Vers 09H30, l'indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, prenait 0,15%, oscillant toutefois entre gains et pertes.
Vendredi, il avait terminé en baisse de 0,94%, à l'issue d'une semaine mouvementée, entre incertitudes liées aux revirements de politique douanière aux Etats-Unis et promesses d'investissements massifs pour la défense en Europe.
Les investisseurs hésitent en ce début de semaine entre les incertitudes qui entourent la politique commerciale américaine, et "la croissance aux États-Unis (qui) devrait probablement ralentir de manière spectaculaire", note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.
Le président américain Donald Trump a porté à 20% les surtaxes douanières des Etats-Unis visant les produits chinois, et des droits chinois adoptés en représailles par Pékin ciblent depuis ce lundi un éventail de produits agricoles américains.
Des droits de douane de 25% sur toutes les importations américaines d'acier et d'aluminium, dont celles venant du Canada et du Mexique, deux fournisseurs importants, doivent aussi entrer en vigueur dès mercredi.
Donald Trump compte également imposer des droits de douane "réciproques" aux partenaires commerciaux des États-Unis à partir du 2 avril.
En parallèle, aux Etats-Unis, "les paris sur une récession augmentent, et les dernières prévisions pointent une forte baisse de la croissance économique au premier trimestre", souligne Mme Ozkardeskaya.
En zone euro en revanche, la croissance a été revue à la hausse, de quoi apporter un soutien aux places du Vieux continent. "Il est rassurant de voir que les dernières données montrent que la reprise en zone euro était enclenchée depuis l’année dernière", commentent les analystes de LBP AM.
Thales caracole en tête
"Les investisseurs se tournent avec un œil nouveau vers l'Europe qui devrait bénéficier d'une nouvelle course au réarmement", commentent les analystes de Natixis.
En tête du CAC 40 lundi peu après l'ouverture, le groupe Thales prenait 2,32% à 242,20 euros l'action vers 09H30.
Dassault Aviation profitait également de la dynamique, gagnant 1,19% à 39,87 euros le titre.
Arrivée samedi au Bangladesh, la délégation de l'AIEA doit notamment évaluer la sécurité de l'usine de Rooppur (ouest) et sa capacité à entrer en service, a déclaré le responsable bangladais du projet, Zahedul Hassan.
"Au cours de cette visite de cinq jours, l'équipe va se pencher sur toutes les questions de sécurité (...) et identifier les éventuels défauts à corriger", a-t-il poursuivi.
Une autre visite de l'AIEA est prévue "dans les deux ou trois mois", avant le chargement du combustible nucléaire prévu d'ici à la mi-2025, a poursuivi le responsable bangladais.
La centrale de Rooppur, un petit village des bords du Gange à 175 km à l'ouest de la capitale Dacca, est composée de deux réacteurs d'une puissance de 1.200 mégawatts chacun.
Sa construction, d'un coût évalué à 12,65 milliards de dollars financé à 90% par la Russie, a débuté en 2017.
Le Bangladesh et ses 170 millions d'habitants dépendent largement des importations transfrontalières d'électricité en provenance de l'Inde, surtout lorsque la demande augmente pendant les chaleurs étouffantes de l'été.
La construction des lignes à haute tension censées la raccorder au réseau est en cours d'achèvement, selon Zahedul Hassan.
"La compagnie nationale d'électricité du Bangladesh en charge nous a confirmé que les deux lignes (...) seraient terminées d'ici à la mi-mars", a-t-il assuré.
La justice bangladaise a ouvert une enquête sur un possible détournement de 5 milliards de dollars par l'ex-Première ministre Sheikh Hasina, qui a fui le pays l'été dernier après des émeutes, et sa famille en lien avec la construction de la centrale.
Mise en cause, la nièce de Mme Hasina et ex-secrétaire d'Etat du gouvernement britannique Tulip Siddiq a nié ces accusations.
Selon une étude de l'Observatoire national des violences faites aux femmes publiée lundi, le nombre de victimes de violences sexuelles dans les transports en commun – en très grande majorité des femmes – a bondi de 86 % en près de dix ans.