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18.11.2025 à 11:21

Le producteur nigérian P.Priime prêt à dénicher les stars de l'afrobeats de demain

FRANCE24

"Je commence à apprendre à faire de la guitare, donc je la ramène partout avec moi. Je pense que c'est important dans l'industrie de ne pas rester sur ses acquis, de toujours tendre l'oreille et d'apprendre ", explique en souriant le célèbre producteur et beatmaker nigérian juste avant l'enregistrement d'une émission de télé-crochet destinée à dénicher "la star de demain de l'afrobeats". À seulement 23 ans, P.Priime est considéré comme une figure phare de l'afrobeats, un des genres musicaux les plus populaires au monde, que les Grammy Awards ont une nouvelle fois mis à l'honneur cette année avec la nomination de plusieurs superstars nigérianes - Burna Boy, Davido, Wizkid, Ayra Starr et Omah Lay - pour la cérémonie qui se déroulera à Los Angeles (Etats-Unis) en février. L'afrobeats, qui fusionne rythmes africains traditionnels et sonorités pop contemporaines, puise ses racines dans le Nigeria des années 1970, sous l'influence de Fela Kuti (1938-1997), considéré comme le père de l'afrobeat (sans "s", genre musical issu quant à lui d'un mélange de musique traditionnelle nigériane, de jazz et de funk). Pour P. Priime, le succès mondial de ce style de musique tient au "rythme" des chansons. "L'afrobeats donne envie d'être heureux et de bouger son corps. Donc nous misons sur ça et si on continue de le faire, je ne m'inquiète pas pour l'avenir de la musique nigériane ", déclare-t-il, confortablement assis sur un large canapé. Talent précoce Né et élevé à Lagos, le prodige de l'afrobeats baigne dans la musique depuis l'enfance. " J'ai grandi à l'église, où je jouais de la batterie et du piano et faisais partie de la chorale. J'ai toujours aimé la musique depuis tout petit ", se souvient P.Priime. Son père, comptable et propriétaire d'une école, et sa mère, gérante d'une boutique d'alimentation, ont soutenu son inclination musicale dès le début. " Mon frère, passionné de hip-hop, m'a aussi installé un studio. Je suis devenu DJ et il m'a beaucoup encouragé ", raconte-t-il avec nostalgie. Son talent a été repéré très tôt. À 17 ans, il se fait connaître avec la production de "Gelato", un chanson de DJ Cuppy en duo avec le chanteur et rappeur Zlatan Ibile. Rapidement, son travail séduit le grand public, l'industrie nigériane et la critique internationale, avec des projets récompensés aux Headies et aux All Africa Music Awards. Il a également coproduit l'album "Made in Lagos" de Wizkid, nommé aux Grammy Awards en 2022. Son parcours s'est affiné grâce à la Sarz Academy, un programme lancé par le producteur Sarz pour former de jeunes talents nigérians à la production moderne. "Sarz a remarqué mon oreille très développée et ma rapidité de travail", indique-t-il. - "Next Afrobeats Star" - P.Priime a déjà produit plusieurs tubes de grands noms de la scène nigériane, comme Rema ("March Am ", "Azaman " ou encore "Villain "), Burna Boy ("Alone ", de la bande-son de Black Panther: Wakanda Forever de 2022), et CKay et PinkPantheress ("Anya Mmiri"). " Je me connecte plus facilement avec des artistes qui improvisent ou écrivent spontanément, c'est ainsi que je crée ma musique", confie le jeune homme à la silhouette élancée. Ce jour-là, il se prépare à participer à l'enregistrement d'un épisode de "Next Afrobeats Star", une nouvelle émission nigériane dédiée à la révélation de nouveaux talents, où il est membre du jury aux côtés de Sarz, Andre Vibez et Puffy Tee, tous producteurs et acteurs clés de l'industrie musicale nigériane. Des milliers de candidats ont postulé à ce programme, 48 ont franchi les étapes d'audition, et un seul remportera un contrat musical de 100.000 dollars offert par l'agence de distribution ONErpm en fin d'année. P.Priime estime que le programme est un véritable tremplin pour l'industrie. "On ne sait jamais qui regarde, sur scène ou à la maison. Don Jazzy (fondateur du label Marvin records) pourrait vous regarder depuis chez lui. Même le prochain P.Priime pourrait regarder et se dire +Je veux travailler avec lui un jour+", déclare-t-il. Pour réussir, les artistes doivent avoir confiance en eux et dans leur équipe et surtout transmettre leur authenticité à travers leur musique, selon lui. "La plus grande erreur serait de se contenter d'imiter ceux qui ont déjà trouvé leur place dans une industrie en pleine expansion", préconise le jeune producteur.

18.11.2025 à 11:09

Pêche, cannabis et cocaïne: dans les ports français, le poison de la drogue

FRANCE24

Sur l'île d'Oléron, Matthieu Guérit, 32 ans, est l'un des rares marins pêcheurs à parler ouvertement de ce sujet "sensible" mais reconnu par la profession "comme une réalité". Dans la cabine exiguë de son chalutier amarré au port de Boyardville, il livre sans fard son passé d'ancien consommateur, des premiers "pétards", pour faire "l'ado rebelle" au lycée maritime, à sa "très forte dépendance" au cannabis, avec prise "occasionnelle" de cocaïne. Ses rares consommations en mer sont stoppées net par la "paranoïa" et les "crises d'angoisse", dès que le bateau "roule un peu trop", car "ça peut vite mal tourner". Mais le jeune matelot côtoie alors des collègues "cocaïnomanes", "défonçés en cachette au Subutex" ou "bourrés au vin de cuisine, parce qu'il ne restait plus rien". C'est grâce au soutien de son "entourage" et à la confiance d'un patron à la "discipline militaire" que lui a pu sortir la tête de l'eau. Aujourd'hui armateur, ce pêcheur d'encornets, seiches et céteaux conserve de ces années une "difficulté à faire confiance" quand il n'est pas à la barre, sur une île "où tout le monde se connaît et où tu sais qui en prend et qui n'en prend pas". Accidents mortels Au port de la Cotinière, un camion de l'association Tremplin 17, financé par l'Agence régionale de santé, s'installe "discrètement" pour recevoir et accompagner des marins concernés. "Réussir à dire non, c'est parfois très compliqué", note Alice Parvery, éducatrice spécialisée qui les aide, avec un infirmier, à travailler "l'affirmation de soi". "La drogue, c'est un vrai fléau qui génère des accidents et des problèmes de cohabitation à bord", reconnaît Philippe Micheau, président du comité départemental des pêches en Charente-Maritime. Selon le ministère de la Mer, la pêche est l'activité nautique professionnelle "la plus accidentogène", avec en moyenne "10 cas mortels par an". En mai dernier, la mort d'un enfant de huit ans, percuté par un bateau alors qu'il faisait du dériveur devant le Cercle de voile d'Arcachon (Gironde), a fortement marqué les esprits. Mis en examen pour homicide involontaire aggravé, le pêcheur a admis avoir consommé cocaïne et cannabis, dans un cadre festif selon lui, la veille de l'accident. La profession est aujourd'hui l'une des plus dépistées, un test positif pouvant remettre en cause l'aptitude à la navigation. En 2024, 68.000 tests urinaires ont été réalisés sur des marins: "près de 3%" étaient positifs au cannabis, "0,6% à la cocaïne", selon la direction du service de santé des gens de mer (SSGM). "Trompe-l'œil" Des chiffres "en trompe-l'œil" pour marins et professionnels de santé, qui décrivent des stratagèmes de "triche" et "d'abstinence" pour ne pas se faire repérer. Un rapport d'analyse de 2013 du laboratoire universitaire lyonnais UMRESTTE portant sur 1.000 marins pêcheurs d'Aquitaine et de Charente-Maritime avait montré que 46% des moins de 35 ans étaient positifs au cannabis et 8% des moins de 25 ans à la cocaïne. Pour mieux évaluer les consommations, à l'heure où la poudre blanche afflue sur le pays, le ministère lancera début 2026 une vaste enquête épidémiologique. Besoin de vigilance, isolement social, stress lié à la météo, aux avaries et accidents du travail: autant de raisons possibles d'expliquer la prise de substances addictives. La pêche au large serait plus touchée que la côtière, les bateaux fileyeurs davantage que les chalutiers. "A bord, le temps est long. Vous n'avez pas toujours la télé. C'est souvent chacun dans sa couchette, on ne joue plus aux cartes. Avant, on buvait du pinard et on fumait des clopes, aujourd'hui on prend de la drogue", décrit un ex-médecin du SSGM, pour qui l'addiction majeure demeure "l'alcool". "Au cul du bateau" Les marins sont aussi la "cible" des dealers qui "connaissent les horaires d'arrivée de certains navires" et démarchent "au cul du bateau", pointe le ministère. "La drogue, c'est avant tout une dérive de la société qui s'impose en mer, pas une béquille pour supporter les conditions de travail", assure le président du syndicat des professionnels de la pêche artisanale (Synadepa), Johnny Wahl, résumant le sentiment général des marins interrogés par l'AFP. Au lycée maritime de La Rochelle, Marion Briaud, intervenante à Tremplin 17, prévient d'emblée les élèves: "Vous entrez dans un milieu où il y a de fortes chances que certains d'entre vous voient des collègues ou des patrons consommer de la cocaïne". "Un matelot drogué sur mon bateau, moi je le fous à l'eau", s'agace un armateur local. Craignant d'être "stigmatisés", d'aucuns assurent de leur "vigilance" malgré la pénurie de main d'œuvre car en cas d'accident, "il en va de leur entière responsabilité". "On n'est ni des médecins, ni des policiers ou douaniers", soupire Franck Lalande, un armateur arcachonnais. "Nous n'avons pas le pouvoir de faire des contrôles à bord", abonde Johnny Wahl. "Un matelot drogué, ça ne se voit pas forcément sur sa gueule, et on ne fouille pas les sacs", ajoute le pêcheur oléronnais qui regrette qu'en cas de tests positifs, "aucune information ne soit communiquée aux armateurs".

18.11.2025 à 11:08

Narcotrafic : Emmanuel Macron convoque une réunion à l'Élysée après plusieurs faits divers

FRANCE 24

Emmanuel Macron a convoqué mardi à l'Élysée, en présence du Premier ministre Sébastien Lecornu et de plusieurs ministres, une réunion "sur la mise en œuvre de la loi narcotrafic" et "la situation à Marseille", après plusieurs faits divers dramatiques en France ces derniers jours.
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