", "meilleure narration", "meilleure musique" ou encore "meilleure direction artistique". A cela s'ajoute une nomination de dernière minute dans la catégorie du vote du public, annoncée lundi. L'an dernier, c'était le Français Nicolas Doucet, directeur du studio japonais Team Asobi, propriété de Sony, qui était monté sur la scène du Peacock Theater pour recevoir le titre du "jeu de l'année" pour "Astro Bot", jeu de plateforme rendant hommage aux héros phares de la Playstation. Campagne marketing Parmi les personnalités attendues sur scène cette année pour remettre des prix: Todd Howard, directeur du studio Bethesda produisant les populaires sagas de jeux The Elder Scrolls et Fallout, et l'acteur américain Jeffrey Wright, qui prête sa voix à l'un des héros du jeu narratif "Dispatch". Les Game Awards sont aussi l'occasion pour les gros studios et éditeurs de jeux de dévoiler leurs prochaines sorties. Les organisateurs ont déjà annoncé que la saga Tomb Raider, qui n'a pas accueilli de nouvel opus majeur depuis 2018, donnera des informations sur les futures aventures de Lara Croft jeudi soir. Les internautes vont également découvrir le jeu qui se cache derrière la mystérieuse campagne marketing organisée depuis quelques jours autour de la cérémonie, avec l'apparition d'une imposante structure représentant une porte ancienne ornée de sculptures dans le désert californien. Depuis 2014, les Game Awards sont organisés et présentés par l'ancien journaliste et animateur canadien Geoff Keighley. Retransmise en ligne sur les plateformes YouTube et Twitch mais aussi sur les réseaux sociaux, la cérémonie sera également diffusée pour la première fois sur Prime Video, le service de streaming d'Amazon. En 2024, les Game Awards avaient revendiqué 154 millions de visionnages en direct dans le monde sur ses différents canaux. Le jury, composé d'une centaine de médias et d'influenceurs spécialisés, pèse pour près de 90% dans la désignation des vainqueurs, contre 10% pour le vote du public, selon le site officiel de la cérémonie.

11.12.2025 à 04:17

Une loi pour garantir un avocat aux enfants placés ou protégés étudiée à l'Assemblée

FRANCE24

Ces enfants sont, sur décision d'un juge, placés en familles d'accueil ou en foyers, ou suivis dans leur famille par des services sociaux. Environ 380.000 jeunes sont concernés, selon les données officielles. Ils "grandissent avec l'idée qu'ils ne comptent pour personne et qu'ils ne peuvent compter sur personne", souligne la députée socialiste porteuse du texte, Ayda Hadizadeh, optimiste sur son adoption. Les avocats, indépendants des familles ou de l'Aide sociale à l'enfance (ASE), pourront à la fois "faire entendre la voix" de l'enfant, et "s'assurer que des violences n'adviennent pas" lorsque le juge ordonne un placement, sans se substituer au rôle de ce dernier, explique-t-elle. "Le juge, c'est le phare dans la nuit. L'avocat, c'est la veilleuse que l'enfant allume le soir quand il a peur du noir. Il peut l'appeler, il peut se rassurer", défend-elle. La proposition de loi sera débattue alors que la révélation d'une vidéo d'un enfant tondu dans un foyer d'enfants placés à Paris a suscité l'émoi. "Tous les députés qui s'alarment ici du sort de cet enfant (...) seront-ils présents jeudi dans l'hémicycle pour voter", a interrogé sur X Lyes Louffok, co-fondateur de l'association Comité de vigilance des enfants placés, qui soutient le texte. Actuellement, le juge peut demander la désignation d'un avocat "lorsque l'intérêt de l'enfant l'exige" et si ce dernier est "capable de discernement". L'initiative socialiste a reçu le soutien du ministre de la Justice Gérald Darmanin et avait été adoptée en commission la semaine dernière, soutenue par la majorité des groupes. Le Rassemblement national et Les Républicains avaient dit s'abstenir, ces derniers pointant le risque de judiciarisation excessive et la charge financière entraînée (plus de 200 millions d'euros). Une autre proposition de loi concernant la protection des mineurs sera examinée dans la foulée jeudi. Elle vise à garantir que des mineurs suspectés d'être majeurs conservent l'accès aux services de protection de l'enfance lorsqu'ils formulent un recours. "Aujourd'hui en France, des enfants et des adolescents dorment seuls à la rue" le temps de ces recours, et "une part importante" sont finalement reconnus mineurs, il faut donc "une présomption de minorité", avait martelé le député PS -- et candidat à la mairie de Paris -- Emmanuel Grégoire en commission, où son texte avait lui été rejeté. Autre initiative qui pourra faire polémique dans l'hémicycle jeudi: un texte pour renouveler automatiquement des titres de séjour longue durée pour les étrangers (cartes de séjour pluriannuelle ou carte de résident).

11.12.2025 à 04:17

L'heure des réquisitions a sonné pour l'anesthésiste de Besançon

FRANCE24

Après trois mois de débats, parfois techniques, souvent émouvants, et trois jours de plaidoiries pendant lesquels une vingtaine d'avocats ont déposé à la barre la douleur des victimes et le traumatisme des soignants, la parole est donnée au ministère public. Christine de Curraize et Thérèse Brunisso, le duo qui porte l'accusation, ont deux jours pour convaincre les six jurés populaires et trois juges professionnels de la culpabilité de l'accusé de 53 ans, qui ne cesse de clamer son innocence. Pendant les débats, les deux femmes et la défense sont tombées d'accord sur un seul point: un empoisonneur a bien sévi à la clinique Saint-Vincent de Besançon entre 2008 et 2017. Après avoir soutenu pendant l'enquête que la plupart des cas étaient dus à des "erreurs médicales" de ses collègues ou à des aléas thérapeutiques, Frédéric Péchier a admis que parmi les 30 cas qui lui sont imputés, 12 étaient des empoisonnements, dont cinq mortels. Mais il l'a répété: ce criminel en blouse blanche, ce n'est pas lui. Au fil des audiences, les deux avocates générales ont bien tenté de le pousser dans ses retranchements, sans succès. "Personne ne m'a vu faire! On est dans un procès d'assises, il faut des preuves!", s'est maladroitement défendu Frédéric Péchier lors de son premier interrogatoire. Mobile incertain Les deux femmes, qualifiées de "déesses de l'accusation" par un avocat des parties civiles, maîtrisent leur dossier jusqu'au bout des ongles. Les victimes? Des patients de 4 à 89 ans. Le lieu du crime? Deux cliniques privées de Besançon. L'arme? Des médicaments. Selon l'accusation, Frédéric Péchier a pollué des poches de perfusion avec du potassium, des anesthésiques locaux, de l'adrénaline ou encore de l'héparine, pour provoquer l'arrêt cardiaque de patients pris en charge par d'autres médecins anesthésistes et ainsi leur nuire par ricochet. Lors de ses échanges avec l'accusation, Frédéric Péchier s'est efforcé de rester calme et impassible, même si l'agacement perçait par moments. Il a même un temps décidé de "garder le silence" pour protester contre la tenue des débats. Une stratégie qui lui a valu les remontrances de Christine de Curraize, qui a fustigé une "attitude de petit garçon capricieux". "Vous vous situez toujours au-dessus des autres et au-dessus des lois, M. Péchier", a lancé l'avocate générale, qui travaille sur cette affaire depuis le début de l'enquête en janvier 2017. Au fil des audiences, le Dr Péchier, lui-même fils d'un anesthésiste et d'une infirmière anesthésiste, a maintenu le cap, soutenu par sa famille. Sa sœur, avocate, fait partie de son équipe de défense. Pour son avocat, Randall Schwerdorffer, qui plaidera l'acquittement à partir de lundi, le mobile d'une vengeance envers des collègues pour des motifs futiles ne tient pas. "Pour avoir des explications claires sur le passage à l'acte, il faut que le criminel s'explique", a fait valoir Mme de Curraize. A ses côtés, sa collègue Thérèse Brunisso l'a reconnu: "On n'attend plus d'aveux". Le verdict est attendu d'ici au 19 décembre.

11.12.2025 à 04:15

L'A69 devant la cour d'appel, audience cruciale pour l'avenir du chantier

FRANCE24

Ce magistrat dont la vocation est d'éclairer les décisions des juridictions administratives et dont l'avis est en général suivi, a estimé, dans ses conclusions, qu'il convenait de revenir sur la décision du tribunal administratif de Toulouse qui, le 27 février, avait annulé l'autorisation environnementale ayant permis le démarrage des travaux, en 2023. Le rapporteur public Frédéric Diard estime en effet que ce jugement du tribunal établissant "que le projet de liaison autoroutière entre Castres et Toulouse ne répond pas à une Raison impérative d'intérêt public majeur (RIIPM), n'est pas fondé". Jeudi matin, il doit développer sa position dans une salle d'audience qui promet d'être comble, comme elle l'a été tout au long des différentes étapes procédurales de la longue bataille juridique autour de ce projet de 53 km de voie rapide, devenu depuis plusieurs années un symbole des luttes écologiques. Opposants mobilisés Un rassemblement des anti-A69 est attendu à partir de 08H30 devant les portes de la cour administrative d'appel alors qu'une dizaine d'"écureuils", des militants écologistes suspendus à des arbres, ont pris place depuis mercredi dans des platanes faisant face à la juridiction. "Nous invitons les médias à venir écouter attentivement les motivations du rapporteur lors de l'audience", a réagi le principal collectif d'opposants à l'A69, "La Voie est libre" (LVEL), après avoir pris connaissance de sa position. "Il doit nous donner une démonstration irréfutable du caractère vital de l'A69. N'en doutons pas", a-t-il ironisé, alors que le collectif s'était indigné que M. Diard soit reconduit comme rapporteur public pour cette audience cruciale alors qu'il avait déjà pris position en faveur de l'A69 dans une première procédure liée à ce dossier. En mai dernier, il avait en effet souhaité que la cour administrative d'appel se prononce en faveur de la demande présentée par l'Etat et le concessionnaire Atosca d'un "sursis à exécution" du jugement du tribunal administratif de Toulouse, une requête visant à faire reprendre les travaux, interrompus par cette décision. La juridiction d'appel, présidée dans cette procédure par Denis Chabert, avait suivi le rapporteur public, ce qui avait permis une reprise progressive du chantier au cours de l'été. M. Chabert préside également l'audience qui s'ouvre jeudi. Chantier à plein régime Les opposants ont demandé à ce que ce magistrat, tout comme M. Diard, ainsi qu'un troisième ayant également participé à l'audience de mai, ne siègent pas jeudi mais leur demande de récusation a été rejetée. "Avec cette décision, la justice creuse elle-même le fossé qui sépare les citoyens de l'institution", selon LVEL. Sur le terrain, près d'un millier de personnes travaillent sur ce vaste chantier où le ballet des tractopelles, niveleuses et autres bulldozers bat son plein: 82% des terrassements et 95% des ouvrages d'art (ponts, viaducs, structures de soutènement, etc.) sont désormais réalisés, affirme le maître d'œuvre Atosca, même si les opposants contestent ces chiffres. Le chantier s'apprête à rentrer dans sa phase ultime, avec la pose, à partir de janvier, des 500.000 tonnes du revêtement que les deux centrales d'enrobé à chaud, installées en novembre, se préparent à produire. Fervent soutien du projet, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a répété à la mi-novembre qu'il souhaitait "mettre en route cette autoroute d'ici au mois d'octobre 2026". L'audience d'appel doit permettre de définitivement "clarifier" les choses, a-t-il dit, espérant voir le chantier "continuer sereinement pour tenir les délais".

11.12.2025 à 04:07

Reprise en coopérative ou liquidation: Brandt va être fixé sur son sort

FRANCE24

Face au risque, particulièrement redouté, d'une mise en liquidation, un projet de Scop (société coopérative et participative), soutenu par le groupe Revive, permettrait de sauver au moins 370 emplois. Cette offre, présentée comme celle de la dernière chance, a reçu ces derniers jours un large soutien des pouvoirs publics et est soutenue par une majorité de salariés. La décision du tribunal des affaires économiques (TAE) de Nanterre est attendue dans la journée, une semaine après l'audience qui s'y est tenue. "Quand on a une entreprise industrielle qui est chère au cœur des Français, on doit tout faire pour essayer de la garder chez nous", a martelé mercredi devant le Sénat le ministre de l'Economie Roland Lescure. La tâche s'annonce difficile: entre 20 et 25 millions d'euros seraient nécessaires pour relancer l'activité de Brandt. M. Lescure, qui a assuré que tous les salariés non conservés par cet éventuel projet de Scop seraient accompagnés "dans des reconversions" par l'Etat, veut croire à cette mobilisation "rarement vue". Le gouvernement a annoncé un soutien de l'Etat à hauteur de 5 millions d'euros, suivi par la région Centre-Val de Loire, qui pourrait dégager environ 7 millions d'euros au total. La métropole d'Orléans s'est engagée sur une contribution du même ordre de grandeur. "Situation très difficile" "Quand on fait la somme de tout ça, on est à près de 20 millions d'euros d'engagements publics" consacrés au "redémarrage" de deux usines, avait affirmé à l'AFP à l'issue de l'audience le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, jugeant l'effort "assez remarquable". Il reste à savoir si les banques, poussées par le gouvernement à "jouer le jeu", répondront à l'appel pour convaincre le tribunal de la viabilité du projet. La coopérative serait aussi l'unique possibilité de sauver les deux usines du groupe, situées près d'Orléans (Loiret), et à Vendôme (Loir-et-Cher), selon plusieurs sources. Un cas qui rappelle celui de la verrerie Duralex, finalement reprise sous ce même statut de Scop en juillet 2024, après des mois de flou et d'inquiétudes pour ses employés. Pour près de 700 salariés de Brandt, les incertitudes sont aussi fortes, surtout depuis début octobre et le placement en redressement judiciaire du groupe, alors que leurs salaires ne seront plus versés après le 15 décembre. "C'est une situation très difficile", a reconnu auprès de l'AFP Dylan Wrede, agent logistique depuis dix ans dans une des usines du groupe, située près d'Orléans, où l'activité est quasiment à l'arrêt depuis des semaines. En jeu, l'avenir du fabricant des produits Brandt, mais aussi celui de trois autres marques françaises d'électroménager Vedette, Sauter et De Dietrich. Outre ses deux usines en France, en Centre-Val de Loire, Brandt possède un centre de service après-vente en région parisienne, à Saint-Ouen-L'Aumône (Val-d'Oise). Son siège social est situé à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). Brandt, propriété depuis 2014 du groupe algérien Cevital, réalise 260 millions d'euros de chiffre d'affaires. L'entreprise subit notamment les conséquences des temps difficiles vécus par le secteur du gros électroménager, lié à la crise de l'immobilier. Ce secteur a subi l'an dernier un nouveau recul de ventes (-3,9%), après avoir déjà baissé en 2023. L'achat de ces produits, notamment des appareils de cuisine, est souvent corrélé à l'acquisition d'un bien immobilier ou à un déménagement, selon le dernier bilan du groupement interprofessionnel des fabricants d'appareils et d'équipements ménagers (Gifam).

11.12.2025 à 02:05

L'opposante vénézuélienne et prix Nobel de la paix Maria Corina Machado réapparait en public à Oslo

FRANCE 24

Maria Corina Machado, qui a manqué mercredi la cérémonie de remise de son prix Nobel de la paix, est finalement arrivée à Oslo où elle est réapparue en public dans la nuit, pour la première fois depuis près d'un an. L'opposante vénézuélienne donnera une conférence de presse jeudi matin.

11.12.2025 à 00:29

Le Hamas a proposé de "geler" son armement en échange d'une trêve à long terme à Gaza

FRANCE 24

Khaled Mechaal, ancien numéro un du Hamas, a affirmé mercredi dans un entretien à Al Jazeera rejeter "un désarmement total" du mouvement jugé "inacceptable", lui préférant "un gel ou un stockage (des armes)". Il s'est aussi dit ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière avec Israël.

11.12.2025 à 00:17

L'ancien président bolivien Luis Arce arrêté dans le cadre d'une affaire de corruption présumée

FRANCE 24

L'ancien président bolivien Luis Arce est accusé d'avoir autorisé des transferts de fonds publics vers des comptes personnels de dirigeants lorsqu'il était ministre de l'Économie. Il a été interpellé mercredi à La Paz, une arrestation saluée par le vice-président du pays, Edmand Lara.

10.12.2025 à 23:51

Ligue des champions : le PSG tenu en échec, le Real en crise, Arsenal poursuit son sans-faute

FRANCE 24

Lors de la 6e journée de Ligue des champions, mercredi, le PSG a été accroché par Bilbao (0-0), le Real Madrid – privé de Kylian Mbappé – a prolongé sa mauvaise série en s'inclinant à domicile face à Manchester City (2-1) quand les Gunners sont venus à bout du Club Bruges (3-0).

10.12.2025 à 23:47

RD Congo : les troupes du M23 entrent dans Uvira, dernière grande ville du Sud-Kivu

Célia CARACENA

Les habitants d'Uvira, dernière grande ville de l'est de la RDC faisant face à Bujumbura, se muraient mercredi dans l'incertitude et l'angoisse, au lendemain de l'entrée dans les faubourgs nord du groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, poussant le Burundi voisin à fermer sa frontière. Les rues s'étaient déjà largement vidées mardi, soldats, policiers et fonctionnaires fuyant la progression du M23.

10.12.2025 à 23:29

Ligue des champions féminine: Lyon vainqueur de Manchester United, proche de la qualification

FRANCE24

Les Lyonnaises, toujours invaincues, sont deuxièmes derrière le FC Barcelone à la différence de buts (+15 contre +9). Elles ont trois longueurs d'avance sur un trio composé par le Bayern Munich, le Real Madrid et la Juventus qui se disputent le quatrième rang. Après quatre victoires et un nul, elles recevront l'Atletico Madrid (11e) le 17 décembre pour valider définitivement leur place parmi les quatre premières du classement. Tabitha Chawinga a ouvert la marque dès la 12e minute. Elle a repris de la tête un centre délivré par Selma Bacha pour donner l'avantage à son équipe. En fin de partie, Melchie Dumornay a définitivement libéré Lyon d'un magnifique tir du droit dans la lucarne pour porter le score à 2-0 (81) avant de réaliser un doublé en reprenant un centre de Diani pour placer le ballon, là encore dans la lucarne (90). Dans l'ensemble, les Lyonnaises ont eu le contrôle du match sans être vraiment inquiétées mais n'ont pu se détacher au score que tardivement en raison de nombreuses approximations dans la phase de décision offensive.
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