07.03.2025 à 14:56
L'égalité femmes-hommes dans l'Union européenne en 3 minutes
Si elles tendent à diminuer depuis quelques années, les inégalités entre les femmes et les hommes sont encore une réalité en 2025 dans les Etats membres de l’Union européenne. Celles-ci sont notamment flagrantes dans le monde du travail. 75,1 % des hommes âgés de 20 à 64 ans occupaient un emploi dans l’Union européenne en […]
L’article L'égalité femmes-hommes dans l'Union européenne en 3 minutes est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Si elles tendent à diminuer depuis quelques années, les inégalités entre les femmes et les hommes sont encore une réalité en 2025 dans les Etats membres de l’Union européenne. Celles-ci sont notamment flagrantes dans le monde du travail. 75,1 % des hommes âgés de 20 à 64 ans occupaient un emploi dans l’Union européenne en 2023, soit près de 10 points de plus que les femmes (65,7 %). De plus, lorsqu’elles travaillent, les Européennes gagnent en moyenne 12 % de moins que leurs homologues masculins. Une moyenne qui cache d’importantes disparités. Si l’écart n’est que de 2,2 % en Italie, il atteint par exemple 18,3 % en Autriche. Le Luxembourg est le seul Etat où les travailleuses sont légèrement mieux payés (0,7 %) que les hommes. Les femmes sont également moins représentées dans les postes à responsabilité, tout comme en politique. Seuls 33,4 % des élus dans les parlements nationaux sont des femmes. Avec 39 % de femmes dans les rangs du Parlement européen et 11 commissaires européennes sur 27, l’Union européenne fait toutefois figure d’exception. Actuellement, trois femmes président une des sept institutions européennes : Ursula von der Leyen pour la Commission, Christine Lagarde pour la Banque centrale européenne et Roberta Metsola pour le Parlement européen. Depuis 1984, l'institution possède une commission permanente des droits des femmes et de l’égalité des genres. Dès 1957, l'Union européenne s'est emparée de ce sujet en faisant figurer "l'égalité entre les femmes et les hommes" parmi ses valeurs fondamentales. On retrouve aujourd'hui ce principe dans le traité sur l'Union européenne (TUE). Quelques années plus tard, en 1975, elle adopte sa première directive contre la discrimination salariale, obligeant les Etats membres à tenir compte de ce principe au niveau national. L'année suivante, c'est la Cour de justice de l'UE qui se prononce dans un arrêt sur le sujet. Il ouvre alors la voie aux recours des citoyens européens souhaitant faire valoir leurs droits. Depuis, de nombreux textes sont venus étoffer l’arsenal juridique européen. Au fil des années, des directives ont instauré un congé parental dans les Etats membres (2010) ou favorisé l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée (2019). Adoptée en 2022, une directive européenne fixe également des quotas de femmes à mettre en place, d’ici à juillet 2026, dans les conseils d’administration des grandes entreprises cotées en bourse dans l’UE. Et depuis 2023, les Etats membres doivent transposer dans leur droit national une nouvelle directive sur des règles de transparence des rémunérations. Des programmes de financement comme le Fonds social européen + ont quant à eux permis d’aider les femmes à augmenter leur niveau de qualification et faciliter leur retour à la vie professionnelle après la maternité. En 2024, après de longues négociations, l'Union a adopté la première directive pour lutter contre les violences faites aux femmes. Le texte vise à protéger les victimes de violences et harmoniser les sanctions à l’encontre de ceux qui les commettent. Bien que l'Union européenne ait adopté plusieurs initiatives décisives dans le cadre de la stratégie 2020-2025 pour l'égalité entre les femmes et les hommes, les progrès restent lents et inégaux selon les domaines et les Etats membres, d'autant que l'UE a une compétence assez limitée en la matière et que la Commission doit donc compter sur le soutien des 27 dans toutes ses initiatives. Trente ans après la déclaration de Pékin -une résolution adoptée par les Nations Unies et qui met en avant un ensemble de principes pour l'égalité entre les femmes et hommes-, la nouvelle feuille de route présentée en mars 2025 par la Commission fixe de grandes orientations, dont les mesures futures seront dévoilées dans la prochaine stratégie 2026 pour l'égalité. La lutte contre les violences faites aux femmes est l'une de ces grandes priorités. L'Union souhaite notamment que tous les Etats de l'UE (aujourd'hui 22 sur 27) adhérent à la Convention d'Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique. L'amélioration de la santé des femmes, l'égalité salariale et la parité dans le domaine politique figurent également parmi les huit autres dossiers prioritaires de la nouvelle mandature pour améliorer l'égalité femmes-hommes. L’article L'égalité femmes-hommes dans l'Union européenne en 3 minutes est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 2051 mots
Une priorité européenne depuis toujours…
…et encore aujourd'hui
En savoir plus sur les droits des femmes
07.03.2025 à 11:32
Dans la presse européenne, les réactions sont mitigées quant aux conclusions du Conseil européen extraordinaire qui se tenait ce jeudi 6 mars, à Bruxelles. Si Le Point observe "une unité rarissime" des Européens marquant un "tournant historique de la défense européenne", Politico ne cache pas sa déception concernant la poursuite de l'aide à Kiev face […]
L’article Conseil européen : les Vingt-Sept donnent leur feu vert au plan de 800 milliards d'euros pour renforcer la défense de l'UE est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Dans la presse européenne, les réactions sont mitigées quant aux conclusions du Conseil européen extraordinaire qui se tenait ce jeudi 6 mars, à Bruxelles. Si Le Point observe "une unité rarissime" des Européens marquant un "tournant historique de la défense européenne", Politico ne cache pas sa déception concernant la poursuite de l'aide à Kiev face à l'agresseur russe. "Des câlins. Des séances photos. Un engagement à continuer d'armer l'Ukraine. Malgré tout ce qui s'est passé au cours des six semaines écoulées depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, c'est à peu près tout ce que les dirigeants de l'Union européenne ont pu offrir au président ukrainien Volodymyr Zelensky", tance le média en ligne. Sur le volet de la défense européenne, les Vingt-Sept sont effectivement parvenus à s'entendre sur une décision historique, en donnant "leur feu vert à un plan de la Commission européenne pour renforcer leur défense", rapporte France info. Mardi, la cheffe de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, avait présenté ce plan, baptisé "ReArm Europe" ("Réarmer l'Europe"), qui "vise à mobiliser quelque 800 milliards d'euros, dont 150 milliards d'euros sous forme de prêts, pour renforcer les capacités de défense du Vieux Continent sur fond de prise de distance des Etats-Unis", poursuit la radio publique. Pour La Croix, grâce à l'approbation à l'unanimité des 27 chefs d'Etat et de gouvernement de ce "vaste programme d'augmentation des budgets militaires […] l'Europe de la défense est devenue une réalité". Dans le détail, ce plan doit "permettre à tous les Etats membres d’aller vers des dépenses équivalant à 3 % du PIB, seuil minimal jugé crédible pour dissuader la Russie", poursuit le quotidien catholique, qui rappelle qu'actuellement, "les pays de l'UE dépensent en moyenne 1,9 % de leur PIB pour leur armée, avec de fortes disparités". Par ailleurs, ce programme "ouvre aux Etats de nouvelles possibilités de s'endetter, au-delà de la limite de 3 %, lorsqu'il s'agit de s'équiper", poursuit La Croix, qui ajoute que "les Vingt-Sept pourront aussi puiser dans les fonds de cohésion, une enveloppe budgétaire qui a été moins utilisée que prévu". La somme totale de ces fonds pour la période 2021-2027 est de 392 milliards d'euros, "mais Ursula von der Leyen n'a pas précisé les montants qui pourraient être disponibles pour des investissements dans la défense", abonde La Tribune. En plus de valider cette proposition de la Commission, les dirigeants européens "ont également adopté une première liste d'une dizaine de domaines – systèmes de défense aérienne, artillerie, missiles, drones, mobilité militaire… –, où il leur faut en priorité investir pour renforcer leurs arsenaux", ajoute Le Monde. Interrogé par RFI, Florent Parmentier, secrétaire général du Cevipof, le Centre de recherche politique de Sciences Po Paris, juge ainsi que "les Européens sont allés plus loin dans la prise de conscience qu'à aucun moment, pratiquement depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine". Le plan sera présenté mardi 11 mars au Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, par le président du Conseil européen, António Costa, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Si les médias européens saluent de manière unanime le caractère historique du plan européen de défense, nombreux sont ceux qui jugent insuffisantes les avancées quant au soutien à Kiev. En cause notamment, le blocage provoqué par Viktor Orbán. "Après une première discussion sur le réarmement, les dirigeants ont abordé les lignes stratégiques de soutien à l’Ukraine, contre lesquelles le Premier ministre hongrois, aligné sur la politique de Donald Trump, avait menacé de poser son veto", relate Le Soir. En début de sommet, Volodymyr Zelensky s'est adressé aux dirigeants européens. "'La véritable question pour toute négociation est de savoir si la Russie est capable d'abandonner la guerre', car il a noté que la Russie augmentait ses dépenses militaires, développait son armée et 'ne faisait aucune pause dans ses tentatives de surmonter les sanctions'", explique The Guardian. Mais la présence du président ukrainien n'a pas suffi pour rallier la totalité des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE à sa cause. "Sans la Hongrie, 26 pays ont signé une déclaration sur l'Ukraine qui trace des lignes rouges pour les futurs pourparlers de paix, appelle à l'adhésion de Kiev au bloc et promet une aide militaire future sans objectifs spécifiques", indique Politico. Une déclaration qui aurait même pu être signée à 25, avant que le Premier ministre slovaque, Robert Fico, ne se rallie "au prix d’une référence dans le texte final aux problèmes gaziers de la Slovaquie avec l’Ukraine", détaille Ouest France. Le Soir rappelle que la Slovaquie s'inquiète quant à son approvisionnement énergétique, "privé du gaz russe qui transitait par l’Ukraine". L’article Conseil européen : les Vingt-Sept donnent leur feu vert au plan de 800 milliards d'euros pour renforcer la défense de l'UE est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 2223 mots
"L'Europe de la défense est devenue une réalité"
Pas d'unanimité sur le soutien à l'Ukraine
Les autres sujets du jour
Conseil européen
Défense
L'UE dans le monde
Transports
Vie politique des Etats membres
06.03.2025 à 18:34
Suspension de l'aide militaire américaine à l'Ukraine : quelles conséquences pour l'Europe ?
Le couperet est tombé dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 mars, lorsque les Européens dormaient. Donald Trump a ordonné la suspension temporaire de l'aide militaire fournie à l'Ukraine, jusqu'à ce que Kiev "démontre un engagement de bonne foi en faveur de la paix", ont indiqué des responsables américains à différents médias. Une […]
L’article Suspension de l'aide militaire américaine à l'Ukraine : quelles conséquences pour l'Europe ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Le couperet est tombé dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 mars, lorsque les Européens dormaient. Donald Trump a ordonné la suspension temporaire de l'aide militaire fournie à l'Ukraine, jusqu'à ce que Kiev "démontre un engagement de bonne foi en faveur de la paix", ont indiqué des responsables américains à différents médias. Une décision qui intervient quelques jours après la joute verbale opposant le président américain à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans le Bureau ovale et devant les caméras du monde entier, vendredi 28 février. Beaucoup y voient une forme de chantage vis-à-vis de l'Ukraine, à qui l'administration Trump force la main depuis plusieurs semaines pour lui arracher un accord sur ses terres rares et la pousse à négocier une sortie de conflit avec son agresseur, la Russie. Les conséquences de ce désengagement américain devraient en tout état de cause se faire ressentir sur le reste de l'Europe. D'après les informations du Washington Post, la décision de suspendre l'aide à l'Ukraine a été prise ce lundi 3 mars, lors d'une réunion à la Maison-Blanche à laquelle participaient notamment le vice-président américain J. D. Vance, le secrétaire d'Etat Marco Rubio, ainsi que le ministre de la Défense Pete Hegseth. Selon le Kiel Institute, un institut de recherche économique allemand spécialisé dans le suivi du soutien militaire, l'aide militaire américaine depuis février 2022 et le début de l'invasion russe en Ukraine se chiffre à près de 64 milliards d'euros. Washington est ainsi le premier donateur d'aide militaire à destination de Kiev, loin devant l'Allemagne (12,6 milliards d'euros), le Royaume-Uni (10,1 milliards d'euros) ou encore la France (3,5 milliards d'euros). Si les Etats-Unis interrompent durablement ou définitivement leur aide militaire à l'Ukraine, le continent européen se retrouverait quasiment seul à continuer de soutenir Kiev. Sauf que pour Peer de Jong, vice-président de l'institut Themiis et ancien colonel des troupes de marines, interrogé par France info ce mardi 4 mars, "l'Europe n'est pas en situation de compenser ce manque américain". Selon lui, le Vieux continent fait ainsi face à une dure réalité : sans l'aide américaine, l'Europe est aujourd'hui incapable de supporter suffisamment l'Ukraine face à son agresseur russe. Un avis que ne partagent cependant pas tous les experts. C'est le cas d'Oleg Barabanov, spécialiste des relations internationales et de la politique de sécurité de l'Union européenne. "Bruxelles pourrait tout à fait, d'un point de militaire comme financier, remplacer les Etats-Unis en Ukraine", estimait-il dans un entretien donné fin février au journal russe Argumenty i fakty. A condition d'augmenter ses efforts : "l'Europe pourrait avoir besoin de 300 000 soldats supplémentaires et d'une augmentation annuelle des dépenses de défense d'au moins 250 milliards d'euros à court terme pour décourager l'agression russe", chiffre quant à lui l'institut Bruegel. Du côté des dirigeants européens, on promet de poursuivre l'envoi d'aide militaire à Kiev. A l'issue de leur réunion dimanche 2 mars à Londres, le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé que son pays, la France et "un ou deux autres" pays travailleraient avec l'Ukraine sur un "plan pour arrêter les combats", qui sera ensuite présenté aux Etats-Unis. Même si l'Europe doit "faire le gros du travail" selon lui, le projet de plan inclut un "filet de sécurité" (backstop) américain. Des garanties sur lesquelles Donald Trump a jusqu'à présent refusé de s'engager. De nombreuses questions restent toutefois sans réponse pour le moment. Si Washington ne compte plus livrer de matériel militaire à l'Ukraine, qu'en sera-t-il de ceux déjà présents et utilisés sur le sol ukrainien ? En principe, l'ordre de Trump ne concerne pas les armes déjà expédiées. Or, selon la chaîne américaine ABC, 90 % des armements promis à Kiev dans les précédents accords validés par l'administration Biden ont déjà été livrés à l'Ukraine. En revanche, Peer de Jong explique auprès de France info que l'emploi du matériel militaire d'origine américaine, même s'il est livré par les Européens, nécessite "l'autorisation des Etats-Unis". Or les volontés de l'administration Trump à ce sujet restent floues. Une autre interrogation porte sur les conséquences de la "pause" opérée par les Etats-Unis en matière de partage d'informations stratégiques et militaires. Mercredi 5 mars, le directeur de la CIA a confirmé que, sur ordre de Donald Trump, Washington avait temporairement cessé de transmettre à Kiev des renseignements essentiels pour sa défense face à Moscou. Une décision qui prive l'Ukraine d'informations précieuses pour cibler les forces russes. Jeudi 6 mars, le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu a toutefois souligné que Paris fournissait des renseignements militaires à l’Ukraine. Enfin, des responsables américains ont évoqué la possibilité de couper l'accès de l'Ukraine à Starlink, selon plusieurs sources dont Reuters. Détenu par Elon Musk, ce réseau satellitaire internet est vital pour les communications de l'armée ukrainienne dans la guerre contre la Russie. Il compense notamment la perte des réseaux fixes et mobiles endommagés par les bombardements. Si le propriétaire de la constellation a démenti une telle éventualité, l'opérateur satellitaire européen Eutelsat discute néanmoins d'un potentiel remplacement de Starlink en Ukraine. L'entreprise, qui contrôle la constellation OneWeb avec 630 satellites en orbite basse, affirme pouvoir offrir un service équivalent malgré des capacités moindres. Dans son entretien, Oleg Barabanov estimait toutefois : "À mon sens, il n'y a que deux éléments fondamentaux, dans l'aide américaine, que l'Europe ne peut pas fournir dans les mêmes proportions : la communication satellitaire — notamment le fameux système Starlink de Musk — et le renseignement spatial." L’article Suspension de l'aide militaire américaine à l'Ukraine : quelles conséquences pour l'Europe ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 2174 mots
Les Etats-Unis, premier fournisseur d'aide militaire à l'Ukraine
L'Europe pourrait-elle remplacer les Etats-Unis en Ukraine ?
Nombreuses interrogations en suspens
Pour en savoir plus SUR LA GUERRE EN UKRAINE