Comme chaque dimanche, c'est le rassemblement devant la Gaité Lyrique, occupée depuis deux mois et demi par (désormais) 440 mineurs-migrants. Sauf que ce dimanche a une couleur particulière. Inquiets, les salariés de la Gaité ont fait valeur leur droit de retrait. Certaines structures ont quitté les lieux. C'est Ramadan, et les mineurs sont fatigués. Au Poste était présent pour retransmettre leur détermination.
Ça commence timidiment, les soutiens s’approchent sans s’approcher tout à fait — la crainte de géner, sans doute. Un premier haut-parleur, puis un second, bientôt cinq; les slogans habituels, usuels, mais jamais tout à fait usés. Puis l’infanterie qui arrive: tambours et pots de collectes pour le Collectif des jeunes du Parc de Belleville. On chante, ça danse, des pancartes surgissent — pour le droit au logement, pour l’éducation, pour la dignité. Musk, qui a tweeté contre eux (se rend-on bien compte? L’homme le plus riche du monde qui crache sur les plus pauvres du monde), est cité, conspué, comme Bayrou, Macron, la honte la honte clame la foule.
Enfin, ce sont les prises de parole, les rappels historiques (en substance: l’immigration, c’est vous, les Blancs, les premiers à être venu en Afrique) et ça: un membre du collectif rappelle que le parti politique qui a le plus mobilisé à la Gaité Lyrique, c’était… Reconquête. Contre les mineurs isolés. A 40 ils étaient venus. Où est la gauche?
L’extrême droite qui rafle la mise, partout. Les libertés fondamentales attaquées de toutes parts. Une gauche de gauche à reconstruire. Plus que jamais une presse réellement indépendante, et pas pareille, est nécessaire.
Depuis 4 ans, #AuPoste, défend les libertés publiques, la politique politique, l’histoire, la littérature et les contre-filatures. #AuPoste invite chercheur·es, écrivain·es, philosophes, sociologues, avocat·es, punks et punkettes, cinéastes, artistes et hacktivistes, écoterroristes, féministes.
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« régularisation de tous les sans papiers. y’a pas de sans papiers, y’a pas les immigrés, c’est la loi qu’il faut changer »
the_os_error: « on vit ici, on reste à ici / on vit à Paris, on reste à Paris » (référence à la préfecture qui propose aux jeunes des solutions de logement en région alors qu’ils sont scolarisés ou ont des démarchent en cours à Paris. il est illégal de faire la même demande de recours dans deux départements différents, sous peine d’OQTF. d’où l’enjeu de mener jusqu’au bout les démarches au même endroit)
« 1ere, 2eme, 3ème génération, on s’en fout ! on est chez nous »
Wikipédia, survivance étincelante du web pionnier, est notre combat. Aux Etats-Unis, Musk vomit désormais l'encyclopédie, jugée trop woke à son goût, et cherche à pister ses contributeurs et lui couper les financements. En France, le journal Le Point, mécontent de ce que la plateforme dit de lui, et (ce qui reste du) Printemps Républicain, relaient les attaques, jusqu'à menacer à leur tour de doxer certains contributeurs bénévoles. L'attaque éclair est claire: il s'agit de démolir une intelligence collective qui, loin de se plier à la nouvelle doxa réactionnaire, entend contribuer au débat public, avec ses moyens, ses erreurs, ses batailles, ses débats et ses déboires.
Pour en causer, toute une palette de celles et ceux qui aliment la plateforme: nous serons avec Rémy Gerbet, directeur exécutif de Wikimedia France; Clément Salviani, professeur agrégé d’histoire et contributeur depuis une quinzaine d’années; Valentin Guillaume, conseiller municipal d’Achères, qui se présente libéral, centriste, démocrate, et enfin Tsaag Valren, contributrice depuis 2008.
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« Face aux attaques répétées contre Wikipédia, je tiens à rappeler mon plein soutien à cette encyclopédie libre et collaborative. » Mathilde Panot https://youtu.be/DFcRF2qX8e0
zatsinov: Salut Merci beaucoup pour cette discussion. Je n’ai jamais osé corriger un article pour une coquille et plus pour une référence, pour les raisons dont vous parliez plus tôt Donc ça donne envie de participer
JulesWikipedia: Sur les sources primaires et secondaires, explications détaillées https://w.wiki/D7KF
JulesWikipedia: Par rapport à ce que dit Clément : sur Wikipédia, les travaux inédits sont interdits. Autrement dit on ne peut pas faire part de nos propres analyses. https://w.wiki/DG9r
JulesWikipedia: D’ailleurs, le passage que vient de lire David est totalement faux. FredD n’a pas contribué entre les deux courriels envoyés par Le Point, contrairement à ce qu’affirme le magazine. (Là encore c’est vérifiable, les contributions de FredD étant publiques)
JulesWikipedia: Le motif et le contexte derrière cette lettre ouverte, ainsi que les coulisses de sa création, peuvent être consultés ici https://w.wiki/DGB8
JulesWikipedia: Le sondage sur l’usage du deadname montre la grande diversité, et les nombreuses nuances, dans les avis des bénévoles https://w.wiki/9AQ5
Les agriculteur·ice·s sont en colère, et il y a de quoi : difficultés d’installation, disparité de revenus, précarité, subventions inéquitables, accords de libre-échange, syndicats majoritaires pro-agriculture intensive, spéculation sur les terres, dérégulation des pesticides, marges excessives de la grande distribution…
Pour ce nouvel épisode de « Bouffe de là ! » – et à l’occasion du salon de l’Agriculture – Nora Bouazzouni convoque Thomas Gibert, maraîcher et secrétaire national de la Confédération paysanne ainsi que Jacques Caplat, agronome et ethnologue, coordinateur agriculture et alimentation pour l’asso Agir pour l’environnement, auteur de nombreux livres sur le système agricole.
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A l’heure où Musk et Bannon répètent les Sieg Heil, que quelques médias euphémisent, il faut plus que jamais revenir sur la façon dont la haine de l’autre pave la voie à la guerre de tous contre tous.
L’éminent historien Laurent Joly rend hommage à ses pairs (et à ses pères, en quelque sorte). Dans «Le Savoir des victimes. Comment on a écrit l’histoire de Vichy et du génocide des juifs de 1945 à nos jours» (Grasset), le directeur de recherche au CNRS restitue la lente constitution de la vérité sur la Shoah et, en France, sur le rôle de Vichy, par le travailsans relâche de quelques historiens acharnés (Wellers, Paxton, Klarsfeld).
Philippe Douroux, lui, raconte un autre versant de cette histoire. Il est allé sur les traces d’Alfred, son père, engagé dans la Wehrmacht avec la Légion des volontaires français contre le bolchevisme en 1943, puis dans la Waffen SS jusqu’en 1945. Son enquête (six ans) s’intitule «Un père ordinaire» (Flammarion) et elle est bouleversante.
Enfin, Nonna Mayer, politiste et directrice de recherche émérite au CNRS, est la spécialiste des évolutions des racismes et de l’antisémitisme en France. Avec elle, nous verrons que l’histoire de ces passions tristes ne s’est pas arrêtée en 1945. Savoir où nous en sommes en France, à l’heure où l’horizon se durcit.
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En deuxième heure, changement de plateau mais pas de fond. Débat autour du nouveau livre de Sébastien Bourdon (« Drapeau noir, jeunesses blanches », Le Seuil) consacré à un phénomène en pleine accélération : la recomposition et la montée en puissance de l’extrême droite radicale. Dissolutions en trompe-l’œil, fascination d’une partie de la jeunesse, porosité entre les groupes, influence médiatique accrue… Tous les ingrédients d’une expansion dangereuse sont là.
Avec nous, Ellen Salvi de la maison Mediapart et Pauline Bock d’Arrêt sur Image.
Rania Daki, porte-parole Justice climatique de Ghettup, vient exposer les vécus et les plans d'action de la jeunesse engagée pour une écologie résolument populaire, antiraciste et anticoloniale.
Tout à la fois « génération Adama » et « génération climat », héritière révoltée de la Marche pour l’égalité et contre le racisme ou des bidonvilles de Nanterre, la jeunesse des quartiers populaires esquisse aujourd’hui un renouvellement fondamental dans le champ des mouvements sociaux.
Méprisée par tous les bords politiques, caricaturée par l’extrême-droite, la colère de ces banlieues insupporte parce qu’elle est le reflet d’une France profondément raciste et d’une écologie pantomime qui ne peut réellement exister sans les quartiers populaires.
Oriflamme de cette révolte jeune et intersectionnelle, l’association Ghettup court-circuite les arènes politiques et épistémologiques traditionnelles : revendiquant une « recherche pirate », le collectif signe dans son rapport (In)justice climatique une enquête menée pendant deux ans auprès de plus de 1000 jeunes de quartiers populaires.
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Pour ce cinquième numéro de la « boîte noire », je vous propose de rencontrer Fabrice Lhomme, grand reporter au Monde, qui forme depuis de nombreuses années un binôme d’enquêteurs avec Gérard Davet.
Ensemble, les deux compères ont multiplié les livres d’enquête depuis quinze ans, notamment sur Nicolas Sarkozy et la droite française, mais également sur des affaires de corruption au plus haut niveau de l’État.
Fabrice accepté de venir au Poste et on va déjà lui parler de son dernier livre publié avec Gérard qui porte sur la (mal)gestion sanitaire de la pandémie Covid par les autorités françaises et le gouvernement. Un dossier sur lequel ils ont commencé à travailler au printemps 2020 en plein confinement. Une source initiale leur permet de suivre leurs premières pistes et d’écrire leurs premiers articles dans Le Monde, jusqu’à ce qu’ils arrivent à « entrer » littéralement dans l’enquête menée par la Cour de Justice de la République (CJR) en prenant connaissance du dossier judiciaire.
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« L’enquête de la CJR, passée sous les radars politiques et médiatiques – fait rare s’agissant d’une affaire sensible, rien n’a jamais filtré de son contenu -, s’est révélée tellement riche qu’elle se devait d’être relatée en longueur », constatent-ils.
Mais leur livre ne se limite pas à la révélation de l’enquête judiciaire. Ils dévoilent plus globalement les dysfonctionnements de l’État au plus haut niveau comme dans l’ensemble de la chaîne administrative, en publiant des documents exclusifs. À travers cette plongée au coeur de l’État, on entre-aperçoit un mélange d’incompétence et d’impunité, certes qu’on retrouve dans bien d’autres affaires, mais il s’agit de le mesurer à l’aune du nombre de morts imputables au Covid-19 en France : 170 000 au cours des cinq dernières années. « Responsable mais pas coupable, on en est toujours là », déplorent les deux journalistes enquêteurs en introduction de leur ouvrage.
Bien évidemment, on profitera de notre échange avec Fabrice Lhomme pour éclairer ses méthodes de travail, pour l’interroger sur son rapport au monde judiciaire et à l’univers des responsables politiques, après tant d’années d’enquêtes et d’affaires, aussi diverses que Sarkozy et la Libye, le système Balkany, l’affaire Bygmalion… Marc Endeweld
denis rommelaere: Ce livre devrait être remboursé par la SECU <:o°)} Difficile de croire que l’on aie survécu à tant d’incurieS en série ….Merci & Cordial Respect A Vous !!!
Le principe est limpide. Tous les mois, durant six mois, les abonné·es de La Correspondance reçoivent, directement dans leur boîte aux lettres, une correspondance en train de se tisser. Ici, il est question de «gauche» coloniale, de république blanche, d’antiracisme, de Nirvana, de DJ Mehdi, de vivre sa vie, de Gaza, de littérature de soi et pour les autres.
Une confrontation de regards, de styles, de visions du monde. La littérature comme un champ de bataille, la lettre comme une arme.
Trois duos, trois thèmes, trois années. Jusqu’en juin, le premier duo: Kaoutar Harchi et Aurélien Bellanger, ici accompagnés d’Annabelle Perrin (cofondatrice de La Disparition dont elle est la rédactrice en chef)
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La formation de la croyance en la valeur littéraire en situation coloniale et postcoloniale: étude des trajectoires de consécration des écrivains algériens francophones Assia Djebar et Kateb Yacine, en France, entre 1950 et 2009 – Kaoutar Harchi – 2014 https://theses.fr/2014PA030077