25.07.2025 à 16:03
La superficie des pays de l'Union européenne
L'Union européenne s'étend sur un territoire de 4,2 millions de kilomètres carrés. Elle se place ainsi au 7e rang des plus grands territoires mondiaux devant l'Inde (3,2 millions) et derrière l'Australie (7,7 millions). Avec le départ du Royaume-Uni, l'UE a perdu 248 000 kilomètres carrés, soit 5,5 % de sa surface. La France est le […]
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CE QUE VOUS ALLEZ APPRENDRE DANS CET ARTICLE L'Union européenne s'étend sur un territoire de 4,2 millions de kilomètres carrés. Elle se place ainsi au 7e rang des plus grands territoires mondiaux devant l'Inde (3,2 millions) et derrière l'Australie (7,7 millions). Avec le départ du Royaume-Uni, l'UE a perdu 248 000 kilomètres carrés, soit 5,5 % de sa surface. La France est le plus vaste pays de l'UE avec une superficie de 638 000 km2, ce qui représente près de 15 % du territoire de l'UE. Malte est le plus petit, avec 316 km2. Les trois premières puissances, l'Allemagne, la France et l'Italie, cumulent à elles trois une superficie de 1,209 million de kilomètres carrés, soit près de 28,4 % de la superficie totale de l'UE. Le territoire de l'Union comprend certains territoires d'outre-mer des États membres de l'Union européenne, énumérés en annexe II du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne : les "régions ultrapériphériques" (RUP). La France, par exemple, compte une superficie de 638 000 km2 en incluant les cinq Départements et Régions français d'Outre-Mer (DROM), c'est-à-dire la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion et Mayotte. Mais la France métropolitaine à elle seule ne s'étend que sur 552 000 km2. D'autres territoires ne sont pas comptabilisés comme faisant partie de l'Union européenne : les "pays et territoires d'outre-mer" (PTOM). Ainsi, le Danemark s'étend sur un territoire total de 2,2 millions de km2 en comptant la métropole, le Groenland et les Îles Féroé. Pourtant, dans les statistiques de l'Union européenne, le pays ne fait que 43 000 km2, soit la seule superficie de sa métropole. Pour la France, les collectivités d'Outre-mer (COM) ne sont également pas comptabilisées : la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Saint-Barthélemy, Saint-Pierre-et-Miquelon, les Terres Australes et Antarctiques Françaises et les îles de Wallis-et-Futuna. Plusieurs facteurs peuvent entraîner des modifications de la superficie d'un pays européen. Le premier est la modification du statut administratif d'une région. En 2007, l'île de Saint-Barthélemy, d'une superficie de 24 km2, est devenue une collectivité d'outre-mer (COM). Devenue pays et territoire d'outre-mer (PTOM, en 2012), elle n'est depuis plus comptabilisée dans la superficie européenne. Au contraire, l'île de Mayotte est devenue un département français en 2011, et donc comptabilisée comme région ultrapériphérique par l'Union européenne (à partir de 2014). La superficie de 376 km2 de l'île s'est donc ajoutée à la superficie française pour les statistiques européennes. Les méthodes de calcul peuvent également influer sur la superficie. En 2016, le service statistique de l'Union européenne Eurostat a décidé de modifier sa méthodologie afin d'harmoniser les données. Ces dernières sont désormais entièrement calculées par l'office européen, ce qui explique les écarts parfois importants entre l'ancien tableau statistique et la nouvelle base de données. Enfin, la montée des eaux pourrait bien être un facteur important d'évolution pour les pays côtiers, et notamment la France, la Belgique et les Pays-Bas. Aux Pays-Bas par exemple, plus d'un quart du territoire se trouve sous le niveau de la mer. Conséquence du réchauffement climatique, Amsterdam, la capitale néerlandaise pourrait, selon certains scénarios, se retrouver immergée d'ici 2050. La France est également menacée par ce phénomène : selon l'Agence européenne de l'environnement, les régions côtières telles que la côte des Hauts-de-France, de Calais à Dunkerque, la façade atlantique de Saint-Nazaire à Arcachon, et la côte méditerranéenne de Perpignan à Fos-sur-Mer sont concernées. De grandes villes sont menacées comme Bordeaux, Saint-Malo ou encore Calais. Rouen, plus éloignée du littoral, pourrait également être inondée en partie. Au nord de l'Italie, la ville de Venise a également dû recourir à des barrières anti-inondations pour empêcher la montée des eaux. Quels sont les 10 plus grands pays de l'Union européenne ? Quels sont les 10 plus petits pays de l'Union européenne ? L’article La superficie des pays de l'Union européenne est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 2457 mots
L’Union européenne s’étend sur une superficie de 4,2 millions de kilomètres carrés. Elle comprend une grande variété de territoires, de Malte (316 km²) à la France (638 000 km²).
Certains membres ont récemment vu leur superficie varier, du fait d’un changement dans leurs méthodes de calculs mais aussi de réelles modifications sur leur territoire.
Conséquence du réchauffement climatique, la montée des eaux pourrait bien affecter à l’avenir la superficie de nombreux pays côtiers, comme la France, les Pays-Bas et la Belgique.Classement des États de l'Union européenne par taille et par superficie
Rang Pays Superficie (en km2) 1 France 638 475 2 Espagne 505 983 3 Suède 447 424 4 Allemagne 357 569 5 Finlande 338 363 6 Pologne 311 928 7 Italie 302 073 8 Roumanie 238 398 9 Grèce 131 694 10 Bulgarie 110 996 11 Hongrie 93 012 12 Portugal 92 226 13 Autriche 83 882 14 République Tchèque 78 871 15 Irlande 69 947 16 Lituanie 65 284 17 Lettonie 64 594 18 Croatie 56 594 19 Slovaquie 49 035 20 Estonie 45 336 21 Danemark 42 925 22 Pays-Bas 37 391 23 Belgique 30 667 24 Slovénie 20 273 25 Chypre 9 253 26 Luxembourg 2 595 27 Malte 316 Le statut des régions d'Outre-mer
Une superficie en évolution
25.07.2025 à 15:57
Défense : quels pays européens possèdent l'arme nucléaire ?
En avril 2024, le Président français Emmanuel Macron relançait le débat sur la place de l'arme atomique en Europe dans un entretien au groupe Ebra, se déclarant favorable à l'ouverture de "ce débat [sur la sécurité européenne] qui doit donc inclure la défense antimissile, les tirs d'armes de longue portée, l'arme nucléaire pour ceux qui […]
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En avril 2024, le Président français Emmanuel Macron relançait le débat sur la place de l'arme atomique en Europe dans un entretien au groupe Ebra, se déclarant favorable à l'ouverture de "ce débat [sur la sécurité européenne] qui doit donc inclure la défense antimissile, les tirs d'armes de longue portée, l'arme nucléaire pour ceux qui l'ont ou qui disposent sur leur sol de l'arme nucléaire américaine". Un an plus tard, la France et la Royaume-Uni ont acté le rapprochement de leurs doctrines nucléaires dans une déclaration conjointe, le 10 juillet 2025. Aujourd'hui, neuf pays possèdent l'arme atomique dans le monde : la Russie, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Chine, l'Inde, le Pakistan, Israël et la Corée du Nord. Parmi eux, seuls les cinq premiers, membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, sont juridiquement reconnus comme officiellement dotés de cette arme par le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Les quatre autres, qui ne reconnaissent pas ce traité international, sont considérées de facto comme des puissances nucléaires puisqu'elles ont effectivement réalisé des essais nucléaires. Par ailleurs, même s'il nie toute volonté de posséder l'arme nucléaire, l'Iran est soupçonné de développer un programme pour s’en doter. Depuis la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne en 2020, la France demeure le seul État membre à jouir de la dissuasion nucléaire. L'aventure débute dès 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, quand le président français Charles de Gaulle envisage d'organiser l'industrie française du nucléaire. Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) est ainsi fondé en octobre 1945 pour effectuer les recherches sur l'énergie nucléaire dans les domaines scientifique, de l'industrie et de la défense. Le véritable lancement du programme atomique a lieu en 1954, dans le contexte de la Guerre froide, lorsque le gouvernement de Pierre Mendès France se prononce en faveur du développement de la force nucléaire au sein d'un programme militaire. De retour au pouvoir en 1958, le général de Gaulle officialise le programme nucléaire militaire français. La mise en œuvre de cette force de frappe repose ensuite sur un programme d'essais nucléaires qui débute en février 1960 (la première bombe à fission est larguée le 13 février) et se termine en janvier 1996. Tous les gouvernements de la Ve République française assumeront ensuite la possession d'une dissuasion nucléaire indépendante, "clé de voûte" de la stratégie de défense française. En 2021, la France disposait de près de 300 ogives nucléaires, selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. La Russie en possède un peu plus de 6 200 et les États-Unis environ 5 550. Autre pays situé en Europe mais non membre de l'Union européenne, le Royaume-Uni dispose de 225 têtes nucléaires, selon cette même source. Dans le cadre de la politique de dissuasion nucléaire de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan), d'autres États membres de l'Union européenne hébergent au sein de leur territoire des armes atomiques américaines : l'Italie, les Pays-Bas, l'Allemagne et la Belgique. La Turquie, qui n’appartient pas à l’Union européenne, a également reçu des armes tactiques américaines au nom du partage nucléaire, tout comme le Royaume-Uni par le passé, en plus de disposer lui-même de l’arme nucléaire. Les pays participants à cette politique de l'Otan ont la responsabilité de prendre des décisions communes en matière de politique nucléaire, mais aussi d'entretenir conjointement le matériel technique nécessaire à l'utilisation de cette force de frappe. Ainsi, l'Otan est une "alliance nucléaire", comme l'avait rappelé en février 2022 l'ancien ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Cela sous-entend que d'autres pays de l'UE membres de l'Otan tels que la Pologne, le Danemark, les pays baltes, l'Espagne, la Grèce, la Hongrie ou encore la Roumanie sont sous la protection de la dissuasion nucléaire de leurs partenaires stratégiques. La question de l'arme nucléaire est revenue dans les débats en Europe dans le contexte de la guerre en Ukraine. En réponse aux lourdes sanctions décidées par les Occidentaux, et aux déclarations qu'il juge "agressives" de la part des pays membres de l'Otan, Vladimir Poutine a brandi la menace nucléaire. Le 27 février 2022, au quatrième jour de l'offensive russe, ce dernier a déclaré avoir ordonné de "mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte au combat". Le 17 novembre 2024, à quelques semaines de la fin de son mandat, le président des États-Unis Joe Biden autorise pour la première fois l'Ukraine à utiliser les missiles américains longue-portée. Deux jours plus tard, l'Ukraine frappe en profondeur le territoire russe avec les missiles longue-portée américains (ATACMS) et britanniques (Storm Shadow). Le 20 novembre, les États-Unis annoncent également la livraison de mines antipersonnel à Kiev. Le Kremlin accuse alors les États-Unis de vouloir "prolonger la guerre" en renforçant les livraisons d’armes à Kiev. En représailles, la Russie tire le 21 novembre 2024 un missile balistique intercontinental (ICBM) sur la ville de Dnipro, à l'Est de l'Ukraine. Ces armes, conçues pour transporter une tête nucléaire, n'avaient jusqu'alors jamais été utilisés au combat. Dans le contexte d'un possible désengagement américain de l'Otan et de tensions accrues avec la Russie, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont signé une déclaration commune, le 10 juillet 2025, évoquant pour la première fois la possibilité de recourir de manière "coordonnée" à "la puissance des forces nucléaires des deux nations". Cette coopération franco-britannique doit être coordonnée par un "groupe de supervision nucléaire", coprésidé par l’Élysée et le Cabinet Office britannique. Cela pourrait par exemple concerner l'organisation d'exercices militaires conjoints, indique Héloïse Fayet, chercheuse à l'Institut français des relations internationales (Ifri). L’article Défense : quels pays européens possèdent l'arme nucléaire ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 2437 mots
La France, seul État de l'UE à disposer de la capacité nucléaire
D'autres pays européens hébergent des armes nucléaires
Vers une coopération nucléaire franco-britannique
Pour en savoir plus sur la défense en Europe
Quelles sont les puissances nucléaires en Europe ?
Allemagne Partage nucléaire (Otan) Belgique Partage nucléaire (Otan) France Puissance nucléaire Grèce Partage nucléaire jusqu'en 2001 Italie Partage nucléaire (Otan) Pays-Bas Partage nucléaire (Otan) Royaume-Uni Puissance nucléaire Turquie Partage nucléaire (Otan)
25.07.2025 à 15:29
Euro féminin 2025 : le palmarès de la compétition
Seize équipes au départ pour une seule à l'arrivée. Mercredi 2 juillet a débuté la 14e édition de l'Euro féminin de football, en Suisse. Tenante du titre après sa victoire à domicile en 2022, l'équipe d'Angleterre tentera de conserver le trophée lors de la finale face à l'Espagne, dimanche 27 juillet, au Parc Saint-Jacques de […]
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Seize équipes au départ pour une seule à l'arrivée. Mercredi 2 juillet a débuté la 14e édition de l'Euro féminin de football, en Suisse. Tenante du titre après sa victoire à domicile en 2022, l'équipe d'Angleterre tentera de conserver le trophée lors de la finale face à l'Espagne, dimanche 27 juillet, au Parc Saint-Jacques de Bâle. Cinq équipes ont inscrit leur nom au palmarès de la prestigieuse compétition, mais l'une d'entre elle sort du lot. L'Allemagne a en effet remporté huit (1989, 1991, 1995, 1997, 2001, 2005, 2009 et 2013) des 13 éditions disputées depuis 1984. Entre 1995 et 2013, les Allemandes ont même soulevé six fois de suite la coupe décernée aux vainqueures. Seul hic pour la "nationalmannschaft" : elle reste sur trois échecs, en 2017, en 2022, et enfin en 2025, où elle s'est inclinée en demi-finale face à l'Espagne. Les autres équipes européennes se partagent les miettes laissées par les Allemandes. Une seule autre nation a réussi l'exploit de décrocher deux fois la victoire finale : la Norvège, en 1987 et 1993. Les Norvégiennes ont également échoué à quatre reprises en finale, toujours contre les Allemandes. Trois équipes complètent le palmarès avec une édition remportée : la Suède en 1984, les Pays-Bas en 2017 et l'Angleterre en 2022. L’article Euro féminin 2025 : le palmarès de la compétition est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 905 mots
Qui a remporté le plus grand nombre de fois l'Euro féminin ?
Le palmarès complet depuis 1984
Année Vainqueure Finaliste 1984 Suède Angleterre 1987 Norvège Suède 1989 Allemagne de l'Ouest Norvège 1991 Allemagne Norvège 1993 Norvège Italie 1995 Allemagne Suède 1997 Allemagne Italie 2001 Allemagne Suède 2005 Allemagne Norvège 2009 Allemagne Angleterre 2013 Allemagne Norvège 2017 Pays-Bas Danemark 2022 Angleterre Allemagne 2025 ? ?
25.07.2025 à 13:33
Qu'est-ce que l'accord d'association entre l'UE et Israël ?
L’Union européenne se dit favorable à un réexamen de son accord d’association avec Israël. La question se posait avec acuité depuis plusieurs mois, en raison de l’intensification des offensives de l’armée israëlienne dans la bande de Gaza et du maintien d’un blocus interdisant toute aide humanitaire à la population. Les pays alliés, dont l’Union européenne, […]
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L’Union européenne se dit favorable à un réexamen de son accord d’association avec Israël. La question se posait avec acuité depuis plusieurs mois, en raison de l’intensification des offensives de l’armée israëlienne dans la bande de Gaza et du maintien d’un blocus interdisant toute aide humanitaire à la population. Les pays alliés, dont l’Union européenne, avait soutenu le droit de Benyamin Netanyahu de frapper le Hamas après les attaques du 7 octobre 2023, qui ont fait près de 1 200 morts et 252 otages israëliens (58 sont toujours retenus). Mais devant la situation humanitaire catastrophique à Gaza et la multiplication d’offensives militaires de l’Etat hébreu, marquées par de nombreuses violations présumées du droit humanitaire, le soutien se lézarde. La situation est particulièrement fragile et exige des réponses urgentes. Le 20 mai dernier, Jean-Noël Barrot a appelé à trouver des solutions. Alors que Gaza est devenu "un mouroir, pour ne pas dire un cimetière" selon ses termes, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères a par ailleurs annoncé que la France soutenait la proposition des Pays-Bas de "réexaminer l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël". "J’appelle la Commission européenne à examiner cet accord et à montrer si Israël respecte ses obligations. Une fois qu’il est établi qu’une violation est manifeste, il existe une possibilité de suspension", a-t-il plaidé. Son appel a été entendu par les Vingt-Sept. À l'occasion de la dernière réunion du Conseil des Affaires étrangères, tenue le même jour, la haute représentante de l'UE pour la politique étrangère et la sécurité, Kaja Kallas, a annoncé un réexamen de cet accord. "Il existe une forte majorité en faveur du réexamen de […] notre accord d’association avec Israël. Nous allons donc nous lancer dans cet exercice", a-t-elle indiqué. En tout, dix-sept pays se sont prononcés en faveur de cette révision. L’État hébreu a aussitôt réagi par la voix de son porte-parole au ministère des Affaires étrangères, Oren Marmorstein, jugeant que les annonces de la cheffe de la diplomatie européenne reflétaient "une incompréhension totale de la réalité complexe à laquelle Israël est confronté". Signé en 1995 puis entré en vigueur en juin 2000, cet accord constitue la base légale des relations entre l'Union européenne et Israël. Celui-ci facilite les échanges commerciaux dans un cadre de libre-échange dans plusieurs secteurs, notamment industriel et agricole. L'accord vise à fournir "un cadre juridique et institutionnel approprié pour le dialogue politique et la coopération économique entre l'UE et Israël", indique la Commission européenne. Les liens économiques entre les deux parties sont importants, l'UE étant le premier partenaire commercial d'Israël. En 2022, 24 % des exportations israéliennes étaient dirigées vers les Vingt-Sept, tandis que 31 % des importations provenaient de l'Union, selon un rapport français du Trésor. L’article 2 du texte souligne que les relations entre l’Union européenne et Israël reposent sur "le respect des droits de l’Homme et des principes démocratiques", valeurs guidant tant leur politique intérieure qu’extérieure. Cependant, les gouvernements israéliens successifs, notamment celui d’Ariel Sharon (2001-2006) puis celui de Benyamin Nétanyahou, n’ont jamais tenu compte de ces engagements, poursuivant et intensifiant l’appropriation des terres palestiniennes. Ce n’est qu’en 2012 que l’Union européenne a réagi, non pas en suspendant l’accord, mais en gelant le dialogue politique au niveau ministériel. Ces discussions ont été rétablies en 2022, sans que des avancées concrètes aient été observées depuis. La date du 20 mai 2025 marque donc un tournant concernant les relations entre les deux parties. Cet accord a été progressivement élargi, intégrant Israël à plusieurs politiques communautaires. Le pays est intégré à la politique de voisinage de l'UE, qui vise à assurer de bonnes relations politiques et économiques avec les voisins des États membres. Israël est plus précisément inclus dans le partenariat Euromed, le volet de la politique de voisinage destiné aux pays du pourtour méditerranéen. Dans ce cadre, l’État hébreu fait ainsi partie du programme Erasmus+, qui permet aux jeunes Européens d'effectuer des mobilités en Israël, et inversement. Aux côtés des Vingt-Sept, de la Palestine et de 14 autres pays, Israël est par ailleurs membre de l'Union pour la Méditerranée (UpM), organisation ayant notamment pour objectif de renforcer Euromed. La coopération entre l'UE et Israël concerne aussi le domaine scientifique. Le pays participe à Horizon Europe, programme de l'UE pour l'innovation et la recherche, doté de plus de 95 milliards d'euros pour la période 2021-2027. Le 24 février 2025, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont rencontré leur homologue israélien Gideon Sa'ar à Bruxelles lors d'une réunion à huis clos initialement destinée à examiner le respect par les autorités israéliennes de ses obligations en matière de droits de l'Homme en vertu de l'accord d'association entre l'UE et Israël. "Nous avons eu une discussion franche sur des questions d'intérêt mutuel", avait alors déclaré la haute représentante de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité, Kaja Kallas. "Nous suivons de près l'évolution de la situation et ne pouvons cacher notre préoccupation en ce qui concerne la Cisjordanie", avait-t-elle ajouté. De son côté, le ministre israélien des Affaires étrangères a déclaré qu'Israël avait "prouvé qu'il était une force stable et solide" dans une région déchirée par les conflits et appelé à ce que les relations entre Israël et l'UE ne soient pas "prises en otage par les relations israélo-palestiniennes". Face à une situation toujours aussi instable sur le terrain, de nombreuses associations et ONG comme Human Rights Watch ont demandé à ce que cet accord soit révisé. Dans une lettre envoyée aux dirigeants de l’UE et de ses États membres le 24 février dernier, 125 organisations de la société civile ont exhorté l’UE à axer ses discussions avec Gideon Sa'ar sur la possible suspension de l’accord UE-Israël. Cette demande avait déjà été formulée un an auparavant par le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, et son homologue irlandais, Leo Varadkar. Dans un courrier adressé à la présidente de la Commission européenne, ils demandaient d'évaluer d’urgence si Israël respectait les obligations en matière de droits de l’Homme prévues dans le cadre de son accord d'association avec l'UE. Le 23 juin 2025, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, réunis en Conseil, ont de nouveau abordé la situation à Gaza, à la suite d’un audit du représentant spécial de l’UE ayant relevé de nombreuses violations du droit international humanitaire, notamment la destruction d’infrastructures médicales, les déplacements forcés de populations et l’expansion des colonies en Cisjordanie. Malgré ces constats, les Vingt-Sept ont adopté une position modérée, appelant Israël à entreprendre des efforts concrets sur le terrain, sans décider de sanctions immédiates. "Nous avons examiné aujourd'hui la conformité d'Israël par rapport à l'article 2 de notre accord d'association. Notre premier objectif est de demander [au pays] que la situation sur le terrain change réellement […] Notre intention n'est pas de les punir", a déclaré en conférence de presse la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas. Dans la pratique, le réexamen ne signifie pas une révision formelle de l’accord d’association entre l’UE et Israël, car toute modification requiert "l’accord des deux parties", rappelle Marie-Laure Basilien-Gainche, professeure de droit public dans les colonnes du Parisien. L’idée est plutôt que le non-respect par Israël de l’article 2 - relatif aux droits humains - pourrait libérer l’UE de ses propres engagements. En droit des traités, "si une partie ne respecte pas ses obligations, l’autre peut s’en estimer déliée", explique-t-elle. Kaja Kallas pourrait ainsi proposer à la Commission européenne de restreindre certaines dispositions de l’accord, comme la libre circulation des biens. Le 20 mai, la majorité des ministres des Affaires étrangères de l’UE ont avant toute chose soutenu l’examen du respect par Israël de l’article 2 relatif aux droits de l'Homme. Pour appuyer une éventuelle violation du droit par l’État hébreu, les États membres pourront invoquer des éléments concrets, notamment un mandat d'arrêt de la Cour internationale de Justice. Toutefois, il s’agit d’une décision avant tout politique et diplomatique, destinée à faire pression sur Israël. Si la Commission et le Service européen pour l’action extérieure concluent à une violation, des mesures pourront être prises. L’article Qu'est-ce que l'accord d'association entre l'UE et Israël ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 2784 mots
Quelle est la base légale de cet accord ?
Autour de quoi est-il structuré ?
Comment l'accord d'association a-t-il évolué ?
Quel était l'état des discussions entre les deux parties jusqu'ici ?
Quel pourrait être l’impact du réexamen de l'accord ?
25.07.2025 à 10:41
Quelles relations l'Union européenne entretient-elle avec Israël et la Palestine ?
L'Union européenne entretient de fortes relations avec Israël, dont elle est notamment le premier partenaire commercial, comme avec la Palestine, dont elle est le premier donateur mondial d'aides au développement. Dans cette région du Proche-Orient, l'UE s'est de longue date engagée en faveur du processus de paix, prônant une solution à deux États. Une position […]
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L'Union européenne entretient de fortes relations avec Israël, dont elle est notamment le premier partenaire commercial, comme avec la Palestine, dont elle est le premier donateur mondial d'aides au développement. Dans cette région du Proche-Orient, l'UE s'est de longue date engagée en faveur du processus de paix, prônant une solution à deux États. Une position qui se veut impartiale, mais souvent difficile à tenir face à la fréquente radicalité des parties prenantes du conflit israélo-palestinien. La base légale des relations entre l'UE et Israël repose sur un accord d'association, signé en 1995 puis entré en vigueur en juin 2000. Ce type d'accord vise le développement de liens principalement commerciaux, mais aussi politiques, culturels et sécuritaires. Cet accord permet des échanges dans plusieurs secteurs, notamment industriel et agricole. Les liens économiques entre les deux parties sont importants, l'UE étant le premier partenaire commercial d'Israël. En 2024, 28,8 % des exportations israéliennes étaient dirigées vers les Vingt-Sept, tandis que 34,2 % des importations provenaient de l'Union, selon la Commission européenne. L'exécutif européen précise que le total des échanges de marchandises entre l'UE et l'État hébreu s'est élevé à 42,6 milliards d'euros l'an passé. Mais la multiplication d’offensives militaires d'Israël dans la bande de Gaza ces dernières semaines, conséquence prolongée des attaques perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023, semble avoir changé la donne. Au gré des attaques, les deux camps continuent de déplorer de nombreuses victimes. Et tous les otages n'ont pas encore été libérés. Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 27 sont mortes, selon les autorités israéliennes. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a affirmé le 22 juin qu’Israël restait "déterminé" à ramener les derniers otages détenus dans la bande de Gaza. Particulièrement critique, la situation humanitaire dans l'enclave palestinienne demeure toujours "catastrophique" selon des ONG. Fin mai, l’État hébreu a toutefois annoncé que 93 camions de l'ONU étaient entrés à Gaza, après avoir bloqué depuis le 2 mars le passage de toute aide humanitaire vitale pour la population. Dans ce contexte encore très instable, l'UE a décidé de réagir. À l'occasion du Conseil des Affaires étrangères du 20 mai, la haute représentante de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité, Kaja Kallas, a annoncé un réexamen de l'accord d'association entre l'UE et Israël. "Il existe une forte majorité en faveur du réexamen de […] notre accord d’association avec Israël. Nous allons donc nous lancer dans cet exercice", a-t-elle indiqué. En tout, dix-sept pays se sont prononcés en faveur de cette révision. L’État hébreu a aussitôt répondu par la voix de son porte-parole au ministère des Affaires étrangères, Oren Marmorstein, jugeant que les annonces de la cheffe de la diplomatie européenne reflétaient "une incompréhension totale de la réalité complexe à laquelle Israël est confronté". Dans le viseur des Vingt-Sept : l'article 2 de l'accord, fondé sur le respect des droits de l'Homme. Celui-ci dispose que les relations entre les deux parties "sont fondées sur le respect des droits de l'Homme et des principes démocratiques, qui guident leur politique intérieure et internationale et constituent un élément essentiel du [texte]". La possibilité de réviser cet accord est soutenue depuis longtemps par l'Espagne et l'Irlande. Le 23 juin, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, réunis en Conseil, ont de nouveau abordé la situation à Gaza, à la suite d’un audit du représentant spécial de l’UE. Dans ce document, de nombreuses violations du droit international humanitaire, notamment la destruction d’infrastructures médicales, les déplacements forcés de populations et l’expansion des colonies en Cisjordanie sont relevés. Malgré ces constats, les Vingt-Sept ont adopté une position modérée, appelant Israël à entreprendre des efforts concrets sur le terrain, sans décider de sanctions immédiates. "Nous avons examiné aujourd'hui la conformité d'Israël par rapport à l'article 2 de notre accord d'association. Notre premier objectif est de demander [au pays] que la situation sur le terrain change réellement […] Notre intention n'est pas de les punir", a déclaré en conférence de presse la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas. Si la situation ne s'améliore pas, la cheffe de la diplomatie européenne se dit prête à explorer d'autres options, y compris la suspension de l'accord. Celle-ci semble toutefois peu probable, car elle nécessiterait l'approbation unanime de tous les pays de l'Union européenne. En attendant, les lignes ont néanmoins bougé sur le plan de l'aide humanitaire directe. Le 10 juillet, l’ancienne Première ministre estonienne a annoncé un accord avec Israël. Dans le cadre de cet arrangement, l’État hébreu s’engage à autoriser l’entrée d’environ 160 camions d’aide humanitaire par jour – un chiffre bien inférieur aux 500 camions quotidiens qui circulaient avant l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. L’aide transitera par les ONG et les agences des Nations unies. Israël a également accepté d’ouvrir huit points d’accès vers la bande de Gaza et de commencer la réparation de certaines infrastructures d’eau et d’électricité. Malgré ce résultat pour l’instant modeste, le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a loué l’approche de l’UE sur ce dossier. "Au Proche-Orient, l’Union européenne est la première puissance, depuis le 2 mars et la violation du cessez-le-feu, à avoir obtenu du gouvernement israélien des concessions substantielles en matière d’accès à l’aide humanitaire", a-t-il déclaré. Kaja Kallas a assuré aux ministres des Affaires étrangères européens de leur soumettre un bilan de la situation à Gaza toutes les deux semaines, et d’évoquer le sujet à Copenhague, le 28 août, lors de leur prochaine rencontre. Cette réunion étant informelle, aucune décision contraignante ne pourra cependant être prise contre Israël. Après les attaques perpétrées par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a abouti à la mort de 1 200 Israéliens et à la capture de 252 autres, l’État hébreu a entrepris une riposte militaire d'envergure, notamment sur la bande de Gaza. Pendant plusieurs mois, l'armée israélienne a bombardé les territoires palestiniens, visant les membres du Hamas et entraînant la mort de dizaines de milliers de civils palestiniens. De nombreuses ONG ont documenté de multiples violations du droit humanitaire de la part du Tsahal, l'armée d'Israël. À la lumière de ces événements, 195 ONG européennes, appuyées par des formations politiques de gauche, avaient alors réclamé la révision, voire la suspension de l'accord d'association qui lie l'UE et Israël. Un sujet devenu brûlant dans le contexte de la campagne pour les élections européennes de juin 2024. Cette demande a été renouvelée en février 2025. Dans une lettre adressée aux dirigeants de l’UE et de ses États membres, 125 organisations de la société civile, dont Human Rights Watch, ont exhorté l’UE à axer ses discussions avec le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Sa'ar, sur la possible suspension de l’accord UE-Israël. Une volonté réaffirmée le 19 juin dernier. Dans les faits, Israël est par ailleurs intégré à la politique de voisinage de l'UE, qui vise à assurer de bonnes relations politiques et économiques avec les voisins des États membres. Le pays participe plus précisément au Partenariat Euromed, le volet de la politique de voisinage destiné aux pays du pourtour méditerranéen. Dans ce cadre, l’État hébreu fait ainsi partie du programme Erasmus+, qui permet aux jeunes Européens d'effectuer des mobilités en Israël, et inversement. Aux côtés des Vingt-Sept mais également de la Palestine et de 14 autres pays, Israël est membre de l'Union pour la Méditerranée (UpM), organisation ayant notamment pour objectif de renforcer Euromed. La coopération entre l'UE et Israël concerne aussi le domaine scientifique. Le pays participe à Horizon Europe, programme de l'UE pour l'innovation et la recherche doté de plus de 95 milliards d'euros pour la période 2021-2027. Israël est également partie prenante de Galileo, l'équivalent européen du GPS. Enfin, désireuse de réduire sa dépendance aux énergies fossiles russes après l'invasion de l'Ukraine en février 2022, l'UE s'est rapprochée de l’État hébreu pour augmenter ses importations de gaz en provenance du pays. Dès 1975, l’UE établit des relations avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dans le cadre du dialogue euro-arabe, initié au début des années 1970 par la France, visant à renforcer la coopération entre l’Europe et les États arabes. Au sein de l'Union européenne, les approches des États membres concernant la Palestine, qui a obtenu le statut de pays observateur à l'ONU en 2012, diffèrent sensiblement. Notamment du point de vue de la reconnaissance diplomatique de l’État. 12 pays parmi les 27 reconnaissent aujourd'hui la Palestine en tant qu’État souverain. Pour six États d'Europe centrale et orientale (Bulgarie, Hongrie, Pologne, République tchèque, Roumanie et Slovaquie), il s'agit d'un héritage de leur passé communiste, l'URSS et ses États satellites s'étant positionnés en faveur du camp palestinien. En 1988, lorsque la déclaration d'indépendance de la Palestine avait été proclamée par Yasser Arafat, ces pays avaient rapidement reconnu l’État palestinien. Chypre et Malte avaient fait de même. En 2014, la Suède avait à son tour reconnu la Palestine. Enfin, le 28 mai 2024, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège (non membre de l'UE) ont conjointement reconnu l’État palestinien. Cette initiative a été répliquée par la Slovénie, dont le Parlement a adopté un décret de reconnaissance de la Palestine le 4 juin 2024. Une démarche qui entend favoriser la paix dans le conflit israélo-palestinien, à travers la solution à deux États, alors que le conflit meurtrier entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza dure depuis de longs mois. À noter que parmi le groupe de pays qui a reconnu la Palestine lors de la Guerre froide, certains comme la Hongrie et la République tchèque comptent aujourd'hui parmi les plus fervents soutiens d'Israël au sein de l'UE. Après deux jours passés en Égypte et un déplacement près de la frontière de Gaza auprès de blessés palestiniens, Emmanuel Macron a franchi un pas important le 9 avril en annonçant que la France pourrait reconnaître l’État de Palestine au mois de juin 2025. Ce mois devait coïncider avec la co-organisation, par la France et l’Arabie Saoudite, d’une conférence internationale sur la Palestine au siège des Nations Unies à New York, où le chef d’État français espérait voir aboutir un "mouvement de reconnaissance réciproque" : reconnaissance de la Palestine par plusieurs pays, dont la France, d’un côté, et reconnaissance d’Israël par ceux qui ne l’avaient pas encore fait, de l’autre. Mais cette conférence n’a finalement pas eu lieu, principalement en raison du déclenchement du conflit entre l’Iran et Israël et de la persistance des tensions dans la région, ce qui a freiné la dynamique diplomatique à l’ONU. Malgré cela, la France maintient son engagement. Le 25 juin, un débat s’est tenu à l’Assemblée nationale sur la situation au Proche-Orient, illustrant la volonté du pays de rester un acteur clé dans la recherche d’une solution négociée. En parallèle, de nombreux rassemblements en soutien au peuple palestinien ont été organisés dans plusieurs pays européens comme la Belgique, les Pays-Bas ou l’Espagne, témoignant d’une mobilisation citoyenne forte et d’une évolution des positionnements nationaux au sein de l’Union européenne. Au cours du mois de juillet 2025, la situation humanitaire dans l'enclave s'est fortement dégradée, de nombreux acteurs dénonçant une famine de masse. Jeudi 24 juillet, Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtrait officiellement l'État de Palestine lors de la prochaine assemblée générale des Nations unies, en septembre, à New York. L'Union européenne est aujourd'hui le premier fournisseur d'aide au développement de la Palestine. Pour la période 2021-2024, 1,117 milliard d'euros ont été prévus par l'UE à destination des Palestiniens. Ces fonds ont permis à l'Autorité palestinienne, administrant la Cisjordanie et très dépendante de l'aide internationale, de payer ses fonctionnaires et de financer des secteurs clés, tels que l'éducation ou encore la santé. Plus récemment, l’UE a annoncé le 17 avril 2025 un nouveau programme d’aide de 1,6 milliard d’euros, couvrant la période 2025-2027, destiné à soutenir le peuple palestinien, renforcer l’Autorité palestinienne et stabiliser la Cisjordanie et Gaza. Cette aide comprend des subventions directes, des fonds pour des projets économiques et des prêts via la Banque européenne d’investissement. Depuis les attaques du 7 octobre 2023, l’UE et ses États membres, agissant ensemble sous l’appellation "Équipe Europe ", ont considérablement accru leur soutien humanitaire à la Palestine. Le montant total de cette aide financière pour la période 2023-2024 a atteint plus de 1,5 milliard d'euros, dont près de 1,3 milliard d'euros mobilisés depuis octobre 2023. D'autre part, nombreux sont les États membres à verser des aides financières à la Palestine à partir de leur budget national. Depuis les attaques perpétrées par le Hamas sur le territoire israélien il y a un peu moins de deux ans, les Vingt-Sept ont ainsi fourni 849 millions d'euros d'aide humanitaire au peuple palestinien. L'UE maintient sa position de non-reconnaissance de tout changement aux frontières de 1967, qui attribuent la Cisjordanie et la bande de Gaza à la Palestine, et prône une solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien. De fait, elle ne considère pas les territoires occupés par Israël en Palestine, et les colonies qui s'y trouvent, comme étant israéliens. Ce qui a notamment conduit l'UE à exclure les produits issus des colonies du champ d'application des accords commerciaux avec Israël. L'UE s'est aussi montrée critique vis-à-vis d'Israël en matière de respect des droits de l'Homme dans les territoires palestiniens occupés, de même que lors des opérations militaires dans la bande de Gaza dirigée par le Hamas, dénonçant à plusieurs reprises un usage "disproportionné" de la force. En mars 2024, les chefs d’État et de gouvernement des États membres ont appelé à une "pause humanitaire immédiate" dans les combats, devant conduire à un "cessez-le-feu durable" dans la guerre opposant Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Cette position des Européens a été adoptée en réaction à une situation humanitaire très préoccupante à Gaza. En parallèle, les Vingt-Sept ont à nouveau réclamé une "libération inconditionnelle" des otages détenus par le Hamas depuis le 7 octobre. Lors d'un Conseil européen en juin 2024, les chefs d’État et de gouvernement des Vingt-Sept ont réitéré leur demande d'"un cessez-le-feu immédiat à Gaza", "la libération de tous les otages" et "une augmentation significative et durable des flux d'aide humanitaire dans l'ensemble de la bande de Gaza", tout en condamnant notamment "les décisions du gouvernement israélien d'étendre encore les colonies illégales en Cisjordanie occupée". Après avoir condamné toute tentative d'abroger l'accord de 1967 entre Israël et l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) ou "d'entraver de toute autre manière la capacité de ce dernier à exercer son mandat", l'UE s'est félicitée le 18 janvier 2025 de "l'accord de cessez-le-feu conclu à Gaza", censé permettre "la libération progressive des otages - mettant un terme à leur terrible épreuve". Entrée en vigueur le 19 janvier 2025, au lendemain de son approbation par Israël et après quinze mois d’une guerre dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien, la première phase de ce cessez-le-feu aura duré 42 jours, soit jusqu’à la nuit du 26 au 27 février 2025. La situation à Gaza était au programme du Conseil européen, les 26 et 27 juin 2025. "On ne veut pas sanctionner Israël, on veut juste l'inciter à ouvrir sans restriction les couloirs humanitaires", avaient alors rappelé les services de la haute représentante de l'Union à la politique étrangère et la sécurité, Kaja Kallas. Dans ses conclusions, le Conseil exhorte Israël à "lever complètement le blocus de Gaza, à permettre un accès immédiat et sans entrave de l'aide humanitaire et la distribution continue de celle-ci à grande échelle dans toute la bande de Gaza". Jeudi 10 juillet, l'Union européenne a annoncé avoir trouvé un compromis avec l’État hébreu sur une "augmentation substantielle" de l’aide dans l’enclave palestinienne, menacée par la famine. Le 22 juillet, après s'être entretenue avec le ministre des Affaires étrangères israélien Giedon Sa'ar, Kaja Kallas a appelé à ce que cessent les fusillades à proximité des centres de distribution d’aide humanitaire. "Je me suis entretenue à nouveau avec Gideon Sa'ar pour rappeler notre accord sur l’acheminement de l’aide et j’ai clairement indiqué que [les forces de défense israéliennes] devaient cesser de tuer des personnes aux points de distribution", a déclaré la responsable estonienne. Proche partenaire d'Israël mais soucieuse de favoriser la paix avec la Palestine, l'UE maintient une position en quête d'équilibre, n'hésitant pas s'opposer à des situations contraires au droit international, en témoignent les discussions autour de la révision de l'accord d'association. De quoi provoquer des tensions avec l’État hébreu, avec qui les rapports se sont dégradés au cours des années 2010. Le Conseil d'association UE-Israël, né en 1995 et permettant de rassembler responsables européens et israéliens, ne s'est ainsi pas réuni une seule fois entre 2012 et 2022. Et la réunion de 2022, en octobre, a notamment été permise par l'arrivée au pouvoir de Yaïr Lapid (Premier ministre de juillet à décembre 2022), aux positions plus modérées vis-à-vis de la Palestine que Benyamin Netanyahou. Ce dernier ayant retrouvé son poste de Premier ministre, l'UE doit continuer à dialoguer avec un leader israélien entouré de ministres d'extrême droite, qui soutiennent la poursuite de la colonisation du territoire palestinien. Et le dialogue avec les Palestiniens est également complexe, la Cisjordanie étant dirigée par une Autorité palestinienne au pouvoir très relatif et la bande de Gaza par le Hamas, mouvement islamiste classé comme organisation terroriste par l'UE. L’article Quelles relations l'Union européenne entretient-elle avec Israël et la Palestine ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 4522 mots
Israël, un proche partenaire de l'UE
L'UE, premier donateur d'aide au développement de la Palestine
L'engagement de l'UE en faveur du processus de paix
25.07.2025 à 10:13
Le travail des eurodéputés au sein du Parlement européen est un iceberg. Il y a ce que l'on voit, à travers les médias ou les réseaux sociaux, lors des sessions plénières d'une semaine qui se tiennent à Strasbourg douze fois par an. Mais il y a aussi ce que l'on voit moins, ou pas. Les […]
L’article "Dans les pas de…" : une série de vidéos pour découvrir le rôle des eurodéputés français au sein du Parlement européen est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Le travail des eurodéputés au sein du Parlement européen est un iceberg. Il y a ce que l'on voit, à travers les médias ou les réseaux sociaux, lors des sessions plénières d'une semaine qui se tiennent à Strasbourg douze fois par an. Mais il y a aussi ce que l'on voit moins, ou pas. Les réunions avec d'autres eurodéputés ou des commissaires européens, la préparation des discours, les liens avec les citoyens, les relations avec les médias, les déplacements aux quatre coins de l'Europe et du monde, les négociations avec le reste des acteurs de l'Union européenne… Autant de missions inhérentes au mandat de député européen, qui forment la partie immergée de cet iceberg. Pour lever le voile sur le quotidien des 81 élus français qui siègent à Strasbourg, Toute l'Europe, en partenariat avec le bureau en France du Parlement européen, vous propose "Dans les pas de…", une série de 8 vidéos de 3 minutes chacune, qui vous emmène dans les pas d'eurodéputés français. Pour chaque épisode, un élu présente les spécificités de sa fonction, les différentes missions qu'il est amené à exercer, explique le fonctionnement de la plus grande assemblée transnationale au monde et révèle quelques anecdotes… Au cours des quatre premiers épisodes, vous avez pu découvrir le quotidien de Valérie Hayer, présidente du groupe politique Renew Europe, de la socialiste Aurore Lalucq, présidente la commission parlementaire des affaires économiques et monétaires, du vice-président du Parlement, Younous Omarjee, puis de la questeure Fabienne Keller. Les quatre derniers épisodes de la série vous permettent de découvrir d'autres facettes du travail de député européen. D'abord en suivant François-Xavier Bellamy, rapporteur sur un texte législatif consacré à l'industrie de défense européenne. Ensuite, aux côtés de Majdouline Sbai, coordinatrice du groupe des Verts/ALE au sein de la commission parlementaire du commerce international (INTA). Puis avec Jean-Paul Garraud, à la tête de la délégation du Rassemblement national au Parlement européen, avant de terminer en découvrant le quotidien de Mounir Satouri, président de la sous-commission des droits humains au Parlement européen (DROI). Pour le premier épisode de cette série réalisée en partenariat avec le bureau en France du Parlement européen, Toute l'Europe vous emmène dans les pas de Valérie Hayer, présidente du groupe politique Renew Europe depuis janvier 2024. Une fonction officielle qui fait d'elle la leader du groupe politique centriste, comptant dans ses rangs 77 eurodéputés issus de 20 pays différents. Sa mission principale : pour chaque texte législatif en débat, elle doit parvenir à trouver des positions qui conviennent à l'ensemble de ses troupes, pour les porter ensuite au Parlement européen. Le deuxième épisode de cette série vous permet de découvrir le travail quotidien d'Aurore Lalucq, présidente de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen depuis juillet 2024. Cette puissante commission parlementaire est notamment chargée de contrôler les politiques financières et fiscales de l'Union européenne, tout en auditionnant très régulièrement la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), la Française Christine Lagarde. Une fonction à temps plein pour l'eurodéputé Place publique (S&D), qui implique des relations étroites avec de nombreux acteurs européens. Le troisième épisode de la série "Dans les pas de…", Younous Omarjee vous présente la fonction de vice-président du Parlement européen, qu'il occupe depuis le début de la mandature en cours. A ce poste, il remplace parfois Roberta Metsola au perchoir de l'hémicycle, et la représente auprès de divers acteurs européens ou internationaux. Ses responsabilités comprennent les relations avec les pays africains, les régions d'Europe ou encore les territoires et Etats insulaires. Une fonction qui allie pouvoir, missions et engagement, dont il entend faire le meilleur usage. Pour le quatrième épisode de notre série "Dans les pas de…", Fabienne Keller, eurodéputée Renew, vous fait découvrir sa fonction de questeure du Parlement européen. Un rôle qu'elle occupe depuis janvier 2022 et pour lequel les missions sont souvent plus administratives que politiques. Sa tâche principale est d'organiser au mieux la vie des eurodéputés au sein de l'institution pour qu'ils puissent travailler dans les meilleures conditions. Une fonction qui lui tient particulièrement à cœur, elle qui est originaire d'Alsace et qui fut maire de Strasbourg, siège du Parlement européen. François-Xavier Bellamy, eurodéputé du Parti populaire européen (PPE), lève le voile sur son rôle de rapporteur dans le cinquième épisode de la série "Dans les pas de…". Désigné par ses collègues rapporteur du Parlement européen sur le règlement EDIP, acronyme désignant le programme européen pour l'industrie de défense, il a pour mission d’analyser en détail la proposition législative de la Commission européenne, de consulter les parties prenantes et de formuler des recommandations sur le texte initial. Un rôle clé dans l'élaboration et l'orientation d'une législation essentielle pour l'avenir de l'Europe. Dans le sixième épisode de notre série, l'eurodéputée écologiste Majdouline Sbai présente son travail au quotidien en tant que coordinatrice pour son groupe, les Verts/ALE, au sein de la commission du commerce international au Parlement européen (INTA). Elue pour la première fois en juin 2024, cette sociologue de l'environnement n'a pas tardé avant de s'investir au Parlement européen dans ce rôle qui consiste à coordonner, comme son nom l'indique, "l'ensemble des députés d'un même parti politique qui siègent dans une même commission". Pour le septième épisode de cette série, Jean-Paul Garraud vous fait découvrir son rôle de président de délégation au sein du Parlement européen. A la tête de la délégation du Rassemblement national, qui compte 30 élus, il a la charge d'organiser et de coordonner le travail de l'ensemble des eurodéputés français du parti d'extrême droite, afin que ceux-ci s'expriment et vote d'une même voix. Un rôle à la fois de chef d'orchestre et de porte-parole, central dans le fonctionnement de sa formation politique auprès des institutions européennes. Le huitième et dernier épisode de cette série est consacré à Mounir Satouri. Cet eurodéputé écologiste (groupe des Verts/ALE) préside depuis juillet 2024 la sous-commission des droits de l'homme au Parlement européen. Très engagé sur le respect des droits humains et des valeurs fondamentales de l'Union européenne, il explique comment son action s'articule autour de trois axes majeurs : la coordination des travaux, la représentation institutionnelle et la construction de majorités. Un rôle institutionnel, mais aussi éminemment politique, voire humanitaire et géopolitique. L’article "Dans les pas de…" : une série de vidéos pour découvrir le rôle des eurodéputés français au sein du Parlement européen est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 5480 mots
Une série pédagogique pour découvrir le travail des députés européens
Dans les pas de Valérie Hayer, présidente du groupe Renew Europe au Parlement européen
Dans les pas d'Aurore Lalucq, présidente de la commission des affaires économiques et monétaires (ECON) au Parlement européen
Dans les pas de Younous Omarjee, vice-président du Parlement européen
Dans les pas de Fabienne Keller, questeure du Parlement européen
Dans les pas de François-Xavier Bellamy, rapporteur du programme européen pour l'industrie de défense
Dans les pas de Majdouline Sbai, coordinatrice pour le groupe des Verts/ALE en commission du commerce international au Parlement européen
Dans les pas de Jean-Paul Garraud, président de la délégation du Rassemblement national au Parlement européen
Dans les pas de Mounir Satouri, président de la sous-commission des droits de l'homme au Parlement européen
25.07.2025 à 10:00
[Carte] Quels Etats membres de l'Union européenne reconnaissent la Palestine ?
Au sein de l'Union européenne, les approches des États membres concernant la Palestine, pays observateur à l'ONU depuis 2012, diffèrent sensiblement. Notamment du point de vue de la reconnaissance diplomatique de l’État. A ce jour, 12 des 27 pays de l'UE reconnaissent la Palestine comme un État souverain. Une vague de reconnaissances en 1988 Pour […]
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Au sein de l'Union européenne, les approches des États membres concernant la Palestine, pays observateur à l'ONU depuis 2012, diffèrent sensiblement. Notamment du point de vue de la reconnaissance diplomatique de l’État. A ce jour, 12 des 27 pays de l'UE reconnaissent la Palestine comme un État souverain. Pour certains États d'Europe centrale et orientale, la reconnaissance de la Palestine relève en partie d'un héritage de leur passé communiste, l'URSS et ses États satellites s'étant alors positionnés en faveur du camp palestinien. Dans la foulée de la déclaration d'indépendance de la Palestine, proclamée par Yasser Arafat à Alger le 15 novembre 1988, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie et la Tchécoslovaquie (qui se transformera en 1993 en deux États distincts, la République tchèque et la Slovaquie) ont reconnu cet État. Chypre et Malte l'ont également fait au même moment, tous avant leur adhésion à l'UE. En 2014, la Suède a officiellement reconnu l’État palestinien à son tour. Dix ans plus tard, le 28 mai 2024, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège (qui n'appartient pas à l'UE) ont aussi reconnu l’État de Palestine, dans le contexte de la guerre sanglante opposant Israël et le Hamas depuis les attentats du 7 octobre 2023. Ces pays ont enfin été suivis par la Slovénie, dont le Parlement a voté un décret de reconnaissance de la Palestine le 4 juin 2024. A ce jour, 15 États membres de l'UE ne reconnaissent pas la Palestine en tant qu’État indépendant. Aux côtés de l'Allemagne, de l'Italie ou de l'Autriche, la France en faisait jusque-là partie. Mais sa position vient de changer : le 24 juillet 2025, Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtra l'État palestinien en septembre, lors d'une réunion de l'Assemblée générale de l'ONU. Un geste qui vise à relancer la solution "à deux États" dans un contexte de guerre à Gaza et de blocage du processus de paix. Aujourd'hui, 148 des 193 pays membres de l'ONU reconnaissent officiellement l’État de Palestine, dont quasiment tous les pays africains, sud-américains et asiatiques. A contrario, les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, le Japon ou encore l'Australie n'ont pas franchi le pas. L’article [Carte] Quels Etats membres de l'Union européenne reconnaissent la Palestine ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 968 mots
Une vague de reconnaissances en 1988
148 pays sur 193 reconnaissent aujourd'hui la Palestine
La reconnaissance de l'État de Palestine parmi les États membres de l'Union européenne
État membre de l'UE Date de la reconnaissance Malte 16 novembre 1988 Chypre 18 novembre 1988 République tchèque (Tchécoslovaquie) 18 novembre 1988 Slovaquie (Tchécoslovaquie) 18 novembre 1988 Hongrie 23 novembre 1988 Roumanie 24 novembre 1988 Bulgarie 25 novembre 1988 Pologne 14 décembre 1988 Suède 30 octobre 2014 Espagne 28 mai 2024 Irlande 28 mai 2024 Slovénie 4 juin 2024
24.07.2025 à 18:42
L'Union européenne en 3 minutes
Au XXe siècle, les Etats européens se sont affrontés lors de deux guerres fratricides. Aujourd'hui, ils acceptent de mettre en commun une partie de leur budget pour financer, par exemple, des projets dans d'autres pays membres. Enfin, ils décident à Vingt-Sept de règles économiques et environnementales et acceptent de payer des amendes s'ils les appliquent […]
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Au XXe siècle, les Etats européens se sont affrontés lors de deux guerres fratricides. Aujourd'hui, ils acceptent de mettre en commun une partie de leur budget pour financer, par exemple, des projets dans d'autres pays membres. Enfin, ils décident à Vingt-Sept de règles économiques et environnementales et acceptent de payer des amendes s'ils les appliquent mal. Considéré comme un "père fondateur" de l'Europe, Robert Schuman avait-il en tête ce destin lorsqu'il proposait, le 9 mai 1950, de mettre en commun les productions française et allemande de charbon et d'acier ? C'est probable ! Car la Communauté européenne, qui prend le nom d'Union européenne en 1992, est le résultat d'une politique de "petits pas". Dans l'idée de Schuman et Monnet, un petit nombre Etats contrôlant quelques secteurs stratégiques au départ parviendraient, peu à peu, à des "solidarités de fait" plus importantes entre eux. Un exemple concret de cette évolution parmi d'autres : en 1958, les six membres de la Communauté économique européenne se mettent d'accord pour abolir les droits de douane sur les biens qui circulent entre eux (Union douanière, achevée en 1968). Ils autorisent ensuite tout salarié à travailler dans un autre pays que le sien (règlement de 1968). Puis ils abolissent les contrôles aux frontières intérieures (accords de Schengen signés en 1985, entrés en vigueur dix ans plus tard). Enfin, ils élaborent des règles communes pour encadrer le détachement de travailleurs (directive de 1996, réformée en 2018)… Malgré des stratégies nationales parfois différentes, une union politique consacrée à l'intérêt collectif de ses membres s'est peu à peu constituée. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l'idée d'une union entre pays répond à deux enjeux clés. D'une part, empêcher le retour des conflits qui ont déchiré l'Europe à deux reprises depuis le début du siècle. De l'autre, reconstruire les économies de pays dévastés par cinq années de guerre. Trois "communautés européennes" sont alors créées. Six Etats fondateurs y participent : la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et la République Fédérale d'Allemagne. La Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) voit ainsi le jour en 1951. En 1957 vient le tour de la Communauté économique européenne (CEE). Elle vise à instaurer un marché commun. La même année, la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom), dédiée au nucléaire civil, est également mise en place. Au cœur du projet européen : le libre-échange et l'intégration économique progressive des Etats du continent. Le protectionnisme qui a marqué les décennies précédentes est en effet jugé en partie responsable des précédents conflits. Près de 70 ans plus tard, l'objectif d'intégration est toujours présent ! Mais les ambitions de l'Union européenne sont devenues bien plus vastes. Promotion de la paix et des valeurs européennes, développement durable et progrès social figurent désormais parmi les objectifs inscrits dans les traités. L'Union européenne, c'est 27 Etats membres, 450 millions d'habitants en 2025 (6 % de la population mondiale), 4,2 millions de km2 (3 % des terres émergées) et 17 % du PIB mondial. L'Allemagne y est le pays le plus riche et le plus peuplé, la France le plus vaste. L’article L'Union européenne en 3 minutes est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 1254 mots
Des "petits pas"
Paix et reconstruction
Et maintenant ?
24.07.2025 à 16:11
L'Union européenne a donné son feu vert, jeudi, à une série de mesures de rétorsion commerciale visant les États-Unis, ont affirmé des diplomates européens. Cette réponse, chiffrée à 93 milliards d'euros, s’appliquerait dès le 7 août si aucun accord n'est trouvé avec Washington sur la question des droits de douane. En ligne de mire : […]
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L'Union européenne a donné son feu vert, jeudi, à une série de mesures de rétorsion commerciale visant les États-Unis, ont affirmé des diplomates européens. Cette réponse, chiffrée à 93 milliards d'euros, s’appliquerait dès le 7 août si aucun accord n'est trouvé avec Washington sur la question des droits de douane. En ligne de mire : la menace américaine d'imposer les produits européens à hauteur de 30 % à partir du 1er août. Parmi les produits américains visés figurent notamment les avions, le bourbon, les voitures ou encore le soja. En avril, l'Union européenne avait déjà adopté une première liste de représailles, à hauteur de 21 milliards d'euros, en réponse aux taxes américaines sur l'acier et l'aluminium. Suspendue jusqu’au 6 août, celle-ci serait désormais complétée par une seconde salve évaluée à 72 milliards d’euros. L'UE espère néanmoins trouver un accord avec Washington. La Commission européenne, qui conduit les négociations pour le compte des 27 États membres, examinerait actuellement une proposition américaine consistant à appliquer un taux de base de 15 % sur les importations, avec des exemptions concernant le secteur aéronautique ou pharmaceutique. Outre ces représailles à hauteur de près de 100 milliards d’euros, l’UE dispose également d’un "instrument anti-coercition", un puissant outil commercial lui permettant d'aller au-delà de simples taxes douanières. L'UE pourrait alors bloquer certains investissements ou l’accès des entreprises américaines à ses marchés publics. À moins d'une semaine de l'échéance, les discussions se poursuivent dans un climat tendu. L’article Guerre commerciale : l'Union européenne valide 93 milliards d'euros de droits de douane en cas d'échec des négociations avec les États-Unis est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 1115 mots
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