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Abonnés Directrice de publication : Valérie Champagne

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09.05.2025 à 16:02

Protection de l’enfance : l'indifférence de la République ?

Enfants placés, des vies brisées par un système à la dérive

Vies ravagées d'enfants placés, violences institutionnelles, pénurie dramatique de personnel : la protection de l’enfance est en crise. Malgré des lois censées améliorer la situation, les défaillances du système continuent d’exposer des milliers de jeunes à de nouvelles violences. Enquêtes sur un naufrage silencieux que ni les rapports, ni les réformes, n’ont enrayé.

La protection de l'enfance : un scandale français ? - D.R.

En janvier 2024, Lily, pas encore 15 ans, s’est pendue dans une chambre d’hôtel à Aubière près de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Elle était sous la protection de l’aide sociale à l’enfance (ASE), qui l’avait déposée là. Le cas de Lily n’est pas isolé. Kimberley, 15 ans, à Marseille en 2021, Avril Mabchour, 17 ans, à Lille en 2020 : tous ont mis fin à leurs jours alors qu’ils étaient censés être protégés. Ces suicides signent un système en déroute, comme le souligne Isabelle Santiago (députée socialiste), rapporteure de la commission d’enquête parlementaire sur les "manquements des politiques publiques de protection de l’enfance". « L'enfance est un impensé des politiques publiques », déplore-t-elle.

En 2023, 345.000 mineurs et jeunes majeurs étaient suivis par l’ASE, soit une augmentation de 18 % en une douzaine d’années. Les délais d'application des mesures de protection dépassent six mois, signe d’un engorgement massif du système. À cette situation alarmante s’ajoute une pénurie de personnel sans précédent : 30 000 postes sont vacants dans le secteur médico-social et éducatif. Depuis trois ans, l’accueil en foyer est devenu la solution majoritaire (41 %), au détriment de l’accueil familial (36 %), en net recul depuis quatorze ans, en contradiction avec les recommandations de l’ONU qui privilégient la famille d’accueil comme mode de placement protecteur. Et en moins de trente ans, le nombre de mesures d’aide sociale à l’enfance a augmenté de...

07.05.2025 à 18:52

Le syndicat FO Justice laissait les RIB de ses adhérents en accès libre sur son site

Alors que la Justice luttait contre des attentats visant ses membres, c'est du plus mauvais effet...

Négligeant les règles de sécurité les plus élémentaires, le syndicat laissait un accès complet à la liste des relevés d'identité bancaire de ses adhérents qui avaient choisi ce moyen de paiement pour régler leur cotisation.

FO Justice : experts du design - Copie d'écran

Dans un communiqué bariolé du 26 avril (encore un), le syndicat FO Justice appelait l'État a prendre des mesures rapides et concrètes contre ceux qui lançaient des attaques envers les personnels du ministère. Depuis quelques temps en effet, des membres d'un mystérieux « DDPF », (pour Défense des prisonniers français) revendiquait des actions violentes (souvent des incendies) contre des prisons, des domiciles et des véhicules d'agents pénitentiaires. Une série d'arrestations a eu lieu depuis, révélant que le gang DZ Mafia de narcotraficants serait l'instigateur de ces attaques. On comprend bien l'indignation de FO Justice. Ce qui est plus difficile à comprendre, c'est que le syndicat ait si peu d'intérêt pour ses membres, qu'il n'ait pas mis en place les méthodes les plus basiques de protection informatique pour éviter que les relevés d'identité bancaires de ses adhérents ne se retrouvent en accès libre sur leur site. Car ce sont les noms et les adresses de dizaines de fonctionnaires qui trainaient là pendant que le gagng DZ Mafia les visait.

Pourtant FO Justice s'émouvait sincèrement, n'hésitant à pas user des majuscules pour montrer son agacement et des couleurs bariolées pour... On ne sait pas :

Les actes de terrorisme visant les agents pénitentiaires, qu’ils interviennent dans les établissements, à leur domicile, à leur sortie de service ou en mission, SONT D’UNE GRAVITÉ SANS PRÉCÉDENT et laissent des cicatrices...

06.05.2025 à 19:30

Néonazisme - Le C9M à nouveau à l’assaut de Paris

Les fascistes veulent manifester, la riposte antifasciste s’organise

Depuis plus de 10 ans, la fachosphère s’organise pour marcher dans la capitale en hommage à Sébastien Deyzieu, décédé alors qu’il était poursuivi par des policiers. Entre croix celtiques, logos nazis et slogans appelant à la guerre civile, ces néonazis profitent de la fascisation de la société pour ancrer leur haine dans l’espace public.

Défilé C9M - Telegram

Le Comité du 9 Mai (C9M) est un groupuscule néonazi français qui organise chaque année à Paris une manifestation en hommage à Sébastien Deyzieu, un militant décédé en 1994 lors d'une mobilisation d'extrême droite. Cette marche, qui rappelle les rassemblements fascistes de l’Italie mussolinienne, réunit divers courants et groupuscules issus de l'extrême droite française, ainsi que des militants fascistes et néonazis venus de plusieurs pays. Malgré les tentatives d’interdiction portées par des associations antiracistes et d'autres acteurs antifascistes, le C9M a, à plusieurs reprises, obtenu des décisions du tribunal administratif lui permettant de défiler dans l’espace public parisien.

Une panoplie de symboles fascistes et nazis

Dans leur cortège, les « manifestants » souvent vêtu de noir arborent de nombreux drapeaux frappés de la croix celtique — un symbole dont l’un des premiers usages politiques remonte au nazisme — qui est devenu l’un des emblèmes les plus répandus de l’extrême droite. Il incarne une idéologie de suprématie blanche et de pureté raciale. En France, depuis les années 1970, cette croix est devenue leur symbole de prédilection : elle est utilisée non seulement comme emblème, mais aussi comme signature dans des actes de violence ou de vandalisme perpétrés par des groupes d’extrême droite.

Le C9M utilise également la « roue solaire » pour illustrer ses affiches et supports de propagande. À l’instar de la croix celtique, la roue solaire a été...

06.05.2025 à 15:31

L’instruction de Darmanin contre les « activités ludiques » en prison attaquée au Conseil d’État

Ces activités servent un objectif de réinsertion, leur suppression ne fait que servir l'agenda politique d'extrême-droite

Des associations et syndicats ont déposé un recours pour excès de pouvoir, défendu lundi après-midi devant le Conseil d’État. Ils déplorent les effets délétères de l’interdiction d’activités qui ont pour but de favoriser la réinsertion des détenus, dans un contexte de surpopulation carcérale dramatique. Le rapporteur public n'a donné que partiellement raison aux requérants.

Le Conseil d'État - CC

Le 1er février 2025, la maison d’arrêt de Toulouse-Seysse affichait un taux d’occupation de 216,9%, contre 158,9% en moyenne nationale dans les maisons d’arrêt. Elle fait partie des 18 établissements à dépasser les 200% de taux d’occupation, alors que 66 établissements ont un taux compris entre 150% et 200%. Quelque 42.000 personnes sont donc incarcérées dans des conditions dégradées, dont 4.490 dorment sur un matelas posé à même le sol. La population carcérale, toujours au 1er février, atteint 81.599 détenus pour 58.000 places environ, record absolu.

C’est dans ce contexte de surpopulation extrême et chronique qu’un atelier de soins du corps visant à aider les détenus à «retrouver une estime de soi», mené bénévolement par des élèves esthéticiennes, devait se tenir le 14 février. Concrètement, les détenus ont reçu des produits de base et des conseils, mais aucun soin de la part des intervenantes.

Soutien dynamique de la politique du Ministère de la justice, le syndicat FO Justice a étalé son indignation dans un tract au style tapageur et à la prose tendant à rappeler, en substance, que la prison ce n’est pas le Club Med, et qu'ils (les surveillants) sont ébahis que l’argent du contribuable serve à payer des massages crâniens aux meurtriers d’enfant. Sans recul ni discernement, la presse locale diffusa ladite indignation.

Et ce fut l’embrasement médiatique. Les médias Bolloré, bien aidés par le panurgisme des médias dits mainstream, s’interrogèrent à voix haute sur les...

29.04.2025 à 17:38

Plongée dans l’apnée : un long processus qui démarre en Méditerranée

Les pieds dans l’eau avec les hippies au mitan des années 70

Mais comment attrape-t-on le virus de la plongée en apnée, au point d’avoir comme projet d’aller titiller les 30 mètres de profondeur, c’est à dire la hauteur d’un immeuble de dix étages ? Chacun son histoire. La mienne commence au milieu des années 70 sur une petite île de Méditerranée.

Ici, les eaux sont un appel à plonger... - © Reflets

Flash-back. Au début des années 70 je déménage.

Un peu loin.

Je viens de finir mon année de CP sous la grisaille parisienne. Me voilà téléporté sur une petite île de Méditerranée. C’est la grande époque de hippies. Mais pas seulement. L’île est encore complètement sauvage. Il y a quelques routes goudronnées mais le pays est encore sous la coupe de Franco et très peu développé. Les plages sont désertes, à perte de vue. Les criques se comptent par milliers. On part facilement à l’aventure toute la journée sur des petits rafiots pour atteindre des eaux cristallines qui ne dépareraient pas à Bora-Bora. Très vite on met un masque et l’on barbote.

Plus transparent, c'est compliqué - © Reflets
Plus transparent, c'est compliqué - Reflets

Puis vient le temps de l’exploration. C’est bien beau de regarder les poissons d’en haut, de les voir entrer dans des trous, mais ça donne envie de les suivre et d’aller voir ce qu’ils font au fond. Les choses s’enchaînent et voilà que l’on dépasse les 2 mètres, puis les 3, puis…

Avec l’âge, vient l’envie de chasser. Il est assez courant que les apnéistes soient passés par une étape de chasse, ou même qu’ils continuent, en parallèle à leur activité de pure descente. Je ne suis qu’un touriste de ces activités, mais il me semble que la chasse est un très bon entraînement.

C’est un peu comme M. Jourdain qui fait de la prose sans le savoir, pratiquer la chasse sous-marine oblige à réaliser de nombreuses plongées - entrecoupées de repos - à des profondeurs différentes, mais avec des...

29.04.2025 à 11:57

Albi - L'extrême droite normalise la violence

Une femme et un antifasciste attaquées dans un bar

Ce samedi 25 avril, à Albi dans le Tarn, la soirée a été une fois de plus marquée par des violences d’extrême droite. Au moment où certains journaux et acteurs politiques renvoient dos à dos les violences d’extrême droite et celles des groupes antifascistes, la normalisation de la violence d’extrême droite apparaît plus que jamais comme un phénomène accompli. 

La violence d'extrême droite à Albi - © Reflets

Patria Albigès est un groupuscule d’extrême droite basé à Albi, dans le Tarn. Le groupuscule a été créé après la dissolution de Génération Identitaire en 2021. Patria Albigès s’est fait connaître par ses actions racistes et ses prises de position homophobes. Composé principalement de jeunes militants, le groupe revendique une ligne identitaire et nationaliste, en lien avec des mouvances proches du Rassemblement national (RN).

Patria Albiges a depuis multiplié leurs actions violentes. En juin 2023, trois de ses membres, dont Clément Cabrolier, fils du député RN du Tarn Frédéric Cabrolier, ont été condamnés pour avoir fermé des parcs municipaux à Albi en y apposant des affiches et des rubans de signalisation, prétendant qu’ils étaient « fermés pour cause de risque élevé de se faire poignarder » en lien avec l’attaque au couteau à Annecy.Trois mois de prison avec sursis pour « provocation publique à la haine » et « usage de document créant une méprise avec un acte judiciaire ou un document administratif ».

En octobre 2024, un autre militant fasciste a été jugé pour avoir tagué « Violeurs étrangers dehors » sur le parcours du marathon d’Albi. Mais comme la haine envers «l’étranger et l’immigrant» ne suffit pas, il faut aussi frapper sur le «gaucho». En mars 2025, lors des élections pour le renouvellement des représentants aux conseils centraux de l’Institut National Universitaire Champollion, alliés avec les fascistes de la Cocarde étudiante, un commando mené par Patria...

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