LePartisan.info À propos Podcasts Fil web Écologie Blogs Revues MÉDIAS
Retrouvez toute l'actualité internationale en continu - France 24
Souscrire à ce flux
Chaîne de service public - Actualité internationale.

Accès libre

▸ les 15 dernières parutions

18.03.2025 à 00:35

Chili: l'Observatoire européen alerte sur l'impact "dévastateur" d'une centrale près de ses télescopes

FRANCE24

La pollution lumineuse générée par le projet pourrait, selon l'organisme dédié à la recherche astronomique, perturber l'observation d'un des ciels les plus purs et étoilés du monde. "Nous sommes arrivés à la conclusion que l'impact sera dévastateur, irréversible et ne pourra pas être atténué si le projet reste là où il est prévu", a déclaré l'astronome et représentante de l'ESO au Chili, Itziar de Gregorio, lors d'une conférence de presse à Santiago. L'entreprise Aes Andes, filiale chilienne de la compagnie américaine Aes Corporation, prévoit d'investir 10 milliards de dollars dans la construction d'une usine consacrée aux énergies bas carbone, dans le cadre du programme chilien de remplacement des énergies fossiles d'ici à 2050. Ce projet de production d'hydrogène et d'ammoniac vert, ainsi que d'énergie solaire et éolienne, doit encore obtenir l'approbation des autorités environnementales chiliennes. La question de la distance entre les observatoires de Paranal et d'Armazones et la future usine divise. Tandis qu'Aes Andes l'évalue à 20 ou 30 km, l'ESO estime qu'elle ne dépasse pas 11 km pour Paranal et 20 km pour Armazones. Le premier abrite l'un des télescopes les plus puissants au monde, tandis qu'au sein du second est en train d'être construit l'instrument optique le plus grand au monde observant dans le visible et l'infrarouge. L'ESO avait déjà mis en garde en janvier contre la menace que pourrait représenter le projet, mais une "analyse détaillée" vient de confirmer un impact irréversible à cause d'une "pollution lumineuse aveuglante". Aes Andes assure que son projet respecte "les normes les plus élevées en matière d'éclairage" et répond à celle édictée par le gouvernement. Actuellement, les deux observatoires présentent une pollution lumineuse de 0,2%, ce qui en fait les meilleurs sites mondiaux pour la qualité du ciel. Selon l'ESO, le projet de centrale augmenterait la pollution lumineuse à au moins 1,49% à Paranal et 2,45% à Armazones. Cette augmentation "représente un niveau d'interférence incompatible avec les conditions requises pour des observations astronomiques de premier ordre", assure l'ESO dans un communiqué.

18.03.2025 à 00:31

Voice of America contrainte de se taire : l'inquiétude de Thibaut Bruttin, directeur général de RSF

FRANCE24

Voice of America est contrainte de se taire après que l'administration Trump lui coupe les vivres. Radio Liberty ou Radio Free Europe subissent le même sort. Leur mission : véhiculer les valeurs démocratiques américaines et informer dans des pays qui menacent la liberté de la presse et d'expression. Dans l'Actu 360, Thibaut Bruttin, directeur général de Reporters Sans Frontières a fait part de son inquiétude.

18.03.2025 à 00:15

Les deux astronautes américains coincés dans l'ISS s'apprêtent enfin à rentrer sur Terre

FRANCE24

Les deux compagnons d'infortune, Butch Wilmore and Suni Williams, quitteront à 05H05 GMT la Station spatiale (ISS) à bord d'une capsule Crew Dragon de l'entreprise SpaceX du multimilliardaire Elon Musk. Direction la Terre, où les proches de ces deux astronautes expérimentés de la Nasa les attendent avec impatience depuis plusieurs mois. "On arrive, on revient d'ici peu, alors ne planifiez rien sans moi!", leur avait récemment lancé Suni Williams depuis l'ISS dans un éclat de rire. Accompagnés d'un autre astronaute américain et d'un confrère cosmonaute russe, ils doivent amerrir au large de la Floride mardi vers 22H00 GMT, a précisé la Nasa. L'appareil sera ralenti dans sa descente par de puissants parachutes-freins puis récupéré par un navire. Initialement partis en juin dernier pour une mission de huit jours, Butch Wilmore et Suni Williams ont vu leur séjour s'éterniser en raison de défaillances détectées sur le vaisseau Starliner de Boeing qui les avait acheminés. Camouflet S'est alors ouvert un jeu de chaises musicales: fin septembre, la Nasa et SpaceX ont envoyé dans l'espace seulement deux personnes au lieu des quatre prévues, afin de laisser des sièges libres pour Butch Wilmore et Suni Williams au retour. Ces derniers attendaient depuis l'arrivée de la prochaine rotation de l'équipage de l'ISS, prévue initialement pour février puis retardée à mi-mars, afin de quitter le laboratoire spatial. Entre temps, les deux astronautes ont pris part à de multiples expériences en cours. "Chaque jour est intéressant", assurait début mars Suni Williams, expliquant que l'attente était surtout difficile pour leurs familles respectives, pour qui c'était "les montagnes russes". "Nous nous étions préparés à rester longtemps, même si nous ne pensions rester que très peu", avait abondé Butch Wilmore, assurant qu'il s'agissait de la "raison même" de leur entraînement: "se préparer à toutes les éventualités et imprévus". Malgré leurs plus de 280 jours consécutifs dans l'espace, les deux Américains sont encore loin de battre un record. Dans les années 1990, le cosmonaute russe Valeri Polyakov avait passé plus de 400 jours à bord de la station spatiale Mir. Et plus récemment, l'astronaute américain Frank Rubio était resté 371 jours dans l'ISS, également en raison d'un problème sur son vaisseau. Polémique Les risques que posent ces longues missions sur la santé physique sont bien documentés et les astronautes réalisent des exercices spécifiques pour les minimiser, notamment l'ostéoporose, a expliqué à l'AFP Rihana Bokhari, spécialiste en médecine spatiale. Mais ce séjour prolongé pourrait les avoir affectés différemment, relève Joseph Keebler, psychologue à l'université aéronautique américaine Embry-Riddle. "Si vous appreniez en allant travailler aujourd'hui que vous alliez être coincé dans votre bureau pendant les neuf prochains mois, vous pourriez avoir une crise de panique", explique-t-il à l'AFP. D'autant qu'à son caractère imprévu s'est ajouté une médiatisation inédite et alimentée récemment par une polémique politicienne, le président Donald Trump accusant son prédécesseur Joe Biden d'avoir volontairement "abandonné" les deux infortunés. "Ils ont honteusement oublié les astronautes, parce qu'ils considéraient que c'était un événement très embarrassant pour eux", a-t-il lancé lundi sur son réseau Truth Social, assurant avoir repris les choses en main "avec Elon". Désormais proche conseiller du républicain, Elon Musk a lui assuré qu'il aurait pu les secourir il y a longtemps, sans toutefois préciser comment. Des accusations qui ont suscité un tollé dans la communauté spatiale et même conduit à une altercation entre l'homme le plus riche du monde et un astronaute danois. "Vous êtes complètement attardé", avait ainsi lancé fin février M. Musk à l'égard du second, qui l'accusait de mentir.

17.03.2025 à 23:23

Tunisie : plus de 600 migrants subsahariens secourus en une nuit, 18 corps repêchés

FRANCE 24

La garde nationale de Tunisie a mené plusieurs opérations de secours dans la région de Sfax, dans la nuit de dimanche à lundi, après que des embarcations de migrants subsahariens ont chaviré. Elle a porté assistance à 612 personnes et repêché 18 corps.

17.03.2025 à 23:03

Nucléaire: l'Elysée vise désormais 2038 pour la mise en service du premier réacteur EPR2

FRANCE24

Le président de la République avait annoncé en février 2022 un programme de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires et une option pour 8 autres avec une mise en service vers 2035 pour le premier d'entre eux, à Penly. Mais un audit gouvernemental de février 2022 mentionnait déjà l'horizon 2037. L'Elysée évoque désormais d'"ici 2038" pour la "première mise en service", selon le communiqué de la Présidence diffusé à l'issue d'un conseil de politique nucléaire (CPN) autour d'Emmanuel Macron, le 4e depuis 2022. Aux conditions de 2020, le coût du programme estimé à 51,7 milliards d'euros en 2022 s'élève désormais à 67,4 milliards, ce qui revient à 79,9 milliards aux conditions plus récentes de 2023, selon un rapport de la Cour des comptes de janvier sur la base d'un chiffrage d'EDF fin 2023. Sans attendre le devis définitif de l'électricien EDF, le CPN a esquissé "les grands principes du schéma de financement" du programme qui doit permettre à la France, avec les énergies renouvelables, de réduire sa dépendance aux énergies fossiles importées. Il serait notamment "basé sur un prêt de l'État bonifié couvrant au moins la moitié des coûts de construction", selon le scenario du modèle de financement de la centrale tchèque de Dukovany essentiellement par un prêt de l'Etat à taux zéro, validé par l'Union européenne. "Moins d'urgence" En France, il serait assorti d'un contrat sur la production nucléaire à un prix garanti par l'Etat de 100 euros maximum du mégawattheure. Concrètement, si l'électricité d'EDF est vendue sur les marchés au-delà, EDF doit verser des recettes à l'Etat ; en-dessous, c'est l'Etat qui compense EDF. L'idée est de "finaliser dans les prochaines semaines les discussions entre l’État et EDF et d'initier rapidement les échanges avec la Commission européenne, dans la perspective d’une décision finale d’investissement d’EDF en 2026", au lieu de fin 2025, pour cette étape clé préalable au lancement du chantier. Pourquoi ce décalage? "Il y a moins d'urgence alors autant prendre du temps pour réussir le programme", souligne une source proche d'EDF. Le temps des menaces des pénuries d'électricité en 2022 dans le sillage de la guerre en Ukraine semble bien loin: "depuis, la production d'EDF est revenue au niveau d'avant crise énergétique, les efforts de sobriété ont porté leurs fruits, et comme la demande d'électricité n'augmente pas au niveau envisagé, il n'y a pas d'urgence", ajoute cette source. Pour Greenpeace, "l'Elysée persiste dans sa fuite en avant" concernant son programme nucléaire "en dépit de tout bon sens économique, industriel et environnemental". "Relancer la recherche" EDF l'a indiqué fin février, elle préfère se donner encore "plusieurs mois" pour présenter un devis optimisé. L'objectif pour l'électricien et son unique actionnaire, l'Etat, est d'éviter le scénario de Flamanville, le chantier de l'EPR normand émaillé de retards et de surcoûts. Dans un contexte de regain d'intérêt pour l'atome dans le monde, le CPN s'est penché sur l'approvisionnement en uranium. Il valide ainsi "le plan d’action visant à sécuriser l’amont du cycle (extraction et transformation de l'uranium, NDLR) et le soutien que l’État apportera à Orano (ex-Areva, NDLR) sur l’approvisionnement" de la France "à moyen et long terme". Des annonces qui "s'inscrivent dans la continuité des investissements lancés dans l’amont ces derniers mois", a salué Orano. Le CPN a aussi "lancé des travaux préparatoires" en vue de "relancer la recherche sur la fermeture du cycle, qui permettra à terme de se passer des importations d’uranium naturel" en réutilisant le combustible usé, dans la deuxième moitié du siècle. Sur la question des mini-réacteurs (SMR ou small modular reactors), le CPN a appelé le CEA "à engager des discussions" avec les start-up qui développent les projets les plus avancés en vue d'implantation sur ses sites nucléaires à Marcoule et Cadarache.

17.03.2025 à 22:53

Collision en mer du Nord: des granulés de plastique découverts dans l'eau et sur la côte

FRANCE24

Les garde-côtes britanniques ont précisé qu'une opération de récupération de ces pastilles, mesurant entre 1 et 5 millimètres, avait démarré. Selon eux, elles ne sont "pas toxiques mais peuvent représenter un risque pour la faune si elles sont ingérées". Ces granulés, qui sont utilisés dans la production de plastique, ont dans un premier temps été repérés dimanche par les services de secours britanniques dans l'eau près d'une baie sur la côte est de l'Angleterre, à environ 70 kilomètres au sud du lieu de la collision, a indiqué le chef des garde-côtes, Paddy O'Callaghan. Ils ont aussi été observés à "différents endroits" sur une trentaine de km le long de la côte -- qui abrite plusieurs réserves naturelles -- et des spécialistes dans la lutte antipollution ont été mobilisés, selon la même source. Les garde-côtes jugent "probable" qu'ils se soient retrouvés dans l'eau à l'issue de la collision. Dans le Norfolk (sud-est), la réserve naturelle de Titchwell est également affectée, a indiqué Steve Rowland, responsable local de la Société royale de protection des oiseaux. "Toute cette zone, qui fait partie des zones humides de la côte est, est d'une importance internationale pour les oiseaux et la faune", a-t-il relevé, ajoutant qu'il s'agit "d'une voie de migration cruciale à cette époque de l'année, d'un lieu d'alimentation essentiel pour les oiseaux de mer et, bientôt, d'un site de nidification" pour certains oiseaux rares et menacés. "Nous sommes profondément inquiets", a-t-il souligné. Selon M. Rowland, ces granulés "de la taille d'une lentille" sont pour certains "détachés, d'autres agglutinés". "Ils sont carbonisés et sentent le kérosène", a-t-il ajouté. Course contre la montre "Nous n'avons que quelques jours pour éliminer (cette pollution) des plages avant que les marées montantes ne dispersent les débris et qu'ils ne soient rejetés dans la mer et dans la chaîne alimentaire", a-t-il prévenu, évoquant une "course contre la montre". La collision, le 10 mars, entre le porte-conteneurs Solong et le pétrolier Stena Immaculate, qui était au mouillage à environ 20 km au large du Yorkshire, dans le nord-est de l'Angleterre, a déclenché d'énormes incendies à bord des deux navires. Ces feux ont été maîtrisés après plusieurs jours de lutte, même si des "petites poches de feu" sont toujours actives par intermittence sur le Solong. Le Stena Immaculate, affrété par l'armée américaine, transportait environ 220.000 barils de carburant d'aviation et un des réservoirs a été "brisé" dans la collision. "Sur la base d'une évaluation effectuée par l'équipe de sauvetage, il a été confirmé que 17.515 barils de carburant Jet-A1 ont été perdus à la suite de l'impact et de l'incendie. Le reste de la cargaison est en sécurité", a expliqué Crowley, l'opérateur américain du pétrolier, dans un communiqué. Les équipes de sauvetage ont déterminé que l'étendue des dégâts était limitée à un réservoir de carburant et à un réservoir d'eau, ajoute le communiqué. Le contenu du porte-conteneurs Solong n'a quant à lui pas été révélé, son propriétaire allemand s'étant contenté de dire, au lendemain de la collision, qu'il ne transportait pas de cyanure de sodium, contrairement à des informations initiales. Les enquêteurs continuent d'essayer de déterminer pourquoi le Solong a changé de cap vers 01H30 GMT et a heurté le Stena Immaculate huit heures plus tard. Un membre de l'équipage du cargo, un Philippin âgé de 38 ans, est présumé mort. Le gouvernement britannique a écarté l'hypothèse d'un acte criminel. Le capitaine russe du Solong a été inculpé ce week-end d'homicide involontaire par négligence grave. bur-lb-ctx-alm/tmt/phs

17.03.2025 à 22:45

Abbé Pierre : "Il fallait rayer à la fois le nom et l'image"

FRANCE24

A l'occasion de l'entrée en vigueur effective du nouveau nom et nouveau logo de la Fondation, son délégué général Christophe Robert insiste, dans un entretien à l'AFP, sur le "respect aux victimes" du prêtre décédé en 2007 et sur l'urgence à "continuer le combat" contre le mal-logement. Question : Qu'est-ce qui va changer concrètement à partir de lundi? Réponse : "Notre nouveau nom a été officialisé le 25 janvier, on a fait le choix de la simplicité et de la continuité, en rayant le nom abbé Pierre de notre appellation d'origine qui était la Fondation abbé Pierre pour le logement des défavorisés. Il entre officiellement en vigueur ce lundi comme notre nouveau logo où la figure de l'abbé Pierre n'apparaîtra plus. On a mis un point +d'indignation+ au centre du mot Fondation pour montrer la dynamique militante qui consiste à faire du logement un combat vital. Il y a eu consensus au sein de la Fondation sur la nécessité de changer de nom et de logo tout d'abord par respect pour les victimes mais également par respect pour tous les militants, les bénévoles, les salariés. Il nous fallait aussi rayer le nom et l'image de l'abbé Pierre, pour que la priorité soit mise sur le combat." Question : Quel impact les révélations ont eu sur les dons ? et sur les équipes? Réponse : "On a constaté très clairement une grosse baisse des dons des particuliers dès le moment où on a rendu public le premier rapport en juillet 2024. A partir de ce moment-là, on a accusé une baisse d'environ 30%. On espère vraiment que ce nouveau chapitre qui s'ouvre, cette clarification sur les choix que l'on fait et le rappel de l'urgence du combat vital de la Fondation pour les mal logés, rassurera les donateurs particuliers. Une partie d'entre eux ont en effet été, comme nous, choqués et tristes et sont dans une forme d'attentisme en disant "j'attends de voir ce que vous allez faire avant de redonner de nouveau". Cette baisse de dons, ce n'est pas pour la fondation en soi que c'est un problème, c'est un problème pour les actions que l'on mène. Il ne faudrait pas que les révélations sur les graves agissements de l'abbé Pierre, qu'il fallait révéler, qu'il fallait rendre publics, conduisent à moins de réponses pour les mal-logés. Concernant les équipes, elles sont passées, comme je pense le reste de la société française, par différentes phases : le choc, la sidération, la tristesse, la colère. Cette nouvelle identité peut redonner du souffle et beaucoup sont satisfaits de cette clarification". Question : Quelles sont les priorités de la Fondation pour 2025? Réponse : "La Fondation, c'est 800 projets par an, 500 associations qu'on finance, pour construire du logement très social, pour rénover du logement indigne, pour accueillir les personnes sans domicile dans nos accueils de jour, pour accompagner juridiquement ceux qui sont menacés d'expulsion ou victimes de marchand de sommeil. On va continuer avec la même détermination. L'urgence est partout : on a 350.000 personnes sans domicile, plus 145% depuis 2012, les expulsions qui sont à des niveaux records, la construction qui est au niveau le plus bas depuis des décennies, on n'a jamais aussi peu construit de logements sociaux que depuis 20 ans. On a presque tous les indicateurs de crise du logement qui sont dans le rouge. Face à cela, on a des politiques publiques qui n'ont pas été à la hauteur ces dernières années, avec des renoncements et des insuffisances. Il faut un sursaut. Il faut mettre en place un plan d'urgence pour les sans-abri. Le contexte géopolitique inquiétant ne signifie pas que tout doit s'arrêter et cela pose la question des priorités : au-delà de la sécurité et de la défense, où est-ce qu'on met le paquet ? Les besoins essentiels, c'est la lutte contre la précarité, contre le mal-logement, c'est l'éducation, c'est la santé".

17.03.2025 à 22:27

L'évacuation de la Gaîté lyrique à Paris ordonnée, des soutiens aux jeunes migrants rassemblés

FRANCE 24

Le préfet de police de Paris a pris un arrêté ordonnant l'évacuation "avant mardi" de la Gaîté lyrique, occupée depuis le 10 décembre par des centaines de jeunes migrants. Des dizaines de personnes se sont rassemblées lundi soir devant la salle de spectacle parisienne pour dénoncer une décision "honteuse".

17.03.2025 à 22:12

Alger rejette la liste de ressortissants expulsables de France, Retailleau promet une riposte

FRANCE 24

La liste d'Algériens expulsables fournie par la France ces derniers jours a été rejetée par Alger, lundi. L'ancienne colonie a réitéré son "rejet catégorique des menaces, velléités d'intimidation, injonctions et ultimatums" venant de France. Bruno Retailleau, a indiqué sur son compte X qu'"une riposte graduée sera engagée".

17.03.2025 à 21:29

Expulsions: Alger oppose une fin de non-recevoir à la demande de Paris

FRANCE24

"Les autorités algériennes ont décidé de ne pas donner suite à la liste soumise par les autorités françaises" et les ont "invitées à suivre le canal d'usage (pour une telle procédure, ndlr) en l'occurrence celui établi entre les préfectures et les consulats", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. La France a établi une première liste d'une soixantaine de noms d'Algériens à expulser, qui a été remise vendredi 14 mars au chargé d'affaires de l'ambassade d'Algérie en France, selon cette source. En rejetant cette liste, l'Algérie a dit n'être "animée que par le souci de s'acquitter de son devoir de protection consulaire à l'égard de ses ressortissants", selon le communiqué. Il est important, pour Alger, de "veiller au respect des droits des personnes faisant l'objet de mesures d'éloignement". "Sur la forme", Alger a estimé que Paris "ne pouvait pas unilatéralement et à sa seule discrétion remettre en cause le canal traditionnel de traitement des dossiers d'éloignement", celui qui relie chaque préfecture française au consulat algérien de sa zone. "Sur le fond", l'Algérie a rappelé l'existence d'accords bilatéraux de 1974 et 1994 qui restent "le cadre de référence principal en matière consulaire entre les deux pays". En annonçant la remise prochaine d'une liste d'Algériens expulsables vendredi dernier, le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau avait évoqué des "profils de type +troubles à l'ordre public+, sortant de prison ou avec des profils dangereux". Les relations entre la France et l'Algérie ne cessent de se dégrader depuis la reconnaissance en juillet dernier par le président Emmanuel Macron d'un plan d'autonomie sous souveraineté marocaine proposé par Rabat pour le Sahara occidental, territoire au statut non défini selon l'ONU. Le refus de l'Algérie d'accepter plusieurs ressortissants sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), dont l'auteur d'un attentat qui a fait un mort à Mulhouse le 22 février, a aggravé la situation. Bruno Retailleau multiplie les déclarations virulentes contre Alger, notamment depuis l'incarcération mi-novembre de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, poursuivi pour des déclarations faites en France à un média réputé d'extrême droite et considérées comme portant atteinte à l'intégrité du territoire algérien. "Réponse graduée" Après le rejet de la liste d'Algériens à expulser, M. Retailleau a promis lundi soir une "réponse graduée", en disant "regretter que l'Algérie refuse d'appliquer le droit international". Fin février, le Premier ministre François Bayrou avait menacé de "dénoncer" l'accord de 1968 qui donne un statut particulier aux Algériens en France, l'ancienne puissance coloniale, en matière de circulation, de séjour et d'emploi, si, dans un délai de six semaines, l'Algérie ne reprenait pas ses ressortissants en situation irrégulière. Toutefois, début mars, le président français Emmanuel Macron avait paru vouloir jouer la carte de l'apaisement en se disant "favorable, non pas à dénoncer, mais à renégocier" cet accord. M. Macron avait rappelé que ce traité relevait de la seule prérogative présidentielle et qu'il avait "acté" en 2022, avec son homologue algérien Abdelmajid Tebboune, "sa modernisation". "Il ne faut pas que (les relations entre Alger et Paris) fassent l'objet de jeux politiques", avait déclaré M. Macron à Porto (Portugal), alors que la droite et l'extrême droite françaises se sont emparées du sujet porté par M. Retailleau, candidat à la présidence du parti Les Républicains (LR, droite). Réagissant elle aussi au refus algérien, la cheffe de file du Rassemblement national (extrême-droite), Marine Le Pen, a estimé que "l'heure n'est plus aux déclarations d'intention" et a demandé un "gel des visas et des transferts de fonds privés", la "fin de l'aide publique au développement", et la "dénonciation des accords de 1968". M. Tebboune avait regretté début février un "climat délétère" entre l'Algérie et la France, appelant Emmanuel Macron à "faire entendre sa voix" pour favoriser une reprise du dialogue bilatéral.

17.03.2025 à 21:19

La Bourse de Paris soutenue par les plans économiques allemand et chinois

FRANCE24

L'indice vedette CAC 40 a avancé de 45,70 points et s'est établi à 8.073,98 points à la clôture. Vendredi, il avait achevé la séance en hausse de 1,13%. "Le regain de visibilité en Europe après les annonces de réorientations stratégiques" allemandes favorise les marchés, commente Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie de marché de Natixis IM. Le futur chancelier Friedrich Merz est en bonne voie pour faire adopter mardi par les députés un plan d'investissements géant, en assouplissant la discipline budgétaire de la première économie européenne. Les regards se sont aussi tournés vers la Chine, "où les responsables ont annoncé des mesures visant à stabiliser les marchés boursiers et immobiliers, à augmenter les salaires et à encourager un taux de natalité plus élevé", commente Patrick Munnelly, analyste de Tickmill Group. Les investisseurs attendent enfin de prendre connaissance mercredi soir de la prochaine décision de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed). "Le marché n'attend aucune baisse des taux" de l'institution américaine "mais une inflexion dans la reconnaissance qu'il y a une dégradation du contexte macroéconomique aux Etats-Unis", résume Mabrouk Chetouane. "On est à une frontière dans le cycle économique", commente-t-il, après que les craintes qu'une récession ne gagne la première puissance économique du globe ait gagné les marchés dernièrement. "L'appréciation de la Fed" sur le trajectoire de l'économie américaine "sera déterminante au cours de cette années 2025", a-t-il poursuivi. Sur le marché obligataire, le taux allemand à 10 ans se détendait à 2,82% après avoir terminé à 2,87% vendredi et le taux français à même échéance à 3,49% après 3,57% à la dernière clôture. Esso flambe Le producteur de carburants Esso a bondi de 9,59% à 144,00 euros, dans le sillage de la hausse des prix du pétrole après les mesures de relance en Chine, le marché anticipant une hausse de la demande chinoise. La Chine est le premier importateur de pétrole mondial.

17.03.2025 à 21:15

Deux militaires tués par un train à un passage à niveau dans le Pas-de-Calais

FRANCE24

"Une voiture a été percutée ce matin par un train au niveau d'un passage à niveau" à Bailleul-Sir-Berthoult, dans le Pas-de-Calais, a déclaré SNCF Réseau, confirmant une information à la Voix du Nord. "Deux de nos militaires ont perdu la vie dans un tragique accident près d'Arras. Mes pensées vont à leurs familles, leurs frères d'armes, aux blessés ainsi qu'à tous ceux qui s'engagent pour défendre la Nation", a réagi sur X le président Emmanuel Macron. Selon un communiqué du procureur de la République d'Arras, "les deux militaires avaient quitté leur régiment ce (lundi) matin à bord du véhicule auto-école, dans le cadre du permis de conduire militaire de l'un d'eux". Le parquet d'Arras a ouvert une "enquête aux fins de recherche des causes de la mort", et saisi la section de recherches de la gendarmerie nationale de Lille. "Vive émotion" L'enquête devra déterminer "notamment les raisons pour lesquelles le véhicule s'est retrouvé immobilisé sur le passage à niveau", ajoute le procureur d'Arras Sylvain Barbier Sainte Marie. Les dépistages d'alcoolémie effectués sur les militaires le matin même et sur le conducteur de train après l'accident se sont avérés négatifs. Sur X, le ministre Sébastien Lecornu a exprimé sa "très vive émotion", précisant que les deux hommes faisaient partie du 41e Régiment de Transmissions basé à Douai (Nord). Le TER est resté arrêté plusieurs heures au milieu des champs, à quelque dizaines de mètres du passage à niveau dont les barrières étaient relevées, a constaté une journaliste de l'AFP sur place. Une riveraine agricultrice dit avoir entendu le train klaxonner puis freiner sans pouvoir s'arrêter avant de percuter une voiture. Après avoir entendu les passagers crier, "on y a été" et "le moteur était sorti de la voiture, il y avait plein de trucs à terre tout partout", a décrit Marion Saudmont, 28 ans, qui a appelé les pompiers. Selon le parquet le conducteur du train, a expliqué "qu'il avait vu, au loin, le véhicule stationné sur le passage à niveau, à l'arrêt. Il avait klaxonné et freiné, mais n'avait pu éviter le choc". Circulation des TER perturbée Selon SNCF Réseau, le train, qui reliait Hazebrouck (Nord) à Arras, transportait une centaine de passagers. Ils ont été transférés dans des bus et la circulation a été interrompue une bonne partie de la journée dans les deux sens sur cet axe entre Arras et Lens et les trains détournés par Douai et Ostricourt. Un homme était mort percuté par un train à ce même passage à niveau en juin dernier, selon la Voix du Nord, mais selon le maire de Bailleul-Sir-Berthoult, il s'agissait d'un suicide. Ce lundi, "c'est vraiment un accident. Pourquoi? Comment? On ne sait pas, donc attendons le résultat de l'enquête", a commenté l'élu, Bernard Tournant. En 2023, 39 accidents impliquant un train ont été recensés en France, d'après la base de données des accidents corporels de la circulation. Ces accidents s'avèrent souvent graves: 29 d'entre eux étaient mortels, soit 74%. La France compte 15.000 passages à niveau, dont 60% sont équipés de dispositifs automatiques (feux de signalisation et/ou barrières), selon la même source. SNCF Réseau, qui mène des campagnes de sensibilisation sur les bons comportements à adopter aux passages à niveau, rappelle que la distance de freinage d'un train est "10 fois supérieure à celle d'un véhicule: à 100 km/h, un train a besoin de 1 km pour s'arrêter". zl-bj-al-mra-lg/cnp/dsa

17.03.2025 à 21:09

Wall Street termine dans le vert, la reprise se prolonge

FRANCE24

Le Dow Jones a avancé de 0,85%, l'indice Nasdaq a pris 0,31% et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,64%. Une nouvelle fois, la dynamique haussière de la place américaine "est principalement due à des facteurs techniques" alors que le "marché est survendu", explique à l'AFP Karl Haeling, de LBBW. Après plusieurs sessions en nette baisse, l'indice élargi S&P 500 est entré jeudi en zone de correction, c'est-à-dire qu'il a perdu 10% depuis son plus haut de l'année atteint le 19 février. Lundi, "le marché a bien absorbé" plusieurs "éléments baissiers" arrivés avant l'ouverture de Wall Street, selon M. Haeling. Le président américain Donald Trump a notamment affirmé dans la nuit de dimanche à lundi n'avoir "aucune intention" d'assouplir les surtaxes de 25% imposées aux partenaires commerciaux des Etats-Unis sur l'acier et l'aluminium. Quelques heures plus tôt, le secrétaire au Trésor Scott Bessent avait assuré à la télévision américaine que "les corrections sont saines" et qu'il n'y avait "pas de garanties" que les Etats-Unis évitent une récession. Côté indicateurs, la consommation des ménages aux Etats-Unis est repartie à la hausse en février, mais moins qu'attendu par les marchés, après un net recul le mois précédent, selon des données officielles publiées lundi. Les ventes au détail se sont élevées à 722,7 milliards de dollars en février, en progression de 0,2% par rapport à janvier, qui avait accusé une baisse prononcée de 1,2% (contre 0,9% comme précédemment annoncé), selon les données du ministère du Commerce. Les investisseurs attendent désormais la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi et mercredi. La Fed devrait opter pour le statu quo, tiraillée entre le risque de rebond de l'inflation et les premiers signes de vacillement de l'activité économique, avec l'avalanche de nouveaux droits de douane déclenchée par le président américain. "Il y a un risque que la déclaration de politique générale soit très prudente quant à un nouvel assouplissement de la politique en raison de l'incertitude concernant les droits de douane", estime Karl Haeling. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans s'établissait à 4,30%, contre 4,31% vendredi en clôture. Au tableau des valeurs, le géant pétrolier américain Chevron a gagné 1,08% après avoir annoncé l'achat d'environ 5% des actions de l'entreprise pétrolière Hess Corporation. Chevron a annoncé fin 2023 le rachat de Hess pour 53 milliards de dollars, mais le groupe est en arbitrage avec ExxonMobil sur un important champ pétrolier au Guyana. Le groupe de prêt-à-porter Guess s'est envolé (+30,10%) après l'annonce d'une proposition de rachat de la marque par une société d'investissement, synonyme de potentiel retrait de la cote. Le géant agroalimentaire Pepsico a été recherché (+1,85%) après avoir annoncé le rachat de la marque de soda à faible teneur en sucre Poppi pour environ 1,7 milliard de dollars. Le spécialiste de la vente à crédit en ligne Affirm a cédé du terrain (-4,23%) après des informations du média américain CNBC assurant que l'entreprise ne verrait pas son partenariat avec le géant de la grande distribution Walmart renouvelé. C'est son concurrent Klarna, qui va prochainement faire son entrée en Bourse, qui prendra sa relève. Le géant américain des puces électroniques Intel a bondi (+6,82%) après la publication de documents faisant état de l'achat de 25 millions de dollars de ses actions par son nouveau patron, Lip-Bu Tan.

17.03.2025 à 20:41

Dans "l'enfer" de l'école catholique Notre-Dame de Garaison

FRANCE24

Dix témoignages recueillis par l'AFP font état de coups de fouet, de poing, de gifles tellement fortes qu'elles projettent à terre... des violences qui, malgré les dénégations de l'actuelle direction, semblent se poursuivre, accusent deux élèves scolarisés dans les années 2010 dans l'établissement situé à Monléon-Magnoac, non loin de Tarbes. Libérées par la médiatisation du combat des victimes présumées de Notre-Dame de Bétharram, à 80 km de là, celles de Garaison se structurent actuellement sur Facebook et WhatsApp en un collectif qui compte déjà une cinquantaine de membres, selon son initiateur, Philippe (qui n'a pas souhaité donner son nom de famille). Philippe dit avoir notamment reçu, entre 1985 et 1987, une claque si violente qu'elle lui a déchiré le tympan. Le certificat d'un ORL, consulté par l'AFP, atteste d'une "perforation tympanique linéaire" dans l'oreille gauche et d'une "légère perte" d'audition. Comme Bétharram, Garaison a longtemps reçu des élèves jugés difficiles, pour les "remettre dans le droit chemin", raconte Jean-Claude (prénom modifié), professeur de 61 ans qui y est entré en cinquième, en 1975, pour trois ans. "C'était la punition ultime pour les enfants turbulents: +Si t'es pas sage, tu vas aller à Garaison+", se remémore Grégory Leroy, menuisier poseur de 54 ans (sixième et cinquième, 1983-1985). "Nous ne nions pas que, par le passé, à une époque où les punitions corporelles avaient cours dans les établissements scolaires (...), la volonté de faire respecter la discipline ait pu conduire certains encadrants à y avoir recours. Autre temps, autre mœurs: depuis plus de vingt ans, ce type de punitions est totalement proscrit au sein de notre établissement", a indiqué à l'AFP un porte-parole de Garaison. Ce que contestent Léo et Pauline (prénoms modifiés), élèves dans le courant des années 2010, dénonçant des violences récentes. "Séance de torture" Les pires sévices étaient infligés en fin de journée, après le départ des professeurs et demi-pensionnaires. Sur le chemin du réfectoire pour le repas du soir, "si on sortait des rangs, le surveillant général nous fouettait avec un lacet en cuir au bout duquel il y avait un sifflet en métal", raconte Jean-Claude. Plus tard, dans les dortoirs, "la lumière s'éteignait à 21H00 et commençait la pire partie de la journée", se souvient-il. Ces grandes salles contenaient une soixantaine de lits ainsi que celui d'un "pion" dans une "piaule" délimitée par des rideaux rouges. Au moindre chuchotement, le surveillant allumait la lumière. "On entendait les néons cliqueter, ce son terrible. Là, on savait que la séance de torture arrivait", décrit-il. Une nuit, le surveillant "l'a frappé violemment à la mâchoire par en dessous, comme avec une raquette de tennis. Je suis parti à travers les rideaux m'écraser sur les lits à côté." Et si personne ne se dénonçait, c'était la punition collective. "On vous plaçait devant votre lit, les mains dans le dos", se remémore Sébastien, fonctionnaire de police de 46 ans. "Chacun, un par un, prenait une gifle". Pris un jour en train de manger un biscuit au lit, Grégory s'est trouvé exclu, avant que n'arrive le surveillant général. "Il a commencé à me frapper très violemment avec une cravache. J'ai voulu lui saisir les jambes pour le faire tomber, sans y arriver. Ça a décuplé sa colère, il m'a traîné jusqu'aux douches. Et sous la douche froide, comme je lui donnais des coups de pied pour me défendre, pour me calmer, il m'a saisi fortement les testicules en continuant à m'asséner des coups". "Donc ça c'était la vie à Garaison, dans cet enfer, c'était vraiment monstrueux", conclut Jean-Claude. Deux plaintes ont désormais été déposées pour violences aggravées, agressions sexuelles et viols, une troisième contre l'établissement pour complicité, tandis que le collectif se réserve le droit d'engager une action en justice. "Briser la loi du silence" Les violences ont longtemps été passées sous silence sous l'effet d'un cocktail de peur et de honte. "Ils ont été très efficaces à banaliser dans nos esprits d'enfants la violence quotidienne", accuse Léo. Les décennies n'ont pas effacé les séquelles. "Les dimanches soirs, quand ma grand-mère me ramenait à l'école, c'était la fin de ma vie à chaque fois", se remémore Guillaume Leroux, artiste de 56 ans, passé à Garaison en CM1 et CM2 (1977-1979). "J'y pense en permanence. Ça m'a totalement déformé psychologiquement", dit-il, confiant avoir aujourd'hui des "penchants suicidaires". La libération de la parole n'a pu se faire que grâce à la déflagration Bétharram. "C'est salvateur", explique Grégory. Face à des faits pour la plupart prescrits, les anciens élèves veulent aujourd'hui avant tout "briser la loi du silence", explique Jean-Claude. Et "faire en sorte que tout un pan de la société, y compris l'Eglise, arrête d'associer la violence, la discipline extrême, les châtiments et les brutalités à des vertus éducatives".

17.03.2025 à 20:35

La suspension de Radio Free Europe va aider "nos adversaires", avertit l'UE

FRANCE24

Des centaines d'employés des radios Voice of America (VOA), Radio Free Asia, Radio Free Europe et d'autres organismes financés par des fonds américains ont reçu ce week-end un courrier électronique les informant qu'ils seraient interdits d'accès à leurs bureaux. "Il est triste d'apprendre que les États-Unis retirent leur financement", a souligné la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. Radio Free Europe fut un "phare de la démocratie" pendant la guerre froide, pour raconter ce qu'"il se passait réellement" dans le bloc soviétique, a-t-elle souligné. Le sort de cette radio a été évoqué lundi pendant le conseil des ministres des Affaires étrangères des 27. "Pouvons-nous apporter nos fonds pour combler le vide ? (...) La réponse à cette question n'est pas automatique, car de nombreuses organisations nous adressent la même demande mais les ministres des Affaires étrangères ont vraiment insisté pour que l'on discute de cette question et que l'on trouve une solution", a-t-elle assuré. "Racheter" Radio Free Europe ? Un peu plus tôt, la porte-parole de la Commission européenne Paula Pinho avait elle aussi regretté la décision américaine qui risque de "profiter à nos adversaires communs". "La liberté de la presse est essentielle à la démocratie", avait-elle souligné. Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), financée par le Congrès américain, a été fondée en 1950 pendant la Guerre froide pour émettre vers le bloc communiste. Elle a contribué, quatre décennies plus tard, à la chute des régimes totalitaires en Europe centrale et de l'Est. Ayant eu à l'origine son siège à Munich, la radio s'est déplacée à Prague en 1995. Aujourd'hui, elle émet toujours en 27 langues vers 23 pays pour beaucoup restreignant drastiquement la liberté des médias, avec un réseau d'environ 1.700 journalistes, permanents comme pigistes, et une audience de près de 50 millions de personnes chaque semaine. Le gouvernement tchèque a prôné dimanche des discussions avec les autres Européens afin de "préserver" Radio Free Europe face au désengagement américain. "J'ai soulevé cette question pour savoir si nos partenaires voient un intérêt à maintenir RFE/RL. Nous le pensons et si nous y voyons un intérêt, il est alors logique d'envisager des moyens d'assurer son avenir, y compris la possibilité de la racheter", a dit à l'AFP à l'issue des discussions le ministre tchèque des Affaires étrangères Jan Lipavsky. Son homologue polonais, Radoslaw Sikorski, a estimé lundi que l'UE pourrait augmenter le budget du Fonds européen pour la démocratie, une ONG fondée pour promouvoir la démocratie dans les pays voisins de l'Union et ainsi contribuer au financement de cette radio.
15 / 15
  GÉNÉRALISTES
Basta
Blast
L'Autre Quotidien
Alternatives Eco.
La Croix
Euronews
Le Figaro
France 24
France-Culture
FTVI
HuffPost
L'Humanité
LCP / Public Senat
Le Media
Le Monde
Libération
Mediapart
La Tribune
 
  EUROPE
Courrier Europe Centle
Euractiv
Toute l'Europe
 
  INTERNATIONAL
Equaltimes
CADTM
Courrier International
Global Voices
Haaretz
Info Asie
Inkyfada
I.R.I.S
Jeune Afrique
Kurdistan au féminin
N-Y Times
L'Orient - Le Jour
Orient XXI
Of AFP
Rojava I.C
 
  OSINT / INVESTIGATION
OFF Investigation
OpenFacto°
Bellingcat
Disclose
G.I.J.N
 
  MÉDIAS D'OPINION
AOC
Au Poste
Cause Commune
CrimethInc.
L'Insoumission
Les Jours
LVSL
Marianne
Médias Libres
Quartier Général
Rapports de force
Reflets
Rézo
StreetPress
 
  OBSERVATOIRES
Armements
Acrimed
Catastrophes naturelles
Conspis
Culture
Extrême-droite
Human Rights
Inégalités
Information
Internet actu ✝
Justice fiscale
Liberté de création
Multinationales
Situationnisme
Sondages
Street-Médics
Routes de la Soie
Vrai ou Fake ?
🌓