21.03.2025 à 19:24
Tout un été Là-bas, pour tenir bon, pour tenir tête ! Pour découvrir et redécouvrir nos meilleures émissions de la saison, mais aussi des pépites, des idées, des surprises… En mars dernier, la guerre était déjà à nos portes, et notre camarade Olive entendait monter une petite musique médiatique qui voyait dans la guerre un prétexte tout trouvé pour sabrer dans les dépenses sociales. Exemples.
Nous y voilà. L'heure est au patriotisme et nul n'y dérogera car on vous l'a dit très officiellement : la patrie a besoin de vous. À la déliquescence démocratique et l'effondrement social, la bourgeoisie tient enfin sa réponse imparable. Voilà que nous avons un but, un horizon, une feuille de route, un projet commun : la guerre. Le concert médiatique est unanime, le discours martial est en marche et rien ne semble pouvoir l'arrêter. Viril et plein de morgue, le projet guerrier fleurit plus sûrement sur les ondes que le bourgeon sur les branches de ce jeune printemps. Économie de guerre, effort de guerre, patriotisme, les mots sont choisis et le discours rodé : éditocrates, experts, hommes politiques (de droite), socialistes (de droite), officiers militaires et économistes attitrés se succèdent au micro pour nous vendre avec un enthousiasme mal dissimulé cette lubie mortifère d'un capitalisme à bout de souffle – et qui tient enfin le prétexte parfait pour en finir définitivement avec l'état social. Voici un tour d'horizon de ce tapage médiatique, expression d'une classe dominante en roue libre qui porte haut et fort son virilisme guerrier et sa frénésie antisociale.
Continuer la lecture…24.02.2025 à 21:45
S'il ne devait y avoir qu'un seul chant de bataille, ce serait celui-là ! Des grèves de mineurs aux défilés pour les droits civiques, We Shall Not Be Moved a servi bien des luttes et bien des causes, pas seulement aux États-Unis mais dans le monde entier. Mais comment ce chant d'esclaves né dans les champs de coton américains est-il parvenu jusqu'aux cortèges de la CGT dans sa version française et jusqu'au combat contre les dictatures dans sa version espagnole ? Olivier Besancenot vous raconte un siècle de luttes en une chanson.
Continuer la lecture…24.10.2024 à 08:44
« Il sue, il tremble, il siffle, il hennit, il se ralentit, il s'emporte »…
Mais de qui Victor Hugo parle ainsi ?
Il parle du train, il parle de la locomotive, il parle de ce cheval de fer, il parle de son premier voyage en train le 22 août 1837 entre Anvers et Bruxelles à la vitesse extraordinaire de plus de douze lieues à l'heure, plus de 50 kilomètres à l'heure avec 500 voyageurs à bord ! C'est une lettre à Adèle sa femme, rapidement écrite comme la rapidité qu'il décrit et qui va bouleverser les perceptions jusque-là connues, notre temps et notre espace ne seront plus jamais les mêmes, ni la vie humaine.
Une première historique et un immense bouleversement. C'est le tout début du train pour voyageurs. Une révolution aussi considérable que la révolution numérique d'aujourd'hui. En 1800, il vous fallait plus de dix jours pour aller de Paris à Bordeaux en diligence, le moyen le plus rapide. En 1870, il vous faudra moins de onze heures de train. On a gagné neuf jours. Pour les voyageurs comme pour les marchandises, comme pour les armées et les lettres d'amour.
Continuer la lecture…