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14.10.2025 à 18:43

La Bourse de Paris cède face aux tensions commerciales, le taux à 10 ans français se détend

FRANCE24
L'indice vedette de la place de Paris s'est inscrit en baisse de 0,18%, soit une perte de 14,64 points, pour terminer à 7.919,62 points. La veille, le CAC 40 a fini en hausse de 0,21% à 7.934,26 points. "Les espoirs d'un apaisement des tensions douanières (entre les Etats-Unis et la Chine) ont été anéantis", commente Fawad Razaqzada, analyste marchés chez City Index. La Chine impose depuis mardi des droits spéciaux aux bateaux américains entrant dans ses ports, en représailles, dit-il, à des mesures similaires censées entrer en vigueur le même jour aux Etats-Unis contre les bateaux chinois. Pékin avait annoncé jeudi l'instauration de nouveaux contrôles sur les exportations de technologies liées aux terres rares, suivie le lendemain par les menaces de droits de douane américains supplémentaires de 100% sur les produits chinois. "Les investisseurs préfèrent rester sur la touche et attendre de voir comment la situation actuelle évolue. Tant une potentielle aggravation du conflit commercial entre la Chine et les États-Unis qu'une saison des résultats plutôt décevante pourraient particulièrement affecter les actions européennes", estime Andreas Lipkow, analyste indépendant. Les investisseurs scrutent également la situation politique française. Sébastien Lecornu évite pour l'instant "la crise de régime". Le Premier ministre français a annoncé mardi devant l'Assemblée nationale la suspension de la réforme des retraites, symbole de la présidence Macron, obtenant la clémence au moins temporaire des socialistes, qui en faisaient une condition sine qua non pour épargner la censure au gouvernement et repousser ainsi la dissolution. "Cette annonce a agi comme un signal de stabilisation à court terme. Les investisseurs y voient une accalmie politique bienvenue, mais elle ne résout pas les fragilités structurelles des finances publiques", souligne Antoine Andreani, à la tête de la recherche de XTB France. Le taux d'emprunt de la France à échéance 10 ans, la référence pour les investisseurs internationaux, s'est nettement détendu, s'établissant à 3,39% à la clôture mardi, au plus bas depuis mi-août. La veille en clôture, il avait atteint 3,47%. Le "spread" ou l'écart avec le taux allemand, très surveillé sur les marchés, a atteint 0,78 point de pourcentage, une première depuis plus d'un mois. Michelin emporte le secteur auto L'action du fabricant français de pneus a dégringolé mardi à la Bourse de Paris, après avoir revu à la baisse ses prévisions pour 2025 en raison d'une détérioration accrue de ses activités en Amérique du Nord, affectées notamment par les droits de douane. Le titre a cédé 8,93% sur la séance, à 26,11 euros, terminant bon dernier du CAC 40. La chute de l'action avait même dépassé les 10% dans les premiers échanges. La dégringolade de Michelin et son avertissement sur l'environnement économique ont emporté le reste du secteur automobile, comme Stellantis qui a perdu 4,89% à 8,37 euros.

14.10.2025 à 18:32

Gaza : après le cessez-le-feu, quels défis et quelles perspectives ?

FRANCE24
Donald Trump a proclamé lundi un "jour formidable pour le Moyen-Orient" lors d'un sommet sur Gaza en Egypte et a cosigné une déclaration visant à cimenter le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, après un échange d'otages et de détenus entre Israël et le Hamas. Les précisions de Sonia Ghezali, correspondante France 24 à Washington et Justin Vaisse, fondateur et directeur général du Forum de Paris pour la Paix.

14.10.2025 à 18:31

"Mercosur, mort à coup sûr": la Confédération paysanne marche contre le libre-échange

FRANCE24
"UE-Mercosur, c'est pas du fumier, mais ça pue pareil et ça fait rien pousser", a chanté une foule joyeuse partie des Invalides en fin de matinée et arrivée dans l'après-midi aux pieds de la Tour Eiffel pour "un grand pique-nique solidaire". Sous le soleil d'automne, l'ambiance était bon enfant, l'encadrement sécuritaire léger et les manifestants donnaient de la voix contre un accord qu'ils rejettent "depuis plus de 25 ans", selon la Confédération paysanne, 3e syndicat agricole français. Tous les syndicats agricoles français sont fermement opposés à cet accord entre l'Union européenne et quatre pays latino-américains du Mercosur, dont Bruxelles a lancé début septembre le processus de ratification et à l'égard duquel la France, hier très opposée, semble depuis s'y montrer moins défavorable. Cet accord, sur la table depuis des décennies mais signé fin 2024, doit permettre à l'UE d'exporter davantage de voitures, machines, vins... Mais il facilitera aussi l'entrée de bœuf, volaille, sucre, miel... via des droits de douane réduits. Pour la Confédération paysanne, membre du mouvement paysan altermondialiste Via Campesina, cet accord va mettre en concurrence les paysans européens et latino-américains et faire encore baisser les revenus des producteurs. Si le syndicat historique FNSEA s'est rallié à l'opposition à ce traité, la Confédération a tenu à marquer sa différence: "À la FNSEA, ils utilisent la rhétorique nationaliste, selon laquelle nous avons la meilleure agriculture du monde, ce qui justifie la protection contre les importations et le maintien des exportations", a lancé Fanny Métrat, porte-parole de la Confédération paysanne, sur une tribune improvisée aux Invalides. "Le pire signé par l'UE" "La souveraineté alimentaire c'est pour tout le monde" du Nord au Sud, a-t-elle insisté déclenchant des applaudissements. Dans le défilé, une grappe d'étudiants d'AgroParisTech - les ingénieurs agronomes de demain - étaient venus dire leur refus d'accords ne respectant ni la terre ni les hommes. "Ce n'est pas en levant les règles environnementales qu'on aidera les paysans mais en les soutenant pour qu'ils puissent s'adapter au changement climatique", a plaidé Jacques Caplat, de l'ONG Agir pour l'environnement. Alors que le Premier ministre présentait son budget, les manifestants appelaient le président Emmanuel Macron à "tenir ses engagements", en défendant les agriculteurs contre ce qu'il avait lui-même qualifié début 2025 de "mauvais texte". Pour tenter de rassurer la France, la Commission a proposé début septembre des clauses de sauvegarde "renforcées", en cas de brusque hausse des importations ou baisse des prix, avec un "suivi renforcé" des "produits sensibles". Mais pour le syndicat, ni "clauses de sauvegarde", ni mesures "miroir miracles" ne sauraient garantir un rééquilibrage de cet accord. Venue en soutien de la Confédération paysanne, la député européenne LFI Manon Aubry a estimé que cet accord était "le pire signé par l'UE". "C'est un accord qui va tuer l'agriculture, qui va nous empoisonner - un tiers des pesticides autorisés au Brésil sont interdits dans l'UE", a-t-elle déclaré à l'AFP, précisant que sa délégation au Parlement européen allait "déposer un recours devant la Cour de justice de l'UE pour vérifier la compatibilité de l'accord avec les traités européens". Pour la Confédération paysanne, "combattre ces accords de libre-échange mortifères", "c'est aussi défendre les droits humains". Citant les accords UE-Israël ou UE-Maroc, la porte-parole Fanny Métrat a dénoncé "des accords qui ne respectent pas le droit international et qui favorisent la colonisation du Sahara occidental et de la Palestine". Alors que la FNSEA s'était mobilisée fin septembre, la Confédération paysanne a choisi la date du 14 octobre en soutien à deux de ses membres, jugés dans l'après-midi au tribunal judiciaire de Paris. Les militants syndicaux ont été condamnés à une amende de 450 euros chacun, sous la forme de 90 jours-amende de 5 euros, pour des violences commises sur des policiers lors d'une manifestation contre une réunion d'acteurs du commerce des céréales organisée au Grand Palais en décembre dernier.

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