06.03.2025 à 17:48
Les inégalités salariales entre les femmes et les hommes dans l'Union européenne
Face aux inégalités salariales, les Etats membres ne sont pas logés à la même enseigne. Ainsi, en Belgique, en Italie et en Roumanie, ils demeurent relativement faibles. Dans ces trois pays en 2023, les femmes touchaient en moyenne respectivement 0,7 %, 2,2 % et 3,8 % de moins que leurs homologues masculins. Par ailleurs, au Luxembourg, les femmes salariées gagnaient […]
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Face aux inégalités salariales, les Etats membres ne sont pas logés à la même enseigne. Ainsi, en Belgique, en Italie et en Roumanie, ils demeurent relativement faibles. Dans ces trois pays en 2023, les femmes touchaient en moyenne respectivement 0,7 %, 2,2 % et 3,8 % de moins que leurs homologues masculins. Par ailleurs, au Luxembourg, les femmes salariées gagnaient même en moyenne un salaire horaire brut supérieur de 0,7 % à celui des hommes en 2023. A l’inverse, les pays dans lesquels l’écart était le plus important sont la Lettonie (19 %), l’Autriche (18,3 %), la République tchèque (18 %), la Hongrie (17,8 %) et l'Allemagne (17,6 %). La France se situe légèrement au-dessus de la moyenne de l’Union européenne (12 %) avec un écart de rémunération entre les femmes et les hommes de 12,2 % en 2023. De manière générale, la moyenne européenne des inégalités salariales est en recul depuis 2013. Celle-ci passe de 16 à 12 % pour les Vingt-Sept. En 10 ans, la grande majorité des Etats membres ont vu cet écart se réduire, à l'image de l'Espagne (-8,6 points de pourcentage entre 2013 et 2023) ou de la Belgique (-6,8 points). Ces données, calculées à partir des salaires dans l’ensemble des secteurs économiques, doivent cependant être interprétées avec précaution. En effet, dans chaque pays les racines de l’inégalité salariale peuvent être multiples : différences en matière d’éducation, de choix de secteur, ségrégation sur le marché de l’emploi, partage inégal des responsabilités domestiques et de la garde des enfants… Pour le moment, faute de consensus, aucune statistique n’existe à l’échelle européenne sur l’écart de rémunération ajusté, c’est-à-dire l’écart entre les femmes et les hommes ayant des caractéristiques strictement identiques (âge, niveau de diplôme, type de contrat, etc). Les données présentées ici mesurent ainsi un phénomène plus large que la notion de “à travail égal, salaire égal”. Par ailleurs, “cet écart s’explique en partie par le moindre volume de travail annuel des femmes, qui sont à la fois moins souvent en emploi au cours de l’année, et davantage à temps partiel”, explique l’Insee. Ainsi, en France, à temps de travail identique, le salaire moyen des femmes est inférieur à celui des hommes de 14,2 %, estime l'institut. L'écart grimpe même à 22,2 % si l'on ne tient pas compte du volume horaire. Des chiffres différents de ceux avancés par Eurostat qui peuvent s'expliquer par les différences en termes de calcul. Dans cet article, l'écart de rémunération est mesuré en comparant le revenu horaire brut moyen des femmes salariées rapporté au salaire horaire brut moyen des hommes salariés. Eurostat donne quelques détails supplémentaires : "Cet indicateur mesure la différence entre la rémunération horaire brute moyenne des hommes salariés et des femmes salariés en pourcentage du salaire horaire brut moyen des hommes salariés. L’indicateur a été défini comme non ajusté, puisqu’il donne une vue d’ensemble des inégalités entre les hommes et les femmes sur le plan de la rémunération et mesure une notion plus large que la notion d’égalité des rémunérations pour un travail égal. Tous les membres du personnel travaillant dans les entreprises de dix salariés ou plus, sans restriction d’âge et du nombre d’heures prestées, sont inclus" L'Union européenne a adopté de nouvelles règles de transparence des rémunérations en 2023. Celles-ci prévoient que les entreprises de l'UE seront "tenues de partager des informations concernant les salaires, et de prendre des mesures en cas d'écart de rémunération entre les femmes et les hommes supérieur à 5 %", précise le Conseil. La directive prévoit également des dispositions sur l'indemnisation des victimes de discrimination en matière de rémunération, ainsi que des sanctions, dont des amendes, pour les employeurs ne respectant pas les règles. Entrée en vigueur le 10 mai 2023, cette directive doit être "transposée" par les Etats membres dans leur législation nationale dans un délai maximal de trois ans. L’article Les inégalités salariales entre les femmes et les hommes dans l'Union européenne est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 1155 mots
De grosses différences dans le volume horaire
De nouvelles règles européennes
06.03.2025 à 17:05
Quelles sont les règles pour intégrer l'Otan ?
L'invasion de l'Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, a poussé la Finlande et la Suède à sortir de leur neutralité historique et à présenter leur candidature à l'Alliance atlantique le 18 mai 2022. La première l'a intégrée en avril 2023, et la seconde en mars 2024. L'Ukraine, la Géorgie et la Bosnie-Herzégovine espèrent […]
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L'invasion de l'Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, a poussé la Finlande et la Suède à sortir de leur neutralité historique et à présenter leur candidature à l'Alliance atlantique le 18 mai 2022. La première l'a intégrée en avril 2023, et la seconde en mars 2024. L'Ukraine, la Géorgie et la Bosnie-Herzégovine espèrent également rejoindre un jour l'Otan. L'Alliance atlantique repose sur ce qu'elle nomme la "politique de la porte ouverte". L'article 10 du traité de l'organisation dispose que l'Otan est ouverte à l'adhésion de tout "Etat européen susceptible de favoriser le développement des principes du présent Traité et de contribuer à la sécurité de la région de l'Atlantique Nord", une zone géographique qui s'étend du continent européen jusqu'à l'Amérique du Nord. S'ils ne se trouvent pas sur le Vieux Continent, le Canada et les Etats-Unis font partie des 12 pays fondateurs et sont donc membres de l'alliance depuis 1949. Pour adhérer à l'organisation, les pays candidats doivent satisfaire les critères principaux suivants : Une fois ces critères remplis, les pays affichant leur volonté d'adhérer à l'Otan, en se déclarant simplement "intéressés" et candidats, peuvent être invités par les Etats membres de l'Alliance. Cette décision doit être prise à l'unanimité par ces derniers. Une fois l'unanimité obtenue, les pourparlers d'adhésion peuvent débuter. Leur objectif "est d'obtenir des pays invités la confirmation formelle de leur volonté et de leur capacité d'accepter les obligations et engagements politiques, juridiques et militaires découlant du traité de Washington", explique le site de l'Alliance atlantique. Une réunion permet d'examiner les questions politiques, militaires et de défense du pays candidat. Une autre traite des questions techniques et juridiques, ainsi que de la future contribution du pays au budget de l'Otan. Une fois cette étape terminée, l'Alliance peut soumettre à l'Etat candidat des réformes nécessaires (par exemple, augmenter ses investissements militaires ou renforcer son état de droit en luttant contre la corruption). Lorsque les conditions sont respectées, le pays doit adopter une loi de ratification du traité de l'Atlantique Nord, ce qui peut se faire par référendum ou au parlement national selon les modalités de chaque pays. L'adhésion à l'Alliance atlantique dépend du candidat et du contexte historique. Le processus s'est par exemple conclu relativement rapidement pour la Pologne, la Hongrie et la République tchèque, anciens pays satellites de l'URSS : soumise en 1995, leur candidature a été acceptée en 1997 pour une intégration en 1999. A l'inverse, la Bosnie-Herzégovine a quant à elle été invitée en avril 2010 à participer au plan d'action pour l'adhésion de l'Organisation, mais n'a toujours pas intégré l'Otan. Sarajevo doit effectivement "continuer de mener des réformes en faveur du processus démocratique et du secteur de la défense si elle entend concrétiser ses aspirations européennes et euroatlantiques", précise le site de l'Alliance. La règle de l'unanimité a également posé quelques difficultés à la Suède et la Finlande. En effet, la Turquie et la Hongrie ont longtemps refusé de lever leur veto à l'adhésion des deux pays afin d'obtenir des concessions. Ankara accusait les deux pays scandinaves de soutenir les militants du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), et a donc obtenu que Stockholm et Helsinki coopèrent avec la Turquie pour lutter contre l'organisation. Pour satisfaire les exigences turques, la Suède a par exemple modifié ses lois et assoupli les règles sur les ventes d'armes. De son côté, Budapest protestait contre la position du gouvernement suédois qui se montrait critique envers la politique intérieure de Viktor Orbán. Les deux pays ont finalement levé leur veto et la Suède et la Finlande ont intégré l'alliance de manière relativement rapide, moins de deux ans après avoir soumis leur candidature. Pour l'Ukraine, les choses sont bien plus difficiles. Kiev a signifié sa volonté d'adhérer à l'Otan dès 2008. Mais outre de graves problèmes de corruption, le pays est traversé par des conflits dans la partie orientale de son territoire depuis 2014, et surtout marqué par l'invasion de la Russie depuis février 2022. L'adhésion du pays à l'Alliance atlantique est d'ailleurs une ligne rouge pour Vladimir Poutine. Si l'intégration dans l'Union européenne s'avère si fastidieuse, c'est qu'il est nécessaire d'intégrer tout un ensemble de normes européennes dans son droit national, dont l'acquis communautaire (règles économiques et monétaires, normes politiques et judiciaires, obligations en matière de politique étrangère…). Plus exigeante que l'Otan, l'adhésion à l'UE peut prendre de très nombreuses années. Aucun pays membre n'a jamais quitté l'Alliance atlantique depuis sa création en 1949. La France s’est retirée du commandement militaire intégré de l'Otan en 1966 avant de le réintégrer en 2009, mais elle n’a pas quitté l'organisation elle-même. Le traité de l'Atlantique nord prévoit et encadre toutefois une telle hypothèse dans son article 13. Le pays souhaitant se retirer doit envoyer un "avis de dénonciation" aux Etats-Unis, qui agissent en tant que dépositaires du traité. Ceux-ci sont chargés d'informer les autres pays membres de cette demande. Une fois la notification reçue, le retrait devient effectif au bout d'un an. La question d'un retrait de l'Otan a été agitée par les Etats-Unis eux-mêmes, depuis la candidature du Républicain Donald Trump à l'élection présidentielle de 2024. Les sénateurs démocrates et républicains ont d'ailleurs tenté, avec une loi bipartisane adoptée en décembre 2023, de prévenir une telle décision en la conditionnant à l'approbation des deux tiers des sénateurs ou d'une loi votée au Congrès. En décembre 2024, Donald Trump a par exemple déclaré que son pays resterait dans l'Otan si les alliés "paient leurs factures". En février 2024, il avait également menacé de ne pas respecter l'article 5 du traité de l'Atlantique Nord, en refusant de protéger les pays qui ne respecteraient pas leurs engagements financiers envers l'Otan. Il avait même déclaré qu'il encouragerait la Russie à "faire ce qu'elle veut" face aux membres ne payant pas leurs "dettes". Bien qu'un retrait américain de l'Otan reste pour le moment à l'état de menace, sa concrétisation poserait d'énormes difficultés. Juridiques tout d'abord, puisque l'article 13 ne prévoit pas que le premier contributeur et fondateur de l'organisation décide de la quitter. Quant aux défis logistiques et stratégiques d'une telle décision, ils seraient considérables : les forces militaires devraient être redéployées, les accords de défense renégociés. "Le doute instillé par Donald Trump quant à la garantie de sécurité états-unienne apportée aux membres de l’Otan, couplé à son refus de soutenir l’Ukraine, a achevé de convaincre les Etats les plus sceptiques : il est temps de construire une défense européenne autonome", note Théo Verdier, chercheur à la Fondation Jean Jaurès. L’article Quelles sont les règles pour intégrer l'Otan ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 2534 mots
Quelle procédure pour adhérer à l'Organisation de l'Atlantique nord ?
Pourquoi les délais d'intégration peuvent-ils fortement varier ?
Quelles différences avec une adhésion à l'UE ?
Un pays peut-il quitter l'Otan ?
Pour en savoir plus sur l'Otan
06.03.2025 à 16:53
Parlements nationaux et européen : quelle représentation pour les femmes ?
En politique également, l'égalité entre les femmes et les hommes est loin d'être atteinte. A l’image du reste de la société, les femmes sont moins représentées aux postes à responsabilité. Aux plus hautes fonctions politiques nationales, le bilan est maigre. Parmi les 27 Etats membres de l'Union européenne, on compte seulement trois femmes cheffes d'Etat […]
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En politique également, l'égalité entre les femmes et les hommes est loin d'être atteinte. A l’image du reste de la société, les femmes sont moins représentées aux postes à responsabilité. Aux plus hautes fonctions politiques nationales, le bilan est maigre. Parmi les 27 Etats membres de l'Union européenne, on compte seulement trois femmes cheffes d'Etat et trois autres cheffes de gouvernements. Au niveau des 27 parlements nationaux, la situation était un peu meilleure, avec un tiers (33,4 %) de femmes élues en moyenne en 2024, selon Eurostat. Un chiffre encore faible, mais en nette hausse. Vingt ans plus tôt, en 2004, elles ne représentaient que 21,4 % des parlementaires. Cette moyenne cache d'importantes disparités entre les Etats membres. Les pays nordiques font figure de bons élèves. En Suède (45,6 %) en Finlande (45,5 %) et au Danemark (44,7 %), les femmes représentaient près de la moitié des élus. Trois autres Etats membres comptent également plus de quatre femmes sur dix au sein de leurs parlements respectifs : l'Espagne (42,8 %), la Belgique (42,8 %) et les Pays-Bas (40,4 %). A Chypre à l'inverse, les femmes n'occupent que 14,3 % des sièges du Parlement national. La situation n'est pas meilleure en Hongrie avec 14,6 % de femmes élues. En Roumanie également (19,5 %), cette proportion ne dépassait pas deux femmes sur dix. Avec 36,3 % de femmes, la France se situe légèrement au-dessus de la moyenne européenne. Au Parlement européen, l'écart de représentation entre les femmes et les hommes a aussi largement diminué. Alors qu'elles ne représentaient que 16 % de l’hémicycle en 1979, elles comptaient pour 41 % des élus lors de l'installation du nouveau Parlement européen en septembre 2019. Aujourd'hui, on y dénombre 38,8 % de femmes. Depuis 1979, date du passage à l’élection au suffrage universel direct du Parlement, ce dernier n'a en revanche été présidé qu'à trois reprises par des femmes : Simone Veil (1979-1982), Nicole Fontaine (1999-2002) et aujourd’hui Roberta Metsola (depuis 2022). Soit trois présidentes pour 14 présidents. Les présidences des groupes ont également été longtemps réservées aux hommes. Aujourd'hui, sur les huit groupes politiques de la mandature 2024-2029, on retrouve deux femmes à leur tête : Iratxe Garcia Pérez pour les Socialistes et Démocrates (S&D) et Valérie Hayer pour Renew Europe. Les Verts/ALE et La Gauche ont tous les deux instauré une coprésidence partagée et paritaire : Manon Aubry et Martin Schirdewan pour la gauche radicale ; Terry Reintke et Bas Eickhout pour les écologistes. Le Parlement européen compte 8 groupes politiques regroupant un total de 720 députés : Certains eurodéputés non inscrits ne siègent dans aucun groupe politique. Mais au-delà des disparités entre les groupes, c’est entre les différents nationalités que les écarts en termes de parité sont les plus importants. Dans six Etats, on comptait au quatrième trimestre 2024 moins d’un quart de femmes parmi les eurodéputés selon les derniers chiffres de l'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes (EIGE). C’est le cas de Malte (16,7 %), la Lituanie (18,2 %) ou encore la Roumanie (18,2 %). Toute dernière du classement, Chypre ne compte aucune femme parmi ses 6 députés. A l’inverse, la Suède et la Finlande sont les deux pays de l’UE comptant le plus d’eurodéputées. Ces dernières représentent respectivement 61,9 et 60 % des parlementaires européens. L'Espagne est le seul Etat membre à avoir une délégation parfaitement paritaire : 30 femmes et 30 hommes. La France est presque dans le même cas de figure mais compte un nombre impair de députés : 41 femmes pour 40 hommes (soit 50,6 % du total). Pour pallier le déficit de représentation des femmes au Parlement européen, onze pays de l’UE disposent d’un système de quotas lors des élections européennes. C'est notamment le cas en France où chaque parti doit alterner un candidat de chaque sexe sur sa liste. D'autres imposent des quotas de chaque genre : 35 % en Pologne ou 40 % au Portugal. L’article Parlements nationaux et européen : quelle représentation pour les femmes ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu. Texte intégral 2251 mots
Des situations nationales très différentes
Un Parlement européen plus égalitaire…
… malgré des disparités entre les délégations nationales
Des quotas de genres au Parlement européen
La part des femmes dans les parlements nationaux et au Parlement européen, pays par pays
Pays % des femmes dans les parlements nationaux (2024) % des femmes au Parlement européen
(4e trimestre 2024)Allemagne 35,5 37,5 Autriche 39,1 40 Belgique 42,8 40,9 Bulgarie 25,8 23,5 Chypre 14,3 0 Croatie 34,9 41,7 Danemark 44,7 33,3 Espagne 43,7 50 Estonie 28,7 28,6 Finlande 45,5 60 France 36,3 50,6 Grèce 23,3 28,6 Hongrie 14,6 47,6 Irlande 27,8 42,9 Italie 33,8 32,9 Lettonie 31 22,2 Lituanie 30,4 18,2 Luxembourg 35 33,3 Malte 27,8 16,7 Pays-Bas 40,4 48,4 Pologne 29,1 30,2 Portugal 35,8 38,1 Rép. Tchèque 24,3 38,1 Roumanie 19,5 18,2 Slovaquie 23,3 46,7 Slovénie 30 33,3 Suède 45,6 61,9 Moyenne UE 33,4 38,8