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25.07.2025 à 13:33

Qu'est-ce que l'accord d'association entre l'UE et Israël ?

Florian Chaaban

L’Union européenne se dit favorable à un réexamen de son accord d’association avec Israël. La question se posait avec acuité depuis plusieurs mois, en raison de l’intensification des offensives de l’armée israëlienne dans la bande de Gaza et du maintien d’un blocus interdisant toute aide humanitaire à la population. Les pays alliés, dont l’Union européenne, […]

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Signé en 1995 puis entré en vigueur en juin 2000, cet accord constitue la base légale des relations entre l'UE et Israël - Crédits : MicroStockHub / iStock
Signé en 1995 puis entré en vigueur en juin 2000, cet accord constitue la base légale des relations entre l'UE et Israël - Crédits : MicroStockHub / iStock

L’Union européenne se dit favorable à un réexamen de son accord d’association avec Israël. La question se posait avec acuité depuis plusieurs mois, en raison de l’intensification des offensives de l’armée israëlienne dans la bande de Gaza et du maintien d’un blocus interdisant toute aide humanitaire à la population. Les pays alliés, dont l’Union européenne, avait soutenu le droit de Benyamin Netanyahu de frapper le Hamas après les attaques du 7 octobre 2023, qui ont fait près de 1 200 morts et 252 otages israëliens (58 sont toujours retenus). Mais devant la situation humanitaire catastrophique à Gaza et la multiplication d’offensives militaires de l’Etat hébreu, marquées par de nombreuses violations présumées du droit humanitaire, le soutien se lézarde. La situation est particulièrement fragile et exige des réponses urgentes.

Le 20 mai dernier, Jean-Noël Barrot a appelé à trouver des solutions. Alors que Gaza est devenu "un mouroir, pour ne pas dire un cimetière" selon ses termes, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères a par ailleurs annoncé que la France soutenait la proposition des Pays-Bas de "réexaminer l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël". "J’appelle la Commission européenne à examiner cet accord et à montrer si Israël respecte ses obligations. Une fois qu’il est établi qu’une violation est manifeste, il existe une possibilité de suspension", a-t-il plaidé.

Son appel a été entendu par les Vingt-Sept. À l'occasion de la dernière réunion du Conseil des Affaires étrangères, tenue le même jour, la haute représentante de l'UE pour la politique étrangère et la sécurité, Kaja Kallas, a annoncé un réexamen de cet accord. "Il existe une forte majorité en faveur du réexamen de […] notre accord d’association avec Israël. Nous allons donc nous lancer dans cet exercice", a-t-elle indiqué. En tout, dix-sept pays se sont prononcés en faveur de cette révision. L’État hébreu a aussitôt réagi par la voix de son porte-parole au ministère des Affaires étrangères, Oren Marmorstein, jugeant que les annonces de la cheffe de la diplomatie européenne reflétaient "une incompréhension totale de la réalité complexe à laquelle Israël est confronté".

Quelle est la base légale de cet accord ?

Signé en 1995 puis entré en vigueur en juin 2000, cet accord constitue la base légale des relations entre l'Union européenne et Israël. Celui-ci facilite les échanges commerciaux dans un cadre de libre-échange dans plusieurs secteurs, notamment industriel et agricole. L'accord vise à fournir "un cadre juridique et institutionnel approprié pour le dialogue politique et la coopération économique entre l'UE et Israël", indique la Commission européenne.

Les liens économiques entre les deux parties sont importants, l'UE étant le premier partenaire commercial d'Israël. En 2022, 24 % des exportations israéliennes étaient dirigées vers les Vingt-Sept, tandis que 31 % des importations provenaient de l'Union, selon un rapport français du Trésor.

Autour de quoi est-il structuré ?

L’article 2 du texte souligne que les relations entre l’Union européenne et Israël reposent sur "le respect des droits de l’Homme et des principes démocratiques", valeurs guidant tant leur politique intérieure qu’extérieure. Cependant, les gouvernements israéliens successifs, notamment celui d’Ariel Sharon (2001-2006) puis celui de Benyamin Nétanyahou, n’ont jamais tenu compte de ces engagements, poursuivant et intensifiant l’appropriation des terres palestiniennes.

Ce n’est qu’en 2012 que l’Union européenne a réagi, non pas en suspendant l’accord, mais en gelant le dialogue politique au niveau ministériel. Ces discussions ont été rétablies en 2022, sans que des avancées concrètes aient été observées depuis. La date du 20 mai 2025 marque donc un tournant concernant les relations entre les deux parties.

Comment l'accord d'association a-t-il évolué ?

Cet accord a été progressivement élargi, intégrant Israël à plusieurs politiques communautaires. Le pays est intégré à la politique de voisinage de l'UE, qui vise à assurer de bonnes relations politiques et économiques avec les voisins des États membres. Israël est plus précisément inclus dans le partenariat Euromed, le volet de la politique de voisinage destiné aux pays du pourtour méditerranéen. Dans ce cadre, l’État hébreu fait ainsi partie du programme Erasmus+, qui permet aux jeunes Européens d'effectuer des mobilités en Israël, et inversement.

Aux côtés des Vingt-Sept, de la Palestine et de 14 autres pays, Israël est par ailleurs membre de l'Union pour la Méditerranée (UpM), organisation ayant notamment pour objectif de renforcer Euromed. La coopération entre l'UE et Israël concerne aussi le domaine scientifique. Le pays participe à Horizon Europe, programme de l'UE pour l'innovation et la recherche, doté de plus de 95 milliards d'euros pour la période 2021-2027.

Quel était l'état des discussions entre les deux parties jusqu'ici ?

Le 24 février 2025, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont rencontré leur homologue israélien Gideon Sa'ar à Bruxelles lors d'une réunion à huis clos initialement destinée à examiner le respect par les autorités israéliennes de ses obligations en matière de droits de l'Homme en vertu de l'accord d'association entre l'UE et Israël.

"Nous avons eu une discussion franche sur des questions d'intérêt mutuel", avait alors déclaré la haute représentante de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité, Kaja Kallas. "Nous suivons de près l'évolution de la situation et ne pouvons cacher notre préoccupation en ce qui concerne la Cisjordanie", avait-t-elle ajouté. De son côté, le ministre israélien des Affaires étrangères a déclaré qu'Israël avait "prouvé qu'il était une force stable et solide" dans une région déchirée par les conflits et appelé à ce que les relations entre Israël et l'UE ne soient pas "prises en otage par les relations israélo-palestiniennes".

Face à une situation toujours aussi instable sur le terrain, de nombreuses associations et ONG comme Human Rights Watch ont demandé à ce que cet accord soit révisé. Dans une lettre envoyée aux dirigeants de l’UE et de ses États membres le 24 février dernier, 125 organisations de la société civile ont exhorté l’UE à axer ses discussions avec Gideon Sa'ar sur la possible suspension de l’accord UE-Israël. Cette demande avait déjà été formulée un an auparavant par le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, et son homologue irlandais, Leo Varadkar. Dans un courrier adressé à la présidente de la Commission européenne, ils demandaient d'évaluer d’urgence si Israël respectait les obligations en matière de droits de l’Homme prévues dans le cadre de son accord d'association avec l'UE.

Le 23 juin 2025, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, réunis en Conseil, ont de nouveau abordé la situation à Gaza, à la suite d’un audit du représentant spécial de l’UE ayant relevé de nombreuses violations du droit international humanitaire, notamment la destruction d’infrastructures médicales, les déplacements forcés de populations et l’expansion des colonies en Cisjordanie. Malgré ces constats, les Vingt-Sept ont adopté une position modérée, appelant Israël à entreprendre des efforts concrets sur le terrain, sans décider de sanctions immédiates. "Nous avons examiné aujourd'hui la conformité d'Israël par rapport à l'article 2 de notre accord d'association. Notre premier objectif est de demander [au pays] que la situation sur le terrain change réellement […] Notre intention n'est pas de les punir", a déclaré en conférence de presse la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas.

Quel pourrait être l’impact du réexamen de l'accord ?

Dans la pratique, le réexamen ne signifie pas une révision formelle de l’accord d’association entre l’UE et Israël, car toute modification requiert "l’accord des deux parties", rappelle Marie-Laure Basilien-Gainche, professeure de droit public dans les colonnes du Parisien. L’idée est plutôt que le non-respect par Israël de l’article 2 - relatif aux droits humains - pourrait libérer l’UE de ses propres engagements. En droit des traités, "si une partie ne respecte pas ses obligations, l’autre peut s’en estimer déliée", explique-t-elle.

Kaja Kallas pourrait ainsi proposer à la Commission européenne de restreindre certaines dispositions de l’accord, comme la libre circulation des biens. Le 20 mai, la majorité des ministres des Affaires étrangères de l’UE ont avant toute chose soutenu l’examen du respect par Israël de l’article 2 relatif aux droits de l'Homme. Pour appuyer une éventuelle violation du droit par l’État hébreu, les États membres pourront invoquer des éléments concrets, notamment un mandat d'arrêt de la Cour internationale de Justice.

Toutefois, il s’agit d’une décision avant tout politique et diplomatique, destinée à faire pression sur Israël. Si la Commission et le Service européen pour l’action extérieure concluent à une violation, des mesures pourront être prises.

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25.07.2025 à 10:41

Quelles relations l'Union européenne entretient-elle avec Israël et la Palestine ?

Boran Tobelem

L'Union européenne entretient de fortes relations avec Israël, dont elle est notamment le premier partenaire commercial, comme avec la Palestine, dont elle est le premier donateur mondial d'aides au développement. Dans cette région du Proche-Orient, l'UE s'est de longue date engagée en faveur du processus de paix, prônant une solution à deux États. Une position […]

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Les présidentes de la Commission européenne Ursula von der Leyen (à gauche) et du Parlement européen Roberta Metsola (au centre) au kibboutz Kfar Aza, victime de massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023 - Crédits : Bea Bar Kallos / Commission européenne

L'Union européenne entretient de fortes relations avec Israël, dont elle est notamment le premier partenaire commercial, comme avec la Palestine, dont elle est le premier donateur mondial d'aides au développement. Dans cette région du Proche-Orient, l'UE s'est de longue date engagée en faveur du processus de paix, prônant une solution à deux États. Une position qui se veut impartiale, mais souvent difficile à tenir face à la fréquente radicalité des parties prenantes du conflit israélo-palestinien.

Israël, un proche partenaire de l'UE

La base légale des relations entre l'UE et Israël repose sur un accord d'association, signé en 1995 puis entré en vigueur en juin 2000. Ce type d'accord vise le développement de liens principalement commerciaux, mais aussi politiques, culturels et sécuritaires.

Cet accord permet des échanges dans plusieurs secteurs, notamment industriel et agricole. Les liens économiques entre les deux parties sont importants, l'UE étant le premier partenaire commercial d'Israël. En 2024, 28,8 % des exportations israéliennes étaient dirigées vers les Vingt-Sept, tandis que 34,2 % des importations provenaient de l'Union, selon la Commission européenne. L'exécutif européen précise que le total des échanges de marchandises entre l'UE et l'État hébreu s'est élevé à 42,6 milliards d'euros l'an passé.

Mais la multiplication d’offensives militaires d'Israël dans la bande de Gaza ces dernières semaines, conséquence prolongée des attaques perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023, semble avoir changé la donne. Au gré des attaques, les deux camps continuent de déplorer de nombreuses victimes. Et tous les otages n'ont pas encore été libérés. Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 27 sont mortes, selon les autorités israéliennes. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a affirmé le 22 juin qu’Israël restait "déterminé" à ramener les derniers otages détenus dans la bande de Gaza.

Particulièrement critique, la situation humanitaire dans l'enclave palestinienne demeure toujours "catastrophique" selon des ONG. Fin mai, l’État hébreu a toutefois annoncé que 93 camions de l'ONU étaient entrés à Gaza, après avoir bloqué depuis le 2 mars le passage de toute aide humanitaire vitale pour la population. Dans ce contexte encore très instable, l'UE a décidé de réagir.

À l'occasion du Conseil des Affaires étrangères du 20 mai, la haute représentante de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité, Kaja Kallas, a annoncé un réexamen de l'accord d'association entre l'UE et Israël. "Il existe une forte majorité en faveur du réexamen de […] notre accord d’association avec Israël. Nous allons donc nous lancer dans cet exercice", a-t-elle indiqué. En tout, dix-sept pays se sont prononcés en faveur de cette révision. L’État hébreu a aussitôt répondu par la voix de son porte-parole au ministère des Affaires étrangères, Oren Marmorstein, jugeant que les annonces de la cheffe de la diplomatie européenne reflétaient "une incompréhension totale de la réalité complexe à laquelle Israël est confronté".

Dans le viseur des Vingt-Sept : l'article 2 de l'accord, fondé sur le respect des droits de l'Homme. Celui-ci dispose que les relations entre les deux parties "sont fondées sur le respect des droits de l'Homme et des principes démocratiques, qui guident leur politique intérieure et internationale et constituent un élément essentiel du [texte]". La possibilité de réviser cet accord est soutenue depuis longtemps par l'Espagne et l'Irlande.

Le 23 juin, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, réunis en Conseil, ont de nouveau abordé la situation à Gaza, à la suite d’un audit du représentant spécial de l’UE. Dans ce document, de nombreuses violations du droit international humanitaire, notamment la destruction d’infrastructures médicales, les déplacements forcés de populations et l’expansion des colonies en Cisjordanie sont relevés. Malgré ces constats, les Vingt-Sept ont adopté une position modérée, appelant Israël à entreprendre des efforts concrets sur le terrain, sans décider de sanctions immédiates. "Nous avons examiné aujourd'hui la conformité d'Israël par rapport à l'article 2 de notre accord d'association. Notre premier objectif est de demander [au pays] que la situation sur le terrain change réellement […] Notre intention n'est pas de les punir", a déclaré en conférence de presse la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas.

Si la situation ne s'améliore pas, la cheffe de la diplomatie européenne se dit prête à explorer d'autres options, y compris la suspension de l'accord. Celle-ci semble toutefois peu probable, car elle nécessiterait l'approbation unanime de tous les pays de l'Union européenne.

En attendant, les lignes ont néanmoins bougé sur le plan de l'aide humanitaire directe. Le 10 juillet, l’ancienne Première ministre estonienne a annoncé un accord avec Israël. Dans le cadre de cet arrangement, l’État hébreu s’engage à autoriser l’entrée d’environ 160 camions d’aide humanitaire par jour – un chiffre bien inférieur aux 500 camions quotidiens qui circulaient avant l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. L’aide transitera par les ONG et les agences des Nations unies. Israël a également accepté d’ouvrir huit points d’accès vers la bande de Gaza et de commencer la réparation de certaines infrastructures d’eau et d’électricité.

Malgré ce résultat pour l’instant modeste, le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a loué l’approche de l’UE sur ce dossier. "Au Proche-Orient, l’Union européenne est la première puissance, depuis le 2 mars et la violation du cessez-le-feu, à avoir obtenu du gouvernement israélien des concessions substantielles en matière d’accès à l’aide humanitaire", a-t-il déclaré. Kaja Kallas a assuré aux ministres des Affaires étrangères européens de leur soumettre un bilan de la situation à Gaza toutes les deux semaines, et d’évoquer le sujet à Copenhague, le 28 août, lors de leur prochaine rencontre. Cette réunion étant informelle, aucune décision contraignante ne pourra cependant être prise contre Israël.

Après les attaques perpétrées par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a abouti à la mort de 1 200 Israéliens et à la capture de 252 autres, l’État hébreu a entrepris une riposte militaire d'envergure, notamment sur la bande de Gaza. Pendant plusieurs mois, l'armée israélienne a bombardé les territoires palestiniens, visant les membres du Hamas et entraînant la mort de dizaines de milliers de civils palestiniens. De nombreuses ONG ont documenté de multiples violations du droit humanitaire de la part du Tsahal, l'armée d'Israël.

À la lumière de ces événements, 195 ONG européennes, appuyées par des formations politiques de gauche, avaient alors réclamé la révision, voire la suspension de l'accord d'association qui lie l'UE et Israël. Un sujet devenu brûlant dans le contexte de la campagne pour les élections européennes de juin 2024. Cette demande a été renouvelée en février 2025. Dans une lettre adressée aux dirigeants de l’UE et de ses États membres, 125 organisations de la société civile, dont Human Rights Watch, ont exhorté l’UE à axer ses discussions avec le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Sa'ar, sur la possible suspension de l’accord UE-Israël. Une volonté réaffirmée le 19 juin dernier.

Dans les faits, Israël est par ailleurs intégré à la politique de voisinage de l'UE, qui vise à assurer de bonnes relations politiques et économiques avec les voisins des États membres. Le pays participe plus précisément au Partenariat Euromed, le volet de la politique de voisinage destiné aux pays du pourtour méditerranéen. Dans ce cadre, l’État hébreu fait ainsi partie du programme Erasmus+, qui permet aux jeunes Européens d'effectuer des mobilités en Israël, et inversement. Aux côtés des Vingt-Sept mais également de la Palestine et de 14 autres pays, Israël est membre de l'Union pour la Méditerranée (UpM), organisation ayant notamment pour objectif de renforcer Euromed. 

La coopération entre l'UE et Israël concerne aussi le domaine scientifique. Le pays participe à Horizon Europe, programme de l'UE pour l'innovation et la recherche doté de plus de 95 milliards d'euros pour la période 2021-2027. Israël est également partie prenante de Galileo, l'équivalent européen du GPS.

Enfin, désireuse de réduire sa dépendance aux énergies fossiles russes après l'invasion de l'Ukraine en février 2022, l'UE s'est rapprochée de l’État hébreu pour augmenter ses importations de gaz en provenance du pays.

L'UE, premier donateur d'aide au développement de la Palestine

Dès 1975, l’UE établit des relations avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dans le cadre du dialogue euro-arabe, initié au début des années 1970 par la France, visant à renforcer la coopération entre l’Europe et les États arabes.

Au sein de l'Union européenne, les approches des États membres concernant la Palestine, qui a obtenu le statut de pays observateur à l'ONU en 2012, diffèrent sensiblement. Notamment du point de vue de la reconnaissance diplomatique de l’État. 12 pays parmi les 27 reconnaissent aujourd'hui la Palestine en tant qu’État souverain.

Pour six États d'Europe centrale et orientale (Bulgarie, Hongrie, Pologne, République tchèque, Roumanie et Slovaquie), il s'agit d'un héritage de leur passé communiste, l'URSS et ses États satellites s'étant positionnés en faveur du camp palestinien. En 1988, lorsque la déclaration d'indépendance de la Palestine avait été proclamée par Yasser Arafat, ces pays avaient rapidement reconnu l’État palestinien. Chypre et Malte avaient fait de même. En 2014, la Suède avait à son tour reconnu la Palestine. Enfin, le 28 mai 2024, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège (non membre de l'UE) ont conjointement reconnu l’État palestinien. Cette initiative a été répliquée par la Slovénie, dont le Parlement a adopté un décret de reconnaissance de la Palestine le 4 juin 2024. Une démarche qui entend favoriser la paix dans le conflit israélo-palestinien, à travers la solution à deux États, alors que le conflit meurtrier entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza dure depuis de longs mois.

À noter que parmi le groupe de pays qui a reconnu la Palestine lors de la Guerre froide, certains comme la Hongrie et la République tchèque comptent aujourd'hui parmi les plus fervents soutiens d'Israël au sein de l'UE.

Après deux jours passés en Égypte et un déplacement près de la frontière de Gaza auprès de blessés palestiniens, Emmanuel Macron a franchi un pas important le 9 avril en annonçant que la France pourrait reconnaître l’État de Palestine au mois de juin 2025. Ce mois devait coïncider avec la co-organisation, par la France et l’Arabie Saoudite, d’une conférence internationale sur la Palestine au siège des Nations Unies à New York, où le chef d’État français espérait voir aboutir un "mouvement de reconnaissance réciproque" : reconnaissance de la Palestine par plusieurs pays, dont la France, d’un côté, et reconnaissance d’Israël par ceux qui ne l’avaient pas encore fait, de l’autre. Mais cette conférence n’a finalement pas eu lieu, principalement en raison du déclenchement du conflit entre l’Iran et Israël et de la persistance des tensions dans la région, ce qui a freiné la dynamique diplomatique à l’ONU.

Malgré cela, la France maintient son engagement. Le 25 juin, un débat s’est tenu à l’Assemblée nationale sur la situation au Proche-Orient, illustrant la volonté du pays de rester un acteur clé dans la recherche d’une solution négociée. En parallèle, de nombreux rassemblements en soutien au peuple palestinien ont été organisés dans plusieurs pays européens comme la Belgique, les Pays-Bas ou l’Espagne, témoignant d’une mobilisation citoyenne forte et d’une évolution des positionnements nationaux au sein de l’Union européenne. Au cours du mois de juillet 2025, la situation humanitaire dans l'enclave s'est fortement dégradée, de nombreux acteurs dénonçant une famine de masse. Jeudi 24 juillet, Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtrait officiellement l'État de Palestine lors de la prochaine assemblée générale des Nations unies, en septembre, à New York.

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L'Union européenne est aujourd'hui le premier fournisseur d'aide au développement de la Palestine. Pour la période 2021-2024, 1,117 milliard d'euros ont été prévus par l'UE à destination des Palestiniens. Ces fonds ont permis à l'Autorité palestinienne, administrant la Cisjordanie et très dépendante de l'aide internationale, de payer ses fonctionnaires et de financer des secteurs clés, tels que l'éducation ou encore la santé. Plus récemment, l’UE a annoncé le 17 avril 2025 un nouveau programme d’aide de 1,6 milliard d’euros, couvrant la période 2025-2027, destiné à soutenir le peuple palestinien, renforcer l’Autorité palestinienne et stabiliser la Cisjordanie et Gaza. Cette aide comprend des subventions directes, des fonds pour des projets économiques et des prêts via la Banque européenne d’investissement.

Depuis les attaques du 7 octobre 2023, l’UE et ses États membres, agissant ensemble sous l’appellation "Équipe Europe ", ont considérablement accru leur soutien humanitaire à la Palestine. Le montant total de cette aide financière pour la période 2023-2024 a atteint plus de 1,5 milliard d'euros, dont près de 1,3 milliard d'euros mobilisés depuis octobre 2023. D'autre part, nombreux sont les États membres à verser des aides financières à la Palestine à partir de leur budget national. Depuis les attaques perpétrées par le Hamas sur le territoire israélien il y a un peu moins de deux ans, les Vingt-Sept ont ainsi fourni 849 millions d'euros d'aide humanitaire au peuple palestinien.

L'engagement de l'UE en faveur du processus de paix

L'UE maintient sa position de non-reconnaissance de tout changement aux frontières de 1967, qui attribuent la Cisjordanie et la bande de Gaza à la Palestine, et prône une solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien. De fait, elle ne considère pas les territoires occupés par Israël en Palestine, et les colonies qui s'y trouvent, comme étant israéliens. Ce qui a notamment conduit l'UE à exclure les produits issus des colonies du champ d'application des accords commerciaux avec Israël.

L'UE s'est aussi montrée critique vis-à-vis d'Israël en matière de respect des droits de l'Homme dans les territoires palestiniens occupés, de même que lors des opérations militaires dans la bande de Gaza dirigée par le Hamas, dénonçant à plusieurs reprises un usage "disproportionné" de la force.

En mars 2024, les chefs d’État et de gouvernement des États membres ont appelé à une "pause humanitaire immédiate" dans les combats, devant conduire à un "cessez-le-feu durable" dans la guerre opposant Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Cette position des Européens a été adoptée en réaction à une situation humanitaire très préoccupante à Gaza. En parallèle, les Vingt-Sept ont à nouveau réclamé une "libération inconditionnelle" des otages détenus par le Hamas depuis le 7 octobre.

Lors d'un Conseil européen en juin 2024, les chefs d’État et de gouvernement des Vingt-Sept ont réitéré leur demande d'"un cessez-le-feu immédiat à Gaza", "la libération de tous les otages" et "une augmentation significative et durable des flux d'aide humanitaire dans l'ensemble de la bande de Gaza", tout en condamnant notamment "les décisions du gouvernement israélien d'étendre encore les colonies illégales en Cisjordanie occupée".

Après avoir condamné toute tentative d'abroger l'accord de 1967 entre Israël et l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) ou "d'entraver de toute autre manière la capacité de ce dernier à exercer son mandat", l'UE s'est félicitée le 18 janvier 2025 de "l'accord de cessez-le-feu conclu à Gaza", censé permettre "la libération progressive des otages - mettant un terme à leur terrible épreuve". Entrée en vigueur le 19 janvier 2025, au lendemain de son approbation par Israël et après quinze mois d’une guerre dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien, la première phase de ce cessez-le-feu aura duré 42 jours, soit jusqu’à la nuit du 26 au 27 février 2025.

La situation à Gaza était au programme du Conseil européen, les 26 et 27 juin 2025. "On ne veut pas sanctionner Israël, on veut juste l'inciter à ouvrir sans restriction les couloirs humanitaires", avaient alors rappelé les services de la haute représentante de l'Union à la politique étrangère et la sécurité, Kaja Kallas. Dans ses conclusions, le Conseil exhorte Israël à "lever complètement le blocus de Gaza, à permettre un accès immédiat et sans entrave de l'aide humanitaire et la distribution continue de celle-ci à grande échelle dans toute la bande de Gaza". Jeudi 10 juillet, l'Union européenne a annoncé avoir trouvé un compromis avec l’État hébreu sur une "augmentation substantielle" de l’aide dans l’enclave palestinienne, menacée par la famine. Le 22 juillet, après s'être entretenue avec le ministre des Affaires étrangères israélien Giedon Sa'ar, Kaja Kallas a appelé à ce que cessent les fusillades à proximité des centres de distribution d’aide humanitaire. "Je me suis entretenue à nouveau avec Gideon Sa'ar pour rappeler notre accord sur l’acheminement de l’aide et j’ai clairement indiqué que [les forces de défense israéliennes] devaient cesser de tuer des personnes aux points de distribution", a déclaré la responsable estonienne.

Proche partenaire d'Israël mais soucieuse de favoriser la paix avec la Palestine, l'UE maintient une position en quête d'équilibre, n'hésitant pas s'opposer à des situations contraires au droit international, en témoignent les discussions autour de la révision de l'accord d'association. De quoi provoquer des tensions avec l’État hébreu, avec qui les rapports se sont dégradés au cours des années 2010. Le Conseil d'association UE-Israël, né en 1995 et permettant de rassembler responsables européens et israéliens, ne s'est ainsi pas réuni une seule fois entre 2012 et 2022. Et la réunion de 2022, en octobre, a notamment été permise par l'arrivée au pouvoir de Yaïr Lapid (Premier ministre de juillet à décembre 2022), aux positions plus modérées vis-à-vis de la Palestine que Benyamin Netanyahou.

Ce dernier ayant retrouvé son poste de Premier ministre, l'UE doit continuer à dialoguer avec un leader israélien entouré de ministres d'extrême droite, qui soutiennent la poursuite de la colonisation du territoire palestinien. Et le dialogue avec les Palestiniens est également complexe, la Cisjordanie étant dirigée par une Autorité palestinienne au pouvoir très relatif et la bande de Gaza par le Hamas, mouvement islamiste classé comme organisation terroriste par l'UE.

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25.07.2025 à 10:13

"Dans les pas de…" : une série de vidéos pour découvrir le rôle des eurodéputés français au sein du Parlement européen

Vincent Lequeux

Le travail des eurodéputés au sein du Parlement européen est un iceberg. Il y a ce que l'on voit, à travers les médias ou les réseaux sociaux, lors des sessions plénières d'une semaine qui se tiennent à Strasbourg douze fois par an. Mais il y a aussi ce que l'on voit moins, ou pas. Les […]

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La série "Dans les pas de..." permet de découvrir les rôles et fonctions de huit eurodéputés français, dont François-Xavier Bellamy, Majdouline Sbai, Jean-Paul Garraud et Mounir Satouri - Crédits : Toute l'Europe
La série "Dans les pas de…" permet de découvrir les rôles et fonctions de huit eurodéputés français, dont François-Xavier Bellamy, Majdouline Sbai, Jean-Paul Garraud et Mounir Satouri - Crédits : Toute l'Europe

Le travail des eurodéputés au sein du Parlement européen est un iceberg. Il y a ce que l'on voit, à travers les médias ou les réseaux sociaux, lors des sessions plénières d'une semaine qui se tiennent à Strasbourg douze fois par an.

Mais il y a aussi ce que l'on voit moins, ou pas. Les réunions avec d'autres eurodéputés ou des commissaires européens, la préparation des discours, les liens avec les citoyens, les relations avec les médias, les déplacements aux quatre coins de l'Europe et du monde, les négociations avec le reste des acteurs de l'Union européenne… Autant de missions inhérentes au mandat de député européen, qui forment la partie immergée de cet iceberg.

Pour lever le voile sur le quotidien des 81 élus français qui siègent à Strasbourg, Toute l'Europe, en partenariat avec le bureau en France du Parlement européen, vous propose "Dans les pas de…", une série de 8 vidéos de 3 minutes chacune, qui vous emmène dans les pas d'eurodéputés français.

Une série pédagogique pour découvrir le travail des députés européens

Pour chaque épisode, un élu présente les spécificités de sa fonction, les différentes missions qu'il est amené à exercer, explique le fonctionnement de la plus grande assemblée transnationale au monde et révèle quelques anecdotes…

Au cours des quatre premiers épisodes, vous avez pu découvrir le quotidien de Valérie Hayer, présidente du groupe politique Renew Europe, de la socialiste Aurore Lalucq, présidente la commission parlementaire des affaires économiques et monétaires, du vice-président du Parlement, Younous Omarjee, puis de la questeure Fabienne Keller.

Les quatre derniers épisodes de la série vous permettent de découvrir d'autres facettes du travail de député européen. D'abord en suivant François-Xavier Bellamy, rapporteur sur un texte législatif consacré à l'industrie de défense européenne. Ensuite, aux côtés de Majdouline Sbai, coordinatrice du groupe des Verts/ALE au sein de la commission parlementaire du commerce international (INTA). Puis avec Jean-Paul Garraud, à la tête de la délégation du Rassemblement national au Parlement européen, avant de terminer en découvrant le quotidien de Mounir Satouri, président de la sous-commission des droits humains au Parlement européen (DROI).

Dans les pas de Valérie Hayer, présidente du groupe Renew Europe au Parlement européen

Pour le premier épisode de cette série réalisée en partenariat avec le bureau en France du Parlement européen, Toute l'Europe vous emmène dans les pas de Valérie Hayer, présidente du groupe politique Renew Europe depuis janvier 2024. Une fonction officielle qui fait d'elle la leader du groupe politique centriste, comptant dans ses rangs 77 eurodéputés issus de 20 pays différents. Sa mission principale : pour chaque texte législatif en débat, elle doit parvenir à trouver des positions qui conviennent à l'ensemble de ses troupes, pour les porter ensuite au Parlement européen.

Dans les pas d'Aurore Lalucq, présidente de la commission des affaires économiques et monétaires (ECON) au Parlement européen

Le deuxième épisode de cette série vous permet de découvrir le travail quotidien d'Aurore Lalucq, présidente de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen depuis juillet 2024. Cette puissante commission parlementaire est notamment chargée de contrôler les politiques financières et fiscales de l'Union européenne, tout en auditionnant très régulièrement la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), la Française Christine Lagarde. Une fonction à temps plein pour l'eurodéputé Place publique (S&D), qui implique des relations étroites avec de nombreux acteurs européens.

Dans les pas de Younous Omarjee, vice-président du Parlement européen

Le troisième épisode de la série "Dans les pas de…", Younous Omarjee vous présente la fonction de vice-président du Parlement européen, qu'il occupe depuis le début de la mandature en cours. A ce poste, il remplace parfois Roberta Metsola au perchoir de l'hémicycle, et la représente auprès de divers acteurs européens ou internationaux. Ses responsabilités comprennent les relations avec les pays africains, les régions d'Europe ou encore les territoires et Etats insulaires. Une fonction qui allie pouvoir, missions et engagement, dont il entend faire le meilleur usage.

Dans les pas de Fabienne Keller, questeure du Parlement européen

Pour le quatrième épisode de notre série "Dans les pas de…", Fabienne Keller, eurodéputée Renew, vous fait découvrir sa fonction de questeure du Parlement européen. Un rôle qu'elle occupe depuis janvier 2022 et pour lequel les missions sont souvent plus administratives que politiques. Sa tâche principale est d'organiser au mieux la vie des eurodéputés au sein de l'institution pour qu'ils puissent travailler dans les meilleures conditions. Une fonction qui lui tient particulièrement à cœur, elle qui est originaire d'Alsace et qui fut maire de Strasbourg, siège du Parlement européen.

Dans les pas de François-Xavier Bellamy, rapporteur du programme européen pour l'industrie de défense

François-Xavier Bellamy, eurodéputé du Parti populaire européen (PPE), lève le voile sur son rôle de rapporteur dans le cinquième épisode de la série "Dans les pas de…". Désigné par ses collègues rapporteur du Parlement européen sur le règlement EDIP, acronyme désignant le programme européen pour l'industrie de défense, il a pour mission d’analyser en détail la proposition législative de la Commission européenne, de consulter les parties prenantes et de formuler des recommandations sur le texte initial. Un rôle clé dans l'élaboration et l'orientation d'une législation essentielle pour l'avenir de l'Europe.

Dans les pas de Majdouline Sbai, coordinatrice pour le groupe des Verts/ALE en commission du commerce international au Parlement européen

Dans le sixième épisode de notre série, l'eurodéputée écologiste Majdouline Sbai présente son travail au quotidien en tant que coordinatrice pour son groupe, les Verts/ALE, au sein de la commission du commerce international au Parlement européen (INTA). Elue pour la première fois en juin 2024, cette sociologue de l'environnement n'a pas tardé avant de s'investir au Parlement européen dans ce rôle qui consiste à coordonner, comme son nom l'indique, "l'ensemble des députés d'un même parti politique qui siègent dans une même commission".

Dans les pas de Jean-Paul Garraud, président de la délégation du Rassemblement national au Parlement européen

Pour le septième épisode de cette série, Jean-Paul Garraud vous fait découvrir son rôle de président de délégation au sein du Parlement européen. A la tête de la délégation du Rassemblement national, qui compte 30 élus, il a la charge d'organiser et de coordonner le travail de l'ensemble des eurodéputés français du parti d'extrême droite, afin que ceux-ci s'expriment et vote d'une même voix. Un rôle à la fois de chef d'orchestre et de porte-parole, central dans le fonctionnement de sa formation politique auprès des institutions européennes.

Dans les pas de Mounir Satouri, président de la sous-commission des droits de l'homme au Parlement européen

Le huitième et dernier épisode de cette série est consacré à Mounir Satouri. Cet eurodéputé écologiste (groupe des Verts/ALE) préside depuis juillet 2024 la sous-commission des droits de l'homme au Parlement européen. Très engagé sur le respect des droits humains et des valeurs fondamentales de l'Union européenne, il explique comment son action s'articule autour de trois axes majeurs : la coordination des travaux, la représentation institutionnelle et la construction de majorités. Un rôle institutionnel, mais aussi éminemment politique, voire humanitaire et géopolitique.

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