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13.11.2025 à 17:01

Budget: le gouvernement subit un revers sur la taxation des retraités à la reprise des débats

FRANCE24

La copie initiale du budget de l'Etat pour 2026 prévoit de remplacer l'abattement de 10% dont les retraités bénéficient sur leur pension, par un abattement forfaitaire de 2.000 euros, avec un rendement attendu de 1,2 milliard d'euros. L'objectif, selon la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, serait de créer de "la solidarité entre retraités" en permettant une "baisse d'impôt pour 1.6 million" des plus modestes, tout en augmentant celui des autres. Mais la mesure a provoqué une levée de boucliers lors de son examen en première lecture à l'Assemblée. L'essentiel de la gauche, de l'alliance RN-UDR et des députés LR ont joint leurs voix pour l'effacer. "Il est hors de question de s'attaquer au pouvoir d'achat (...) de ceux qui ont travaillé toute leur vie", a tonné Laurent Wauquiez, patron du groupe Les Républicains. Le communiste Nicolas Sansu a rappelé que la mesure provoquerait une hausse d'impôt "dès 1667 euros de pension mensuelle". Jean Philippe Tanguy (RN) a fustigé une proposition participant à faire des retraités "les nouveaux bouc émissaires d’un système en échec". A l'inverse, le député macroniste Guillaume Kasbarian a salué une proposition "courageuse" et fustigé ceux qui "refusent" de supprimer "l'un des nombreux avantages fiscaux des retraités" par "crainte électorale". Ce vote intervient à la reprise de l'examen du budget de l'Etat dans l'hémicycle après 9 jours de pause. C'est le budget de la Sécu qui avait pris place au Palais Bourbon, avec le vote emblématique mercredi de la "suspension" de la réforme des retraites de 2023, l'une des conditions de la non-censure des socialistes du gouvernement de Sébastien Lecornu. L’examen du texte n’a pu aller à son terme mercredi soir, mais Amélie de Montchalin a redit jeudi que "l’ensemble des amendements votés ont été transmis au Sénat". Pour le budget de l’État, la tâche s’annonce tout aussi ardue: plus de 2.100 amendements restant à examiner sur la seule première partie, consacrée aux recettes. Un vote aurait dû avoir lieu sur ce volet le 17 novembre, mais gouvernement et Assemblée ont acté qu'il n'y en aurait pas. Un vote sur la partie "recettes" n'est pas non plus assuré. L'ensemble du texte doit être transmis au Sénat le 23 novembre à minuit, selon les délais constitutionnels. "Faire traîner les débats" Le député LFI Aurélien Le Coq a accusé dans l'hémicycle le gouvernement de "vouloir faire trainer les débats", et empêcher un vote, comme sur le budget de la Sécu. Cela "dépend de vous, il n'y a pas lieu de polémiquer", lui a rétorqué la ministre. Comme sur le budget de la Sécu, certains groupes n’ont pas forcément envie d’aller jusqu’au bout et pourraient jouer la montre. "Face aux horreurs votées, on n’a pas intérêt à aller au vote", dit un cadre Renaissance, ajoutant que vu le nombre d'amendements restants, il n’y a pas besoin de faire obstruction, mais de "prendre le temps du débat". Une multitude de taxes reste à examiner, dont celle sur les petits colis, qui suscite une attention particulière alors que la polémique autour du géant du e-commerce Shein agite le débat public. Ou encore la hausse des droits de timbre pour obtenir un titre de séjour, décriée par la gauche. Avant la pause sur le budget de l'Etat, les députés s’étaient attaqués aux mesures les plus emblématiques, notamment sur la taxation des plus riches. Si la gauche a échoué à faire adopter sa "taxe Zucman", plusieurs impôts visant les multinationales ou les superdividendes ont été votés, ulcérant le camp gouvernemental qui a dénoncé une "folie fiscale".

13.11.2025 à 17:01

13-Novembre : une journée de recueillement dix ans après les attentats de Paris et Saint-Denis

FRANCE 24

Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, la France a rendu hommage aux victimes jeudi. Le président de la République, Emmanuel Macron, s'est rendu sur tous les lieux touchés par les attaques terroristes qui ont fait 132 morts et des dizaines de blessés.

13.11.2025 à 16:57

Quand la Corée du Sud se met à l'heure du bac

FRANCE24

L'image des lycéens concentrés et nerveux et des parents émus et stressés devant les centres d'examen est universellement partagée. Mais en Corée du Sud, cette journée dépasse le cadre scolaire. Pendant l'épreuve de compréhension orale d'anglais entre 13H05 et 13H40, le ministère des Transports impose une interdiction pour tous les décollages et atterrissages. Jeudi, ce sont donc 140 vols, dont 75 internationaux, qui sont touchés par cette décision, a dénombré le ministère auprès de l'AFP. "Je suis vraiment nerveux, mais je me suis tellement préparé. Je vais faire de mon mieux", explique à l'AFP Kim Min-jae, 18 ans, au moment d'entrer dans son centre d'examen à Séoul avant 8H00. Ses parents étaient "encore plus nerveux" que lui lorsqu'il a quitté la maison. "Ils ont essayé de s'assurer que j'avais tout ce dont j'ai besoin pour l'examen", dit-il en souriant. Pour éviter une circulation matinale trop dense qui pourrait provoquer des retards d'étudiants, certains services publics et des banques demandent à leurs employés de commencer une heure plus tard. Les vidéos de la police accompagnant en urgence des étudiants retardataires vers les salles d'examen connaissent chaque année d'énormes succès. De bons résultats à cet examen d'un jour - connu sous le nom de "Suneung" - sont essentiels pour s'assurer une place dans les meilleures universités du pays. Contrairement au bac en France qui est ou réussi ou raté, le Suneung est un test qui sert à classer les étudiants selon leur note globale. Plus l'étudiant se trouve haut dans le classement, plus il aura de choix. Devant le lycée Yongsan au cœur de la capitale sud-coréenne, les premiers étudiants, souvent accompagnés par leurs parents, arrivent dès 6H30. Une dizaine de lycéens de Seconde et de Première sont aussi présents pour soutenir leurs aînés: "Obtenez 100 points au Suneung!" est-il écrit sur leurs banderoles tandis qu'ils scandent des chants d'encouragements à chaque fois qu'un étudiant présente sa convocation. "Je suis venu ici pour apporter mon soutien à mes camarades. Etre ici me motive pour étudier plus dur encore lors des deux prochaines années afin de préparer mon propre Suneung", explique Kang Dong-woo, 16 ans. Pas d'algue mais du riz Le Bac est aussi associé à de nombreuses croyances et superstitions: ce jour-là, il faut éviter de manger de la soupe aux algues car ses brins glissants et gluants pourraient faire "glisser et chuter" les étudiants. En revanche, le gâteau de riz est recommandé en raison des vertus collantes de l'aliment qui permet aux connaissances de rester "collées" dans la tête de l'élève. Après avoir jeté un dernier regard tendre à leur enfant devant le centre d'examen, certains parents se rendent directement à l'église ou dans des temples. "Je vais dans un temple bouddhiste près de chez moi avec d'autres mères pour prier", raconte à l'AFP Han Yu-na, une femme de 50 ans. Celle-ci cale même ses prières en fonction de l'emploi du temps des épreuves, faisant des pauses entre les différentes matières et déjeunant lorsque son fils déjeune. "Mon fils Young-woo, j'espère que tu donneras le meilleur de toi-même jusqu'à la fin. Je t'aime", lui a-t-elle dit dans un ultime message. Plus de 550.000 étudiants sont inscrits à l'édition 2025. Cette année, l'admission à l'université est aussi conditionnée par le comportement des étudiants. Devant la hausse des cas de harcèlement moral, devenu un problème social majeur en Corée du Sud, le gouvernement a décidé de rendre obligatoire la prise en compte d'éventuels dossiers de violence alors que ce n'était auparavant qu'une recommandation.

13.11.2025 à 16:47

Les grévistes de Boeing votent pour la 5e fois, sur une offre encore revalorisée

FRANCE24

C'est la cinquième fois depuis fin juillet que les adhérents du District 837, branche locale du syndicat des machinistes (IAM), sont consultés sur leur prochain contrat social, qui doit régenter leurs conditions salariales et autres avantages pour les cinq prochaines années. La dernière consultation, le 26 octobre, avait donné une victoire sur le fil au "non", à 51% contre 49%. Les négociateurs du syndicat "recommandent l'acceptation de cette offre", a indiqué lundi le District 837 dans un communiqué, précisant qu'en cas de ratification, le travail pourrait reprendre dès dimanche. La grève a atteint son centième jour. "Avec les vacances de fin d'année qui approchent, nous voulons faire en sorte que tout le monde retourne travailler et fournir une stabilité pour vous et vos familles avec de meilleurs salaires, assurance santé et jours de congés garantis", a indiqué lundi Steve Parker, président de la branche Défense, Espace et Sécurité (BDS) de Boeing, dans un message adressé aux employés concernés. Selon lui, la nouvelle proposition a été concoctée à partir des derniers retours des ouvriers qui souhaitent "davantage d'argent immédiatement plutôt que recevoir des actions de Boeing". Ainsi, la prime de ratification est portée à 6.000 dollars au lieu de 3.000 précédemment mais, de ce fait, aucune distribution de titres boursiers n'aura lieu dans ce cadre. Emploi garanti Par ailleurs, les employés ayant cumulé plus de 80 heures de vacances - le plafond - pourront se faire payer le surplus au lieu de le perdre au 31 janvier. Et le groupe "garantit" que tous les grévistes retrouveront un poste de travail et "personne ne sera transféré" sur un autre site. Boeing a en effet activé un plan de gestion de crise le 4 septembre, et lancé le recrutement d'ouvriers "permanents" pour remplacer les grévistes. Ces derniers n'étaient par conséquent pas sûrs, jusqu'à cette dernière offre de la direction, de retrouver un poste immédiatement à la fin de la grève ni dans la même usine. Sans changement par rapport à l'offre précédente, le salaire annuel de base va passer de 75.000 dollars en moyenne à 109.000 dollars au terme des cinq ans de l'accord social. Depuis le 4 août, environ 3.200 employés de sites à St. Louis et St. Charles dans le Missouri, et à Mascoutah dans l'Illinois, ont cessé le travail. Sont notamment fabriqués dans ces usines les avions de combat F-15 et F-18, l'appareil de formation des pilotes T-7 Red Hawk, ainsi que le drone MQ-25. Les négociateurs du groupe et du syndicat sont déjà tombés d'accord à plusieurs reprises depuis l'été sur un projet mais les adhérents ont systématiquement voté "non" (27 juillet, 3 août, 12 septembre et 26 octobre). En septembre, les syndiqués avaient élaboré et pré-ratifié leur propre offre mais elle a été rejetée par l'avionneur. Beaucoup de grévistes ont pris un autre emploi pour subvenir à leurs besoins pendant cet arrêt de travail, l'aide financière versée par le syndicat étant assez réduite. Une grève de plus de cinquante jours, suivie par plus de 33.000 ouvriers syndiqués auprès de l'IAM, a bloqué à l'automne 2024 plusieurs usines cruciales de Boeing dans la région de Seattle (nord-ouest), fabriquant des avions commerciaux dont son modèle le plus vendu, le 737 MAX. L'accord social ratifié, le troisième soumis aux votes, prévoyait notamment un bonus de ratification de 12.000 dollars et une hausse salariale de 38% sur quatre ans.

13.11.2025 à 16:43

Chili: à Nuevo Amanecer, les sans-papiers craignent d'être expulsés après la présidentielle

FRANCE24

En bordure d'une ancienne décharge du nord de Santiago, quelque 2.000 familles s'entassent dans un dédale de maisons en briques ou planches en bois pourvues de toits en tôle, le long de rues terreuses. A Nuevo Amanecer ("nouvelle aube", en français), nombreux sont les migrants sans papiers, aujourd'hui dans la ligne de mire du favori d'extrême droite, José Antonio Kast, qui promet de les expulser en cas de victoire. "S'ils veulent me faire partir, je ne pourrai rien y faire. Mais partir de moi-même, non. Ma vie est ici", assure la mère de famille de 30 ans. Avec son mari et ses enfants, aujourd'hui âgés de 13, 12 et 8 ans, elle a franchi en 2020 à pied la frontière depuis la Bolivie, avant de s'installer un an plus tard dans le bidonville. Avec l'aide d'autres migrants, la famille a construit une petite maison en ciment et briques. "Je suis venue ici chercher une meilleure vie pour mes enfants, mais aujourd'hui j'ai de nouveau peur", confie-t-elle, disant avoir quitté un pays "en plein chaos", sans que la situation ne se soit améliorée depuis. La plupart des habitants du bidonville viennent du Venezuela, d'Haïti, du Pérou et de Colombie. La campagne électorale au Chili a été dominée par les questions de sécurité et d'immigration. En dix ans, le taux d'homicides y est passé de 2,5 à 6,7 pour 100.000 habitants. Parallèlement, en sept ans, la population étrangère a doublé, pour atteindre 8,8% des habitants en 2024, selon des chiffres officiels. "Nulle part où aller" José Antonio Kast, donné favori comme Jeannette Jara de la coalition de centre gauche au pouvoir, promet d'expulser les 330.000 sans-papiers recensés et d'ériger un mur à la frontière pour empêcher les nouvelles arrivées. Même si Mme Jara, qui entend renforcer le contrôle migratoire, pourrait arriver en tête dimanche, les sondages la donnent perdante au second tour face à M. Kast. "Imagine, ils me renvoient au Venezuela alors que je n'ai pas de maison là-bas", soupire Suhey Garcia, dont le mari travaille au noir comme maçon. Malgré la précarité du bidonville, ses habitants ne souhaitent pas en partir. Ils disposent de l'eau courante même s'il n'y a pas de système d'égouts. Pour l'électricité, ils se branchent clandestinement sur le réseau public. Depuis le gouvernement du président sortant Gabriel Boric, les migrants doivent entrer de manière légale pour pouvoir demander une régularisation. Même sans papiers, ils ont cependant accès aux services de santé et leurs enfants peuvent être scolarisés. A l'approche du scrutin présidentiel, l'inquiétude grandit face à la perspective d'expulsions massives promises par des candidats comme José Antonio Kast ou le libertarien Johannes Kaiser, alors qu'une grande partie de la population associe l'insécurité à l'arrivée massive de migrants. "C'est injuste, on est des êtres humains. Je ne suis pas venue ici pour commettre des délits. Pourquoi nous mettre tous dans le même sac?", interroge Mme Garcia. Nancy Guevara, une Colombienne de 45 ans arrivée au Chili en 2024, s'est installée à Nuevo Amanecer après avoir fait la rencontre d'un Haïtien en situation irrégulière comme elle. Interrogée sur les promesses électorales visant les sans-papiers, elle juge, elle aussi, ces discours "injustes". "Tout le monde mérite une chance", dit-elle. Même les migrants régularisés se disent inquiets. Wilmer Carvajal, un Péruvien de 40 ans vivant au Chili depuis 13 ans, redoute les mesures qu'adopterait un gouvernement d'extrême droite, bien que sa situation soit légale. "Ils disent qu'ils vont expulser les immigrés, les campements et tout le reste (...) Mais nous n'avons nulle part où aller", affirme-t-il. "Si on nous expulse, il ne nous restera qu'à aller dormir dans la rue", déplore ce vendeur ambulant de jus de fruits.

13.11.2025 à 16:43

Des militants propalestiniens se hissent sur la Porte de Brandebourg à Berlin

FRANCE24

Six militants vêtus de gilets de sécurité ont conduit un élévateur sur la place touristique bondée à midi, et trois d'entre eux ont rapidement utilisé l'engin de chantier pour monter au sommet du monument haut de 26 mètres. L'action militante s'est déroulée "très rapidement", a déclaré Florian Nath, porte-parole de la police de Berlin, à l'AFP sur place. "Nous étions là en quelques minutes, mais la nacelle était déjà en train de monter, et nous ne l'avons pas arrêtée à ce moment-là car cela aurait été trop dangereux en cas d'accident ou de chute." Les trois militants hissés ont ensuite déployé une bannière portant l'inscription "Plus jamais de génocide - liberté pour la Palestine", et ont allumé des feux de Bengale. Les trois militants restés au sol se sont eux enfermés dans la cabine de l'élévateur, et la police a brisé une vitre pour pouvoir les arrêter. Une équipe spéciale de la police a grimpé sur la Porte pour arrêter les autres militants et les faire redescendre lors d'une opération qui a duré environ une heure et demie, a précisé M. Nath. Les six militants ont été placés en garde à vue pour plusieurs infractions présumées, dont intrusion illégale. Les enquêteurs devaient vérifier si l'usage de la nacelle avait causé des dommages au monument du XVIIIe siècle. La Porte de Brandebourg a déjà subi dans le passé l'assaut de manifestants qui voulaient ainsi profiter de la visibilité de ce monument national. Comme ailleurs, l'émotion suscitée par le conflit au Proche-Orient a entraîné une radicalisation des opinions en Allemagne, pays où il trouve une résonance particulière en raison de sa responsabilité dans la Shoah.

13.11.2025 à 16:41

Bruno Retailleau, retour en terrain connu au Sénat avec 2027 dans le viseur

FRANCE24

A minuit dans la nuit de mercredi à jeudi, le président des Républicains est formellement redevenu sénateur de Vendée, après avoir respecté le délai légal d'un mois postérieur à la nomination de son successeur Laurent Nuñez au ministère de l'Intérieur. Ce remaniement avait suivi la démission retentissante du premier gouvernement Lecornu... Provoquée, selon de nombreux responsables, par Bruno Retailleau lui-même lorsqu'il avait remis en cause sa participation à l'exécutif, s'attirant de nombreuses critiques. Pour revoir l'ex-locataire de Beauvau dans l'hémicycle du Palais du Luxembourg, il faudra néanmoins probablement patienter jusqu'à la semaine prochaine: en déplacement à Lille jeudi dans le cadre d'un "tour de France" des militants, le chef de la droite ne sera pas à Paris. Son fauteuil l'attend. "Il reprendra très naturellement sa place parmi les siens", se réjouit Didier Mandelli, le vice-président du Sénat élu lui aussi en Vendée. En quête d'un "socle" "Il revient ici avec une autre image, un autre rayonnement, une autre dimension. Ce n'est plus le Bruno qui nous avait quitté il y a un an. C'est désormais un ancien ministre, un président de parti. Il aura une place puissamment singulière dans notre groupe", prolonge Max Brisson, porte-parole du groupe LR, principale force du Sénat. Un rôle singulier, oui, mais pas de fonction exécutive: le patron de LR ne reprendra pas les rênes du groupe parlementaire, qu'il a pourtant tenues pendant dix ans entre 2014 et 2024. Formant un duo solide avec le président du Sénat Gérard Larcher, avec lequel il a déjeuné mercredi. Depuis la nomination du Vendéen dans le gouvernement de Michel Barnier, la présidence du groupe est en effet assurée par Mathieu Darnaud, sénateur de l'Ardèche. Un proche de Gérard Larcher qui "n'est pas un président par intérim", martèle un haut responsable du Sénat, assurant qu'il n'a jamais été question pour Bruno Retailleau de réclamer son ancien poste. La situation n'a pas manqué d'être soulignée ces derniers jours par les soutiens de Laurent Wauquiez, rival interne de l'ex-ministre qui préside, lui, le groupe LR de l'Assemblée. "Bruno ne s'intéresse qu'à son retour au Sénat. Il fait tout pour essayer de retrouver un appui, un socle, parce qu'il a l'impression que le monde se dérobe sous ses pieds", avance un proche du chef des députés. Le patron du parti gaulliste arrive néanmoins en terrain conquis au Sénat, où ses soutiens sont beaucoup plus nombreux qu'à l'Assemblée nationale. Ici, ses troupes ont même globalement soutenu sa décision de ne pas participer au deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu. "Remonter sur le cheval" "On aurait préféré qu'il reste, mais dans d'autres conditions", explique la sénatrice de Charente-Maritime Corinne Imbert. "Ca lui a coûté, mais il a eu le courage de renoncer pour ne pas avoir à s'asseoir sur ses convictions". "Cela été un mauvais épisode", reconnaît Max Brisson, "mais il sera désormais jugé dans sa capacité à remonter sur le cheval, trouver un chemin pour la droite française et construire un projet politique". Au Sénat, ses proches l'ont encouragé à sillonner la France pour rencontrer les militants. "C'est important pour lui qu'il aille à leur rencontre, pour expliquer son parcours à Beauvau, sans doute aussi pour expliquer les raisons de son départ. C'est nécessaire", insiste Didier Mandelli. Tous, toutefois, s'attendent à le voir prendre position comme sénateur sur plusieurs sujets majeurs. Il sera notamment attendu au tournant sur le dossier algérien. La "ligne ferme" qu'il prônait a été vivement critiquée mercredi après la libération de l'écrivain Boualem Sansal, de nombreuses voix - dont l'Elysée - mettant en avant la réussite du dialogue diplomatique dans cette affaire. La voix du Vendéen risque également de se faire entendre lors de l'examen du budget, en passe de s'ouvrir au Sénat. En qualifiant mercredi de "capitulation" le vote par l'Assemblée de la "suspension" de la réforme des retraites, Bruno Retailleau a déjà posé les bases du débat.

13.11.2025 à 16:41

Dix ans après le 13-Novembre, une cérémonie d’hommage devant le Bataclan

FRANCE24

Dix ans après les attentats du 13-Novembre, une cérémonie d’hommage s’est tenue devant le Bataclan, où 90 personnes ont été assassinées.

13.11.2025 à 16:35

Jeux vidéo: sortie du nouveau Call of Duty, sous la pression de Battlefield

FRANCE24

La rivalité entre les deux franchises de tir à la première personne --qui rappelle celle entre les jeux de foot FIFA (renommé EA Sports FC) et PES (devenu eFootball)-- a façonné l'histoire du jeu vidéo depuis 20 ans, les poussant à innover constamment. Call of Duty revendique la place de numéro un, avec plus de 500 millions d'exemplaires vendus depuis le premier jeu en 2003 (à raison d'une sortie par an), selon son éditeur Activision Blizzard. Plusieurs moutures auraient dépassé les 20 millions de ventes. La toute dernière version se déroule en 2035, où une équipe de forces spéciales affronte un terroriste nicaraguayen apparemment revenu d'entre les morts, qui menace de "brûler le monde dans trois jours". Un choix risqué de la part des développeurs car les précédents épisodes situés dans le futur figurent parmi les moins appréciés des joueurs. Lasser son public Dans celui-ci, pas de jetpacks (pour se déplacer verticalement dans le décor), ni de course sur les murs, des dynamiques de jeu qui avaient déplu à de nombreux joueurs, explique à l'AFP Stephanie Snowden, directrice de communication chez Activision. Mais la possibilité nouvelle de rebondir sur les parois avec une sorte de double saut. Black Ops 7 fait le pari de rester proche des versions récentes, tout en cultivant le succès de numéros plus anciens: l'histoire s'inscrit dans la continuité de Black Ops 2 et 6 et plusieurs personnages et cartes déjà rencontrés reviennent. En étirant la formule, le risque pour Black Ops 7 est néanmoins de lasser son public. "La licence ne se renouvelle pas assez", estime Lou Martin, étudiant en marketing qui l'a testé à la Paris Games Week. La place de champion des jeux de tir de Call of Duty (CoD), d'habitude incontestable, pourrait cette année être plus disputée par son concurrent Battlefield 6, paru le 10 octobre et qui semble démarrer très fort. "Battlefield 6 connaît actuellement le plus gros succès de lancement de toute l'histoire" de la franchise, a révélé son éditeur Electronic Arts une semaine après sa sortie. Le jeu revendiquait "plus de 7 millions d'exemplaires vendus" à ce moment-là. Certains médias spécialisés estiment que la barre des 10 millions a désormais été franchie. Un rebond spectaculaire après un "Battlefield 2042", sorti en 2021, jugé décevant. Attaque frontale "Je pensais acheter Black Ops pour la fin d'année, mais Battlefield m'a fait changer d'avis", affirme Lou Martin. Battlefield attaque son rival sur tous les terrains avec des cartes plus petites que d'habitude en multijoueur et un mode "battle royale" où les joueurs s'éliminent les uns après les autres, qui concurrence celui très populaire de Call of Duty. Dans sa bande annonce il se moque même ouvertement des "skins" (la personnalisation esthétique du personnage incarné) inspirés de la pop-culture, présents dans les jeux de son adversaire. Mais Call of Duty, qui propose comme d'habitude un mode multijoueur, un mode zombie et une campagne cette fois-ci jouable en coopération à plusieurs, peut se reposer sur un public fidèle, comme Reda Mbarki, trentenaire qui travaille dans l'informatique. "Même s'il n'y pas assez de renouveau, en comparaison, je préfère CoD à la franchise Battlefield, trop complexe pour moi", affirme-t-il après avoir testé le jeu.

13.11.2025 à 16:35

Protection de l'enfance : l'accompagnement des majeurs, une opération "rentable" selon des associations

FRANCE24

Au-delà "d'une nécessité sociale et humaine", l'accompagnement de ce public vulnérable "est un investissement économique largement rentable pour les finances publiques", selon une étude publiée jeudi par le collectif Cause majeur ! En croisant des données de la Drees, de l'Insee, de France Travail, de l'Assurance maladie ou des impôts, ce collectif, qui regroupe une trentaine d'associations (Apprentis d'Auteuil, Sos Villages d'enfants ...) , s'est basé sur trois parcours de vie : un accompagnement jusqu'à 18 ans, un jusqu'à 21 ans et un jusqu'à 25 ans. Ses calculs, qui prennent en compte à la fois les dépenses (RSA, hébergement d'urgence...) et les recettes (cotisations sociales, patronales, impôts sur le revenu...) dans chacun des trois scénarios, concluent à un "gain net total de 1,8 million d'euros sur l'ensemble de la vie du jeune" en cas d'accompagnement jusqu'à 25 ans - "soit 21 fois le coût initial de son accompagnement jeune majeur". "Chaque euro investi dans l’accompagnement rapporte plusieurs fois sa valeur à la collectivité alors que les sorties sèches enferment les jeunes dans la précarité et coûtent bien plus cher à la société, humainement et financièrement", insiste Florine Pruchon, responsable du plaidoyer du collectif qui espère que l'exécutif se saisisse de cette "piste de réflexion". Depuis la loi Taquet de 2022, tout jeune majeur issu de la protection de l'enfance - ils sont selon les derniers chiffres officiels plus de 30.000 sur l'ensemble du territoire - et ne disposant pas de ressources ou d'un soutien familial suffisants a droit à un accompagnement matériel, éducatif et psychologique. Mais les manquements à ce principe, qui vise à éviter une bascule de ces jeunes aux parcours cabossés et tout juste sortis de l'adolescence dans la précarité, le chômage ou le sans-abrisme, restent nombreux. Ces derniers mois, la Cour des comptes et l'Igas, l'inspection générale des affaires sociales, ont coup sur coup pointé une mise en oeuvre très disparate selon les départements, qui ont compétence en la matière. "Gâchis social" Sur le terrain, des associations sont à pied d'oeuvre pour tenter de pallier l'absence de l'Etat, à l'image des Apprentis d'Auteuil qui ont mis en place un dispositif d'accompagnement, la Touline, en 2016. "On aide ces jeunes dans leurs démarches en termes d'accès au logement, à l'emploi et aux services de santé mais surtout on contribue à rompre leur isolement", explique Maxime Chopard, coordinateur du dispositif qui accompagne chaque année entre 1.500 et 2.000 jeunes dont une majorité d'ex-mineurs non accompagnés (MNA). Mais pour aider ce public au "parcours chaotique parfois traumatisant", il faut des financements publics "à la hauteur", ajoute-t-il. "Or pour la première fois, on va devoir fermer une Touline faute de financement. Au 1er janvier 2026, 110 jeunes vont rester sur le trottoir". Estimant que "la société a tout à gagner à accompagner" ces jeunes, l'ensemble des associations réunies dans Cause majeur ! appellent à l'instauration d'un véritable "droit opposable à l’accompagnement", à poursuivre cet accompagnement "jusqu’à 25 ans si nécessaire" et à un "financement pérenne" de l'Etat. "C'est quand même incompréhensible et absurde que ces jeunes qui ont été soutenus durant leur minorité soient livrés à eux-mêmes du jour au lendemain", relève Florine Pruchon, dénonçant un "vrai gâchis social". "Il est temps que les politiques mettent un terme aux logiques court-termistes."

13.11.2025 à 16:33

Au Kirghizstan, l'avenir incertain d'une rare forêt ancestrale de noyers

FRANCE24

Enfant, Mme Alicheva avait "peur d'y aller". "C'était impossible d'y marcher. Maintenant il y a moins d'arbres, la différence est grande", dit la septuagénaire en cassant des noix à Arslanbob (ou Arslanbap), village du Kirghizstan. En cette fin d'automne, le silence de cette forêt qui s'étend sur les contreforts d'une montagne de 4.200 mètres d'altitude est troublé par le bruissement des feuilles mortes remuées par les bâtons des femmes et enfants. Tous recherchent des noix, présentes ici depuis environ un millénaire et ressource économique cruciale dans la région de Djalal-Abad (centre). "C'est notre gagne-pain. Il n'y a pas d'autres options, uniquement les noix", résume Arno Narynbaïeva, 53 ans, qui en ramasse "depuis son enfance". Mais le fruit à coque est pris entre deux étaux: d'un côté les activités humaines, avec le surpâturage du bétail et les coupes illégales, de l'autre le réchauffement climatique. Ces noyers sont dispersés dans une forêt relique de 600.000 hectares, apparue il y a entre 10 et 50 millions d'années, qui "revêt une importance capitale pour le monde entier" car elle conserve "un important patrimoine génétique", avec des espèces ancestrales, explique l'expert forestier Zakir Sarymsakov. Sécheresse et vaches Mais les habitants des alentours interrogés par l'AFP soulignent l'enchaînement des mauvaises récoltes. "La chaleur est néfaste pour les noix: elles tombent, brûlent et noircissent", résume la ramasseuse, Mme Narynbaïeva. Au bazar, la revendeuse Jazgoul Omourzakova assure ne "pas avoir vu ça avant". "Dans les années 2000, on recevait d'importantes quantités, jusqu'à 15 tonnes par jour. Aujourd'hui, trois-quatre tonnes, ça diminue d'année en année", dit la quadragénaire, qui espère "continuer à en exporter en Russie". "Le climat se réchauffe, les noix perdent en qualité, elles rougissent. Nous devons expédier des cerneaux blancs (prisés en pâtisserie), mais il y en a de moins en moins", explique-t-elle. Car comme le souligne le spécialiste Zakir Sarymsakov, "le noyer supporte mal la chaleur". Ce qui est de mauvais augure car l'Asie centrale s'est réchauffée d'environ 1,5°C en trois décennies, deux fois plus que la moyenne mondiale, selon les scientifiques. "Ces 15-20 dernières années, nos forêts de noyers ont également subi les conséquences du changement climatique, avec des périodes de sécheresse plus fréquentes", note M. Sarymsakov. Le stress hydrique menace aussi le million de plants de la pépinière d'Arslanbob pour reboiser la forêt. "Il n'a pas plu et il a fait très chaud, la terre s'est asséchée, l'herbe a fané", constate le jardinier Temir Emirov. "Les plants n'ont pas reçu d'eau depuis un mois et utilisent leur propre humidité pour survivre". "Concilier économie et nature" Au quotidien, la forêt d'Arslanbob lutte contre d'autres ennemis redoutables. "Le bétail est un problème", estime le garde-forestier Ibraguim Tourgounbekov, responsable de la pépinière, qui se bat aussi contre les "coupes illégales de bois". Avec l'augmentation des cheptels privés après la chute de l'URSS, les vaches errent dans la forêt, mangent les jeunes pousses et piétinent le sol, empêchant la régénération naturelle et accélérant la désertification. Et les arbres ont longtemps été utilisés comme bois de chauffe, préféré au charbon, plus cher. Avec ses équipes, le garde-forestier Tourgounbekov multiplie les actions de prévention, dresse des contraventions et tente de convaincre les éleveurs de réduire leur cheptel. Pour préserver la forêt, des spécialistes proposent de taxer le surplus de bétail, le gouvernement veut restreindre le pâturage près des habitations et même les imams appellent les fidèles à protéger les noyers. Selon M. Tourgounbekov, "il est nécessaire de diversifier les options économiques des habitants et d'apprendre à concilier économie et nature", notamment en misant sur le tourisme durable ou en donnant une valeur ajoutée aux noix. "Si nous transformons les noix en parfums ou en huiles et les expédions en Europe, la valeur de la noix augmentera. En vendant plus cher, les locaux seront motivés et prendront davantage soin de la forêt", propose M. Tourgounbekov. Des conseils que tente d'appliquer la nouvelle génération. Dans son atelier, le lycéen Abdoulaziz Khalmouradov fabrique après les cours de l'huile de noix avec des pressoirs artisanaux. "J'ai de grands projets: je veux augmenter le nombre de machines et produire plusieurs types d'huiles", dit l'adolescent de 16 ans, qui voudrait viser la clientèle étrangère. "Le tourisme à Arslanbob est peu développé. Si le nombre de touristes augmente, les volumes augmenteront", estime, confiant, l'apprenti entrepreneur. "Dès que nous aurons obtenu les certificats, nous pourrons exporter".

13.11.2025 à 16:31

A Hong Kong, un "ours de la sécurité" explique aux enfants la nouvelle donne politique

FRANCE24

Dans le théâtre de l'Hôtel de Ville mardi, une centaine d'écoliers est captivée par une femme déguisée en "ours de la sécurité" - mascotte adoptée par les autorités - expliquant par exemple qu'il ne faut jamais divulguer de secrets d'État, dans le cadre d'une nouvelle campagne de promotion de la loi de sécurité nationale. De l'autre côté de la ville, cinq candidats aux élections législatives de décembre, tous pro-Pékin, participent à une réunion publique organisée par le gouvernement. Chacun s'en tient à son propre discours, sans contredire directement ses adversaires. Ces deux événements reflètent la transformation du paysage politique dans cette région administrative spéciale de Chine, depuis que Pékin a imposé une législation sur la sécurité nationale en 2020, un an après d'immenses et parfois violentes manifestations prodémocratie. Les textes sur la sécurité nationale prévoient des peines de prison pouvant aller jusqu'à la perpétuité pour des infractions telles que la trahison et l'insurrection. Ils ont mis fin à une grande partie des libertés et garanties juridiques dont bénéficiait Hong Kong, territoire sous domination britannique jusqu'à sa rétrocession à la Chine en 1997. Clifton Ko, un réalisateur qui s'est fait connaître dans les années 1980 pour ses comédies, a été sollicité pour le projet théâtral. "Vivre en paix" Les manifestations à Hong Kong en 2019 étaient "une menace pour la sécurité nationale", indique à l'AFP le coproducteur de la pièce. "Nous ne faisons pas qu'y transmettre un message ou expliquer une loi, nous guérissons les blessures que nous avons subies," ajoute-t-il. La mascotte de l'ours s'adresse aux enfants: leur territoire doit "rester libre de toute perturbation, permettant à chacun de vivre en paix". Les jeunes hongkongais apprennent ainsi à croiser leurs bras pour signaler leur désapprobation face à des mauvaises actions, comme partager de la désinformation en ligne. Elvis Chan, un élève choisi par son école pour parler aux journalistes, affirme que son personnage préféré est "l'ours de la sécurité". "C'est le plus intelligent" et "il connaît beaucoup de choses sur la loi sur la sécurité nationale", explique le garçon qui n'a pas 10 ans. La pièce sera montrée dans une vingtaine d'écoles primaires - en plus des enseignements sur la sécurité nationale déjà ajoutés aux programmes scolaires. Le Bureau de la Sécurité de Hong Kong a aussi publié des vidéos d'animation mettant en scène cet ours pour diffuser son message auprès des plus jeunes. Elections encadrées Les plus grands ne sont pas en reste. Les autorités promeuvent également l'élection du Conseil législatif (LegCo), le parlement local, prévue pour le 7 décembre, afin d'éviter la débâcle du taux de participation historiquement bas du dernier scrutin, en décembre 2021. A peine 30% des Hongkongais s'étaient rendu aux urnes - le taux le plus bas depuis la rétrocession de 1997. Dans le sillage de la loi de sécurité nationale, Pékin a réformé en 2021 le système électoral de Hong Kong pour s'assurer que seuls les "patriotes" puissent être élus et a réduit le nombre de sièges élus au suffrage direct. Lors des élections précédentes, les débats organisés par les médias locaux étaient animés à Hong Kong, mais aucun événement de ce type n'a été annoncé cette année. La réunion publique baptisée "Les patriotes collaborent pour une bonne gouvernance", à laquelle l'AFP a assisté, s'est tenue pendant les heures de bureau et comptait dans le public de nombreuses personnes âgées. Les équipes de campagne des cinq candidats pro-Pékins et leurs militants étaient autorisés à les soutenir en criant des slogans, mais uniquement pendant un créneau de 30 secondes alloué par l'organisateur.

13.11.2025 à 16:19

Les émissions de CO2 liées aux fossiles vers un nouveau record en 2025, selon des scientifiques

FRANCE24

Selon le Global Carbon Project, mené par 130 scientifiques internationaux et publié comme chaque année alors que les nations sont réunies pour la conférence de l'ONU sur le climat (COP30), les émissions de CO2 issues du charbon, du pétrole et du gaz fossile seront supérieures en 2025 de 1,1% à celles de l'année précédente, pour atteindre 38,1 milliards de tonnes (GtCO2). "C'est plus que la moyenne de progression annuelle de ces dix dernières années, qui était de 0,8%", note l'étude, indiquant que ces émissions sont maintenant 10% plus élevées qu'elles ne l'étaient en 2015, année de l'accord de Paris, qui ambitionnait de limiter le réchauffement à 2°C voire 1,5°C par rapport à la période préindustrielle. Même si les émissions ont baissé dans plusieurs pays, notamment sous l'effet du développement des énergies renouvelables, de l'électrification des véhicules ou de la baisse de la déforestation, "collectivement, le monde n'est pas à la hauteur", a souligné auprès de l'AFP Glen Peters du Centre pour la recherche internationale sur le climat. "Chacun doit faire sa part, et tous doivent faire davantage". Budget carbone quasi-épuisé L'étude, attendue comme aux COP précédentes pour une première estimation du dérapage climatique mondial pour l'année en cours, estime combien l'atmosphère peut encore recevoir de CO2 pour que son réchauffement soit limité à 1,5°C. Cette quantité est estimée à 170 milliards de tonnes (GtCO2). "Cela équivaut à quatre années d'émissions au rythme actuel", conclut Pierre Friedlingstein, de l'université d'Exeter, qui a dirigé l'étude. "C'est donc, en pratique, impossible". Ce constat d'échec s'est imposé tout au long de l'année 2025, reconnu désormais par l'ONU, des climatologues, le président du Giec et les participants de cette COP. L'objectif est désormais de faire en sorte que le dépassement soit temporaire, mais cela pourrait se compter en décennies. "Nous avons besoin d'objectifs ambitieux, car chaque dixième de degré est crucial" a rappelé jeudi à Belem Stephen Stich de l'université d'Exeter, l'un des auteurs de l'étude. Pour rester sous 1,7 à 2°C, l'humanité a encore 12 à 25 ans pour agir, a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse, "et je pense qu'avec les progrès technologiques et le développement des énergies renouvelables, ces objectifs sont réalisables". Sur la trajectoire actuelle, le monde se réchaufferait de 2,3 à 2,5°C d'ici la fin du siècle si les pays tiennent leurs engagements, a estimé l'ONU juste avant le rendez-vous de Belem. L'ordre de grandeur est similaire (2,6°C d'ici 2100) dans les calculs publiés jeudi aussi par le Climate Action Tracker. Les dernières annonces des pays "ne changent rien", conclut ce groupe. Nouveau record pour le charbon En 2025, les émissions liées spécifiquement à la combustion de charbon atteindront un nouveau record, progressant de 0,8% au niveau mondial, portées notamment par les hausses enregistrées aux Etats-Unis et en Inde. Les rejets liés au pétrole et au gaz progressent également, de respectivement 1 et 1,3%. Sur le gaz, les émissions "semblent revenir à la tendance de croissance persistante qui prévalait avant l'invasion russe de l'Ukraine", signale l'étude. "L'an dernier, nous étions assez confiants quant à la possibilité d'atteindre ce pic" sur les fossiles, mais "de nouvelles estimations montrent qu'ils ne sera pas atteint avant 2030 environ. C'est inquiétant, et pour moi, c'est vraiment incompréhensible, car les énergies renouvelables sont très bon marché et devraient être la nouvelle norme. Et pourtant, les combustibles fossiles continuent", a commenté à Belem, Niklas Höhne du NewClimate Institute. Par régions, les États-Unis et l'Union européenne ont inversé la tendance à la baisse observée ces dernières années, enregistrant une hausse de leurs émissions, de respectivement 1,9% et 0,4%, en partie liée à des hivers plus frais qui ont stimulé la demande de chauffage. Les émissions de la Chine, pays le plus pollueur, semblent se stabiliser (+0,4%), mais selon M. Peters, l'incertitude quant aux politiques menées par le pays rend prématurée l'affirmation selon laquelle un pic aurait été atteint.

13.11.2025 à 16:15

Wall Street sans entrain après la levée de la paralysie budgétaire

FRANCE24

Vers 14H50 GMT, le Dow Jones perdait 0,20% au lendemain d'un record en clôture. L'indice Nasdaq reculait de 1,31% et l'indice élargi S&P 500 lâchait 0,74%. La loi mettant fin au blocage budgétaire ("shutdown") de plus de 40 jours - un record historique - a été promulgué mecredi par le président américain Donald Trump. Depuis le 1er octobre, plus d'un million de fonctionnaires n'étaient pas payés. Le versement de certaines aides a été fortement perturbé, de même que la publication de données économiques officielles essentielles pour prendre le pouls de l'économie américaine. "La fin du +shutdown+ est une bonne nouvelle", mais les investisseurs vont désormais "se concentrer sur toutes les données économiques à venir pour tenter de tirer des conclusions" quant au futur de la politique monétaire américaine, commente auprès de l'AFP Sam Stovall, de CFRA. "La plupart des données prendront un certain temps à être publiées, si tant est qu'elles le soient", préviennent toutefois les analystes de Briefing.com. La place américaine va aussi surveiller avec attention les prochaines interventions des gouverneurs de la banque centrale américaine (Fed). "Les attentes concernant un nouvel assouplissement monétaire de la part de la Fed s'estompent déjà", avancent les analystes de Briefing.com. Dans un texte transmis à la presse, l'une des responsables de la banque centrale, Susan Collins, a déclaré qu'en "l'absence de signes d'une détérioration notable du marché du travail, (elle) hésiterai(t) à assouplir davantage la politique monétaire." Des propos qui s'ajoutent à ceux du patron de la Fed, Jerome Powell, selon qui qu'une détente supplémentaire est "loin" d'être acquise à la prochaine réunion de l'institution. Les acteurs du marché sont aujourd'hui partagés sur une nouvelle réduction des taux de la Fed en décembre, selon l'outil de veille CME FedWatch. Ils étaient pourtant quasi-unanimes un mois plus tôt. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l'Etat américain s'inscrivait à 4,10% vers contre 4,07%, la veille. Côté entreprises, "nous assistons actuellement à une rotation classique", observe David Miller, de Catalyst Funds. "Les investisseurs réalisent des bénéfices sur les valeurs technologiques à très forte capitalisation après une longue période de hausse (...) et réorientent leurs investissements vers des secteurs dont les valorisations sont plus raisonnables, notamment l'industrie, la finance, l'énergie et la santé", détaille l'analyste. C'est la raison pour laquelle le recul du Nasdaq - indice à forte coloration technologique - est plus marqué que celui du Dow Jones, qui regroupe des entreprises et des industries plus traditionnelles. Au tableau des valeurs, Disney a publié jeudi un chiffre d'affaires en légère baisse et inférieur aux prévisions des analystes pour le quatrième trimestre de son exercice comptable décalé, provoquant un net repli du titre (-8,35% à 106,91 dollars). Le chiffre d'affaires se monte à 22,5 milliards de dollars (-0,5%), selon un communiqué, quand le marché attendait 22,8 milliards, un repli explicable notamment par les performances en demi-teinte des films des studios du groupe. Le spécialiste des équipements de télécommunications Cisco était recherché (+4,27% à 77,12 dollars) après la publication de ses résultats trimestriels, considérés par les investisseurs comme encourageants. Le géant américain du café Starbucks évoluait dans le rouge (-0,65% à 86,69 dollars) alors que du personnel syndicalisé a lancé jeudi une grève reconductible à travers les Etats-Unis.

13.11.2025 à 16:02

Dix ans après le 13-Novembre, retour sur les explosions autour du Stade de France

FRANCE24

Au Stade de France, les attentats du 13-Novembre ont débuté par une série d’explosions aux abords de l’enceinte, plongeant des milliers de spectateurs dans l’incompréhension puis l’effroi. Dix ans après, retour sur le déroulé précis de ces événements, depuis la première détonation jusqu’à l’évacuation du stade. Les précisions de Benoit Perrochais, journaliste France 24.
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