A l’heure où Musk et Bannon répètent les Sieg Heil, que quelques médias euphémisent, il faut plus que jamais revenir sur la façon dont la haine de l’autre pave la voie à la guerre de tous contre tous.
L’éminent historien Laurent Joly rend hommage à ses pairs (et à ses pères, en quelque sorte). Dans «Le Savoir des victimes. Comment on a écrit l’histoire de Vichy et du génocide des juifs de 1945 à nos jours» (Grasset), le directeur de recherche au CNRS restitue la lente constitution de la vérité sur la Shoah et, en France, sur le rôle de Vichy, par le travailsans relâche de quelques historiens acharnés (Wellers, Paxton, Klarsfeld).
Philippe Douroux, lui, raconte un autre versant de cette histoire. Il est allé sur les traces d’Alfred, son père, engagé dans la Wehrmacht avec la Légion des volontaires français contre le bolchevisme en 1943, puis dans la Waffen SS jusqu’en 1945. Son enquête (six ans) s’intitule «Un père ordinaire» (Flammarion) et elle est bouleversante.
Enfin, Nonna Mayer, politiste et directrice de recherche émérite au CNRS, est la spécialiste des évolutions des racismes et de l’antisémitisme en France. Avec elle, nous verrons que l’histoire de ces passions tristes ne s’est pas arrêtée en 1945. Savoir où nous en sommes en France, à l’heure où l’horizon se durcit.
L’extrême droite qui rafle la mise, partout. Les libertés fondamentales attaquées de toutes parts. Une gauche de gauche à reconstruire. Plus que jamais une presse réellement indépendante, et pas pareille, est nécessaire.
Depuis 4 ans, #AuPoste, défend les libertés publiques, la politique politique, l’histoire, la littérature et les contre-filatures. #AuPoste invite chercheur·es, écrivain·es, philosophes, sociologues, avocat·es, punks et punkettes, cinéastes, artistes et hacktivistes, écoterroristes, féministes.
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En deuxième heure, changement de plateau mais pas de fond. Débat autour du nouveau livre de Sébastien Bourdon (« Drapeau noir, jeunesses blanches », Le Seuil) consacré à un phénomène en pleine accélération : la recomposition et la montée en puissance de l’extrême droite radicale. Dissolutions en trompe-l’œil, fascination d’une partie de la jeunesse, porosité entre les groupes, influence médiatique accrue… Tous les ingrédients d’une expansion dangereuse sont là.
Avec nous, Ellen Salvi de la maison Mediapart et Pauline Bock d’Arrêt sur Image.
Rania Daki, porte-parole Justice climatique de Ghettup, vient exposer les vécus et les plans d'action de la jeunesse engagée pour une écologie résolument populaire, antiraciste et anticoloniale.
Tout à la fois « génération Adama » et « génération climat », héritière révoltée de la Marche pour l’égalité et contre le racisme ou des bidonvilles de Nanterre, la jeunesse des quartiers populaires esquisse aujourd’hui un renouvellement fondamental dans le champ des mouvements sociaux.
Méprisée par tous les bords politiques, caricaturée par l’extrême-droite, la colère de ces banlieues insupporte parce qu’elle est le reflet d’une France profondément raciste et d’une écologie pantomime qui ne peut réellement exister sans les quartiers populaires.
Oriflamme de cette révolte jeune et intersectionnelle, l’association Ghettup court-circuite les arènes politiques et épistémologiques traditionnelles : revendiquant une « recherche pirate », le collectif signe dans son rapport (In)justice climatique une enquête menée pendant deux ans auprès de plus de 1000 jeunes de quartiers populaires.
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Pour ce cinquième numéro de la « boîte noire », je vous propose de rencontrer Fabrice Lhomme, grand reporter au Monde, qui forme depuis de nombreuses années un binôme d’enquêteurs avec Gérard Davet.
Ensemble, les deux compères ont multiplié les livres d’enquête depuis quinze ans, notamment sur Nicolas Sarkozy et la droite française, mais également sur des affaires de corruption au plus haut niveau de l’État.
Fabrice accepté de venir au Poste et on va déjà lui parler de son dernier livre publié avec Gérard qui porte sur la (mal)gestion sanitaire de la pandémie Covid par les autorités françaises et le gouvernement. Un dossier sur lequel ils ont commencé à travailler au printemps 2020 en plein confinement. Une source initiale leur permet de suivre leurs premières pistes et d’écrire leurs premiers articles dans Le Monde, jusqu’à ce qu’ils arrivent à « entrer » littéralement dans l’enquête menée par la Cour de Justice de la République (CJR) en prenant connaissance du dossier judiciaire.
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« L’enquête de la CJR, passée sous les radars politiques et médiatiques – fait rare s’agissant d’une affaire sensible, rien n’a jamais filtré de son contenu -, s’est révélée tellement riche qu’elle se devait d’être relatée en longueur », constatent-ils.
Mais leur livre ne se limite pas à la révélation de l’enquête judiciaire. Ils dévoilent plus globalement les dysfonctionnements de l’État au plus haut niveau comme dans l’ensemble de la chaîne administrative, en publiant des documents exclusifs. À travers cette plongée au coeur de l’État, on entre-aperçoit un mélange d’incompétence et d’impunité, certes qu’on retrouve dans bien d’autres affaires, mais il s’agit de le mesurer à l’aune du nombre de morts imputables au Covid-19 en France : 170 000 au cours des cinq dernières années. « Responsable mais pas coupable, on en est toujours là », déplorent les deux journalistes enquêteurs en introduction de leur ouvrage.
Bien évidemment, on profitera de notre échange avec Fabrice Lhomme pour éclairer ses méthodes de travail, pour l’interroger sur son rapport au monde judiciaire et à l’univers des responsables politiques, après tant d’années d’enquêtes et d’affaires, aussi diverses que Sarkozy et la Libye, le système Balkany, l’affaire Bygmalion… Marc Endeweld
denis rommelaere: Ce livre devrait être remboursé par la SECU <:o°)} Difficile de croire que l’on aie survécu à tant d’incurieS en série ….Merci & Cordial Respect A Vous !!!