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18.11.2025 à 11:09

Pêche, cannabis et cocaïne: dans les ports français, le poison de la drogue

FRANCE24

Sur l'île d'Oléron, Matthieu Guérit, 32 ans, est l'un des rares marins pêcheurs à parler ouvertement de ce sujet "sensible" mais reconnu par la profession "comme une réalité". Dans la cabine exiguë de son chalutier amarré au port de Boyardville, il livre sans fard son passé d'ancien consommateur, des premiers "pétards", pour faire "l'ado rebelle" au lycée maritime, à sa "très forte dépendance" au cannabis, avec prise "occasionnelle" de cocaïne. Ses rares consommations en mer sont stoppées net par la "paranoïa" et les "crises d'angoisse", dès que le bateau "roule un peu trop", car "ça peut vite mal tourner". Mais le jeune matelot côtoie alors des collègues "cocaïnomanes", "défonçés en cachette au Subutex" ou "bourrés au vin de cuisine, parce qu'il ne restait plus rien". C'est grâce au soutien de son "entourage" et à la confiance d'un patron à la "discipline militaire" que lui a pu sortir la tête de l'eau. Aujourd'hui armateur, ce pêcheur d'encornets, seiches et céteaux conserve de ces années une "difficulté à faire confiance" quand il n'est pas à la barre, sur une île "où tout le monde se connaît et où tu sais qui en prend et qui n'en prend pas". Accidents mortels Au port de la Cotinière, un camion de l'association Tremplin 17, financé par l'Agence régionale de santé, s'installe "discrètement" pour recevoir et accompagner des marins concernés. "Réussir à dire non, c'est parfois très compliqué", note Alice Parvery, éducatrice spécialisée qui les aide, avec un infirmier, à travailler "l'affirmation de soi". "La drogue, c'est un vrai fléau qui génère des accidents et des problèmes de cohabitation à bord", reconnaît Philippe Micheau, président du comité départemental des pêches en Charente-Maritime. Selon le ministère de la Mer, la pêche est l'activité nautique professionnelle "la plus accidentogène", avec en moyenne "10 cas mortels par an". En mai dernier, la mort d'un enfant de huit ans, percuté par un bateau alors qu'il faisait du dériveur devant le Cercle de voile d'Arcachon (Gironde), a fortement marqué les esprits. Mis en examen pour homicide involontaire aggravé, le pêcheur a admis avoir consommé cocaïne et cannabis, dans un cadre festif selon lui, la veille de l'accident. La profession est aujourd'hui l'une des plus dépistées, un test positif pouvant remettre en cause l'aptitude à la navigation. En 2024, 68.000 tests urinaires ont été réalisés sur des marins: "près de 3%" étaient positifs au cannabis, "0,6% à la cocaïne", selon la direction du service de santé des gens de mer (SSGM). "Trompe-l'œil" Des chiffres "en trompe-l'œil" pour marins et professionnels de santé, qui décrivent des stratagèmes de "triche" et "d'abstinence" pour ne pas se faire repérer. Un rapport d'analyse de 2013 du laboratoire universitaire lyonnais UMRESTTE portant sur 1.000 marins pêcheurs d'Aquitaine et de Charente-Maritime avait montré que 46% des moins de 35 ans étaient positifs au cannabis et 8% des moins de 25 ans à la cocaïne. Pour mieux évaluer les consommations, à l'heure où la poudre blanche afflue sur le pays, le ministère lancera début 2026 une vaste enquête épidémiologique. Besoin de vigilance, isolement social, stress lié à la météo, aux avaries et accidents du travail: autant de raisons possibles d'expliquer la prise de substances addictives. La pêche au large serait plus touchée que la côtière, les bateaux fileyeurs davantage que les chalutiers. "A bord, le temps est long. Vous n'avez pas toujours la télé. C'est souvent chacun dans sa couchette, on ne joue plus aux cartes. Avant, on buvait du pinard et on fumait des clopes, aujourd'hui on prend de la drogue", décrit un ex-médecin du SSGM, pour qui l'addiction majeure demeure "l'alcool". "Au cul du bateau" Les marins sont aussi la "cible" des dealers qui "connaissent les horaires d'arrivée de certains navires" et démarchent "au cul du bateau", pointe le ministère. "La drogue, c'est avant tout une dérive de la société qui s'impose en mer, pas une béquille pour supporter les conditions de travail", assure le président du syndicat des professionnels de la pêche artisanale (Synadepa), Johnny Wahl, résumant le sentiment général des marins interrogés par l'AFP. Au lycée maritime de La Rochelle, Marion Briaud, intervenante à Tremplin 17, prévient d'emblée les élèves: "Vous entrez dans un milieu où il y a de fortes chances que certains d'entre vous voient des collègues ou des patrons consommer de la cocaïne". "Un matelot drogué sur mon bateau, moi je le fous à l'eau", s'agace un armateur local. Craignant d'être "stigmatisés", d'aucuns assurent de leur "vigilance" malgré la pénurie de main d'œuvre car en cas d'accident, "il en va de leur entière responsabilité". "On n'est ni des médecins, ni des policiers ou douaniers", soupire Franck Lalande, un armateur arcachonnais. "Nous n'avons pas le pouvoir de faire des contrôles à bord", abonde Johnny Wahl. "Un matelot drogué, ça ne se voit pas forcément sur sa gueule, et on ne fouille pas les sacs", ajoute le pêcheur oléronnais qui regrette qu'en cas de tests positifs, "aucune information ne soit communiquée aux armateurs".

18.11.2025 à 11:08

Narcotrafic : Emmanuel Macron convoque une réunion à l'Élysée après plusieurs faits divers

FRANCE 24

Emmanuel Macron a convoqué mardi à l'Élysée, en présence du Premier ministre Sébastien Lecornu et de plusieurs ministres, une réunion "sur la mise en œuvre de la loi narcotrafic" et "la situation à Marseille", après plusieurs faits divers dramatiques en France ces derniers jours.

18.11.2025 à 11:05

La Bourse de Paris flanche face à l'aversion au risque

FRANCE24

Vers 10H30 heure de Paris, l'indice CAC 40 perdait 1,34% soit 109,16 points, pour s'établir à 8.009,86 points. L'indice vedette de la Bourse de Paris avait reculé de 0,63% lundi, terminant à 8.119,02 points. "Il semble que nous ayons affaire à un vaste événement de liquidation, les actions (étant) vendues en bloc" mardi, commente Neil Wilson, analyste de Saxo Markets. "Les indices européens enregistrent pour l'instant de lourdes pertes", relève Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB, les places européennes dévissant de concert. "Plusieurs facteurs influencent actuellement les marchés", explique-t-elle, "notamment les craintes concernant la valorisation des actions technologiques liées à l'IA, les inquiétudes sur le ralentissement de la croissance économique américaine et le risque que la Fed ne réduise pas les taux suffisamment rapidement". Les marchés vont accueillir cette semaine une série d'indicateurs américains, dont la publication a été retardée par la fermeture des services publics ("shutdown") aux Etats-Unis du 1er octobre au 12 novembre, dont jeudi le rapport sur l'emploi en septembre. L'attention se focalisera également mercredi après la clôture de Wall Street sur les résultats du troisième trimestre (exercice décalé 2025-2026) du géant des puces Nvidia, dans un contexte d'inquiétudes grandissantes autour des valorisations du secteur. Amundi voit rouge Le premier gestionnaire d'actif européen Amundi s'attend à un ralentissement de la croissance annuelle de ses bénéfices d'ici 2028, en raison des incertitudes sur l'avenir de son partenariat avec UniCredit en Italie, l'un de ses principaux marchés. "Sur la période récente, Amundi a réalisé une croissance de son résultat (net, ndlr) de plus de 5% par an. Le contexte actuel (...) nous conduit à nous engager sur un rythme plus mesuré", a admis lundi Nicolas Calcoen, directeur général délégué d'Amundi, lors d'une conférence de presse pour la présentation de son plan stratégique pluriannuel qui court jusqu'en 2028. Le titre Amundi cédait 1,73% à 65,45 euros vers 10H30 heure de Paris. TotalEnergies visé par une plainte Le géant des hydrocarbures TotalEnergies est visé à Paris par une plainte pour "complicité de crimes de guerre, torture et disparitions forcées" au Mozambique, sur le site de son projet gazier en voie d'être relancé et qui était alors à l'arrêt, a appris mardi l'AFP de l'ONG allemande European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR). L'action TotalEnergies perdait 1,61% à 55,62 euros.

18.11.2025 à 10:49

Dans son dernier film, Gianfranco Rosi en contemplateur de la frénésie napolitaine

FRANCE24

Le travail de Gianfranco Rosi est ce que la culture contemporaine du divertissement n'est pas: lent, nuancé, contemplatif. Ce parti pris artistique l'a mené au sommet du cinéma européen avec un Lion d'or remporté à la Mostra de Venise en 2013 et l'Ours d'or à Berlin en 2016, deux des prix les plus prestigieux du septième art après la Palme d'or à Cannes. "Il y a des gens qui disent: +comment peut-on donner un Lion d'or à quelqu'un qui n'a jamais dirigé un acteur?+", a-t-il confié à l'AFP. "Cette séparation (entre fiction et documentaire) n'est pas importante pour moi. Ce dont je me sens le plus proche, c'est du cinéma", affirme-t-il. Son dernier travail, "Pompei, Sotto le Nuvole" (Sous les nuages), est un portrait du port italien de Naples, brut et authentique. Il porte la marque de fabrique du cinéma de Gianfranco Rosi, 61 ans, qui croit en "l'immersion" et part souvent vivre seul sur le lieu de ses films, sans scénario, avec seulement une vague idée de ce qu'il compte capturer. Temps long Pour son dernier travail, il a passé trois ans à Naples, errant, rencontrant des gens, filmant sans relâche, trouvant les personnages dont les vies forment le cœur de ce festin visuel de près de deux heures. "Je suis un réalisateur qui ne rentre pas chez lui le soir pour dormir. Je suis toujours sur place", explique-t-il. Pour "Sacro GRA", qui lui a valu le Lion d'or, il a passé deux ans à vivre dans une camionnette à la périphérie de Rome, gagnant lentement la confiance de ses sujets: un conducteur d'ambulance, un éleveur d'anguilles, un aristocrate déchu, des prostituées. "Notturno", sorti en 2020, a vu Rosi passer plus de trois ans aux frontières de l'Irak et de la Syrie, documentant l'impact du groupe État islamique. Son premier film "Boatman", sur un batelier du Gange en Inde, a pris cinq ans pour être achevé. "Le temps est mon plus grand investissement", confie-t-il. "Travailler seul me permet d'attendre le bon moment, de créer une certaine intimité avec les personnes que je rencontre, et me permet d'attendre la bonne lumière", défend le cinéaste. Gianfranco Rosi méprise l'apparence de nombreux documentaires modernes — caméra à la main, ton urgent et grave — préférant un point de vue statique, avec un objectif fixe. Il ne mène aucune interview à l'écran, ne fait aucune narration, et se limite strictement à diriger ses sujets pour s'assurer que son travail reste presque entièrement observationnel. Méditation "Sous les nuages", prix spécial du jury à la dernière Mostra, capture des moments de vie de personnages non connectés entre eux à Naples: un enseignant après l'école, un opérateur de centre d'appel des pompiers, un marin, des archéologues, dont les vies sont révélées par petites touches. Les clichés de la vie napolitaine comme la mafia et le football sont soigneusement évités. "Il y a toujours un stéréotype très fort sur Naples", explique Rosi. "Je voulais me débarrasser de tout ce qui appartient à l'imaginaire collectif", poursuit-il. Le long-métrage est une méditation sur le temps qui relie le volcan du Vésuve surplombant la ville à son passé romain enfoui et à son présent souvent chaotique. "Le film, pour moi, est une réflexion sur la complexité de Naples et sur l'histoire, sur le poids du passé, et en quelque sorte sur le temps suspendu", ajoute Gianfranco Rosi. Tourné en noir et blanc, il est accompagné de la musique du compositeur Britannique Daniel Blumberg, oscarisé pour la bande originale de "The Brutalist".

18.11.2025 à 10:44

L'intelligence artificielle, menace ou opportunité ?

Ali LAIDI

Faut-il avoir peur de l’intelligence artificielle générative ? On nous dit que l’IA pourrait détruire des millions d'emplois... Mais ce n’est pas le pire. Pour certains, l’IA pourrait changer la nature humaine. Alors que faut-il garder dans cette technologie, que faut-il abandonner ? 

18.11.2025 à 10:43

Coût de dépollution de l'eau: les collectivités en première ligne, alerte l'UFC-Que Choisir

FRANCE24

Lors du Salon des maires de France qui s'ouvre mardi, la question du coût de la gestion de l'eau sera dans toutes les têtes, en témoignent les nombreuses conférences et tables au programme. La part des réseaux où l'eau potable est conforme à la réglementation est en recul, selon une étude de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir dévoilée mardi. "Seulement 85% des réseaux sont conformes à l'ensemble des critères réglementaires, soit un recul de 10 points par rapport à la précédente enquête de 2021", s'inquiète l'étude, basée sur les résultats de 30 millions d'analyses réalisées pour le compte des agences régionales de santé (ARS). Or, lorsque la limite de qualité (0,1 microgramme par litre pour un pesticide, 0,5 pour l'ensemble des pesticides détectés), est dépassée, l'eau est alors déclarée "non conforme", et le gestionnaire de la distribution de l'eau "a alors l'obligation de prendre des mesures pour rétablir la conformité de l'eau dans les meilleurs délais", souligne l'UFC-Que Choisir. Se basant sur des données de l'Insee, elle estime que ces contaminations "commencent déjà à se répercuter sur le prix de l'eau", le prix moyen du mètre cube ayant "augmenté de 16%" ces 30 derniers mois, "alors qu'il était particulièrement stable depuis les 10 années précédentes". Une étude publiée fin 2024, financée en partie par le ministère de la Transition écologique, estimait à 13 milliards d'euros les dépenses supplémentaires qu'il faudrait engager chaque année pour la politique de l'eau, dont 5 milliards rien que pour les coûts environnementaux. Cette dégradation depuis 2021, provoquée essentiellement par les pollutions aux pesticides, n'est pas due à une évolution des pratiques agricoles, mais "essentiellement" à la "détection de nouveaux métabolites (molécules issues de la dégradation) de pesticides par les ARS depuis 2023", note l'association. Autre enseignement de l'étude, alors que jusqu'ici les dépassements de la norme sur les pesticides "ne concernaient que de petites communes rurales", désormais des villes comme Reims, Beauvais, Caen, La Rochelle ou Calais sont également touchées. "Est-ce-que je peux continuer à boire mon eau ? La réponse est oui, dans la très grande majorité des cas", déclare à l'AFP Olivier Andrault, chargé de mission Alimentation et Nutrition à l'UFC-Que Choisir. Il rappelle que les valeurs réglementaires qui sont ici dépassées, ont été fixées "très, très bas en application du principe de précaution", et que les seuils de dangerosité de l'eau "sont en général beaucoup, beaucoup plus haut". "Abandonnés" par l'Etat Mais le coût de la dépollution risque de s'accentuer. Les techniques classiques de dépollution par charbon actif sont inefficaces sur les nouveaux métabolites, ainsi que sur de nombreux "polluants éternels" ou PFAS (pour substances per- et polyfluoroalkylées), dont certains seront recherchés systématiquement à compter du 1er janvier 2026. Une interrogation qui vient en écho des inquiétudes des maires de villages des Ardennes et de la Meuse, qui se disent "abandonnés" par l'État, après la découverte l'été dernier de taux record de "polluants éternels" dans l'eau du robinet. L'UFC-Que Choisir demande notamment un "renforcement des procédures d'autorisation des pesticides", des "mesures préventives de protection des captages" et "une aide ciblée aux petites communes grâce à un relèvement de la redevance pour pollution diffuse" acquittée par les agriculteurs. Un dossier que l'ancienne ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, avait indiqué souhaiter rouvrir, quelques mois avant la démission du gouvernement dont elle faisait partie.

18.11.2025 à 10:43

Coupe Davis: le N.1 mondial Carlos Alcaraz blessé et forfait

FRANCE24

"Je suis vraiment désolé d'annoncer que je ne pourrai pas jouer", a écrit sur son compte X la principale tête d'affiche du "Final 8" de la compétition, expliquant souffrir d'un "oedème (...) à la jambe droite" deux jours après la finale du Masters de Turin perdue contre son grand rival Jannik Sinner (2e), durant laquelle il avait contracté cette blessure. Selon un communiqué de la Fédération espagnole de tennis (RFET), le N.1 mondial a rejoint lundi ses équipiers à Bologne, où il a passé des examens médicaux qui ont révélé "une surcharge musculaire importante avec un oedème marqué dans l'ischio-jambier de sa jambe droite". Alcaraz, dont la saison s'achève ainsi sur un bilan de huit titres dont deux Grand Chelem, "rentrera dès mardi en Espagne", a précisé la RFET. Son forfait est un coup dur pour les organisateurs de la Coupe Davis, déjà privés des deux meilleurs joueurs italiens (le 2e mondial Jannik Sinner et le 8e Lorenzo Musetti) pour cette première édition de la phase finale en terres italiennes, après plusieurs années où elle s'est disputée à Malaga. Le joueur le mieux classé - et seul membre du top 10 - à Bologne sera le N.3 mondial Alexander Zverev. En l'absence d'Alcaraz, l'équipe d'Espagne sera emmenée par Jaume Munar (36e). Le capitaine David Ferrer a également sélectionné Pablo Carreno (89e) et Pedro Martinez (95e), et le spécialiste du double Marcel Granollers. La République tchèque comptera elle sur Jiri Lehecka (17e), Jakub Mensik (19e) ou Tomas Machac (32e) en simple.

18.11.2025 à 10:42

Chine : le boom du recyclage des batteries de voitures électriques

Eudeline BOISHULT

Avec la première génération de véhicules électriques arrivant en fin de vie, la Chine est confrontée à un nouveau problème : comment recycler et réutiliser les milliers de batteries issues des véhicules électriques ? Nos correspondants, Eudeline Boishult et Jan Camenzind Broomby, sont allés constater sur le terrain la deuxième vie de ces batteries électriques.

18.11.2025 à 10:37

Reprise d'industrie en difficulté: la difficile équation du bon repreneur

FRANCE24

Le dossier Novasco en donne un exemple criant: un an seulement après avoir repris l'aciériste anciennement nommé Ascométal, le fonds britannique Greybull se retrouve voué aux gémonies par le gouvernement. Le ministre délégué chargé de l'Industrie Sébastien Martin a annoncé lundi son intention de "saisir les tribunaux" contre le fonds, alors que l'aciériste s'apprête à changer une nouvelle fois de mains avec à la clé la fermeture de plusieurs sites industriels et 500 emplois supprimés. "Quand vous êtes dans une situation critique, si n'importe qui passe par là et fait une proposition, vous regardez", synthétise un bon connaisseur de l'industrie auprès de l'AFP. Ce n'est pas le premier fleuron historique à devoir se mettre sous la protection du tribunal de commerce. Concurrence internationale, inflation des coûts ou érosion des recettes... Les causes sont diverses, les conséquences se ressemblent souvent: emplois supprimés, grogne locale, sentiment d'abandon. "Un emploi industriel, c'est trois emplois induits dans la région. Les caméras, les politiques, tout le monde s'en mêle et il devient compliqué d'étudier sereinement les offres" de reprise, poursuit la source. Incertitudes inévitables A charge au tribunal de commerce de s'assurer de la crédibilité d'un candidat à la reprise. Il prend au préalable les avis des administrateurs judiciaires, des mandataires judiciaires qui représentent les intérêts des créanciers, du ministère public et des représentants des salariés. "Qu'il y ait des incertitudes sur la capacité d'un repreneur à faire face à ses obligations, c'est inhérent au monde de l'entreprise", observe auprès de l'AFP l'avocat spécialisé dans le redressement d'entreprise, Jean-François Puget. Trois critères doivent en pratique guider les choix, poursuit cet associé du cabinet Cornet Vincent Ségurel: "la poursuite pérenne de l'activité de l'entreprise, le maintien de l'emploi, l'apurement du passif". "Il faut regarder l'historique de l'éventuel repreneur, percevoir sa compréhension intime du métier et des savoir-faire" et bien sûr "évaluer sa solidité financière", estime auprès de l'AFP Stéphane Gorce, président de la Société des Ingénieurs Arts & Métiers et bon connaisseur du monde de l'industrie. Se pose en outre la question délicate de l'éventuel passage sous pavillon étranger d'un fleuron national. Mais le candidat idéal ne se présente pas toujours. "Quel investisseur aujourd'hui va mettre 200 millions d'euros pour remettre sur pied un outil industriel" comme Novasco, alors que "les usines de sidérurgie européennes tournent à moins de 65% de leur capacité" et que le plan acier européen devant protéger la filière de la concurrence étrangère n'est, à date, "ni validé ni a fortiori mis en œuvre", déplore Bruno Jacquemin, délégué général de A3M (extraction minière, métallurgie, sidérurgie et recyclage des métaux). Liquidation parfois préférable "Si aucun repreneur n'apparaît vraiment viable, on voit de plus en plus des tribunaux qui préfèrent liquider plutôt que continuer avec un énième" acheteur, observe Me Puget. Un temps candidats à la reprise de Novasco, deux repreneurs en série d'industriels, ACI Groupe et Europlasma, ont vu leur étoile pâlir dernièrement. Le premier, créé en 2019 par Philippe Rivière et Patrice Rives, a demandé fin septembre son placement en redressement judiciaire à Lyon, décision qui a poussé le ministre de l'Economie Roland Lescure à commander un "audit" sur cet acteur qui emploie 1.600 salariés. Le second a fait l'objet d'un droit d'alerte économique du CSE d'une des entreprises reprises, Fonderie de Bretagne. Dans la foulée, le cabinet de Sébastien Martin a annoncé un comité de suivi pour s'assurer que le repreneur tienne les engagements prononcés à la barre du tribunal de commerce.

18.11.2025 à 10:33

Milipol 2025 : le marché de la sécurité mondiale explose

Christophe DANSETTE

Le salon Milipol, grand-messe mondiale de la sécurité intérieure, a été inauguré ce mardi par le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, à Villepinte. Plus de 1 200 exposants, 175 délégations étatiques et 32 000 visiteurs sont attendus jusqu'à vendredi pour une édition record, portée par un marché mondial en plein boom.

18.11.2025 à 10:31

"Le cliché de l'année" : l'incroyable photographie d'un saut en chute libre aligné avec le soleil

Jules BOITEAU

À la Une de la presse ce mardi 18 novembre 2025, les réactions dans la presse américaine à la première visite du prince saoudien aux États-Unis depuis l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Deux enquêtes sur le piège du narcotrafic pour les mineurs en France. De nouvelles recherches scientifiques pour comprendre pourquoi les humains utilisent plus leur main droite que leur main gauche. Et enfin, la photo de l'année : un incroyable cliché d'un saut en chute libre aligné avec le soleil.

18.11.2025 à 10:31

En Ukraine, le travail de Sisyphe des ingénieurs d'une centrale électrique

FRANCE24

Cette installation de l'opérateur privé DTEK, où l'AFP a pu se rendre dans le cadre d'une visite de presse pour échanger avec des interlocuteurs choisis et à condition de ne pas en révéler la localisation, a été endommagée à plusieurs reprises par des tirs russes en octobre et en novembre. Sur place, des volutes de fumée s'élèvent d'un imposant générateur, encore en feu, au centre d'un amalgame de métal noirci qui fut le coeur de la centrale. Autour des installations, de larges sacs de sable protègent les infrastructures critiques, certains criblés d'impacts. Un employé soulève des décombres une plaque de carbone marquée d'inscriptions en cyrillique: le fragment d'aile d'un drone Gueran-2. "Sisyphe était puni pour ses péchés. Nous, c'est un peu différent... On ne sait pas pourquoi on a été puni", résume Oleksandre, responsable chargé de la production dans cette centrale, âgé de 53 ans. Figure de la mythologie grecque devenue proverbiale, Sisyphe était condamné par les dieux à pousser éternellement un rocher jusqu'au sommet d'une montagne pour le voir retomber sans cesse et devoir recommencer. Un labeur répétitif, pénible et par certains aspects absurde. Si Oleksandre voit la similitude avec son propre effort à réparer la centrale, il assure qu'il "continuera à hisser cette pierre jusqu'au sommet de la montagne" en espérant qu'elle retombe un jour de l'autre côté, russe, et non du sien. "Frustration" En attendant, "nous retroussons nos manches, nous nous remettons au travail", poursuit Oleksandre, tout en énumérant les émotions qu'il ressent après chaque frappe: "frustration, colère..." Depuis des semaines, la Russie intensifie ses attaques de drones et de missiles sur l'Ukraine, ce que Kiev qualifie de stratégie visant à épuiser la population en lui faisant subir le froid et l'obscurité pendant l'hiver. Lors des hivers précédents, des millions de personnes ont été privées d'électricité en plein cœur de l'hiver. Les frappes russes de ces dernières semaines ont déjà touché de nombreuses centrales éléctriques et installations gazières, provoquant des coupures de courant à travers le pays. Après les premières attaques sur leur centrale, les ingénieurs étaient parvenus à lui faire retrouver 100% de ses capacités, puis "ce qui devait arriver arriva": une nouvelle frappe, encore plus dévastatrice. Cette attaque, qui a eu lieu au cours des dernières semaines, "a été la plus grave des quatre dernières années parmi toutes ces dizaines d'attaques que notre station a subie", explique Oleksandre. L'équipe avait été placée en alerte dès qu'elle a reçu l'annonce que des avions russes s'apprêtaient à faire feu. A ce moment là, "c'est impossible de ne pas avoir peur", raconte Oleksandre: "Mais tout le monde se rassemble, fait son travail et se soutient mutuellement". Lors de la dernière frappe, malgré les dégâts, les employés sont parvenus à maîtriser l'incendie pour qu'il ne s'étende pas. Et le personnel s'en est sorti indemne, à l'abri dans un atelier. "Encore vivant" Dans les bureaux de la centrale, le chaos témoigne de l'impact: les murs se sont affaissés et la grande mosaïque soviétique qui trônait autrefois dans le hall s'est répandue au sol. Eclairé par la lueur des lampes suspendues au plafond éventré, Vassyl, un superviseur de garde âgé de 58 ans, se souvient encore du "décor" qui lui est "tombé sur la tête". "Mais je suis encore vivant", lance-t-il, voyant dans son travail sa "ligne de front" personnelle. Son fils, âgé de 25 ans, combat lui au sein de l'armée depuis le début de l'invasion russe en 2022. La réparation des installations endommagées demande des efforts mais aussi des fonds, l'Ukraine restant très dépendante de l'aide de ses partenaires européens pour restaurer ses capacités. "Le défi le plus proche est l'hiver. Pour nous, passer l'hiver dans de telles conditions est très difficile, cela demande beaucoup d'efforts", confirme Oleksandre, qui comme beaucoup "rêve que la guerre se termine". Malgré les défis, "nous n'abandonnerons pas, nous travaillerons et nous restaurerons", lance-t-il.

18.11.2025 à 10:25

Mondial 2026 : l'Allemagne et les Pays-Bas vainqueurs et qualifiés

L'Equipe TV

L'Allemagne a écrasé la Slovaquie, tandis que les Pays-Bas ont battu la Lituanie. Les deux nations sont qualifiées pour la Coupe du monde 2026.

18.11.2025 à 10:14

"Pas en notre nom" : des Afrikaners dénoncent les accusations de "génocide blanc" par Trump

Eunice MASSON

Alors que Washington va favoriser les demandes d’asile des Sud-Africains blancs, un collectif d’Afrikaners a publié une lettre ouverte pour réfuter les accusations de "génocide" avancées par Donald Trump. Une polémique qui ravive les divisions politiques et identitaires au sein du pays. 

18.11.2025 à 09:55

Après le passage de l'ouragan Melissa à Cuba, le difficile travail de reconstruction

FRANCE24

Mais beaucoup reste à faire pour que les habitants des provinces orientales de l'île retrouvent un semblant de normalité après le passage de l'ouragan qui a frappé un pays déjà affaibli par une grave crise économique, des pénuries chroniques et une épidémie de chikungunya. "En cherchant des morceaux de tôle et des petites choses, j'ai reconstruit ma petite cabane. Et me voilà", raconte Rosa Citra, devant sa modeste habitation au sol en terre battue. Avant le passage de Melissa, qui a touché Cuba le 29 octobre en catégorie 3 (sur 5) avec des vents soufflant à 195 km/h, l'octogénaire s'était réfugiée chez sa petite-fille, avec quelques habits et son téléviseur. "Le reste, je l'ai laissé ici parce que je ne pensais pas qu'il allait arriver ce qui est arrivé (...) La plupart des choses ont été perdues", explique-t-elle, contente cependant d'avoir pu enfin passer une première nuit chez elle. Aucune perte humaine n'a été déplorée par les autorités cubaines qui avaient mis 735.000 personnes à l'abri dans cinq provinces, alors qu'au moins 76 personnes ont perdu la vie dans l'ensemble des Caraïbes à cause de Melissa. Mais 150.000 habitations ont été endommagées et quelque 50.000 personnes n'ont toujours pas regagné leur maison, selon les dernières évaluations de l'ONU. Près de 160.000 hectares de culture ont été dévastés. A El Cobre, dans la province de Santiago de Cuba, environ la moitié des 7.000 habitants n'ont toujours pas d'électricité, raconte par téléphone à l'AFP le prêtre Rogelio Dean, en charge du sanctuaire de la ville. "L'approvisionnement en eau de la localité fonctionne, même si la qualité de l'eau n'est pas encore optimale", ajoute le religieux qui, au beau milieu des travaux de reconstruction, souffre du chikungunya, comme de nombreux autres habitants. "Nous avons des médecins (...) qui font un travail admirable pour soigner les personnes qui ont été contaminées, même après avoir terminé leur service", souligne-t-il, alors que l'épidémie de cette maladie virale transmise par le moustique, survenue en juillet, s'est propagée à l'ensemble du pays. Environ 30% des 9,7 millions de Cubains ont déjà été touchés par ce virus ou par la dengue, selon les autorités sanitaires. "Beaucoup pleuré" Outre le rétablissement progressif du courant et le dégagement des routes, le gouvernement a distribué des tôles pour aider à la reconstruction des habitations, même si la quantité n'est pas suffisante. "On m'a donné seulement vingt-trois tôles, il m'en faut quarante-neuf pour couvrir toute la maison (...) on espère qu'ils auront la gentillesse de (...) nous donner ce qu'il faut", explique Moraima Lopez, 56 ans. En parallèle, la paroisse a organisé des groupes de volontaires pour aider aux travaux. "Nous avons reconstruit quatre maisons, dont une depuis zéro. Nous y avons laissé un monsieur qui vit seul, dans sa maison, bien à l'abri", raconte Yoismel Correa, qui mène de front son travail de chirurgien orthopédique et cette action volontaire. La province de Santiago de Cuba, la deuxième la plus peuplée du pays après La Havane, reste à ce jour celle qui connaît la récupération électrique la plus lente. En début de semaine, 58% des foyers avaient retrouvé du courant, contre la quasi-totalité dans les autres provinces de l'est, selon le ministère de l'Énergie. L'aide internationale continue d'arriver, notamment en provenance de l'ONU, de l'Union européenne, de Chine, du Venezuela, du Mexique et d'autres pays de la région. Deux avions d'aide humanitaire, affrétés par l'archidiocèse de Miami, sont par ailleurs arrivés à Santiago et Holguin. Le représentant des Nations Unies à Cuba, Francisco Pichon, a toutefois rappelé la semaine dernière à l'ONU que Cuba, en raison de l'embargo américain, faisait face à "une véritable inégalité dans l'accès aux financements pour répondre aux urgences". Exclue des institutions financières internationales, l'île communiste a moins d'outils "par rapport à d'autres petits États insulaires en développement de la région, qui peuvent accéder à des mécanismes d'assurance contre les catastrophes", souligne-t-il. Pour le père Rogelio, "le plus grand obstacle" pour la reconstruction reste aujourd'hui le moral des habitants. "Les gens ont beaucoup pleuré, ils sont très démoralisés", constate-t-il.
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