28.11.2024 à 12:29
L'armée israélienne et le Hezbollah dénoncent chacun de leur côté des « violations » du cessez-le-feu.
Malgré l'entrée en vigueur, mercredi à 4 heures du matin, du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de frapper à la mitrailleuse et l'artillerie, mais aussi avec des missiles lancés par des drones, les villages de la zone frontalière, dans des tirs qui ont fait plusieurs blessés. Des tirs ont ainsi visé Taybé, Markaba et Rmeich, un village chrétien jusque là relativement épargné par l'armée israélienne.
Et jeudi après-midi, une frappe de drone israélien a touché la localité de Tebna, entre Baïssariyé et Kaakaiyé el-Snoubar, dans le caza de Saïda au Liban-Sud, rapportent des habitants à notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah. La zone visée se trouve au nord du fleuve Litani, alors que l'armée israélienne a sommé les habitants de la région de n'effectuer « absolument aucun déplacement vers le sud du fleuve Litani de 17h00 à 07h00 demain », exhortant les personnes se trouvant déjà dans cette zone à « ne pas sortir de chez eux ». Un avertissement similaire avait déjà été donné mercredi.
Quel Hezbollah pour l’après-guerre?
Cette attaque intervient au lendemain de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Liban, et « peut être considérée comme une énorme violation » de l'accord « qui pourrait avoir des suites », selon notre correspondant. Des ambulances se sont rendues sur place. L'attaque a été ainsi justifiée par l'armée israélienne : « Il y a peu de temps, nous avons identifié une activité terroriste dans un site du Hezbollah, qui contient des missiles de moyenne portée, au Liban-Sud », dans une publication de son porte-parole arabophone, Avichay Adraee, sur X. « Les avions de guerre ont éliminé la menace », ajoute-t-il, prétendant que l'armée israélienne « fait échouer toute violation du cessez-le-feu. »
Selon une source sécuritaire contactée par notre correspondant au Liban-Sud, les tirs israéliens sur plusieurs villages de la zone frontalière visent à « empêcher les gens de rentrer dans leurs villages », alors que l'armée israélienne a appelé les habitants du Sud à ne pas se rendre dans une zone de près de dix kilomètres de profondeur au Liban-Sud, dans laquelle elle reste déployée. Cette bande de territoire est notamment délimitée au nord par les villages, d'ouest en est, de Mansouri, Yater, Baraachit, Chakra, Yohmor, Arnoun, Marjeyoun et Hebbariyé. « Toute personne qui se déplace au sud de cette ligne se met en danger », a écrit le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, dans une publication sur X.
L'accord de cessez-le-feu donne 60 jours aux Israéliens pour se retirer du sud du Liban, période au cours de laquelle l'armée libanaise devra se déployer dans la zone. Celle-ci a commencé dès mercredi son déploiement, et a annoncé mener en parallèle différentes « missions » dans les différentes régions du Liban ayant souffert des bombardements, notamment en établissant des barrages routiers, faisant exploser des munitions encore intactes ou déblayant des routes.
C'est dans ce contexte que, selon des sources locales, au moins dix obus se sont abattus sur Taybé, dans le caza de Marjeyoun. Au milieu de ce bombardement, un drone a tiré un missile. Ces tirs ont fait au moins trois blessés.
Des tirs israéliens sont continuellement entendus à Khiam, dans la même zone, tandis que le moukhtar Hachem Zaraket, de Markaba, a affirmé à notre correspondant que deux personnes ont été blessées dans le village après des tirs d'artillerie sur la place centrale. Cette localité a également été visée par des tirs d'arme légère, selon M. Zaraket. D'autres sources ont, elles, fait état d'une frappe de drone sur une voiture dans le même village. L'armée israélienne a également tiré des obus d'artillerie au niveau de la Porte de Fatima, à Kfar Kila, afin d'éloigner des personnes qui tentaient d'approcher du village.
Des avions de chasse israéliens survolent en outre le Liban-Sud, jusqu'à Saïda, ainsi que la Békaa. Dans le Sud, plusieurs épisodes de tirs ont secoué ce matin le calme précaire qui régnait dans la nuit, notamment à Maroun el-Ras (Bint Jbeil) et Aïtaroun. Des tirs d'artillerie ont visé Aïta el-Chaab et la zone centrale de la Ligne bleue, ainsi que les villages de Zaoutar el-Charkiyé et el-Gharbiyé, Yohmor et Arnoun (dans le caza de Nabatiyé) étaient également survolés de manière intense par des drones. Dans la nuit, des tirs de mitrailleuse et d'artillerie avaient déjà été entendus au niveau de Aïtaroun et Khiam (Marjeyoun).
Alors que les tirs continuaient de viser le Liban-Sud, le Hezbollah et l'armée israélienne ont tous deux dénoncé des violations de l'accord de cessez-le-feu.
L'armée a indiqué « qu'au cours des dernières heures », elle avait observé « l'arrivée de personnes suspectes, se déplaçant dans des véhicules » dans plusieurs régions du Sud « ce qui est considéré comme une violation de l'accord » de cessez-le-feu. Elle a en conséquence « tiré en direction » de ces personnes.
De son côté, le député du Hezbollah Hassan Fadlallah a déclaré après une séance du Parlement qu'Israël avait violé l'accord de cessez-le-feu en « attaquant ceux qui rentrent dans les villages frontaliers ».
Malgré l'entrée en vigueur, mercredi à 4 heures du matin, du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de frapper à la mitrailleuse et l'artillerie, mais aussi avec des missiles lancés par des drones, les villages de la zone frontalière, dans des tirs qui ont fait plusieurs blessés. Des tirs ont ainsi visé Taybé, Markaba et Rmeich, un village...
28.11.2024 à 10:14
Le président du Parlement a annoncé cette date au début d'une séance législative consacrée à la prorogation des chefs des appareils sécuritaires.
Au début d'une session parlementaire législative, qui s'est ouverte par une minute de silence pour les morts de la guerre entre le Hezbollah et Israël, le président du Parlement a déclaré : « Je m'étais juré que dès l'arrêt du cessez-le-feu, je fixerai la date d'une session pour élire un président de la République, j'annonce donc une session le 9 janvier ». Le cessez-le-feu est entré en vigueur dans la nuit de mardi à mercredi à 4h. Berry a également affirmé que cette « prochaine session de l'élection présidentielle sera fructueuse, si Dieu le veut » , et qu'il invitera « les ambassadeurs à y assister ».
De son côté, le député Ibrahim Kanaan, qui préside la commission des Finances et du Budget au Parlement, a rappelé l’importance des discussions portant sur l’avenir du pays. « Nous sommes avec tout ce qui permet d'éviter un vide. Le Liban ne peut pas continuer avec une vacance à la présidence, dans l'armée et dans les institutions. Il faut mettre un terme à la dynamique destructrice du pays », a déclaré le député selon l’Agence nationale d’Information (Ani). Le Parlement est d'ailleurs actuellement réuni pour voter, notamment sur la prorogation du mandat des chefs des organismes sécuritaires libanais, dont le commandant en chef de l'armée, Joseph Aoun.
La dernière séance électorale, la 12e depuis novembre 2022, s’était tenue le 14 juin 2023. Avec 51 voix sur 128, Sleiman Frangié, le candidat du tandem Amal-Hezbollah avait défié les pronostics, qui lui prévoyaient à peine 45 votes. Son rival, Jihad Azour, avait rallié 59 députés (voire 60, un bulletin ayant été « perdu »). Alors que le camp de l’opposition souhaitait voir Sleiman Frangié symboliquement disqualifié par son score, les efforts du tandem chiite pour réduire l’écart entre les deux hommes semblaient avoir porté leurs fruits.
L’annonce de la séance électorale présidentielle a eu lieu alors que l'émissaire français Jean-Yves Le Drian est en visite à Beyrouth dans le cadre de ses efforts de déblocage de la crise politique. Le haut diplomate a rencontré dans ce cadre jeudi matin les ex-députés aounistes Elias Bou Saab, Ibrahim Kanaan, Alain Aoun et Simon Abi Ramia, en présence de l'ambassadeur de France au Liban, Hervé Magro. Il a discuté avec eux « des développements après le cessez-le-feu, de la voie politique et de la priorité de l'élection d'un président de la République », selon un communiqué. L’émissaire français a également rencontré le député Sajih Attiyé, représentant du Bloc de la modération nationale, composé d'anciens membres du courant du Futur.
« La discussion a porté sur la nécessité d'accélérer l'élection du président de la République, alors que le Quintette a confirmé sa forte volonté de résoudre la crise libanaise », selon un communiqué publié par le bureau de presse du député. Le Quintette est un comité composé de représentants des États-Unis, de France, d'Arabie saoudite, de l'Égypte et du Qatar.
Après avoir assisté à une partie des discussions des députés lors de la session législative tenue aujourd’hui, M. Le Drian a rencontré Nabih Berry au Parlement. Ils ont passé en revue des derniers développements politiques et le dossier de l'élection présidentielle, ainsi que l'évolution de la situation au Liban suite à l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, en présence de la délégation française, de l’ambassadeur de France au Liban Hervé Magro et du conseiller de M. Berry, Ali Hamdan.
Dans la journée, Nabih Berry a rencontré le Premier ministre Nagib Mikati et a reçu un appel téléphonique du ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Aati, selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
Le député maronite du Kesrouan, Neemat Frem, a également eu un entretien avec M. Le Drian, selon une publication de M. Frem sur X. Le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil, qui se trouve à l’étranger, s’est entretenu longuement au téléphone avec Jean-Yves Le Drian, qui lui a expliqué la nature de sa mission au Liban. Les deux hommes ont décidé de poursuivre les contacts.
M. Bassil a en outre appelé le chef du Parlement Nabih Berry et le Premier ministre sortant Nagib Mikati pour les féliciter à l’occasion du cessez-le-feu au Liban, espérant que « tout le monde ait tiré les leçons de ce qui s’est passé ».
Le président du Parlement, en charge des négociations pour un cessez-le-feu du côté libanais, avait insisté ce mercredi dans un discours télévisé sur l'urgence d'élire rapidement un président qui « ne soit considéré comme un défi pour quiconque ». S'exprimant peu après Nabih Berry, le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, avait pour sa part espéré l'ouverture d'une « nouvelle page » dans l'histoire du Liban et l'élection prochaine d'un chef de l'État.
28.11.2024 à 08:37
L'armée israélienne a interdit l'accès à une zone de dix kilomètres de profondeur au Liban-Sud.
L'armée libanaise est arrivée dans certains villages sous les vivats des habitants restés sur place.
Le Hezbollah a déclaré mercredi soir avoir remporté une « victoire ».
Le chef des rebelles houthis du Yémen affirme qu' ils continueront d'attaquer Israël , indique l'AFP.
Une frappe de drone israélien a touché la localité de Tebna, entre Baïssariyé et Kaakaiyé el-Snoubar , dans le caza de Saïda au Liban-Sud, jeudi après-midi, rapportent des habitants à notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah. La zone visée se trouve au nord du fleuve Litani , alors que l'armée israélienne a sommé les habitants de la région de n'effectuer « absolument aucun déplacement vers le sud du fleuve Litani de 17h00 à 07h00 demain », exhortant les personnes se trouvant déjà dans cette zone à « ne pas sortir de chez eux ». Un avertissement similaire avait déjà été donné mercredi.
Cette attaque intervient au lendemain de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Liban, et « peut être considérée comme une énorme violation » de l'accord « qui pourrait avoir des suites », selon notre correspondant. Des ambulances se rendent actuellement sur place.
L'attaque a été ainsi justifiée par l'armée israélienne : « Il y a peu de temps, nous avons identifié une activité terroriste dans un site du Hezbollah , qui contient des missiles de moyenne portée, au Liban-Sud », dans une publication de son porte-parole arabophone, Avichay Adraee, sur X. « Les avions de guerre ont éliminé la menace », ajoute-t-il, prétendant que l'armée israélienne « fait échouer toute violation du cessez-le-feu. »
Un général des gardiens de la révolution , l'armée idéologique de l'Iran, a été tué en Syrie lors de combats entre forces du gouvernement syrien et jihadistes, a rapporté une agence de presse iranienne citée par l'AFP.
Dans une "déclaration urgente" sur le réseau social X, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee a annoncé, pour la deuxième journée consécutive, un cessez-le-feu de 17h à 7h pour les les habitants du Liban-Sud . "Absolument aucun déplacement vers le sud du fleuve Litani de 17h00 à 07h00 demain", a-t-il écrit, exhortant les personnes se trouvant déjà dans cette zone à "ne pas sortir de chez eux" .
« Pour votre sécurité, vous devez respecter les instructions suivantes » conclut le message posté à 15h10.
Au second jour du cessez-le-feu au Liban, Israël intensifie ses bombardements sur le centre de Gaza . Selon Reuters, les frappes de jeudi ont fait 21 morts .
Après avoir fait part d'un tir contre une cible aérienne suspecte au Liban, l'armée israélienne déclare qu'il s'agissait d'une fausse alerte, selon le quotidien israélien Haaretz.
Au Liban-Sud, des tirs d'artillerie israéliens ont ciblé la périphérie de Halta (Hasbaya), selon notre correspondant local, Mountasser Abdallah.
Trois blessés ont par ailleurs été rapportés dans un bombardement de l'artillerie israélienne sur Taybé (Marjayoun), toujours selon notre correspondant.
Les travaux en vue de la réouverture du poste frontière de Arida , dans le nord du Liban, ont commencé, rapporte notre correspondant local Michel Hallak.
Trois points de passage avec la Syrie, dont celui de Arida , avaient été successivement détruits et mis hors service par des frappes israéliennes quelques heures avant le cessez-le-feu, mardi dans la soirée.
Les forces de l’armée s'apprêtant à prendre le chemin du Sud. Photo tirée du compte X de l'institution militaire
Mercredi dès l’aube, l'armée libanaise était sur sur le pied de guerre pour entamer sa mission de maintien de la trêve au Liban-Sud . Dans le cadre de l’application (stricte, cette fois-ci) de la résolution 1701, les militaires sont chargés de se substituer aux miliciens du Hezbollah et de superviser le retrait des armes de celui-ci au sud du fleuve Litani.
Comment s’annonce cette opération et quel est le plan en vue pour mettre sur les rails cette tâche délicate ? Éléments de réponse ici.
L'armée libanaise a annoncé que plusieurs de ses unités commençaient à remplir leurs missions parallèlement au renforcement du déploiement de l'armée dans le secteur du sud du Litani .
"Parallèlement au renforcement du déploiement de l'armée dans le secteur sud du Litani, des unités ont commencé à effectuer leurs missions dans le Sud, la Békaa et la banlieue sud de Beyrouth". Ces missions comprennent "l'établissement de points de contrôle temporaires, l'ouverture de routes et la détonation d'engins non explosés" , peut-on lire dans une déclaration du Commandement de l'Armée.
La Békaa continue, elle, d'être survolée en permanence par des drones israéliens , selon notre correspondante Sarah Abdallah.
Selon les informations de notre correspondant, un drone a tiré un missile à Taybé , visée également par des tirs d'artillerie qui ont fait un blessé.
Une source sécuritaire fait, elle, état d'obus lancés sur plusieurs villages de la zone frontalière, qu'elle n'a pas nommés, "pour empêcher les gens de rentrer dans leurs villages".
Après des informations de notre correspondant dans le Sud faisant état de tirs à Markaba, Taybé, Khiam ou encore Rmeich, l'armée israélienne a indiqué "qu'au cours des dernières heures", elle avait observé "l'arrivée de personnes suspectes , se déplaçant dans des véhicules" dans plusieurs régions du Sud "ce qui est considéré comme une violation de l'accord" de cessez-le-feu. L'armée a alors "tiré en leur direction".
Malgré le cessez-le-feu, dix obus d'artillerie israéliens sont également tombés à la périphérie de Taybé (Marjeyoun), selon notre correspondant dans le Sud.
De plus, des tirs israéliens sont continuellement entendus à Khiam (Marjeyoun).
Des avions de chasse israéliens survolent également le Liban-Sud et ont atteint la ville de Saïda.
Trois obus d'artillerie israéliens ont été lancés sur Rmeich (Bint Jbeil) à 10h30, endommageant un supermarché, a annoncé le maire du village Milad Allam à notre correspondant dans le Sud. Aucune victime n'a été signalée.
Le moukhtar Hachem Zaraket, de Markaba , dans le caza de Marjeyoun au Liban-Sud, a affirmé à notre correspondant que deux personnes ont été blessées dans le village après des tirs d'artillerie sur la place centrale. Cette localité a également été visée par des tirs d'arme légère, selon M. Zaraket. D'autres sources ont, elles, fait état d'une frappe de drone sur une voiture dans le même village.
Selon des informations de notre correspondant dans le Sud, Mountasser Abdallah, l'armée israélienne a tiré des obus d'artillerie au niveau de la Porte de Fatima, à Kfar Kila , afin d'éloigner des personnes qui tentaient d'approcher du village.
Le commandant en chef des gardiens de la révolution iraniens, Hossein Salami, a envoyé une lettre au secrétaire général du Hezbollah, Naim Kassem, dans laquelle il déclare qu'un cessez-le-feu au Liban pourrait être le début d'un cessez-le-feu et la fin de la guerre dans la bande de Gaza , rapporte al-Manar, télévision affiliée au Hezbollah.
Dans le Sud, plusieurs épisodes de tirs ont secoué ce matin le calme précaire qui régnait dans la nuit , notamment à Maroun el-Ras (Bint Jbeil) et Aïtaroun . Des tirs d'artillerie ont visé Aïta el-Chaab et la zone centrale de la Ligne bleue, ainsi que les villages de Zaoutar el-Charkiyé et el-Gharbiyé, Yohmor et Arnoun (dans le caza de Nabatiyé) étaient également survolés de manière intense par des drones.
Dans la nuit, des tirs de mitrailleuse avaient déjà été entendus au niveau de Aïtaroun et Khiam (Marjeyoun), tandis que des obus d'artillerie avaient visé Khiam.
Ce cessez-le-feu s'étend sur une période de 60 jours, au cours de laquelle l'armée libanaise doit progressivement se déployer au sud du Litani, et l'armée israélienne s'en retirer.
Cette dernière a une nouvelle fois publié un avis d'interdiction aux habitants des villages de la bande frontalière de rentrer chez eux et à toute personne de se rendre au sud d'une zone couvrant une dizaine de kilomètres à partir de la Ligne bleue . Cette bande est notamment délimitée au nord par les villages, d'ouest en est, de Mansouri, Yater, Baraachit, Chakra, Yohmor, Arnoun, Marjeyoun et Hebbariyé. « Toute personne qui se déplace au sud de cette ligne se met en danger », a écrit le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, dans une publication sur X.
Bonjour,
Nous ouvrons cette nouvelle couverture en direct d'une journée pas comme les autres, qui marque non seulement le 419e jour de guerre dans la bande de Gaza, et deuxième jour d'un cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, après 14 mois de frappes de part et d'autre de la frontière et de plus de deux mois de campagne israélienne meurtrière sur le Liban.
27.11.2024 à 23:00
Dans le discours qu’il a prononcé la veille du cessez-le-feu entre l’État hébreu et le Liban, Benjamin Netanyahu a mis la pression au président syrien.
Le Premier ministre israélien a parlé. La veille de l’entrée en vigueur mercredi du cessez-le-feu entre l’État hébreu et le Liban, il a souligné les succès tactiques de son armée et juré que Tel-Aviv resterait à l’affût du moindre mouvement du...
Le Premier ministre israélien a parlé. La veille de l’entrée en vigueur mercredi du cessez-le-feu entre l’État hébreu et le Liban, il a souligné les succès tactiques de son armée et juré que Tel-Aviv resterait à l’affût du moindre mouvement du...
27.11.2024 à 23:00
Le Premier ministre israélien pourrait attendre l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche pour attaquer les infrastructures pétrolières et nucléaires de la République islamique.
Un chasseur F-15 de l'armée de l'air israélienne décolle de la base d'Ovda. Photo d'Archives AFP
En annonçant le cessez-le-feu au Liban, Benjamin Netanyahu proférait dans le même temps de nouvelles intimidations. En tête de liste des raisons avancées pour justifier l’importance d’un arrêt des combats au pays du Cèdre, le Premier ministre...
En annonçant le cessez-le-feu au Liban, Benjamin Netanyahu proférait dans le même temps de nouvelles intimidations. En tête de liste des raisons avancées pour justifier l’importance d’un arrêt des combats au pays du Cèdre, le Premier ministre...
27.11.2024 à 23:00
Alors que le Hamas a perdu son principal soutien, certains observateurs suggèrent qu’Israël pourrait être enclin à intensifier la pression contre lui.
L’annonce d’un cessez-le-feu de 60 jours au Liban a immédiatement ravivé la perspective d’une trêve à Gaza, après plus d’un an de guerre menée par l’État hébreu dans l’enclave palestinienne. Quelques heures avant le discours du Premier ministre...
L’annonce d’un cessez-le-feu de 60 jours au Liban a immédiatement ravivé la perspective d’une trêve à Gaza, après plus d’un an de guerre menée par l’État hébreu dans l’enclave palestinienne. Quelques heures avant le discours du Premier ministre...
27.11.2024 à 23:00
L’émissaire spécial de l’Élysée mènera jeudi une nouvelle tentative de presser pour un chef d’État « rassembleur ».
Emmanuel Macron a rapidement défini les priorités politiques libanaises de l’après-guerre. « La restauration de la souveraineté du Liban passe par l’élection sans délai d’un président capable de rassembler les Libanais ( ) et la formation d’un...
Emmanuel Macron a rapidement défini les priorités politiques libanaises de l’après-guerre. « La restauration de la souveraineté du Liban passe par l’élection sans délai d’un président capable de rassembler les Libanais ( ) et la formation d’un...
27.11.2024 à 20:05
« Les FSI doivent remplir leur mission d’origine pour alléger le fardeau qui pesait sur la troupe », dont le rôle est le maintien de la sécurité aux frontières, estime le général Khaled Hamadé.
Les forces de l’armée s'apprêtant à prendre le chemin du Sud. Photo tirée du compte X de l'institution militaire
Comme pour l’ensemble des acteurs libanais directement concernés par l’application de l’accord de cessez-le feu entre le Liban et Israël annoncé mardi soir, l’armée libanaise était mercredi dès l’aube sur le pied de guerre pour entamer sa mission de maintien de la trêve au Liban-Sud. Dans le cadre de l’application (stricte, cette fois-ci) de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, les militaires sont chargés de se substituer aux miliciens du Hezbollah et superviser le retrait des armes de celui-ci au sud du fleuve Litani. Réagissant à cette démarche, le député Hassan Fadlallah a affirmé mercredi que sa formation fera preuve d’une « coopération totale ». Comment s’annonce cette opération et quel est le plan en vue pour mettre sur les rails cette tâche délicate ? En dépit des récentes tergiversations diplomatiques et de l’incertitude qui ont précédé l’accord final, l’institution militaire s’était déjà apprêtée en amont et avait envisagé la logistique et les moyens nécessaires. On le sait déjà : dans une première phase, la troupe doit progressivement mobiliser près de 6 000 unités réparties en différents points, à l’exception des régions et localités où se trouvent toujours les forces israéliennes. Celles-ci sont censées quitter définitivement le territoire libanais d’ici à soixante jours, le temps que les militaires libanais aient pris le contrôle de la région.
L’armée libanaise peut-elle désarmer le Hezbollah au Sud ?
En attendant, l’armée libanaise dispose déjà de près de 4 500 éléments au Liban-Sud — deux brigades de 3 000 éléments et un régiment qui compte plus d’un millier de soldats, qui seront répartis aux endroits sensibles. Ces derniers avaient été redéployés au cours des deux derniers mois où les combats faisaient rage, dans des postes relativement éloignés de la frontière, l’armée n’ayant pas pris part au conflit. Le reste, quelques 2 000 éléments supplémentaires, seront déployés sur les lieux petit à petit, les premiers contingents ayant déjà pris le chemin du Sud dès mercredi matin. « Les effectifs supplémentaires ont été puisées dans les rangs des unités dites de réserve, constituées notamment des forces spéciales telles que les commandos terrestres et navals », confie à L’Orient-Le Jour le général Khalil Gemayel, officier à la retraite. C’est la formule la plus rapide pour laquelle la troupe a déjà opté. Outre les 6 000 soldats qui devront progressivement être affectés à cette mission, l’institution militaire a prévu d’autres options potentielles en cas de besoin.
Une deuxième option consiste à redéployer une partie des unités qui étaient auparavant mobilisées dans des régions relativement sûres, comme le Chouf par exemple. « Ils sont formés et prêts à assumer leur mission. Ils constituent un corps compact et solidaire puisqu’ils se connaissent tous, ce qui est un avantage », précise le général Gemayel. Cela suppose donc que la relève dans ces localités dites sûres puisse être assurée par les Forces de sécurité intérieure. « Les FSI doivent remplir leur mission d’origine pour alléger le fardeau qui pesait sur l’armée. D’autant que le rôle de la troupe n’est pas le maintien de la sécurité en interne, mais aux frontières », commente pour sa part Khaled Hamadé, autre officier à la retraite.
L’armée, qui s’était vu confier des tâches de maintien de l’ordre et de la stabilité interne il y a des années, en soutien aux FSI, alors que son rôle initial aux frontières avait été confisqué par la présence en force du Hezbollah, pourra désormais être réhabilitée dans ses fonctions. « Une dernière option consiste enfin à mobiliser les réservistes, estimés à près de 30 000, qui peuvent être rappelés à n’importe quel moment. Il s’agit d’anciens retraités toujours en âge de servir », précise le général Gemayel.
Sauf que cette formule, qui avait été mise à l’épreuve en 2006, « n’est pas la plus pratique », estiment d’anciens militaires qui évoquent des problèmes d’efficacité et de motivation, du fait de l’âge avancé des rappelés mais aussi des maigres salaires perçus par les militaires, surtout que la plupart d’entre eux ont déjà trouvé un emploi. Il reste donc à garantir le recrutement, la formation et le financement de près de 6 000 autres éléments d’ici six à dix mois, un pari que l’armée s’est engagée à relever à condition de lui en assurer les moyens. Le 24 octobre, à l’appel des Nations unies, les participants à la conférence de Paris avaient annoncé une aide de 200 millions de dollars pour soutenir les forces de sécurité du Liban dont l’armée. « À ce jour, le Liban n’a rien reçu », confie anonymement à L’OLJ une source proche du dossier. On ne saura toutefois pas s’il s’agit d’une période nécessaire pour tester la volonté et le sérieux des Libanais dans le processus de la mise en application de la 1701, durant la période de transition de 60 jours, avant de débourser le moindre sou.
Un des premiers tests auxquels l’une des unités de l’armée a été confrontée mercredi aux premiers moments de son déploiement était de refouler les habitants du sud du Litani qui ont déboulé en masse pour rejoindre leurs villages. Or l’armée israélienne se trouve toujours dans certaines localités comme à Khiam. Mercredi matin, la vidéo d’un habitant se prenant en photo devant un tank israélien a circulé sur les réseaux sociaux. Aussitôt alertés, les soldats libanais ont procédé au bouclage de tous les accès à cette ville. « Les Israéliens ont commencé à tirer en l’air pour les éloigner. Les militaires libanais sont rapidement intervenus pour juguler l’incident », commente une source militaire anonyme. Dans un message sur X, Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée israélienne, avait d’ailleurs pris le soin de prévenir les habitants de ne pas se diriger vers le Sud à ce stade. Un des défis que l’armée est appelée à relever dans un premier temps.
Comme pour l’ensemble des acteurs libanais directement concernés par l’application de l’accord de cessez-le feu entre le Liban et Israël annoncé mardi soir, l’armée libanaise était mercredi dès l’aube sur le pied de guerre pour entamer sa mission de maintien de la trêve au Liban-Sud. Dans le cadre de l’application (stricte, cette fois-ci) de la résolution 1701 du Conseil de...
27.11.2024 à 19:04
Dans les régions les plus sinistrées, les mêmes scènes de désolation, de colère, mais aussi de célébration, malgré le prix exorbitant de la guerre.
Un sympathisant du Hezbollah brandit un portrait de Hassan Nasrallah, ancien secrétaire général du parti chiite, et de Hachem Safieddine, tous deux tués par l’armée israélienne, près de l’autoroute Hadi Nasrallah, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 novembre. Mohammad Yassine/L’Orient-Le Jour
Certains n’ont pas attendu que le soleil se lève. D’autres, plus prudents, ont préféré s’assurer que les drones se taisent avant de foncer dans leur véhicule, leur vie ficelée sur le toit. Depuis la capitale, les voies s’engorgent en direction de la...
Certains n’ont pas attendu que le soleil se lève. D’autres, plus prudents, ont préféré s’assurer que les drones se taisent avant de foncer dans leur véhicule, leur vie ficelée sur le toit. Depuis la capitale, les voies s’engorgent en direction de la...
27.11.2024 à 08:22
Dans ce nouvel épisode de notre podcast « Je vous parle de Beyrouth », nous partons à la rencontre d'un artiste du son, installé au centre de Beyrouth, dans un quartier récemment frappé par l'aviation israélienne. Après nous avoir raconté la nuit où les bombardements qui se sont écrasés non loin de chez lui ont été si violents qu'ils ont réveillé toute la capitale, il nous explique son point de vue sur cette guerre. Pour lui, cette guerre est aussi une « guerre sonore ». « Le drone que vous entendez n'a pas besoin de faire ce bruit, il est intensifié de sorte que cela vous conditionne dans un état de peur et de paranoïa, et les bangs supersoniques ne font aucun dégât dans la pratique, sauf pour vous et votre état mental », dit-il. Obnubilé par l'ensemble de ces bruits, il les enregistre et les remixe parfois, « pour tout remodeler d'une manière différente ». Une documentation et un travail d'archives qu'il veut également exporter au-delà des frontières libanaises, pour que les autres pays comprennent ce que les Beyrouthins entendent, vivent et traversent.
Chaque semaine, nous tendons notre micro à des hommes, des femmes et même des enfants, venus de toutes les régions du Liban ou d'ailleurs, pour savoir comment la guerre entre le Liban et Israël a chamboulé leur quotidien. Ils nous racontent leurs expériences mais aussi leurs peurs et leurs espoirs. Des histoires personnelles et intimes, à découvrir chaque semaine sur toutes nos plateformes.
Dans ce nouvel épisode de notre podcast « Je vous parle de Beyrouth », nous partons à la rencontre d'un artiste du son, installé au centre de Beyrouth, dans un quartier récemment frappé par l'aviation israélienne. Après nous avoir raconté la nuit où les bombardements qui se sont écrasés non loin de chez lui ont été si violents qu'ils ont réveillé toute la capitale, il nous...