01.07.2025 à 15:48
[Comparatif] Les plus grands parcs urbains d'Europe
Alors que plus de 75 % des Européens vivent aujourd’hui en ville, les parcs urbains jouent un rôle crucial dans la qualité de vie. Loin d’être de simples espaces décoratifs, ils sont devenus des lieux de détente, de sport, de culture et de biodiversité. À travers l’Europe, certaines métropoles se distinguent par la superficie exceptionnelle […]
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Alors que plus de 75 % des Européens vivent aujourd’hui en ville, les parcs urbains jouent un rôle crucial dans la qualité de vie. Loin d’être de simples espaces décoratifs, ils sont devenus des lieux de détente, de sport, de culture et de biodiversité. À travers l’Europe, certaines métropoles se distinguent par la superficie exceptionnelle de leurs espaces verts en centre-ville. Des espaces prisés, particulièrement en période de forte chaleur. En tête, le Phoenix Park à Dublin se hisse largement au premier rang avec ses 707 hectares, suivi de près par le Parc de Monza en Italie (688 ha) – connu pour son célèbre circuit de Formule 1 – et l’Englischer Garten à Munich (375 ha), bien plus grand que Central Park à New York (341 ha). L’Allemagne se distingue d’ailleurs avec deux parcs majeurs dans ce top 10 : Berlin et Munich y défendent une tradition d’espaces verts généreusement intégrés à la trame urbaine. Londres, Madrid, Lyon, Rome ou encore Amsterdam confirment également cette tendance, avec des parcs de plus de 40 hectares, adaptés à leurs contextes historiques et urbains. La France, bien que présente deux fois dans le classement, arrive en fin de liste : si le Parc de la Tête d’Or à Lyon atteint les 105 hectares, le Jardin des Tuileries à Paris, dernier du classement avec 25,5 hectares, illustre une tradition plus symbolique et patrimoniale qu’étendue. Les parcs urbains de ce classement sont des espaces conçus principalement pour la détente, les loisirs et l’accès public au sein ou à proximité immédiate du centre-ville, avec des aménagements paysagers, des équipements et une forte fréquentation quotidienne. Les classements des "plus grands parcs urbains" excluent souvent les grands massifs forestiers périphériques ou les parcs naturels régionaux, même s’ils jouxtent ou englobent l’agglomération. Ainsi, le parc de Collserola considéré comme le poumon de Barcelone avec ses 8 000 hectares de verdure, bien qu’accessible et très fréquenté, ne figure pas dans cette liste. Celui-ci est avant tout une réserve naturelle, avec une vocation de conservation de la biodiversité et une gestion environnementale stricte. De la même manière, le parc Georges-Valbon et ses 410 hectares - situé à La Courneuve - n'a pas été intégré au classement. Considéré comme un parc départemental, le plus grand parc d'Île-de-France est classé Natura 2000. Ce classement ne se résume pas à une compétition de superficie. Il reflète des choix d’aménagements urbains, des priorités politiques et des héritages historiques différents. Il rappelle aussi que la présence de grands parcs urbains n’est pas une évidence, mais un investissement à long terme en faveur du bien-être, de la santé publique et de la transition écologique. Si certaines villes disposent d’immenses parcs souvent hérités de domaines royaux ou impériaux, d’autres privilégient une approche en réseau de petits espaces verts de proximité. Dans tous les cas, la végétalisation des centres urbains s’impose aujourd’hui comme une politique de plus en plus actuelle. Dans le cadre de sa législation sur la restauration de la nature, l’Union européenne s’engage à garantir l’absence de perte nette d’espaces verts urbains d’ici 2030, à augmenter leur superficie de 5 % d’ici 2050, et à atteindre un minimum de 10 % de couvert arboré dans chaque agglomération, ville et banlieue. Elle prévoit également un accroissement net des espaces verts, y compris par leur intégration dans les bâtiments et les infrastructures. La Commission européenne décerne par ailleurs chaque année depuis 2006 le titre de Capitale verte européenne à une ville de plus de 100 000 habitants qui se distingue par ses politiques ambitieuses en matière d’environnement et de développement durable. Ce prix vise à récompenser les efforts pour améliorer la qualité de vie urbaine, protéger la biodiversité, développer les espaces verts, promouvoir la mobilité douce et réduire l’impact environnemental des villes. L’article [Comparatif] Les plus grands parcs urbains d'Europe est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 2016 mots
Au-delà des chiffres, un enjeu de société
Classement des plus grands parcs urbains d'Europe
Rang Nom Ville Superficie 1. Phoenix Park Dublin 707 ha 2. Parc de Monza Monza 688 ha 3. Englischer Garten Munich 375 ha 4. Tiergarten Berlin 210 ha 5. Hyde Park Londres 140 ha 6. Parque del Buen Retiro Madrid 125 ha 7. Parc de la Tête d’Or Lyon 105 ha 8. Villa Borghese Rome 80 ha 9. Vondelpark Amsterdam 47 ha 10. Jardin des Tuileries Paris 25,5 ha En savoir plus sur l'environnement dans l'UE
01.07.2025 à 15:14
Un cinquième de l'économie mondiale et plus de 700 millions de consommateurs : c'est ce que pèsent aujourd'hui l'Union européenne et les quatre pays fondateurs du Mercosur, à savoir l'Argentine, le Brésil, le Paraguay, et l'Uruguay. De quoi donner une idée des conséquences d'un éventuel accord de libre-échange entre ces deux géants commerciaux. Cet accord […]
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Un cinquième de l'économie mondiale et plus de 700 millions de consommateurs : c'est ce que pèsent aujourd'hui l'Union européenne et les quatre pays fondateurs du Mercosur, à savoir l'Argentine, le Brésil, le Paraguay, et l'Uruguay. De quoi donner une idée des conséquences d'un éventuel accord de libre-échange entre ces deux géants commerciaux. Cet accord d'association a un double objectif : le développement des relations commerciales, et la promotion de la coopération et du dialogue politique entre les deux parties. Initiées en 1999, au point mort depuis la signature d'un premier accord en 2019 puis relancées en fin d'année dernière, les négociations avec les pays du Mercosur s’inscrivent dans une longue saga diplomatique. Le 6 décembre 2024 à Montevideo, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, annonçait qu'un nouvel accord politique avait été trouvé. Et ce lundi 30 juin, sa porte-parole Paula Pinho a annoncé que le texte juridique de l'accord, "bien avancé", et pourrait être présenté "dans les prochains jours". De son côté, la France s’active pour structurer une opposition au traité, espérant réunir une minorité de blocage au Conseil. Pour ce faire, quatre pays représentant au moins 35 % de la population européenne devront s'opposer au texte. La Pologne et l'Autriche militent contre la ratification du texte aux côtés de la France. La Belgique, l'Irlande, l'Italie, la Lituanie, les Pays-Bas et Malte ont manifesté une opposition plus discrète. Mais rien n'est joué d'avance, car une majorité de capitales veut conclure rapidement l'accord, malgré les inquiétudes qu'il suscite. Si la plupart des pays européens poussent à l'adoption du traité de libre-échange, c'est parce qu'il présente un fort potentiel économique. Les pays du Mercosur appliquent aujourd'hui des taxes élevées sur les produits européens : 27 % sur le vin, 35 % sur les voitures et les vêtements… si l'accord est signé, la quasi-totalité des droits de douane appliqués entre les deux blocs seront supprimés. Un coup de fouet non négligeable pour le commerce transatlantique. Des quotas seront toutefois appliqués de part et d'autre pour certains secteurs comme la viande bovine, les appareils électroniques, les automobiles, ou bien les produits chimiques et pharmaceutiques. L'agriculture reste un point sensible, car les éleveurs sud-américains auraient la capacité d'exporter 99 000 tonnes de bœuf par an à un tarif douanier de 7,5 %. Un chiffre à relativiser puisque les pays du Mercosur exportent déjà 200 000 tonnes de viande bovine vers l'Union européenne chaque année : la viande entrant à un tarif préférentiel représenterait ainsi 1,6 % de la production totale de l’Union européenne. Les agriculteurs observent néanmoins d'un œil inquiet cette concurrence, qu'ils jugent déloyale en raison de coûts de production plus bas et de normes sanitaires moins strictes en Amérique du sud. Certains aliments y sont traités avec des pesticides interdits en Europe et peuvent se retrouver dans des produits importés. Les résidus de ces pesticides doivent toutefois être inférieurs à la limite maximale fixée par l'Autorité européenne de sécurité des aliments. De manière générale, tous les produits agricoles en provenance du Mercosur doivent respecter les règles phytosanitaires de l'UE, comme l'interdiction d'hormones de croissance pour le bœuf par exemple. Enfin, le traité UE-Mercosur est plus qu'un accord "voitures contre bétail". Les terres rares, comme le lithium argentin ou le manganèse au Brésil, entrent par exemple dans l'équation, explique Alan Hervé, professeur en droit public à l'université de Rennes. "Pour les Européens, l'accord est aussi une façon de sécuriser l'accès à ces ressources. Les minerais sont présents en quantité abondante en Amérique latine. L'enjeu est d'éviter que des pays partenaires mettent en place des restrictions à l'export, comme l'ont fait l'Indonésie ou la Chine". Cette ressource est hautement stratégique pour la transition écologique de l'Union européenne. Elle est utile aussi bien dans la conception de batteries de véhicules électriques que de rotors d'éoliennes en mer. "Pour la France particulièrement, les exportations de biens vers le Mercosur représentent 5,56 milliards d’euros. L’accord permettra de réaliser d’importantes économies sur les droits de douane, d’ouvrir le marché des services du Mercosur aux entreprises françaises", rappelle la Commission européenne. Malgré cet intérêt économique, Paris cherche à rallier d'autres États membres pour s'y opposer. Depuis 2019, le respect de l'environnement est affiché comme une ligne rouge par la France. C'est l'une des raisons pour lesquelles la ratification du premier accord a piétiné et obligé la Commission à renégocier le traité. La nouvelle version présentée cinq ans plus tard promet de faire respecter l'accord de Paris sur le climat et d'empêcher que le commerce transatlantique ne favorise la déforestation. Reste que pour la France, comme pour d'autres grand pays agricoles européens, le sujet est politiquement délicat. "La position française est plus ambivalente qu'il n'y paraît, car elle trouve des intérêts économiques à cet accord. Pour autant, le traité avec le Mercosur reste un dossier sensible, sur lequel la France va batailler fermement", estime Alan Hervé. D'où la stratégie diplomatique menée par Paris, qui multiplie les démarches auprès de plusieurs États membres pour rallier des soutiens. En mai et juin 2025, la ministre française de l’Agriculture Annie Genevard s'est par exemple déplacée en Hongrie et en Autriche, puis en Pologne et en Italie, afin de consolider une minorité de blocage. Et lors du Conseil européen du 26 juin 2025, le président français Emmanuel Macron a répété que l'accord UE-Mercosur était inacceptable "en l'état" pour la France. La Commission européenne semble toutefois prête à des concessions qui pourraient convaincre certaines capitales. Notamment l'idée d'une clause de sauvegarde nationale pour l'agriculture, en cours de discussion. Concrètement, celle-ci offrirait l'opportunité à chaque pays de l'UE de suspendre temporairement, en cas de grave perturbation de leur marché, les quotas d'importation préférentiels accordés aux pays du Mercosur. Les tensions commerciales entre l'administration de Donald Trump et l'Union européenne incitent cette dernière à rechercher plus activement des partenaires fiables et prévisibles. Et donc à accélérer sur le dossier du Mercosur. Le risque de perdre un accès privilégié au marché nord-américain pourrait jouer en faveur de l'accord et de ses débouchés commerciaux pour les entreprises du Vieux Continent. Cette dynamique libre-échangiste s'est toutefois intensifiée bien avant l'arrivée du milliardaire à la Maison-Blanche, note Alan Hervé : "La Commission européenne a revu son agenda et relancé la négociation de plusieurs accords avec des pays tiers (Inde, Indonésie, Philippines…) avant même que Donald Trump ne soit réélu". Tandis que de nouveaux traités de libre-échange sont entrés en vigueur en 2024 avec le Kenya et la Nouvelle-Zélande. Autre signal politique fort : l'entrée en vigueur de la loi européenne sur la "déforestation importée" a été repoussée d'un an. "Nous avons adopté, sur le plan européen, des législations pour protéger l'environnement, qui ont des effets y compris au-delà du territoire de l'Union. Le texte visant à restreindre l'importation de produits issus de la déforestation, comme le bois, le cacao ou le soja, ou même la viande bovine, a été reculé d'un an. C'est un signe politique évident fait aux pays du Mercosur, mais aussi à l'Indonésie", poursuit le professeur. Adoptée en 2023, cette nouvelle réglementation avait rapidement suscité une levée de boucliers des milieux d'affaires et de nombreux États africains, asiatiques et sud-américains. Le 1er juillet, le Danemark a repris le flambeau de la présidence du Conseil pour les six derniers mois de l'année. Copenhague, proactif sur la question du libre-échange, sera chargé de présenter aux Vingt-Sept l'accord commercial UE-Mercosur proposé par la Commission. En décembre dernier, le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen, se félicitait de la conclusion des négociations. En 1999, la Commission européenne a été mandatée par les 27 pays membres du Conseil pour entamer des négociations avec le Mercosur. La directive de négociation du Conseil le définit comme un accord d'association, induisant un rapprochement à la fois politique et commercial. Ce qui explique pourquoi le texte doit en principe être ratifié par les Parlements nationaux : l'Union européenne dispose d'une compétence exclusive sur la partie commerciale, mais la partie politique (relative au développement durable et à l'investissement par exemple) doit être validée au niveau national par les États membres. L'exécutif européen a néanmoins envisagé de scinder l'accord en deux, dans une tentative d'accélérer l'adoption de la partie purement commerciale. L'autre possibilité pour l'Union serait d'appliquer le volet commercial de l'accord à titre provisoire, comme c'est le cas pour le traité de libre-échange avec le Canada (Ceta) depuis 2017. Pour le moment, la première option semble être privilégiée par la Commission européenne, selon des sources proches du dossier. Dans tous les cas, les 27 Etats membres de l'Union européenne devront délibérer, puis voter en Conseil sur le texte finalisé de l'accord. Le Parlement européen devra aussi se prononcer par un vote en session plénière. L’article Contesté par plusieurs pays d'Europe, l'accord UE-Mercosur devrait être présenté "dans les prochains jours" est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 2339 mots
Voitures contre bétail ?
Paris en première ligne
Fiabilité et stabilité
Un accord en deux parties ?
01.07.2025 à 15:02
[Podcast] UE-Chine : 50 ans d'échanges entre alliance et rivalité
Les relations officielles entre Bruxelles et Pékin remontent à 1975, mais c’est à la fin des années 1970 que le partenariat prend forme. En avril 1978, un premier accord commercial entre la Communauté économique européenne et la Chine voit le jour. Son objectif : simplifier les procédures douanières et garantir un équilibre des échanges entre […]
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Les relations officielles entre Bruxelles et Pékin remontent à 1975, mais c’est à la fin des années 1970 que le partenariat prend forme. En avril 1978, un premier accord commercial entre la Communauté économique européenne et la Chine voit le jour. Son objectif : simplifier les procédures douanières et garantir un équilibre des échanges entre les deux parties. Ce partenariat s’élargit en 1985, avec un nouvel accord de coopération couvrant l’agriculture, l’énergie, l’industrie ou encore la science. Ces textes posent les bases d’un dialogue économique durable, fondé sur la réciprocité. Aujourd’hui, les liens économiques sont plus forts que jamais. L'empire du milieu est notamment le premier fournisseur de biens de l’Union. Chaque jour, près de 2,3 milliards d’euros de biens et services sont échangés entre les deux blocs. Mais depuis 2019, la Commission européenne ne voit plus la Chine uniquement comme un partenaire : elle la qualifie aussi de "concurrent stratégique" et de "rival systémique", en raison notamment d’un accès limité au marché chinois. Les tensions se sont accentuées en 2024 avec la mise en place de surtaxes européennes sur les voitures électriques chinoises, entraînant des mesures de rétorsion de Pékin, dont une visant le cognac français. Au-delà des rapports commerciaux, l’Union et la Chine partagent un intérêt stratégique pour la transition écologique. Alors que les États-Unis ont quitté l’Accord de Paris, la Chine y est restée engagée, jouant du mieux qu'elle peut son rôle dans la lutte contre le changement climatique. Bien que ses émissions de gaz à effet de serre aient légèrement diminué au cours des premiers mois de l’année 2025, le pays demeure le premier émetteur mondial de carbone au monde, loin devant les États-Unis. Leader mondial en matière d'énergies renouvelables, Pékin est un partenaire incontournable pour l’Europe dans les domaines du solaire, de l’hydrogène vert ou les batteries. Mais cette relation étroite s’accompagne d’une dépendance européenne grandissante, en particulier dans les technologies sensibles et les terres rares, indispensables aux transitions numérique et écologique. Après un demi-siècle de coopération, l’Union européenne et la Chine doivent surmonter quelques tensions, mais surtout relever des défis communs. Relancer le dialogue, stabiliser les échanges et renforcer la coopération sur les questions climatiques font partie des priorités partagées. Au-delà des bonnes intentions, les deux puissances ont compris qu'elles avaient un intérêt à se rapprocher face à la politique unilatérale et protectionniste des États-Unis de Donald Trump. Une alliance de circonstance, donc, qui tient moins à une vision partagée du monde qu’à une volonté commune de rééquilibrer le rapport de force global. L’article [Podcast] UE-Chine : 50 ans d'échanges entre alliance et rivalité est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 1323 mots
Un mariage de raison
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et la Chine