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19.11.2025 à 08:41

Climat: le risque d'être "dans le noir" sans satellites américains, avertit un scientifique

FRANCE24

Peter Thorne, climatologue de l'université de Maynooth (Irlande), est directeur adjoint du Système mondial d'observation du climat (GCOS, en anglais), un programme basé à Genève et soutenu par l'ONU, peu connu mais vital pour la récolte et l'interprétation des données sur l'atmosphère et la météo terrestre et marine. "C'est sans doute la première fois que nous envisageons un recul de nos capacités de surveillance de la Terre, au moment où nous en avons le plus besoin", alerte-t-il. Le sujet s'est invité à la COP30 au Brésil, où une commission technique a souligné "l'importance vitale" d'assurer la continuité de ces données. QUESTION: Où en est-on concernant l'observation par satellite du climat planétaire? REPONSE: "Il ne fait aucun doute que le système mondial d'observation est soumis à des tensions considérables. C'est un avertissement pour le reste du monde. Nous nous sommes repus de la générosité américaine pour financer de grands pans de ce système d'observation de la Terre. Les États-Unis ont aussi apporté des contributions hors norme à la coordination mondiale. Ce n'est pas sexy, mais ça permet que les choses tournent. Le Système mondial d'observation du climat lui-même fermera ses portes fin 2027 sans financement supplémentaire. Il y a déjà de 13 à 16% de ballons-sondes en moins aux États-Unis, du fait de la réduction des effectifs pour les lancer. Cela a des conséquences, pas forcément sur les prévisions en Amérique, mais aussi pour l'Europe et même l'Asie. Votre prévision à cinq ou dix jours ne dépend pas de ce que vous lancez de votre jardin, mais de ce qui est lancé depuis le jardin de l'endroit d'où vient votre météo. Les prévisions pour l'Amérique dépendent de manière cruciale du lancement de ballons au Japon ou à Singapour. C'est pourquoi il nous faut un système d'observation coordonnée et une coopération mondiale". Q: Quelles inquiétudes suscitent les États-Unis ? R: "Si ne serait-ce que la moitié des propositions de leur président sont appliquées, nous aurons un gros, gros problème. Si on regarde la proposition, fondamentalement elle supprime toutes les capacités futures d'observation par satellite de la Terre par la Nasa, et réduit potentiellement celles des satellites de la NOAA (Agence d'observation océanique et atmosphérique). Beaucoup de ces missions de la Nasa n'ont pas d'équivalent évident chez l'ESA européenne, le JAXA japonais, le programme satellitaire de l'Inde ou celui de la Chine. Ce seraient des observations perdues pour toujours, des éléments de compréhension perdus que nous ne rattraperons jamais. Les États-Unis apportent aussi une contribution énorme à la surveillance des océans. Ils représentent grosso modo 50% du programme d'océanographie Argo, qui a diagnostiqué où allait 90% de la chaleur dans le système de la Terre. Il y a aussi les bouées dans le Pacifique, qui sont cruciales pour surveiller et prédire El Niño. C'est capital pour les prévisions saisonnières aux États-Unis en hiver, mais également pour une bonne partie des régions tropicales toute l'année, et pour les prévisions en Afrique qui sont déterminantes dans les décisions de production agricole. Celles-ci risquent d'être beaucoup, beaucoup moins bonnes". Q: D'autres pays peuvent-ils s'investir à la place ? R: "Si un ou plusieurs satellites de la Nasa ou de la NOAA ne sont pas lancés, c'est la garantie d'un trou de plusieurs années, voire décennies, dans les capacités d'observation de la Terre. Nous serons dans le noir quand nous voudrons voir certaines choses quant à la planète, potentiellement. D'autres mènent des missions nouvelles qui nous auraient permis de voir la Terre encore plus clairement. Si l'ESA dit demain: lançons-nous et remplaçons les satellites de la Nasa, on est partis pour au moins 10 ou 15 ans. Je ne peux pas dire ce qui va se passer. Mais il est important que nous observions le système planétaire, parce que c'est notre système de soutien vital. Nous devons le comprendre".

19.11.2025 à 08:31

Ukraine : au moins 36 blessés à Kharkiv dans une attaque russe, le pays en état d'alerte

FRANCE 24

La région de Kharkiv a une nouvelle fois été la cible dans la nuit de mardi à mercredi d'une attaque russe de drones qui a fait "36 blessés, dont des enfants", selon les autorités locales. Lors des deux nuits précédentes, des frappes russes de missile avaient déjà fait au moins quatre morts dans la même région, dont une adolescente de 17 ans.

19.11.2025 à 08:29

L'Irlande, pilier européen de l'informatique, face au coût énergétique de l'IA

FRANCE24

L'Irlande accueille aujourd'hui plus de 80 centres de données, essentiellement dans de grands entrepôts autour de Dublin, une des plus fortes concentrations au monde, selon le cabinet spécialisé américain Synergy. Au service de géants de la tech dont Meta, Amazon, Google et Microsoft, ils consomment déjà un cinquième de la production électrique nationale, alimentant les craintes pour la stabilité du réseau et pour le respect des objectifs environnementaux du pays, faute d'énergies renouvelables en quantité suffisante. Ces centres, et les investissements et emplois hautement qualifiés qu'ils attirent, contribuent certes à l'économie irlandaise: le secteur numérique dans son ensemble représente 13% du PIB du pays, selon l'organisation patronale irlandaise IBEC. Mais certains se demandent si leur coût environnemental en vaut vraiment la chandelle. Pour Rosi Leonard, porte-parole irlandaise de l'organisation écologiste Friends of the Earth spécialiste de ces centres, ils sont "complètement insoutenables pour nos vies, nos écosystèmes et nos budgets carbone". Selon les statistiques officielles, la part des centres de données dans la consommation totale d'électricité du pays atteignait 22% en 2024, contre seulement 2 à 3% en moyenne dans l'UE. - Des signes de faiblesse - L'opérateur national du réseau électrique, EirGrid, prévoit qu'elle atteindra 30% d'ici 2030, soit la consommation annuelle des 2 millions de foyers irlandais, indiquait en juillet la société d'analyse énergétique Wood Mackenzie. Le réseau montre déjà des signes de faiblesse, poussant certains centres à recourir en complément à des générateurs — qui fonctionnent habituellement au pétrole ou au gaz. Rosi Leonard accuse les géants de la tech d'"utiliser leur influence pour demander des connexions au réseau gazier et pour augmenter la pollution et les émissions". Si les données manquent pour évaluer l'impact précis des centres de données sur les émissions, elle prône "un moratoire sur l'extension des centres de données, tant qu'il ne sera pas prouvé qu'ils ne menacent pas le climat et les budgets carbone". Alors que "nous peinons déjà à réduire les émissions à un rythme correspondant à nos engagements et aux lois que nous avons adoptées, développer un secteur qui va encore substantiellement augmenter nos émissions n'a pas de sens", souligne aussi Barry McMullin, expert en réduction d'émissions à l'université de Dublin City. La compatibilité des centres de données avec les objectifs d'émissions "est peu probable avant dix ans," selon lui. Certains responsables locaux ont déjà mis le holà. L'an dernier, un conseil municipal de Dublin a bloqué l'extension d'un centre de Google, invoquant "une capacité insuffisante" du réseau et "le manque de (production) d'énergie renouvelable substantielle sur le site". Dès 2022, le gouvernement appelait les centres de données à montrer "la voie vers la décarbonisation" et à concevoir à l'avenir des centres avec "un bilan net zéro" en matière d'émissions. "Frustrations" Pour les industriels et investisseurs, en revanche, la priorité est d'augmenter la capacité du réseau, dont les problèmes créent des "frustrations", déplore Maurice Mortell, responsable de Digital Infrastructure Ireland (DII), groupement professionnel qui défend les entreprises du secteur numérique. L'"avance irlandaise" dans l'informatique en nuage "est en danger, les investissements se dirigent ailleurs", avertit-il. Le réseau national EirGrid prévoit des mises à niveau de capacité et une diversification régionale pour mieux répartir la demande des centres de données à l'échelle nationale. Mais les experts doutent que ces plans soient réalisés à temps pour répondre à la demande des investisseurs. En attendant, quelques solutions ponctuelles pour limiter l'impact négatif des centres de données ont vu le jour. Ainsi, un projet pilote lancé en 2023 en partenariat avec les autorités de Dublin permet d'utiliser la chaleur résiduelle générée par un centre de données d'Amazon pour chauffer et fournir en eau chaude des bureaux et une bibliothèque. Des centaines de foyers et un hôpital pourraient suivre. "D'autres centres de données pourraient faire de même, c'est une situation gagnant-gagnant", affirme Admir Shala, l'ingénieur qui coordonne le projet. Le professeur McMullin est plus sceptique: "le projet reste limité, nous n'avons pas de réseaux de chauffage auxquels raccorder cette chaleur perdue et les centres tournent toute l'année, alors qu'on a besoin de chauffage que six mois par an", dit-il.

19.11.2025 à 08:21

NBA: retour victorieux pour Lebron James, les Spurs gagnent sans Wembanyama

FRANCE24

. Le retour du roi LeBron James a enfin lancé sa 23e saison dans la ligue nord-américaine, un record. Remis d'une sciatique qui lui avait fait manquer les 14 premiers matches, il a pu rejouer contre le Jazz d'Utah, à domicile, sous la clameur du public californien. Les Lakers ont accéléré après la pause pour une large victoire 140-126 lors de laquelle le "King", 40 ans, a surtout mis en avant ses qualités de passeur (11 points à 4 sur 7 au tir, 3 rebonds, 12 passes). Le magicien slovène Luka Doncic a lui de nouveau brillé avec 37 points, 5 rebonds et 10 passes. James, meilleur marqueur de l'histoire de la NBA, a ainsi battu mardi le record du nombre de saisons qu'il codétenait jusque-là avec Vince Carter, et entamé sa quête d'une cinquième bague de champion aux côtés de Doncic. Mardi, il a aussi eu le bonheur de jouer quelques minutes avec son fils Bronny, auteur de 3 points en un peu plus de 3 minutes sur le parquet. En face l'abattage de Keyonte George (34 pts) et Lauri Markkanen (31 pts) n'a pas suffi pour le Jazz. Les Lakers sont quatrièmes de la Conférence ouest avec 11 victoires et 4 défaites. . De'Aaron Fox porte les Spurs San Antonio, privé pour la deuxième fois d'affilée de son géant français Victor Wembanyama, a malgré tout réussi à s'imposer face à Memphis (111-101). Le meneur De'Aaron Fox, après un départ diesel (seulement 4 points à la pause), a nettement haussé le ton en seconde période pour finir avec 26 points face à une formation elle aussi amoindrie par les blessures. "Wemby", touché au mollet gauche et qui manquera plusieurs semaines, a vécu la rencontre en bord de terrain, très impliqué, au point même de prendre la parole devant tous ses coéquipiers lors d'un temps mort. Au final les Spurs ont remporté leur 10e victoire (pour 4 défaites), et ont aussi prouvé qu'ils pouvaient s'en sortir sans leur leader français, de bon augure pour les prochaines semaines. Ils sont cinquièmes à l'Ouest. . Detroit enchaîne Dans un match mal engagé face aux Atlanta Hawks, les Detroit Pistons ont retourné la situation en fin de partie pour enregistrer une 11e victoire d'affilée (120-112). L'équipe du Michigan, qui n'avait plus réussi un tel enchaînement depuis la saison 2007-2008, a notamment profité du retour de son meneur All Star Cade Cunningham (25 pts, 6 rebonds, 10 passes décisives) pour faire la différence en fin de match. Côté Atlanta, le Français Zaccharie Risacher était absent, blessé après sa chute spectaculaire suite à un dunk au match précédent. Les 25 points de Jalen Johnson et les 24 de Nickeil Alexander-Walker ont été insuffisants. Detroit reste en tête de la Conférence Est avec 13 victoires et 2 défaites. Atlanta est 6e. . Les Warriors fatigués Dans les autres rencontres de la soirée, les Golden State Warriors, fatigués, ont cédé sur leur parquet face au Magic d'Orlando (121-113). Stephen Curry (34 points, 3 rebonds, 9 passes) et Jimmy Butler (33 pts) ont pourtant tout tenté mais sont tombés sur une équipe floridienne homogène, avec cinq joueurs à 15 points ou plus. Les Warriors sont huitièmes à l'Ouest. Les Boston Celtics sont repassés quant à eux en positif (8 victoires, 7 défaites) en battant des Brooklyn Nets en perdition (2 victoires, 12 défaites) 113-99. Enfin, les Phoenix Suns ont surclassé Portland 127-110 dans une rencontre de milieu de classement à l'Ouest.

19.11.2025 à 08:21

Face au protoxyde d'azote, des villes impuissantes en appellent à l'Etat

FRANCE24

Surnommé "gaz hilarant" et utilisé à des fins industrielles, il est régulièrement détourné à des fins récréatives, non sans risque. Car parmi ses effets secondaires, le protoxyde d'azote peut notamment entraîner la perte de contrôle de ses consommateurs, comme par exemple début novembre à Lille, où Mathis, un jeune homme de 19 ans, a été mortellement percuté par un automobiliste ayant consommé ce gaz et fuyant la police. Depuis plusieurs années, les villes tentent pourtant de prévenir ces drames en encadrant, tant bien que mal, la consommation de ce qu'elles considèrent souvent comme "un fléau". Orléans, par exemple, comme Cannes, Lyon ou Roubaix avant elle, s'apprête à signer mercredi un nouvel arrêté pour notamment interdire sa consommation sur l'espace public et restreindre désormais sa vente, à l'exception des professionnels. "Cet arrêté nous aidera à mieux protéger les jeunes", a espéré son maire Serge Grouard (DVD), déplorant des "conséquences qui peuvent être dramatiques". "Fléau" Une mesure similaire a été récemment renouvelée par la maire socialiste de Dijon, Nathalie Koenders, pour tenter de répondre à un "vrai problème de santé publique". "Il n'y a pas de petites villes, grandes villes, moyennes villes", a-t-elle estimé auprès de l'AFP. "On est tous confrontés" à cette situation, "qu'il faut traiter par la sanction, mais aussi par la prévention". Des initiatives locales qui semblent pourtant bien insuffisantes, devant cette consommation détournée. Plusieurs villes appellent de leurs vœux une évolution législative. "Le phénomène relève du fléau, mais pas que dans Lille", pointe en ce sens le maire socialiste Arnaud Deslandes, pour qui la conduite sous emprise du protoxyde d'azote doit être considérée "comme une circonstance aggravante". Citant 431 verbalisations en cinq mois et des "consommateurs qui font un shot de protoxyde et prennent la voiture", M. Deslandes juge que "c'est pour ça qu'il faut d’abord que la loi évolue". Une position partagée par la maire de Dijon, Mme Koenders. "C'est important qu'il y ait une législation au niveau national" autour de sa mise à disposition, a-t-elle insisté, suggérant même qu'il faille "l'interdire tout court". Le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez, lors d'un déplacement dans le Nord après la mort du jeune Mathis, avait lui-même reconnu qu'il faudrait "un moment s'interroger sur une modification des règles législatives sur la vente de ce type de produits". "Peur de rien" En pratique, et malgré les arrêtés, les consommateurs parviennent à s'en procurer "facilement", majoritairement sur internet ou via des vendeurs contactés sur les réseaux sociaux. Jules, dont le prénom a été modifié, âgé de 23 ans, a reconnu auprès de l'AFP consommer du protoxyde d'azote depuis quatre ans, "au moins une fois par mois" et surtout sans être gêné pour s'en fournir. Malgré "quelques pertes de connaissance", grâce au protoxyde d'azote, "tu te mets en danger sans avoir peur de rien". "Est-il normal que nous n'ayons pas une loi qui permette d'endiguer le fléau avec des sanctions plus fortes et plus claires ?", s'est interrogé le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons). Le Sénat a voté en mars la pénalisation de l'usage détourné du protoxyde d'azote, sans aller toutefois jusqu'à interdire totalement sa vente aux particuliers, comme l'avaient fait auparavant les députés. L'avenir de cette loi dépendra des négociations entre les deux chambres. Un autre combat, après la promulgation en juillet de la loi créant le délit d'homicide routier, au terme d'une bataille de plusieurs années des familles et associations de victimes. imk-ads-cln-led-tmn/mb/hj

19.11.2025 à 08:15

La Turquie redécouvre l'art des céramiques bleues d'Iznik

FRANCE24

Réputés pour leurs motifs complexes et leurs couleurs éclatantes, à dominantes bleue et rouge, les carreaux d'Iznik qui habillent notamment la mosquée bleue d'Istanbul et le palais de Topkapi, sont considérés comme le sommet de l'art ottoman. Ils ont fait la réputation d'Iznik, l'ancienne Nicée, où se rendra le pape Léon XIV fin novembre pour le 1.700e anniversaire du premier concile œcuménique de l'histoire du christianisme, qui s'était tenu dans cette ville au sud d'Istanbul. Sous le patronage de l'Empire ottoman, les artisans d'Iznik ont prospéré, obtenant des "résultats remarquables" au milieu du 16e siècle, retrace Ezgi Yalcinkaya, cheffe du département des arts traditionnels turcs à l'université d'Usak (ouest). Ils ont mis au point une pâte de pierre à haute teneur en quartz, la "fritte de verre", qui offre un fond éclatant aux décorations et glaçures transparentes. Elle renvoie aussi des couleurs vibrantes dont un rouge corail pour les motifs floraux qui "a créé un nouveau style distinctif", explique-t-elle à l'AFP. Le déclin de l'Empire ottoman à partir du 17e siècle signe celui des ateliers. Les artisans, principalement grecs et arméniens, qui maitrisaient la formule de la fritte, les couleurs et les glaçures, disparaissent peu à peu. "De maître à apprenti" "Le savoir se transmettait exclusivement de maître à apprenti. Les formules spécifiques, pour le rouge notamment, étaient des secrets partagés oralement", poursuit Mme Yalcinkaya. "Faute de trace écrite, le savoir-faire a disparu avec les derniers maîtres. Aux 18e et 19e siècles, les connaissances techniques étaient en grande partie perdues." Jusqu'au 20e siècle seulement, grâce à la passion d'une économiste, Isil Akbaygil, pour l'art ottoman: en 1993, elle crée la Fondation Iznik autour d'experts et d'universitaires qui entreprennent d'exhumer les secrets perdus des précieuses céramiques. "Ce qu'on avait oublié, ce ne sont pas tant les matières premières elles-mêmes, mais leur combinaison, les températures et la méthode de cuisson, pour obtenir ce rouge corail si particulier", souligne Kerim Akbaygil, fils de la fondatrice et vice-président de la Fondation. "La Fondation a passé près de deux ans à essayer de trouver la bonne recette, en collaborant avec différentes universités comme le MIT (Massachussets Institute of Technology), l'Université (américaine) de Princeton et l'Université technique d'Istanbul", précise-t-il. "Nous avons procédé par essais, avec des ratages, mais nous avons finalement trouvé la solution", raconte-il en recevant l'AFP au siège de la Fondation, vaste demeure aux tuiles cobalt et turquoise. "Les carreaux d'Iznik sont les seuls au monde à contenir jusqu'à 85% de quartz, incorporé à la matière première constituée d'argile et de silice", détaille-t-il. Ils sont ensuite émaillés avec un taux élevé de quartz qui leur confère une "luminosité et une profondeur caractéristiques", vante-t-il. Décorés de motifs peints aux oxydes métalliques dont les couleurs sont avivées par le processus de cuisson, ils sont ensuite recouverts d'une glaçure à base de quartz dénommée "sir": le "secret", en turc. "Beauté de la surprise" Bleus cobalt vibrants, verts émeraude, rouges corail, les pots de couleurs s'alignent sur les étagères d'une grande salle à l'étage, où une douzaine de femmes sont à l’œuvre, pinceaux en main. Plusieurs sont penchées sur une immense fresque destinée à une gare, l'une des commandes importantes de la Fondation dont plusieurs réalisations ornent déjà des stations du métro d'Istanbul. Esquissant l'ombre d'une feuille de figuier, Yasemin Sahin, 42 ans, se dit captivée par la transformation des couleurs à la cuisson. "J'ignore à quoi ça ressemblera à la sortie du four. C'est toujours une surprise, ce qui en fait la beauté", confie-t-elle. Trente ans après leur relance, les carreaux d'Iznik sont désormais visibles sur de nombreux bâtiments à travers la Turquie et le rayonnement de la Fondation s'étend du Japon au Canada. "À l'époque, les céramiques d'Iznik étaient destinées aux seuls palais et mosquées. Maintenant, ce tabou est levé," souligne M. Akbaygil. Ezgi Yalcinkaya salue les recherches des universitaires et chercheurs de la Fondation qui "ont ranimé une tradition", se félicite-t-elle. "Les céramistes ottomans ont continuellement innové" à travers les siècles. "Le travail d'aujourd'hui perpétue cet esprit, en garantissant que la tradition reste vivante et pertinente, ce qui est la meilleure façon de préserver le patrimoine culturel", insiste-t-elle.

19.11.2025 à 08:09

Son accordéon pour "alter ego", Claudio Capéo vibre avec "Nouveau souffle"

FRANCE24

Plongé dans le tourbillon du succès après sa participation au télécrochet "The Voice" (TF1) en 2016 et cumulant plus de 1,5 million d'albums vendus, Claudio Capéo, 40 ans, a appris à ralentir la cadence, après un burn-out. "Je n'ai jamais été aussi bien dans mes baskets", confie à l'AFP l'artiste alsacien aux racines italiennes, ressourcé auprès des siens dont son épouse, évoquée dans ce nouvel opus. Explorateur de nouvelles sonorités pour habiller des chansons intimes, il garde l'accordéon chevillé au cœur et a déjà prévu de le faire résonner en tournée, fin 2026. REPONSE: "J'ai passé quasiment neuf ans de tournée sur les routes. On a commencé en 2016 avec "Un homme debout", ça ne s'est jamais arrêté. Puis j'ai eu un moment de fatigue, fatigue de la scène, fatigue de la musique, fatigue de moi-même. Je suis reparti chez moi en Alsace, j'ai pris l'air, je me suis retrouvé auprès de mes proches. Et puis il y a ce nouveau souffle apparu comme une évidence avec mon pote qui est mon alter ego: mon accordéon. On a arrêté de se faire la gueule, on s'est réconcilié. Aujourd'hui tout va bien." R: "C'était du jour au lendemain, je me suis retrouvé effondré, couché, c'était terminé. Je ne voulais plus voir personne, je ne voulais plus parler, plus manger, plus rien faire du tout. Il me fallait du noir, du silence. Ça a duré quelques temps jusqu'à ce que ma famille, mes amis, reviennent vers moi et me disent que la vie n'est pas si dure et que je ne suis pas un monstre et que je n'ai rien fait de mal. J'ai juste fait de la musique, j'ai essayé de donner du plaisir aux gens." R: "J'ai donné tellement d'amour que j'ai oublié de m'aimer moi-même. J'ai oublié de me poser et de prendre le temps de me dire mais t'es devenu qui, Claudio ? Tu fais des grandes scènes, il y a plein de gens qui t'idolâtrent, qui viennent te voir. C'était compliqué pour moi de me dire que je devenais, on va pas dire important... mais qu'aux yeux des enfants, des familles, j'étais quelqu'un de cool." R: "Le plus important aujourd'hui, c'est ce que je peux dire aux gens, c'est de prendre le temps pour chaque chose, d'essayer d'apprécier chaque moment, chaque rayon de soleil, chaque sourire, chaque main tendue, de se dire que tout va bien, même si parfois ça va mal. C'est pas se voiler la face, on n'est pas naïf non plus. Mais essayer de relativiser, garder l'essentiel, qui est le bonheur, l'amour des gens, ce que les autres nous offrent tout simplement." R: "Ça fait 23 ans qu'on est ensemble, on est mariés, on a des enfants qui sont merveilleux. Mais j'ai toujours été sur la route, ça fait 17 ans que Capéo (lui avec ses musiciens, NDLR) existe. Au bout d'un moment, quand tu es toujours l'un sur l'autre, il y a des disputes. C'était lors d'une grosse dispute où elle n'en pouvait plus... Et je lui dis, mais tu croyais quoi, madame ? C'est vraiment sorti de là, j'ai sauté sur le piano et le titre est arrivé en l'espace de d10 minutes. En tout cas, ce qui fait aussi que ça fait 23 ans qu'on est ensemble, c'est qu'on s'est toujours tout dit, on a toujours discuté, on a toujours mis les choses à plat, et puis on s'est jamais menti."

19.11.2025 à 08:05

Mondial 2026 : la Belgique et l'Espagne se qualifient, les barragistes connus

L'Equipe TV

La Belgique et l'Espagne se sont qualifiées pour la phase finale de la Coupe du monde. Les 16 nations européennes barragistes ont été désignées.

19.11.2025 à 08:03

Dans un village alsacien, le bistrot entre à l'Ehpad pour créer du lien

FRANCE24

Un samedi de novembre, peu avant le déjeuner. C'est l'heure de l'apéro au bar du centre d'accueil des personnes âgées de la Roselière, dans cette commune du Haut-Rhin de quelque 1.800 habitants. Dans la salle comble règne un brouhaha de conversations animées et de rires mêlés aux chansons de variété française diffusées par un DJ. Attablées devant un kir au vin blanc, des résidentes en fauteuil roulant papotent. "Regardez, ça fonctionne, elles discutent", se réjouit Robert Kohler, le directeur de cet Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Il y a quelques mois, cet homme de 69 ans, également maire du village voisin de Urschenheim, a racheté une licence IV, qui autorise à vendre des alcools forts, à l'occasion de la fermeture d'un restaurant dans sa commune. Son idée: "dynamiser" la table d'hôte existante de son établissement, qui compte 127 résidents, et créer un bar ouvert au public tous les 15 jours. Aucune intention mercantile, assure-t-il, comme le laissent supposer les prix modiques pratiqués: 2 euros pour la plupart des consommations, du verre de crémant à la bière ou aux boissons non alcoolisées. "L'objectif principal, c'est de faire venir un maximum de monde, de l'extérieur vers l'intérieur, pour qu'il y ait une vie qui puisse, tout simplement, continuer pour nos résidents", souligne-t-il alors qu'un nombre croissant d'entre eux perdent leur autonomie et ne peuvent plus sortir au restaurant. "Il y a des contacts qui se créent, et c'est cette vie qu'on recherche, ce supplément d'âme qu'on souhaite apporter à nos résidents". - "Partager un moment" - Samedi, sur les dizaines de visiteurs venus pour l'occasion, la plupart ont des liens familiaux avec les résidents, comme Véronique Gerhard, 57 ans. "Maman est en fauteuil, on ne peut plus la sortir pour aller boire un verre. Alors moi, je trouve ça génial que nous, on puisse venir ici chez elle pour le faire", témoigne-t-elle Nicolas Bacher, 37 ans, dont la grand-mère a été résidente, est venu avec son frère, sa belle-sœur et des amis, pour "partager ce moment avec les personnes âgées" qui souvent "sont seules ici". "C'est notre village et c'est notre histoire aussi quelque part. Peut-être un jour ce sera nous qui viendrons ici", dit-il. La plupart des aînés, pour beaucoup nonagénaires, se laissent prendre au jeu, même si certains, comme Colette Knoery, constatent qu'avec ce bruit, "on peut moins bien discuter". Mais c'est "très sympa", dit-elle. "Les gens se voient, et ils boivent ensemble. C'est important", sourit doucement cette femme de 96 ans qui passera son deuxième Noël au centre, mais sans son mari décédé à la fin de l'an passé. "Porteur d'avenir" Le projet n'en reste pas moins ambitieux. Il y a toujours quelque appréhension à entrer dans un Ehpad, reconnaît M. Kohler, mais "à travers cette licence IV, ce bar, c'est à nous de transformer l'image de nos établissements" et "convaincre l'ensemble de la population de toutes les belles choses qui se passent en maison de retraite". D'ailleurs, l'idée séduit selon lui. À Barr, une autre ville alsacienne, un projet identique est en train de se monter, dit-il. Face au vieillissement accru de la population et dans le cadre des réflexions pour mieux accompagner les aînés, le concept d'ouvrir les maisons de retraite est définitivement "porteur d'avenir", juge la maire de Kunheim, Jill Köppe-Ritzenthaler, également venue trinquer samedi. Ce bar peut faciliter le "lien social entre les résidents des Ehpad et les personnes âgées qui habitent encore chez elles, mais qui sont peut-être un peu isolées", pointe-t-elle. "On essaie vraiment d'enlever les barrières entre la société plus jeune et vieillissante", souligne l'édile, et ainsi "créer des concepts de vieillissement qui sont plus inclusifs".

19.11.2025 à 07:57

Don du sang: entre animaux domestiques, ça marche aussi

FRANCE24

Depuis l'été, la clinique Agoravet a lancé une campagne de dons du sang chez les chiens et les chats pour créer sa propre banque de stockage, une première dans le Grand Est. "Nous avons lancé cette campagne car nous avons un réel besoin de sang pour faire des transfusions, nous en manquons. Tout comme chez les humains, chez les animaux c'est la même chose", explique Roxane Lebel, qui dirige l'équipe chargée des prises de sang. Les transfusions sanguines animales sont utilisées en cas d'hémorragie, le plus souvent suite à des accidents, d'anémie ou encore d'intoxication. "Avant, on demandait aux propriétaires de trouver des chiens autour d'eux, on travaillait dans l'urgence, ce n'est jamais l'idéal", précise-t-elle. Désormais, une fois par mois, les propriétaires de chiens et de chats peuvent amener leur animal pour donner son sang. La clinique communique sur les réseaux, les propriétaires remplissent un formulaire avant de convenir d'un rendez-vous. Lucas Lo Pinto, 25 ans, propriétaire de Serge, est heureux que la clinique dispose du sang de son chat: "Je pense que si les animaux pouvaient parler ils nous diraient qu'ils ont envie de le faire, donc je pense que c'est vraiment un geste important." Critères stricts L'opération ne va pas de soi. Après avoir sédaté Serge et lui avoir rasé les poils du cou, l'équipe vétérinaire engage une longue bataille de 45 minutes avant de trouver sa veine jugulaire. Enfin, 60 millilitres sont récoltés. "On préfère les gros chats, on peut leur prendre un volume plus conséquent et les veines sont plus visibles", sourit le Dr Lebel. Le donneur doit respecter des critères stricts. "L'animal doit avoir entre 1 et 8 ans", le chat, de préférence d'intérieur "doit peser plus de quatre kilos, le chien plus de 20 kilos" et évidemment, ils doivent être en bonne santé, détaille-t-elle. Flavie Wiotte, étudiante de 24 ans, dit avoir vu passer l'annonce sur les réseaux sociaux. "Je me suis dit que c'était l'occasion d'amener mon chat", prénommé Panique, 2 ans, félin noir très sociable. Mais c'est raté pour Panique. Son taux de globule blanc n'est pas assez élevé pour qu'on puisse prélever son sang. - Forte demande - En France, le don de sang vétérinaire est organisé via des hôpitaux vétérinaires universitaires, certaines cliniques et des banques de sang, au nombre de cinq seulement actuellement, y compris celle de Strasbourg. Outre un paquet de croquettes après leur don, les animaux reçoivent en général un suivi médical régulier et gratuit, afin de s'assurer aussi qu'ils restent aptes à être donneurs. Comme les humains, chiens et chats ont des groupes sanguins. Les canidés peuvent recevoir une première transfusion sans typage. Mais pour les suivantes, il faudra s'assurer de la compatibilité sanguine. Les chats sont eux très vulnérables aux incompatibilités. A et B ne sont pas interchangeables, et en cas de mélange, l'animal a de forte chance de ne pas y survivre. "Nous essayons d'avoir toujours du stock de sang pour les chats et les chiens de groupes les plus fréquents (A et DEA+). Le sang ayant une date de péremption, nous n'avons pas de stock fixe", souligne le Dr Lebel. La clinique peut extraire du plasma de chien et de chat, qui peut se garder au frais jusqu'à un an. Les dons varient d'un mois à l'autre et la clinique reste confrontée à une forte demande, souligne-t-elle, espérant que la mobilisation des gens - et de leur compagnon à quatre pattes - se maintienne dans l'avenir. Car avoir une banque de sang fait une différence. "Nous nous en servons de jour comme de nuit et cela nous permet d'apporter une qualité de soins et une rapidité plus importantes qu'auparavant", dit-elle. Après quelques mois de mise en service, le projet "a permis de sauver plusieurs vies".

19.11.2025 à 07:55

Meurtre de Mehdi Kessaci : "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, affirme son frère

FRANCE 24

Le militant écologiste Amine Kessaci publie mercredi une tribune dans le journal Le Monde six jours après l'assassinat de son frère Mehdi à Marseille. "Je ne me tairai pas" face au narcotrafic, affirme-t-il, implorant l'État de "prendre la mesure de ce qu'il se passe" et "d'agir" contre les trafiquants mais aussi en investissant dans les quartiers populaires.

19.11.2025 à 07:45

Ukraine : le combat de Darina et Liubov pour retrouver les enfants enlevés à Kherson par la Russie

Bahar MAKOOI

Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, des enfants ukrainiens ont été emmenés en Russie ou en territoire sous occupation russe. À Paris, deux femmes originaires de Kherson témoignent de leur lutte pour les retrouver. Elles dénoncent les adoptions forcées et l’endoctrinement subi par les mineurs enlevés.

19.11.2025 à 07:35

Les associations de soutien aux migrants ne font plus recette

FRANCE24

"On est dans une situation financière totalement inédite", observe Benoit Hamon, à la tête de Singa. En quelques semaines, l'association de soutien à l'insertion des réfugiés a perdu 40% de ses ressources avec une baisse des subventions publiques, mais aussi le départ de deux partenaires privés. "Des fondations américaines nous ont dit que nos sujets étaient trop polarisants aux Etats-Unis et qu'elles ne voulaient pas s'exposer à des risques de sanctions ainsi qu'à une mauvaise publicité", confie l'ex-responsable socialiste dont l'organisation compte quelque 80.000 membres en Europe et Amérique du Nord. Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a démantelé l'agence américaine pour le développement international (USAID) et bloqué des milliards de dollars permettant de soutenir des programmes humanitaires à travers le monde tout en menant une politique anti-migrants. "Les ONG qui, il y a 20 ans, étaient considérées comme des organisations de solidarité et des sujets de fierté sont désormais jugées comme complices de passeurs et criminelles", se désole le directeur général de Singa. "Trop casse-gueule" Associations changeant de nom pour bannir le mot "migrant", fondations poussant pour que les programmes soient orientés vers des aides "aux Français", mécènes "historiques" reportant leurs priorités vers d'autres causes, les ONG d'aide aux étrangers dans la précarité peinent de plus en plus à convaincre, affirment plusieurs d'entre elles à l'AFP. "Il y a plein d'argent dans les fondations privées, mais elles préfèrent les redéployer vers des sujets plus neutres: elles veulent du retour sur investissement et jugent le sujet trop +casse gueule+ pour y associer leur marque", constate, amer, un responsable associatif sous couvert d'anonymat. "Elles veulent investir sur les bonnes écuries, les bons chevaux, pas les crevards", poursuit-il, en craignant en révélant son identité d'aggraver encore la situation. Seule organisation privée à avoir accepté de répondre aux questions de l'AFP, la Fondation BNP Paribas, assure maintenir ses financements. "Plus que jamais, il faut soutenir les réfugiés face aux baisses des subventions publiques et la crise des associations historiquement graves en France comme aux États-Unis", défend sa déléguée générale, Isabelle Giordano. Ces dix dernières années, la fondation bancaire a versé 41 millions d'euros de dons dans des programmes développés à travers douze pays européens. Dernièrement aux Pays-Bas, où, à l'instar d'autres Etats du continent, l'immigration électrise les débats politiques sous l'influence grandissante de l'extrême droite. "Peu importe d'où ils viennent" "On doit réaffirmer nos engagements et nos convictions", ainsi que "changer le regard sur les réfugiés", insiste Mme Giordano. L'association SOS Méditerranée, qui porte secours à des migrants en mer, a aussi fait les frais de cette "instrumentalisation", même si elle est parvenue à maintenir à flot son budget "grâce à des donateurs fidèles", décrit-elle. "Nos subventions publiques ont été attaquées par des militants d'extrême droite. Nous avons gagné devant le Conseil d’État qui a réaffirmé la légalité de ces aides, mais cela crée un climat de suspicion", déplore l'ONG internationale, régulièrement accusée d'être "complice des passeurs". Une inquiétude partagée par le Centre Primo Levi, qui fait pourtant référence dans le soutien aux personnes torturées et a perdu un quart de son budget. Pour la première fois en 30 ans d'existence, cet organisme basé à Paris doit procéder à une réduction des effectifs. "Nous ne sommes pas une association militante, nous ne faisons que soigner nos semblables psychotraumatisés, peu importe d'où ils viennent", défend, de guerre lasse, sa directrice Tatiana Theys, constatant le "recul" de cette cause. La noyade du petit Alan Kurdi, trois ans, sur une plage turque lors du naufrage de son embarcation il y a dix ans, "n'émeut plus: le petit Alan, il a disparu, on n'en fait plus grand cas aujourd'hui", regrette avec émotion la directrice.

19.11.2025 à 07:31

Kryptos, la CIA et l'écrivain: la solution d'une énigme cachée au siège de l'agence américaine vendue aux enchères

FRANCE24

Des milliers d'adeptes à travers le monde ont tenté de percer le mystère dissimulé dans les 1.800 lettres gravées sur une haute structure de cuivre en forme de "S", installée dans une cour de la célèbre agence de renseignement américaine. Si K1, K2, et K3 - trois messages codés également contenus dans Kryptos - ont été résolus, l'énigme K4, comprenant 97 caractères, demeurait inviolable. Jusqu'à ce qu'en septembre, deux amis trouvent la solution par hasard. Une découverte qui a failli faire capoter la vente aux enchères de la solution de K4 et des archives personnelles de l'artiste, laquelle se clôture jeudi et dépasse les 240.000 dollars. Celui qui emportera le morceau deviendra le nouveau gardien des secrets de Kryptos, qui signifie "caché" en grec ancien. "Je pensais qu'avec les progrès de la technologie, K4 serait résolu en 10, 15 ans. Je suis surpris que cela continue encore!", raconte Jim Sanborn lors d'une conférence de presse au musée de l'espionnage de Washington. Kryptos et ses énigmes ont largement investi la culture populaire: Dan Brown, auteur du Da Vinci Code, y a notamment fait référence dans ses ouvrages. Ces 20 dernières années, des adeptes persuadés d'avoir craqué le code ont contacté l'artiste, qui monnayait ses réponses 50 dollars pour rendre plus gérable le nombre de demandes. Dans une lettre à sa communauté en août, le sculpteur écrit ne plus avoir "les ressources physiques, mentales ou financières" pour maintenir le mystère K4 et s'occuper de ses "autres projets". Eureka Jarett Kobek, écrivain à Los Angeles, avait tenté de résoudre K4 il y a deux ans. Une "tentative piteuse", confie-t-il à l'AFP. Mais après l'annonce de la mise en vente de K4 par la maison RR Auction, il remarque dans le catalogue une référence au Smithsonian - institution culturelle de la capitale américaine - où Jim Sanborn conserve ses archives. Il demande alors à son ami Richard Byrne, journaliste et dramaturge à Washington, de les consulter. "J’ai pris des photos de tous les trucs de codage (...) Puis j'ai tout envoyé à Jarett. Il m’a appelé quelques heures plus tard et m’a dit: "Hé, tu as peut-être trouvé quelque chose d’intéressant+", raconte Richard Byrne. Jarett Kobek a ensuite, grâce aux pièces trouvées dans les archives et à des indices diffusés par Jim Sanborn par le passé, reconstitué le message décodé de K4. Les deux hommes décident d'écrire au sculpteur. "Nous avons clairement indiqué que nous voulions trouver un moyen de ne pas perturber la vente (...) la dernière chose qu'on voulait faire, c'était de prendre de l'argent à un artiste de 80 ans", assure Jarett Kobek. Mais Jim Sanborn leur demande de signer des clauses de confidentialité, leur proposant une partie de l'argent récolté. En vain. "Il était hors de question de signer" une telle clause, tranche Jarett Kobek, pour qui la vente aux enchères d'une "propriété intellectuelle exclusive" nécessite que seuls l'acheteur et l'artiste connaissent la solution. Depuis, ils racontent avoir reçu plusieurs mails de RR Auction les menaçant de poursuites judiciaires. K5 Les deux auteurs ont contacté le New York Times, qui a publié un article en octobre, la veille du début des enchères. "J'ai essayé de protéger K4 par tous les moyens possibles", a réagi Jim Sanborn dans un communiqué. "Ils ont trouvé et photographié cinq bouts de messages codés que j'ai accidentellement mis dans une boîte et donnés aux archives il y a des années", a-t-il précisé. Et c'est "le message codé (qui) a été trouvé, mais pas la méthode de décryptage, ni la clé. C'est une distinction primordiale", a-t-il affirmé devant les médias. Mais l'histoire pourrait ne pas s'arrêter là. La vente inclut K5, une énigme "similaire, mais pas identique" à K4 et dont l'existence n'avait pas été évoquée jusqu'à présent, selon le sculpteur. Elle sera "diffusée une fois K4 résolu", et ce "à la discrétion du nouveau gardien", dit-il.

19.11.2025 à 07:29

Trump s'en prend violemment à deux journalistes

FRANCE24

A bord de l'avion présidentiel Air Force One vendredi dernier, Donald Trump a été interrogé sur l'affaire Epstein, dans laquelle son gouvernement se trouve empêtré depuis plusieurs mois. Il a alors répondu, passablement agacé, ne rien savoir des crimes sexuels du financier qu'il avait côtoyé de nombreuses années. Et lorsque la journaliste Catherine Lucey, de l'agence de presse américaine Bloomberg, tente de poser une question sur son refus de publier les documents d'enquête, le président américain l'interrompt, se penche vers elle, la pointe du doigt et lui lance: "Tais-toi. Tais-toi la truie!" L'incident a été relayé mardi par les médias américains. Mardi, il s'en est pris cette fois-ci à Mary Bruce, d'ABC News. "Vous êtes une personne horrible", a asséné Donald Trump, qualifiant sa chaîne de "fake news". La journaliste venait de lui poser des questions sur les affaires de la famille Trump en Arabie saoudite et sur le scandale Jeffrey Epstein, au moment où le président américain recevait dans le Bureau ovale le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane. "Est-ce approprié, monsieur le président, que votre famille fasse des affaires en Arabie saoudite pendant que vous êtes président ? Est-ce un conflit d'intérêts ?", a commencé la journaliste. Le promoteur saoudien Dar Global a annoncé lundi un nouveau partenariat aux Maldives avec la Trump Organization. Le conglomérat est dirigé depuis 2016 par Donald Junior et Eric Trump, deux des fils du président américain, qui est resté actionnaire à travers un trust. "Terrible journaliste" "Et Votre Altesse royale, les renseignements américains ont conclu que vous avez orchestré le meurtre brutal d'un journaliste, les familles des victimes du 11-Septembre sont furieuses que vous soyez ici dans le Bureau ovale. Pourquoi les Américains devraient-ils vous faire confiance ?", a ajouté Mary Bruce. La responsabilité de "MBS" avait été pointée du doigt par les services de renseignement américains dans l'assassinat en 2018 du journaliste du Washington Post Jamal Khashoggi, tandis que les attentats du 11 septembre 2001 avaient été orchestrés par Oussama Ben Laden, lui-même saoudien. Le président américain a nié tout conflit d'intérêts. "Je n'ai rien à voir avec les affaires de ma famille. J'ai quitté cela", a-t-il assuré, avant de défendre son invité au sujet de Jamal Khashoggi, disant que le prince "n'était au courant de rien". "Vous n'avez pas besoin de mettre notre invité dans l'embarras en lui posant une telle question", a-t-il ajouté. La journaliste d'ABC News n'a toutefois pas été désarçonnée par l'échange. Elle est revenue à la charge quelques minutes plus tard, cette fois-ci sur le dossier Epstein. "Vous savez, ce n'est pas la question qui me dérange. C'est votre attitude. Je pense que vous êtes une terrible journaliste", a rétorqué Trump, furibond. "Je vais vous dire quelque chose. Je pense que la licence (de diffusion) devrait être retirée à ABC, parce que vos infos sont tellement fausses et erronées", a-t-il repris. Il a exhorté le patron du régulateur américain de l'audiovisuel (FCC), qui a déjà par le passé menacé ABC de sanctions, à "regarder ça". Avant d'asséner à la journaliste: "Plus de questions de votre part".
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